Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
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Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Je pense – mais comme je me méfie de mes pensées, à prendre avec des pincettes - avoir un vrai gros problème d'auto-sabotage. Qui passe notamment par une procrastination intense, qui atteint là un degré qui ne devrait pas ''être possible''', mais qui pourtant existe.
Je ne sais qui de l'auto-sabotage ou de la procrastination provoque mes blocages (ou s'il y a un troisième candidat, non identifié...) blocages notamment créatifs, pris dans le large sens du terme – travailler mes préparations de cours, communiquer par oral et par écrit (rien qu'écrire ce message c'est une lutte, faite de pauses, qui se voudraient définitives, faite d'à quoi bon, de ''….'' au niveau de la pensée. Une fuite non pas en avant mais sur les côtés... sauf que hem, à terme, je vais arriver à m'emplaffer sur les bas-côtés).
Ces problèmes ne datent pas d'aujourd'hui. Ils ont seulement pris, en résonance peut-être (ah le tiret qui fait toute la différence, alors que le ''peut être'' serait bien plus appréciable, je pense) avec la situation nouvelle qui a été la mienne avec la réussite du concours d'enseignant et la prise de fonctions, une dimension ''diplodocus''. Quoiqu'on pourrait parler aussi de ''tyrannosaure'', si on valide le concept de ''tyran intérieur'' (avec des grandes, grandes dents bien tranchantes qui auto-bousillent la vie).
Bref je suis beaucoup, énormément, atrocement dans le retrait.
Et c'est arrivé au point où j'en suis même à être retirée ''mentalement'' des choses. Sans le vouloir. Cette sensation de ne pas être là, véritablement présente, s'est d'abord manifestée au sein de mes classes. Peut-être parce que j'avais essayé d'endosser l'habit d'un personnage qui ne me correspondait pas, le personnage ''je suis garant de l'autorité'' (autorité au double sens du terme, avec cette notion de l'auteur qui signe un acte, une parole, qui l'investit). Au départ, les deux premiers mois, je faisais la fontaine en rentrant chez moi, quasi systématiquement. Je ne dormais pas bien du tout (c'est difficile à expliquer, comme si je ne dormais pas vraiment, comme si je ne me déconnectais jamais des soucis bêtes de photocopies par exemple, une angoisse générale mais sans qu'il y avait vision d'une situation particulière comme on peut le faire en rêve), j'ai été arrêté pour quelques jours par deux fois, la première étant du à une extinction de voix (le docteur m'ayant demandé d'ailleurs ce qui me ''laissait sans voix'' dans ma situation). Un premier blocage si on veut l'interpréter dans ce sens. La deuxième fois parce que j'avais horriblement peur d'aller au travail, qui se manifestait par des nausées (psychosomatisme, bonjour... avant il y a quelques années de cela, quand j'étais en prépa, c'était plutôt au niveau des douleurs de dos, type sciatique précoce à 18-19 ans). Je me sens très coupable de ne pas y arriver, même sur des choses simples, au niveau du travail. L'organisation n'a jamais été mon fort, j'ai essayé de faire des efforts, mais tout, y compris dans la préparation de mes cours, est sabordé par le fait que quand je suis au collège, je suis déconnectée. J'essaye de me motiver, de me dire en moi-même, ''allez, on se concentre, il faut être concentrée, il y a ça, ça, ça à faire, ce n'est pas la mer à boire...''. Mais ça retombe comme un soufflé qui n'aurait même pas vraiment levé. Je n'arrive même pas à suivre ma fiche de préparation parce qu'il y a un truc qui n'a pas été comme je l'avais imaginé, ou même parce que... ben, je suis incapable de réfléchir. Ca amène à des situations où vu que le ''prof'' n'est pas ''là'', les gamins (surtout qu'ils sont dans les ''petites'' classes, en 6e et 5e) sont perdus, n'ont pas de cadre rassurant et de guide pour les mettre au travail, et les petits perturbateurs en profitent... sans compter que j'ai beaucoup de mal à sanctionner, même si je l'ai déjà fait, vu que je suis comme dans l'incapacité de prendre des décisions.
Enfin, je l'analyse comme cela, mais ça n'est peut-être qu'un pan de la réalité. J'ai l'impression d'avoir tiré un rideau entre moi et la réalité. De ne plus voir les choses que de façon dépersonnalisée. De n'être pas ''investie''. M*** quoi.
Voilà, la situation est arrivée à un point critique et, cependant, on ne peut pas dire que je fasse quelque chose pour l'améliorer. Comme si un verrou s'était mis en place. Un verrou m'empêchant d'aller véritablement vers les autres. - même si je communique avec ma famille proche, mon compagnon... c'est comme si la surface de mon identité communiquait, mais pas la part profonde, la part, peut-être, d'ombre... enfin, je ne sais pas bien. Impression de ne dire que des conneries, et de tourner en rond -
J'ai l'impression de manquer de courage. Et de ''cœur''. D'être vide à l'intérieur.
(Notez que quand je discute avec mes proches, ou même dans le groupe de paroles - dans un BAPU, centre d'aide psychologique pour étudiants -, il y a souvent cette expression inaugurale pour débuter les phrases : ''j'ai l'impression que...''. Alors oui, ce ne sont si ça se trouve que des impressions... qui ont été cependant comme tatouées par l'effet de je ne sais quelle aiguille).
Je vois au Bapu, depuis mai dernier, une psy (plutôt d'obédience psychanalytique), mais avec qui ça ne colle pas trop – je la vois cependant ce vendredi, après plus d'un bon mois, parce qu'il était difficile de trouver des horaires qui collaient, eux aussi -. J'ai rencontré également jeudi dernier une psy (plus dynamique mais toujours dans la même veine psychanalytique), conseillée par mon médecin. Je la revois mercredi prochain. Mais je suis bien consciente que ce n'est pas en trente-cinq minutes de discussion que mes problèmes vont faire pouf on a compris, et s'envoler. Enfin, il y a un parcours notamment familial qui peut être un bon objet d'étude, et de progrès, aboutissant à un effet positif.
Je me sens vraiment, vraiment stupide (le paradoxe que d'écrire ici d'ailleurs...) Ce qui comprend aussi le fait d'être comme hébétée. Sans compter que je suis lente – car j'ai cette stratégie de l'évitement, qui aboutit au fait de ne pas arriver à se concentrer longtemps sur une même chose. - ce message, il m'aura fallu deux jours pour l'écrire -. Un escargot, qui se retrouve à court de bave pour avancer. Qui donc se met dans sa coquille, et...bah, peut-être attend qu'on vienne shooter dans celle-ci pour que le mollusque avance.
Je me suis comme enfermée en moi-même. Dans une spirale qui s'est solidifiée. De la boue qui a séché. (oui, entre la bave et la boue... pardon pour le côté peu ragoûtant à ceux qui auront eu le courage de venir lire jusqu'à ce point mes débilités...)
Sais pas bien (ouep, le ''je'' inaugural de la première phrase s'est fait la malle, tellement il se sent con au terme de ce déballage) comment finir ce message, que je m'étais promis d'écrire, histoire de ''produire'' quelque chose (parce que la boucle ''je n'arrive à rien écrire, donc je suis pas bien, donc je n'arrive à rien écrire...'' faut bien essayer de lui tordre le cou...; j'en ai pas encore fini avec l'autre tête de cette hydre, à savoir ''je n'ai pas réussi à tout bien dire donc ça ne vaut pas la peine de le faire / continuer'', mais vu qu'on en est à la fin... autant poster).
Euh, hem, voilà
Je ne sais qui de l'auto-sabotage ou de la procrastination provoque mes blocages (ou s'il y a un troisième candidat, non identifié...) blocages notamment créatifs, pris dans le large sens du terme – travailler mes préparations de cours, communiquer par oral et par écrit (rien qu'écrire ce message c'est une lutte, faite de pauses, qui se voudraient définitives, faite d'à quoi bon, de ''….'' au niveau de la pensée. Une fuite non pas en avant mais sur les côtés... sauf que hem, à terme, je vais arriver à m'emplaffer sur les bas-côtés).
Ces problèmes ne datent pas d'aujourd'hui. Ils ont seulement pris, en résonance peut-être (ah le tiret qui fait toute la différence, alors que le ''peut être'' serait bien plus appréciable, je pense) avec la situation nouvelle qui a été la mienne avec la réussite du concours d'enseignant et la prise de fonctions, une dimension ''diplodocus''. Quoiqu'on pourrait parler aussi de ''tyrannosaure'', si on valide le concept de ''tyran intérieur'' (avec des grandes, grandes dents bien tranchantes qui auto-bousillent la vie).
Bref je suis beaucoup, énormément, atrocement dans le retrait.
Et c'est arrivé au point où j'en suis même à être retirée ''mentalement'' des choses. Sans le vouloir. Cette sensation de ne pas être là, véritablement présente, s'est d'abord manifestée au sein de mes classes. Peut-être parce que j'avais essayé d'endosser l'habit d'un personnage qui ne me correspondait pas, le personnage ''je suis garant de l'autorité'' (autorité au double sens du terme, avec cette notion de l'auteur qui signe un acte, une parole, qui l'investit). Au départ, les deux premiers mois, je faisais la fontaine en rentrant chez moi, quasi systématiquement. Je ne dormais pas bien du tout (c'est difficile à expliquer, comme si je ne dormais pas vraiment, comme si je ne me déconnectais jamais des soucis bêtes de photocopies par exemple, une angoisse générale mais sans qu'il y avait vision d'une situation particulière comme on peut le faire en rêve), j'ai été arrêté pour quelques jours par deux fois, la première étant du à une extinction de voix (le docteur m'ayant demandé d'ailleurs ce qui me ''laissait sans voix'' dans ma situation). Un premier blocage si on veut l'interpréter dans ce sens. La deuxième fois parce que j'avais horriblement peur d'aller au travail, qui se manifestait par des nausées (psychosomatisme, bonjour... avant il y a quelques années de cela, quand j'étais en prépa, c'était plutôt au niveau des douleurs de dos, type sciatique précoce à 18-19 ans). Je me sens très coupable de ne pas y arriver, même sur des choses simples, au niveau du travail. L'organisation n'a jamais été mon fort, j'ai essayé de faire des efforts, mais tout, y compris dans la préparation de mes cours, est sabordé par le fait que quand je suis au collège, je suis déconnectée. J'essaye de me motiver, de me dire en moi-même, ''allez, on se concentre, il faut être concentrée, il y a ça, ça, ça à faire, ce n'est pas la mer à boire...''. Mais ça retombe comme un soufflé qui n'aurait même pas vraiment levé. Je n'arrive même pas à suivre ma fiche de préparation parce qu'il y a un truc qui n'a pas été comme je l'avais imaginé, ou même parce que... ben, je suis incapable de réfléchir. Ca amène à des situations où vu que le ''prof'' n'est pas ''là'', les gamins (surtout qu'ils sont dans les ''petites'' classes, en 6e et 5e) sont perdus, n'ont pas de cadre rassurant et de guide pour les mettre au travail, et les petits perturbateurs en profitent... sans compter que j'ai beaucoup de mal à sanctionner, même si je l'ai déjà fait, vu que je suis comme dans l'incapacité de prendre des décisions.
Enfin, je l'analyse comme cela, mais ça n'est peut-être qu'un pan de la réalité. J'ai l'impression d'avoir tiré un rideau entre moi et la réalité. De ne plus voir les choses que de façon dépersonnalisée. De n'être pas ''investie''. M*** quoi.
- au niveau du travail (détails pas très intéressants):
- J'ai comme tout prof stagiaire une tutrice, dans la même matière que moi (français), qui vient voir mes cours de temps à autres. Elle est très bienveillante, a bien vu depuis le mois dernier que ça n'allait pas bien, m'a encouragée pendant les dernières vacances de novembre à préparer mes cours et à les lui envoyer (ce que j'ai fait)... pour au final constater la semaine dernière à quel point je pédalais dans la choucroute, qu'il n'y avait pas de progrès – au contraire, plutôt rétropédalage -, que je n'étais en effet pas à l'écoute des élèves, et que je tentais d'improviser des choses plutôt que de suivre ma feuille de cours – ce qui est stupide en effet vu que je n'ai pas l'expérience nécessaire et l'assurance pour pratiquer l'improvisation sans filet... -.
La situation à ce niveau-là est catastrophique. En ce moment je suis en arrêt – pour syndrome dépressif - (et j'en ai honte, sans pour autant arriver à me bouger pour faire cesser cette situation), jusqu'à ce jeudi. J'ai rencontré la mère d'une élève la semaine dernière qui s'inquiétait de la non-avancée des cours (avec raison). La principale du collège est tout comme ma tutrice, bienveillante, mais démunie. Il va y avoir sous peu une réunion avec l'inspectrice pour voir éventuellement les aménagements qui pourraient être faits...
Voilà, la situation est arrivée à un point critique et, cependant, on ne peut pas dire que je fasse quelque chose pour l'améliorer. Comme si un verrou s'était mis en place. Un verrou m'empêchant d'aller véritablement vers les autres. - même si je communique avec ma famille proche, mon compagnon... c'est comme si la surface de mon identité communiquait, mais pas la part profonde, la part, peut-être, d'ombre... enfin, je ne sais pas bien. Impression de ne dire que des conneries, et de tourner en rond -
J'ai l'impression de manquer de courage. Et de ''cœur''. D'être vide à l'intérieur.
(Notez que quand je discute avec mes proches, ou même dans le groupe de paroles - dans un BAPU, centre d'aide psychologique pour étudiants -, il y a souvent cette expression inaugurale pour débuter les phrases : ''j'ai l'impression que...''. Alors oui, ce ne sont si ça se trouve que des impressions... qui ont été cependant comme tatouées par l'effet de je ne sais quelle aiguille).
Je vois au Bapu, depuis mai dernier, une psy (plutôt d'obédience psychanalytique), mais avec qui ça ne colle pas trop – je la vois cependant ce vendredi, après plus d'un bon mois, parce qu'il était difficile de trouver des horaires qui collaient, eux aussi -. J'ai rencontré également jeudi dernier une psy (plus dynamique mais toujours dans la même veine psychanalytique), conseillée par mon médecin. Je la revois mercredi prochain. Mais je suis bien consciente que ce n'est pas en trente-cinq minutes de discussion que mes problèmes vont faire pouf on a compris, et s'envoler. Enfin, il y a un parcours notamment familial qui peut être un bon objet d'étude, et de progrès, aboutissant à un effet positif.
Je me sens vraiment, vraiment stupide (le paradoxe que d'écrire ici d'ailleurs...) Ce qui comprend aussi le fait d'être comme hébétée. Sans compter que je suis lente – car j'ai cette stratégie de l'évitement, qui aboutit au fait de ne pas arriver à se concentrer longtemps sur une même chose. - ce message, il m'aura fallu deux jours pour l'écrire -. Un escargot, qui se retrouve à court de bave pour avancer. Qui donc se met dans sa coquille, et...bah, peut-être attend qu'on vienne shooter dans celle-ci pour que le mollusque avance.
Je me suis comme enfermée en moi-même. Dans une spirale qui s'est solidifiée. De la boue qui a séché. (oui, entre la bave et la boue... pardon pour le côté peu ragoûtant à ceux qui auront eu le courage de venir lire jusqu'à ce point mes débilités...)
Sais pas bien (ouep, le ''je'' inaugural de la première phrase s'est fait la malle, tellement il se sent con au terme de ce déballage) comment finir ce message, que je m'étais promis d'écrire, histoire de ''produire'' quelque chose (parce que la boucle ''je n'arrive à rien écrire, donc je suis pas bien, donc je n'arrive à rien écrire...'' faut bien essayer de lui tordre le cou...; j'en ai pas encore fini avec l'autre tête de cette hydre, à savoir ''je n'ai pas réussi à tout bien dire donc ça ne vaut pas la peine de le faire / continuer'', mais vu qu'on en est à la fin... autant poster).
Euh, hem, voilà
Zwischending- Messages : 889
Date d'inscription : 27/05/2013
Localisation : île de France
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Dernière édition par Sneglia le Dim 8 Déc 2013 - 17:07, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Hop, je ne procrastine pas (pas trop, ahem) et je réponds avant de me coucher (le tyrannosaure a reculé d'un pas pour ce soir... et c'est bien vrai que ses papattes sont ridicules. Bonne image !) :
Tout d'abord, merci beaucoup Sneglia d'avoir pris la peine de répondre (ça me fait plaisir de te recroiser, avec de surcroît cette belle lumière... ça donne de l'espoir pour le devenir de cette coquille que j'évoquais, justement). Tu pointes du doigt des choses essentielles, en ce qui concerne la partie études puis vie professionnelle : je dirais que, euh, il y a des deux. Le problème s'est cristallisé dans l'activité professionnelle mais au-delà de ça, au niveau de mon parcours étudiant, il y a toujours eu des blocages... pas aussi existentiels, aussi forts, mais, tout de même... mmmh, rha, va falloir farfouiller dans toute cette boue, mais allez, tant qu'on y est...
bon, je n'arrive plus bien à réfléchir, alors je reprendrai demain, mais une nouvelle fois, merci d'avoir lu
Tout d'abord, merci beaucoup Sneglia d'avoir pris la peine de répondre (ça me fait plaisir de te recroiser, avec de surcroît cette belle lumière... ça donne de l'espoir pour le devenir de cette coquille que j'évoquais, justement). Tu pointes du doigt des choses essentielles, en ce qui concerne la partie études puis vie professionnelle : je dirais que, euh, il y a des deux. Le problème s'est cristallisé dans l'activité professionnelle mais au-delà de ça, au niveau de mon parcours étudiant, il y a toujours eu des blocages... pas aussi existentiels, aussi forts, mais, tout de même... mmmh, rha, va falloir farfouiller dans toute cette boue, mais allez, tant qu'on y est...
bon, je n'arrive plus bien à réfléchir, alors je reprendrai demain, mais une nouvelle fois, merci d'avoir lu
Zwischending- Messages : 889
Date d'inscription : 27/05/2013
Localisation : île de France
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Arrête moi si je me trompe. as-tu remarqué si le freinage augmentait au fur et à mesure que tu avançais dans tes études ? si oui, désolé : Es-tu sûr d'être dans la voie qui est la tienne ?
La psy psychanalytique me semble ne pas être une solution adaptée aux problématiques hp.
En gros quoi, je rejoint sneglia !
4e edit au fur et a mesure que je lis mais là ça y est c'est bon, j'ai tout lu :
Pas la peine de fouiller la boue, change d'orientation. Dur à 25 ans alors que tu te crois casé mais je pense que se sera quand même plus facile de changer ta vie et de fouiller la boue après plutôt que l'inverse.
La psy psychanalytique me semble ne pas être une solution adaptée aux problématiques hp.
En gros quoi, je rejoint sneglia !
4e edit au fur et a mesure que je lis mais là ça y est c'est bon, j'ai tout lu :
Pas la peine de fouiller la boue, change d'orientation. Dur à 25 ans alors que tu te crois casé mais je pense que se sera quand même plus facile de changer ta vie et de fouiller la boue après plutôt que l'inverse.
sylveno- Messages : 3360
Date d'inscription : 16/07/2013
Age : 61
Localisation : loin de tout
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
zwizwi bonjour !
Je voulais te répondre hier mais trop de choses en même temps se bousculaient au portillon !
Les messages de Sneglia et de Sylveno sont venus en dire l'essentiel simplement clairement et joliement
J'ai juste envie de rajouter qu'il y a des moyens simples pour que ce qui se passe en toi par rapport à ce travail se livre à toi puisqu'ils sont en toi,
l'une d'elle est de poser sur papier les faits d'un côté et tes réactions d'un autre, sans jugement ni censure, et d'observer ensuite le tableau,
des pistes peuvent alors se montrer
peut être une manière de travailler particulière à mettre en place,
peut être une autre orientation à ce travail dans un autre milieu,
ou encore de nouvelles études
cela te sera particulier à toi et les aides alors viendront en synchronicité...
L'archétype du saboteur quoi ! A manier avec amour pour soi :Dpuisqu'il se constelle en nous quand nous sommes loin de notre "mission de vie" (pour faire court et évidement incomplet )
Toujours chercher ce que l'on aime dans ce que l'on a entrepris de vivre = la voie du coeur ! La construction de son éthique... L'intention du départ de cette entreprise...
Ne pas se perdre dans les autres... Ne pas se juger à travers les autres... Se trouver et faire ami avec soi... etc.
Au passage je suis effarée de voir, sur ce métier aussi, le nombre d'intermédiaires hiérarchiques et psychiatrique entre l'enfant et le prof... au vu des résultats catastrophiques sur les enfants qui m'entourent je me dis que "le dynosaure" est bien engraissé en toute impunité...
Ne me tiens pas rigueur si ce que j'ai écris ne te sert à rien !
Belle journée à tout le monde
Ah oui je te cherche une vidéo d'une jeune femme participante à la scoop Le pavé qui m'a bien fait rire alors qu'elle met en scène ses déboires entre ses élèves et sa tutrice...
edit : j'ai retrouvé la jeune femme :
http://www.scoplepave.org/en-sortant-de-l-ecole
http://ensortantdelecole.wordpress.com/video/
Je voulais te répondre hier mais trop de choses en même temps se bousculaient au portillon !
Les messages de Sneglia et de Sylveno sont venus en dire l'essentiel simplement clairement et joliement
J'ai juste envie de rajouter qu'il y a des moyens simples pour que ce qui se passe en toi par rapport à ce travail se livre à toi puisqu'ils sont en toi,
l'une d'elle est de poser sur papier les faits d'un côté et tes réactions d'un autre, sans jugement ni censure, et d'observer ensuite le tableau,
des pistes peuvent alors se montrer
peut être une manière de travailler particulière à mettre en place,
peut être une autre orientation à ce travail dans un autre milieu,
ou encore de nouvelles études
cela te sera particulier à toi et les aides alors viendront en synchronicité...
L'archétype du saboteur quoi ! A manier avec amour pour soi :Dpuisqu'il se constelle en nous quand nous sommes loin de notre "mission de vie" (pour faire court et évidement incomplet )
Toujours chercher ce que l'on aime dans ce que l'on a entrepris de vivre = la voie du coeur ! La construction de son éthique... L'intention du départ de cette entreprise...
Ne pas se perdre dans les autres... Ne pas se juger à travers les autres... Se trouver et faire ami avec soi... etc.
Au passage je suis effarée de voir, sur ce métier aussi, le nombre d'intermédiaires hiérarchiques et psychiatrique entre l'enfant et le prof... au vu des résultats catastrophiques sur les enfants qui m'entourent je me dis que "le dynosaure" est bien engraissé en toute impunité...
Ne me tiens pas rigueur si ce que j'ai écris ne te sert à rien !
Belle journée à tout le monde
Ah oui je te cherche une vidéo d'une jeune femme participante à la scoop Le pavé qui m'a bien fait rire alors qu'elle met en scène ses déboires entre ses élèves et sa tutrice...
edit : j'ai retrouvé la jeune femme :
http://www.scoplepave.org/en-sortant-de-l-ecole
http://ensortantdelecole.wordpress.com/video/
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Si je peux me permettre, j'ai l'impression que tu ne sabote pas que toi là. Tu n'es pas motivé par tes élèves ? J'ai donné des cours et franchement, ma motivation c'était les étudiants, savoir qu'ils allaient apprendre des choses, comprendre, leur donner envie de continuer... bref je m'éclatais. Et eux aussi j'espère. Du coup j'ai du mal à comprendre pourquoi tu bloques.
En fait, une aide psy te ferait sans doute du bien, c'est peut-être biologique ton problème... tu fais du sport ?
En fait, une aide psy te ferait sans doute du bien, c'est peut-être biologique ton problème... tu fais du sport ?
Invité- Invité
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Zwizwi, j'ai du mal à croire à l'auto-sabotage.
Tu es en souffrance par rapport à ce travail, ce que tu écris le montre bien. Tu parles de tyrannosaure, et tu te fais bouffer par ce boulot, ou le contexte, les pesanteurs, les défis pour toi, que sais-je. Ou bien, ça ne correspond pas à tes aspirations profondes, et je rejoindrais ce qu'écrit Mag, chercher la voie du coeur dans ce qui t'a orientée vers ce métier, ce que tu y a trouvé et ce que tu n'y trouves pas. On ne te sent pas libre, à l'étroit, et j'ai l'impression que tu te forces pour correspondre à ce que tu attendais de ce poste, ou ce qu'on attend de toi.
Quelles en sont les raisons, je ne sais pas, mais pour moi, la cause n'est pas la procrastination, c'est la conséquence. Que tu n'aies pas envie de te plonger dans la préparation des cours alors même qu'aller travailler te donne la nausée, quoi de plus normal ? Etre en retrait, c'est se protéger.
Le pire serait que tu culpabilises, que tu te forces, que tu n'écoutes pas les signes que tu décris. Ecoute-les. Ils sont importants.
Tu es en souffrance par rapport à ce travail, ce que tu écris le montre bien. Tu parles de tyrannosaure, et tu te fais bouffer par ce boulot, ou le contexte, les pesanteurs, les défis pour toi, que sais-je. Ou bien, ça ne correspond pas à tes aspirations profondes, et je rejoindrais ce qu'écrit Mag, chercher la voie du coeur dans ce qui t'a orientée vers ce métier, ce que tu y a trouvé et ce que tu n'y trouves pas. On ne te sent pas libre, à l'étroit, et j'ai l'impression que tu te forces pour correspondre à ce que tu attendais de ce poste, ou ce qu'on attend de toi.
Quelles en sont les raisons, je ne sais pas, mais pour moi, la cause n'est pas la procrastination, c'est la conséquence. Que tu n'aies pas envie de te plonger dans la préparation des cours alors même qu'aller travailler te donne la nausée, quoi de plus normal ? Etre en retrait, c'est se protéger.
Le pire serait que tu culpabilises, que tu te forces, que tu n'écoutes pas les signes que tu décris. Ecoute-les. Ils sont importants.
Invité- Invité
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Alors, tout d'abord, un grand merci à vous qui avez pris le temps de répondre. J'avais commencé il y a deux jours à ébaucher une tentative de réponse (hm, répétitions ?) mais j'ai encore eu du mal à organiser mes idées, mes ressentis... et à ne pas trop savoir comment finir ma réponse. Bon, cela, bien qu'inutile, étant dit :
Mag, ton message touche plein de points essentiels (et merci pour la vidéo, je l'ai regardée, et je me suis dit en premier lieu : ohla, mais moi dans ces situations encore plus difficiles que la mienne, je n'aurais jamais pu tenir... et en second lieu, quand même : ben oui, voilà, même quand on est amené à sortir du système quand on voit qu'il nous broie, ''la lutte continue''... par l'information, le partage).
Ton indication de tableau aide bien également (je l'ai commencé, là, j'ai encore des choses à ajouter depuis les derniers jours). Et je crois que ce qui est encore plus en jeu, en effet, c'est cette ''voie du coeur'' et toutes les ramifications que tu évoques. D'ailleurs, - le basculement est souvent fait mais tant pis, là je le trouve parlant - la ''voix du coeur'', je l'ai comme éteinte, par une volonté rationaliste mal placée et encore obscure : une pression qui a remplacé la motivation (comme tu le dis aussi, Gallinago... tu l'avais d'ailleurs déjà évoqué dans un précédent message sur mon fil, et je crois qu'il y a là, pointé par toi, un fil à détricoter)
Et pour te répondre, egg², non, c'est horrible à dire, je n'arrive pas à me motiver pour les élèves. Je me dis qu'ils méritent bien mieux que moi, que je ne suis pas dans la mesure de leur apprendre des choses. En tout cas pas les choses dont ils ont besoin - à savoir des choses hm cadrées... -, surtout en 6e et 5e (encore que, il n'y a pas les dragons des examens de fin de cycle dans ces niveaux-là).
Je n'ai peut-être vu que la contrainte, là où il peut y avoir partage libre des savoirs (même si organisé). Hum, réaction d'une vraie cruche (même si la cruche, au sens propre, elle la répand bien, l'eau qu'elle contient...).
- et sinon, en effet, avoir cessé de marcher comme je le faisais avant, et de nager, n'a pu avoir qu'un effet négatif. Quand on fait les choses dans le mauvais sens, autant les faire à fond hein qu'entends-tu, si ça ne te dérange pas de préciser, par ''problème biologique'' ? -
sylveno, hm, le problème est que, en l'état actuel des choses (ça me semble débile de le dire ainsi mais, bon), je ne me sens pas capable de me remobiliser pour une nouvelle orientation (même si certes, certains métiers en contact avec les livres me tenteraient). Et puis, aussi (autre débilité en train d'arriver, attention, préparez-vous), cette idée que ce ''moi'' qui bloque, ce n'est pas vraiment moi. Que ce que ''je'' suis profondément, il aime, il sait partager et créer. Après, peut-être qu'en effet le contexte (mais mes propres inhibitions également) tend à le faire rentrer dans sa coquille, et que dans ce cas changer serait salutaire.
- ou comment faire tournoyer un oeuf sur le côté et sur les bouts sans pour autant l'écaler... -
Bon, je ne suis pas du tout satisfaite de cet ersatz de réponse (qui m'a pris un temps fou à rédiger, sérieusement, un oiseau englué ou un pingouin mazouté ferait mieux), mais avoir vos avis sont précieux, et je vous en remercie à nouveau.
Mag, ton message touche plein de points essentiels (et merci pour la vidéo, je l'ai regardée, et je me suis dit en premier lieu : ohla, mais moi dans ces situations encore plus difficiles que la mienne, je n'aurais jamais pu tenir... et en second lieu, quand même : ben oui, voilà, même quand on est amené à sortir du système quand on voit qu'il nous broie, ''la lutte continue''... par l'information, le partage).
Ton indication de tableau aide bien également (je l'ai commencé, là, j'ai encore des choses à ajouter depuis les derniers jours). Et je crois que ce qui est encore plus en jeu, en effet, c'est cette ''voie du coeur'' et toutes les ramifications que tu évoques. D'ailleurs, - le basculement est souvent fait mais tant pis, là je le trouve parlant - la ''voix du coeur'', je l'ai comme éteinte, par une volonté rationaliste mal placée et encore obscure : une pression qui a remplacé la motivation (comme tu le dis aussi, Gallinago... tu l'avais d'ailleurs déjà évoqué dans un précédent message sur mon fil, et je crois qu'il y a là, pointé par toi, un fil à détricoter)
Et pour te répondre, egg², non, c'est horrible à dire, je n'arrive pas à me motiver pour les élèves. Je me dis qu'ils méritent bien mieux que moi, que je ne suis pas dans la mesure de leur apprendre des choses. En tout cas pas les choses dont ils ont besoin - à savoir des choses hm cadrées... -, surtout en 6e et 5e (encore que, il n'y a pas les dragons des examens de fin de cycle dans ces niveaux-là).
Je n'ai peut-être vu que la contrainte, là où il peut y avoir partage libre des savoirs (même si organisé). Hum, réaction d'une vraie cruche (même si la cruche, au sens propre, elle la répand bien, l'eau qu'elle contient...).
- et sinon, en effet, avoir cessé de marcher comme je le faisais avant, et de nager, n'a pu avoir qu'un effet négatif. Quand on fait les choses dans le mauvais sens, autant les faire à fond hein qu'entends-tu, si ça ne te dérange pas de préciser, par ''problème biologique'' ? -
sylveno, hm, le problème est que, en l'état actuel des choses (ça me semble débile de le dire ainsi mais, bon), je ne me sens pas capable de me remobiliser pour une nouvelle orientation (même si certes, certains métiers en contact avec les livres me tenteraient). Et puis, aussi (autre débilité en train d'arriver, attention, préparez-vous), cette idée que ce ''moi'' qui bloque, ce n'est pas vraiment moi. Que ce que ''je'' suis profondément, il aime, il sait partager et créer. Après, peut-être qu'en effet le contexte (mais mes propres inhibitions également) tend à le faire rentrer dans sa coquille, et que dans ce cas changer serait salutaire.
- ou comment faire tournoyer un oeuf sur le côté et sur les bouts sans pour autant l'écaler... -
Bon, je ne suis pas du tout satisfaite de cet ersatz de réponse (qui m'a pris un temps fou à rédiger, sérieusement, un oiseau englué ou un pingouin mazouté ferait mieux), mais avoir vos avis sont précieux, et je vous en remercie à nouveau.
Zwischending- Messages : 889
Date d'inscription : 27/05/2013
Localisation : île de France
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Bonjour zwizwi,
Je partage ici deux articles qui me semblent appropriés aux questionnements que tu es train de traverser.
The gifted adult and existential depression
Existential depression in gifted individuals
Et ces mots pourront te paraître excessifs étant donné que l'on ne se connaît pas, mais je le ressens ainsi : mes pensées t'accompagnent. J'espère sincèrement que les choses vont évoluer positivement, au moins dans le sens d'une plus grande lucidité vis-à-vis de toi-même (ce qui permet quand même à mon avis une plus grande solidité interne).
Comme le dit en filigrane Sneglia, tu n'es pas seule dans l'affrontement de ces questions difficiles dont celle du métier fait partie, il me semble même que tout le monde ici est concerné, au moins à un certain degré d'intensité.
Je partage ici deux articles qui me semblent appropriés aux questionnements que tu es train de traverser.
The gifted adult and existential depression
Existential depression in gifted individuals
Et ces mots pourront te paraître excessifs étant donné que l'on ne se connaît pas, mais je le ressens ainsi : mes pensées t'accompagnent. J'espère sincèrement que les choses vont évoluer positivement, au moins dans le sens d'une plus grande lucidité vis-à-vis de toi-même (ce qui permet quand même à mon avis une plus grande solidité interne).
Comme le dit en filigrane Sneglia, tu n'es pas seule dans l'affrontement de ces questions difficiles dont celle du métier fait partie, il me semble même que tout le monde ici est concerné, au moins à un certain degré d'intensité.
tagore- Messages : 205
Date d'inscription : 04/08/2012
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
C'est la question du sens qui revient.
En fait, il m'arrive aussi très souvent de perdre le sens, la motivation dans ce que je fais. J'adore la période d'adaptation, d'apprentissage et puis quand tout roule, que je ne fais plus de découvertes, je me lasse et comme toi, tout me pèse, cela m'est arrivé plusieurs fois et j'ai réorganisé ma vie et même ma façon de penser, du métier, aux loisirs... grosses évolutions, en rupture, malheureusement cela m'a fait penser que j'avais un problème psy grave, mais en réalité non: je n'ai pas de problème psy, juste un peu trop d'exigences par rapport à ma vie, moi-même, et trop de choses... Les psy m'ont dit de lâcher prise... et j'y arrive. Au début c'est vraiment pas facile parceque ce qu'on fait nous tient vraiment à coeur (quand tu parles des élèves... je vois que ça te tient à coeur, tu es quelqu'un de très consciencieux ? ou alors au fond tu as envie de le faire ce métier ? )
Pour sortir de cette situation je vois plusieurs solutions:
- faire un bilan de ton métier, des avantages, des inconvénients, rechercher ce qui peut te motiver (les élèves: tu penses qu'ils méritent mieux que toi ou toi en mieux ? au fond, ce n'est pas la question de ce qu'ils méritent ou pas, eux. La vraie question c'est TOI de quoi as tu envie. C'est difficile de parler en son nom parfois alors on fait dire aux autres (les élèves en l'occurrence) ce qu'on souhaite (je connais bien cette technique, maintenant je m'en rends compte quand je le fais, mais c'est vrai qu'il vaut mieux arriver à assumer ses envies clairement sans trouver tout un tas d'excuses) et surtout te faire plaisir: lâche un peu les exigences du programme et fais toi plaisir: il y a des choses qui te plaisent plus que d'autres ? fais les + souvent, certains élèves te plaisent + que d'autres, occupe toi davantage d'eux... Tu te sens peut-être aussi responsable de l'avenir des élèves ? c'est un trop grosse pression ? Relativise: tu n'as pas leur seule prof, leur avenir ne dépend pas que de toi loin de là ! apporte leur au moins l'envie d'apprendre, et pour ça il faut te faire plaisir enseignant
si ton ressenti ne s'améliore pas, si ton envie ne revient pas... là effectivement: changer est la solution et tu es JEUNE ! tu as la vie devant toi et les capacités de changer de voie.
- je rejoins sneglia et sylveno: la psychanalyse, ça risque d'être long et de ne pas te permettre d'y voir plus clair concernant ton boulot, mag a raison: base toi sur TON ressenti, tes émotions, tu pars de là et tu verras: ce qui te plait, ce qui te rends heureuse, ce qui te fatigue, ce qui te réjouis ou ce qui te rebute...
- améliorer aussi les à cotés (comme tu en parles) et pas seulement le coté pro: ça te permettra peut-être de débloquer des choses au niveau pro en lâchant prise sur ce sujet là, t'investir ailleurs pendant quelques temps peut te faire prendre du recul par rapport à ton métier (ce si beau métier !!! ah non j'essaie nullement de t'influencer ! mais quand même ! )
le sport, l'art, les amis... et puis ton hygiène de vie aussi: alimentation, sommeil, tout ce que tu as pu perdre en cours de route et qui peut expliquer que tu sois bloquée.
Tiens nous au courant de ton évolution !!!
Tout faire en meme temps ça peut paraitre beaucoup, alors commence petit à petit !
Bon courage, c'est quand on commence à se poser des questions qu'on trouve les solutions
En fait, il m'arrive aussi très souvent de perdre le sens, la motivation dans ce que je fais. J'adore la période d'adaptation, d'apprentissage et puis quand tout roule, que je ne fais plus de découvertes, je me lasse et comme toi, tout me pèse, cela m'est arrivé plusieurs fois et j'ai réorganisé ma vie et même ma façon de penser, du métier, aux loisirs... grosses évolutions, en rupture, malheureusement cela m'a fait penser que j'avais un problème psy grave, mais en réalité non: je n'ai pas de problème psy, juste un peu trop d'exigences par rapport à ma vie, moi-même, et trop de choses... Les psy m'ont dit de lâcher prise... et j'y arrive. Au début c'est vraiment pas facile parceque ce qu'on fait nous tient vraiment à coeur (quand tu parles des élèves... je vois que ça te tient à coeur, tu es quelqu'un de très consciencieux ? ou alors au fond tu as envie de le faire ce métier ? )
Pour sortir de cette situation je vois plusieurs solutions:
- faire un bilan de ton métier, des avantages, des inconvénients, rechercher ce qui peut te motiver (les élèves: tu penses qu'ils méritent mieux que toi ou toi en mieux ? au fond, ce n'est pas la question de ce qu'ils méritent ou pas, eux. La vraie question c'est TOI de quoi as tu envie. C'est difficile de parler en son nom parfois alors on fait dire aux autres (les élèves en l'occurrence) ce qu'on souhaite (je connais bien cette technique, maintenant je m'en rends compte quand je le fais, mais c'est vrai qu'il vaut mieux arriver à assumer ses envies clairement sans trouver tout un tas d'excuses) et surtout te faire plaisir: lâche un peu les exigences du programme et fais toi plaisir: il y a des choses qui te plaisent plus que d'autres ? fais les + souvent, certains élèves te plaisent + que d'autres, occupe toi davantage d'eux... Tu te sens peut-être aussi responsable de l'avenir des élèves ? c'est un trop grosse pression ? Relativise: tu n'as pas leur seule prof, leur avenir ne dépend pas que de toi loin de là ! apporte leur au moins l'envie d'apprendre, et pour ça il faut te faire plaisir enseignant
si ton ressenti ne s'améliore pas, si ton envie ne revient pas... là effectivement: changer est la solution et tu es JEUNE ! tu as la vie devant toi et les capacités de changer de voie.
- je rejoins sneglia et sylveno: la psychanalyse, ça risque d'être long et de ne pas te permettre d'y voir plus clair concernant ton boulot, mag a raison: base toi sur TON ressenti, tes émotions, tu pars de là et tu verras: ce qui te plait, ce qui te rends heureuse, ce qui te fatigue, ce qui te réjouis ou ce qui te rebute...
- améliorer aussi les à cotés (comme tu en parles) et pas seulement le coté pro: ça te permettra peut-être de débloquer des choses au niveau pro en lâchant prise sur ce sujet là, t'investir ailleurs pendant quelques temps peut te faire prendre du recul par rapport à ton métier (ce si beau métier !!! ah non j'essaie nullement de t'influencer ! mais quand même ! )
le sport, l'art, les amis... et puis ton hygiène de vie aussi: alimentation, sommeil, tout ce que tu as pu perdre en cours de route et qui peut expliquer que tu sois bloquée.
Tiens nous au courant de ton évolution !!!
Tout faire en meme temps ça peut paraitre beaucoup, alors commence petit à petit !
Bon courage, c'est quand on commence à se poser des questions qu'on trouve les solutions
Invité- Invité
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
J'interviens peut-être plus au moins à côté mais dans les post précédents, on t'a déjà livré pas mal de choses. Toi qui te sens déjà engluée, encore un peu de tri à faire...
D'abord en te lisant j'ai repensé à un reportage sur les Mamans professionnelles de SOS villages d'enfants, en une phrase, l'une de ces Mamans racontait comment elle a failli ne pas survivre à sa première année au village. Elle a voulu se conformer à un modèle qu'elle pensait être acceptable, et n'y a pas tenu. Elle a laissé faire sa nature (qui semble être plutôt rude pour des gosses qui ont déjà souffert...) mais en fait, c'est ça qui a marché. Et au final, elle était quand même Maman témoin pour l'émission !
Je ne sais pas trop ce qui me fait faire le parallèle, mais ta souffrance, c'est peut-être un peu aussi cette exigence que tu t'imposes de correspondre à ce que tu as perçu comme le "bon modèle".
Après si j'ai bien compris, tu en en année de stage, et cette fichue année semble être un vrai traumatisme pour les futurs bon enseignants qui en ressortent souvent comme des rescapés d'un cataclysme. J'ai beaucoup de profs autour de moi (presque tous mes camarades de prépa, ma sœur...). J'ai constaté que tous ceux qui avaient eu à cœur de bien faire les choses ont beaucoup souffert de cette année et failli abandonner souvent.
Tu parles de tes élèves et tu te fais du souci pour eux, BasQI à peut-être raison quand il dit que tu les fais parler pour toi, mais si c'est juste ta conscience, rassure-toi ! Je suis Maman d'une enfant de 12 ans et non seulement, l'avantage du collège est qu'ils ont d'autres enseignants, donc même si tu te sens défaillante, l'impact est limité.
Qui plus est, tu es encore loin, très loin je pense, d'entrer en compétition avec certains titulaires notoirement incompétents, désabusés et inhumains qui sévissent dans tous les collèges (ou presque). Et nos bambins y survivent pourtant (comme toi tu l'as fait, je suis sûre que tu penses à au moins un de tes anciens profs).
Pour ce qui est des parents qui te disent comment faire ton travail, tu apprendras vite à ne plus en tenir compte. Chacun a sa bonne idée de comment le prof devrait tenir sa classe ...
Je te souhaite que ce soit juste l'effet de cette "sale année" et qu'ensuite tu trouveras ta voie en tant qu'enseignante. C'est un métier vraiment difficile mais en même temps, tellement important, et source de tellement de belles choses quand il est fait avec passion. Et si vraiment, tu sens au fond de toi que tu t'es trompée de voie, je te redis comme d'autres : tu es jeune.
D'abord en te lisant j'ai repensé à un reportage sur les Mamans professionnelles de SOS villages d'enfants, en une phrase, l'une de ces Mamans racontait comment elle a failli ne pas survivre à sa première année au village. Elle a voulu se conformer à un modèle qu'elle pensait être acceptable, et n'y a pas tenu. Elle a laissé faire sa nature (qui semble être plutôt rude pour des gosses qui ont déjà souffert...) mais en fait, c'est ça qui a marché. Et au final, elle était quand même Maman témoin pour l'émission !
Je ne sais pas trop ce qui me fait faire le parallèle, mais ta souffrance, c'est peut-être un peu aussi cette exigence que tu t'imposes de correspondre à ce que tu as perçu comme le "bon modèle".
Après si j'ai bien compris, tu en en année de stage, et cette fichue année semble être un vrai traumatisme pour les futurs bon enseignants qui en ressortent souvent comme des rescapés d'un cataclysme. J'ai beaucoup de profs autour de moi (presque tous mes camarades de prépa, ma sœur...). J'ai constaté que tous ceux qui avaient eu à cœur de bien faire les choses ont beaucoup souffert de cette année et failli abandonner souvent.
Tu parles de tes élèves et tu te fais du souci pour eux, BasQI à peut-être raison quand il dit que tu les fais parler pour toi, mais si c'est juste ta conscience, rassure-toi ! Je suis Maman d'une enfant de 12 ans et non seulement, l'avantage du collège est qu'ils ont d'autres enseignants, donc même si tu te sens défaillante, l'impact est limité.
Qui plus est, tu es encore loin, très loin je pense, d'entrer en compétition avec certains titulaires notoirement incompétents, désabusés et inhumains qui sévissent dans tous les collèges (ou presque). Et nos bambins y survivent pourtant (comme toi tu l'as fait, je suis sûre que tu penses à au moins un de tes anciens profs).
Pour ce qui est des parents qui te disent comment faire ton travail, tu apprendras vite à ne plus en tenir compte. Chacun a sa bonne idée de comment le prof devrait tenir sa classe ...
Je te souhaite que ce soit juste l'effet de cette "sale année" et qu'ensuite tu trouveras ta voie en tant qu'enseignante. C'est un métier vraiment difficile mais en même temps, tellement important, et source de tellement de belles choses quand il est fait avec passion. Et si vraiment, tu sens au fond de toi que tu t'es trompée de voie, je te redis comme d'autres : tu es jeune.
Tipule- Messages : 127
Date d'inscription : 27/02/2012
Age : 48
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Bonjour à tous,
Je suis désolé d'utiliser ce sujet pour cela, mais je cherche à joindre Sneglia, qui a participé à ce sujet. Quelqu'un a-t-il une adresse, quelque chose ?
(ou, plus simple encore : Sneglia, si tu lis ce sujet, fais-moi signe, j'aimerais t'écrire !)
Merci d'avance.
Je suis désolé d'utiliser ce sujet pour cela, mais je cherche à joindre Sneglia, qui a participé à ce sujet. Quelqu'un a-t-il une adresse, quelque chose ?
(ou, plus simple encore : Sneglia, si tu lis ce sujet, fais-moi signe, j'aimerais t'écrire !)
Merci d'avance.
Dernière édition par tagore le Lun 23 Déc 2013 - 14:26, édité 1 fois
tagore- Messages : 205
Date d'inscription : 04/08/2012
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Ciao, zwizwi. Une pensée de la part de quelqu’un qui s’est obstiné à survivre pendant dix ans dans l'enseignement à coups de congés-déprime (maladies psychosomatiques). A posteriori, il était clair que j'aurais dû le quitter beaucoup plus tôt, puisque j'ai fini par trouver mieux (au bout de deux années de galère quand-même). On te conseille de changer d'orientation. Paradoxalement, je pense que tu ne dois pas précipiter ta décision. A mon avis, au moins terminer une année scolaire. Je sais ce que ça peut te coûter et si vraiment, vraiment tu n'en peux plus, LACHE TOUT! Ton intégrité physique et mentale d'abord.
Et pour t'encourager : HOOOOOOOOYYYOOOOO!
Et pour t'encourager : HOOOOOOOOYYYOOOOO!
Invité- Invité
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Bonsoir à tous - même si certains qui avaient eu la gentillesse de répondre ont désactivé leur compte - Sneglia, notamment, si par hasard tu revenais lire par ici, je te salue ! -
c'est bien difficile pour moi d'écrire. Le symptôme de toute cette crise (d'adulte, peut-être bien, doué ou pas doué) en fait : incapable de construire quelque chose, de créer, de faire des choix d'action. Le fait de ne plus arriver à être en phase et avec les autres, et avec moi-même, dans la fluidité... En même temps, le fait de chercher à comprendre pourquoi il n'y a plus cela n'aide pas forcément. J'ai été soufflée il y a deux jours en regardant un petit film d'animation, Mille-pattes et Crapaud(d'après un conte de Gustav Meyrink, inspiré d'une tradition indienne) - c'était sur arte, sais pas si le lien fonctionnera pendant très longtemps - Le mille-pattes émerveille tout le monde par la grâce de sa danse. Mais un vieux crapaud le déteste, et arrive à le faire choir en lui demandant de lui expliquer dans quel ordre il bouge chaque patte. Et voilà le mille-pattes qui se perd dans cette réflexion introspective au point d'en être paralysé.
Cela traduit parfaitement ce que j'ai fait, le côté crapaud en moi ayant perturbé par ses questionnements (le type même du saboteur) tout le côté spontané et intuitif qui permet d'avancer...
Le côté crapaud est pernicieux d'ailleurs... il s'est présenté comme un prince charmant, venu là pour m'aider à enlever les aspects négatifs de ma personne en cherchant à les identifier, mes défauts (la désorganisation,l'abus de points de suspension) , mes mauvais comportements (la procrastination, le côté trop cyclothymique). Mais au final, tout cela paralyse.
Par ailleurs, cela participe de cette tendance qui a été énoncée par Tipule :
De fait, j'ai pensé que mon ''moi'' n'était pas adapté à ce que j'imaginais être le prototype de l'enseignant. Alors que ben, suffit de se faire plus confiance et d'oser s'affirmer en tant qu'être imparfait, accepter d'être vulnérable... - et d'être soumis à l'addiction pour les points de suspension (hm, ceci est une tendance que j'ai de toujours couvrir par la petite blague ironique l'eau tremblante des émotions. Hm, on est encore dans la phase d'auto-analyse là, hein. Grr )
En tout cas, non, je ne vais pas abandonner. Car il serait de toute façon très dommage de démissionner sans avoir véritablement expérimenté les choses (comme tu le dis bien, liocorno. ciao en passant ) Le plus difficile au final, c'est bien de ... s'abandonner. Le lâcher-prise. Pour mieux agir.
Bref, j'ai déjà mis plus d'une heure à écrire ce message, à cause de cette fameuse ''phobie'' de la production (notamment écrite, mais aussi au niveau des actions), mais allez, un petit traitement par le forum, ça ne peut faire que du bien
Merci à tous, une nouvelle fois.
c'est bien difficile pour moi d'écrire. Le symptôme de toute cette crise (d'adulte, peut-être bien, doué ou pas doué) en fait : incapable de construire quelque chose, de créer, de faire des choix d'action. Le fait de ne plus arriver à être en phase et avec les autres, et avec moi-même, dans la fluidité... En même temps, le fait de chercher à comprendre pourquoi il n'y a plus cela n'aide pas forcément. J'ai été soufflée il y a deux jours en regardant un petit film d'animation, Mille-pattes et Crapaud(d'après un conte de Gustav Meyrink, inspiré d'une tradition indienne) - c'était sur arte, sais pas si le lien fonctionnera pendant très longtemps - Le mille-pattes émerveille tout le monde par la grâce de sa danse. Mais un vieux crapaud le déteste, et arrive à le faire choir en lui demandant de lui expliquer dans quel ordre il bouge chaque patte. Et voilà le mille-pattes qui se perd dans cette réflexion introspective au point d'en être paralysé.
Cela traduit parfaitement ce que j'ai fait, le côté crapaud en moi ayant perturbé par ses questionnements (le type même du saboteur) tout le côté spontané et intuitif qui permet d'avancer...
Le côté crapaud est pernicieux d'ailleurs... il s'est présenté comme un prince charmant, venu là pour m'aider à enlever les aspects négatifs de ma personne en cherchant à les identifier, mes défauts (la désorganisation,
Par ailleurs, cela participe de cette tendance qui a été énoncée par Tipule :
Tipule a écrit:
Je ne sais pas trop ce qui me fait faire le parallèle, mais ta souffrance, c'est peut-être un peu aussi cette exigence que tu t'imposes de correspondre à ce que tu as perçu comme le "bon modèle".
De fait, j'ai pensé que mon ''moi'' n'était pas adapté à ce que j'imaginais être le prototype de l'enseignant. Alors que ben, suffit de se faire plus confiance et d'oser s'affirmer en tant qu'être imparfait, accepter d'être vulnérable... - et d'être soumis à l'addiction pour les points de suspension (hm, ceci est une tendance que j'ai de toujours couvrir par la petite blague ironique l'eau tremblante des émotions. Hm, on est encore dans la phase d'auto-analyse là, hein. Grr )
En tout cas, non, je ne vais pas abandonner. Car il serait de toute façon très dommage de démissionner sans avoir véritablement expérimenté les choses (comme tu le dis bien, liocorno. ciao en passant ) Le plus difficile au final, c'est bien de ... s'abandonner. Le lâcher-prise. Pour mieux agir.
Bref, j'ai déjà mis plus d'une heure à écrire ce message, à cause de cette fameuse ''phobie'' de la production (notamment écrite, mais aussi au niveau des actions), mais allez, un petit traitement par le forum, ça ne peut faire que du bien
Merci à tous, une nouvelle fois.
Zwischending- Messages : 889
Date d'inscription : 27/05/2013
Localisation : île de France
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Zwizwi, moi aussi j'aime les points de suspension (et aussi les parenthèses) et même les "guillemets" ; les points-vigules, les âccents circonflexes et les tremä...
Cette expérience te sera très précieuse. J'ai beaucoup appris de situations professionnelles difficiles et même douloureuses, il m'a fallu juste parfois savoir quand ne plus insister et partir (savoir quand sauver sa peau). Mais elles m'ont servi, et beaucoup, après...
Cette expérience te sera très précieuse. J'ai beaucoup appris de situations professionnelles difficiles et même douloureuses, il m'a fallu juste parfois savoir quand ne plus insister et partir (savoir quand sauver sa peau). Mais elles m'ont servi, et beaucoup, après...
Invité- Invité
Re: Blocages émotionnels et intellectuels : auto-sabotage ?
Bonjour zwizwi,
Tu as repris la plume, c'est bon signe
À propos de ce que tu écris :
"Cela traduit parfaitement ce que j'ai fait, le côté crapaud en moi ayant perturbé par ses questionnements (le type même du saboteur) tout le côté spontané et intuitif qui permet d'avancer."
je pense quand même qu'il est important de voir que le lien de cause à effet peut aller dans les deux sens : oui, bien sûr le fait de se questionner beaucoup tend à être paralysant, et à inhiber comme tu dis ton côté spontané et intuitif,
mais précisément ce questionnement intempestif ne vient pas de nulle part, il naît semble-t-il de ce que certains besoins nécessaires à l'épanouissement de ton côté spontané et intuitif ne sont pas satisfaits en l'état actuel des choses.
Pour m'exprimer de manière plus claire, certes il est sans doute plus facile pour toi de t'attribuer la responsabilité entière de ton malaise finalement, en parlant d'auto-sabotage, de questionnement excessif, parce que cela t'offre une feuille de route simple pour la résolution du problème rencontré (te changer toi-même, moins te questionner),
mais est-ce que ce ne serait pas, en même temps, inverser mal et symptôme ? Et aussi manquer d'auto-compassion, d'écoute de tes besoins profonds, de ta personne la plus réelle ? À mon sens, oui c'est possible que tes questionnements ne soient que le symptôme (l'effort d'adaptation à un stress extérieur nouveau, par la voie privilégiée du raisonnement, de l'intellect) d'un mal plus profond, qui s'enracine précisément dans la non satisfaction de ton besoin légitime d'être toi-même, dans un milieu favorable à l'épanouissement de ta créativité, de ton besoin légitime de sens également (pouvoir être un vrai apport pour tes élèves), etc. La question devient alors : est-ce que, en ayant fait l'effort d'adaptation dont tu parles, avec donc un peu plus d'expérience et de confiance, et des séances irréprochables (du moins pour ta partie, qui est la seule que tu puisses contrôler), l'environnement de ton métier te permettrait in fine d'épanouir tout cela ?
Parce que bien sûr je n'entends pas du tout que tu doives tout remettre en cause, au contraire je trouve que ta persévérance est une très bonne chose, mais cela n'évacue pas cette question plus fondamentale non plus, qui touche au plus long terme... (et au sens même d'une partie importante de ton existence)
Tu as repris la plume, c'est bon signe
À propos de ce que tu écris :
"Cela traduit parfaitement ce que j'ai fait, le côté crapaud en moi ayant perturbé par ses questionnements (le type même du saboteur) tout le côté spontané et intuitif qui permet d'avancer."
je pense quand même qu'il est important de voir que le lien de cause à effet peut aller dans les deux sens : oui, bien sûr le fait de se questionner beaucoup tend à être paralysant, et à inhiber comme tu dis ton côté spontané et intuitif,
mais précisément ce questionnement intempestif ne vient pas de nulle part, il naît semble-t-il de ce que certains besoins nécessaires à l'épanouissement de ton côté spontané et intuitif ne sont pas satisfaits en l'état actuel des choses.
Pour m'exprimer de manière plus claire, certes il est sans doute plus facile pour toi de t'attribuer la responsabilité entière de ton malaise finalement, en parlant d'auto-sabotage, de questionnement excessif, parce que cela t'offre une feuille de route simple pour la résolution du problème rencontré (te changer toi-même, moins te questionner),
mais est-ce que ce ne serait pas, en même temps, inverser mal et symptôme ? Et aussi manquer d'auto-compassion, d'écoute de tes besoins profonds, de ta personne la plus réelle ? À mon sens, oui c'est possible que tes questionnements ne soient que le symptôme (l'effort d'adaptation à un stress extérieur nouveau, par la voie privilégiée du raisonnement, de l'intellect) d'un mal plus profond, qui s'enracine précisément dans la non satisfaction de ton besoin légitime d'être toi-même, dans un milieu favorable à l'épanouissement de ta créativité, de ton besoin légitime de sens également (pouvoir être un vrai apport pour tes élèves), etc. La question devient alors : est-ce que, en ayant fait l'effort d'adaptation dont tu parles, avec donc un peu plus d'expérience et de confiance, et des séances irréprochables (du moins pour ta partie, qui est la seule que tu puisses contrôler), l'environnement de ton métier te permettrait in fine d'épanouir tout cela ?
Parce que bien sûr je n'entends pas du tout que tu doives tout remettre en cause, au contraire je trouve que ta persévérance est une très bonne chose, mais cela n'évacue pas cette question plus fondamentale non plus, qui touche au plus long terme... (et au sens même d'une partie importante de ton existence)
tagore- Messages : 205
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