Comment ne pas jeter le bon avec le mauvais ?

Je me pose la question, je remarque que quand je veut me détacher de quelque chose qui me fait souffrir je jette tout ce qu'il y avais de bon dans la chose par la même occasion, où du moins je ne lui donne plus d'importance vu qu'elle s'est passé dans un contexte ou je souffrais (consciemment ou inconsciemment) ou qui m'as fait souffrir par la suite. Comment jeter tout ce qui n'est "pas de ma faute" sans jeter aussi tout ce qui n'est "pas grâce à moi". Comment donner plus de validité au positif qu'au coté négatif puisque dans tous les cas les deux se valent d'une certaine manière. Où est la différence, la distinction entre ces deux cotés. Je ne sais plus, et j'ai peur de finir amorphe  

Ha... jeter le bébé avec l'eau du bain, c'est bien moi ça ! Je fais comme toi, je jette tout (quitte à regretter par la suite). Le pire, c'est que je me dis sur le coup "non pas ça c'est dommage... non, tant pis, je le referai/rachèterai". J'ai l'impression que jeter ce qui me fait souffrir est une manière d'avancer, couper les liens qui retiennent au passé souffrant. Je ne crois pas finir amorphe, mais par contre... ruinée  

Je vois que mes sujets sont toujours aussi pertinents et ramènent toujours autant de monde, merci Kaori Makimura d'avoir pris la peine de me répondre. Je vais essayer de me débrouiller tout seul sur cette question

Désolée Zeppo, c'est vrai que j'aurais aussi voulu avoir d'autres témoignages pour, peut-être, commencer moi aussi à apprendre à garder le bon, à savoir trier plutôt que de tout jeter. Je me dis qu'un jour, c'est moi que je vais jeter...

Zeppo a écrit:Je vois que mes sujets sont toujours aussi pertinents et ramènent toujours autant de monde, merci Kaori Makimura d'avoir pris la peine de me répondre. Je vais essayer de me débrouiller tout seul sur cette question

On peut trouver qu'un sujet est pertinent sans avoir nécessairement de réponse.

Je crois que si, on se dispute avec quelqu'un puis que l'on regrette de s'être mis en colère parce que l'on a perdu un ami, mon sentiment de colère n'incluait effectivement qu'un aspect de ma situation.

J'ai plutôt tendance à ne pas réagir impulsivement mais à laisser décanter pour voir ce qui va advenir.

banni-oui-oui a écrit:

Zeppo a écrit:Je vois que mes sujets sont toujours aussi pertinents et ramènent toujours autant de monde, merci Kaori Makimura d'avoir pris la peine de me répondre. Je vais essayer de me débrouiller tout seul sur cette question

On peut trouver qu'un sujet est pertinent sans avoir nécessairement de réponse.

Je crois que si, on se dispute avec quelqu'un puis que l'on regrette de s'être mis en colère parce que l'on a perdu un ami, mon sentiment de colère n'incluait effectivement qu'un aspect de ma situation.

J'ai plutôt tendance à ne pas réagir impulsivement mais à laisser décanter pour voir ce qui va advenir.

100 % d'accord !
Je le note pour préciser que le fait que je n'ai pas répondu n'avait rien à voir avec la non pertinence du message

Zeppo a écrit:Je me pose la question, je remarque que quand je veut me détacher de quelque chose qui me fait souffrir je jette tout ce qu'il y avais de bon dans la chose par la même occasion, où du moins je ne lui donne plus d'importance vu qu'elle s'est passé dans un contexte ou je souffrais (consciemment ou inconsciemment) ou qui m'as fait souffrir par la suite. Comment jeter tout ce qui n'est "pas de ma faute" sans jeter aussi tout ce qui n'est "pas grâce à moi". Comment donner plus de validité au positif qu'au coté négatif puisque dans tous les cas les deux se valent d'une certaine manière. Où est la différence, la distinction entre ces deux cotés. Je ne sais plus, et j'ai peur de finir amorphe  

Si tu te sens contraint de jeter le bébé avec l'eau du bain, c'est parce qu'à un moment donné le compromis t'est devenu inacceptable. Et c'est d'aller à l'encontre de ta nature et de te perdre dans des intellectualisations relativistes ("les deux se valent") qui te rendraient amorphe plutôt.
Il ne faut pas non plus s'obliger à tolérer les côtés négatifs, sur lesquels tu n'as pas de prise comme tu dis (et c'est une libération de s'avouer son impuissance sur certains éléments), sous le seul prétexte qu'y sont aussi associés des aspects positifs. La seule solution qui permet de faire la part des choses c'est de prendre du recul (le scoop), et pour ça bien souvent il faut jeter le bébé avec l'eau du bain avant de réévaluer la proximité qu'on peut s'autoriser avec ces choses et/ou personnes.

Soit dit en passant, c'est toujours un challenge de répondre à une problématique intime précise dissimulée derrière des généralités floues, c'est peut être pour ça que peu de personnes répondent à ton sujet (?).