Que savez-vous (et que pensez-vous) du portage salarial?

Bonjour à tous,

Me sentant étouffée par le cadre trop stricte ( et l'activité particulièrement ennuyeuse) de mon emploi, je cherche à en savoir un peu plus sur le portage salarial.
Ca me parait etre un compromis entre une activité salariale et une certaine autonomie.
Qu'en pensez vous?

http://www.guideduportage.com/

A bientot !

Je ne l'ai jamais pratiqué, mais après avoir testé le salariat, l'entreprenariat et le libéral, ce sera assurément mon prochain choix. Il me semble que c'est le meilleur compromis quand on a pas l'âme d'un entrepreneur. Une façon d'être libre : ni chef, ni soucis d'administration.

Oui, c'est ce que je me dis.

mais je ne sais pas s'ils sont aussi exigeants en terme d'expériences pro que les recruteurs...

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Oui, mais personnellement je ne me sens pas de me lancer dans l'auto entrepreunariat donc c'est un bon compromis

Peux tu m'en dire plus sur ton expérience? Comment ils abordent les coméptences, etc?

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Sauf erreur l'intérêt du portage salarial est d'abord financier et administratif (cotisations retraite + moins de paperasse).

Mais je rejoins absolument Relianne... le portage salarial reste une forme déguisée de statut indépendant.

Je dirais que c'est ton projet qui doit te guider.

Quelle profession ?
Quelle clientèle ?
Quelle confidentialité ?

1. En étant en portage, par exemple, tu divulgues le nom, les coordonnées et les tarifs que tu pratiques avec tes clients...

2. Image de marque : si tu veux te positionner sur un marché sérieux, voire haut de gamme (même à moyen terme), le statut libéral sera plus valorisant que le portage ou l'auto-entrepreneur. (Je connais une petite couturière de quartier qui s'est lancée en auto-entrepreneur... Elle n'a pas besoin de la notoriété d'un "toubib" par exemple ou d'un "architecte", mais le jour où son chiffre d'affaires décollera, elle devra changer de statut).

3. Je rejoins ce que dit Relianne sur la prospection et le volume d'affaires : tout cela reste à ton initiative.

Etre indépendant c'est avant tout un état d'esprit.
Si tu as peur de te lancer en auto-entrepreneur, le portage ne règlera rien (tu es effectivement un client pour la société de portage qui prend un pourcentage sur tes rémunérations).

Il serait intéressant que tu analyses pourquoi tu "ne le sens pas" de te lancer dans avec un statut réellement indépendant. Est-ce que tu veux bien nous en dire plus ?
En MP si tu veux...

Etre indépendant demande un grand sens des responsabilités.
Tout repose sur tes épaules, ton énergie, ton sens de l'initiative.
Même débutant, tu dois fournir une qualité de prestations en tout point égale à celle d'un professionnel expérimenté (pense à un dentiste...). La différence se fait sur le temps passé.

Cela peut faire peur, mais la réalité est tout autre.

Dans mon cas (libérale depuis 25 ans), je n'ai jamais eu à prospecter

Spoiler:

(la seule fois que je l'ai fait, c'était par courrier et j'ai eu assez de retour pour m'alimenter 1 année). Le bouche à oreille joue énormément. Le réseautage (les collègues). L'implication dans le milieu de tes clients etc. (visites salon etc.).

Je suis archi-nulle en réseautage et en prospection (tout l'aspect commercial...).
Mais : je suis passionnée par mon métier et par les produits de mes clients + j'ai toujours le sourire et suis toujours partante pour tout + je sais "capter" ce qu'attend mon client.

Je dirais que la passion suffit pour alimenter tout le reste (même si j'ai parfois des baisses de motivation = généralement d'origine humaine...).

Le simple fait que tu te sentes à l'étroit et que ton activité t'ennuie est déjà un bon indicateur.

Connais-tu le réseau des "Boutiques de gestion" ? + BGE LYON

Ce sont généralement des gens sympas qui accompagnent les jeunes porteurs de projets.

J'oublie un point plus amusant : mon statut professionnel est en contradiction totale avec mes convictions perso...
Cela me fait rire !!! Je ne dirais pas que je joue un personnage (je suis sincère dans ce que je fais), mais je montre une facette de ma personnalité.

Ouille, ouille, ça y est... j'ai fait peur à tout le monde avec mes gros sabots...
J'espère sincèrement que non.
Et je suis désolée si c'est le cas.

Bah non Fabuliotte, tu as juste rappelé l'essentiel.

HarleyQuinn, si tu choisis le portage, tu es déjà dans la profession individuelle, tu dois te trouver ton job, tes clients, le portage va juste te salarier et gérer une grande partie de ton administratif moyennant un pourcentage de ton revenu. Mais ce revenu, c'est toi qui te le construit, personne d'autre : t'as plus un boss au dessus de toi.

Quand on choisi de ne pas être salarié dans une boîte, le salaire on se le construit, faut être prêt à ça, c'est tout sauf confortable. De plus on doit gérer son job, la partie commerciale, et la partie administrative. C'est trois métiers en un, c'est chronophage, et faut être costaud, beaucoup se cassent la gueule (et moi le premier). Le portage permet d'éliminer une grande partie de la partie administrative, et c'est déjà pas mal. Mais comme le dit Fabuliotte, ce n'est pas non plus l'idéal devant certains clients et certaines activités.

Harpo a écrit:C'est trois métiers en un, c'est chronophage, et faut être costaud, beaucoup se cassent la gueule

Eh bien cette fois tu me fiches vraiment la trouille...   

Je suis un peu moins "alarmiste"...
J'ai pris conscience de pas mal de choses, depuis plusieurs années.
Le manque de confiance, mon éducation, mes valeurs (l'argent c'est sale etc., "Moi chef d'entreprise, non mais vous plaisantez ? etc.") m'avaient empêché de les mettre en place.

Mais j'ai enfin trouvé le bon interlocuteur (qui est en fait une interlocutrice   ).

Le secret ? Oser se dire que oui, nous avons des compétences pointues, et que nous devons consacrer le maximum de notre temps à créer de la valeur avec ces compétences-là et que, par conséquent, nous devons oser déléguer tout le reste... (Elle me l'a redit hier soir et je lui en sais gré !).

Je savais ça, depuis longtemps. C'est ce que font tous les chefs d'entreprise qui ont confiance en eux.
Et j'y viens, petit à petit... Mais il me faut encore quelqu'un d'extérieur pour me le confirmer (c'est quand même fou, ça, après 25 ans d'expérience). J'en serais encore à Néandertal si je n'avais pas passé mes satanés tests.

Bref, quand on veut réussir (ce qui ne veut pas dire bouffer tout le monde en rayant le parquet), il faut oser attaquer la falaise par le haut, se donner des moyens (à commencer par les moyens psychologiques de la confiance en soi et en ses compétences spécialisées), mettre en place une éthique de vie (pro + perso) et se rester fidèle.

Tu as la trouille après 25 ans d'activité libérale ??? Si tu avais du te casser la gueule, tu le saurais non ? .

Harpo a écrit:Tu as la trouille après 25 ans d'activité libérale ???

On ne rigole pas s'il vous plaît...   
Le "syndrome de l'URSSAF" (à payer) m'a terrorisée pendant les 10 premières années !

Aujourd'hui, je ne peux plus dire que j'aie la trouille...
Mais je suis loin d'être une super fonçeuse.
Et il suffit d'un interlocuteur (celui que j'appelle le "Kersauson ascendant Jean Yanne" = fréquent en Bretagne) pour me ramener à la case départ et me faire douter (qui plus est à la puissance zèbre = "je suis nullissime, qu'est-ce que je vais devenir"...).

Trouille par rapport à mes compétences spé. de moins en moins. Mais trouille par rapport à tout le reste oui.
Mes carapaces ne se fissurent que très, très, très lentement.
J'ai certes un socle de confiance, assez solide d'ailleurs, mais j'ai toujours besoin d'être confirmée par d'autres, de temps en temps, ou de me comparer pour me rassurer.

C'est curieux que tu me pose cette question-là.
Je pensais que ma vulnérabilité était plus visible...

Harpo a écrit:Si tu avais du te casser la gueule, tu le saurais non ? .

Certes ! Mais les saboteurs sont encore à l'oeuvre... quand je les laisse faire...

Fabuliotte a écrit:
C'est curieux que tu me pose cette question-là.
Je pensais que ma vulnérabilité était plus visible...

Tu penses trop ! Parait qu'en plus ça empêche d'être heureux .

Harpo a écrit:Tu penses trop ! Parait qu'en plus ça empêche d'être heureux .

Je ne sais pas si penser trop empêche d'être heureux, mais cela mobilise sûrement une énergie qu'il conviendrait de mieux canaliser.

Et puis essaie un peu de me dire que tu penses moins que moi !     
J'ai bien peur de ne pas te croire  

"Ma" conclusion :
Une poële et un chaudron sont dans un bateau.
Le chaudron prend l'eau.
L'hôpital et la Charité rigolent bien    

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Relianne a écrit:Parlons du problème de portance de ce chaudron....

Spoiler:

Evidemment je plaisante, mais j'espère que nos échanges auront aidé un tant soit peu notre amie HarleyQueen à avancer dans ses réflexions.

Edit un paquet d'heures plus tard :
Je repense à l'instant à cette idée de "trouille"... Lorsque j'ai débuté, une consoeur expérimentée, m'a toujours conseillé de conserver une part de doute. Elle me disait que lorsque l'on cesse de douter, on cesse aussi de progresser. Je puis dire aujourd'hui qu'elle avait raison !