Présentation aux promeneurs solitaires..
3 participants
Page 1 sur 1
Présentation aux promeneurs solitaires..
Dans l'épaisse obscurité d'un soir de décembre une ombre s'avance, aux pas légers, espérant ainsi échapper aux regards attentifs de quelques promeneurs, promeneuses, qui, poussés sans doute par l'ennui, sortirent dans les rues y chercher une occupation. Cette ombre longe les murs suintants pour rejoindre quelques ruelles solitaires mais, malheur !, un individu la saisie, l'empêche d'aller plus loin avant de l'avoir diverti et exige, comme prémisse à son loisir, une présentation.
Me voila donc contraint ! Je tacherais d'être éloquent pour amuser et bref pour ne pas ennuyer.
Formalité d'usage tout d'abord, prénom et age : Emilien, vingt-ans. Mais Aristippe - en clin d’oeil au philosophe de l'antiquité - pour la duré de ma modeste contribution sur ce respectable forum.
A présent, trêve de formalité ! En vingt courtes années d’existence je ne pus que trop confirmer la thèse de Maupertuis celons laquelle, dans une vie, la somme des maux dépasse toujours la somme des biens : tissage de liens amicaux, ou tout simplement affectifs, désastreux; scolarité digne de la scène comique et tragique; relation familiale apocalyptique. Mais, me direz vous, sans doute la balance de mon jugement doit être déréglée et me fais voir noir la où il y a du blanc. Peut-être avez vous raison, peut-être ai-je tord. Je vous laisserez en décider à votre guise après que vous aillez lu mon court récit qui va suivre. Je commencerai pas la scolarité. L'apprentissage et l'étude de savoir nouveau, aussi loin que ma mémoire m'en permet le souvenir, fut toujours pour moi l'un des plus grand plaisir; cependant, l'école, fut bien ma plus grande torture. Je ne rentrerai pas dans le détail, sa fin vous renseignera bien mieux que tout résumé : ma scolarité se stoppa brutalement en seconde, six mois a peine après la rentré, sans aucun diplôme. Pour ce qui est des relation dite sociale et prétendument collective ce fut, et c'est encore, un parfait néant pour moi. Intolérance de ma part ou manque d'effort de la part d'autrui pour me comprendre, je suis encore trop jeune pour pouvoir en décider. Mais la réalité est tout de même là : mis à part quelque rare membre de ma famille et de ma compagne, ce qui fait un total de tout au plus quatre personnes, ma vie sociale est nulle. Mais quel tableau accablant, triste, mélancolique ! Est-ce possible de pouvoir faire confession de tant de malheurs sans discerner ne serai-ce qu'une once de positivité ? Justement, j'y viens. Comme la peinture de Rembrandt et son clair-obscur, après vous avoir tracé l'ombre je puis vous esquisser la lumière. Montaigne, dans le livre III des essais si je me souviens bien, parle de ses trois commerces, ou loisirs, qui agrémentèrent sa vie alternant crise de maladie de la pierre et trouble mélancolique; à l'image de cet illustre personnage, j'ai également trois activité qui me comble du plus grand des plaisirs. Le premier est tout naturellement ma compagne, belle comme Hélène et douce comme la Sonia de Dostoievski; le second est la littérature, le seul art que j'exerce avec une grande assiduité depuis la cessation de ma scolarité; le troisième, la musique.
Mais je divague et devient trop long ! Le promeneur qui m'agrippa est sans doute repu d'un si long discours et souhaite reprendre sa route; je le laisse là, et si certain estime que ce fut trop cour j'aurai du moins la satisfaction de n'avoir pas étais trop long.
Me voila donc contraint ! Je tacherais d'être éloquent pour amuser et bref pour ne pas ennuyer.
Formalité d'usage tout d'abord, prénom et age : Emilien, vingt-ans. Mais Aristippe - en clin d’oeil au philosophe de l'antiquité - pour la duré de ma modeste contribution sur ce respectable forum.
A présent, trêve de formalité ! En vingt courtes années d’existence je ne pus que trop confirmer la thèse de Maupertuis celons laquelle, dans une vie, la somme des maux dépasse toujours la somme des biens : tissage de liens amicaux, ou tout simplement affectifs, désastreux; scolarité digne de la scène comique et tragique; relation familiale apocalyptique. Mais, me direz vous, sans doute la balance de mon jugement doit être déréglée et me fais voir noir la où il y a du blanc. Peut-être avez vous raison, peut-être ai-je tord. Je vous laisserez en décider à votre guise après que vous aillez lu mon court récit qui va suivre. Je commencerai pas la scolarité. L'apprentissage et l'étude de savoir nouveau, aussi loin que ma mémoire m'en permet le souvenir, fut toujours pour moi l'un des plus grand plaisir; cependant, l'école, fut bien ma plus grande torture. Je ne rentrerai pas dans le détail, sa fin vous renseignera bien mieux que tout résumé : ma scolarité se stoppa brutalement en seconde, six mois a peine après la rentré, sans aucun diplôme. Pour ce qui est des relation dite sociale et prétendument collective ce fut, et c'est encore, un parfait néant pour moi. Intolérance de ma part ou manque d'effort de la part d'autrui pour me comprendre, je suis encore trop jeune pour pouvoir en décider. Mais la réalité est tout de même là : mis à part quelque rare membre de ma famille et de ma compagne, ce qui fait un total de tout au plus quatre personnes, ma vie sociale est nulle. Mais quel tableau accablant, triste, mélancolique ! Est-ce possible de pouvoir faire confession de tant de malheurs sans discerner ne serai-ce qu'une once de positivité ? Justement, j'y viens. Comme la peinture de Rembrandt et son clair-obscur, après vous avoir tracé l'ombre je puis vous esquisser la lumière. Montaigne, dans le livre III des essais si je me souviens bien, parle de ses trois commerces, ou loisirs, qui agrémentèrent sa vie alternant crise de maladie de la pierre et trouble mélancolique; à l'image de cet illustre personnage, j'ai également trois activité qui me comble du plus grand des plaisirs. Le premier est tout naturellement ma compagne, belle comme Hélène et douce comme la Sonia de Dostoievski; le second est la littérature, le seul art que j'exerce avec une grande assiduité depuis la cessation de ma scolarité; le troisième, la musique.
Mais je divague et devient trop long ! Le promeneur qui m'agrippa est sans doute repu d'un si long discours et souhaite reprendre sa route; je le laisse là, et si certain estime que ce fut trop cour j'aurai du moins la satisfaction de n'avoir pas étais trop long.
Aristippe- Messages : 105
Date d'inscription : 30/12/2013
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Aristippe- Messages : 105
Date d'inscription : 30/12/2013
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: Présentation aux promeneurs solitaires..
Bienvenue Aristippe, je trouve ta présentation très agréable à lire.
Invité- Invité
Re: Présentation aux promeneurs solitaires..
Merci beaucoup pour ce compliment, je met toujours un point d'honneur à écrire correctement, ça fait donc plaisir quand d'autre trouve que j'y arrive
Aristippe- Messages : 105
Date d'inscription : 30/12/2013
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: Présentation aux promeneurs solitaires..
Bienvenue chez nous Aristippe
Quelle présentation! La noirceur apparente laisse percer du positif: le fait de fréquenter des gens qui te ressemblent t'aidera certainement à te "resocialiser".
Bon réveillon et au plaisir de te lire
Quelle présentation! La noirceur apparente laisse percer du positif: le fait de fréquenter des gens qui te ressemblent t'aidera certainement à te "resocialiser".
Bon réveillon et au plaisir de te lire
Joe Dalton- Messages : 22222
Date d'inscription : 23/09/2013
Age : 53
Localisation : J'entre en ...Gard
Re: Présentation aux promeneurs solitaires..
Merci Joe, bon réveillon à toi, ainsi qu'a tous les autres qui passeront par la
Aristippe- Messages : 105
Date d'inscription : 30/12/2013
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: Présentation aux promeneurs solitaires..
Et bien, un style !
Bienvenue sur ce forum ou j'espère sans trop douter que tu trouveras ta place, si tu sais t'accoutumer à certaines rugosités sans trop en souffrir, ce que je te souhaite du fond du cœur. La philosophie et la littérature y ont leur place et tu auras sans doute un jour prochain plus d'amis ici que dans ta petite et néanmoins charmante ville du Pas de Calais.
Bienvenue sur ce forum ou j'espère sans trop douter que tu trouveras ta place, si tu sais t'accoutumer à certaines rugosités sans trop en souffrir, ce que je te souhaite du fond du cœur. La philosophie et la littérature y ont leur place et tu auras sans doute un jour prochain plus d'amis ici que dans ta petite et néanmoins charmante ville du Pas de Calais.
Re: Présentation aux promeneurs solitaires..
Merci pour ton accueil Numen. Ne craint pas les éventuelles rugosités que je pourrais rencontrer ici, je ne suis exigent qu'envers moi même et ai plutôt tendance à être extrêmement indulgent.
Je te souhaite un bonne nouvelle année
Je te souhaite un bonne nouvelle année
Aristippe- Messages : 105
Date d'inscription : 30/12/2013
Age : 31
Localisation : Bordeaux
Re: Présentation aux promeneurs solitaires..
Aristippe, je te contacterai quand je serais à Fruges, vers la fin janvier normalement. On parlera Hadot, philo, zèbres, et tout et tout. En attendant, il y a des zèbres partout et si tu veux en rencontrer dans le Nord, c'est facile si tu peux te déplacer. J'ai déjà fait deux IRL à Lille, c'était simple et chaleureux, très agréable et de bonne compagnie. C'est en général le dimanche à 14 heures Grand Place. Mais il y a du monde partout, tu peux essayer de poster une proposition ou de te brancher sur une IRL ici.
Au plaisir.
Au plaisir.
Sujets similaires
» echange avec membres zc
» Présentation
» Création de jeuvidéo (Sous unity ou pas). C'est aussi une présentation, enfin une re-présentation.
» Ma présentation
» Ma présentation
» Présentation
» Création de jeuvidéo (Sous unity ou pas). C'est aussi une présentation, enfin une re-présentation.
» Ma présentation
» Ma présentation
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum