l'étau se resserre
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Philin (varna)
florangeté
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l'étau se resserre
Salut, après six ans d'études (architecture, fac d'arts plastiques et beaux arts) je n'ai toujours pas de diplome, le redoublement de la license m'a foutu un gros coup au moral et je sens bien que je décroche lentement de mes études; je sens que je décroche, je ne vois plus beaucoup les profs, je ne parviens plus à étudier lire et surtout me projeter dans un avenir plus ou moins lointain.
je n'ai aucune qualification, rien de suffisant selon moi pour revendiquer une activité particulière.
je n'ose pas m'affirmer comme "artiste" car ce serait insulter les vrais. plus le temps passe et plus je me sens spectateur de cette lente décrépitude.
en plus d'être timide et d'avoir pas mal de difficultés d'interactions avec les gens, je fuis toute responsabilité (conduire une voiture, trouver des jobs comme de la garde d'enfant).
J'ai maigri et je méprise les idées qui me viennent.
Plus le temps passe et plus je me sens stupide, et surtout creux.
Je ne sens plus ma personnalité et j'en viens à oublier que je suis une personne, comme si je n'étais en fait que devant un film, sans identité.
bref, tout se casse la gueule.
je ne suis prêt ni pour le monde du travail ni pour le monde de l'art ni même pour la plus minimale des autosuffisances.
J'ai peur de cette descente car je l'ai déjà vécue il y a trois-quatre ans, et je ne suis pas non plus prêt à traverser à nouveau une phase de grosse dépression, ce clinique psy etc... pourtant je sens que cette apathie arrive.
Je mens à tout le monde à propos de ce que je ressens vis à vis de mes études, mon avenir, parce que je sais que je dois continuer de croire, mais croire ne suffit en rien.
je ne sais plus retrouver le mode de vie sain qui sied à l'étude et aux idées claires, à l'engagement physique et à l'abnégation.
je n'ai aucune qualification, rien de suffisant selon moi pour revendiquer une activité particulière.
je n'ose pas m'affirmer comme "artiste" car ce serait insulter les vrais. plus le temps passe et plus je me sens spectateur de cette lente décrépitude.
en plus d'être timide et d'avoir pas mal de difficultés d'interactions avec les gens, je fuis toute responsabilité (conduire une voiture, trouver des jobs comme de la garde d'enfant).
J'ai maigri et je méprise les idées qui me viennent.
Plus le temps passe et plus je me sens stupide, et surtout creux.
Je ne sens plus ma personnalité et j'en viens à oublier que je suis une personne, comme si je n'étais en fait que devant un film, sans identité.
bref, tout se casse la gueule.
je ne suis prêt ni pour le monde du travail ni pour le monde de l'art ni même pour la plus minimale des autosuffisances.
J'ai peur de cette descente car je l'ai déjà vécue il y a trois-quatre ans, et je ne suis pas non plus prêt à traverser à nouveau une phase de grosse dépression, ce clinique psy etc... pourtant je sens que cette apathie arrive.
Je mens à tout le monde à propos de ce que je ressens vis à vis de mes études, mon avenir, parce que je sais que je dois continuer de croire, mais croire ne suffit en rien.
je ne sais plus retrouver le mode de vie sain qui sied à l'étude et aux idées claires, à l'engagement physique et à l'abnégation.
Re: l'étau se resserre
orange a écrit:Salut, après six ans d'études (architecture, fac d'arts plastiques et beaux arts) je n'ai toujours pas de diplome, le redoublement de la license m'a foutu un gros coup au moral et je sens bien que je décroche lentement de mes études; je sens que je décroche, je ne vois plus beaucoup les profs, je ne parviens plus à étudier lire et surtout me projeter dans un avenir plus ou moins lointain.
je n'ai aucune qualification, rien de suffisant selon moi pour revendiquer une activité particulière.
je n'ose pas m'affirmer comme "artiste" car ce serait insulter les vrais. plus le temps passe et plus je me sens spectateur de cette lente décrépitude.
en plus d'être timide et d'avoir pas mal de difficultés d'interactions avec les gens, je fuis toute responsabilité (conduire une voiture, trouver des jobs comme de la garde d'enfant).
J'ai maigri et je méprise les idées qui me viennent.
Plus le temps passe et plus je me sens stupide, et surtout creux.
Je ne sens plus ma personnalité et j'en viens à oublier que je suis une personne, comme si je n'étais en fait que devant un film, sans identité.
bref, tout se casse la gueule.
je ne suis prêt ni pour le monde du travail ni pour le monde de l'art ni même pour la plus minimale des autosuffisances.
J'ai peur de cette descente car je l'ai déjà vécue il y a trois-quatre ans, et je ne suis pas non plus prêt à traverser à nouveau une phase de grosse dépression, ce clinique psy etc... pourtant je sens que cette apathie arrive.
Je mens à tout le monde à propos de ce que je ressens vis à vis de mes études, mon avenir, parce que je sais que je dois continuer de croire, mais croire ne suffit en rien.
je ne sais plus retrouver le mode de vie sain qui sied à l'étude et aux idées claires, à l'engagement physique et à l'abnégation.
Et qu'est-ce qui est donc maintenu fermement dans cet étau, selon toi !? Quand quelque chose est de la sorte immobilisé, c'est pour pouvoir le travailler, non ? Alors peut-être il te reste à découvrir cette TÂCHE à laquelle te vouer puisque tu t'es toi-même invité et préparé à te maintenir fermement ...
(Je sais, c'est facile de parler, mais bon, si ça te parle ...)
Philin (varna)- Messages : 783
Date d'inscription : 09/01/2012
Age : 66
Localisation : Toulouse
Re: l'étau se resserre
Bonjour Orange, je sais combien l'inaction nous enferme dans l'inaction... Je sais combien se sentir vide, manifeste notre manque d'envies, exprime un désespoir dévastateur, qui si on le laisse faire, peut s'installer à long terme nous détruisant à petit feu... Fais marche arrière, change de direction, ce chemin, tu sembles déjà le connaître et savoir déjà qu'il ne t'apportera aucun bien... Je ne sais pas ce qui peut t'apporter de la chaleur au cœur dans les pires moments, mais si tu ne sais pas quoi faire, commence par chercher ton phare dans la tempête... Il y a toujours l'espoir quelque part, mais c'est de ta responsabilité de le voir et de t'y accrocher. Certains se réfugient dans les arts (musique, dessin, sculpture...), d'autres dans le sport, d'autres encore cultivent le zen, avec méditation, réflexion et je ne sais quoi... Moi je suis très lecture, un coup de blues, et je vais lire un bouquin "boosteur" d'énergie... Arrête de te juger, et je t'invite à essayer d'accueillir ce qui se passe en toi, pour en comprendre le sens. Écoute ce que tu te dis et raisonne toi, sois le réconfort dont tu as besoin, conseille toi, comme tu le ferais avec un ami... Si ce que tu souhaites, c'est finir tes études, bat toi... Tu as le droit de douter, tu as le droit d'être déçu, tu as le droit de ne pas y arriver du premier coup ! Si le problème est un manque de persévérance, cela s'apprend ! Si c'est de l'auto-sabotage, ça se comprend et il faut savoir pourquoi tu ne t'autorises pas à réussir ! Ça fera sans doute cliché, mais tout est toi, tu as toutes les réponses, ne tient qu'à toi de te mettre en mouvement, de prendre ta vie en main, tout est à ta portée, tout est possible, mais si tu n'y crois pas, si tu manques de volonté, alors tes craintes d'échecs se réaliseront... La foi n'est pas chose facile, elle exige d'avoir confiance en la vie, en l'inconnu, mais elle est accessible, en très peu de temps du peux changer ta façon de voir le monde et le monde te répondra favorablement... Mais si tu le rejettes, si tu te rejettes, que t'apportera-t-il ? sans doute du rejet...
J'espère que tu trouveras la force en toi, pour agir, avec patience et bienveillance, un pas après l'autre, à ton rythme, et entrer à nouveau dans le mouvement de la vie...
Tout mon soutien Emilie
J'espère que tu trouveras la force en toi, pour agir, avec patience et bienveillance, un pas après l'autre, à ton rythme, et entrer à nouveau dans le mouvement de la vie...
Tout mon soutien Emilie
EmiM- Messages : 5707
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 42
Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: l'étau se resserre
Salut Orange,
J'ai laissé tomber les études en master, suite à un grosse déprime, un découragement face au travail demandé.
Je ne contactais mes profs que par mail, je m'isolais chez moi et passais mes journées sur le net, le ménage n'était pas fait et mon coloc est parti à cause de ça. Cela a duré 1 an pendant lequel je n'ai quasiment rien fait. Certes , je sortais faire la fête pour oublier, ce furent de courts moment d'euphorie qui retombèrent bien vite le lendemain.
Ce qui m'a sauvé fut la rencontre avec une femme devenue une amie, et mon ex qui m'a poussé à travailler, même si le premier boulot ne fut pas intéressant. Ce fut un travail de lâcher-prise salvateur.
Mais est ce que ton domaine d'études t'intéresse vraiment ?
AMHA, si la passion est là, le reste suit.
Essaie de prendre du recul sur la situation, et fais un tri dans tes priorités.
Surtout ne te laisse pas abattre, si tu te sens couler, pense à sortir la tête de l'eau, ne bois pas la tasse. Persévère.
Je te conseille de lire cette page :
http://gappesm.net/Recits/Sandrine/
J'ai laissé tomber les études en master, suite à un grosse déprime, un découragement face au travail demandé.
Je ne contactais mes profs que par mail, je m'isolais chez moi et passais mes journées sur le net, le ménage n'était pas fait et mon coloc est parti à cause de ça. Cela a duré 1 an pendant lequel je n'ai quasiment rien fait. Certes , je sortais faire la fête pour oublier, ce furent de courts moment d'euphorie qui retombèrent bien vite le lendemain.
Ce qui m'a sauvé fut la rencontre avec une femme devenue une amie, et mon ex qui m'a poussé à travailler, même si le premier boulot ne fut pas intéressant. Ce fut un travail de lâcher-prise salvateur.
orange a écrit:
je ne sais plus retrouver le mode de vie sain qui sied à l'étude et aux idées claires, à l'engagement physique et à l'abnégation.
Mais est ce que ton domaine d'études t'intéresse vraiment ?
AMHA, si la passion est là, le reste suit.
Essaie de prendre du recul sur la situation, et fais un tri dans tes priorités.
Surtout ne te laisse pas abattre, si tu te sens couler, pense à sortir la tête de l'eau, ne bois pas la tasse. Persévère.
Je te conseille de lire cette page :
http://gappesm.net/Recits/Sandrine/
Yack- Messages : 720
Date d'inscription : 14/04/2011
Age : 40
Localisation : Paris
Re: l'étau se resserre
Moi aussi, je me sens très mal en ce moment. Je suis professeure d'arts plastiques stagiaire, j'ai le principal, ma tutrice, l'inspecteur sur le dos car je n'y arrive pas. Laisser tomber ? Non, j'ai trop investi financièrement et autrement dans ce CAPES, mais je sais ce qui me fout en l'air car cela a toujours été cela, c'est de ne pas comprendre, leur pédagogie active où on ne t'explique rien et où tu dois tâtonner, résoudre des problèmes lmes uns après les autres. là je suis arrivée au stade où ils rouspètent après moi, un ton monocorde, soit-disant pour analyser, sans compter toutes les fois où ils m'ont dit que j'ai un problème, que je suis "en souffrance", et autres expressions qui me tirent vers le bas.
En plus c'est l'hiver dans ce pays dijonnais où il faut le dire, ils sont restés "traditionnels" même s'ils ont le dernier I-Phone ou la montre dernier cri.
Que faire ? J'attends que cela passe.
En ce qui concerne l'art, devenir artiste est aussi une question de temps, il faut arriver à s'autoproclamer pour devenir crédible, c'est un cercle vicieux très dur pour un zèbre qui est par nature modeste et se remet en cause. Cela a été mon problème longtemps.
Je me dis qu'ils ne m'auront pas, que de toute façon je ne retourneria plus faire ce que je faisais avant.
J'ai découvert cet après midi que ma tutrice pompe ses cours sur internet et les transforme un petit peu, ensuite elle se fait mousser. Les petites astuces comme cela font qu'elle est crédible sans se casser le baigneur et cela c'est tout simplement dégueulasse, plagiat détournement, le tout avec une bonne dose de culot il y en a beaucoup comme cela en fac d'art ce n'est pas tellement étonnant que tu sois dégoùuté à ce point, Orange, je comprends et si j'avais fait cela jeune j'aurais tout lâché comme je l'ai fait à l'éducation nationale, il m'a fallu dix ans pour le comprendre.
Pourquoi ne veuxt-u pas devenir artiste ? il y en a tellement qui font juste un truc qu'ils ont laborieusement appris et qui ne font rien d'intéressant, je suis sûre que tu peux faire mieux qu'eux, et sans difficulté, il faut juste être persévérant et ne pas se décourager si les gens à qui tu montres ton travail trouvent cela nul, il faut trouver le bon créneau ou le bon galeriste ou commissaire d'expo, et dans la mesure où ton travail est original et de qualité tu peux en trouver.
Les commissaires d'expo ont besoin de nous.
je trouve que ta modestie est tout à ton honneur, moi aussi j'ai fait comme toi des années, je voulais comprendre le système, ne pas me lancer dans n'importe quoi, maintenant je me sens prete, quand je serai titulaire je me lancerai dans les expositions, la publication et tout cela, en essayant d'y mettre le moins d'énergie possible, de garder mon énergie pour ma création ce que j'ai toujours fait mais je t'assure qu'en ce moment je ne suis pas au top de ma forme à cause de ce fichu inspecteur , de ma tutrice et de tout ce système de méthodes actives qui me démobilise.
Bon courage à toi, peutêtre peux tu te tourner vers des gens qui te voient positivement, cela peut t(aider à trouver les solutions, c'est ce que je fais, via quelques personnes qui ne me renvoient pas ces litanies d'échec : des élèves qui n'ont pas "d'amis" et me disent un petit mot tous les jours, la femme de ménage, une collègue, une copine qui est dans le même cas que moi et n'aime pas non plus leur "ton monocorde", bref un réseau positif qui t'extrait de la catastrophe ambiante.
En plus c'est l'hiver dans ce pays dijonnais où il faut le dire, ils sont restés "traditionnels" même s'ils ont le dernier I-Phone ou la montre dernier cri.
Que faire ? J'attends que cela passe.
En ce qui concerne l'art, devenir artiste est aussi une question de temps, il faut arriver à s'autoproclamer pour devenir crédible, c'est un cercle vicieux très dur pour un zèbre qui est par nature modeste et se remet en cause. Cela a été mon problème longtemps.
Je me dis qu'ils ne m'auront pas, que de toute façon je ne retourneria plus faire ce que je faisais avant.
J'ai découvert cet après midi que ma tutrice pompe ses cours sur internet et les transforme un petit peu, ensuite elle se fait mousser. Les petites astuces comme cela font qu'elle est crédible sans se casser le baigneur et cela c'est tout simplement dégueulasse, plagiat détournement, le tout avec une bonne dose de culot il y en a beaucoup comme cela en fac d'art ce n'est pas tellement étonnant que tu sois dégoùuté à ce point, Orange, je comprends et si j'avais fait cela jeune j'aurais tout lâché comme je l'ai fait à l'éducation nationale, il m'a fallu dix ans pour le comprendre.
Pourquoi ne veuxt-u pas devenir artiste ? il y en a tellement qui font juste un truc qu'ils ont laborieusement appris et qui ne font rien d'intéressant, je suis sûre que tu peux faire mieux qu'eux, et sans difficulté, il faut juste être persévérant et ne pas se décourager si les gens à qui tu montres ton travail trouvent cela nul, il faut trouver le bon créneau ou le bon galeriste ou commissaire d'expo, et dans la mesure où ton travail est original et de qualité tu peux en trouver.
Les commissaires d'expo ont besoin de nous.
je trouve que ta modestie est tout à ton honneur, moi aussi j'ai fait comme toi des années, je voulais comprendre le système, ne pas me lancer dans n'importe quoi, maintenant je me sens prete, quand je serai titulaire je me lancerai dans les expositions, la publication et tout cela, en essayant d'y mettre le moins d'énergie possible, de garder mon énergie pour ma création ce que j'ai toujours fait mais je t'assure qu'en ce moment je ne suis pas au top de ma forme à cause de ce fichu inspecteur , de ma tutrice et de tout ce système de méthodes actives qui me démobilise.
Bon courage à toi, peutêtre peux tu te tourner vers des gens qui te voient positivement, cela peut t(aider à trouver les solutions, c'est ce que je fais, via quelques personnes qui ne me renvoient pas ces litanies d'échec : des élèves qui n'ont pas "d'amis" et me disent un petit mot tous les jours, la femme de ménage, une collègue, une copine qui est dans le même cas que moi et n'aime pas non plus leur "ton monocorde", bref un réseau positif qui t'extrait de la catastrophe ambiante.
Re: l'étau se resserre
orange, ton post est vieux, comment vas-tu aujourd'hui ? moi qui suis artiste, et n'ai commencé à vraiment vivre que quand je me le suis enfin autorisé, je comprends le type de douleur que tu exprimes. j'espère vraiment que tu vas mieux. amicalement. valérie
zebravalia- Messages : 685
Date d'inscription : 10/01/2014
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