Cerveau du ventre
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Re: Cerveau du ventre
Coucou Sylveno,
T'inquiète je fais gaffe ! Mais comme tu as vu ça n'a rien de si révolutionnaire (1985). Et le principe marcherait plutôt bien s'il ne fallait pas manger, par exemple, 4 fois plus de pommes de terres que de pâtes pour obtenir la même quantité de glucides.
(alors après, il paraît que les glucides des céréales on ne les absorbe pas bien et qu'on en a donc besoin de plus... ce qui fatigue l'organisme, car on sait de longue date que les mitochondries s'épuisent à décomposer le sucre. Donc ça pourrait faire... seulement 2 ou 3 fois plus de tubercules que de céréales). Tout ça est plutôt intéressant, ne serait-ce que pour les questions que ça pose. Mais évidemment, quand on expérimente un truc, déjà il ne faut pas le faire à 110% comme un converti d'une secte, et deuxièmement, il faut vérifier un peu ce qu'il y a comme avis contraires, (comme quand un ancien président invente l'histoire d'une petite fille à qui les talibans auraient soi-disant coupé les doigts, ou bien qu'un mec te soutient que la Terre est décrite comme une sphère dans la Bible, au début tu es un peu soufflé, tu sais pas quoi répondre, mais comme on ne te fais pas avaler n'importe quoi tu vas vérifier et tu t'aperçois que c'est desinterprétations très libres conneries...)
Je suis d'accord avec toi que "on est ce qu'on mange" est vide de sens. Il n'y a qu'à voir les lipides, décriés pendant des décennies comme provoquant l'obésité, alors que c'est en grande partie faux (je mange des graisses donc je deviens graisse, bien la logique de notre atomisme occidental ça).
Par contre, tête d'ampoule a des bons points, comme le fait que la consommation de céréales est très récente à l'échelle de l'histoire humaine : c'est l'argument paléo de base. Les singes mangent sûrement des graminées, mais sûrement en quantités modestes et surtout, attention, il n'y a pas de raison de croire qu'on peut comparer le régime d'un homme moderne et d'un singe. Certains singes sont presque exclusivement herbivores. Le chimpanzé bouffe pas mal de viande. Néanderthal était omnivore mais avec grosse tendance végétarienne. Habilis et sapiens ont a priori toujours été d'importants bouffeurs de viande, dès qu'ils étaient dans un endroit où il y avait de la viande.
Cependant :
Dans le même ordre d'idées, on n'a jamais eu un élevage produisant une viande aussi maigre. On peut débattre si c'est bon ou pas, mais ce qui est certain, c'est que la viande que bouffaient nos ancêtres (de -200 000 ans jusqu'à une date très récente) était beaucoup plus grasse qu'aujourd'hui, et plus riche en omégas 3 puisque le bétail mangeait de l'herbe et pas des tourteaux de céréales.
Quant aux calories vides, il s'agit simplement de l'idée (plutôt logique) qu'apporter des macro-nutriments (glucides, lipides et protides) sans micro-nutriments (vitamines, sels minéraux) n'est pas une super bonne idée. Il y a plus de micro-nutriments dans du riz que dans une barre de snickers, mais moins que dans les fruits et légumes. Cependant cette notion est aussi, comme toutes les autres, à nuancer. Si on regarde la vidéo postée par Odime, qui contient de très bonnes informations, la personne se déclare végétalienne à tendance crudivore, c'est une logique micro over macro. Ca a beaucoup la cote en ce moment mais attention aux carences, pas seulement en vitamines mais aussi en macronutriments.
Bref le monde scientifique est loin d'avoir tous les éléments pour affirmer catégoriquement quoi que ce soit (bien sûr et malheureusement certains ne se privent pas de le faire), mais on est quand même sûrs que le régime influe énormément sur l'espèce (par exemple, perte de taille de l'homme au moyen-âge, il faudrait vérifier attentivement ce point-là). Concernant le paléo, ce n'est pas si farfelu puisque même si quelques mutations génétiques se sont généralisées (comme celle permettant la digestion du lactose), l'argument comme quoi on a peu évolué depuis l'âge paléo se tient assez bien, et la modification drastique de notre alimentation est elle indiscutable sur tous les plans évoqués ci-dessus.
Ce que je déplore c'est le manque de discernement et d'exhaustivité des gens qui se font les apologues d'un tel régime, sans restriction de durée, d'intensité, etc. Quand tu vois sur un forum paléo quelqu'un qui demande "hey, sous quelle forme prenez-vous vos glucides au petit déjeuner ?" et qu'un vétéran du forum lui répond : "pas besoin de glucides" (point final, pas d'explication, pas de mot pour nuancer, rien....) , oui là tu as raison de te méfier
Et c'est un joyeux foutoir avec le régime Dukan (Du... con?), dont les principes sont à peu près les mêmes mais qui est potentiellement très dangereux. Comme disait une nana sur un forum :
T'inquiète je fais gaffe ! Mais comme tu as vu ça n'a rien de si révolutionnaire (1985). Et le principe marcherait plutôt bien s'il ne fallait pas manger, par exemple, 4 fois plus de pommes de terres que de pâtes pour obtenir la même quantité de glucides.
(alors après, il paraît que les glucides des céréales on ne les absorbe pas bien et qu'on en a donc besoin de plus... ce qui fatigue l'organisme, car on sait de longue date que les mitochondries s'épuisent à décomposer le sucre. Donc ça pourrait faire... seulement 2 ou 3 fois plus de tubercules que de céréales). Tout ça est plutôt intéressant, ne serait-ce que pour les questions que ça pose. Mais évidemment, quand on expérimente un truc, déjà il ne faut pas le faire à 110% comme un converti d'une secte, et deuxièmement, il faut vérifier un peu ce qu'il y a comme avis contraires, (comme quand un ancien président invente l'histoire d'une petite fille à qui les talibans auraient soi-disant coupé les doigts, ou bien qu'un mec te soutient que la Terre est décrite comme une sphère dans la Bible, au début tu es un peu soufflé, tu sais pas quoi répondre, mais comme on ne te fais pas avaler n'importe quoi tu vas vérifier et tu t'aperçois que c'est des
Je suis d'accord avec toi que "on est ce qu'on mange" est vide de sens. Il n'y a qu'à voir les lipides, décriés pendant des décennies comme provoquant l'obésité, alors que c'est en grande partie faux (je mange des graisses donc je deviens graisse, bien la logique de notre atomisme occidental ça).
Par contre, tête d'ampoule a des bons points, comme le fait que la consommation de céréales est très récente à l'échelle de l'histoire humaine : c'est l'argument paléo de base. Les singes mangent sûrement des graminées, mais sûrement en quantités modestes et surtout, attention, il n'y a pas de raison de croire qu'on peut comparer le régime d'un homme moderne et d'un singe. Certains singes sont presque exclusivement herbivores. Le chimpanzé bouffe pas mal de viande. Néanderthal était omnivore mais avec grosse tendance végétarienne. Habilis et sapiens ont a priori toujours été d'importants bouffeurs de viande, dès qu'ils étaient dans un endroit où il y avait de la viande.
Cependant :
Mais dans les 100 dernières années on s'éloigne encore plus du régime des premiers sapiens si on regarde par exemple le taux de gluten dans notre alimentation (rajouté partout dans des sauces, gâteaux, etc) et aussi l'index glycémique (par exemple, les céréales soufflées dont on s'est fait gaver enfants, qui sont apparues à la fin du XIXe siècle).Wikipédia a écrit:Cette propension à consommer des féculents semble être une spécialisation humaine: le taux d'amylase dans la salive humaine est en effet de six à huit fois plus élevé que dans la salive d'autres Hominidés comme le chimpanzé. Avant l'essor des céréales au néolithique, les hommes devaient probablement se procurer des féculents par la consommation de tubercules.
Dans le même ordre d'idées, on n'a jamais eu un élevage produisant une viande aussi maigre. On peut débattre si c'est bon ou pas, mais ce qui est certain, c'est que la viande que bouffaient nos ancêtres (de -200 000 ans jusqu'à une date très récente) était beaucoup plus grasse qu'aujourd'hui, et plus riche en omégas 3 puisque le bétail mangeait de l'herbe et pas des tourteaux de céréales.
Quant aux calories vides, il s'agit simplement de l'idée (plutôt logique) qu'apporter des macro-nutriments (glucides, lipides et protides) sans micro-nutriments (vitamines, sels minéraux) n'est pas une super bonne idée. Il y a plus de micro-nutriments dans du riz que dans une barre de snickers, mais moins que dans les fruits et légumes. Cependant cette notion est aussi, comme toutes les autres, à nuancer. Si on regarde la vidéo postée par Odime, qui contient de très bonnes informations, la personne se déclare végétalienne à tendance crudivore, c'est une logique micro over macro. Ca a beaucoup la cote en ce moment mais attention aux carences, pas seulement en vitamines mais aussi en macronutriments.
Bref le monde scientifique est loin d'avoir tous les éléments pour affirmer catégoriquement quoi que ce soit (bien sûr et malheureusement certains ne se privent pas de le faire), mais on est quand même sûrs que le régime influe énormément sur l'espèce (par exemple, perte de taille de l'homme au moyen-âge, il faudrait vérifier attentivement ce point-là). Concernant le paléo, ce n'est pas si farfelu puisque même si quelques mutations génétiques se sont généralisées (comme celle permettant la digestion du lactose), l'argument comme quoi on a peu évolué depuis l'âge paléo se tient assez bien, et la modification drastique de notre alimentation est elle indiscutable sur tous les plans évoqués ci-dessus.
Ce que je déplore c'est le manque de discernement et d'exhaustivité des gens qui se font les apologues d'un tel régime, sans restriction de durée, d'intensité, etc. Quand tu vois sur un forum paléo quelqu'un qui demande "hey, sous quelle forme prenez-vous vos glucides au petit déjeuner ?" et qu'un vétéran du forum lui répond : "pas besoin de glucides" (point final, pas d'explication, pas de mot pour nuancer, rien....) , oui là tu as raison de te méfier
Et c'est un joyeux foutoir avec le régime Dukan (Du... con?), dont les principes sont à peu près les mêmes mais qui est potentiellement très dangereux. Comme disait une nana sur un forum :
"j'ai toujours trouvé douteux ce régime qui interdit la carotte sous prétexte qu'il y a trop de sucre dedans."
Atlasovaste- Messages : 156
Date d'inscription : 15/11/2013
Localisation : Aperpèthe
Re: Cerveau du ventre
sylveno a écrit:Qu'appel tu des calories vides ?
Des calories sans nutriment (?), qui n'apportent "rien", comme ds l'alcool (sauf peut-être le tanin du vin, mais aucun médecin ne m'a conseillé d'en boire ;-)
@Atlasova : Wikipedia n'est pas une référence en médecine ; j'ai entendu Patrick Peloux dire que c (en substance) de la m...
A ma connaissance, le consensus médical international prône :
* "un peu de tout en quantités raisonnables"
* l'alim occidentale contient trop de sel (plats préparés...), qui est facteur d'hypertension (prblm de santé important en occident, non ?) et aussi trop de sucres (raffinés surtt) et de gras (saturés...)
* pas le jeûne (mauvais pour le cerveau, qui a besoin de sucre, non ? Et sinon, les anorexiques se porteraient bien).
Même si tu me disais que tu es médecin, ou si tu te fies à des médecins isolés qui ont leurs entrées ds une maison d'édition, ce qu'illes prônent, qd ce n'est pas validé scientifiquement sur un nombre "statistiquement significatif" de personnes, ça ne me semble pas fiable.
Je suis ouverte à des infos nouvelles si on me donne des références sérieuses :-)
Re: Cerveau du ventre
J'ai lu le sujet mais pas encore les vidéos et les liens externes.
La clé est là: "Pas de compréhension sans expérience."
J'ai toujours pensé que les régimes c'était une grosse connerie.
J'ai vu un jour un reportage sur un naufragé qui est resté plusieurs semaines en mer. Il pleuvait de temps en temps et il avait de quoi récolter. Pour la bouffe il pêchait. Au début il mangeait la chair. Puis il a eu des carences en minéraux, etc. Alors ses goût on changé. Je l'entend encore dire "L'oeil du poisson me faisait de l'oeil, j'avait une irrésistible envie de le manger." Au début son mental à refusé mais ensuite, il lui arrivait même de balancer la chair pour ne manger que la tête et les entrailles. Bref tout ce qui lui faisait de l'oeil. Dans ce cas, je pense que le mec a réagit avec ses tripes.
Perso je fonctionne un peu pareil. J'ai comme des "phases", p.ex. il faut que je mange des oignons, de l'ail, des poireaux, etc. Un jour j'ai eu une irrésistible envie de roquefort alors que c'est pas un fromage que j'aime d'habitude. J'ai englouti goulûment tout le morceau, le lendemain j'en ai racheté, ça me goûtais toujours mais moins. J'ai achevé pour ne pas jeter, mais l'envie était passée.
Ca me fait penser en passant aux envies des femmes enceintes...
Hier j'ai rapporté dans le salon des intuitifs et réceptifs un "Exercice méditatif" auquel je me suis livré. Mon ventre à réagit: gargouillement des intestins et de la rate notamment. Le hara ou Dan Tien est une notion importante qui revient dans les arts martiaux, la méditation et des pratique telle que le Qi Gong et le Tai Chi.
Je vois ça comme des moyens de consciemment communiquer avec ce cerveau ventral. (mais c'est ptet juste une vue de l'esprit, autrement dit, une connerie ).
I.
Odime a écrit: "L'intestin est la racine de la vie" (Japon) : Intestin, système nerveux -cerveau- et peau ont la même embryologie et sont liés de manière réflexe.
"Réagir avec ses tripes", "avoir les nerfs à fleur de peau".
Pas de compréhension sans expérience.
La clé est là: "Pas de compréhension sans expérience."
J'ai toujours pensé que les régimes c'était une grosse connerie.
J'ai vu un jour un reportage sur un naufragé qui est resté plusieurs semaines en mer. Il pleuvait de temps en temps et il avait de quoi récolter. Pour la bouffe il pêchait. Au début il mangeait la chair. Puis il a eu des carences en minéraux, etc. Alors ses goût on changé. Je l'entend encore dire "L'oeil du poisson me faisait de l'oeil, j'avait une irrésistible envie de le manger." Au début son mental à refusé mais ensuite, il lui arrivait même de balancer la chair pour ne manger que la tête et les entrailles. Bref tout ce qui lui faisait de l'oeil. Dans ce cas, je pense que le mec a réagit avec ses tripes.
Perso je fonctionne un peu pareil. J'ai comme des "phases", p.ex. il faut que je mange des oignons, de l'ail, des poireaux, etc. Un jour j'ai eu une irrésistible envie de roquefort alors que c'est pas un fromage que j'aime d'habitude. J'ai englouti goulûment tout le morceau, le lendemain j'en ai racheté, ça me goûtais toujours mais moins. J'ai achevé pour ne pas jeter, mais l'envie était passée.
Ca me fait penser en passant aux envies des femmes enceintes...
Hier j'ai rapporté dans le salon des intuitifs et réceptifs un "Exercice méditatif" auquel je me suis livré. Mon ventre à réagit: gargouillement des intestins et de la rate notamment. Le hara ou Dan Tien est une notion importante qui revient dans les arts martiaux, la méditation et des pratique telle que le Qi Gong et le Tai Chi.
Je vois ça comme des moyens de consciemment communiquer avec ce cerveau ventral. (mais c'est ptet juste une vue de l'esprit, autrement dit, une connerie ).
I.
Fabiano- Messages : 976
Date d'inscription : 22/01/2014
Re: Cerveau du ventre
Ce que je voulais dire par là, c'est que ton corps ne va pas du tout avoir la même morphologie suivant le type de nutriments principal que tu ingères, d'où le "nous sommes ce que nous mangeons). Et un corps qui mange tout un tas de ces féculents raffinés à haut index glycémique qui sont pourtant recommandés pratiquement sans limite par des sites gouvernementaux, tout en souffrant de carences en acides gras essentiels parce que ces mêmes sites gouvernementaux diabolisent les matières grasses à l'extrême, c'est un corps qui s'il n'est pas déjà obèse, est destiné à le devenir et à mourir de maladies cardiovasculaires. Je suis heureuse que ces idées des féculents forcément toujours bons pour la santé sans limite de consommation soient de plus en plus critiquées, mais dans notre pays, on ne l'entend pas assez. Nous nous rendons malades de notre propre pain blanc paraît-il si "sain" et de céréales soufflées plus proches des bonbons que des céréales complètes d'un point de vue nutritionnel... On préconise par exemple un petit déjeuner carencé en protéines et sucré comme un dessert... Évidemment que nos intestins puis notre cerveau finissent par tomber malades. Nous sommes gavés de sucres comme des oies grasses et nous n'avons plus d'idée de ce qui est une consommation raisonnable. Et nous bannissons toutes les graisses de notre alimentation, y compris les meilleures : catastrophe en vue.sylveno a écrit:Bonjour, Tête d'Ampoule, je te vois ici depuis quelques temps et il me semble que nous n'avons jamais eu l'occasion de communiquer. Je me présente, je suis l'emmerdeur n°1 et en plus j'aime bien jouer l'avocat du diable. Alors tu es prêt je commence :
dire que nous sommes ce que nous mangeons est un phrase rabâchée depuis longtemps mais c'est un adage sans queue ni tête. on n'est pas plus ce qu'on mange que ce qu'on respire, pense, dit, ressent... donc, tu ne peux pas dire un "donc" sur une simple façon de parler.
Qu'appel tu des calories vides ?
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Cerveau du ventre
Pour moi, en tant que végétarienne, le mot "féculent" n'existe plus ! Je parle de "céréales", c'est pourtant la même chose mais vue de façon différente et en étant consciente de leurs apports. J'ai découvert le millet, le sarrasin, redécouvert les légumineuses etc... et bien sûr je les choisis complets et bio de préférence, pour la richesse en nutriments et pour leur IG nettement plus bas. Tous apportent des protéines et des vitamines et minéraux. Je ne parle plus de glucides, ni de sucres lents, encore moins de calories. C'est ma nourriture de base, avec les fruits et légumes. Pourtant je n'en mange pas beaucoup plus qu'avant de devenir végé. En étant complets, ils rassasient beaucoup plus vite et pour plus longtemps. Je n'ai pas grossi, pas maigri non plus. Faut dire aussi que j'évite les plats préparés, je cuisine moi-même. ça me convient très bien, j'ai toujours adoré ce qui vient directement de la terre, ça me fait du bien. Je pense que si on connaissait mieux les céréales (et je ne parle pas des kellogs du petit dèj bourrés de sucre !), qui fournissent de nombreux nutriments indispensables, et si on faisait davantage attention à leur qualité on cesserait de les diaboliser.
Pour ma part, chaque fois que j'ai fait un régime excluant le pain et autres "féculents" (décidément ce mot est moche), je me suis sentie fatiguée, à bout de nerfs etc. Les glucides sont l'énergie de l''organisme, y compris celle du cerveau. On conseille les fruits secs aux étudiants et aux sportifs, c'est pas pour rien. Encore faut-il faire la différence entre les cacahuètes trop salées de l'apéro et les cerneaux de noix, qui ont l'avantage d'apporter aussi des omega 3 (entre autres) et de faire remonter le taux de bon cholestérol (tout comme les lentilles, par exemple), ce qui permet de lutter contre le mauvais (cholestérol).
Pour ma part, chaque fois que j'ai fait un régime excluant le pain et autres "féculents" (décidément ce mot est moche), je me suis sentie fatiguée, à bout de nerfs etc. Les glucides sont l'énergie de l''organisme, y compris celle du cerveau. On conseille les fruits secs aux étudiants et aux sportifs, c'est pas pour rien. Encore faut-il faire la différence entre les cacahuètes trop salées de l'apéro et les cerneaux de noix, qui ont l'avantage d'apporter aussi des omega 3 (entre autres) et de faire remonter le taux de bon cholestérol (tout comme les lentilles, par exemple), ce qui permet de lutter contre le mauvais (cholestérol).
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
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Localisation : complètement à l'ouest
Re: Cerveau du ventre
@Oufyfille,
Je n'ai jamais dit que Wikipédia était une référence en médecine.
Après, un peu d'entraînement permet vite de différencier ce qui est fiable et de ce qui mérite un éclaircissement : en l'occurrence, pour l'absence de culture de céréales au paléolithique et le fait que les hommes mangeaient des tubercules, c'est communément admis par ailleurs. Pour l'amylase salivaire, ça me paraissait le type d'information parfaitement exempt de suspicion (à moins d'une typo sur les chiffres, ce qui peut arriver même dans les livres de médecine); il semble que mon instinct ne m'ait pas trompé car une brève recherche trouve par exemple :
Dans l'ensemble, Wikipédia n'a rien à voir avec ce que c'était à ses débuts, et dans l'ensemble chaque fois que j'ai vérifié une info, que ce soit en sciences dures ou en histoire, celle de Wikipédia était correcte, neutre, nuancée et pédagogique.
Par exemple, quand tu vois le nombre de gens qui font des régimes Dukon, tu te dis que s'ils lisaient plus Wikipédia plutôt que des sites douteux, les gens seraient mieux informés. /D
Quant au consensus médical... euh, il n'y pas de consensus médical sur grand-chose. Par exemple, c'est très dangereux de la jouer totale naturopathe et d'arrêter les vaccins. Tous les médecins te diront de prendre tes vaccins, tous les dentistes te diront de mettre tes plombages sur tes caries. Et ils auront raison ! Seulement, si tu les questionnes sur les substances utilisées pendant des années telles que mercure, plomb etc., je doute que nombreux soient qui t'en fassent l'apologie.
Ma mère a eu une dent de sagesse plombée au mercure. Si elle n'avait pas été enlevée par un dentiste compétent il y aurait pu avoir des conséquences très graves.
Pour ce qui est du sel, à force de répéter qu'on a beaucoup plus de chances d'en avoir trop que pas assez (ce qui est statistiquement vrai.... mais pour combien de temps ?), de nombreuses personnes (celles qui ne mangent jamais de plats tout prêts) sont carencées sans le savoir.
Cherche un peu, tu verras que dans les décès liés aux canicules la déshydratation liée à un manque de sel joue un rôle très important. Les personnes âgées mangent peu, beaucoup moins de viande que les personnes plus jeunes, et limitent souvent drastiquement le sel pour protéger leurs artères. Résultat : déshydratation, quelle que soit la quantité d'eau ingérée, problèmes rénaux, etc. En plus on n'a pas tendance à manger très salé en été. Je n'ai plus la référence sur moi, mais une étude allemande récente démontrerait l'intérêt pour les personnes âgées de faire attention sur ce point.
Quant à "manger un peu de tout en quantités raisonnables", ça permet sûrement d'éviter la majorité des problèmes, pour les personnes qui n'ont pas d'idiosyncrasies spéciales, mais ce n'est pas vraiment une formulation "positive" de ce qu'il faut faire, et je trouve plutôt que ça sonne comme un aveu d'ignorance de la part des médecins.
Donc les différences entre les céréales et les tubercules, on la connaît : le gluten, l'IG, et la culture des céréales qui ne commence qu'au néolithique. Il est difficile d'affirmer : il faut complètement arrêter ceci, il ne faut manger que de cela, mais ça pose des questions auxquelles la médecine moderne fait la sourde oreille, par incapacité à répondre, et ça c'est dérangeant.
je me pose aussi des questions quand je prends des suppléments vitaminés (recommandés par le ministère) qui sont bourrés d'aspartame dont les effets nocifs ne sont plus à démontrer et dont la liste est sans fin... alors, je pense qu'il est dangereux de tout faire sans les médecins, et je suis résolument contre les attitudes extrémistes de ce genre. Mais accepter le "consensus de la médecine" sans questionnement, non... Plutôt que de se scandaliser des gens qui (tentent) de se soigner tous seuls avec le premier conseil débile trouvé sur Internet, la médecine devrait se poser la question de sa responsabilité dans ce processus négatif, et de la défiance qu'elle a inspiré chez les gens.
Par exemple, il est scandaleux que les chiropracteurs qui ont 2 fois plus d'années d'études que les kiné ne soient pas du tout remboursés par la sécu, alors que leur efficacité est connue, leur connaissance du corps bien plus profonde (il font plus de dissections que les étudiants de médecine), et qu'ils sont reconnus partout ailleurs qu'en France (de mémoire je crois qu'ils sont 1ere profession de santé msuculo-squelettique aux USA).
On pourrait aussi discuter des pratiques psychiatriques, etc...
Ce qui fait le consensus de la médecine, c'est aussi des luttes de pouvoir, donc il y a à prendre et à laisser.
Ce qui est prouvé sur un "nombre statistiquement significatif" de personnes, c'est l'augmentation des maladies auto-immunes, liées à l'inflammation, et de l'obésité. Pareil pour une augmentation constante de l'ostéoporose et des ruptures du col du fémur en progression directe avec la progression de la consommation de produits laitiers, selon les recommandations gouvernementales des pays occidentaux. Ca, je l'ai lu des tonnes de fois de sources très diverses, et je n'en ai jamais lu une seule réfutation...
Je n'ai jamais dit que Wikipédia était une référence en médecine.
Après, un peu d'entraînement permet vite de différencier ce qui est fiable et de ce qui mérite un éclaircissement : en l'occurrence, pour l'absence de culture de céréales au paléolithique et le fait que les hommes mangeaient des tubercules, c'est communément admis par ailleurs. Pour l'amylase salivaire, ça me paraissait le type d'information parfaitement exempt de suspicion (à moins d'une typo sur les chiffres, ce qui peut arriver même dans les livres de médecine); il semble que mon instinct ne m'ait pas trompé car une brève recherche trouve par exemple :
Il y a une différence entre citer un passage non douteux de Wikipédia et croire tout ce qu'on y lit. Je ne l'aurais pas fait si j'avais eu un gros doute. Mais, tu as raison, tout le monde n'est pas aussi prudent.Institut français pour l'éducation (Normale Sup Lyon) a écrit:Parmi les exemples pour lesquels on dispose d’informations sur les innovations génétiques et les facteurs de sélection en jeu, on peut envisager : l’évolution de la couleur de la peau, l’aptitude à digérer ou non le lactose à l’âge adulte, la capacité à digérer l’amidon grâce à l’amylase salivaire.
Dans l'ensemble, Wikipédia n'a rien à voir avec ce que c'était à ses débuts, et dans l'ensemble chaque fois que j'ai vérifié une info, que ce soit en sciences dures ou en histoire, celle de Wikipédia était correcte, neutre, nuancée et pédagogique.
Par exemple, quand tu vois le nombre de gens qui font des régimes Dukon, tu te dis que s'ils lisaient plus Wikipédia plutôt que des sites douteux, les gens seraient mieux informés. /D
Quant au consensus médical... euh, il n'y pas de consensus médical sur grand-chose. Par exemple, c'est très dangereux de la jouer totale naturopathe et d'arrêter les vaccins. Tous les médecins te diront de prendre tes vaccins, tous les dentistes te diront de mettre tes plombages sur tes caries. Et ils auront raison ! Seulement, si tu les questionnes sur les substances utilisées pendant des années telles que mercure, plomb etc., je doute que nombreux soient qui t'en fassent l'apologie.
Ma mère a eu une dent de sagesse plombée au mercure. Si elle n'avait pas été enlevée par un dentiste compétent il y aurait pu avoir des conséquences très graves.
Pour ce qui est du sel, à force de répéter qu'on a beaucoup plus de chances d'en avoir trop que pas assez (ce qui est statistiquement vrai.... mais pour combien de temps ?), de nombreuses personnes (celles qui ne mangent jamais de plats tout prêts) sont carencées sans le savoir.
Cherche un peu, tu verras que dans les décès liés aux canicules la déshydratation liée à un manque de sel joue un rôle très important. Les personnes âgées mangent peu, beaucoup moins de viande que les personnes plus jeunes, et limitent souvent drastiquement le sel pour protéger leurs artères. Résultat : déshydratation, quelle que soit la quantité d'eau ingérée, problèmes rénaux, etc. En plus on n'a pas tendance à manger très salé en été. Je n'ai plus la référence sur moi, mais une étude allemande récente démontrerait l'intérêt pour les personnes âgées de faire attention sur ce point.
Quant à "manger un peu de tout en quantités raisonnables", ça permet sûrement d'éviter la majorité des problèmes, pour les personnes qui n'ont pas d'idiosyncrasies spéciales, mais ce n'est pas vraiment une formulation "positive" de ce qu'il faut faire, et je trouve plutôt que ça sonne comme un aveu d'ignorance de la part des médecins.
Donc les différences entre les céréales et les tubercules, on la connaît : le gluten, l'IG, et la culture des céréales qui ne commence qu'au néolithique. Il est difficile d'affirmer : il faut complètement arrêter ceci, il ne faut manger que de cela, mais ça pose des questions auxquelles la médecine moderne fait la sourde oreille, par incapacité à répondre, et ça c'est dérangeant.
je me pose aussi des questions quand je prends des suppléments vitaminés (recommandés par le ministère) qui sont bourrés d'aspartame dont les effets nocifs ne sont plus à démontrer et dont la liste est sans fin... alors, je pense qu'il est dangereux de tout faire sans les médecins, et je suis résolument contre les attitudes extrémistes de ce genre. Mais accepter le "consensus de la médecine" sans questionnement, non... Plutôt que de se scandaliser des gens qui (tentent) de se soigner tous seuls avec le premier conseil débile trouvé sur Internet, la médecine devrait se poser la question de sa responsabilité dans ce processus négatif, et de la défiance qu'elle a inspiré chez les gens.
Par exemple, il est scandaleux que les chiropracteurs qui ont 2 fois plus d'années d'études que les kiné ne soient pas du tout remboursés par la sécu, alors que leur efficacité est connue, leur connaissance du corps bien plus profonde (il font plus de dissections que les étudiants de médecine), et qu'ils sont reconnus partout ailleurs qu'en France (de mémoire je crois qu'ils sont 1ere profession de santé msuculo-squelettique aux USA).
On pourrait aussi discuter des pratiques psychiatriques, etc...
Ce qui fait le consensus de la médecine, c'est aussi des luttes de pouvoir, donc il y a à prendre et à laisser.
Ce qui est prouvé sur un "nombre statistiquement significatif" de personnes, c'est l'augmentation des maladies auto-immunes, liées à l'inflammation, et de l'obésité. Pareil pour une augmentation constante de l'ostéoporose et des ruptures du col du fémur en progression directe avec la progression de la consommation de produits laitiers, selon les recommandations gouvernementales des pays occidentaux. Ca, je l'ai lu des tonnes de fois de sources très diverses, et je n'en ai jamais lu une seule réfutation...
Atlasovaste- Messages : 156
Date d'inscription : 15/11/2013
Localisation : Aperpèthe
Re: Cerveau du ventre
Pour quitter la bouffe et revenir au sujet de départ...
Outre le fait souligné par Kaori, que les gastro-entérologues peuvent prévoir le développement de maladies neurologiques des années à l'avance, ce qui qui colle avec ta définition de "système nerveux", il y a un autre truc très intéressant dans ce reportage, c'est quand ils donnent les flores intestinales de souris agressives à des souris calmes et qu'elles deviennent agressives, et vice-versa.
L'idée très intéressante est qu'"on est pas notre cerveau", autrement le siège de la personnalité ne se trouve pas (que) dans le cerveau.
L'autre implication, encore plus profonde, est que le "cerveau" n'est pas séparable du reste du corps et en particulier de ce système nerveux du ventre. Ce qui est profond, c'est que, sur un certain plan, ça n'a pas vraiment de sens de donner des délimitations précises à tel ou tel organe quand il se situe en réalité, sur le plan fonctionnel, dans un espace étendu, et difficile à délimiter, du corps.
Quand tu dis, "ce qui fait un cerveau n'est pas le nombre mais la densité, la connectivité et la qualité", d'une certaine façon, bien sûr, c'est vrai. Mais c'est une constatation analytique, et bien que ce soit ce que tous on a appris à appeler un "cerveau", ce n'est pas forcément la définition qui a le plus de sens.
-> Je vois une zone délimitée et bien identifiée du corps qui a une forte densité, une haute connectivité et un type particulier de neurones.
Ceci nous dit-il ce qui fait le "cerveau", et plus encore ce que fait un cerveau ?
Parler de cerveau du ventre est abusif sur le plan formel, mais sur un plan pratique ça décrit très bien la réalité, puisqu'il peut même penser à notre place comme dans l'exemple de la flore intestinale. (même si la décision effective prend en réalité probablement place dans le cerveau du haut).
Sylveno a écrit:Ce que je veux dire c'est qu'il abusif de parler de cerveau. C'est un effet de manche journalistique.
Outre le fait souligné par Kaori, que les gastro-entérologues peuvent prévoir le développement de maladies neurologiques des années à l'avance, ce qui qui colle avec ta définition de "système nerveux", il y a un autre truc très intéressant dans ce reportage, c'est quand ils donnent les flores intestinales de souris agressives à des souris calmes et qu'elles deviennent agressives, et vice-versa.
L'idée très intéressante est qu'"on est pas notre cerveau", autrement le siège de la personnalité ne se trouve pas (que) dans le cerveau.
L'autre implication, encore plus profonde, est que le "cerveau" n'est pas séparable du reste du corps et en particulier de ce système nerveux du ventre. Ce qui est profond, c'est que, sur un certain plan, ça n'a pas vraiment de sens de donner des délimitations précises à tel ou tel organe quand il se situe en réalité, sur le plan fonctionnel, dans un espace étendu, et difficile à délimiter, du corps.
Quand tu dis, "ce qui fait un cerveau n'est pas le nombre mais la densité, la connectivité et la qualité", d'une certaine façon, bien sûr, c'est vrai. Mais c'est une constatation analytique, et bien que ce soit ce que tous on a appris à appeler un "cerveau", ce n'est pas forcément la définition qui a le plus de sens.
-> Je vois une zone délimitée et bien identifiée du corps qui a une forte densité, une haute connectivité et un type particulier de neurones.
Ceci nous dit-il ce qui fait le "cerveau", et plus encore ce que fait un cerveau ?
Parler de cerveau du ventre est abusif sur le plan formel, mais sur un plan pratique ça décrit très bien la réalité, puisqu'il peut même penser à notre place comme dans l'exemple de la flore intestinale. (même si la décision effective prend en réalité probablement place dans le cerveau du haut).
Atlasovaste- Messages : 156
Date d'inscription : 15/11/2013
Localisation : Aperpèthe
Re: Cerveau du ventre
Je plussoie Atlasova il me semble avoir lu quelque part (à moins que ce ne soit dans le reportage) que des équipes scientifiques se demandent si le ventre ne serait pas le siège de l'inconscient (ce qui collerait avec la gestion des émotions que d'autres médecines situent là, on en parle notamment pour certaines pathologies rénales par exemple, il n'est pas rare que la pyélonéphrite soit considérée comme une maladie créée suite à des problèmes émotionnels intenses - et j'en parle en connaissance de cause!).
Invité- Invité
Re: Cerveau du ventre
"Le microbiote (flore intestinale) de l'humanité se partage selon 3 entérotypes, 3 communautés nommées en fonction du genre de bactéries dominant, dont la présence dans l'intestin d'un individu ne dépend ni de l'appartenance géographique de celui-ci, ni de son âge ou de son sexe, mais de l'alimentation.
-Bactéroïdes; Le groupe des mangeurs de viande et de graisses animales. Des perturbations de ce type sont fréquemment associées à l'obésité. Présent chez 30% des Européens.
-Prevotella; Plus courant chez les personnes consommant beaucoup de fruits et légumes. Il est représenté chez 20% des individus originaires d'Europe.
-Ruminococcus; Le groupe le plus fréquent, on le retrouve chez 50% de la population européenne. Ce genre semble apprécier l'alcool et les huiles végétales.
( INRA Jouy-en-Josas)
"La pensée populaire qui prétend que l'on prend parfois des décisions de manière "viscérale" pourrait voir une base neurobiologique. Chaque situation rencontrée correspond à une carte sensorielle encodée qui engendre une réaction au niveau du ventre, nous aidant ainsi à prendre une décision de manière intuitive." (Emeran Meyer, Université Los Angeles)
L'on sait que le microbiote "parle" avec l'épithélium intestinal, le SNE système nerveux entérique, lui même relié au SNC système nerveux central, via le nerf vague.
"Les neurones intestinaux sont issus de la même plaque neurale embryonnaire que les neurones cérébraux qui forment le tube neural et la tête." (Michel Neunlist, unité 913 de l'Inserm.)
Voir aussi: Sciences et Avenir, dossier Ventre, notre deuxième cerveau, juin 2012.
-Bactéroïdes; Le groupe des mangeurs de viande et de graisses animales. Des perturbations de ce type sont fréquemment associées à l'obésité. Présent chez 30% des Européens.
-Prevotella; Plus courant chez les personnes consommant beaucoup de fruits et légumes. Il est représenté chez 20% des individus originaires d'Europe.
-Ruminococcus; Le groupe le plus fréquent, on le retrouve chez 50% de la population européenne. Ce genre semble apprécier l'alcool et les huiles végétales.
( INRA Jouy-en-Josas)
"La pensée populaire qui prétend que l'on prend parfois des décisions de manière "viscérale" pourrait voir une base neurobiologique. Chaque situation rencontrée correspond à une carte sensorielle encodée qui engendre une réaction au niveau du ventre, nous aidant ainsi à prendre une décision de manière intuitive." (Emeran Meyer, Université Los Angeles)
L'on sait que le microbiote "parle" avec l'épithélium intestinal, le SNE système nerveux entérique, lui même relié au SNC système nerveux central, via le nerf vague.
"Les neurones intestinaux sont issus de la même plaque neurale embryonnaire que les neurones cérébraux qui forment le tube neural et la tête." (Michel Neunlist, unité 913 de l'Inserm.)
Voir aussi: Sciences et Avenir, dossier Ventre, notre deuxième cerveau, juin 2012.
Odime- Messages : 3355
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Localisation : Des airs
Re: Cerveau du ventre
Atlasova, bien sûr, tu as tout à fait raison. La notion de tout physiologique est admise depuis longtemps par la médecine. Même si il y a eu des haut et des bas, c'est quand même je dirais la notion dominante depuis toujours.
C'est là ce qui fait la différence entre la notion d'organe physique, différencié en tissus bien distinct de son entourage avec la notion de fonctionnement physiologique, entité en interaction avec son entourage.
Kaori, intéressante théorie. Reste à découvrir l'interaction entre les neurones entériques et le complexe amygdalien.
C'est là ce qui fait la différence entre la notion d'organe physique, différencié en tissus bien distinct de son entourage avec la notion de fonctionnement physiologique, entité en interaction avec son entourage.
Kaori, intéressante théorie. Reste à découvrir l'interaction entre les neurones entériques et le complexe amygdalien.
sylveno- Messages : 3360
Date d'inscription : 16/07/2013
Age : 61
Localisation : loin de tout
Re: Cerveau du ventre
Salut,
je voulais humblement revenir sur ce que j'ai dit au sujet des produits laitiers. Mon argumentaire ne me paraissant pas très convaincant, ça m'a poussé à vérifier et il semble bien que cette histoire de produits laitiers cause d'ostéoporose soit en réalité un mythe :
http://chriskresser.com/does-dairy-cause-osteoporosis
http://authoritynutrition.com/is-dairy-good-for-your-bones/
Mes excuses à ceux que j'ai pu enduire d'erreur.
je voulais humblement revenir sur ce que j'ai dit au sujet des produits laitiers. Mon argumentaire ne me paraissant pas très convaincant, ça m'a poussé à vérifier et il semble bien que cette histoire de produits laitiers cause d'ostéoporose soit en réalité un mythe :
http://chriskresser.com/does-dairy-cause-osteoporosis
http://authoritynutrition.com/is-dairy-good-for-your-bones/
Mes excuses à ceux que j'ai pu enduire d'erreur.
Atlasovaste- Messages : 156
Date d'inscription : 15/11/2013
Localisation : Aperpèthe
Re: Cerveau du ventre
Atlasova a écrit:C'est connu depuis longtemps, mais ça se précise
http://mobile.lemonde.fr/culture/article/2014/01/31/le-ventre-notre-deuxieme-cerveau_4354317_3246.html
Alors 2e cerveau, 3e ou 4e ?
Dans l'article il parle de l'acupuncture abdominale :
"Si la psychanalyse gastrique cherche encore son fondateur, l’acupuncture abdominale, pratiquée depuis une quarantaine d’années en Chine,
soigne de nombreuses pathologies ..."
Quelqu'un a essayé cette méthode ?
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Cerveau du ventre
Jamais essayé ça. Par contre, j'ai fait (pas pour moi mes pour des patients) des instillations de microbiote, dans un cadre assez particulier.
Vais me renseigner. Merci pour le lien.
Vais me renseigner. Merci pour le lien.
Invité- Invité
Re: Cerveau du ventre
Bonsoir supercalifragilis,
Je garde le plaisir de te lire pour demain, ça me plaît ce sujet.
Merci
Je garde le plaisir de te lire pour demain, ça me plaît ce sujet.
Merci
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Cerveau du ventre
supercalifragilis a écrit:Jamais essayé ça. Par contre, j'ai fait (pas pour moi mes pour des patients) des instillations de microbiote, dans un cadre assez particulier.
Bonjour supercalifragilis, j'ai visionné un peu la vidéo, qui est hyper intéressante, peux tu me dire si les instillations de microbiote
servent à soigner certaines maladies ?
Dans la vidéo (16'24) il parle de l'influence des bactéries intestinales sur le comportement, apparemment l'absence du gêne
de microbiote rend le rongeur inconscient au danger, une information qui mérite d'être appronfondie.
offset- Messages : 7540
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Re: Cerveau du ventre
Hello Offset, je te promet que je te répond.
Juste le temps de mettre de l'ordre dans mon écrit et dans ma tête, toutes les infos se bousculent et veulent jaillir en même temps, comme un fou de sa boite.
Tumérites (j'sais pas quel mot employé) que je fasse l'effort d'être cohérente et compréhensible.
Je vais faire l'effort pour l'être.
Juste le temps de mettre de l'ordre dans mon écrit et dans ma tête, toutes les infos se bousculent et veulent jaillir en même temps, comme un fou de sa boite.
Tu
Je vais faire l'effort pour l'être.
Invité- Invité
Re: Cerveau du ventre
supercalifragilis a écrit:Hello Offset, je te promet que je te répond.
Juste le temps de mettre de l'ordre dans mon écrit et dans ma tête, toutes les infos se bousculent et veulent jaillir en même temps, comme un fou de sa boite.
Tumérites(j'sais pas quel mot employé) que je fasse l'effort d'être cohérente et compréhensible.
Je vais faire l'effort pour l'être.
Prends le temps de toute façon là je me détends dans mes fils préférés
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Cerveau du ventre
Bonjour sur ce sujet qui me passionne depuis un moment!
Pour mettre en ordre tous mes notes et mes recherches sur ce sujet que j'ai commencé à investiguer différement, je suis en train d'indexer mon fil et de tenter de mettre les liens sur un schéma heuristique...
ça prend du temps et pour le moment je ne sais pas mettre en ligne de manière active (pour que les liens soient opérationnels ) les logiciels gratis que j'utilise pour ça
alors voici déjà une jolie géométrie de ce que j'ai appelé "le cerveau du bedou"
je met juste le lien :
https://www.zebrascrossing.net/t6326p820-z-ai-braille-toute-la-journee-et-hier-aussi#626791
et retourne à mes essais de rangement !!
Pour mettre en ordre tous mes notes et mes recherches sur ce sujet que j'ai commencé à investiguer différement, je suis en train d'indexer mon fil et de tenter de mettre les liens sur un schéma heuristique...
ça prend du temps et pour le moment je ne sais pas mettre en ligne de manière active (pour que les liens soient opérationnels ) les logiciels gratis que j'utilise pour ça
alors voici déjà une jolie géométrie de ce que j'ai appelé "le cerveau du bedou"
je met juste le lien :
https://www.zebrascrossing.net/t6326p820-z-ai-braille-toute-la-journee-et-hier-aussi#626791
et retourne à mes essais de rangement !!
Re: Cerveau du ventre
Je trouve tes questions très pertinentes, je ne pourrais hélas pas y répondre de manière certaine.
Il semblerait (selon le reportage) que cette thérapie soit déjà utilisée en Australie pour soigner des infections à L’E. Coli et tester pour prévenir des conséquences de l’obésité.
Cependant je te propose un lien:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bact%C3%A9rioth%C3%A9rapie_f%C3%A9cale
Et je trouve aussi intéressante le fait que l’absence de microbiote rende inconsciente du danger, d’ailleurs ils ont aussi expérimenté l’échange de microbiote. Dans 2 groupes différents, (rats élevé en milieu stérile et rat agressifs) les rats ont adopté le « caractère » de celui dont ils avaient reçu le microbiote… Ça laisse songeur, n’est-ce pas ? Pourrait-on l’envisager comme « traitement » pour l’Homme ?
Il semblerait (selon le reportage) que cette thérapie soit déjà utilisée en Australie pour soigner des infections à L’E. Coli et tester pour prévenir des conséquences de l’obésité.
Cependant je te propose un lien:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bact%C3%A9rioth%C3%A9rapie_f%C3%A9cale
Et je trouve aussi intéressante le fait que l’absence de microbiote rende inconsciente du danger, d’ailleurs ils ont aussi expérimenté l’échange de microbiote. Dans 2 groupes différents, (rats élevé en milieu stérile et rat agressifs) les rats ont adopté le « caractère » de celui dont ils avaient reçu le microbiote… Ça laisse songeur, n’est-ce pas ? Pourrait-on l’envisager comme « traitement » pour l’Homme ?
- Concernant mon expérience professionnelle, je la mets sous spoiler car HS:
Si des médecins interviennent, j’en serais fortement heureuse, car il me reste beaucoup de questions en suspens.
J’ai dû intervenir dans un établissement de réhabilitation, le patient avait subi une lourde intervention chirurgicale à la suite de laquelle il ne lui restait que 45cm d’intestin, uniquement de l’intestin grêle. Quand il reste si peu de longueur intestinale, le patient a un syndrome du grêle court. C’est-à-dire (pour ce cas précis) qu’il ne reste que le duodénum et une infime partie du jéjunum. (Le duodénum est comparable à la chambre de mélange des aliments avec les sucs digestifs et transforme les aliments en nutriment, le jéjunum lieu d’absorption des nutriments et de l’eau)
Dans les cas de grêle court, cette absorption est par conséquent réduite et les conséquences lourdes (malabsorption, déshydratation, transit hyper rapide 4l à 6l/24h, déséquilibre hydro-électrolytique)
Il avait une alimentation parentérale totale(par le biais de la voie centrale) pour contrebalancer ces symptômes.
L’alimentation parentérale, peut aussi avoir des conséquences à long terme. Soit à cause de la perfusion à proprement parler (qualité, quantité etc..), mais dans ce cas et pour faire simple, il manque à ce patient LA partie qui absorbe les sels biliaires et la vit B12. L’absorption des sels biliaires entraînent une production de bile (c’est très schématisé, je vous l’accorde) Sans cette partie, on se retrouve en cholestase (calculs biliaires pour nous) mais pour le cas de ce patient c’était (c’est) la fibrose hépato biliaire assurée à moyen ou long terme.
Ainsi, voici le contexte exposé.
Le but de la manœuvre était de recueillir le chyme qui était traité (pas réussit à avoir plus d’info, le labo n’était pas enclin à me répondre ) et le réinstiller. Mon hypothèse : augmenté l'absorption du patient, éviter la fibrose hépatique. Merci aux médecins présents et qui liraient de me confirmer ça : Et potentiellement réintroduire le microbiote du patient.
La seconde fois c’était à cause d’une fistule haute (jéjunale à haut débit) avec hémicolectomie gauche et iléo terminale.
Voilà J’ai encore pondu un pâté.
Merci à tous ceux qui auront eu la gentillesse de me lire jusqu’au bout.
Invité- Invité
Re: Cerveau du ventre
supercalifragilis, ta réponse m'apporte beaucoup, je ne pouvais pas rêver mieux
Merci d'avoir pris la peine de poster sur ce sujet très complexe.
Juste une chose sur les caractères modifiés, toutes ces expériences me font un peu peur, il faudrait
plus de cadres et de limites dans ce domaine mais là c'est un autre sujet.
Je vais continuer à te lire plus longuement
Mag, ton fil est assez bien nourri, il y a plein de choses qui m'intéresse je vais le fréquenter plus souvent
Bon rangement
Merci d'avoir pris la peine de poster sur ce sujet très complexe.
Juste une chose sur les caractères modifiés, toutes ces expériences me font un peu peur, il faudrait
plus de cadres et de limites dans ce domaine mais là c'est un autre sujet.
Je vais continuer à te lire plus longuement
Mag, ton fil est assez bien nourri, il y a plein de choses qui m'intéresse je vais le fréquenter plus souvent
Bon rangement
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Cerveau du ventre
"Juste une chose sur les caractères modifiés, toutes ces expériences me font un peu peur, il faudrait
plus de cadres et de limites dans ce domaine"
+1 Ma réponse un peu rapide, était plutôt basée sur des utopies idéalistes, mais loin de moi l'oublie des périodes noires et troublées par des expériences inhumaines.
Actuellement, les recherches sont plutôt orientées sur la guérison de pathologies digestives. D'ailleurs les deux expériences professionnelles dont je t'ai parlé étaient certainement expérimentales,c'est ainsi que je m'explique le silence des professionnels desquels je n'ai jamais reçu de réponses et la froideur du labo
Nous touchons un sujet tabou, les selles!!! Je le constate tout les jours dans mon activité: "c'est dégoutant" Dixit 90% des personnes que je suis.
Pour un traitement de ce genre, le consentement du patient est primordial, mais avant même d'avoir son consentement, l'aval (l'acceptation) de la société médicale, scientifique puis de la population est sine qua non. Je parle là d'évolution des moeurs.
D'ailleurs en réponse à ce reportage, un médecin des HUG a écrit un communiqué de presse pour réfuter ce type de pratique dans son service, de même que le médecin australien raconte bien qu'au départ il s'est fait insulter de charlatant.
Mag, j'aime beaucoup ton site. Si tu veux d'autres schéma, j'en ai plein, je peux les scanner et te les envoyer si tu en as besoin.
J'espère que mes propos sont clairs, mes idées ne le sont pas
plus de cadres et de limites dans ce domaine"
+1 Ma réponse un peu rapide, était plutôt basée sur des utopies idéalistes, mais loin de moi l'oublie des périodes noires et troublées par des expériences inhumaines.
Actuellement, les recherches sont plutôt orientées sur la guérison de pathologies digestives. D'ailleurs les deux expériences professionnelles dont je t'ai parlé étaient certainement expérimentales,c'est ainsi que je m'explique le silence des professionnels desquels je n'ai jamais reçu de réponses et la froideur du labo
Nous touchons un sujet tabou, les selles!!! Je le constate tout les jours dans mon activité: "c'est dégoutant" Dixit 90% des personnes que je suis.
Pour un traitement de ce genre, le consentement du patient est primordial, mais avant même d'avoir son consentement, l'aval (l'acceptation) de la société médicale, scientifique puis de la population est sine qua non. Je parle là d'évolution des moeurs.
D'ailleurs en réponse à ce reportage, un médecin des HUG a écrit un communiqué de presse pour réfuter ce type de pratique dans son service, de même que le médecin australien raconte bien qu'au départ il s'est fait insulter de charlatant.
Mag, j'aime beaucoup ton site. Si tu veux d'autres schéma, j'en ai plein, je peux les scanner et te les envoyer si tu en as besoin.
J'espère que mes propos sont clairs, mes idées ne le sont pas
Invité- Invité
Re: Cerveau du ventre
supercalifragilis a écrit:"Juste une chose sur les caractères modifiés, toutes ces expériences me font un peu peur, il faudrait
plus de cadres et de limites dans ce domaine"
+1 Ma réponse un peu rapide, était plutôt basée sur des utopies idéalistes, mais loin de moi l'oublie des périodes noires et troublées par des expériences inhumaines. J'espère que mes propos sont clairs, mes idées ne le sont pas[/size]
Tes propos sont tout à fait clairs, je te remercie.
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
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Re: Cerveau du ventre
Un petit test, pas inintéressant:
http://test.psychologies.com/ce-que-mon-ventre-dit-de-moi
http://test.psychologies.com/ce-que-mon-ventre-dit-de-moi
Invité- Invité
Re: Cerveau du ventre
supercalifragilis,
J'ai fait le test pour m'amuser le résultat est pas mal, c'est comme
tous les tests il y a du vrai et du faux.
J'ai fait le test pour m'amuser le résultat est pas mal, c'est comme
tous les tests il y a du vrai et du faux.
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Cerveau du ventre
Bonjour,
Le second cerveau dans le ventre existe bien. Il faut plus précisément parler de Gut Brain Axis. Notre tube digestif et surtout notre intestin aurait bien plus de neurones que le cerveau.
Nous sommes bien ce que nous mangeons, car juste un petit rappel, parce que les hominidés se sont mis à manger des protéines animales, ils sont devenus des hommes. Nous sommes une espèce adaptative et il est démontré au travers de l'épigénomique, que même si notre ADN nous code être humain, l'épigénomique nous "adapte" car elle est sensible à notre environnement et intervient dans la sous ou hyperrégulation des protéines qui dirigent le fonctionnement de nos organes. Nous finirons par ne plus avoir de dents de sagesses parce que nous ne mangeons plus de viande crue!
Moins drôles, sont les gamins de deux ans déjà diabétiques type II parce que leur grands parents sont gavés de sucres sans être malades ni leurs enfants.
Mais l'épigénomique a été modifié et un facteur déclenchant s'est mis en marche chez les petits enfants. L'épigénomique est sans doute un domaine d'avenir.
La perméabilité intestinale est un phénomène qui semble intervenir dans un très grand nombre de troubles et maladies. J'ai déjà fait un post sur ce sujet.
Beaucoup de facteurs peuvent en être la cause. Ce qu'il faut s'est restaurer les jonctions serrées. On trouve des solutions sur le net , mais consultez plutôt des base de données scientifiques de type PubMed, sinon gare aux charlatans.
Bien à vous tous
DDZEBR
Le second cerveau dans le ventre existe bien. Il faut plus précisément parler de Gut Brain Axis. Notre tube digestif et surtout notre intestin aurait bien plus de neurones que le cerveau.
Nous sommes bien ce que nous mangeons, car juste un petit rappel, parce que les hominidés se sont mis à manger des protéines animales, ils sont devenus des hommes. Nous sommes une espèce adaptative et il est démontré au travers de l'épigénomique, que même si notre ADN nous code être humain, l'épigénomique nous "adapte" car elle est sensible à notre environnement et intervient dans la sous ou hyperrégulation des protéines qui dirigent le fonctionnement de nos organes. Nous finirons par ne plus avoir de dents de sagesses parce que nous ne mangeons plus de viande crue!
Moins drôles, sont les gamins de deux ans déjà diabétiques type II parce que leur grands parents sont gavés de sucres sans être malades ni leurs enfants.
Mais l'épigénomique a été modifié et un facteur déclenchant s'est mis en marche chez les petits enfants. L'épigénomique est sans doute un domaine d'avenir.
La perméabilité intestinale est un phénomène qui semble intervenir dans un très grand nombre de troubles et maladies. J'ai déjà fait un post sur ce sujet.
Beaucoup de facteurs peuvent en être la cause. Ce qu'il faut s'est restaurer les jonctions serrées. On trouve des solutions sur le net , mais consultez plutôt des base de données scientifiques de type PubMed, sinon gare aux charlatans.
Bien à vous tous
DDZEBR
ddzebr- Messages : 21
Date d'inscription : 01/05/2014
Age : 55
Localisation : Chartres
Re: Cerveau du ventre
Pour que ce soit un cerveau, encore faudrait-il qu'il soit capable de fonctionner indépendamment de l'autre et de maintenir au moins une partie du corps en vie au même titre que le cerveau. Il n'est lié ni aux sens, ni réellement aux commandes motrices, et encore moins à la réflexion et à la sentience. Il s'agit là d'une partie du système nerveux. "Cerveau", ça fait surtout bien pour la presse à sensations. Mais ces neurones ne sont en aucun cas organisés comme un cerveau.ddzebr a écrit:Le second cerveau dans le ventre existe bien.
Très, très contesté parmi les chercheurs. C'est juste l'hypothèse la plus médiatique, mais ce n'est pas la plus étayée par des preuves. Les chimpanzés eux aussi sont omnivores, ils adorent chasser d'autres singes et piller les nids. Mais à la différence des chimpanzés, nous produisons considérablement plus d'amylase salivaire et notre système digestif s'est adapté aux aliments cuits. Et le cerveau a des besoins très réduits en protéines alors qu'il consomme énormément de glucose. D'ailleurs un régime cru (avec ou sans viande) satisfait difficilement nos besoins caloriques, sans oublier le danger sanitaire de la viande crue et encore plus si faisandée (l'homme charognard ? il y aurait de quoi tomber bien malades, la viande a intérêt à être fraîche - notre système digestif n'est absolument pas adapté à la consommation de viande faisandée). Sans oublier nos dents qui sont bien atrophiées pour manger des aliments coriaces (les aliments crus). Voilà pourquoi il existe une autre théorie qui suppose que ce qui a permis au cerveau humain de grandir autant, c'est bien la consommation de féculents bien digestes, surtout s'ils sont cuits !ddzebr a écrit:juste un petit rappel, parce que les hominidés se sont mis à manger des protéines animales, ils sont devenus des hommes.
Mais pour conclure ? On ne peut justement rien conclure. L'hypothèse du singe devenu homme grâce à la consommation de charognes n'est qu'une hypothèse parmi d'autres à l'heure actuelle, rien de plus.
Comment veux-tu que ça arrive s'il n'y a aucune sélection naturelle pour ça. Dans les circonstances actuelles où les gens vont chez le dentiste avant de tomber malades, il n'y a aucune raison pour que les gens sans dents de sagesse aient des chances de mieux se reproduire que les autres.ddzebr a écrit:Nous finirons par ne plus avoir de dents de sagesses parce que nous ne mangeons plus de viande crue!
Des données issues de PubMed, je suis bien d'accord, mais là tes sources semblent plutôt venir de vulgarisation scientifique hyper simpliste.
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Cerveau du ventre
- OK, je sors ... :
Ptêt que si les hommes mangeaient des protéines humaines, ils deviendraient des surhommes? (ou une autre espèce "sur-quelque chose"): faut essayer ... lol!ddzebr a écrit:juste un petit rappel, parce que les hominidés se sont mis à manger des protéines animales, ils sont devenus des hommes.
Ou bien, ce sera comme pour "la vache folle", ces herbivores auxquels on a donné des farines animales ... (Plus de cerveau, puis plus aucune fonction vitale ...)
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: Cerveau du ventre
Tête d'Ampoule a écrit:Pour que ce soit un cerveau, encore faudrait-il qu'il soit capable de fonctionner indépendamment de l'autre et de maintenir au moins une partie du corps en vie au même titre que le cerveau. Il n'est lié ni aux sens, ni réellement aux commandes motrices, et encore moins à la réflexion et à la sentience. Il s'agit là d'une partie du système nerveux. "Cerveau", ça fait surtout bien pour la presse à sensations. Mais ces neurones ne sont en aucun cas organisés comme un cerveau.ddzebr a écrit:Le second cerveau dans le ventre existe bien.
Le fonctionnement indépendant de ce second "cerveau" est bien une hypothèse de plus en plus recherchée, même sil est remet en question pas mal de connaissances. Pour être concerné par des troubles digestifs IBS et intolérant FODMAPS, j'ai professionnellement pu entrer en contact avec une équipe de recherche sur les troubles et maladies intestinales. Et là surprise ce que des gastro de ville m'indiquaient être de simples coïncidences, ces chercheurs m'ont expliqué que cela était en fait normal. Par exemple la fibromyalgie associée etc. Notamment troubles de l'humeur etc. Il y a bien communication et influence réciproque entre le cerveau du haute celui du bas.Très, très contesté parmi les chercheurs. C'est juste l'hypothèse la plus médiatique, mais ce n'est pas la plus étayée par des preuves. Les chimpanzés eux aussi sont omnivores, ils adorent chasser d'autres singes et piller les nids. Mais à la différence des chimpanzés, nous produisons considérablement plus d'amylase salivaire et notre système digestif s'est adapté aux aliments cuits. Et le cerveau a des besoins très réduits en protéines alors qu'il consomme énormément de glucose. D'ailleurs un régime cru (avec ou sans viande) satisfait difficilement nos besoins caloriques, sans oublier le danger sanitaire de la viande crue et encore plus si faisandée (l'homme charognard ? il y aurait de quoi tomber bien malades, la viande a intérêt à être fraîche - notre système digestif n'est absolument pas adapté à la consommation de viande faisandée). Sans oublier nos dents qui sont bien atrophiées pour manger des aliments coriaces (les aliments crus). Voilà pourquoi il existe une autre théorie qui suppose que ce qui a permis au cerveau humain de grandir autant, c'est bien la consommation de féculents bien digestes, surtout s'ils sont cuits !ddzebr a écrit:juste un petit rappel, parce que les hominidés se sont mis à manger des protéines animales, ils sont devenus des hommes.
Mais pour conclure ? On ne peut justement rien conclure. L'hypothèse du singe devenu homme grâce à la consommation de charognes n'est qu'une hypothèse parmi d'autres à l'heure actuelle, rien de plus.
Hypothèse OK, mais les singes et nous partageons si j'ose dire que 98 % d'un même patrimoine génétique. L'ADN de l'homme de codera jamais un singe et vis versa. Pour ce qui est de l'alimentation, il faut noter que le tryptophane qui nous est indispensable n'est pas l'apanage des végétaux. Il nous donc des protéines animales pour éviter la déplétion en cet acide aminé.Comment veux-tu que ça arrive s'il n'y a aucune sélection naturelle pour ça. Dans les circonstances actuelles où les gens vont chez le dentiste avant de tomber malades, il n'y a aucune raison pour que les gens sans dents de sagesse aient des chances de mieux se reproduire que les autres.ddzebr a écrit:Nous finirons par ne plus avoir de dents de sagesses parce que nous ne mangeons plus de viande crue!
Il n'est pas question de capacité de reproduction mais d'adaptation à notre environnement. On pourrait également évoquer les populations plutôt consommatrice de lait et qui arrivent à maintenir un niveau efficace de lactase jusqu'à l'âge adulte et celles qui n'en sont pas et qui perde rapidement avec l'avancée en âge cet outil digestif.
Pour ce qui est de la reproduction, il faut prendre en compte toutes les interactions avec notre environnement. Une femme enceinte ne rejette pas le corps étranger qui est en elle avec un ADN différent, parce que l'homme il y a très longtemps, bien avant qu'il soit homme a intégré dans son patrimoine génétique une partie du code d'un virus qui lui a donné la faculté d'être enceinte.
Dernièrement et grâce à l'Angleterre qui est une ile il a été identifié un gène qui permet aux porteurs de résister à la peste. A qui ou quoi certains ont emprunté ce gène ? je ne pense pas qu'on le sache encore.
Des données issues de PubMed, je suis bien d'accord, mais là tes sources semblent plutôt venir de vulgarisation scientifique hyper simpliste.
Il n'y a pas non plus que des vérités dans PubMed. D'ailleurs la plus grande qualité d'un scientifique n'est il pas de douter, surtout de ce qui semble le plus certain ?
ddzebr- Messages : 21
Date d'inscription : 01/05/2014
Age : 55
Localisation : Chartres
Re: Cerveau du ventre
Tout à fait. Toutefois je trouve ça dommage d'ériger en vérités des hypothèses qui sont très populaires surtout par le biais de journaux de vulgarisation adorant le sensationnalisme, sans avoir vérifié si elles étaient étayées par suffisamment d'indices permettant de les considérer comme sérieuses. Le réseau de neurones du système digestif constituant un cerveau, c'est juste du sensationnel de journaleux, quant à l'hypothèse du singe devenu carnivore qui a mené à l'évolution humaine, on sait qu'elle n'est pas très sérieuse non plus. Je demande juste de vérifier un peu ses informations avant de les affirmer comme étant prouvées.
Tête d'Ampoule- Messages : 1232
Date d'inscription : 15/01/2014
Localisation : Vortex Temporel
Re: Cerveau du ventre
Fabiano ce que tu évoque dans ton post m'interpelle sur plusieurs plans,
l'instinctothérapie est je crois le nom que l'on donne à cette manière de manger qu'une personne rencontrée par hazard et qui m'a bien aidée à une époque m'a évoqué en me disant tu mange selon ton envie, et lorsque le gout change dans ta bouche tu arrête.
Cela m'avais déculpabilisé à l'époque d'avoir des goût subit pour un aliment comme tu raconte avec ton roquefort !
J'ai suivi aussi sur le net le récit d'un homme condamné à la chaise roulante qui a soldé sa vie contre un bateau et est parti d'abord accompagné puis seul pendant plus d'un an son histoire était libre de lecture et son récit est extraordinaire, il est rentré complètement guéri avec une compagne trouvée en Amérique du sud et il a fondé une famille et faisait des stages pour apprendre au gens cette manière de manger... il faudrait que je retrouve dans mes archives son bouquin pour le mettre ici...
Pour le ventre je reprend depuis 2 semaines mes exercices orientaux j'ai commençé par la base : le hara, et j'en vois de suite le bénéfice alors que j'étais en très mauvais point...
hier j'ai lu cet article que vous copie colle je l'ai déjà mis chez le sujet d'Offset sur la dépression parceque je sais maintenant d'expérience que celle-ci s'autoallimente par le désordre d'un ventre coupé de la tête qui n'en tiens pas compte... pour dire simple et grossier...
(j'ai une connection internet qui se coupe sans arrêt, des trucs bizares avec l'ordi, aussi je ne peux pas trop écrire tranquillement en faisant des ronds de phrases et en précisant avec les liens excusez moi)
[quote]Lundi dernier je notais tout en soignant les "conséquences ventrales" des de mes stress actuels "Ce que j'ai fais en des dizaines d'années avec mon corps grâce aux exercices orientaux commence à entrer en ligne :"
l'instinctothérapie est je crois le nom que l'on donne à cette manière de manger qu'une personne rencontrée par hazard et qui m'a bien aidée à une époque m'a évoqué en me disant tu mange selon ton envie, et lorsque le gout change dans ta bouche tu arrête.
Cela m'avais déculpabilisé à l'époque d'avoir des goût subit pour un aliment comme tu raconte avec ton roquefort !
J'ai suivi aussi sur le net le récit d'un homme condamné à la chaise roulante qui a soldé sa vie contre un bateau et est parti d'abord accompagné puis seul pendant plus d'un an son histoire était libre de lecture et son récit est extraordinaire, il est rentré complètement guéri avec une compagne trouvée en Amérique du sud et il a fondé une famille et faisait des stages pour apprendre au gens cette manière de manger... il faudrait que je retrouve dans mes archives son bouquin pour le mettre ici...
Pour le ventre je reprend depuis 2 semaines mes exercices orientaux j'ai commençé par la base : le hara, et j'en vois de suite le bénéfice alors que j'étais en très mauvais point...
hier j'ai lu cet article que vous copie colle je l'ai déjà mis chez le sujet d'Offset sur la dépression parceque je sais maintenant d'expérience que celle-ci s'autoallimente par le désordre d'un ventre coupé de la tête qui n'en tiens pas compte... pour dire simple et grossier...
(j'ai une connection internet qui se coupe sans arrêt, des trucs bizares avec l'ordi, aussi je ne peux pas trop écrire tranquillement en faisant des ronds de phrases et en précisant avec les liens excusez moi)
[quote]Lundi dernier je notais tout en soignant les "conséquences ventrales" des de mes stress actuels "Ce que j'ai fais en des dizaines d'années avec mon corps grâce aux exercices orientaux commence à entrer en ligne :"
http://www.inrees.com/articles/intelligence-du-ventre/"L’intelligence du ventreTout le monde le sait, nous avons un cerveau dans la tête - bien que parfois c’est à se demander s’il est bien là. Logé à l’abri de la boîte crânienne, il est souvent considéré comme étant l’organe le plus précieux que nous ayons. Son rôle serait alors de centraliser, par le biais d’un large réseau neuronal, les informations majeures de l’organisme pour en gérer toutes les fonctions vitales. Mais ce système nerveux central est-il réellement tout-puissant ?
Digérer une émotion qui nous est restée sur l’estomac, écouter son instinct viscéral et faire confiance à ses tripes… tant d’expressions populaires qui pourraient s’avérer ne pas être que des métaphores. Enquête au cœur de notre ventre où un deuxième cerveau serait doté de capacités véritablement surprenantes.
© Juan Gatti
La science a récemment découvert que nous avons d’autres cerveaux dans le corps. Voilà qui est plutôt inattendu. Déjà, une nébuleuse neuronale incroyablement performante, composée de plus de 40 000 neurones, est localisée au niveau de notre cœur, comme nous le décrit l’article « Le cœur, notre maître émotionnel » (Inexploré n°21). Mais de surcroît, un autre complexe, riche au grand minimum de 100 millions de neurones, fait office au creux de nos intestins. Nous avons donc aussi un cerveau dans le ventre, et pas des moindres. C’est étonnant. A quoi sert-il ? Cela veut-il dire que nous avons d’autres sortes d’intelligences ? L’heure semble être en tout cas à la délocalisation car il ne serait même pas évident, dans certains cas, de savoir quel cerveau possède un ascendant sur quel autre.
Une anatomie insoupçonnée et autonome
C’est relativement tard, au 19ème siècle, qu’une présence neuronale à été détectée dans nos intestins par Léopold Auerbach, un anatomiste allemand. Depuis, de nombreux scientifiques se sont penchés sur ce complexe nerveux surprenant. Non seulement un énorme réseau possédant seulement mille fois moins de neurones que le cerveau central serait logé au cœur de notre ventre, mais la connexion entre ces deux cerveaux serait étonnamment sommaire. « En comparaison avec le nombre de cellules nerveuses dans le ventre, le nombre de neurones moteurs qui connectent les deux cerveaux est incroyablement petit », explique le Dr Gershon, un grand spécialiste de la neuro-gastroentérologie, dans son livre The Second Brain (Le deuxième cerveau).
Autonomie d’action, voilà ce que cela veut dire. Les deux cerveaux seraient capables de poursuivre leur train-train chacun de leur coté sans se mélanger les pinceaux, car justement, ils ont trop peu de pinceaux en commun. Si, sans avoir besoin de l’aval du cerveau crânien, le cerveau ventral pourrait alors procéder à des actions de son propre chef, il pourrait aussi faire carrément de la rétention d’information. « Contrairement au reste du système nerveux, le système entérique ne suit pas nécessairement les commandes qu’il reçoit du cerveau ou de la moelle épinière. Et il ne leur envoie pas forcément non plus les informations qu’il collecte. Le système nerveux entérique peut, quand il le choisit, gérer des données que ces récepteurs ont relevées par eux-mêmes, et agir sur la base de ces données pour activer un ensemble d’effecteurs qu’il est le seul à contrôler. Le système entérique n’est donc pas un esclave du système nerveux central, mais un opposant doté d’un esprit libre », poursuit Michael Gershon. Qu’on se le dise.
La décentralisation a le vent en poupe
Visez bien, le diagramme figurant le cerveau crânien en train de centraliser toutes les données pour gérer le reste de l’organisme, part à la poubelle. Page blanche. Ebauche d’une nouvelle vision systémique et élaboration de nouveaux organigrammes. « Ces dernières années, un ensemble de nouveaux modèles et métaphores s’est répandu à travers la communauté scientifique, et progressivement dans la culture populaire. Beaucoup de ces nouvelles idées ne viennent pas de la physique, mais de la biologie. (…) Il y a un glissement général vers des modèles décentralisés, dont les actions ne sont pas déterminées par une autorité centrale, mais par des interactions locales avec des composants décentralisés », explique Mitchel Resnick du Massachusetts Institute of Technology.
La délocalisation ne serait pas juste une nouvelle idée politique, mais une réalité de terrain. Plus économique, plus écologique et plus efficace, tout simplement. « Au delà de la digestion et de l’absorption des nutriments, les intestins doivent aussi nous défendre contre l’invasion de bactéries hostiles. (…) Il est alors logique que l’évolution ait placé un cerveau nécessaire à ces performances primordiales à notre survie à cet endroit-là. Il faut tellement de cellules nerveuses pour accomplir toutes ces tâches, que si elles étaient contrôlées depuis la tête, l’épaisseur des câbles neuronaux pour toutes ces connexions serait intolérable. Il est plus sûr et plus effectif de laisser les intestins s’occuper de ces affaires », poursuit le Dr Gershon.
Visiblement, nos intestins ont du pain sur la planche et un deuxième cerveau ne semble pas de trop pour les soutenir dans leurs tâches. Car ce qu’il faut comprendre c’est que le tube digestif qui nous traverse de part en part, est en quelque sorte un canal extérieur à l’intérieur de nous-mêmes. Donc au delà de la gestion de notre digestion, qui est déjà une mission très complexe, administrer cette barrière fondamentale, par laquelle nous avons des échanges intimes mais potentiellement létaux avec le monde, est véritablement une histoire de survie.
Un ventre intelligent ?
Le système nerveux entérique gère donc des fonctions physiologiques vitales. Mais quand nous parlons de cerveau, ne parlons-nous pas généralement de capacités intelligentes ? Si nous trouvons dans le cerveau ventral les mêmes neurones et les mêmes neurotransmetteurs nécessaires à la communication nerveuse, que dans le cerveau crânien, est-ce que cela veut dire que notre ventre est capable de penser ? « Le système nerveux entérique est une véritable usine chimique dans laquelle on retrouve toutes les sortes de neurotransmetteurs trouvées dans le système nerveux central », souligne le Dr Gershon. Il serait notamment un grand fournisseur de dopamine, une hormone du bien-être, et de 95% de la sérotonine du corps, dont la variabilité joue un grand rôle dans l’apparition d’états dépressifs.
En réalité, il ne suffit pas d’avoir des neurones et des neurotransmetteurs pour élaborer des pensées conscientes. Ces dernières se produiraient grâce à la partie la plus récente du système nerveux central, le néocortex. Impliqué dans les fonctions cognitives considérées comme supérieures, le néocortex permettrait notamment : la prise de conscience, le raisonnement spatial, le langage, et les commandes volontaires. En revanche, par définition, tout cerveau serait capable d’élaborer des activités psychiques non conscientes. En effet, ces complexes neuronaux sont chargés de recevoir des signaux sensoriels, d’élaborer des sensations distinctes, de les comparer à des mémoires déjà acquises, et de produire des réponses cohérentes et dites intelligentes, sous forme de messages parfois subtils et/ou complexes. Si cela peut paraître étrange d’imaginer le ventre en train de produire des représentations, d’avoir des préoccupations à partir desquelles il adopte des positionnements, le fait qu’il est doté d’une intelligence qui lui est propre semble pourtant incontournable.
Des désordres psychiques du ventre ?
« Puisque le système nerveux entérique peut fonctionner tout seul, nous devons considérer qu’il est probable qu’il ait aussi ses propres névroses », nous dit Michael Gershon. Est-ce pour cela que nos intestins réagissent parfois si fortement au moment de grands stress ? Crampes, ballonnements, diarrhée, constipation... « Les réactions entériques face aux grandes émotions ne sont pas un concept théorique ou ésotérique pour la plupart des gens, ils peuvent voir que le lien est bien réel », souligne le Dr Gershon. Nos réactions instinctives - d’ailleurs souvent appelées viscérales - pourraient selon les circonstances nous tordre le ventre. Le cerveau ventral serait alors le gestionnaire d’une base de données instinctives et fondamentales, composée de milliards de mini-réactions à notre environnement et d’autant de variations dans nos ressentis, sans laquelle nous ne serions tout simplement pas vivants. Traduisant en signaux neuronaux cette source d’informations incommensurable sur le monde, le cerveau entérique serait aussi l’un des fournisseurs de données majeurs pour notre inconscient. Et quand nous voyons, avec les recherches du neurologue Benjamin Libet, que ce sont surtout des processus inconscients qui sont aux commandes de notre vie – parce que la conscience a toujours une demie seconde de retard sur notre réalité (voir « Cerveau, qui décide ? » Inexploré n°18) - nous pouvons entrevoir l’importance que prend cet instinct dans notre quotidien.
Alors, si le système entérique peut produire des pathologies, aurait-il aussi des aptitudes à les résoudre ? « Nous pensons que le système digestif a la fonction de dissoudre les tensions émotionnelles, en déchargeant à travers la paroi intestinale les résidus et la pression liés au stress. Ainsi, nos intestins et le système nerveux entérique ont une capacité d’auto-régulation des émotions par la digestion des impacts du stress », nous explique François Lewin, auteur du livre La Psychologie Biodynamique, une thérapie qui donne la parole au corps. Car si nous pensons aux intestins plutôt en termes d’absorption d’aliments, nous oublions souvent qu’il est aussi un organe d’élimination très important. Par des techniques de massage et de relaxation, il serait alors possible de soutenir cette capacité de gestion des états psychiques de notre ventre, pour mieux nous occuper de ce qui nous est resté sur l’estomac et générer un mieux être.
Des capacités psychiques surprenantes
Gestionnaire de notre instinct, fournisseur d’informations inconscientes, et régulateur d’états d’âme ? Notre cerveau ventral semble avoir des activités surprenantes. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Deux chercheurs, Dean Radin et Marylin Schlitz, se sont penchés sur les capacités de perception du cerveau entérique. Utilisant un électrogastrogramme (EGG) - un appareil capable de détecter les activités électriques des neurones dans le ventre, ainsi qu’un appareil mesurant la résistance galvanique de la peau, qui s’apparente habituellement aux contractions de l’estomac - ils ont mesuré les réactions du cerveau ventral dans une situation pour le moins… originale. Ayant réuni 26 volontaires, ils les ont regroupés par paires en décidant que l’un des deux serait l’émetteur et l’autre le receveur. L’émetteur est alors parti dans une pièce et le receveur dans une autre. Il a alors été demandé à l’émetteur de visionner sur un écran des images sélectionnées pour leur capacité à provoquer des réactions fortes – tristesse, dégoût, révolte, désir, tendresse... tout en visionnant de temps en temps le receveur sur un autre écran. Après un total de 206 tests les chercheurs ont pu constater que « les lectures de l’EGG du sujet récepteur étaient notamment plus élevées et correspondaient à celles du sujet émetteur lorsque celui-ci éprouvait d’intenses émotions, positives ou négatives », rapporte Lynne McTaggart dans son livre La science de l’intention. C’est incroyable. Le cerveau que nous avons dans le ventre serait capable de capter, à distance, l’état psychique d’une personne avec qui nous sommes en lien. Il semblerait que les aptitudes du système nerveux entérique n’aient pas fini de nous surprendre.
Re: Cerveau du ventre
J'ai remonté ce sujet ….
Je parlais de notre "deuxième cerveau" avec mon fiston…
Or, il a dû subir une opération (suite occlusion intestinale + autres joyeusetés …) au mois d'Octobre, au cours de laquelle, le chirurgien lui a enlevé un morceau d'intestin et le côlon…
Il a retrouvé son humour et s'est empressé de me demander: "Tu crois qu'ils m'ont lobotomisé?"
Nous avons ri, mais j'suis bien incapable de trouver une réponse ….
(J'ai constaté seulement qu'on ne parle plus beaucoup de ce "deuxième cerveau", dans les médias …).
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: Cerveau du ventre
https://www.babelio.com/livres/Berthelot-Les-Secrets-de-lintestin-notre-deuxieme-cerveau/705091
https://www.babelio.com/livres/Enders-Le-charme-discret-de-lintestin--Tout-sur-un-orga/708966
https://www.babelio.com/livres/Enders-Le-charme-discret-de-lintestin--Tout-sur-un-orga/708966
Invité- Invité
Re: Cerveau du ventre
Je n'ai pas vu passer cette remarque alors je me la permets : d'un point de vue évolutionniste, le "ventre" serait même le premier "cerveau", puisque les êtres vivants ont d'abord eu besoin de se nourrir avant de réfléchir. On peut considérer une genèse et une hérédité plus ancienne pour cette partie du système nerveux.
parsem / parsec- Messages : 1083
Date d'inscription : 12/05/2015
Age : 37
Localisation : Paris
Re: Cerveau du ventre
L'être grandit à partir du tube digestif m'a-t-on dit.
C'est la fête des pains azymes dans le judaïsme en ce moment, c'est une période donc, entre autres, de nettoyage alimentaire. Déjà que la nouriture est très spécifique dans le judaïsme, là c'est encore plus particulier.
Je ne sais pas si on pense avec son ventre mais on peut arrêter de panser c'est sûr, si on mange trop mal.
C'est la fête des pains azymes dans le judaïsme en ce moment, c'est une période donc, entre autres, de nettoyage alimentaire. Déjà que la nouriture est très spécifique dans le judaïsme, là c'est encore plus particulier.
Je ne sais pas si on pense avec son ventre mais on peut arrêter de panser c'est sûr, si on mange trop mal.
Re: Cerveau du ventre
OK, merci à tous…
Mais, alors, il est possible donc qu'on l'ait "lobotomisé" en lui enlevant une partie de l'intestin??
Bon, j'essaierai d'évaluer l'ampleur des dégâts .. (J'l'avais fait entier, mince alors …)
(Il devait être réopéré vers le 15 Mars … Donc, c'est repoussé).
Il va bien, a retrouvé son humour, perdu 10kg qu'il n'avait pas besoin de perdre … Manquerait plus qu'il perde aussi son cerveau, déjà qu'une partie des neurones de l'intestin auraient été enlevés...
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: Cerveau du ventre
Pour ceux que ça intéresse, le dernier ou l'avant dernier numéro de cerveau et psycho consacre un dossier sur l'intestin, deuxième cerveau ? Et son influence sur nos humeurs, états mentaux, maladies, etc etc enfin bref tout ce que ce fil rassemble.
Pour ma part mon obsession pour le manger sain et le microbiote, pour la restriction calorique et le régime méditerranéen pour devenir un surhomme immortel à l'abri des cancers et professionnel du ralentissement de mon vieillissement cellulaire s'est complètement calmé lorsque j'ai finis à manger un repas par jour à 1800kcal de sardines, d'huile de colza, de noix et de légumes accompagné des glucides contenus dans les légumes (des glucides ! Rendez-vous compte !).
Maintenant mon intérêt se porte sur l'intuitive eating, le mindful eating. Affaire à suivre.
Je crois malheureusement que les découvertes sur les intestins soient encore une fois un génial centre d'intérêt quand il s'agit du "comment" (comment les maladies se développent et quelles sont les interactions entre microbiote et cerveau par exemple), mais qu'elles ne puissent toujours pas répondre au pourquoi (et on est d'accord, c'est pas le but premier de la science, mais mordicus, je m'accroche encore souvent trop à cette illusion).
Bref, ma grand mère de 88 ans morte après avoir survécu à une tumeur au cerveau, mangé des plats en sauce gras toute sa vie, finit en gros surpoids et fumé pendant près de 65 ans a dû bien rire de me voir batailler avec tout ça :')
Pour ma part mon obsession pour le manger sain et le microbiote, pour la restriction calorique et le régime méditerranéen pour devenir un surhomme immortel à l'abri des cancers et professionnel du ralentissement de mon vieillissement cellulaire s'est complètement calmé lorsque j'ai finis à manger un repas par jour à 1800kcal de sardines, d'huile de colza, de noix et de légumes accompagné des glucides contenus dans les légumes (des glucides ! Rendez-vous compte !).
Maintenant mon intérêt se porte sur l'intuitive eating, le mindful eating. Affaire à suivre.
Je crois malheureusement que les découvertes sur les intestins soient encore une fois un génial centre d'intérêt quand il s'agit du "comment" (comment les maladies se développent et quelles sont les interactions entre microbiote et cerveau par exemple), mais qu'elles ne puissent toujours pas répondre au pourquoi (et on est d'accord, c'est pas le but premier de la science, mais mordicus, je m'accroche encore souvent trop à cette illusion).
Bref, ma grand mère de 88 ans morte après avoir survécu à une tumeur au cerveau, mangé des plats en sauce gras toute sa vie, finit en gros surpoids et fumé pendant près de 65 ans a dû bien rire de me voir batailler avec tout ça :')
Taem- Messages : 86
Date d'inscription : 02/01/2019
Age : 27
Re: Cerveau du ventre
Un article de Science.
https://science.sciencemag.org/content/366/6465/eaar2016
https://science.sciencemag.org/content/366/6465/eaar2016
La sociabilité animale à travers les microbes
Les preuves accumulées suggèrent que le microbiote vivant dans et sur les animaux a des fonctions importantes dans l'architecture sociale de ces animaux. Sherwin et al. examinent comment le microbiote pourrait faciliter le neurodéveloppement, aider à programmer les comportements sociaux et faciliter la communication chez diverses espèces animales, y compris les humains. La compréhension de la relation complexe entre le microbiote et la sociabilité animale peut également permettre d'identifier des pistes pour traiter les troubles sociaux chez l'homme.
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
Bimbang- Messages : 6445
Date d'inscription : 31/07/2016
Localisation : 44
Re: Cerveau du ventre
Il y a des recherches sur le traitement de l'autisme par greffe fécale.
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwiR-Mm2haHrAhVMxIUKHecTAC44ChAWMAN6BAgBEAE&url=https%3A%2F%2Ftraitementscellulessouches.com%2Ftherapies-de-support%2Ftransplantation-de-microbe-fecal-fmt%2F&usg=AOvVaw2v8r2CJcAdRFScBnPEZO3g
Il y a une espèce de lézard, le podarcis sicula qui est parait-il en cours de spéciation car après avoir été l'objet d'études et abandonnée sur une ile déserte de Croatie pendant durant 33 ans et revenue au centre d'une nouvelle étude, l'espèce aurait développé un nouveau phénotype et une valve intestinale qui lui a permis de passer du régime insectivore au régime omnivore.
Mais comme les lézards ont des super cellules souches aux propriétés totipotentes (queue qui repousse par exemple), pour être certain de la présence d'une nouvelle espèce, il faudrait tester l'interfécondité.
J'avais parcouru cette thèse qui étudie l'évolution du microbiote avec l'évolution du régime alimentaire
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01735290/document
----------------
Il parait qu'il y a aussi des neurones dans le coeur
http://stim.labo.univ-poitiers.fr/il-y-a-des-neurones-dans-le-coeur-le-7-info-n420/
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwiR-Mm2haHrAhVMxIUKHecTAC44ChAWMAN6BAgBEAE&url=https%3A%2F%2Ftraitementscellulessouches.com%2Ftherapies-de-support%2Ftransplantation-de-microbe-fecal-fmt%2F&usg=AOvVaw2v8r2CJcAdRFScBnPEZO3g
Il y a une espèce de lézard, le podarcis sicula qui est parait-il en cours de spéciation car après avoir été l'objet d'études et abandonnée sur une ile déserte de Croatie pendant durant 33 ans et revenue au centre d'une nouvelle étude, l'espèce aurait développé un nouveau phénotype et une valve intestinale qui lui a permis de passer du régime insectivore au régime omnivore.
Mais comme les lézards ont des super cellules souches aux propriétés totipotentes (queue qui repousse par exemple), pour être certain de la présence d'une nouvelle espèce, il faudrait tester l'interfécondité.
J'avais parcouru cette thèse qui étudie l'évolution du microbiote avec l'évolution du régime alimentaire
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01735290/document
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Il parait qu'il y a aussi des neurones dans le coeur
http://stim.labo.univ-poitiers.fr/il-y-a-des-neurones-dans-le-coeur-le-7-info-n420/
horizon artificiel- Messages : 3526
Date d'inscription : 23/01/2020
Localisation : Sur Terre depuis le 30 Juin 1966, plus précisément dans les Hauts-de-France, même si apparemment pour certains, je ne serais pas conforme à une prétendue "identité nationale culturelle française"..... Je n'ai plus envie de dialoguer dans les échanges publics sur zc. Changement d'avatar en mai 2022 : j'ai abandonné le fond diffus cosmologique pour rendre hommage à Shireen, Allah i rahma
Re: Cerveau du ventre
J'ai lu, il est évident que, au niveau matérialiste, nous sommes ce que nous mangeons.
Seiphys- Messages : 932
Date d'inscription : 07/11/2012
Age : 38
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