De la difficulté à retranscrire son intellect
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Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Bibo a écrit:Cette distinction n'existe pas dans mon monde intérieur.
et Bien si une personne s'est trouvee dans une situation comme la mienne me fait signe
: qui a du mal a extériorise ( inspiration , Reves ou idee), Quand il est sous une pression Extérieur ( je jugement des autres ) ou sous une pression intérieur ( peur de ne pas etre a la hauteur , de ne pas avoir raison ) ?!
petite creature- Messages : 153
Date d'inscription : 17/03/2014
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
C'est difficile de rester connecter à ses "eureka" car le mental arrive au galop,
il veut des mots, des sens et des explications. Il veut donner une valeur à cet
eureka, il adore ca. Mais si les mots, le sens et les expplications, lui son propre,
ce sont surtout ses outils d'expression ce qui font qu'il existe.
Cela n'a rien a voir avec l'etat d'esprit qe vous aviez lors de votre "eureka".
Absence, 6e sens, intuition, eveil, connexion, aucune importance ce ne sont que des mots encore, "vous etiez la goutte d'eau relié par la surface au vaste océan de connaissance".
Dès lors que vous prenez conscience de cette sorte de communication, le mental revient
illico faire son blablabla. Et la communication s'estompe. Parce que vous vous êtes mis à penser.
Ce qu'il faut, c'est se détacher de l'eureka qui surprend l'égo, et rester connecter, sans sursaut, sans mots, sans jugement, sans décortiquer.... à l'information.
S'en impregner, "la ressentir" car elle ne pense pas et ne parle pas. Plus elle durera, plus on pourra s'en souvenir.
C'est une sensation hors du temps et de l'espace. D'ou le fait qu'elle peut sembler si complète pour un temps court.
C'est difficile de ne pas faire d'Eureka mais il y a des outils pour ca, comme la méditation, l'entrainement, il faut que cela devienne un jeu, un objectif ou un but on s'en fou, quelque chose qui vous motive.
Je n'aime pas ma facon de m'exprimer, je n'aime pas m'exprimer tout court.
Mais voilà ce que je pouvais répondre.
il veut des mots, des sens et des explications. Il veut donner une valeur à cet
eureka, il adore ca. Mais si les mots, le sens et les expplications, lui son propre,
ce sont surtout ses outils d'expression ce qui font qu'il existe.
Cela n'a rien a voir avec l'etat d'esprit qe vous aviez lors de votre "eureka".
Absence, 6e sens, intuition, eveil, connexion, aucune importance ce ne sont que des mots encore, "vous etiez la goutte d'eau relié par la surface au vaste océan de connaissance".
Dès lors que vous prenez conscience de cette sorte de communication, le mental revient
illico faire son blablabla. Et la communication s'estompe. Parce que vous vous êtes mis à penser.
Ce qu'il faut, c'est se détacher de l'eureka qui surprend l'égo, et rester connecter, sans sursaut, sans mots, sans jugement, sans décortiquer.... à l'information.
S'en impregner, "la ressentir" car elle ne pense pas et ne parle pas. Plus elle durera, plus on pourra s'en souvenir.
C'est une sensation hors du temps et de l'espace. D'ou le fait qu'elle peut sembler si complète pour un temps court.
C'est difficile de ne pas faire d'Eureka mais il y a des outils pour ca, comme la méditation, l'entrainement, il faut que cela devienne un jeu, un objectif ou un but on s'en fou, quelque chose qui vous motive.
Je n'aime pas ma facon de m'exprimer, je n'aime pas m'exprimer tout court.
Mais voilà ce que je pouvais répondre.
Pelerine- Messages : 28
Date d'inscription : 19/03/2014
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
et pourtant vous avez dis ce qu'il fau simplement !!! j'ai passe presque 1 H pour trouver les Mot qui exprime le phénomène et j'ai fini d'envoyer un texte qui ressemble a des charabias!!! si vous doutez , vous pouvez le verifierPelerine a écrit:C'est difficile de rester connecter à ses "eureka" car le mental arrive au galop,
il veut des mots, des sens et des explications. Il veut donner une valeur à cet
eureka, il adore ca. Mais si les mots, le sens et les expplications, lui son propre,
ce sont surtout ses outils d'expression ce qui font qu'il existe.
Cela n'a rien a voir avec l'etat d'esprit qe vous aviez lors de votre "eureka".
Absence, 6e sens, intuition, eveil, connexion, aucune importance ce ne sont que des mots encore, "vous etiez la goutte d'eau relié par la surface au vaste océan de connaissance".
Dès lors que vous prenez conscience de cette sorte de communication, le mental revient
illico faire son blablabla. Et la communication s'estompe. Parce que vous vous êtes mis à penser.
Ce qu'il faut, c'est se détacher de l'eureka qui surprend l'égo, et rester connecter, sans sursaut, sans mots, sans jugement, sans décortiquer.... à l'information.
S'en impregner, "la ressentir" car elle ne pense pas et ne parle pas. Plus elle durera, plus on pourra s'en souvenir.
C'est une sensation hors du temps et de l'espace. D'ou le fait qu'elle peut sembler si complète pour un temps court.
C'est difficile de ne pas faire d'Eureka mais il y a des outils pour ca, comme la méditation, l'entrainement, il faut que cela devienne un jeu, un objectif ou un but on s'en fou, quelque chose qui vous motive.
Je n'aime pas ma facon de m'exprimer, je n'aime pas m'exprimer tout court.
Mais voilà ce que je pouvais répondre.
petite creature- Messages : 153
Date d'inscription : 17/03/2014
Age : 37
Localisation : Tunisie
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Le hasard n'existe pas, votre "charabia" comme vous dites a été la source de mon inspiration.
Dès que je l'ai lu, j'ai compris ce que vous vouliez dire.
Et j'ai trouvé ça tres fort, mais "possiblement", pas à la porté de tout le monde.
Je n'ai fait que rentrer un ptit peu pl
Dès que je l'ai lu, j'ai compris ce que vous vouliez dire.
Et j'ai trouvé ça tres fort, mais "possiblement", pas à la porté de tout le monde.
Je n'ai fait que rentrer un ptit peu pl
Pelerine- Messages : 28
Date d'inscription : 19/03/2014
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
oui le hasard n'existe PasPelerine a écrit:Le hasard n'existe pas, votre "charabia" comme vous dites a été la source de mon inspiration.
Dès que je l'ai lu, j'ai compris ce que vous vouliez dire.
Et j'ai trouvé ça tres fort, mais "possiblement", pas à la porté de tout le monde.
Je n'ai fait que rentrer un ptit peu pl
et bien Votre ptit plus etait ce qu'il faut pour que mon message sois transmis aux autre ...
petite creature- Messages : 153
Date d'inscription : 17/03/2014
Age : 37
Localisation : Tunisie
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Pieyre a écrit:Je ressens cet oubli comme une force d'oublier, à la fois positive (le rêve ayant un effet sur le moment, pas pour plus tard) et négative (du côté de la rêverie).
Tu pourrais développer ? Il me manque des bouts ...
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Je crois qu'il y a en nous des mécanismes qui nous préservent de trop nous investir quand cet investissement ne va pas dans le sens de nos intérêts premiers. En tant qu'organismes vivants, cela se réduit sans doute à peu de choses : nous conserver, avoir du plaisir et nous reproduire. La pensée nous permet de satisfaire des besoins plus élevés sans doute, mais peut-être en définitive qu'ils s'y réduisent.
Alors je pense que les idées qui nous viennent assez librement sont pourtant sous le contrôle d'un mécanisme d'évaluation, en fonction de l'investissement, c'est-à-dire de l'effort que leur poursuite entraînerait.
Je n'invente pas cela comme ça. Je ressens comme physiquement une sorte de force de rappel dès que j'envisage une activité ou même simplement une idée à creuser. Il y a alors comme deux instances en moi, que j'ai l'habitude d'appeler la bonne et la mauvaise volonté. La bonne volonté, cela correspond simplement au fait de se proposer une action ou une réflexion, sans se poser encore de questions quant aux moyens de leur réalisation. Et la mauvaise, qui n'a rien de mauvais en soi, sinon quand elle est trop forte, c'est une force qui affleure à la conscience dès lors que la bonne se détermine.
Si je compare le rêve à la rêverie, c'est que dans les deux cas ce que j'appelle la mauvaise volonté semble en sommeil. Il m'arrive souvent de laisser errer mes idées facilement... Je les contrôle puisque je raisonne en faisant des choix plutôt que d'autres, et que des mots me viennent, et des bouts de phrases, ou des phrases potentielles, mais cela sans envisager de réalisation : je poursuis juste une ligne de pensée. Alors, dès que je m'aperçois que ce que je pense est intéressant, en particulier qu'il faudrait le noter, quelque chose se déclenche, qui interrompt la rêverie, et même qui me fait rapidement oublier quand l'impression n'a pas été suffisamment forte. Alors c'est comme si j'avais peur de devoir faire un effort : c'est trop compliqué, quel ennui... à quoi bon...
Par ailleurs je dois dire que je ne comprends pas cette insistance que manifestent de nombreux membres de ce forum à dénigrer la pensée analytique au profit d'une sorte de non-pensée ou d'une pensée globale qui comprendrait sans devoir exprimer précisément. Si la pensée analytique nous vient vers dix ans, c'est pour moi comme une sur-couche par rapport à la pensée globale. Pour s'exprimer complètement il faut sans doute les deux. Alors pourquoi formuler des raisonnements contre la raison ? N'est-ce pas forcément voué à l'échec dans le principe même ? Je le dis sans ironie, mieux vaudrait s'exprimer en poésie, en dessin ou en musique, ou même sans mots, sans signes, sans formes, si c'est possible.
Alors je pense que les idées qui nous viennent assez librement sont pourtant sous le contrôle d'un mécanisme d'évaluation, en fonction de l'investissement, c'est-à-dire de l'effort que leur poursuite entraînerait.
Je n'invente pas cela comme ça. Je ressens comme physiquement une sorte de force de rappel dès que j'envisage une activité ou même simplement une idée à creuser. Il y a alors comme deux instances en moi, que j'ai l'habitude d'appeler la bonne et la mauvaise volonté. La bonne volonté, cela correspond simplement au fait de se proposer une action ou une réflexion, sans se poser encore de questions quant aux moyens de leur réalisation. Et la mauvaise, qui n'a rien de mauvais en soi, sinon quand elle est trop forte, c'est une force qui affleure à la conscience dès lors que la bonne se détermine.
Si je compare le rêve à la rêverie, c'est que dans les deux cas ce que j'appelle la mauvaise volonté semble en sommeil. Il m'arrive souvent de laisser errer mes idées facilement... Je les contrôle puisque je raisonne en faisant des choix plutôt que d'autres, et que des mots me viennent, et des bouts de phrases, ou des phrases potentielles, mais cela sans envisager de réalisation : je poursuis juste une ligne de pensée. Alors, dès que je m'aperçois que ce que je pense est intéressant, en particulier qu'il faudrait le noter, quelque chose se déclenche, qui interrompt la rêverie, et même qui me fait rapidement oublier quand l'impression n'a pas été suffisamment forte. Alors c'est comme si j'avais peur de devoir faire un effort : c'est trop compliqué, quel ennui... à quoi bon...
Par ailleurs je dois dire que je ne comprends pas cette insistance que manifestent de nombreux membres de ce forum à dénigrer la pensée analytique au profit d'une sorte de non-pensée ou d'une pensée globale qui comprendrait sans devoir exprimer précisément. Si la pensée analytique nous vient vers dix ans, c'est pour moi comme une sur-couche par rapport à la pensée globale. Pour s'exprimer complètement il faut sans doute les deux. Alors pourquoi formuler des raisonnements contre la raison ? N'est-ce pas forcément voué à l'échec dans le principe même ? Je le dis sans ironie, mieux vaudrait s'exprimer en poésie, en dessin ou en musique, ou même sans mots, sans signes, sans formes, si c'est possible.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Serait - ce la tentative de mise en mot qui interrompt ta rêverie ? (ou du moins l'amorçage de cette tentative)Pieyre a écrit:
Alors, dès que je m'aperçois que ce que je pense est intéressant, en particulier qu'il faudrait le noter, quelque chose se déclenche, qui interrompt la rêverie, et même qui me fait rapidement oublier quand l'impression n'a pas été suffisamment forte. Alors c'est comme si j'avais peur de devoir faire un effort : c'est trop compliqué, quel ennui... à quoi bon...
J'ai une idée derrière la tête :
L'idée à la base serait flou (pour autrui, et peut être pour celui qui la pense [je n'ai pas tranché le deuxième point]), et ce serait la tentative d'explication de cette idée dans un format autre (plus accessible) qui, par la dissipation du flou (par l'entame de la mise en mot) ferait apparaître, quelque chose d'a la fois "compliqué" car engageant des variables (ou idées) qui ont demandé un certains temps de vagabondage de l'esprit et de finalement beaucoup plus ancré dans le réel donc beaucoup moins beau.
Analyser et décortiquer sa pensée, c'est aussi se confronter à ses propres failles. Se contenter d'un sentiment globale de raisonnement explicatif est confortant.Pieyre a écrit:
Par ailleurs je dois dire que je ne comprends pas cette insistance que manifestent de nombreux membres de ce forum à dénigrer la pensée analytique au profit d'une sorte de non-pensée ou d'une pensée globale qui comprendrait sans devoir exprimer précisément. Si la pensée analytique nous vient vers dix ans, c'est pour moi comme une sur-couche par rapport à la pensée globale. Pour s'exprimer complètement il faut sans doute les deux. Alors pourquoi formuler des raisonnements contre la raison ? N'est-ce pas forcément voué à l'échec dans le principe même ? Je le dis sans ironie, mieux vaudrait s'exprimer en poésie, en dessin ou en musique, ou même sans mots, sans signes, sans formes, si c'est possible.
La deuxième explication serait la volonté d'identifier une caractéristique à un groupe : stéréotypisation, là encore pour se rassurer.
La troisième explication serait l'incapacité par manque de pratique à s'attarder sur ses processus de pensée. Si tout fonctionne, pourquoi gratter ? (rhétorique hein).
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Il y a sans doute plusieurs mécanismes qui entrent en jeu, variables selon les personnes. Ce que tu décris doit se passer en amont de ce que j'indique, mais je n'ai pas l'impression d'y être vraiment sensible.Bibo a écrit:Serait - ce la tentative de mise en mot qui interrompt ta rêverie ? (ou du moins l'amorçage de cette tentative)
J'ai une idée derrière la tête :
L'idée à la base serait flou (pour autrui, et peut être pour celui qui la pense [je n'ai pas tranché le deuxième point]), et ce serait la tentative d'explication de cette idée dans un format autre (plus accessible) qui, par la dissipation du flou (par l'entame de la mise en mot) ferait apparaître, quelque chose d'a la fois "compliqué" car engageant des variables (ou idées) qui ont demandé un certains temps de vagabondage de l'esprit et de finalement beaucoup plus ancré dans le réel donc beaucoup moins beau.
Quand la rêverie nous vient, c'est sans doute de façon floue. Je sens bien que je ne décide pas de son commencement; il est souvent question de ce qui m'a occupé l'esprit précédemment, mais c'est tout, de façon analogue au rêve je pense. Mais quand cette rêverie se déroule, j'ai des mots et des expressions en tête, en pointillés, dans une ligne de pensée; j'en suis conscient même si je ne contrôle pas plus que cela cette ligne. La seule différence avec la pensée volontaire, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'effort à fournir, comme s'il y avait déjà des chemins qu'il suffisait de suivre. Et pourtant je trouve là des idées nouvelles, au moins en partie. D'ailleurs je n'écris mes idées que si elles ont ce caractère (qu'il s'agisse d'avancées sur des problèmes récurrents ou d'impression fugitives liés à l'instant), ou bien si elles concernent des souvenirs que je n'avais jamais notés.
Mais c'est sans doute parce que j'appellerais plus volontiers pensée ce qui est rationnel, c'est-à-dire ce qui peut s'exprimer de façon articulée dans un langage, même si c'est un langage potentiel.
Je me souviens d'une rêverie qui me paraît caractéristique. C'était en train, lors d'un trajet que j'effectuais régulièrement. Lisant un volume de Proust, je laissais errer mes pensées sur le paysage qui déroulait. Il y avait, à quelques centaines de mètres, une route parallèle aux voies, bordée par de petits arbres, sans feuilles en cette saison. Cette fois-là cette ligne d'arbres m'a paru devoir être décrite, tant elle suscitait une émotion importante en moi. C'était directement lié à des mots me sont venus, des bouts de phrases même qui m'ont paru semblables à celles de Proust, reflétant la même attention aux nuances, la même sensibilité... Il y a de cela plus de vingt ans. J'effectue toujours ce trajet, et je remarque parfois cette ligne d'arbres, mais les mots ne me viennent plus. Il faudrait que je retrouve la même émotion, mais je ne tiens pas à la susciter. C'est celle que j'ai éprouvée alors qu'il me faudra évoquer un jour par écrit. Les mots ne seront pas les mêmes, mais qu'importe ! ils seront sans doute semblables.
Maintenant, je ne dirais pas que la pensée se ramène au langage, tout au moins au langage explicite. On peut regarder une scène ou écouter un air, et penser en quelque sorte, sans que des mots nous viennent. Cela m'arrive aussi, mais je n'ai pas l'impression que faire venir quelques mots, qui affleurent sans doute déjà, modifierait la nature de l'émotion. Ce n'est que rédiger qui détruirait le charme, en tous cas pour certaines personnes, dont moi. Je peux restituer quelque chose de ce charme, en y passant du temps, beaucoup de temps. Mais, tant que n'ai pas commencé à rédiger, le souvenir peut rester durablement. C'est donc différent des rêves, dont je me souviens en m'éveillant, d'une façon qui me paraît descriptible, mais qui en général sont vite escamotés à ma conscience.
Par ailleurs il m'est arrivé d'avoir un moment d'aphasie. C'était en classe de première. Je ne parvenais plus à écrire; je n'aurais pu parler; les mots n'étaient plus là. Et pourtant, à part sans doute s'il avait été question de résoudre un problème compliqué, ma pensée était la même. D'ailleurs, je me souviens encore de cette situation assez précisément : la salle de classe, les élèves, la position de ma table, la prof qui allait demander à quelqu'un de passer au tableau, ma peur que cela tombe sur moi et que je sois ridicule, m'être demandé si déjà je reconnaîtrais mon nom... et puis être sorti pour rentrer chez moi, avoir pris le chemin habituel jusqu'à l'arrêt de bus, m'être demandé si je pourrais identifier le numéro du mien... Tout cela je m'en souviens, et je trouve des mots pour le décrire. Et pourtant il y a plus de trente ans.
Les trois explications me semblent pertinentes. La pensée rationnelle est rigoureuse à tous les sens, tout en étant amorale. Il n'y a que sur les plans technique ou esthétique qu'on peut lui trouver des vertus; mais encore faut-il en avoir besoin ou y être sensible. En particulier on ne peut pas passer où l'on veut dans l'ordre du raisonnement, et concilier tout et n'importe quoi par une transformation qui préserverait un sens. Si on veut faire cela, on va vite devoir admettre que ce n'est pas possible, ou bien ne pas comprendre pourquoi. Alors on dira qu'il n'y a pas de vérité, ou que chacun a sa vérité.Analyser et décortiquer sa pensée, c'est aussi se confronter à ses propres failles. Se contenter d'un sentiment globale de raisonnement explicatif est confortant.
La deuxième explication serait la volonté d'identifier une caractéristique à un groupe : stéréotypisation, là encore pour se rassurer.
La troisième explication serait l'incapacité par manque de pratique à s'attarder sur ses processus de pensée. Si tout fonctionne, pourquoi gratter ? (rhétorique hein).
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Merci de ton partage Pieyre.
Après cela, j'aurais un peu peur du message de trop.
Après cela, j'aurais un peu peur du message de trop.
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
"Le plus souvent, lorsqu'on essaie, très excité, de développer des idées que l'on avait d'abord aperçues sous une forme à peine ébauchée et devinées intuitivement comme fructueuses, cela ne conduit à rien, se ce n'est à perdre son temps et à énoncer des sottises, mais une fois de temps en temps, suivre son flair conduit à présenter un exposé contenant un petit peu d'originalité.
Du moins, il faut avoir suffisamment confiance en soi pour faire cet essai - et ne pas se prendre trop au sérieux au point d'oublier de rire lorsqu'on fait un faux pas, ce qui est fréquent et inévitable"
- Structure de la théorie de l'évolution, Stephen Jay Gould
Du moins, il faut avoir suffisamment confiance en soi pour faire cet essai - et ne pas se prendre trop au sérieux au point d'oublier de rire lorsqu'on fait un faux pas, ce qui est fréquent et inévitable"
- Structure de la théorie de l'évolution, Stephen Jay Gould
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
J'ajoute un petit complément. Tous les matins, je sors faire un peu de course à pieds. J'emporte avec moi un petit carnet, qui me permet de noter des idées qui me viennent, que je pourrais sans cela oublier. Mais je n'indique alors que quelques mots. Ils me paraissent suffisamment éclairants sur le moment; il suffira de retranscrire quand je serai de retour chez moi... Et puis, souvent, j'attends quelques jours, voire je reporte davantage. Aujourd'hui j'ai ouvert mon carnet, dans l'intention de procéder à l'opération. J'ai pu retrouver ce que j'avais voulu dire lundi dernier, mais pas hier. C'est étrange : je sais précisément en quel lieu j'ai noté en cinq mots telle idée; je me rappelle bien de ces mots, d'un lien entre eux, même là où il manque un déterminant, mais pas du sens global. Une journée, c'est peu, et le nombre d'interprétations possibles ne doit pas être bien grand; et puis surtout c'était une idée qui m'est venue personnellement, qui doit bien se référer à ce que je pense en général... Eh bien, non. Je trouve une interprétation simple, qui ne mériterait pas d'être notée comme idée, mais pas ce que j'ai voulu dire.
Ce qui me gêne, c'est cet écart entre signifié et signifiant. Je n'ai pas passé davantage de temps à écrire qu'à penser, mais c'est l'écrit dont je me souviens assez précisément, pas la pensée.
Ce qui me gêne, c'est cet écart entre signifié et signifiant. Je n'ai pas passé davantage de temps à écrire qu'à penser, mais c'est l'écrit dont je me souviens assez précisément, pas la pensée.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Coucou
Parce que chaque intellect a son chemin unique
Il faut donc en effet le plus rapidement possible l'écrire dans son/ton langage avec ses/tes propres schémas/codes et formes de langage pour suivre et conserver le fils de l'idée au mieux
Si tu cherches à retranscrire en mettant une barrière genre: "mais comment retranscrire pour que x comprenne", là tu perds tout souvent !
Le plus difficile sera toujours ce qui est passé au niveau sensoriel/émotionnel à retranscrire
Plus la proportion est importante plus c'est difficile ^^ tout dépend comment ça s'est manifesté
Mais c'est néanmoins possible c'est juste qu'il faudra accepter que ça soit non conventionnel
D'où les idées géniales ! > non conventionnelles et carrément géniales !
Vous en pensez quoi ? on dirait que je pense zèbre ! XD
Mais j'ai déjà dit que j'allais me promener avec un 'tit carnet mais faut bien vivre dans la spontanéité sans toujours se soucier de quelle idée on va d'un coup sortir comme un éclair de génie
Parce que chaque intellect a son chemin unique
Il faut donc en effet le plus rapidement possible l'écrire dans son/ton langage avec ses/tes propres schémas/codes et formes de langage pour suivre et conserver le fils de l'idée au mieux
Si tu cherches à retranscrire en mettant une barrière genre: "mais comment retranscrire pour que x comprenne", là tu perds tout souvent !
Le plus difficile sera toujours ce qui est passé au niveau sensoriel/émotionnel à retranscrire
Plus la proportion est importante plus c'est difficile ^^ tout dépend comment ça s'est manifesté
Mais c'est néanmoins possible c'est juste qu'il faudra accepter que ça soit non conventionnel
D'où les idées géniales ! > non conventionnelles et carrément géniales !
Vous en pensez quoi ? on dirait que je pense zèbre ! XD
Mais j'ai déjà dit que j'allais me promener avec un 'tit carnet mais faut bien vivre dans la spontanéité sans toujours se soucier de quelle idée on va d'un coup sortir comme un éclair de génie
Helios Il Du Vent- Messages : 165
Date d'inscription : 19/05/2014
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Pieyre a écrit:
Ce qui me gêne, c'est cet écart entre signifié et signifiant. Je n'ai pas passé davantage de temps à écrire qu'à penser, mais c'est l'écrit dont je me souviens assez précisément, pas la pensée.
Mais le nombre d'éléments envisagé dans ta pensée ont été réduit à quelques mots sensés te ramener vers ses multiples éléments.
Peut être que le fonctionnement a rebours devient plus complexe à effectuer. Je veux dire par là, que ce qui est noté sur ton papier n'est sans doutes pas la base de ce qui t'a amené au développement de l'idée, mais bien une tentative a posteriori de ramener cette idée à des mots.
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Je déterre ce sujet puisque je suis actuellement dans une situation qui m'a fait repenser à ce topic.
Je vis "international" depuis un petit peu plus d'une semaine maintenant et pour encore de nombreux mois. C'est à dire que je dois communiquer dans un Anglais qui ne me sied guère. Non pas que je n'aime pas cette langue, mais, n'étant pas ma langue natale (j'enfonce des portes ouvertes), je n'en maîtrise pas toutes les subtilités.
Tout d'abord, il me manque du vocabulaire, des mots pour exprimer ma pensée avec subtilité. Je compense en utilisant des phrases courtes et en tentant de séquentialiser mes idées ce qui rend les choses moins fluides pour l'interlocuteur (ou plus fluide ? je ne sais pas ; différent en tous cas). Ce manque de vocabulaire diminue dans le temps puisque je retiens assez facilement de nouveaux mots qui sont échangé dans les conversations. Il s'agit donc d'un problème temporaire.
Ensuite, en sachant, qu'il m'est compliqué, dans ma langue natale, avec des personnes qui me connaissent, d'expliquer ce que je penses, alors vous pouvez imaginer ce qu'il advient ici ... Quand chez moi, j'ai réussi à identifier à quels moments il m'est préférable de dire des banalités, et à quels moments je peux me laisser aller à exposer ma pensée, ici, je dois dois reconstruire.
Les échanges se caractérisent donc par une richesse importante sur un plan disons de priorité des idées, d'expériences des personnes différentes, mais par une pauvreté qu'il me serait difficile de caractériser. C'est un sentiment ambivalent. C'est à la fois déstabilisant, donc forcément agréable une fois les obstacles franchies, mais aussi épuisant, car accentuant certains décalages.
Je vis "international" depuis un petit peu plus d'une semaine maintenant et pour encore de nombreux mois. C'est à dire que je dois communiquer dans un Anglais qui ne me sied guère. Non pas que je n'aime pas cette langue, mais, n'étant pas ma langue natale (j'enfonce des portes ouvertes), je n'en maîtrise pas toutes les subtilités.
Tout d'abord, il me manque du vocabulaire, des mots pour exprimer ma pensée avec subtilité. Je compense en utilisant des phrases courtes et en tentant de séquentialiser mes idées ce qui rend les choses moins fluides pour l'interlocuteur (ou plus fluide ? je ne sais pas ; différent en tous cas). Ce manque de vocabulaire diminue dans le temps puisque je retiens assez facilement de nouveaux mots qui sont échangé dans les conversations. Il s'agit donc d'un problème temporaire.
Ensuite, en sachant, qu'il m'est compliqué, dans ma langue natale, avec des personnes qui me connaissent, d'expliquer ce que je penses, alors vous pouvez imaginer ce qu'il advient ici ... Quand chez moi, j'ai réussi à identifier à quels moments il m'est préférable de dire des banalités, et à quels moments je peux me laisser aller à exposer ma pensée, ici, je dois dois reconstruire.
Les échanges se caractérisent donc par une richesse importante sur un plan disons de priorité des idées, d'expériences des personnes différentes, mais par une pauvreté qu'il me serait difficile de caractériser. C'est un sentiment ambivalent. C'est à la fois déstabilisant, donc forcément agréable une fois les obstacles franchies, mais aussi épuisant, car accentuant certains décalages.
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
J'ai le même souci, j'ai une idée et en tentant de refaire le cheminement, je la perds. Je pense que pendant que je refais le cheminement inverse, je compare les données avec celles que j'ai emmagasinées auparavant pour trouver des similarités et à force de subdivisions, je perds l'idée première (qui finit par revenir).
Souvent, j'arrive à refaire le cheminement de pensées (souvent sans le moindre lien entre elles) qui m'avait menée à cette fameuse idée que je pense alors à noter.
Souvent, j'arrive à refaire le cheminement de pensées (souvent sans le moindre lien entre elles) qui m'avait menée à cette fameuse idée que je pense alors à noter.
Invité- Invité
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
J'ajoute une petite réflexion personnelle sur le sujet.
C'est compliqué de retrouver ce qu'on veut à un moment donné, d'en avoir une idée claire, mobilisable, et surtout capable d'être communiquée aux autres sans qu'elle perde son essence (ou le moins possible, comme si de l'intuition pouvait être fidèlement retranscrite en dehors d'un cerveau ).
Ceci dit, est-ce que parfois ce n'est pas le langage justement qui vous fait défaut? J'ai l'impression (pour mon cas) que le langage parce que pas assez logique, flexible, extensible, compréhensible pour un interlocuteur qui ne possède pas forcément d'aptitudes particulière (notamment une richesse sémantique, souvent sur un sujet un tant soit peu précis ou pointu, tel la philosophie au sens large du terme) est source de blocage. L'immédiateté de l'idée est-elle nécessairement entravée par une explication coûteuse temporellement et intellectuellement?
Je pense que c'est souvent lié, au delà même de notre propre incapacité langagière (ou inculture )
Certains penseraient-ils de même?
C'est compliqué de retrouver ce qu'on veut à un moment donné, d'en avoir une idée claire, mobilisable, et surtout capable d'être communiquée aux autres sans qu'elle perde son essence (ou le moins possible, comme si de l'intuition pouvait être fidèlement retranscrite en dehors d'un cerveau ).
Ceci dit, est-ce que parfois ce n'est pas le langage justement qui vous fait défaut? J'ai l'impression (pour mon cas) que le langage parce que pas assez logique, flexible, extensible, compréhensible pour un interlocuteur qui ne possède pas forcément d'aptitudes particulière (notamment une richesse sémantique, souvent sur un sujet un tant soit peu précis ou pointu, tel la philosophie au sens large du terme) est source de blocage. L'immédiateté de l'idée est-elle nécessairement entravée par une explication coûteuse temporellement et intellectuellement?
Je pense que c'est souvent lié, au delà même de notre propre incapacité langagière (ou inculture )
Certains penseraient-ils de même?
beyond- Messages : 15
Date d'inscription : 12/03/2016
Age : 26
Localisation : Lyon
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
je vois exactement de quoi tu parles !
je vis la même chose en cours tous les jours ou en DS et c'est super frustrant!
dis moi si je me trompes et si c'est pas de ça que tu parles, mais moi par exemple en devoir, je lis une question et là j'ai un "éclat de génie" je me dis "c'est super facile " et c'est comme ci je savais comment faire mais c'est plus une sensation qu'une réelle méthode. Et du coup après j'essai de faire mes calculs mais je ne trouve absolument pas la bonne méthode alors qu'il y a toujours une partie de moi qui se dit "mais c'est facile la réponse est devant tes yeux". C'est un peu comme-ci y avait un mur qui bloquait mes pensées et qui m'empêchait d'accéder à la réponse ...
je vis la même chose en cours tous les jours ou en DS et c'est super frustrant!
dis moi si je me trompes et si c'est pas de ça que tu parles, mais moi par exemple en devoir, je lis une question et là j'ai un "éclat de génie" je me dis "c'est super facile " et c'est comme ci je savais comment faire mais c'est plus une sensation qu'une réelle méthode. Et du coup après j'essai de faire mes calculs mais je ne trouve absolument pas la bonne méthode alors qu'il y a toujours une partie de moi qui se dit "mais c'est facile la réponse est devant tes yeux". C'est un peu comme-ci y avait un mur qui bloquait mes pensées et qui m'empêchait d'accéder à la réponse ...
bricheton- Messages : 4
Date d'inscription : 27/10/2016
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Hello,
Peut être que tu es intelligent ?
Peut être que ton cerveau fonctionne très vite ?
Peut être as tu une idée dans l'absolu, de fait elle est géniale mais le temps qu'elle arrive à la verbalisation ou la retranscription, ton cerveau aurait traité qu'on ne peut écrire l'absolu et pensé qu'il faudra convaincre beaucoup de personnes ? donc ton cerveau ayant bossé tous ces paramètres ton idée te semble nulle en l'écrivant ? alors qu'en fait tu l'as rendu plus géniale d'une certaine façon entre le moment où tu l'as eue ? et le moment de l'écrire ? plus géniale dans le sens déjà plus travaillée qu'à la base, analysée, paramètres, possibilités, tout ça tout ça ?
Peut être dois tu faire un procès pour excès de vitesse et tout et tout à ton intellect ? Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Vous n'étiez pas au lavoir "Picasso" ou "Picatchu" avec un paquet de mir couleurs ? Il me semble vous avoir déjà vu quelque part..
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Bibo a écrit:Me vient alors cette question, l'éclat de l'eurêka n'est-il qu'illusoire ?
Bonjour, je suis souvent confronté à ce genre de problème aussi, mais je pense que cette dernière phrase est en légère contradiction avec le titre du topic.
L'eurêka n'est peut-être pas qu'une illusion, et la retranscription de son intellect n'est peut-être pas si difficile, si on trouve dans cette retranscription le développement et le résultat qu'on avait eu lors du flash.
La seule explication que j'en ai, qui est des plus simplistes et de ce que je peux comprendre de moi-même, c'est que plus j'analyse le cheminement et le résultat, plus cela me semble logique, trop logique, puis devient somme toute assez "normal" et finit enfin dans une impression de banalité absolue. Pourtant cela n'empêche pas l'idée d'être géniale, peut-être que le problème réside dans le fait que nous réfléchissons trop vite, et que dans mon cas, je perde très vite l'émotion ressentie par la découverte de la nouveauté, et que j'aie aussi du mal à inscrire mes idées dans un rapport aux autres pour ne pas oublier que cette idée, c'est p'tet pas tout le monde qui l'a eue. Sans oublier le fait que dans mon cas, je ne retranscris jamais le caractère émotionnel de la découverte. Peut-être devrais-je me forcer à écrire "C'EST GÉNIAL!!!"
Vite vite! Cherchons de nouvelles choses logiques à bâtir, à décortiquer! Tel est mon conditionnement à double tranchant
Lord_Inateur- Messages : 5
Date d'inscription : 27/07/2020
Age : 42
Localisation : France
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Hello
En fait je me souviendus de Félibien, il s'est placé en association d'idée avec le concept du fais le mieux, j'ai ensuite ajouté ceci :
Les horizons de la théorie de Félibien. Cairn Info. Fr
... /...
Théorie : « Connaissance qui s’arrête à la simple spéculation sans passer à la pratique », dit le Dictionnaire de l’Académie. « Science qui s’arrête à la seule spéculation, à la connaissance de la vérité démontrée », écrit de son côté Furetière. Félibien en 1676, dans ses Principes, ne s’écarte pas de ces définitions curieusement restrictives : « Théorie, Θεωρια, contemplation, considération. L’on dit qu’une personne n’a que la théorie d’un art, lorsqu’il n’en a pas la pratique, et qu’il n’est pas ouvrier. »
Cette opposition entre théorie et pratique, Félibien l’avait utilisée, lorsque s’inspirant de la tripartition albertienne, il avait déployé pour son ami Pymandre, en 1666, dans le premier Entretien, le plan d’un ouvrage, qu’il jugeait du reste excéder les bornes de sa compétence :
« La première [partie de la peinture], qui traiterait de la Composition, comprend presque toute la théorie de l’art, à cause que l’opération s’en fait dans l’imagination du peintre, qui doit avoir disposé tout son ouvrage dans son esprit, et le posséder parfaitement avant que d’en venir à l’exécution. Les deux autres parties qui parleraient du Dessin et du Coloris, ne regardent que la pratique, et appartiennent à l’ouvrier : ce qui les rend moins nobles que la première qui est toute libre, et que l’on peut savoir sans être peintre [1][1]Entretiens…, éd. Belles Lettres, 1987, p. 127-128. Les…. »
... /..
Ça m'a fait fredonner
La lutte des classes.
Zabrikie Point
Et du coup je me demande s'il ne faudrait pas chercher sans avoir de connaissances là-dessus, plus approfondies, s'il ne pourrait pas y avoir un rapport et comme je ne suis pas concernée, je n'y avais pas pensé tout de suite, avec ce qui pourrait être recherché au milieu de phrases et de mots tournant autour du refoulement l'inconscient la non acceptation de sa partie ouvrière ou je sais pas quoi.. ou alors justement l'inverse de personnes qui ne voudraient pas servir de récipient permettant à quelqu'un issu de la classe oeuvrière..
Je me permettrai pas d'aller dans ce débat je n'ai pas voulu servir de récipient non plus dans un autre domaine..
La vie n'est pas un long fleuve tranquille ma vie n'a pas été un long fleuve tranquille, mais j'ai vite appris à nager
Ça a aussi fait un lien avec des personnes qui peuvent s'interroger sur le fait de savoir si on peut trouver ici ou ailleurs des personnes qui créeraient ou entendraient des symphonies complètes dans leur cerveau.. Et d' autres ça sert des trucs bizarroides..
Comme apparemment désormais je fais de l'association des idées de personnes, je ne suis pas sûre d'avoir progresséet que ça va s'arranger au niveau de la retranscription de mon intellect, mais j'étais secrétaire et là je suis à la pré-retraite, je suis plutôt contente d'avoir retranscrit l'intellect des autres, ma vocation avec toutes ces petites touches au clavier.. dans ce cas ce serait des théoriciens ou bien des praticiens ou des théoriciens-patriciens ? Auxquel(lle)s, il manquerait une main d'oeuvre ouvrière ?
En tout cas je sais que je dois beaucoup au chanteur Booba, parce que dans son titre au bout de mes rêves, il parle quand même de cette histoire de matière grise dont des personnes n'auraient pas fait acquisition, , ça doit être une histoire de petites souris avec un trou noir au milieu de cette matière grise et des personnes ?
Ou alors si je pense à Boris Cyrulnik, il faudrait chercher du côté des personnes qui ne savent pas parler d'amour au bord du gouffre ?
Enfin bref voilà c'est juste des pensées puisque bien évidemment ça va dans le multidisciplinaire il y a mon avis doit se gérer avec des multi indisciplinés, et moi j'ai pas le temps... Disciple non ! Là déjà apôtre j'ai du mal,
Je préfère rester en mode mylène la Farmer et mais c'est chacun faire sa part de l'autre...
L'autre.
Mylene Farmer
Musique.
C'est ce manifeste que j'avais lu quand j'étais plus jeune il y a très longtemps je pense que je vais me mettre à militer pour le fait qu'il n'y ait pas ce genre de livres qui tombent surtout dans les mains des femmes... Ça les détourne la cuisine.. du coup ça déplace la place du frigo et les hommes retrouvent plus le beurre... je suis pour la paix des ménages...
So Sûre 2- Messages : 6805
Date d'inscription : 08/08/2020
Age : 53
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
Tu as voulu retranscrire une idée nette, une vue fugace et plaisante à un instant précis et dans un état de tes connaissances précis, mais c'est impossible de revivre ce moment, car la reconnaissance (l'intuition) a déjà eu lieu*, et en voulant changer de support, tu perds ce qui rend l'idée nette : elle apparaît comme fine et résumant idéalement les choses d'une seule vue parce qu'elle se joue de tes incapacités (des connaissances lacunaires, et de la perception trompeuse) : elle est très nette pour un flash, pour une idée rapide.Bibo a écrit:Ce fil fait suite à celui-ci : https://www.zebrascrossing.net/t14577-analyse-ou-tentative-de-la-psychanalyse
J'avais tenté de retranscrire une idée qui m'étais venu et ai été déçu du résultat écris, et ce n'est pas la première fois.
Phase 1 : Erêuka - Idée géniale -Flash
Phase 2 : Tentative de ré-effectuer le cheminement
Phase 3 : Perte du caractère lumineux et exceptionnelle de la réflexion
Phase 4 : Tentative de transcription écrite ou autre
Phase 5 : Ne reste qu'une (ou la sensation d'une) structure grisâtre et pauvre de l'idée de épart
Me vient alors cette question, l'éclat de l'eurêka n'est-il qu'illusoire ? Ou bien y a t il réellement une perte d'information peut-être dû au trop grande nombre de variables en jeux durant l'intuition "géniale" ?
EDIT : J'en ai marre des mauvaises manip...
*tu ne vas pas retrouver le même enthousiasme sauf si l'activité d'étudier le "flash" post mortem te provoque un nouveau "flash", une nouvelle épiphanie.
Ce message est la suite de celui-ci (les deux sujets sont cousins) : https://www.zebrascrossing.net/t14577-analyse-ou-tentative-de-la-psychanalyse#1780002
Invité- Invité
Re: De la difficulté à retranscrire son intellect
C'est le délai de réponses et de réactivité des autres, on peut même pas tout bouger comme on veut tous les jours... toujours ces personnes qui veulent faire d'autres choses, d'autres choses dans la vie, qui ont d'autres idées, ça monopolise du personnel en plus, toutes les personnes avec un autre rythme, et puis toutes leurs différences c'est inadmissible .
On devrait tout pouvoir faire soi même, ect ou alors on connaît des personnes fonctionnant comme soi très vite, ce qui a du probablement m'aider très rapidement à me faire une raison, du coup, bien évidemment, elles vont indiquer cette idée absolument géniale et que, d'ailleurs on l'avait eue et on l'a mise en route.
Le mieux c'est d'accepter qu'il y ait comme ça de l'intellect et des idées géniales qui restent, comme ça, "coincées" dans le cerveau pour toujours.
Cela dit, ça libère quand même du temps pour faire des choses de la vie courante, dormir, décompresser, rester en vie, manger, boire, s'aérer, se détendre, faire du repassage, sa lessive, se faire son auto-analyse, on peut se concentrer à penser surtout le temps qu'on fait gagner à un psychologue et un psychiatre, on peut écouter de la musique, on peut même discuter de façon cool avec les autres là, les vilains méchants.
Très très vaste sujet. J'ai trouvé quelques réponses mais pas toutes..
Il a fallu trouver des soins quasi palliatifs..
Mais bon, on trouve du plaisir dans la variété de la vie du coup, puisque on est obligé d'attendre...
Ou alors on prend de gauche.. On se fait plusieurs vies et tout le monde est presque content à l'arrivée.. Mais pas des mêmes choses.. ou presque..
So Sûre 2- Messages : 6805
Date d'inscription : 08/08/2020
Age : 53
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