Travailler avec des enfants : sorte de thérapie ?
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sluvah
Senna
6 participants
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Travailler avec des enfants : sorte de thérapie ?
Bonjour à tous,
Alors voilà, je viens de finir mes études, des études scientifiques, qui ont été globalement très intéressantes, et pourtant...
L'année passée, je devais rédiger mon mémoire, c'est-à-dire des heures et des heures à lire des dizaines d'articles, à se prendre la tête sur des détails, à tourner et retourner toutes les infos dans tous les sens...Le sujet m'intéressait beaucoup (j'ai eu de la chance), et pourtant je me suis sentie fatiguée et déprimée pendant toute l'année (bon il y avait aussi d'autres raisons à ça), car j'étais tellement absorbée dans mon truc que je ne faisais plus rien d'autre, je n'avais plus envie de voir personne (encore moins que d'habitude), c'était un peu comme une drogue, un besoin de mon cerveau mais qui ne me faisait pas grand bien au final.
Cette année, le temps de trouver un boulot ou un doctorat qui me plait, j'ai décidé de travailler en école de devoirs. Au départ je voulais faire ça car je me sentais à l'aise avec l'idée de rester dans le domaine des études, seul truc dans lequel j'ai un minimum de confiance en moi. L'idée de travailler avec des ados par contre me faisait très peur, je me sentais toute petite face à eux au début mais au fil du temps j'ai découvert que j'étais capable d'être autoritaire et de me faire respecter quand il le fallait (déjà ça c'était un bon exercice). Par la suite j'ai commencé aussi à travailler avec des enfants plus petits : au départ je n'aimais pas ça du tout, je n'avais pas la patience, je ne savais pas comment leur expliquer les choses de base, et puis je me sentais très mal à l'aise face à eux car je n'ai jamais réussi à cerner les enfants, et dès que j'en ai un en face de moi je ne peux pas m'empêcher d'être figée en me demandant ce qu'il peut bien se passer dans son cerveau si différent de celui des adultes. Pourtant malgré mon malaise je sens que le contact avec les enfants est une bonne expérience, et que leur spontanéité (état que je rêve d'atteindre) en toute circonstance m'oblige à l'être un peu plus moi-même aussi, à me laisser aller un peu plus, sans réfléchir, et ça fait beaucoup de bien!
J'ai toujours certains blocages, notamment je me demande souvent si c'est bien de leur dire ça ou pas, est-ce que ça leur transmet de bonnes valeurs, comment vont-ils percevoir telle ou telle remarque, ce qui fait que chaque fois en début de séance je suis un peu coincée, mais avec le temps ça va de mieux en mieux. Et avec les adultes un peu aussi, car retrouver son âme d'enfant fait voir la vie autrement, de manière plus légère, moins dramatique. Bientôt je me lance dans l'organisation d'activités parascolaires, et j'ai tellement hâte de leur faire faire des bricolages et tout ça (et de les faire moi aussi ). J'ai l'impression que tout ça m'aide aussi à surmonter mon syndrome de Peter Pan, car remettre un pied dans tout ça me rend moins nostalgique de mon enfance (à moins que ça n'agrave mon cas et que je ferais mieux de suivre une thérapie pour ne plus avoir d'envie folle de faire des bricolages ridicules?).
En tout cas, bien que cette année soit intellectuellement parlant beaucoup moins intéressante que l'année passée, force est de constater que je me sens beaucoup mieux dans ma peau et dans ma tête aujourd'hui, au point même que j'envisage de suivre une formation d'éducatrice l'année prochaine. Y'en a-t-il d'autres parmi vous qui ont une expérience similaire, ou qui pensent que travailler avec des enfants pourraient leur être bénéfique?
Alors voilà, je viens de finir mes études, des études scientifiques, qui ont été globalement très intéressantes, et pourtant...
L'année passée, je devais rédiger mon mémoire, c'est-à-dire des heures et des heures à lire des dizaines d'articles, à se prendre la tête sur des détails, à tourner et retourner toutes les infos dans tous les sens...Le sujet m'intéressait beaucoup (j'ai eu de la chance), et pourtant je me suis sentie fatiguée et déprimée pendant toute l'année (bon il y avait aussi d'autres raisons à ça), car j'étais tellement absorbée dans mon truc que je ne faisais plus rien d'autre, je n'avais plus envie de voir personne (encore moins que d'habitude), c'était un peu comme une drogue, un besoin de mon cerveau mais qui ne me faisait pas grand bien au final.
Cette année, le temps de trouver un boulot ou un doctorat qui me plait, j'ai décidé de travailler en école de devoirs. Au départ je voulais faire ça car je me sentais à l'aise avec l'idée de rester dans le domaine des études, seul truc dans lequel j'ai un minimum de confiance en moi. L'idée de travailler avec des ados par contre me faisait très peur, je me sentais toute petite face à eux au début mais au fil du temps j'ai découvert que j'étais capable d'être autoritaire et de me faire respecter quand il le fallait (déjà ça c'était un bon exercice). Par la suite j'ai commencé aussi à travailler avec des enfants plus petits : au départ je n'aimais pas ça du tout, je n'avais pas la patience, je ne savais pas comment leur expliquer les choses de base, et puis je me sentais très mal à l'aise face à eux car je n'ai jamais réussi à cerner les enfants, et dès que j'en ai un en face de moi je ne peux pas m'empêcher d'être figée en me demandant ce qu'il peut bien se passer dans son cerveau si différent de celui des adultes. Pourtant malgré mon malaise je sens que le contact avec les enfants est une bonne expérience, et que leur spontanéité (état que je rêve d'atteindre) en toute circonstance m'oblige à l'être un peu plus moi-même aussi, à me laisser aller un peu plus, sans réfléchir, et ça fait beaucoup de bien!
J'ai toujours certains blocages, notamment je me demande souvent si c'est bien de leur dire ça ou pas, est-ce que ça leur transmet de bonnes valeurs, comment vont-ils percevoir telle ou telle remarque, ce qui fait que chaque fois en début de séance je suis un peu coincée, mais avec le temps ça va de mieux en mieux. Et avec les adultes un peu aussi, car retrouver son âme d'enfant fait voir la vie autrement, de manière plus légère, moins dramatique. Bientôt je me lance dans l'organisation d'activités parascolaires, et j'ai tellement hâte de leur faire faire des bricolages et tout ça (et de les faire moi aussi ). J'ai l'impression que tout ça m'aide aussi à surmonter mon syndrome de Peter Pan, car remettre un pied dans tout ça me rend moins nostalgique de mon enfance (à moins que ça n'agrave mon cas et que je ferais mieux de suivre une thérapie pour ne plus avoir d'envie folle de faire des bricolages ridicules?).
En tout cas, bien que cette année soit intellectuellement parlant beaucoup moins intéressante que l'année passée, force est de constater que je me sens beaucoup mieux dans ma peau et dans ma tête aujourd'hui, au point même que j'envisage de suivre une formation d'éducatrice l'année prochaine. Y'en a-t-il d'autres parmi vous qui ont une expérience similaire, ou qui pensent que travailler avec des enfants pourraient leur être bénéfique?
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
La Vérité sort de la bouche des Enfants !
On apprend énormément des enfants, probablement plus que l'on leur apprend....
Un petit enfant est Heureux car il est Vrai, spontané, dans le moment présent, confiant, curieux et émerveillé de tout...Il ne rumine pas le passé et n'a pas peur de l'avenir...d'ailleurs, les petits enfants sourient tout le temps...Puis à partir de l'âge de 4 ans, on leur apprend à être malheureux, on leur fait peur, on les oblige à obéir à des règles absurdes, on leur fait perdre confiance en eux, en leurs sensations, on inhibe leurs émotions, on ne les stimule pas à comprendre car on leur explique rien, on les corrompt...Ils se transforment petit à petit dans le mauvais sens, en adulte...C'est d'ailleurs à cette époque éprouvante (vers 5-6 ans) que certains parents changent radicalement leur vie, en observant ce changement qui leur fait comme un électro-choc..beaucoup de séparations à cet âge là...
La vie en crèche est une société idéale (cf nombres d'actes d'altruisme dans une étude citée par Mathieu Ricard dans son dernier livre)
Retrouvons notre âme d'enfant ! (cf les 4 accords toltèques de Miguel Ruiz ou le pouvoir du moment présent de Eckart Tolle, et plein d'autres)
Un petit enfant est Heureux car il est Vrai, spontané, dans le moment présent, confiant, curieux et émerveillé de tout...Il ne rumine pas le passé et n'a pas peur de l'avenir...d'ailleurs, les petits enfants sourient tout le temps...Puis à partir de l'âge de 4 ans, on leur apprend à être malheureux, on leur fait peur, on les oblige à obéir à des règles absurdes, on leur fait perdre confiance en eux, en leurs sensations, on inhibe leurs émotions, on ne les stimule pas à comprendre car on leur explique rien, on les corrompt...Ils se transforment petit à petit dans le mauvais sens, en adulte...C'est d'ailleurs à cette époque éprouvante (vers 5-6 ans) que certains parents changent radicalement leur vie, en observant ce changement qui leur fait comme un électro-choc..beaucoup de séparations à cet âge là...
La vie en crèche est une société idéale (cf nombres d'actes d'altruisme dans une étude citée par Mathieu Ricard dans son dernier livre)
Retrouvons notre âme d'enfant ! (cf les 4 accords toltèques de Miguel Ruiz ou le pouvoir du moment présent de Eckart Tolle, et plein d'autres)
Invité- Invité
Re: Travailler avec des enfants : sorte de thérapie ?
Bonjour, ton histoire m'a touchée, car j'ai un parcours légèrement similaire. Je sors d'une thèse en BIO, faite je ne sais plus pourquoi, et je m'épanouis (enfin ! ) dans mon métier de maîtresse. Je passe le concours en avril, et j'espère bien pouvoir continuer de m'épanouir ainsi !!!
sluvah- Messages : 4
Date d'inscription : 24/02/2014
Re: Travailler avec des enfants : sorte de thérapie ?
Quand un petit enfant veut pleurer, il pleure. Il n'en a pas honte. 5 minutes après, il peut rigoler ou sautiller dans les airs!
Quand il aime quelqu'un, il l'aime et le manifeste sans peur. S'il ne veut pas embrasser quelqu'un, ferme, il refuse. Il ne se force pas à aimer.
Quand il veut rire, même si personne ne rit, il rit. Tous les prétextes sont bons pour rire!
Quand il veut parler / sourire à un inconnu, il le fait. Quand il veut bouder, il boude. On ne peut pas l'acheter.
S'il ignore, il pose des questions. S'il a besoin d'aide, il demande. S'il veut donner, il donne. S'il veut garder pour lui, il garde.
S'il est attaché à un jouet/objet, on peut lui dire qu'il est nul/pas beau, qu'il y en a de meilleurs, il s'en moque. Il restera avec...
Dr Christian Tal Schaller s'est inspiré des enfants et de leur "folie douce"... :
"La folie douce est celle de l’enfant ou du sage qui s’amuse et exprime toutes ses émotions sans agresser qui que ce soit. Ne la confondons pas avec les formes de folie des adolescents ou adultes perturbés par des années d’éducation anti-naturelle, qui sont devenus méchants, vindicatifs, hargneux à force de souffrance. C’est la « folie dure ». Elle rend l’individu invivable et asocial, voire violent. Il faut parfois l’immobiliser, l’isoler. Mais ne faire que cela sans entreprendre de psychothérapie, sans éduquer à la vie sociale, est tragique."
"C’est le comportement du petit enfant. Sourire, rire, grimacer, pleurer, gesticuler avec force, chanter à tue-tête, danser de manière endiablée, se mettre en colère avec des gestes violents mais sans attaquer ni frapper autrui, être capable de défouler ses émotions sans culpabilité, avec des gestes et des sons…"
"Tordre son visage dans tous les sens, loucher, tirer la langue, faire des sons bizarres, avoir l’air le plus idiot possible, ressembler à un monstre ou à un tigre rugissant, faire les mimiques et « miaou » du chat, aboiements du chien, yeux ronds du poisson. Ces gestes mobilisent les muscles du visage et font un bien fou. Chaque grimace est prolongée par des gestes de tout le corps. C’est d’ailleurs un test pour voir si quelqu’un a gardé le contact avec son « enfant intérieur » : demandez-lui de faire une grimace…"
"C’est l’hémisphère dédié aux disciplines science, analyse, pensée rationnelle, parole… Nous vivons dans un « monde-cerveau gauche », masculin et guerrier. De l’autre côté, le cerveau droit est intuitif, artistique, poétique, spirituel… Il permet de voyager dans d’autres réalités. Jusqu’à 3 ans, les enfants vivent ainsi, par le cerveau droit. Puis on leur apprend à bloquer le cerveau droit et vivre sous la dictature du gauche, à refouler les émotions considérées comme toutes mauvaises.
C’est le drame de notre société. Alors, s’ils ne peuvent se défouler, certains deviennent délinquants."
Quand il aime quelqu'un, il l'aime et le manifeste sans peur. S'il ne veut pas embrasser quelqu'un, ferme, il refuse. Il ne se force pas à aimer.
Quand il veut rire, même si personne ne rit, il rit. Tous les prétextes sont bons pour rire!
Quand il veut parler / sourire à un inconnu, il le fait. Quand il veut bouder, il boude. On ne peut pas l'acheter.
S'il ignore, il pose des questions. S'il a besoin d'aide, il demande. S'il veut donner, il donne. S'il veut garder pour lui, il garde.
S'il est attaché à un jouet/objet, on peut lui dire qu'il est nul/pas beau, qu'il y en a de meilleurs, il s'en moque. Il restera avec...
Dr Christian Tal Schaller s'est inspiré des enfants et de leur "folie douce"... :
"La folie douce est celle de l’enfant ou du sage qui s’amuse et exprime toutes ses émotions sans agresser qui que ce soit. Ne la confondons pas avec les formes de folie des adolescents ou adultes perturbés par des années d’éducation anti-naturelle, qui sont devenus méchants, vindicatifs, hargneux à force de souffrance. C’est la « folie dure ». Elle rend l’individu invivable et asocial, voire violent. Il faut parfois l’immobiliser, l’isoler. Mais ne faire que cela sans entreprendre de psychothérapie, sans éduquer à la vie sociale, est tragique."
"C’est le comportement du petit enfant. Sourire, rire, grimacer, pleurer, gesticuler avec force, chanter à tue-tête, danser de manière endiablée, se mettre en colère avec des gestes violents mais sans attaquer ni frapper autrui, être capable de défouler ses émotions sans culpabilité, avec des gestes et des sons…"
"Tordre son visage dans tous les sens, loucher, tirer la langue, faire des sons bizarres, avoir l’air le plus idiot possible, ressembler à un monstre ou à un tigre rugissant, faire les mimiques et « miaou » du chat, aboiements du chien, yeux ronds du poisson. Ces gestes mobilisent les muscles du visage et font un bien fou. Chaque grimace est prolongée par des gestes de tout le corps. C’est d’ailleurs un test pour voir si quelqu’un a gardé le contact avec son « enfant intérieur » : demandez-lui de faire une grimace…"
"C’est l’hémisphère dédié aux disciplines science, analyse, pensée rationnelle, parole… Nous vivons dans un « monde-cerveau gauche », masculin et guerrier. De l’autre côté, le cerveau droit est intuitif, artistique, poétique, spirituel… Il permet de voyager dans d’autres réalités. Jusqu’à 3 ans, les enfants vivent ainsi, par le cerveau droit. Puis on leur apprend à bloquer le cerveau droit et vivre sous la dictature du gauche, à refouler les émotions considérées comme toutes mauvaises.
C’est le drame de notre société. Alors, s’ils ne peuvent se défouler, certains deviennent délinquants."
Strobé (ex-Virya)- Messages : 1129
Date d'inscription : 05/04/2013
Age : 36
Localisation : Nantes
Re: Travailler avec des enfants : sorte de thérapie ?
les gens peuvent penser de manière "rationnelle" (selon eux en tout cas) et être irrationnels pourtant... sinon vos témoignages sont bien écrits .
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: Travailler avec des enfants : sorte de thérapie ?
Strobé (ex-Virya) a écrit:
"C’est l’hémisphère dédié aux disciplines science, analyse, pensée rationnelle, parole… Nous vivons dans un « monde-cerveau gauche », masculin et guerrier. De l’autre côté, le cerveau droit est intuitif, artistique, poétique, spirituel… Il permet de voyager dans d’autres réalités. Jusqu’à 3 ans, les enfants vivent ainsi, par le cerveau droit. Puis on leur apprend à bloquer le cerveau droit et vivre sous la dictature du gauche, à refouler les émotions considérées comme toutes mauvaises.
http://www.blog-lecerveau.org/blog/2013/08/19/demystification-des-personnalites-cerveau-gauche-ou-cerveau-droit/
Invité- Invité
Re: Travailler avec des enfants : sorte de thérapie ?
faut prendre ça comme une image pour moi (une façon globale de voir les choses) comme je le disais sur d'autres fils, si y'a des gens avec qui ça passe mieux amicalement entre personnes de même niveau d'intelligence, ce n'est pas pour rien, je pense (après, tu peux appeler ça avoir la même façon de réfléchir et communiquer ou avoir des valeurs communes, c'est lié de toutes façons). Je précise amicalement parce que l'amour ou l'attirance nous pousse à faire plus de concessions et à être plus idéalistes, je pense.
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: Travailler avec des enfants : sorte de thérapie ?
Oui, pour moi c'est plus qu'une thérapie. Travailler avec les enfants me permet enfin de me sociabiliser, de pouvoir discuter, d'être "moi". Surtout quand je rencontre des "zèbrillons" dans mon job, alors là c'est trop bien.... Et j'ai remarqué un truc bizarre, c'est comme avec un aimant : les enfants "normaux" ne viennent pas vers moi mais les "zébrillons" sont attirés et nous avons des conversations comme si on se connaissait depuis longtemps.
Frimousse73- Messages : 10
Date d'inscription : 18/11/2014
Age : 58
Localisation : SAVOIE
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