"Black and white horse arching among us"

Ha ouais, alors comme ça tu t'en vas, plus de nouvelles. Moi, je me retenais à pas grand chose sur ce forum, il m'en fallait pas beaucoup pour décrocher. Et j'ai décroché. Et tu reviens, et tu ne dis rien... Et à peine je reposte un message, après avoir lu un poème de Rudyard Kipling, qui en matière de zèbres et de savanes s'y connaissait, mais ça a rien à voir, le poème, et ce que je dis, à peine je redébarque, tu me réponds.

Je trouve cela génial, je t'engueules pas, fichtre. Je suis content. Je reviens peut-être pour des bisous, mais je crois pas. Ca a fait Marie Richeux puis Faulkner puis Kipling, ça se tient jusqu'ici. Samedi soir, sacré, comme dirait l'ami Oxmo. Et puis Parisette, tranquille, les mains dans les poches, 'on se claque une bise', genre ya pas eu 8 mois entre ces deux messages.

Je trouve vraiment ça génial. Ca valait le coup, tiens.

Il paraît que ma voix ressemble à celle de Marie Richeux, si ça peut t'aider à trouver une transition.

Un samedi soir triste semble t'il, l'ennui alors t'aurait attirer à nouveau vers ce monde virtuel ?
Tu nous raconterais ce que tu as fait de ta vie depuis cet été ? Tu tentes le Capes en 2015 ou bien as-tu un tout autre projet ?

Il faut que j'arrête avec Marie Richeux. C'est la deuxième fois que j'en parle ici, c'est un activateur, un interrupteur pour me ramener ici. On/Off.

On repart sur du son, dit Parisette, si possible sur de la bonne musique.



Jean-Jacques Goldman avait un demi-frère ainé, Pierre Goldman. Militant communiste, reconverti dans le grand banditisme, il se fait assassiné, après avoir été libéré de prison, par un groupuscule d'extrême droite 'Honneur de la police'. Quelques jours après sa mort naît Manuel Goldman, qui deviendra Metek, journaliste rap, SDF à NYC, braqueur à Paris, 3 ans de prison, aujourd'hui intérimaire et revenu au rap. Un album en forme d'audiobiographie abstraite, où les contours et les détails sont saisis dans un même mouvement.

http://sameerahmad.bandcamp.com/track/siwak

Sameer Ahmad, anciennement Ahmad, est un rappeur montpellierain d'origine irakienne. Je le suis depuis un paquet d'années. Il reste confidentiel, la preuve nombre de ses chansons sont introuvables sur Youtube, c'est dire le summum du looser quoi. Perdant, oui, mais magnifique. Ahmad, c'est le gars qui fait une chanson qui s'appelle 'Barabbas' en pensant que c'est un personnage inscrit dans la mémoire collective comme Jésus. Ahmad, il est rappeur par passion et instituteur de profession, autant dire que c'est un type bien.

J'en parlerais demain, je vais aller faire dodo. Je suis chez mon namoureuse, elle n'est pas là. Elle a cassé son clavier, c'est assez laborieux d'écrire dessus.

Mais promis, demain, je te raconte tout ça, je fais perdurer le suspense. Mais toi aussi faudra que tu me racontes, ce vrai-faux départ.

Bisous, bonne nuit.

Metek j'ai moyen accroché, par contre j'ai adoré Samer Ahmad. C'est du rap mais avec un son très Drum & Bass.

Tiens ça me donne envie de te poster du dnb

C'EST ICI QU'ON PARLE DE DNB ?
JE NE SERAIT PLUS LE SEUL MONOMANIAQUE (j'accepte aussi les fan) de Drum and bass ?

Mais bon vous parlez plus de rap on dirait donc je me dit que du grime passerais bien .

Je pense en effet que Beachouse est plus rap que dnb, mais vu qu'il est parti se coucher...hihi on n'a qu'à mettre le son à donf

R3D très sympa ce morceau (le clip par contre arkkkk pas bo)

Parisette a écrit:Je pense en effet que Beachouse est plus rap que dnb, mais vu qu'il est parti se coucher...hihi on n'a qu'à mettre le son à donf

R3D très sympa ce morceau (le clip par contre arkkkk pas bo)

Un classic reggae-jungle hummm . Ce que j'aime sur ce type de sonorité, c'est la bass qui fait vachement dub et le kit de batterie le plus classique du monde.(étant plutôt dans des délires neurofunk, ba je l'entend presque plus :'( )

 

Bonsoir, me voilà de retour, avec un vrai clavier. J'ai découvert le DNB avec vous, merci, c'est sympa, ça réveille, si besoin était à cette heure. Parisette a visé juste, un bon sniper, je préfère le rap, c'est vrai. On choisit pas, pour ma part ça m'est tombé dessus à 8 ans avec L'école du micro d'argent d'IAM.

Si t'as la voix de Marie Richeux, je prends ton numéro et je t'appelle. Ca fait téléphone rose, là, non? J'ai parlementé avec Marie Richeux d'ailleurs aujourd'hui sur Twitter. Le week-end prochain, il y a un festival de radio à Steu-bré, Longueur d'ondes, c'est vachement bien. Or, elle vient le samedi après-midi pour enregistrer une émission et après il y a une rencontre avec elle. Sauf que je travaille le samedi et que j'ai pas pu trop (pas osé non plus) négocié parce que j'ai déjà négocié ma semaine suivante vu que je passe le concours de CEPJ (Conseiller d'Education Populaire et de Jeunesse). Donc je lui ai demandé quand elle venait à Bres' mêm', elle m'a dit du samedi midi au dimanche matin, ben j'lui ai dit j'peux pas, viens boire un verre avec nous amoureux de la radio le samedi soir. T'as vu, poseeey, pas peur, le mec, je fonce, je demande, pas froid aux yeux. Tchac tchac, p'tit moulinet, hop, tu m'vois, j'suis déjà ailleurs, p'tit saut sur mes pieds, hop, j't'demande ton 06, t'as pas compris que t'es déjà dans ma carte sim.


Bon, elle m'a pas encore répondu.

Je suis pas contre le son à fond allez-y, lâchez-vous. Surtout que c'est du bon. Sinon, moi tout va bien, tu vois je passe un autre concours, la préparation aura été assez inégale, on verra bien, je vais mettre les bouchées doubles dans les prochains jours. Je me suis inscrit au CAPES, mais j'ai presque rien fait pour autant. Demain, ça fera un an que je suis avec ma copine, tout se passe bien. On parle, on sait pas, de partir sur Paris, mais c'est de l'ordre de la totale hypothétique. Ma vie à une valeur heuristique, je découvre. On verra, j'ai peut-être moyen de bosser dans une librairie à Brest, ce qui me plairait. Je fais des petites chroniques sur la radio étudiante brestoise, on va relancer l'émission qu'on avait l'année dernière. Je m'amuse, je compte les nuages et je bouge la tête sur 'War Ina Babylon' à l'instant présent si tu veux savoir. Je suis plus étudiant, mais j'ai toujours mon boulot étudiant, ils m'ont jamais demandé de certificat de scolarité, on fait avec. Je partage donc ma vie entre travail, révisions, lectures, musique, copine, amis, écriture, sorties, rêveries, espiègleries, quoi mettre pour la journée, 'putain, où sont mes clés?', sourires, manger, toilettes, dodo...

Et toi? Quoi de beau? Quoi de neuf?

Bon, concernant Metek, j'ai tenté, mais sache qu'au départ il y a plus de 6 mois, j'avais pas du tout accroché, j'avais rien compris à ce qu'il racontait même si je trouvais qu'il y avait une grosse prise de risques musicale. Et puis, je suis retombé dessus il y a un mois, j'ai compris qu'il parlait de sa vie, ce que j'avais pas du tout, mais alors pas du tout compris la première fois. Et j'ai accroché en m'y accrochant, c'est à dire en écoutant plusieurs fois et en cherchant les paroles. Après, je t'oblige pas à l'écouter, c'est un peu un pari pascalien vu comme ça.

Sinon, je ne cache rien, on est entre nous, je fais une grosse fixation sur cette chanson en ce moment. Elle est balaise quand même, et je l'ai vu au Stade de France au concert de Jay-Z et Beyoncé, ouais, c'est l'instant confessions plaisirs coupables, mais Jay-Z bordel :

Paroles intéressantes, rythmes qui move the ass. Vu la sobriété du clip, ça passe

Pour Metek, effectivement ça m'a sonné à l'oreille comme du rap français sans grand intérêt musical. Mais en fouinant sur le net, j'ai lu qu'il était tenu en estime par le milieu hip hop. Surprise et donc curiosité (oui oui l'avis des autres m'influence musicalement).
Donc j'avais déjà commencé à re-ecouter quelques titres.
Bon si en plus tu dis qu'il faut y revenir plusieurs fois parce que ça vaut le coup alors on va faire ça.

Quoi de neuf pour moi ?
A peu près comme toi en fait, avec le doute de mon status d'étudiant en moins
Un concours pas assez potassé bientot en vue, un taf alimentaire en parallèle. Tant qu'il y a des projets, il y a de l'espoir

Alors Marie, elle t'a répondu ? Tu vas faire un paquet d'envieux ^^

Tu connais Digable Planets ? Ce son date de 1993, soit 22 ans (comme moi )
Je trouve qu'il n'a pas pris une ride (ouais, comme moi ^^)

Come back avec une armée d'anges.

C'est toujours un plaisir de te voir revenir
Au plaisir de nos oreilles ^^

Ta réactivité, Parisette, est quelque chose d'assez merveilleux et étonnant. Je pars plusieurs mois, je reviens au milieu de la nuit poster une chanson, et dès le matin tu postes un message. Merci pour cette mémoire!

Certains lisent le journal au petit dej, moi je mate ZC

Je lis le journal, quand j'ai le temps. Avant je lisais la PQR, je commençais par la fin et les pages sports. Faut bien se tenir au courant pour alimenter les conversations avec les popains. Maintenant je lis un quotidien national de l'après-midi, parce que je suis sérieux moi môdame, c'est plus touffu et il y a beaucoup moins de page sports. C'est un peu redondant et déprimant en ce moment mais il y a toujours les pages culture pour se changer l'esprit. Allumer l'ordi dès le réveil, j'évite même si ça m'arrive, j'attends 10h30.



"J'téma la lune les péchés m'entêtent
Les anges me parlent mais moi j'entends pas
Je suis dans ma bulle, j'suis baisé j'm'embête
Et j'comprends pas pourquoi j'comprends pas"

Viens, viens, viens danser, aux portes de la folie et loin des conventions!

Je suis le garçon qui revient deux ans après. Malade comme un chien, nuit blanche, ennui total pour combler le temps qui passe, souvenir d'ici, de mes doutes et de mon emballement juvénile, rappel miraculeux de mon mot de passe.

Je suis le même garçon, même si j'ai changé croyez-moi.

Il y a des moments où tu vois, penser, on laisse tomber tout ça. Il y a des moments comme ça où le doute n'est plus permis et faut faire retomber la pression.

Pas de danse sur le parquet du salon, les bras moulinent et on se revoit à 19,20 ans. On prend les attitudes des jeunes gens, par mimétisme mais on se sent vieux et moins légitime. Dire qu'aujourd'hui les jeunes portent des k-way Ellesse, manquerait plus que la banane pour ranger ça gros, bientôt on sortira le Sergio Tacc' comme à la vieille époque. J'ai plus l'âge de jouer à ça, j'ai lâché les sket-bas pour des Chelsea Boots et quand on a le marteau-piqueur des lendemains bien arrosés, on boit du thé sous un plaid et on prend du coca à l'apéro.

Un jeudi ou vendredi soir de L1, on s'était posé à la fenêtre qui donnait sur la rue principale de cette ville que l'on a toujours pas quitté. On avait refait nos mondes, la discussion nous avait lié. On était alors aussi proches de nos 10 ans que de l'âge que nous avons aujourd'hui. C'est dingue, c'est la première fois que l'amitié me transperçait ainsi, qu'il n'y avait pas d'obstacles à faire tomber les barrières, que la pudeur pouvait bien aller se faire voir ailleurs. On était ouvert au monde un soir de décembre assis sur un rebord de fenêtre au deuxième étage et cela ressemble à un mauvais scénario d'un film français.

Quelques-mois après, nous discutions de la vie et de ce que l'on se souhaitait pour l'avenir, de nos aspirations et il y avait toute la simplicité d'âmes ardentes et quelques-peu juvéniles, idéalistes au possible mais qui ne demandaient à la vie qu'un soupçon de générosité dont on se contenterait bien. La sincérité de cette discussion t'avais fait couler quelques larmes, cela m'avait ému, on en avait  besoin. Il s'était passé des choses entre les deux, pas aussi fortes mais des choses qui cimentent une relation et des souvenirs qui font naître un sourire à l'évocation. Car on aime se les remémorer. Les deux évènements dont j'ai parlé, je les garde, je ne sais au fond si tu t'en rappelles et si tu en sais l'importance pour moi. Nous sommes pudiques et plus proches que nous ne le pensons peut-être. Nous en sommes au même point, sensiblement, après toutes ces années, un peu groggy par cette période, les pieds toujours sur ce même béton mouillé et la tête de plus en plus sur les épaules. On se contente de notre sort et de notre bonne étoile qui pâlit chaque année un peu plus.

Mais on soufflera une nouvelle année ensemble ce soir et on sifflera peut-être cet air ensemble. On avait déjà dû le faire avant de s'installer au bord de la fenêtre.