Troublante...

Ma rencontre avec ce forum. Vraiment. J'ai peur, en fait. Etre seule avait du bon, je pouvais être folle de penser des choses pareilles parfois, mes idées "qu'est-ce que tu vas chercher là tu te compliques la vie". Mais bon, quand on comprends ce que d'autres ne pigent pas, quand on voit sur le visage de l'autre ce qu'il cache, qu'on ressent dans un mot devant témoins que l'autre s'adresse à vous et à personne d'autre, on se sent un peu fou, ou débile.
Mais mais mais... je pense aussi positif. J'ai mon grand rêve. Il est surement partagé, alors, c'est bon ça !

Et des questions, des tas de questions, mais une surtout... A quoi je sers ? Comment faire pour interférer sur la bêtise grondante autour de moi ? Avec mes petits doigts je ne tape pas très fort... Mdr je viens de disgresser sur le clavier, si, ils peuvent peut-être taper fort, en fin de compte. J'aimerais écrire, mais ce n'est pas -encore- l'heure.
Oui c'est long le chemin !

Bref, avant de commencer cette présentation je me disais que dire ? J'ai pensé à titrer "Trilogisme", le triangle de Karmann, Papa Maman Bébé, le haut le milieu le bas... Tant de choses marchent pas trois... certains tabourets, aussi... sauf... les émotions, les sentiments, pas de mileu. Flûte ! pas de tierce à Bien et Mal, j'ai du louper l'info...est-ce bien naturel ?

Puis non. C'est plutôt, mais à quoi ça sert ? D'avoir une grande empathie, une démarche de pensée différente ? Pourquoi trier dans nos assiettes ? Avoir la sensation d'être un pauvre petit lapin dans son clapier quand je me mets à la fenêtre ? Pourquoi, tout petit, s'est-on demandé : A quoi ça sert que je sois là ? Ok, mes parents sont contents, oupah, mais après ? quand j'aurais grandi, Vu comment je vois le monde, comment réparer tout ça ?

Alors tout à l'heure en coupant les radis en rondelles, paf, l'idée est venue. Je suis la messagère du bonheur. La guerrière de l'espoir, l'ambassadrice es-Empathie. Et vous aussi !
Le monde est triste ? Eh bien les Zèbres du monde Dys sont là pour ça ! Pour imaginer un monde vraiment civilisé, parce qu'on ne crée que ce qu'on peut imaginer et si plus personne n'est heureux il deviendra tout noir et c'est pas bon ! Nous sommes équipés pour ! Une dose d'enfant, une dose d'adulte ! Nous pouvons dit-on sortir tout seul de la dépression... c'est le moment, guérissons le monde en fouillant le positif, en le montrant aux non-zèbres tristounets, qui ont besoin de nous pour admirer les fleurs ! Go, go, GO !!!!

Ah j'oubliais ! je refuse de descendre d'un singe ! Je viens de Dys, de toute ! Je ne demande qu'à croire à la théorie de l'évolution mais tant que je verrai ce que je vois aux infos, impossible ! Cro Magnon était plus sage !
Je préfére la Callimorphe au T-shirt zébré sur sa bête à BonDieu porte-bonheur. il suffit de souffler et le voeu prend de la hauteur. Elle s'habille comme son mari, tout en gardant son rôle de Maman. C'est post-moderne, les Callimorphes !

Bienvenue

Kty a écrit: D'avoir une grande empathie

Bonjour bienvenue.
Si tu trouves, fait moi signe !

Kty a écrit:
Alors tout à l'heure en coupant les radis en rondelles, paf, l'idée est venue.

C'est comme ça que la science avance

Kty a écrit:
l'ambassadrice es-Empathie. Et vous aussi !

Tu crois pas si bien dire !

Kty a écrit:
montrant aux non-zèbres tristounets, qui ont besoin de nous pour admirer les fleurs !

Moi aussi j'étais raciste. Mais ça c'était avant.

Kty a écrit:[...] A quoi je sers ? [...] Je suis la messagère du bonheur[...]

Je pense aussi. C'est agréable d'ailleurs de passer à la pratique, rien de mieux que de rendre un sourire E-PA-NOUI aux gens!   

Oui ! les bisous c'est doux !

Les bisous même pas (ou empathiques alors, mais c'est là une métaphore).
Par contre un vrai sourire avec des yeux tout humide et en train de retenir leurs larmes de soulagement, c'est tellement mignooooooon (quand c'est une fille)!  

Décidement, je ne suis pas trés douée pour les présentations, alors voilà:
Après une adolescence pendant laquelle j'avais trouvé quelques groupes de camarades dont la bonne éducation et une empathie certaine me permettaient de me sentir "comme tout le monde" (où étaient-ils zébres ?), j'ai claqué la porte de chez mes parents, principalement parce qu'il m'était devenu insupportable de savoir que j'étais incapable de répondre à leurs attentes de réussite. Puis je ne savais que faire, rien ne m'attirait, à part le dessin (qui ne te permettra pas de manger, ma fille). Bref, j'ai rencontré celui qui devait devenir mon mari très longtemps après et qui était plus abimé que moi. Nous avons opté pour vivre dans le spectacle, et ça m'allait plutôt bien, parce que c'est un milieu qui compte beaucoup de gens libres et en souffrance, donc des papillons dans mon genre Pas mal d'abrutis aussi, faut l'avouer, comme dans la vraie vie.
Nostre vie de couple n'était pas simple et en fait plutôt triste, sans que j'arrive à comprendre pourquoi. Notre vie trépidante faisait poumon. Puis je suis devenue Maman, d'un enfant merveilleux dès le départ, de ceux qui "tiennent leur tête" seuls 2 jours après être au monde. J'étais dépourvue, devant tant de responsabilité, seule. Et c'est devenu intolérable, parce que l'enfant "prenait la place" de son père. Ajd, j'ai compris que mon mari souffre d'abandonite aigüe, et moi aussi à un niveau nettement plus bas, et que c'est ce qui nous avait rapprochés. Je pense que l'abandonite lui a fait pousser une carapace de pervers. Bref, 18 ans de combat, que j'ai tour à tour gagné et perdu.

Je suis ici pour mon ado. Moi, je sais, j'ai fait avec, c'est derrière. Mais je ne veux pas qu'il fasse la même erreur que moi. Sa douance ne devait pas être reconnue, son père n'y croyait pas et cela déclenchait tant de colère que je n'en parlais plus. Je l'ai même oubliée pendant des années, je m'en veux mais c'est fait. Ceci dit je n'ai jamais réagi sans en tenir compte, naturellement, si je n'ai rien fait pour. J'ai toujours expliqué les pourquoi, et essayé de le préserver.
Mais maintenant je suis un peu perdue. D'être partie à 17 ans fait que je ne sais pas ce qu'on ressent quand on reste. Je ne sais pas si je dois l'aider comme si ou comme ça. J'ai bien reçu l'info qu'on pouvait être ado jusqu'à 24-26 ans, mais comment aider un jeune de 18 ans à croire en la vie, avec le passé triste qu'il a ?
Bien sûr, je fais un grand travail sur moi, pour devenir optimiste, pour avoir confiance enfin en moi, me disant que ça l'imprégnera bien un peu, mais si parmi vous je trouve des infos comment l'aider, ce serait précieux.
Voilà mon histoire

Kty a écrit:
mais comment aider un jeune de 18 ans à croire en la vie, avec le passé triste qu'il a ?

Il faut qu'il discute avec beaucoup beaucoup de monde. Qu'il s'imprègne de la diversité des gens, du monde. C'est la seule solution que j'ai pu imaginer à ce problème. Et j'y ai réfléchit un moment

C'est une bonne idée, le souci, c'est qu'il reste tout le temps dans sa chambre, plutôt dans le noir, et la nuit aussi bien sur. Le monde se limite à l'ordi, où il échange pas mal je crois. Je le sens friser le Hikikomori, juste friser car il sort pour ses cours. Heureusement ! Je lui ai parlé de ce forum mais il semble qu'il évite de même jetter un oeuil sur le peu que je lui conseille. Pourtant je n'y mets aucun orgueil, c'est vraiment pour lui, et au compte goutte. Je peux même dire que je crois lui ficher une paix un peu trop royale
Bref, j'aimerais bien qu'il mette un peu le nez dehors mais je n'arrive pas à trouver le biais, un centre d'intérêt, un truc déclencheur. J'ai peut-être tort de m'inquiéter, ou je suis influencée par "la norme", ou j'ai raison ?

Kty a écrit:comment aider un jeune de 18 ans à croire en la vie, avec le passé triste qu'il a ?

Si je me mets à la place du jeune, votre projection sur moi me parait insupportable.

Très subjectivement je préfèrerais, à sa place, qu'on me fiche la paix et qu'on me laisse partir me débrouiller seul. Il n'y a rien de plus fabuleux et constructeur que l'indépendance.

Je suis parti moi-même à 18 ans, j'ai la tendance à recommander à tous les captifs et victimes qui s'ignorent pour la plupart de casser les chaînes coûte que coûte. Je recommande aussi aux bourr pardon parents d'encourager l'enfant à aller voir ailleurs le plus tôt possible.

Euh bourrin, bourreau, bourré ? Etre parent, même de bonne volonté c'est compliqué..Chez moi pas de juge, c'est une régle

Merci iiihou, c'est interessant, votre idée de projection. Je suppose en effet que la gaieté était innexistante dans notre foyer. De fait c'était très dur, de ne pas pouvoir parler de quoi que ce soit devant son père sans risquer la crise...
Mais il n'a pas l'air de vouloir partir (on est plus que lui et moi) et je ne vois pas de raison de le chasser. J'aimerai l'aider à faire les études qu'il veut. Vous croyez qu'il reste pour ne pas m'abandonner ?

Je suis partie à 17 ans perso, et ma vie n'a pas été facile, j'ai plutôt le sentiment d'être partie pour fuir.

En clair, vous voulez dire qu'il se sent captif ?

A vrai dire j'ai l'impression plutot qu'il se cherche et se sent un peu perdu dans les décisions qu'il se sent devoir prendre. Je pense aussi au besoin de temps de réflexion (la période creuse) que traversent certains. Mais votre opinion m'interpelle, seulement j'ai du mal à comprendre tenants/aboutissants.

C'est dans la nature des choses de partir, le poussin grandit et un jour quitte son nid. Quoi de plus normal. Avec l'abondance existante dans la société actuelle, partir se débrouiller seul n'implique pas de dramatisme miséreux ou d'épreuves sérieuses.

Maintenant si le jeune n'a aucune envie de liberté et de partir ... ben c'est son choix, son style. Effectivement chacun a son timing propre et son besoin de réflexion.

Je n'ai pas compris la question "reste t-il pour ne pas m'abandonner?". Vous êtes majeure, vaccinée, vous avez votre vie à vous. En quoi seriez-vous abandonnée s'il part ? Vous avez bien vécu avant son arrivée au monde. J'espère que ce n'est pas une "relation fusionnelle" mère seule - enfant.

Kty a écrit:
Bref, j'aimerais bien qu'il mette un peu le nez dehors mais je n'arrive pas à trouver le biais, un centre d'intérêt, un truc déclencheur. J'ai peut-être tort de m'inquiéter, ou je suis influencée par "la norme", ou j'ai raison ?

C'est bien de t'inquiéter. Tant que tu ne le montres pas. C'est à dire s'il est hyper sensible .. tant que tu ne t'inquiète pas. C'est le principe de la relation mère ado. Si tu lui dis de venir sur ce site. Ou toi tu y es déjà ! Bien sûr qu'il va refuser. Faut pas le prendre pour une quiche non plus. Si c'est toi qui lui montre la direction, il va sans doute refuser de s'y intéresser. C'est logique. Et peut être même saint. A toi d'être créative (évidemment je te garanti pas que c'est possible). Peut être tu devrais juste prier, et lui faire confiance. Il est grand maintenant. Tu seras pas toujours là.

Je dirais plutot en harmonie de pensées, vu que des zèbres autour de nous il y en a pas foule alors c'est sûr, on se regroupe...
Parce que je me suis séparée de son père il y a peu, et que son empathie lui a toujours donné un flair incroyable. Il est possible que lui aussi aie besoin de se remettre de ses épreuves, d'ailleurs. Pour moi il s'est agit de trouver ma confiance en moi après une très longue relation toxique, qu'il avait vue avant moi. Ok, j'ai beaucoup lu, beaucoup imaginé et beaucoup compris. Trop peut-être, car se retrouver implique retour aux sources, conclusions désagréables et pardon de soi. On se dit aussi Ahhh si mes parents m'avaient comprise... Et donc, en tant que mère, je me remet en question. Et j'ai peur que sa confiance en lui n'ait subi des dommages, car c'est important la reconnaissance du père et en son absence, c'est un travail difficile de croire en soi.
Alors oui, en partant et en prenant des claques, des fois ça fonctionne, et des fois non. il faut que l'oiseau décide de quitter le nid sans colère, pour mettre des chances de son coté. Mais il faut aussi que les plumes le portent
Je veux l'aider à se sentir prêt, rien de plus ni de moins. Je ne veux ni le chasser ni le retenir, le soutenir si il veut. Et je cherche comment faire au mieux.

@ stauk

En fait je ne suis pas venue ici de suite... je lui en ai parlé, sans succès donc je me suis lancée. Mais si il décide de venir, je suis prête à dégager.
Je me suis dit que si je m'aidais moi-même je l'aiderais peut-être. Ca me fait du bien de vous lire et de causer. C'est une façon de me rassurer de vous lire. D'ailleurs je ne serais pas étonnée qu'il ne soit pas ennuyé par ma présence, il peut très bien ne rien me dire et venir. On ne sera pas sur les même sujets je pense
Je retiens l'idée très judicieuse de ne pas m'inquiéter. Je m'y applique. Pas toujours simple, car vu du coté parent, je ne vous apprend pas qu'ils attendent souvent de voir que le jeune est responsable, et des fois exagérément. J'essaye d'être raisonnable et je n'ai pas oublié mon adolescence, donc manger mal, dormir à pas d'heure etc ça ne me choque pas. Ceci dit, il en reste une, c'est le travail, et ça, c'est vrai, je m'en inquiète tout de même, et ça se sent surement. Je dois avoir peur du monde quelquepart...

Je lui fais confiance