Oui, le bonheur est désir de répétition, songe Tereza.
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Oui, le bonheur est désir de répétition, songe Tereza.
"Pourquoi le mot idylle est-il un mot si important pour Tereza ?
Nous qui avons été élevés dans la mythologie de l’Ancien Testament, nous pourrions dire que l’idylle est l’image qui est restée en nous comme un souvenir du Paradis. La vie au Paradis ne ressemblait pas à la course en ligne droite qui nous mène dans l’inconnu, ce n’était pas une aventure. Elle se déplaçait en cercle entre des choses connues. Sa monotonie n’était pas ennui mais bonheur.
Tant que l’homme vivait à la campagne, au milieu de la nature, entouré d’animaux domestiques, dans l’étreinte des saisons et de leur répétition, il restait toujours en lui ne serait-ce qu’un reflet de cette idylle paradisiaque. Ainsi, le jour où Tereza rencontra dans la ville d’eaux le président de la coopérative, vit-elle surgir devant ses yeux l’image de la campagne (de la campagne où elle n’avait jamais vécu, qu’elle ne connaissait pas) et elle en fut ravie. C’était comme de regarder en arrière, en direction du Paradis.
Au Paradis, quand il se penchait sur la source, Adam ne savait pas encore que ce qu’il voyait, c’était lui. Il n’aurait pas compris Tereza qui, quand elle était petite, se plantait devant la glace et s’efforçait de voir son âme à travers son corps. Adam était comme Karénine. Souvent, pour s’amuser, Tereza le conduisait devant le miroir. Il n’y reconnaissait pas son image et la regardait d’un air distrait, avec une incroyable indifférence.
La comparaison avec Karénine et Adam m’amène à l’idée qu’au Paradis l’homme n’était pas encore l’homme. Plus exactement : l’homme n’était pas encore lancé sur la trajectoire de l’homme. Nous autres, nous y sommes lancés depuis longtemps et nous volons dans le vide du temps qui s’accomplit en ligne droite. Mais il existe encore en nous un mince cordon qui nous rattache au lointain Paradis brumeux où Adam se penchait sur la source et, à la différence de Narcisse, ne se doutait pas que cette pâle tache jaune qu’il y voyait paraître, c’était bien lui. La nostalgie du Paradis, c’est le désir de l’homme de ne pas être homme.
Quand elle était petite fille et qu’elle trouvait les serviettes hygiéniques de sa mère tachées de sang menstruel, elle en était dégoûtée et détestait sa mère de ne même pas avoir la pudeur de les cacher. Mais Karénine, qui était une chienne, avait aussi ses règles. Elles arrivaient une fois tous les six mois et duraient quinze jours. Pour qu’il ne salît pas l’appartement, Tereza lui mettait un gros morceau de coton entre les pattes et l’habillait d’un de ses vieux slips ingénieusement attaché à son corps à l’aide d’un long ruban. Pendant quinze jours, elle souriait de cet accoutrement.
Comment expliquer que les règles d’une chienne éveillaient en elle une grande tendresse, alors que ses propres règles lui répugnaient ? La réponse me semble facile : le chien n’a jamais été chassé du Paradis. Karénine ignore tout de la dualité du corps et de l’âme et ne sait pas ce qu’est le dégoût. C’est pourquoi Tereza se sent si bien et si tranquille auprès de lui. (Et c’est pour cela qu’il est si dangereux de changer l’animal en machine animée et de faire de la vache un automate à produire du lait : l’homme coupe ainsi le fil qui le rattachait au Paradis et rien ne pourra l’arrêter ni le réconforter dans son vol à travers le vide du temps.)
Du chaos confus de ces idées, une pensée blasphématoire dont elle ne peut se débarrasser germe dans l’esprit de Tereza : l’amour qui la lie à Karénine est meilleur que l’amour qui existe entre elle et Tomas. Meilleur, pas plus grand. Tereza ne veut accuser personne, ni elle, ni Tomas,
elle ne veut pas affirmer qu’ils pourraient s’aimer davantage. Il lui semble plutôt que le couple humain est créé de telle sorte que l’amour de l’homme et de la femme est a priori d’une nature inférieure à ce que peut être (tout au moins dans la meilleure de ses variantes) l’amour entre l’homme et le chien, cette bizarrerie de l’histoire de l’homme, que le Créateur n’avait sans doute pas prévue.
C’est un amour désintéressé : Tereza ne veut rien de Karénine. Elle n’exige même pas d’amour. Elle ne s’est jamais posé les questions qui tourmentent les couples humains : est-ce qu’il m’aime ? a-t-il aimé quelqu’un plus que moi ? m’aime-t-il plus que moi je l’aime ? Toutes ces questions qui interrogent l’amour, le jaugent, le scrutent, l’examinent, est-ce qu’elles ne risquent pas de le détruire dans l’œuf ? Si nous sommes incapables d’aimer, c’est peut-être parce que nous désirons être aimés, c’est-à-dire que nous voulons quelque chose de l’autre (l’amour), au lieu de venir à lui sans revendications et de ne vouloir que sa simple présence.
Et encore une chose : Tereza a accepté Karénine tel qu’il est, elle n’a pas cherché à le changer à son image, elle a acquiescé d’avance à son univers de chien, elle ne veut pas le lui confisquer, elle n’est pas jalouse de ses penchants secrets. Si elle l’a élevé, ce n’est pas pour le changer (comme un homme veut changer sa femme et une femme son homme), mais uniquement pour lui enseigner la langue élémentaire qui leur permettrait de se comprendre et de vivre ensemble.
Et aussi : son amour pour le chien est un amour volontaire, personne ne l’y a contrainte. (Une fois de plus, Tereza pense à sa mère, et elle en éprouve un grand regret : si sa mère avait été une des femmes inconnues du village, sa joviale grossièreté lui eût peut-être été sympathique ! Ah ! si seulement sa mère avait été une étrangère ! Depuis l’enfance Tereza a toujours eu honte que sa mère occupe les traits de son visage et lui ait confisqué son moi. Et le pire, c’est que l’impératif millénaire « Aime ton père et ta mère ! » l’obligeait à accepter cette occupation, à qualifier d’amour cette agression ! Ce n’est pas la faute de sa mère si Tereza a rompu avec elle. Elle n’a pas rompu avec sa mère parce que sa mère était telle qu’elle était, mais parce que c’était sa mère.)
"Mais surtout : aucun être humain ne peut faire à un autre l’offrande de l’idylle. Seul l’animal le peut parce qu’il n’a pas été chassé du paradis. L’amour entre l’homme et le chien est idyllique. C’est un amour sans conflits, sans scènes déchirantes, sans évolution. Autour de Tereza et de Tomas, Karénine traçait le cercle de sa vie fondée sur la répétition et il attendait d’eux la même chose.
Si Karénine avait été un être humain au lieu d’être un chien, il aurait certainement dit depuis longtemps à Tereza : « Écoute, ça ne m’amuse plus de porter jour après jour un croissant dans la gueule. Tu ne peux pas me trouver quelque chose de nouveau ? » Il y a dans cette phrase toute la condamnation de l’homme. Le temps humain ne tourne pas en cercle mais avance en ligne droite. C’est pourquoi l’homme ne peut être heureux puisque le bonheur est désir de répétition.
Oui, le bonheur est désir de répétition, songe Tereza.
Quand le président de la coopérative allait promener son Méphisto après le travail et rencontrait Tereza, il n’oubliait jamais de dire : « Madame Tereza ! Si seulement je l’avais connu plus tôt ! On aurait couru les filles ensemble ! Aucune femme ne résiste à deux cochons ! » À ces mots, le goret poussait un grognement, il avait été dressé pour ça. Tereza riait, et pourtant elle savait une minute à l’avance ce qu’allait lui dire le président. La répétition n’enlevait rien de son charme à la plaisanterie. Au contraire. Dans le contexte de l’idylle, même l’humour obéit à la douce loi de la répétition."
Kundera, "L'insoutenable legerete de l’être".
Nous qui avons été élevés dans la mythologie de l’Ancien Testament, nous pourrions dire que l’idylle est l’image qui est restée en nous comme un souvenir du Paradis. La vie au Paradis ne ressemblait pas à la course en ligne droite qui nous mène dans l’inconnu, ce n’était pas une aventure. Elle se déplaçait en cercle entre des choses connues. Sa monotonie n’était pas ennui mais bonheur.
Tant que l’homme vivait à la campagne, au milieu de la nature, entouré d’animaux domestiques, dans l’étreinte des saisons et de leur répétition, il restait toujours en lui ne serait-ce qu’un reflet de cette idylle paradisiaque. Ainsi, le jour où Tereza rencontra dans la ville d’eaux le président de la coopérative, vit-elle surgir devant ses yeux l’image de la campagne (de la campagne où elle n’avait jamais vécu, qu’elle ne connaissait pas) et elle en fut ravie. C’était comme de regarder en arrière, en direction du Paradis.
Au Paradis, quand il se penchait sur la source, Adam ne savait pas encore que ce qu’il voyait, c’était lui. Il n’aurait pas compris Tereza qui, quand elle était petite, se plantait devant la glace et s’efforçait de voir son âme à travers son corps. Adam était comme Karénine. Souvent, pour s’amuser, Tereza le conduisait devant le miroir. Il n’y reconnaissait pas son image et la regardait d’un air distrait, avec une incroyable indifférence.
La comparaison avec Karénine et Adam m’amène à l’idée qu’au Paradis l’homme n’était pas encore l’homme. Plus exactement : l’homme n’était pas encore lancé sur la trajectoire de l’homme. Nous autres, nous y sommes lancés depuis longtemps et nous volons dans le vide du temps qui s’accomplit en ligne droite. Mais il existe encore en nous un mince cordon qui nous rattache au lointain Paradis brumeux où Adam se penchait sur la source et, à la différence de Narcisse, ne se doutait pas que cette pâle tache jaune qu’il y voyait paraître, c’était bien lui. La nostalgie du Paradis, c’est le désir de l’homme de ne pas être homme.
Quand elle était petite fille et qu’elle trouvait les serviettes hygiéniques de sa mère tachées de sang menstruel, elle en était dégoûtée et détestait sa mère de ne même pas avoir la pudeur de les cacher. Mais Karénine, qui était une chienne, avait aussi ses règles. Elles arrivaient une fois tous les six mois et duraient quinze jours. Pour qu’il ne salît pas l’appartement, Tereza lui mettait un gros morceau de coton entre les pattes et l’habillait d’un de ses vieux slips ingénieusement attaché à son corps à l’aide d’un long ruban. Pendant quinze jours, elle souriait de cet accoutrement.
Comment expliquer que les règles d’une chienne éveillaient en elle une grande tendresse, alors que ses propres règles lui répugnaient ? La réponse me semble facile : le chien n’a jamais été chassé du Paradis. Karénine ignore tout de la dualité du corps et de l’âme et ne sait pas ce qu’est le dégoût. C’est pourquoi Tereza se sent si bien et si tranquille auprès de lui. (Et c’est pour cela qu’il est si dangereux de changer l’animal en machine animée et de faire de la vache un automate à produire du lait : l’homme coupe ainsi le fil qui le rattachait au Paradis et rien ne pourra l’arrêter ni le réconforter dans son vol à travers le vide du temps.)
Du chaos confus de ces idées, une pensée blasphématoire dont elle ne peut se débarrasser germe dans l’esprit de Tereza : l’amour qui la lie à Karénine est meilleur que l’amour qui existe entre elle et Tomas. Meilleur, pas plus grand. Tereza ne veut accuser personne, ni elle, ni Tomas,
elle ne veut pas affirmer qu’ils pourraient s’aimer davantage. Il lui semble plutôt que le couple humain est créé de telle sorte que l’amour de l’homme et de la femme est a priori d’une nature inférieure à ce que peut être (tout au moins dans la meilleure de ses variantes) l’amour entre l’homme et le chien, cette bizarrerie de l’histoire de l’homme, que le Créateur n’avait sans doute pas prévue.
C’est un amour désintéressé : Tereza ne veut rien de Karénine. Elle n’exige même pas d’amour. Elle ne s’est jamais posé les questions qui tourmentent les couples humains : est-ce qu’il m’aime ? a-t-il aimé quelqu’un plus que moi ? m’aime-t-il plus que moi je l’aime ? Toutes ces questions qui interrogent l’amour, le jaugent, le scrutent, l’examinent, est-ce qu’elles ne risquent pas de le détruire dans l’œuf ? Si nous sommes incapables d’aimer, c’est peut-être parce que nous désirons être aimés, c’est-à-dire que nous voulons quelque chose de l’autre (l’amour), au lieu de venir à lui sans revendications et de ne vouloir que sa simple présence.
Et encore une chose : Tereza a accepté Karénine tel qu’il est, elle n’a pas cherché à le changer à son image, elle a acquiescé d’avance à son univers de chien, elle ne veut pas le lui confisquer, elle n’est pas jalouse de ses penchants secrets. Si elle l’a élevé, ce n’est pas pour le changer (comme un homme veut changer sa femme et une femme son homme), mais uniquement pour lui enseigner la langue élémentaire qui leur permettrait de se comprendre et de vivre ensemble.
Et aussi : son amour pour le chien est un amour volontaire, personne ne l’y a contrainte. (Une fois de plus, Tereza pense à sa mère, et elle en éprouve un grand regret : si sa mère avait été une des femmes inconnues du village, sa joviale grossièreté lui eût peut-être été sympathique ! Ah ! si seulement sa mère avait été une étrangère ! Depuis l’enfance Tereza a toujours eu honte que sa mère occupe les traits de son visage et lui ait confisqué son moi. Et le pire, c’est que l’impératif millénaire « Aime ton père et ta mère ! » l’obligeait à accepter cette occupation, à qualifier d’amour cette agression ! Ce n’est pas la faute de sa mère si Tereza a rompu avec elle. Elle n’a pas rompu avec sa mère parce que sa mère était telle qu’elle était, mais parce que c’était sa mère.)
"Mais surtout : aucun être humain ne peut faire à un autre l’offrande de l’idylle. Seul l’animal le peut parce qu’il n’a pas été chassé du paradis. L’amour entre l’homme et le chien est idyllique. C’est un amour sans conflits, sans scènes déchirantes, sans évolution. Autour de Tereza et de Tomas, Karénine traçait le cercle de sa vie fondée sur la répétition et il attendait d’eux la même chose.
Si Karénine avait été un être humain au lieu d’être un chien, il aurait certainement dit depuis longtemps à Tereza : « Écoute, ça ne m’amuse plus de porter jour après jour un croissant dans la gueule. Tu ne peux pas me trouver quelque chose de nouveau ? » Il y a dans cette phrase toute la condamnation de l’homme. Le temps humain ne tourne pas en cercle mais avance en ligne droite. C’est pourquoi l’homme ne peut être heureux puisque le bonheur est désir de répétition.
Oui, le bonheur est désir de répétition, songe Tereza.
Quand le président de la coopérative allait promener son Méphisto après le travail et rencontrait Tereza, il n’oubliait jamais de dire : « Madame Tereza ! Si seulement je l’avais connu plus tôt ! On aurait couru les filles ensemble ! Aucune femme ne résiste à deux cochons ! » À ces mots, le goret poussait un grognement, il avait été dressé pour ça. Tereza riait, et pourtant elle savait une minute à l’avance ce qu’allait lui dire le président. La répétition n’enlevait rien de son charme à la plaisanterie. Au contraire. Dans le contexte de l’idylle, même l’humour obéit à la douce loi de la répétition."
Kundera, "L'insoutenable legerete de l’être".
david50- Messages : 5185
Date d'inscription : 16/09/2013
Re: Oui, le bonheur est désir de répétition, songe Tereza.
Merci beaucoup pour cette réflexion sur l'idylle !
Ai-je le droit de poster le lien du PDF de L'insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera ? http://www.pourlhistoire.com/docu/insoutenable.pdf
J'ai une dernière question : notre rapport au temps est-il différent de celui des animaux et plus particulièrement de celui des chiens ? Est-ce qu'il peut être une des diverses causes qui expliquent que l'amour présent entre Tereza à Karénine est "meilleur" ?
Tournée d'une autre manière, ma question est : la conscience que le temps nous est compté explique-t-elle nos relations bâclées car reposant sur des désirs dépendants du temps qui passe ?
Invité- Invité
david50- Messages : 5185
Date d'inscription : 16/09/2013
Re: Oui, le bonheur est désir de répétition, songe Tereza.
Je sais que Spinoza a examiné cette épineuse question de la répétition consciente et persistante au mépris de toute logique auto-vertueuse et salutaire, mais pas moyen de remettre la main sur une quelconque source à ce sujet !
Un poète latin, cité par Philippe Labro dans le récit autobiographique de sa dépression, Tomber sept fois, se relever huit – si ce n'est pas de la répétition chronique, ça : « Il faut savoir accueillir ta douleur, car tu apprendras d'elle. »
MoojiKadja- Messages : 351
Date d'inscription : 21/05/2017
Localisation : Avant « Je Suis »
Re: Oui, le bonheur est désir de répétition, songe Tereza.
Merci pour ces références à Kundera, mon (second) papa.
L'ILde l'Ê est certes un texte magnifique,
mais pour sonder l'océan K. il faut s'extirper de là.
J'ai écrit une quasi-thèse, à propos de Kundera (rien que d'après ses écrits, comme il le désire).
Non : si je dis cela, c'est uniquement pour dire combien le post de David me touche.
Aussi : ne philosopherai-je point sur les thèses de mon bon Maître, ni sur le thème de ce fil, que je vais suivre.
Oui, je pense que le bonheur a à voir avec le désir de répétition.
Et que le mal-heur a à voir avec le refus (stupide, mais existentiel) de cette même répétition.
J'aimerais citer Kamila. P-ê le ferai-je.
Ou Agnès, dans les "romans français" de K. Une terrible figure.
L'ILde l'Ê est certes un texte magnifique,
mais pour sonder l'océan K. il faut s'extirper de là.
J'ai écrit une quasi-thèse, à propos de Kundera (rien que d'après ses écrits, comme il le désire).
Non : si je dis cela, c'est uniquement pour dire combien le post de David me touche.
Aussi : ne philosopherai-je point sur les thèses de mon bon Maître, ni sur le thème de ce fil, que je vais suivre.
Oui, je pense que le bonheur a à voir avec le désir de répétition.
Et que le mal-heur a à voir avec le refus (stupide, mais existentiel) de cette même répétition.
J'aimerais citer Kamila. P-ê le ferai-je.
Ou Agnès, dans les "romans français" de K. Une terrible figure.
ifness- Messages : 3028
Date d'inscription : 04/07/2016
Age : 101
Localisation : Plus nulle part, désormais
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