Séjour à l'étranger
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Cleore
Senna
6 participants
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Séjour à l'étranger
Bonjour à tous,
J'aimerais avoir vos avis sur mon cas. Je viens d'arriver en Italie pour 5 mois, dans le cadre d'un stage professionnel. On est 9 stagiaires de pays différents. J'ai une colocation avec 2 d'entre eux. J'étais vraiment enthousiaste avant de partir, le problème est que là, après une semaine, mon moral est au plus bas à tel point que si je n'écoutais que moi-même je serais déjà repartie.
Pourtant, je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi je me sens mal. Les gens sont sympa, je bosse sur un sujet qui m'intéresse...Mais je ressens un énorme sentiment de solitude et de tristesse.
Je crois que je ne suis pas faite pour la vie qui m'attend ici : travailler avec un groupe "imposé" et avec lequel pour l'instant je n'ai aucune affinité particulière. C'est dur, de voir comme mon évolution est en opposition avec celle des autres : alors que le premier jour j'étais toute motivée de faire connaissance, tandis que je sentais les autres assez timides et réservés, au fil des jours qui passent je vois autour de moi les affinités et complicités qui se créent et se renforcent, tandis que de mon côté je me sens de plus en plus étrangère et pas à ma place. Chaque rire que j'entends me transperce à chaque fois tout le corps (les autres sont en train de s'intégrer et moi je suis en train de me renfermer et de sombrer) tandis que je lutte désespérément contre l'ennui et les larmes qui menacent à chaque instant. J'essaye de me forcer à garder un semblant d'interaction avec eux, car je sais que si j'arrête mes efforts et que je retourne dans ma bulle même un court instant, j'aurai énormément de mal à en ressortir, et je ne veux pas passer ces 5 mois toute seule non plus! Mais ça ne fait qu'une semaine, je me sens déjà si fatiguée, et mon estime de moi est au plus bas... : déjà l'impression d'être la 5ième roue du carrosse qui sert à rien et qui plombe l'ambiance. Le fait que je me force n'arrange pas les choses, car je sens que je ne suis pas naturelle, les mots ne sortent pas comme je le voudrais, l'intonation est forcée, bref je déteste ce que je montre de moi, et pourtant j'ai l'impression d'être incapable de montrer autre chose. En plus, l'une ou l'autre personne me rebute complètement (pourtant sympas mais je sais pas, il y a quelque chose en elles qui me font sentir vulnérable et nulle), et je me sens horriblement mal en leur présence, comme si j'étais agressée physiquement rien qu'en entendant leur voix. C'est dur dur à gérer......
Je suppose que devoir travailler avec des gens qu'on n'a pas choisis et qu'on n'apprécie pas forcément est quelque chose de tout à fait normal, mais le fait est qu'en rentrant le soir, je ne me retrouve pas dans mon petit "cocon" avec ma petite famille qui pourrait me faire sentir bien, non là je rentre le soir pour me retrouver avec 2 personnes qui me rappellent ma souffrance et mon incapacité à m'adapter. Aujourd'hui on avait congé, on va peut-être faire quelque chose ensemble ce soir, et rien que d'y penser je me sens horriblement mal. Je n'ai qu'une envie, rester dans ma chambre, et en même temps, si je n'y vais pas, je ne ferai que confirmer encore plus mon malaise avec ces personnes. J'aimerais profiter au maximum de cette expérience, et pourtant mes émotions négatives me submergent complètement et me paralysent le corps et le cerveau.
J'essaye de relativiser, de me dire que quoi qu'il arrive je pourrai en tirer du positif, et que de toute façon si vraiment ça ne va pas je peux toujours laisser tomber et rentrer chez moi. Mais ça serait vraiment un échec énorme pour moi, et ça entrainerait une grosse remise en question que je ne suis pas sûre de vouloir affronter. Y'a-t-il certaines personnes ici qui auraient une expérience similaire à faire partager, des conseils à me donner ?
Merci d'avance...
J'aimerais avoir vos avis sur mon cas. Je viens d'arriver en Italie pour 5 mois, dans le cadre d'un stage professionnel. On est 9 stagiaires de pays différents. J'ai une colocation avec 2 d'entre eux. J'étais vraiment enthousiaste avant de partir, le problème est que là, après une semaine, mon moral est au plus bas à tel point que si je n'écoutais que moi-même je serais déjà repartie.
Pourtant, je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi je me sens mal. Les gens sont sympa, je bosse sur un sujet qui m'intéresse...Mais je ressens un énorme sentiment de solitude et de tristesse.
Je crois que je ne suis pas faite pour la vie qui m'attend ici : travailler avec un groupe "imposé" et avec lequel pour l'instant je n'ai aucune affinité particulière. C'est dur, de voir comme mon évolution est en opposition avec celle des autres : alors que le premier jour j'étais toute motivée de faire connaissance, tandis que je sentais les autres assez timides et réservés, au fil des jours qui passent je vois autour de moi les affinités et complicités qui se créent et se renforcent, tandis que de mon côté je me sens de plus en plus étrangère et pas à ma place. Chaque rire que j'entends me transperce à chaque fois tout le corps (les autres sont en train de s'intégrer et moi je suis en train de me renfermer et de sombrer) tandis que je lutte désespérément contre l'ennui et les larmes qui menacent à chaque instant. J'essaye de me forcer à garder un semblant d'interaction avec eux, car je sais que si j'arrête mes efforts et que je retourne dans ma bulle même un court instant, j'aurai énormément de mal à en ressortir, et je ne veux pas passer ces 5 mois toute seule non plus! Mais ça ne fait qu'une semaine, je me sens déjà si fatiguée, et mon estime de moi est au plus bas... : déjà l'impression d'être la 5ième roue du carrosse qui sert à rien et qui plombe l'ambiance. Le fait que je me force n'arrange pas les choses, car je sens que je ne suis pas naturelle, les mots ne sortent pas comme je le voudrais, l'intonation est forcée, bref je déteste ce que je montre de moi, et pourtant j'ai l'impression d'être incapable de montrer autre chose. En plus, l'une ou l'autre personne me rebute complètement (pourtant sympas mais je sais pas, il y a quelque chose en elles qui me font sentir vulnérable et nulle), et je me sens horriblement mal en leur présence, comme si j'étais agressée physiquement rien qu'en entendant leur voix. C'est dur dur à gérer......
Je suppose que devoir travailler avec des gens qu'on n'a pas choisis et qu'on n'apprécie pas forcément est quelque chose de tout à fait normal, mais le fait est qu'en rentrant le soir, je ne me retrouve pas dans mon petit "cocon" avec ma petite famille qui pourrait me faire sentir bien, non là je rentre le soir pour me retrouver avec 2 personnes qui me rappellent ma souffrance et mon incapacité à m'adapter. Aujourd'hui on avait congé, on va peut-être faire quelque chose ensemble ce soir, et rien que d'y penser je me sens horriblement mal. Je n'ai qu'une envie, rester dans ma chambre, et en même temps, si je n'y vais pas, je ne ferai que confirmer encore plus mon malaise avec ces personnes. J'aimerais profiter au maximum de cette expérience, et pourtant mes émotions négatives me submergent complètement et me paralysent le corps et le cerveau.
J'essaye de relativiser, de me dire que quoi qu'il arrive je pourrai en tirer du positif, et que de toute façon si vraiment ça ne va pas je peux toujours laisser tomber et rentrer chez moi. Mais ça serait vraiment un échec énorme pour moi, et ça entrainerait une grosse remise en question que je ne suis pas sûre de vouloir affronter. Y'a-t-il certaines personnes ici qui auraient une expérience similaire à faire partager, des conseils à me donner ?
Merci d'avance...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
J'ai ressenti ça à mon arrivée à Paris, au point d'en faire une grosse déprime, moi aussi. Je me demandais ce que je fichais là, alors que j'étais assez contente au départ.
Avec le recul, car ça fait très longtemps et que j'étais toute jeune, je pense que j'ai compris que c'était un point de non-retour pour moi. C'était la fin de mon enfance et de mon adolescence et ça m'a fait mal. C'était une vraie cassure avec mon passé. Pour toi, je ne sais pas ce qu'il en est exactement, mais le fait de te dire que tu vas devoir rester là pendant 5 mois est sans doute assez angoissant et t'empêche de profiter de l'instant présent. On a la conscience aiguë de se sentir coincé quelque part pour un certain temps, en tout cas je l'avais ressenti ainsi pour ma part.
Peut-être qu'il te faut encore un peu de temps pour t'adapter, et peut-être que tu devrais en parler autour de toi, même aux gens qui semblent se sentir bien. Peut-être qu'eux aussi ressentent cela, même un peu. Le fait de partager, et de trouver une certaine compréhension pourrait t'aider. Les autres ne sont pas forcément si différents de toi. Ils auront tôt ou tard le mal du pays eux aussi. N'y aurait-il pas un médecin aux alentours qui pourrait te donner un petit truc pour te relaxer ? Ce que tu ressens est normal, ce n'est pas rien de quitter ses pénates pour plusieurs mois même si on sait qu'on a tout à y gagner. Ne reste pas seule avec ton malaise, sinon cela risque de tout gâcher.
Je me souviens que découvrir Paris m'avait aidée, au début. Il vaut mieux sortir et t'occuper pendant tes journées de liberté plutôt que de rester isolée dans ton coin. Se divertir est important pour le moral et aide aussi à trouver ses marques sur place. Choisis quelques personnes avec lesquelles tu te sens bien et évite les autres dans un premier temps. Ton antipathie n'est peut-être que passagère. Quand on n'est pas bien dans sa tête, tout est prétexte à amplifier le malaise, y compris des choses qui n'y sont pour rien.
Et puis garde bien le contact avec ta famille, tes potes chez toi, pour bien faire comprendre à ta partie sensible qu'ils sont toujours là près de toi. Un peu de webcam, le fait de les voir réellement et de rire ensemble un moment te rassurera. Traite-toi comme si tu étais encore un petit enfant qui a besoin de ses repères familiers. On a tous en nous une part enfantine qui a besoin d'être nourrie et protégée.
Courage, ça peut s'arranger très vite.
Avec le recul, car ça fait très longtemps et que j'étais toute jeune, je pense que j'ai compris que c'était un point de non-retour pour moi. C'était la fin de mon enfance et de mon adolescence et ça m'a fait mal. C'était une vraie cassure avec mon passé. Pour toi, je ne sais pas ce qu'il en est exactement, mais le fait de te dire que tu vas devoir rester là pendant 5 mois est sans doute assez angoissant et t'empêche de profiter de l'instant présent. On a la conscience aiguë de se sentir coincé quelque part pour un certain temps, en tout cas je l'avais ressenti ainsi pour ma part.
Peut-être qu'il te faut encore un peu de temps pour t'adapter, et peut-être que tu devrais en parler autour de toi, même aux gens qui semblent se sentir bien. Peut-être qu'eux aussi ressentent cela, même un peu. Le fait de partager, et de trouver une certaine compréhension pourrait t'aider. Les autres ne sont pas forcément si différents de toi. Ils auront tôt ou tard le mal du pays eux aussi. N'y aurait-il pas un médecin aux alentours qui pourrait te donner un petit truc pour te relaxer ? Ce que tu ressens est normal, ce n'est pas rien de quitter ses pénates pour plusieurs mois même si on sait qu'on a tout à y gagner. Ne reste pas seule avec ton malaise, sinon cela risque de tout gâcher.
Je me souviens que découvrir Paris m'avait aidée, au début. Il vaut mieux sortir et t'occuper pendant tes journées de liberté plutôt que de rester isolée dans ton coin. Se divertir est important pour le moral et aide aussi à trouver ses marques sur place. Choisis quelques personnes avec lesquelles tu te sens bien et évite les autres dans un premier temps. Ton antipathie n'est peut-être que passagère. Quand on n'est pas bien dans sa tête, tout est prétexte à amplifier le malaise, y compris des choses qui n'y sont pour rien.
Et puis garde bien le contact avec ta famille, tes potes chez toi, pour bien faire comprendre à ta partie sensible qu'ils sont toujours là près de toi. Un peu de webcam, le fait de les voir réellement et de rire ensemble un moment te rassurera. Traite-toi comme si tu étais encore un petit enfant qui a besoin de ses repères familiers. On a tous en nous une part enfantine qui a besoin d'être nourrie et protégée.
Courage, ça peut s'arranger très vite.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Séjour à l'étranger
Bonsoir Senna,
Je me permets de te faire part de ma propre expérience, en espérant que cela puisse t'aider à reprendre espoir.
Partir loin de mes repères a également été très destabilisant pour moi, mais avec le recul et les années, cela a été une expérience extraordinaire. Les deux premiers mois ont été les plus difficiles, je me sentais vraiment seule au monde, je n'osais pas aller vers les autres mais n'osais rien faire toute seule non plus. Je bossais la semaine et restais enfermée à pleurer les weekends! J'étais beaucoup trop loin pour rentrer chez moi et abandonner sur un coup de tete, je pense que ca m'a aidée à tenir.
Puis, prise de conscience un beau jour: putain, je l'ai fait, je vis toute seule à l'autre bout du monde et j'ai survécu! Gros boost d'estime de soi (et un peu de fierté mal placée, je l'avoue... ).
J'étais partie pour 6 mois, j'y suis restée plus de 4 ans! Et des années après, lorsque je n'ose pas faire quelque chose, je repense à cette période et ça m'aide.
Chaque expérience est différente, mais je te conseillerais de t'accrocher encore un peu. Je partage le point de vue de Cleore: garde contact avec ta famille et tes amis, et n'hésite pas à faire des activités toute seule. Ca peut sembler insurmontable au début, mais on s'y fait! Lorsque tu auras trouvé quelques repères et que tu te sentiras mieux, t'ouvrir aux autres devrait etre plus facile.
En attendant, n'hésite pas si tu as besoin de réconfort.
Je me permets de te faire part de ma propre expérience, en espérant que cela puisse t'aider à reprendre espoir.
Partir loin de mes repères a également été très destabilisant pour moi, mais avec le recul et les années, cela a été une expérience extraordinaire. Les deux premiers mois ont été les plus difficiles, je me sentais vraiment seule au monde, je n'osais pas aller vers les autres mais n'osais rien faire toute seule non plus. Je bossais la semaine et restais enfermée à pleurer les weekends! J'étais beaucoup trop loin pour rentrer chez moi et abandonner sur un coup de tete, je pense que ca m'a aidée à tenir.
Puis, prise de conscience un beau jour: putain, je l'ai fait, je vis toute seule à l'autre bout du monde et j'ai survécu! Gros boost d'estime de soi (et un peu de fierté mal placée, je l'avoue... ).
J'étais partie pour 6 mois, j'y suis restée plus de 4 ans! Et des années après, lorsque je n'ose pas faire quelque chose, je repense à cette période et ça m'aide.
Chaque expérience est différente, mais je te conseillerais de t'accrocher encore un peu. Je partage le point de vue de Cleore: garde contact avec ta famille et tes amis, et n'hésite pas à faire des activités toute seule. Ca peut sembler insurmontable au début, mais on s'y fait! Lorsque tu auras trouvé quelques repères et que tu te sentiras mieux, t'ouvrir aux autres devrait etre plus facile.
En attendant, n'hésite pas si tu as besoin de réconfort.
Chachacha- Messages : 80
Date d'inscription : 09/05/2014
Localisation : 13
Re: Séjour à l'étranger
Merci beaucoup à toutes les 2 pour vos réponses. J'essaye de positiver, de ne prendre que le meilleur. Mais c'est toujours dur. Aujourd'hui encore je me suis levée de bonne humeur, impatiente de faire l'activité de la journée. Et puis le temps passe, les temps morts s'accumulent, je commence à m'ennuyer, je décroche, je me ferme petit à petit, et en milieu de journée je n'attends plus qu'une chose c'est être seule dans ma chambre, en essayant que ça ne se voie pas trop (mais à mon avis ils sont pas dupes!).
Chachacha, pourquoi es-tu finalement restée 4 ans? Est-ce que tu as fini par te sentir bien là-bas? Le fait de tenir le coup toute seule pourrait effectivement me "booster mon estime de moi", mais bon quand même, si je ne rencontre personne avec qui je m'entends, quel horrible sentiment de solitude et d'échec social........As-tu toi réussi à te faire des "amis"?
Chachacha, pourquoi es-tu finalement restée 4 ans? Est-ce que tu as fini par te sentir bien là-bas? Le fait de tenir le coup toute seule pourrait effectivement me "booster mon estime de moi", mais bon quand même, si je ne rencontre personne avec qui je m'entends, quel horrible sentiment de solitude et d'échec social........As-tu toi réussi à te faire des "amis"?
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Je pense surtout qu'après deux mois de désespoir, l'instinct de survie a pris le dessus! Ca ne te parait peut etre pas très rassurant, mais cette étape m'a permis de découvrir énormément de choses sur moi-meme... Je ne me pensais pas capable d'aller vers les autres, d'engager la discussion avec des inconnus, de sortir seule. Mais finalement, le besoin vital de connection avec d'autres etres humains m'a fait sortir de ma coquille. Ca n'a pas été facile et il y a eu des "rechutes", mais la joie de vivre est revenue. J'ai voyagé un peu toute seule aussi, ce qui m'a permis de rencontrer des gens. Ces échanges étaient très brefs mais ils suffisaient à m'apporter un peu d'oxygène, et ne m'engagaient à rien.
Au bout de 6 mois, je suis revenue en France et contre toute attente, je n'avais qu'une envie: repartir! Je suis retournée dans le meme pays, mais dans une autre ville, plus petite. Et là, j'ai rencontré des "locaux" très rapidement. Un peu par hasard peut etre, mais probablement aussi parce que je ne subissais plus mon sort. J'étais passée à l'action et ça change tout au niveau de l'état d'esprit!
Le besoin de me retrouver toute seule régulièrement pour recharger les batteries était toujours présent, ainsi que l'ennui, mais ces deux aspects font partie de mon caractère. Au bout d'un an, j'ai rencontré mon homme (très probablement Z aussi) et il m'a suivi en France quelques années après.
Tout cela pour te dire que ton expérience est encore très récente (meme si les journées te semblent pour l'instant interminables). Tu dois te recréer des repères, déchiffrer une nouvelle culture, te faire de nouvelles connaissances. Tout cela prend du temps. Il m'a fallu 2 mois pour commencer à ne plus me sentir complètement perdue. As-tu d'autres amis à l'étranger? Tu pourrais peut etre communiquer avec eux régulièrement pour partager vos expériences.
Pour une première étape, je te conseillerais d'essayer de ne pas rester enfermée: prend un bouquin et va le lire dans un parc au soleil, prend un café en terrasse et observe les gens, va visiter une expo, va au ciné... Echange quelques mots avec la personne à coté de toi dans le bus, ou avec la caissière, va faire un tour en vélo. Tout ce qui peut couper un peu ta journée en t'apportant du plaisir et le sentiment d'avoir fait un effort est bon à prendre!
Rien que le fait que tu essaies de tenir bon et de trouver des solutions est bon signe à mon avis, alors courage!
Je t'embrasse
Au bout de 6 mois, je suis revenue en France et contre toute attente, je n'avais qu'une envie: repartir! Je suis retournée dans le meme pays, mais dans une autre ville, plus petite. Et là, j'ai rencontré des "locaux" très rapidement. Un peu par hasard peut etre, mais probablement aussi parce que je ne subissais plus mon sort. J'étais passée à l'action et ça change tout au niveau de l'état d'esprit!
Le besoin de me retrouver toute seule régulièrement pour recharger les batteries était toujours présent, ainsi que l'ennui, mais ces deux aspects font partie de mon caractère. Au bout d'un an, j'ai rencontré mon homme (très probablement Z aussi) et il m'a suivi en France quelques années après.
Tout cela pour te dire que ton expérience est encore très récente (meme si les journées te semblent pour l'instant interminables). Tu dois te recréer des repères, déchiffrer une nouvelle culture, te faire de nouvelles connaissances. Tout cela prend du temps. Il m'a fallu 2 mois pour commencer à ne plus me sentir complètement perdue. As-tu d'autres amis à l'étranger? Tu pourrais peut etre communiquer avec eux régulièrement pour partager vos expériences.
Pour une première étape, je te conseillerais d'essayer de ne pas rester enfermée: prend un bouquin et va le lire dans un parc au soleil, prend un café en terrasse et observe les gens, va visiter une expo, va au ciné... Echange quelques mots avec la personne à coté de toi dans le bus, ou avec la caissière, va faire un tour en vélo. Tout ce qui peut couper un peu ta journée en t'apportant du plaisir et le sentiment d'avoir fait un effort est bon à prendre!
Rien que le fait que tu essaies de tenir bon et de trouver des solutions est bon signe à mon avis, alors courage!
Je t'embrasse
Chachacha- Messages : 80
Date d'inscription : 09/05/2014
Localisation : 13
Re: Séjour à l'étranger
Merci Chachacha...Ca me fait du bien de lire tout ça...J'espère que mon expérience sera aussi enrichissante que la tienne...
Aujourd'hui encore une journée difficile...Après-midi shopping avec 2 filles qui ne sont clairement pas du tout dans le même délire que moi...Obligée de sourire toutes les 5 secondes pour des remarques censées drôles qui me blasent au plus haut point...Qu'est-ce que ça me fatigue...Et me rend triste en même temps...
J'ai aussi un gros problème avec l'Anglais (langue officielle de mon stage) : je suis pas nulle mais pas du tout bilingue non plus...Du coup je cherche souvent (toujours) mes mots, et j'ai l'impression de n'être absolument pas moi-même : je suis plutôt du genre spontanée, à sortir des petites remarques ironiques par ci par là l'air de rien, et là avec ce handicap de la langue j'ai l'impression d'être constamment en opposition avec ma vraie nature. Ou en tout cas de n'en montrer qu'une infime partie, et toujours la même, à savoir la partie de moi vulnérable et maladroite qui gère pas trop, et toujours gentille. Et je n'aime pas ça! Car ça me place dans une position d'infériorité (du moins j'ai l'impression) qui m'empêche d'avancer.
Bref...Pas facile tout ça...Mais bon ça fait une semaine et un jour et je suis toujours là ! Merci à vous 2 pour vos conseils...Je vais essayer de les appliquer au mieux...
Aujourd'hui encore une journée difficile...Après-midi shopping avec 2 filles qui ne sont clairement pas du tout dans le même délire que moi...Obligée de sourire toutes les 5 secondes pour des remarques censées drôles qui me blasent au plus haut point...Qu'est-ce que ça me fatigue...Et me rend triste en même temps...
J'ai aussi un gros problème avec l'Anglais (langue officielle de mon stage) : je suis pas nulle mais pas du tout bilingue non plus...Du coup je cherche souvent (toujours) mes mots, et j'ai l'impression de n'être absolument pas moi-même : je suis plutôt du genre spontanée, à sortir des petites remarques ironiques par ci par là l'air de rien, et là avec ce handicap de la langue j'ai l'impression d'être constamment en opposition avec ma vraie nature. Ou en tout cas de n'en montrer qu'une infime partie, et toujours la même, à savoir la partie de moi vulnérable et maladroite qui gère pas trop, et toujours gentille. Et je n'aime pas ça! Car ça me place dans une position d'infériorité (du moins j'ai l'impression) qui m'empêche d'avancer.
Bref...Pas facile tout ça...Mais bon ça fait une semaine et un jour et je suis toujours là ! Merci à vous 2 pour vos conseils...Je vais essayer de les appliquer au mieux...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Ce matin j'ai fait une crise d'angoisse, je me suis sentie tellement mal que je me suis enfuie et n'y retournerai pas cet après-midi. Je suis en pleurs et je me dis que j'aurais préféré ne jamais naître...Si je m'écoutais je ferais mes valises et rentrerais chez moi ou irais n'importe où ailleurs, mais j'ai tellement peur de décevoir ou d'inquiéter mes parents...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Senna, pense d'abord à toi, pas à tes parents. Tu ne fais pas les choses pour eux, mais pour toi. Prends le temps de te reposer et de te détendre avant de prendre une décision. Ne fais rien sous le coup de l'émotion, tu pourrais le regretter plus tard. Si tu dois abandonner, fais-le en connaissance de cause et sans culpabilité, quand tu seras sûre de toi.
L'instinct de survie, c'est précisément ce que j'ai expérimenté, moi aussi, à cette période. Pas tout de suite, mais 9 mois plus tard (le temps d'accoucher des effets du changement de vie).
J'étais si déprimée que j'avais envie de tout abandonner et j'ai vraiment eu l'impression qu'une force supérieure, mais qui existait bel et bien en moi, avait pris le dessus et me soutenait pour continuer à vivre, car je ne pouvais vraiment pas revenir en arrière.
C'est vrai qu'on apprend beaucoup durant ces périodes. On se forge un caractère, même si ça fait mal. J'en ai subi les conséquences longtemps après (gros problèmes de santé), mais trente après je me demande encore comment j'aurais pu faire autrement, même si je ne revivrais cela pour rien au monde.
C'est dur, de devenir adulte.
Chachacha a écrit:Je pense surtout qu'après deux mois de désespoir, l'instinct de survie a pris le dessus!
L'instinct de survie, c'est précisément ce que j'ai expérimenté, moi aussi, à cette période. Pas tout de suite, mais 9 mois plus tard (le temps d'accoucher des effets du changement de vie).
J'étais si déprimée que j'avais envie de tout abandonner et j'ai vraiment eu l'impression qu'une force supérieure, mais qui existait bel et bien en moi, avait pris le dessus et me soutenait pour continuer à vivre, car je ne pouvais vraiment pas revenir en arrière.
C'est vrai qu'on apprend beaucoup durant ces périodes. On se forge un caractère, même si ça fait mal. J'en ai subi les conséquences longtemps après (gros problèmes de santé), mais trente après je me demande encore comment j'aurais pu faire autrement, même si je ne revivrais cela pour rien au monde.
C'est dur, de devenir adulte.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Séjour à l'étranger
Bonjour Senna,
j'ai fait un certain nombre de séjours à l'étranger moi aussi (euh, en fait, aujourd'hui j'ai carrément émigré...) et c'est vrai que ce n'est pas facile, surtout s'il y a une barrière linguistique importante. Je peux pourtant t'assurer que le niveau linguistique évolue très vite quand on est plongé dans cette langue toute la journée! Donc plus le temps passera, moins tu auras besoin de chercher tes mots. En revanche, il faut laisser un peu de temps quand même, mais dans 3-4 semaines, ça devrait être beaucoup plus facile.
Après, pour le côté social, c'est plus difficile j'avoue. Quand je suis partie faire un semestre d'études en Hongrie, j'avais une "tutrice", une étudiante de l'université où j'étais, et qui était très sympa, deux colocataires dont une de ma fac, et en plus je connaissais déjà quelqu'un sur place, donc ça m'a beaucoup aidé à ne pas trop m'isoler. (Alors que j'avais un copain gravement malade "à la maison" et que ça me pesait énormément.) Est-ce que parmi tes collègues non-stagiaires, il y en a que tu trouves plus sympas/intéressants? Si oui, tu pourrais peut-être pour commencer leur demander des conseils sur des choses à faire etc., voire même de te montrer quelques trucs (des restos, expos, clubs de sport, le genre de choses qu'on connaît mieux quand on est habitué de l'endroit). Si tu parles un peu italien, tu peux aussi essayer de rentrer plus en contact avec des locaux - une fac, une association, un cours de sport ou ce qui t'intéresse, peut-être y a-t-il un site de zèbres italiens?
Pour les autres stagiaires, tu pourrais essayer de voir ça un peu comme un jeu - tu es l'ethnologue qui observe une espèce étrange, et pour y arriver, tu t'intègres dans leur groupe... (Même si ça fait un peu bizarre écrit comme ça.) Moi, ce qui m'avait aidé en Hongrie, c'était de me dire que ces gens, j'allais les côtoyer pendant quelques mois, mais que je n'étais pas obligée de m'en faire des amis pour la vie. Du coup, quand on allait ensemble au cinéma, faire des excursions ou juste prendre un chocolat chaud dans la rue parallèle, je prenais ça avec plus de détachement. Après tout, on était tous dans le même bateau... Mais je faisais aussi des choses toute seule, c'est tout à fait normal et tu n'as pas à t'en excuser quand tu as envie de faire des choses juste pour toi!
j'ai fait un certain nombre de séjours à l'étranger moi aussi (euh, en fait, aujourd'hui j'ai carrément émigré...) et c'est vrai que ce n'est pas facile, surtout s'il y a une barrière linguistique importante. Je peux pourtant t'assurer que le niveau linguistique évolue très vite quand on est plongé dans cette langue toute la journée! Donc plus le temps passera, moins tu auras besoin de chercher tes mots. En revanche, il faut laisser un peu de temps quand même, mais dans 3-4 semaines, ça devrait être beaucoup plus facile.
Après, pour le côté social, c'est plus difficile j'avoue. Quand je suis partie faire un semestre d'études en Hongrie, j'avais une "tutrice", une étudiante de l'université où j'étais, et qui était très sympa, deux colocataires dont une de ma fac, et en plus je connaissais déjà quelqu'un sur place, donc ça m'a beaucoup aidé à ne pas trop m'isoler. (Alors que j'avais un copain gravement malade "à la maison" et que ça me pesait énormément.) Est-ce que parmi tes collègues non-stagiaires, il y en a que tu trouves plus sympas/intéressants? Si oui, tu pourrais peut-être pour commencer leur demander des conseils sur des choses à faire etc., voire même de te montrer quelques trucs (des restos, expos, clubs de sport, le genre de choses qu'on connaît mieux quand on est habitué de l'endroit). Si tu parles un peu italien, tu peux aussi essayer de rentrer plus en contact avec des locaux - une fac, une association, un cours de sport ou ce qui t'intéresse, peut-être y a-t-il un site de zèbres italiens?
Pour les autres stagiaires, tu pourrais essayer de voir ça un peu comme un jeu - tu es l'ethnologue qui observe une espèce étrange, et pour y arriver, tu t'intègres dans leur groupe... (Même si ça fait un peu bizarre écrit comme ça.) Moi, ce qui m'avait aidé en Hongrie, c'était de me dire que ces gens, j'allais les côtoyer pendant quelques mois, mais que je n'étais pas obligée de m'en faire des amis pour la vie. Du coup, quand on allait ensemble au cinéma, faire des excursions ou juste prendre un chocolat chaud dans la rue parallèle, je prenais ça avec plus de détachement. Après tout, on était tous dans le même bateau... Mais je faisais aussi des choses toute seule, c'est tout à fait normal et tu n'as pas à t'en excuser quand tu as envie de faire des choses juste pour toi!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Séjour à l'étranger
Merci pour les nouveaux messages.
En fait, je me demande à partir de quand "se faire du mal" pour en apprendre des choses peut devenir quelque chose de vraiment négatif et destructeur.
Je sors d'une dépression qui a duré plus d'un an (et qui s'est terminée il y a un peu moins d'un an). Cette année j'ai décidé de prendre le "problème HP" en main pour enfin comprendre d'où viennent mes problèmes depuis toutes ces années et essayer de trouver des solutions et l'estime de moi qui me manque. J'ai participé à mes premières rencontres, j'ai l'impression que je n'ai non pas trouvé ma voie mais au moins des pistes...Je me sentais mieux...
Et là...De devoir être en permanence avec des gens qui ne me correspondent pas sans aucune échappatoire...J'ai l'impression de revenir au point de départ, avec toutes mes angoisses, tous mes doutes, et cette horrible impression de jouer un rôle pour pouvoir être acceptée...J'ai l'impression de me perdre encore une fois..Et que tout le travail que j'ai fait au cours des derniers mois est détruit...
Peut-être que ce stage est arrivé trop tôt...Que je ne suis pas prête à vivre ça...Ou peut-être que je me cherche des excuses pour ne pas devoir affronter les difficultés...Je me sens perdue...
En fait, je me demande à partir de quand "se faire du mal" pour en apprendre des choses peut devenir quelque chose de vraiment négatif et destructeur.
Je sors d'une dépression qui a duré plus d'un an (et qui s'est terminée il y a un peu moins d'un an). Cette année j'ai décidé de prendre le "problème HP" en main pour enfin comprendre d'où viennent mes problèmes depuis toutes ces années et essayer de trouver des solutions et l'estime de moi qui me manque. J'ai participé à mes premières rencontres, j'ai l'impression que je n'ai non pas trouvé ma voie mais au moins des pistes...Je me sentais mieux...
Et là...De devoir être en permanence avec des gens qui ne me correspondent pas sans aucune échappatoire...J'ai l'impression de revenir au point de départ, avec toutes mes angoisses, tous mes doutes, et cette horrible impression de jouer un rôle pour pouvoir être acceptée...J'ai l'impression de me perdre encore une fois..Et que tout le travail que j'ai fait au cours des derniers mois est détruit...
Peut-être que ce stage est arrivé trop tôt...Que je ne suis pas prête à vivre ça...Ou peut-être que je me cherche des excuses pour ne pas devoir affronter les difficultés...Je me sens perdue...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Un petit bonjour pour te soutenir moralement.
As-tu déjà connu des difficultés similaires par le passé ? Comment as-tu réagi ? As-tu su tirer parti de ces expériences ? Si tu te connais bien, si tu sais comment tu fonctionnes, tu devrais pouvoir tirer des conclusions et prendre une décision.
Comme tu le dis, toute la difficulté est de savoir si cela vaut le coup de se faire du mal.
Parfois, le malaise disparaît au bout de quelques semaines, et après coup on se dit qu'on a bien fait de rester. Vois si tu as déjà vécu ça, ça peut t'aider à y voir plus clair.
Parfois c'est le contraire. Il y a des gens qui s'adaptent tout de suite ou pas du tout. Je fais partie de ceux-là. S'il y a malaise dès le début, ça persistera. Inutile de se forcer.
Dans tous les cas, rien ne vaut la peine de sacrifier ta santé et ta joie de vivre.
J'ai démissionné d'un boulot après 4-5 mois parce que j'étais si mal à l'aise dans ce poste que cela gâchait même mes week-ends. J'y pensais du matin au soir. Le samedi, je dormais toute la matinée, alors que j'avais l'habitude de me lever à 8 h ce jour-là. Je n'avais plus de goût à rien. Là j'ai compris qu'il était temps que je parte. J'ai fait de l'intérim pendant un mois, puis j'ai retrouvé un boulot en CDI qui me plaisait beaucoup plus.
A l'époque je ne payais qu'un petit loyer, je n'avais pas beaucoup de charges. C'est plus difficile de prendre une telle décision quand il y a beaucoup en jeu.
Pose-toi la question le soir en t'endormant et demande à ta sagesse profonde de t'aider : est-ce que je dois rester ou pas ? La première pensée que tu auras le matin en te réveillant sera certainement la bonne. On dit que la nuit porte conseil et c'est bien vrai.
As-tu déjà connu des difficultés similaires par le passé ? Comment as-tu réagi ? As-tu su tirer parti de ces expériences ? Si tu te connais bien, si tu sais comment tu fonctionnes, tu devrais pouvoir tirer des conclusions et prendre une décision.
Comme tu le dis, toute la difficulté est de savoir si cela vaut le coup de se faire du mal.
Parfois, le malaise disparaît au bout de quelques semaines, et après coup on se dit qu'on a bien fait de rester. Vois si tu as déjà vécu ça, ça peut t'aider à y voir plus clair.
Parfois c'est le contraire. Il y a des gens qui s'adaptent tout de suite ou pas du tout. Je fais partie de ceux-là. S'il y a malaise dès le début, ça persistera. Inutile de se forcer.
Dans tous les cas, rien ne vaut la peine de sacrifier ta santé et ta joie de vivre.
J'ai démissionné d'un boulot après 4-5 mois parce que j'étais si mal à l'aise dans ce poste que cela gâchait même mes week-ends. J'y pensais du matin au soir. Le samedi, je dormais toute la matinée, alors que j'avais l'habitude de me lever à 8 h ce jour-là. Je n'avais plus de goût à rien. Là j'ai compris qu'il était temps que je parte. J'ai fait de l'intérim pendant un mois, puis j'ai retrouvé un boulot en CDI qui me plaisait beaucoup plus.
A l'époque je ne payais qu'un petit loyer, je n'avais pas beaucoup de charges. C'est plus difficile de prendre une telle décision quand il y a beaucoup en jeu.
Pose-toi la question le soir en t'endormant et demande à ta sagesse profonde de t'aider : est-ce que je dois rester ou pas ? La première pensée que tu auras le matin en te réveillant sera certainement la bonne. On dit que la nuit porte conseil et c'est bien vrai.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Séjour à l'étranger
J'espère que ta journée d'hier ne s'est pas trop mal passé?
Tu dis que tu aimerai prendre le "problème" de la douance à bras le corps pour trouver des solutions mais je ne suis pas sur qu'il y ait des solutions à tous les problèmes. Il faut peut être que tu apprennes à t'aimer comme tu es?
Je te dis ça car j'ai fait une grosse déprime en déménageant à seulement 70 km. J'ai gardé le même travail mais ce changement de lieu m'a bouleversée. Je pleurais lorsque je disais à mon mari que je ne pouvais plus acheter le pain dans la même boulangerie, que je ne connaissais aucune tête dans la rue...
Alors ce n'est peut être pas l'éloignement qui t'angoisse mais seulement le fait de changer?
Et il n'y a peut être pas de solution, tu n'as rien à prouver à personne. Certaines personnes aiment voyager et d'autres sont rassurés et heureuse à ne rien changer.
Si tu es mal rentre vite chez toi, si tu penses que tu peux trouver ton bonheur en te forçant un peu reste.
J'ai décidé de vivre au Sénégal, je me donne un an pour m'expatrier et je sais d'avance que les premiers mois vont être dur mais je sais que ça en vaut la peine (de toute façon 10 km ou 5000 km ça ne changerai rien pour moi niveau stress).
Tu dis que tu aimerai prendre le "problème" de la douance à bras le corps pour trouver des solutions mais je ne suis pas sur qu'il y ait des solutions à tous les problèmes. Il faut peut être que tu apprennes à t'aimer comme tu es?
Je te dis ça car j'ai fait une grosse déprime en déménageant à seulement 70 km. J'ai gardé le même travail mais ce changement de lieu m'a bouleversée. Je pleurais lorsque je disais à mon mari que je ne pouvais plus acheter le pain dans la même boulangerie, que je ne connaissais aucune tête dans la rue...
Alors ce n'est peut être pas l'éloignement qui t'angoisse mais seulement le fait de changer?
Et il n'y a peut être pas de solution, tu n'as rien à prouver à personne. Certaines personnes aiment voyager et d'autres sont rassurés et heureuse à ne rien changer.
Si tu es mal rentre vite chez toi, si tu penses que tu peux trouver ton bonheur en te forçant un peu reste.
J'ai décidé de vivre au Sénégal, je me donne un an pour m'expatrier et je sais d'avance que les premiers mois vont être dur mais je sais que ça en vaut la peine (de toute façon 10 km ou 5000 km ça ne changerai rien pour moi niveau stress).
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
fleur_bleue : je voudrais bien jouer à l'ethnologue, mais je n'y arrive pas. Même en me creusant la tête pour trouver quelque chose à dire, je bug complètement. Pourtant je suis du genre bavarde quand je me sens à l'aise, mais pour pouvoir avoir de l'"inspiration" (pour dire des choses intéressantes ou totalement futiles), j'ai besoin de ressentir une "connexion" avec la personne, un minimum de complicité. C'est comme si mon cerveau était totalement vide quand je suis en face de personnes qui me laissent indifférente, ou quand je suis dans un groupe qui rend les échanges impersonnels...
Cléore : C'est la première fois que je pars à l'étranger pour une si longue période. Je suis déjà partie seule mais jamais plus de quelques semaines, et j'avais plus ou moins la liberté de ce que je faisais sur place et des gens que je côtoyais ou pas. Par contre je suis allée 2x en Ecosse faire du bénévolat et là on était aussi en groupe à travailler ensemble toute la journée. Ca a été de très bonnes expériences mais disons que là j'avais l'excuse d'être la seule non-anglophone, du coup quand j'avais pas envie de parler je pouvais faire passer ça pour un manque de maitrise de la langue sans avoir peur de me faire juger, alors qu'ici on est tous des étrangers non anglophones à la base, donc plus d'excuse pour me taire pendant des heures...
Pour le reste je ne me suis jamais sentie intégrée dans des grands groupes...A l'unif je me suis beaucoup "perdue" à faire semblant, à essayer de me forcer pour rentrer dans les groupes estudiantins...J'en garde des bons souvenirs (la fête, tout ça...) mais paradoxalement j'ai aussi beaucoup perdu de ma confiance en moi au cours de cette période, et je m'étais dit que je ne voulais plus revivre ça...
Ici le fait est que tout ces gens ne m'inspirent rien. Peut-être que séparément je pourrais avoir des affinités avec certains, mais cela prendrait du temps, et les moments pour pouvoir parler seul à seul sont rares (voire inexistants) (et non je ne vais pas les inviter chacun un à un à boire un verre, on me prendrait définitivement pour une bizarre). Je me sens donc bloquée et crispée en permanence, car je me sens "hors du truc", la fille à côté de la plaque, qui a rien à dire, pas de personnalité...La fille gentille qui sourit par ci par là mais qui sert strictement à rien...Et cette fille là je l'ai été beaucoup trop souvent dans ma vie, et je ne supporte plus ça! J'ai essayé tous ces mois derniers de me réapproprier ma personnalité, pour revenir au point de départ...Ca me déprime...Du coup je me braque, et ça va de pire en pire...
Malina : quand je dis prendre le problème HP en main, c'est justement dans le sens apprendre à m'aimer comme je suis. Je ne pense pas trouver de solutions miracles à mes problèmes, mais le fait est que tout ça est nouveau pour moi et que je n'assume pas encore ma différence. J'aimerais tellement pouvoir être comme tout le monde...Chaque fois que j'observe les autres discuter et rire ensemble, ça me rend horriblement triste, je me demande pourquoi moi je n'y arrive pas, alors que ça semble si facile...
C'est vrai j'ai un besoin vital d'être rassurée, de sentir une présence bienveillante quand je vais quelque part. Mais ça révèle quand même un problème chez moi, et j'aimerais évoluer et pas juste me dire que les voyages seule ça n'est pas fait pour moi et puis c'est tout. Il faut parfois se mettre dans des situations inconfortables pour apprendre.
Cela dit je pense avoir pris ma décision : je termine ce mois-ci en essayant d'apprendre le plus possible professionnellement parlant, et puis je rentre chez moi. Car cette journée et celle d'hier ont encore été très difficiles, et je pense que ce n'est pas le moment ni la manière pour moi d'évoluer dans la vie. Par contre il y a quand même un point positif, c'est qu'avant hier, je me sentais tellement mal que j'ai envoyé un mail à mes parents pour tout leur expliquer (en gros ce que j'ai expliqué ici)...Ils n'étaient pas au courant de mes démarches sur le sujet HP et ont très bien pris la chose, et m'ont dit qu'ils me soutenaient quelle que soit ma décision concernant le stage...Et ça ça me soulage hyper fort
Cléore : C'est la première fois que je pars à l'étranger pour une si longue période. Je suis déjà partie seule mais jamais plus de quelques semaines, et j'avais plus ou moins la liberté de ce que je faisais sur place et des gens que je côtoyais ou pas. Par contre je suis allée 2x en Ecosse faire du bénévolat et là on était aussi en groupe à travailler ensemble toute la journée. Ca a été de très bonnes expériences mais disons que là j'avais l'excuse d'être la seule non-anglophone, du coup quand j'avais pas envie de parler je pouvais faire passer ça pour un manque de maitrise de la langue sans avoir peur de me faire juger, alors qu'ici on est tous des étrangers non anglophones à la base, donc plus d'excuse pour me taire pendant des heures...
Pour le reste je ne me suis jamais sentie intégrée dans des grands groupes...A l'unif je me suis beaucoup "perdue" à faire semblant, à essayer de me forcer pour rentrer dans les groupes estudiantins...J'en garde des bons souvenirs (la fête, tout ça...) mais paradoxalement j'ai aussi beaucoup perdu de ma confiance en moi au cours de cette période, et je m'étais dit que je ne voulais plus revivre ça...
Ici le fait est que tout ces gens ne m'inspirent rien. Peut-être que séparément je pourrais avoir des affinités avec certains, mais cela prendrait du temps, et les moments pour pouvoir parler seul à seul sont rares (voire inexistants) (et non je ne vais pas les inviter chacun un à un à boire un verre, on me prendrait définitivement pour une bizarre). Je me sens donc bloquée et crispée en permanence, car je me sens "hors du truc", la fille à côté de la plaque, qui a rien à dire, pas de personnalité...La fille gentille qui sourit par ci par là mais qui sert strictement à rien...Et cette fille là je l'ai été beaucoup trop souvent dans ma vie, et je ne supporte plus ça! J'ai essayé tous ces mois derniers de me réapproprier ma personnalité, pour revenir au point de départ...Ca me déprime...Du coup je me braque, et ça va de pire en pire...
Malina : quand je dis prendre le problème HP en main, c'est justement dans le sens apprendre à m'aimer comme je suis. Je ne pense pas trouver de solutions miracles à mes problèmes, mais le fait est que tout ça est nouveau pour moi et que je n'assume pas encore ma différence. J'aimerais tellement pouvoir être comme tout le monde...Chaque fois que j'observe les autres discuter et rire ensemble, ça me rend horriblement triste, je me demande pourquoi moi je n'y arrive pas, alors que ça semble si facile...
C'est vrai j'ai un besoin vital d'être rassurée, de sentir une présence bienveillante quand je vais quelque part. Mais ça révèle quand même un problème chez moi, et j'aimerais évoluer et pas juste me dire que les voyages seule ça n'est pas fait pour moi et puis c'est tout. Il faut parfois se mettre dans des situations inconfortables pour apprendre.
Cela dit je pense avoir pris ma décision : je termine ce mois-ci en essayant d'apprendre le plus possible professionnellement parlant, et puis je rentre chez moi. Car cette journée et celle d'hier ont encore été très difficiles, et je pense que ce n'est pas le moment ni la manière pour moi d'évoluer dans la vie. Par contre il y a quand même un point positif, c'est qu'avant hier, je me sentais tellement mal que j'ai envoyé un mail à mes parents pour tout leur expliquer (en gros ce que j'ai expliqué ici)...Ils n'étaient pas au courant de mes démarches sur le sujet HP et ont très bien pris la chose, et m'ont dit qu'ils me soutenaient quelle que soit ma décision concernant le stage...Et ça ça me soulage hyper fort
Dernière édition par Senna le Ven 16 Mai 2014, 20:30, édité 1 fois
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Si ce n'est pas indiscret tu as quel âge? Parce que je pense que c'est long de s'aimer.
Et peut être que les autres personnes ont autant de mal que toi? et qu'elles donnent le change en riant et et sur-jouant. Et qu'elles t'envient en disant "au moins elle, elle ne sur-joue pas, elle est capable de prendre du recul et de ne pas parler tout le temps".
va savoir!
Tu devrais peut être parler de ton malaise aux personnes avec qui tu vis, je pense qu'elle pourrait comprendre. Tu fais quand même des activités qui te plaisent comme lire ou écouter de la musique par exemple?
Et peut être que les autres personnes ont autant de mal que toi? et qu'elles donnent le change en riant et et sur-jouant. Et qu'elles t'envient en disant "au moins elle, elle ne sur-joue pas, elle est capable de prendre du recul et de ne pas parler tout le temps".
va savoir!
Tu devrais peut être parler de ton malaise aux personnes avec qui tu vis, je pense qu'elle pourrait comprendre. Tu fais quand même des activités qui te plaisent comme lire ou écouter de la musique par exemple?
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
(J'ai édité mon message et rajouté quelques lignes après que tu aies posté le tien...)
J'ai 26 ans. Pour les autres, ma mère m'a dit la même chose. Mais je ne crois pas que ça soit le cas. Ou en tout cas certainement pas au point presque pathologique qui est le mien. Déjà il y a 4 Italiennes, qui du coup ne se sentent pas du tout dépaysées, et qui en plus sont de "vraies" italiennes, c'est-à-dire qui n'arrêtent pas de parler, de rigoler, de faire du bruit (2 se connaissaient déjà avant de venir ici d'ailleurs). Cette nuit on devait dormir ensemble, avec lever à 5h30 ce matin. Aucun respect, elles ont parlé super bruyamment jusque minuit, sans demander ni à moi ni à l'autre personne qui essayait de dormir si éventuellement elles ne nous dérangeaient pas et alors qu'il y avait plein d'autres endroits que la chambre où elles auraient pu parler sans nous déranger (oui j'aurais pu gentiment leur demander de faire moins de bruit mais j'avoue que j'avais envie de voir jusqu'où allait leur impolitesse et si à un moment donné elles se rendraient compte d'elles mêmes de la situation). Bref déjà c'est très mal parti avec elles et aucune envie de me "confier" à ce genre de personnes.
Sinon j'en ai parlé à mes 2 "vraies" colocataires, mais voilà c'est pas ça qui change quoi que ce soit. Au contraire, elles me disent que c'est normal, que ça va passer à force de faire connaissance avec les autres, sauf que moi mon malaise il augmente de jour en jour au lieu de diminuer comme c'est le cas pour elles.
Je n'ai pas le temps d'avoir beaucoup d'activités externes, on a beaucoup de travail et quand j'ai du temps libre le soir je fonce sur skype et sur le forum pour décharger toutes les émotions négatives que j'ai accumulées durant la journée...
J'ai 26 ans. Pour les autres, ma mère m'a dit la même chose. Mais je ne crois pas que ça soit le cas. Ou en tout cas certainement pas au point presque pathologique qui est le mien. Déjà il y a 4 Italiennes, qui du coup ne se sentent pas du tout dépaysées, et qui en plus sont de "vraies" italiennes, c'est-à-dire qui n'arrêtent pas de parler, de rigoler, de faire du bruit (2 se connaissaient déjà avant de venir ici d'ailleurs). Cette nuit on devait dormir ensemble, avec lever à 5h30 ce matin. Aucun respect, elles ont parlé super bruyamment jusque minuit, sans demander ni à moi ni à l'autre personne qui essayait de dormir si éventuellement elles ne nous dérangeaient pas et alors qu'il y avait plein d'autres endroits que la chambre où elles auraient pu parler sans nous déranger (oui j'aurais pu gentiment leur demander de faire moins de bruit mais j'avoue que j'avais envie de voir jusqu'où allait leur impolitesse et si à un moment donné elles se rendraient compte d'elles mêmes de la situation). Bref déjà c'est très mal parti avec elles et aucune envie de me "confier" à ce genre de personnes.
Sinon j'en ai parlé à mes 2 "vraies" colocataires, mais voilà c'est pas ça qui change quoi que ce soit. Au contraire, elles me disent que c'est normal, que ça va passer à force de faire connaissance avec les autres, sauf que moi mon malaise il augmente de jour en jour au lieu de diminuer comme c'est le cas pour elles.
Je n'ai pas le temps d'avoir beaucoup d'activités externes, on a beaucoup de travail et quand j'ai du temps libre le soir je fonce sur skype et sur le forum pour décharger toutes les émotions négatives que j'ai accumulées durant la journée...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
C'est bien que tu es pris cette décision, ça doit être vraiment dur de vivre en colocation surtout s'il n'y a aucun respect les uns des autres.
Tu dors seule dans une chambre ou vous êtes plusieurs?
Tu dors seule dans une chambre ou vous êtes plusieurs?
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
La colocation ça va (les 2 autres avec qui je suis sont tout à fait correctes et je suis seule dans ma chambre). Par contre plusieurs fois par semaine on dort sur un ferry et là du coup on est plusieurs dans une seule petit cabine...Dur dur...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Et avant de partir tu avais imaginé que tu pourrais trouver cela dur ou compliquée?
Ou bien tu étais seulement contente de faire ce stage sans penser que ça pouvais être une épreuve difficile?
Ou bien tu étais seulement contente de faire ce stage sans penser que ça pouvais être une épreuve difficile?
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
Avant de partir j'étais étonnamment sereine...Je pensais avoir fait un gros travail sur moi-même et m'accepter beaucoup mieux...
Du coup c'est d'autant plus difficile de gérer cet "échec" auquel je ne m'attendais pas du tout...
Mais qui sait, peut-être que d'ici 2 semaines je verrai les choses autrement (aujourd'hui par exemple le moral va un peu mieux, mais c'est congé aussi, j'ai pas vu les autres, à part ma coloc Française avec qui ça fait du bien de discuter un peu...). Le fait de me dire que je peux arrêter à tout moment sans avoir peur du jugement de mes parents me libère aussi un peu et m'aide à me sentir moins claustrophobe...
Du coup c'est d'autant plus difficile de gérer cet "échec" auquel je ne m'attendais pas du tout...
Mais qui sait, peut-être que d'ici 2 semaines je verrai les choses autrement (aujourd'hui par exemple le moral va un peu mieux, mais c'est congé aussi, j'ai pas vu les autres, à part ma coloc Française avec qui ça fait du bien de discuter un peu...). Le fait de me dire que je peux arrêter à tout moment sans avoir peur du jugement de mes parents me libère aussi un peu et m'aide à me sentir moins claustrophobe...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Bonjour Senna,
Je trouve que c'est courageux aussi de prendre la décision d'arreter, lorsque cela est fait en pleine conscience et non pour fuir la difficulté. En attendant jusqu'à la fin du mois avec cette échappatoire en perspective, j'espère que tu arriveras à y voir plus clair et à te sentir en accord avec ton choix, quel qu'il soit.
Je trouve que c'est courageux aussi de prendre la décision d'arreter, lorsque cela est fait en pleine conscience et non pour fuir la difficulté. En attendant jusqu'à la fin du mois avec cette échappatoire en perspective, j'espère que tu arriveras à y voir plus clair et à te sentir en accord avec ton choix, quel qu'il soit.
Chachacha- Messages : 80
Date d'inscription : 09/05/2014
Localisation : 13
Re: Séjour à l'étranger
Honnêtement je ne suis pas sûre que je ne fuis pas les difficultés...Mais me connaissant je vais me braquer de plus en plus au fil des jours...
Aujourd'hui j'ai dû passer toute la journée de 10h à 21h avec les autres...J'ai décroché super vite...Et une fois que j'ai décroché, je suis dans mon monde et plus moyen de revenir à la "réalité"... Quand je pouvais m'isoler un peu physiquement ça allait, mais dès que je me retrouve au milieu du groupe mon cerveau se braque, entendre tous ces gens parler, rigoler, être déjà comme des amis après seulement 2 semaines... Plus moyen de réfléchir, car non seulement ça me donne mal à la tête mais en plus encore une fois je me sens pas normale, limite complètement bête (mais pourquoi moi je trouve pas des trucs drôles ou des ptites anecdotes à raconter, même en réfléchissant?)...A la fin de la journée je me sentais de nouveau claustrophobe, comme un lion en cage...Alors que tout le monde rentrait à pied tranquillement en discutant et rigolant moi j'ai couru direct tellement j'en pouvais plus...
Aujourd'hui j'ai dû passer toute la journée de 10h à 21h avec les autres...J'ai décroché super vite...Et une fois que j'ai décroché, je suis dans mon monde et plus moyen de revenir à la "réalité"... Quand je pouvais m'isoler un peu physiquement ça allait, mais dès que je me retrouve au milieu du groupe mon cerveau se braque, entendre tous ces gens parler, rigoler, être déjà comme des amis après seulement 2 semaines... Plus moyen de réfléchir, car non seulement ça me donne mal à la tête mais en plus encore une fois je me sens pas normale, limite complètement bête (mais pourquoi moi je trouve pas des trucs drôles ou des ptites anecdotes à raconter, même en réfléchissant?)...A la fin de la journée je me sentais de nouveau claustrophobe, comme un lion en cage...Alors que tout le monde rentrait à pied tranquillement en discutant et rigolant moi j'ai couru direct tellement j'en pouvais plus...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Moi je me demande aussi vraiment comment font certaines personnes pour créer des liens si rapidement! J'espère que tu demain tu iras mieux mais la journée d'aujourd'hui était longue! Tu n'as aucun moyen de t'isoler? même 30 minutes?
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
Quelques petites questions :-) :
La solitude est un état que tu apprécies peu ? Ou est-ce seulement le fait de voir les autres s'intégrer qui t'embête ? Crains-tu qu'ils te considèrent comme asociale ? Te sens-tu capable de poursuivre ton séjour même en étant fréquemment seule mais en occupant ton temps libre avec des activités qui te font plaisir ?
Baci
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
Juste pour qu'on soit sur la meme longueur d'ondes, mon message précédent n'était pas du tout une critique, simplement une constatation d'ordre général.
Ton expérience a peut etre juste besoin de quelques ajustements pour devenir positive. De déménager dans une ville plus petite et plus proche de la nature m'a beaucoup aidée par exemple. Si vraiment ça ne s'améliore pas pour toi d'ici la fin du mois et que tu décides de rentrer, tu pourras toujours en tirer des leçons pour repartir ailleurs si tu le souhaites, dans des conditions qui te conviendront mieux.
Si le but était d'apprendre à mieux te connaitre et vivre une expérience unique, c'est exactement ce qui est en train de se passer et ça c'est positif! Essaie de ne pas etre trop dure avec toi meme, tu fais des efforts, tu es sortie de ta zone de confort, tu cherches des solutions... Beaucoup de gens ne vivent pas la souffrance que tu es en train d'endurer parce qu'ils passent leur vie à éviter ce genre de situation. Mais ils passent également à coté de beaucoup de belles choses également à mon avis. Tout ce que tu te reproches n'est un défaut que parce que tu le vois comme tel. Souvent, les autres sont plus indulgents envers nous que ce que l'on pense.
Allez, courage!
Ton expérience a peut etre juste besoin de quelques ajustements pour devenir positive. De déménager dans une ville plus petite et plus proche de la nature m'a beaucoup aidée par exemple. Si vraiment ça ne s'améliore pas pour toi d'ici la fin du mois et que tu décides de rentrer, tu pourras toujours en tirer des leçons pour repartir ailleurs si tu le souhaites, dans des conditions qui te conviendront mieux.
Si le but était d'apprendre à mieux te connaitre et vivre une expérience unique, c'est exactement ce qui est en train de se passer et ça c'est positif! Essaie de ne pas etre trop dure avec toi meme, tu fais des efforts, tu es sortie de ta zone de confort, tu cherches des solutions... Beaucoup de gens ne vivent pas la souffrance que tu es en train d'endurer parce qu'ils passent leur vie à éviter ce genre de situation. Mais ils passent également à coté de beaucoup de belles choses également à mon avis. Tout ce que tu te reproches n'est un défaut que parce que tu le vois comme tel. Souvent, les autres sont plus indulgents envers nous que ce que l'on pense.
Allez, courage!
Dernière édition par Chachacha le Dim 18 Mai 2014, 22:15, édité 1 fois
Chachacha- Messages : 80
Date d'inscription : 09/05/2014
Localisation : 13
Re: Séjour à l'étranger
Malina : Si...Mais le problème c'est qu'une fois que je me suis isolée 30 minutes, c'est encore plus dur après d'y retourner...
Je me demandais, si c'était une caractéristique HP d'avoir besoin de d'abord créer un vrai lien avec une personne, de sentir des "atomes crochus" et de créer une relation "personnelle" (c'est-à-dire pas au sein d'un groupe) à travers des discussions sérieuses avant de pouvoir passer aux discussions plus futiles ?
J'ai longtemps cru que j'étais très timide, et puis je me demande si en fait, si je ne parle pas c'est pas parce que je n'ose pas mais juste parce que je n'en ai pas envie...Que je pourrais être sympa, faire des ptites "blagues" pour taquiner, mais que finalement si je suis pas attachée un minimum à la personne, ça ne m'intéresse pas...
Jasmina : la solitude ne me dérange pas dans la mesure où je préfère être seule que mal accompagnée...Cela dit oui voir les autres s'intégrer sans moi me fait du mal, car moi aussi j'aimerais trouver des personnes avec qui je me sente bien et heureuse, ce qui est malheureusement très rare...J'avais beaucoup d'espoir dans ce voyage au niveau social, et passer ces 5 mois toute seule ne me dérangerait pas en temps que tel mais serait quand même un gros échec en y réfléchissant...
Je me demandais, si c'était une caractéristique HP d'avoir besoin de d'abord créer un vrai lien avec une personne, de sentir des "atomes crochus" et de créer une relation "personnelle" (c'est-à-dire pas au sein d'un groupe) à travers des discussions sérieuses avant de pouvoir passer aux discussions plus futiles ?
J'ai longtemps cru que j'étais très timide, et puis je me demande si en fait, si je ne parle pas c'est pas parce que je n'ose pas mais juste parce que je n'en ai pas envie...Que je pourrais être sympa, faire des ptites "blagues" pour taquiner, mais que finalement si je suis pas attachée un minimum à la personne, ça ne m'intéresse pas...
Jasmina : la solitude ne me dérange pas dans la mesure où je préfère être seule que mal accompagnée...Cela dit oui voir les autres s'intégrer sans moi me fait du mal, car moi aussi j'aimerais trouver des personnes avec qui je me sente bien et heureuse, ce qui est malheureusement très rare...J'avais beaucoup d'espoir dans ce voyage au niveau social, et passer ces 5 mois toute seule ne me dérangerait pas en temps que tel mais serait quand même un gros échec en y réfléchissant...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Je ne sais pas si cela touche un grand nombre de HQI mais je reconnais dans mon cas avoir un mal fou à me décoincer en compagnie de personnes que je viens tout juste de rencontrer. Il me faut d'abord obtenir la certitude d'être acceptée telle que je suis ou pourrais être.
Les questions, je pense, que tu devrais te poser sont celles-ci : la compagnie de ces personnes m'est-elle agréable ? Suis-je capable d'être moi-même lorsque je me trouve parmi elles ?
(Bien sûr, tout n'est pas figé, il s'agit d'une situation à un instant t qui peut évoluer positivement.)
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
Chachacha a écrit:Juste pour qu'on soit sur la meme longueur d'ondes, mon message précédent n'était pas du tout une critique, simplement une constatation d'ordre général.
Ton expérience a peut etre juste besoin de quelques ajustements pour devenir positive. De déménager dans une ville plus petite et plus proche de la nature m'a beaucoup aidée par exemple. Si vraiment ça ne s'améliore pas pour toi d'ici la fin du mois et que tu décides de rentrer, tu pourras toujours en tirer des leçons pour repartir ailleurs si tu le souhaites, dans des conditions qui te conviendront mieux.
Si le but était d'apprendre à mieux te connaitre et vivre une expérience unique, c'est exactement ce qui est en train de se passer et ça c'est positif! Essaie de ne pas etre trop dure avec toi meme, tu fais des efforts, tu es sortie de ta zone de confort, tu cherches des solutions... Beaucoup de gens ne vivent pas la souffrance que tu es en train d'endurer parce qu'ils passent leur vie à éviter ce genre de situation. Mais ils passent également à coté de beaucoup de belles choses également à mon avis. Tout ce que tu te reproches n'est un défaut que parce que tu le vois comme tel. Souvent, les autres sont plus indulgents envers nous que ce que l'on pense.
Allez, courage!
Pas de souci je ne l'ai pas pris comme une critique...Effectivement, je pense que je me sentirais beaucoup mieux dans une petite ville proche de la nature...En Ecosse par exemple... Où je me sens comme chez moi...Faut dire que la culture italienne, ça n'est vraiment pas pour moi...Ou alors à très petite dose...Mais j'avais en tête l'idée de l'Erasmus selon le film "l'auberge espagnole", dans un pays chaud où on fait beaucoup la fête...Parce que j'aime aussi faire la fête...Mais pas avec n'importe qui...
Oui c'est sûr, cette expérience me rappelle violemment que je ne suis pas ce que je voudrais être...Et que je ne le serai probablement jamais...Reste plus qu'à essayer de l'accepter...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Je peux comprendre, oui, la déception de ne pas partager cette expérience avec quelqu'un d'autre. Mais ton séjour n'a pas encore touché à sa fin. Je suis convaincue que se trouvent à ta disposition des moyens pour faire quelques rencontres (et même hors du cadre dans lequel tu es). Multiplie les activités que tu affectionnes et qui te permettent de voir des gens (visite de musées, etc). Et, peut-être trouveras-tu un compagnon de séjour ? :-)Senna a écrit:Jasmina : la solitude ne me dérange pas dans la mesure où je préfère être seule que mal accompagnée...Cela dit oui voir les autres s'intégrer sans moi me fait du mal, car moi aussi j'aimerais trouver des personnes avec qui je me sente bien et heureuse, ce qui est malheureusement très rare...J'avais beaucoup d'espoir dans ce voyage au niveau social, et passer ces 5 mois toute seule ne me dérangerait pas en temps que tel mais serait quand même un gros échec en y réfléchissant...
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
Le problème est que je ne dors plus, et que j'ai constamment une boule au ventre...Plus le temps passe plus je me renferme sur moi-même...Je ne parle pas un mot d'Italien, et de toute façon les moments libres sont rares, et quand ils arrivent je n'ai qu'une envie c'est dormir...(parce que je ne dors presque pas la nuit et en plus le travail qu'on fait est assez physique et fatiguant)...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Senna, il t'est possible d'appeler de la famille, des amis en France quand tu vas mal ? Essaye d'entrer en contact avec ceux qui sont capables de te requinquer et de t'ôter ton anxiété ?
Courage !
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
J'espère en tout cas que cette journée va bien se terminer. Tu es dans quelle endroit en Italie?
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
Oui j'ai la possibilité de parler à mes parents et à mon copain sur Skype, c'est clair que ça fait beaucoup de bien...sur le moment. Mais c'est pas ça qui m'empêche de très mal dormir et d'être mal dès que je retourne avec les autres...Hier et aujourd'hui on a été passer une nuit dans une maison dans la forêt. J'adore la forêt et pourtant je n'en ai pas profité une seule seconde. J'écoutais de temps en temps les conversations mais ne trouvais absolument rien à y dire. Alors pour ne pas trop souffrir j'ai mis mon cerveau en mode off et j'ai attendu que le temps passe en mode zombie... Je veux pas vivre 5 mois comme ça!
Sinon, Malina, je suis à Savone, en Ligurie...
Sinon, Malina, je suis à Savone, en Ligurie...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Zut, c'est embêtant si ça ne se passe pas mieux mais tu as la possibilité de partir à la fin du mois.
Il y a plein de personnes qui ne parlent pas, moi je travaille avec une personne qui ne parle jamais. C'est toi que ça embête de ne pas parler ni participer ou bien tu as peur d'embêter le groupe si tu ne parles pas?
Il y a plein de personnes qui ne parlent pas, moi je travaille avec une personne qui ne parle jamais. C'est toi que ça embête de ne pas parler ni participer ou bien tu as peur d'embêter le groupe si tu ne parles pas?
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
Un peu des deux...J'aimerais participer, car je suis quelqu'un de bavarde et qui aime parler quand je suis avec quelqu'un avec qui je me sens vraiment bien (en gros à l'heure actuelle ça se résume à mon copain)...La solitude ne me dérange pas plus que ça mais bon y'a des limites : ne pas parler et n'avoir personne avec qui ça "colle" bien pendant 5 mois, je tiendrais pas! Et puis d'un autre côté c'est vrai que je n'assume pas le regard des autres, j'ai l'impression qu'ils me prennent pour une fille timide, qui a pas de personnalité...Du coup j'ai vraiment l'impression d'être sans personnalité. Alors pour pas avoir l'air complètement autiste je me force à sortir un mot ou l'autre de temps en temps, mais ça sonne tellement faux, et je trouve ça tellement inintéressant ce que je dis, que ça ne fait que renforcer l'image négative que j'ai de moi-même. Par contre dès que je rentre dans ma chambre et que je souffle un bon coup, je me sens tout de suite beaucoup mieux avec moi-même...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Comment se sont passés ces quelques jours?
C'est peut etre une question un peu indiscrète, mais tu as l'habitude d'etre loin de ton copain pendant longtemps? Parce que si c'est effectivement la seule personne avec qui tu te sentes bien, en etre séparée plusieurs mois rajoute probablement une dimension supplémentaire à tes difficultés... il peut venir te rendre visite?
Partir 5 mois avec des inconnus dans un pays dont tu ne parles pas du tout la langue en laissant ton amoureux à la maison, tu as mis la barre très haut quand meme!
C'est peut etre une question un peu indiscrète, mais tu as l'habitude d'etre loin de ton copain pendant longtemps? Parce que si c'est effectivement la seule personne avec qui tu te sentes bien, en etre séparée plusieurs mois rajoute probablement une dimension supplémentaire à tes difficultés... il peut venir te rendre visite?
Partir 5 mois avec des inconnus dans un pays dont tu ne parles pas du tout la langue en laissant ton amoureux à la maison, tu as mis la barre très haut quand meme!
Chachacha- Messages : 80
Date d'inscription : 09/05/2014
Localisation : 13
Re: Séjour à l'étranger
Je n'ai pas tout lu, mais j'ai vécu ça aussi... partie 4 mois en Espagne, J'ai côtoyé des gens de tous pays, et en coloc aussi (chambre minuscule, espace commun composé d'une cuisine avec un téléviseur sur le frigo, pas le rêve !)
ça a été très difficile car ces gens avec qui j'étais n'étaient pas du tout mon type...
professionnellement c'était un stage de fin d'études et je n'y ai rien fait d'intéressant.
En revanche je suis bcp bcp bcp sortie, fais des sorties culturelles, visité la ville, bcp marché, déambulé serait plus exact, trouvé des endroits sympas où on croisait des vrais gens (pas que des touristes, des stagiaires comme moi, ou des espagnols en rut attirés par cette chair fraîche !) j'ai pu parfaire ma langue, ça a été très dur, j'ai pensé partir, mourir d'ennui...
Et puis je suis restée, j'ai profité de tout ce que je pouvais, j'ai fini par rencontrer quelques personnes qui me correspondaient mieux, j'ai mis un masque avec les gens que j'appréciais moins (et pas) tout en faisant en sorte de ne pas trop les voir non plus, sans trop montrer... j'ai bcp fonctionné par l'humour avec ceux là, ainsi je pouvais vanner gentiment, tout en pensant une partie de ce que je disais, j'avais - l'impression d'être fausse, et puis passer pour la rigolote de service c'est ce que j'ai toujours fait lorsque je m'ennuyais et ça fonctionne parfois (je m'ennuie - mais ça ne veut pas forcément dire que les autres m'apprécient +).
Arrête de te demander ce que pensent les autres, et fais toi plaisir, fais ce que tu aimes, le + possible, ménage toi des moments seule, organise toi des sorties aux musées... et tu repenseras à ton "voyage" avec plaisir plus tard.
Courage.
ça a été très difficile car ces gens avec qui j'étais n'étaient pas du tout mon type...
professionnellement c'était un stage de fin d'études et je n'y ai rien fait d'intéressant.
En revanche je suis bcp bcp bcp sortie, fais des sorties culturelles, visité la ville, bcp marché, déambulé serait plus exact, trouvé des endroits sympas où on croisait des vrais gens (pas que des touristes, des stagiaires comme moi, ou des espagnols en rut attirés par cette chair fraîche !) j'ai pu parfaire ma langue, ça a été très dur, j'ai pensé partir, mourir d'ennui...
Et puis je suis restée, j'ai profité de tout ce que je pouvais, j'ai fini par rencontrer quelques personnes qui me correspondaient mieux, j'ai mis un masque avec les gens que j'appréciais moins (et pas) tout en faisant en sorte de ne pas trop les voir non plus, sans trop montrer... j'ai bcp fonctionné par l'humour avec ceux là, ainsi je pouvais vanner gentiment, tout en pensant une partie de ce que je disais, j'avais - l'impression d'être fausse, et puis passer pour la rigolote de service c'est ce que j'ai toujours fait lorsque je m'ennuyais et ça fonctionne parfois (je m'ennuie - mais ça ne veut pas forcément dire que les autres m'apprécient +).
Arrête de te demander ce que pensent les autres, et fais toi plaisir, fais ce que tu aimes, le + possible, ménage toi des moments seule, organise toi des sorties aux musées... et tu repenseras à ton "voyage" avec plaisir plus tard.
Courage.
petitefadette- Messages : 102
Date d'inscription : 27/09/2013
Age : 43
Localisation : Isère
Re: Séjour à l'étranger
Chachacha : je suis très fusionnelle avec mon copain, on a vécu 2 ans quasi ensemble et l'année passée on se voyait moins régulièrement mais on se parlait quasi tous les jours par téléphone...Bon ici je lui parle sur Skype, mais c'est sûr que ça fait bizarre de plus avoir sa "vraie" présence rassurante...
Merci petitefadette pour ton témoignage.
Ici, je suis tellement fatiguée que j'ai l'impression de ne plus rien ressentir...Ni émotion positive, ni émotion négative...Je n'arrive plus à réfléchir...Je ne ressens plus la pression du regard des autres (en tout cas beaucoup moins)...Je passe mes journées comme un zombie, en faisant ce qu'on me demande de faire et en espérant que le temps passe rapidement...Ca fait du bien de ne plus avoir envie de pleurer en permanence...!! Tellement de bien qu'au moment où j'écris ceci je me dis que j'arriverai à rester les 5 mois...Mais d'un autre côté je ne vais pas tenir longtemps en étant fatiguée comme ça...Il faut que je dorme...J'espère que le réveil ne sera pas trop difficile...
Merci petitefadette pour ton témoignage.
Ici, je suis tellement fatiguée que j'ai l'impression de ne plus rien ressentir...Ni émotion positive, ni émotion négative...Je n'arrive plus à réfléchir...Je ne ressens plus la pression du regard des autres (en tout cas beaucoup moins)...Je passe mes journées comme un zombie, en faisant ce qu'on me demande de faire et en espérant que le temps passe rapidement...Ca fait du bien de ne plus avoir envie de pleurer en permanence...!! Tellement de bien qu'au moment où j'écris ceci je me dis que j'arriverai à rester les 5 mois...Mais d'un autre côté je ne vais pas tenir longtemps en étant fatiguée comme ça...Il faut que je dorme...J'espère que le réveil ne sera pas trop difficile...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
J'ai un peu récupéré et je pense (suis sûre) que je vais rester au moins le mois prochain. Je pense avoir fait le "deuil" de mes espérances sociales par rapport à ce voyage. Car chaque jour qui passe, je sens que ce n'est pas un problème de timidité qui m'empêche de me sentir bien mais juste une incompatibilité et j'ai l'impression de me sentir un peu plus à l'aise par rapport à ça, de l'assumer un peu mieux. Quand les autres rigolent sans moi je ne me sens plus seule au monde, ça me laisse presque indifférente (je suis donc sur la bonne voie ??) Je vais donc prendre ce qu'il y a à prendre au niveau professionnel, prendre ce stage comme un job (car j'ai une bourse assez élevée) et me dire que je ne suis pas là pour m'amuser mais pour travailler. J'aurai aussi l'occasion de passer plusieurs fois à Nice pendant le stage, j'essayerai d'en profiter pour aller à une IRL, ça pourrait être sympa.
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
C'est génial de lire ce message! Même si ce n'est pas le séjour de rêve, si tu arrives à y trouver ton compte c'est bien.
Tu étudies quoi dans ton stage?
Tu étudies quoi dans ton stage?
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
Merci de suivre mon sujet Malina :)Je ne dirais pas que j'y trouve mon compte, mais en tout cas ça serait dommage d'abandonner maintenant. Je pense que j'ai pris le recul nécessaire pour que cette expérience soit "douloureuse mais instructive" et non plus douloureuse et destructive comme c'était le cas au début. Et puis surtout, le temps passe vraiment vite...On a tellement à faire, bientôt un mois déjà que je suis ici...Je me dis que 5 mois finalement c'est pas si long...
Et puis j'essaye d'en profiter pour mettre le doigt sur tout ce qu'il me reste encore à améliorer chez moi. Par exemple j'ai toujours été très réservée avec les gens que je ne connais pas mais jusqu'ici j'avais toujours eu la possibilité de "fuir" si cela ne me convenait pas. Ici je ne peux pas et j'ai été surprise par la crise d'angoisse que j'ai faite il y a 2 semaines. Je me dis que j'ai peut-être une sorte de phobie sociale dont je n'étais pas consciente avant...Du coup je pense commencer une thérapie de groupe en octobre. C'est dur de se dire qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire, moi qui pensais être enfin sortie de mes problèmes, mais bon, mieux vaut s'en rendre compte maintenant...
Sinon, pour répondre à ta question, j'étudie les cétacés de la mer de Ligure (on fait les traversées Savone-Corse en ferry en observant la mer avec des jumelles et on répertorie toutes les observations)
Et puis j'essaye d'en profiter pour mettre le doigt sur tout ce qu'il me reste encore à améliorer chez moi. Par exemple j'ai toujours été très réservée avec les gens que je ne connais pas mais jusqu'ici j'avais toujours eu la possibilité de "fuir" si cela ne me convenait pas. Ici je ne peux pas et j'ai été surprise par la crise d'angoisse que j'ai faite il y a 2 semaines. Je me dis que j'ai peut-être une sorte de phobie sociale dont je n'étais pas consciente avant...Du coup je pense commencer une thérapie de groupe en octobre. C'est dur de se dire qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire, moi qui pensais être enfin sortie de mes problèmes, mais bon, mieux vaut s'en rendre compte maintenant...
Sinon, pour répondre à ta question, j'étudie les cétacés de la mer de Ligure (on fait les traversées Savone-Corse en ferry en observant la mer avec des jumelles et on répertorie toutes les observations)
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Je pense qu'on peut parfois avoir des phobies/ tocs transitoires dans la vie et que ça peut passer.
Tu as mise la barre haute moi je serai incapable de la faire: partir vivre à l'étranger, dans une coloc, avec des personnes que tu ne connais pas, loin de ton compagnon. Tu peux être fière de toi d'y arriver.
J'ai eu des périodes de phobies sociales, et j'en ai de temps en temps mais ça passe. Comme si "j'abusais trop" et que du coup mon corps se rebellait...
Mais ça dure un temps et ça passe comme c'est venu.
Tu as mise la barre haute moi je serai incapable de la faire: partir vivre à l'étranger, dans une coloc, avec des personnes que tu ne connais pas, loin de ton compagnon. Tu peux être fière de toi d'y arriver.
J'ai eu des périodes de phobies sociales, et j'en ai de temps en temps mais ça passe. Comme si "j'abusais trop" et que du coup mon corps se rebellait...
Mais ça dure un temps et ça passe comme c'est venu.
Invité- Invité
Re: Séjour à l'étranger
Ca fait vraiment plaisir de lire tes nouveaux messages Senna et de voir que tu sors enfin la tete de l'eau (mauvais jeu de mots non intentionnel...).
Continue comme ça!
Continue comme ça!
Chachacha- Messages : 80
Date d'inscription : 09/05/2014
Localisation : 13
Re: Séjour à l'étranger
Oui ça fait plaisir de lire que tu vas mieux. Tu tiens le bon bout. Comme tu le dis, tout n'est pas parfait mais s'il y a des points positifs, ceux que tu es allée chercher en priorité, c'est l'essentiel.
J'ai plein de mauvais souvenirs aussi liés à ma vie dans la capitale, mais je dois admettre que ça m'a apporté aussi pas mal de choses.
J'ai plein de mauvais souvenirs aussi liés à ma vie dans la capitale, mais je dois admettre que ça m'a apporté aussi pas mal de choses.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: Séjour à l'étranger
Malina : je pense que chez moi ce n'est pas transitoire, juste que je ne m'en étais jamais rendue compte car fuyant systématiquement ce genre de situations ou je serais dans un grand groupe. Je pense que si on est bien dans sa peau et dans sa tete ce n'est pas normal d'avoir ce genre de reactions, je devrais pouvoir me sentir libre d'etre la sans pour autant me sentir obligee de participer aux discussions.
Pour l'instant ce n'est pas le cas, par exemple les temps de midi ou on mange tous ensemble, je me sens crispee pendant tout le repas, je ne trouve rien a dire, je ne goute meme pas ce que je suis en train de manger tellement mon esprit n'arrete pas de se dire en boucle que je ne sers a rien, que je dois etre bete de n'avoir jamais rien a dire, que je dois passer pour une fille ininteressante, etc. Mon estime de moi n'est pas au beau fixe donc...
Je ne suis pas allée aux dernières sorties organisées, je pense que plus le temps va passer plus j'aurai du mal a faire des efforts pour aller vers les autres...Il faudrait que je trouve un moyen de faire des rencontres sympa hors du contexte de ce stage...Afin de me sortir de mon mode zombie...
Pour l'instant ce n'est pas le cas, par exemple les temps de midi ou on mange tous ensemble, je me sens crispee pendant tout le repas, je ne trouve rien a dire, je ne goute meme pas ce que je suis en train de manger tellement mon esprit n'arrete pas de se dire en boucle que je ne sers a rien, que je dois etre bete de n'avoir jamais rien a dire, que je dois passer pour une fille ininteressante, etc. Mon estime de moi n'est pas au beau fixe donc...
Je ne suis pas allée aux dernières sorties organisées, je pense que plus le temps va passer plus j'aurai du mal a faire des efforts pour aller vers les autres...Il faudrait que je trouve un moyen de faire des rencontres sympa hors du contexte de ce stage...Afin de me sortir de mon mode zombie...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Bonjour à tous,
Je relance le sujet pour savoir si d'autres personnes pourraient m'apporter leur témoignage. Merci d'avance.
Je relance le sujet pour savoir si d'autres personnes pourraient m'apporter leur témoignage. Merci d'avance.
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Et bien voilà, je mets à jour ce sujet, pour ceux qui auraient envie de connaître la suite.
Je suis toujours en Italie...Et oui!! J'ai franchi le cap des 2 mois...Et n'ai plus du tout l'intention de rentrer chez moi avant la fin des 5 mois.
Je ne m'attendais pas du tout à un tel changement d'état d'esprit. Je ne dis pas que tout va bien, loin de là : mes relations avec les autres ne sont toujours pas celles que j'espérais, mais je le vis mieux car n'ai plus d'attentes particulières. Du coup je suis plus détendue, et au lieu de me renfermer de plus en plus je sens que j'ai moins de mal à aller vers les autres, que j'arrive petit à petit à lâcher un peu prise et profiter de l'instant présent. Même si je n'en retire pas entière satisfaction, ça m'évite en tout cas de sombrer dans le désespoir total des premières semaines...
J'ai aussi rencontré un HP du forum à Nice début juin. Ca m'a permis de changer un peu d'air et ça m'a fait du bien. J'espère que j'aurai d'autres occasions d'y retourner. Et j'ai aussi été dire bonjour à mes parents dans le sud pendant une petite semaine. Je pensais que le retour en Italie serait horrible, mais finalement pas tant que ça. Je pense que je commence à me faire à ma vie ici. A certains moments (rares mais quand même) je ressens presque le même sentiment de "liberté" que j'ai quand je voyage seule en Ecosse.
Et puis, il y a aussi cet Italien...Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je crois que je suis presque amoureuse. Ce qui est tout à fait stupide dans la mesure où je n'ai jamais eu de vraie conversation avec lui, mais n'empêche que je ressens quelque chose de fort pour lui (une sorte de coup de foudre). Je l'observe beaucoup, j'ai l'impression qu'il est HP aussi. Seuls points négatifs : c'est mon "boss", il a 40 ans, il est marié et sa femme accouche dans quelques mois...Zut.
Presque la moitié du stage est passée. Ca a été très rapide. Et pour me motiver encore plus je prépare déjà mon retour : je me suis déjà inscrite à un groupe de thérapie contre la phobie sociale, par exemple. Du coup, ça me permet aussi de relativiser mes difficultés du moment en me disant que j'ai déjà fait une bonne démarche pour remédier au problème par la suite...
Je suis toujours en Italie...Et oui!! J'ai franchi le cap des 2 mois...Et n'ai plus du tout l'intention de rentrer chez moi avant la fin des 5 mois.
Je ne m'attendais pas du tout à un tel changement d'état d'esprit. Je ne dis pas que tout va bien, loin de là : mes relations avec les autres ne sont toujours pas celles que j'espérais, mais je le vis mieux car n'ai plus d'attentes particulières. Du coup je suis plus détendue, et au lieu de me renfermer de plus en plus je sens que j'ai moins de mal à aller vers les autres, que j'arrive petit à petit à lâcher un peu prise et profiter de l'instant présent. Même si je n'en retire pas entière satisfaction, ça m'évite en tout cas de sombrer dans le désespoir total des premières semaines...
J'ai aussi rencontré un HP du forum à Nice début juin. Ca m'a permis de changer un peu d'air et ça m'a fait du bien. J'espère que j'aurai d'autres occasions d'y retourner. Et j'ai aussi été dire bonjour à mes parents dans le sud pendant une petite semaine. Je pensais que le retour en Italie serait horrible, mais finalement pas tant que ça. Je pense que je commence à me faire à ma vie ici. A certains moments (rares mais quand même) je ressens presque le même sentiment de "liberté" que j'ai quand je voyage seule en Ecosse.
Et puis, il y a aussi cet Italien...Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je crois que je suis presque amoureuse. Ce qui est tout à fait stupide dans la mesure où je n'ai jamais eu de vraie conversation avec lui, mais n'empêche que je ressens quelque chose de fort pour lui (une sorte de coup de foudre). Je l'observe beaucoup, j'ai l'impression qu'il est HP aussi. Seuls points négatifs : c'est mon "boss", il a 40 ans, il est marié et sa femme accouche dans quelques mois...Zut.
Presque la moitié du stage est passée. Ca a été très rapide. Et pour me motiver encore plus je prépare déjà mon retour : je me suis déjà inscrite à un groupe de thérapie contre la phobie sociale, par exemple. Du coup, ça me permet aussi de relativiser mes difficultés du moment en me disant que j'ai déjà fait une bonne démarche pour remédier au problème par la suite...
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Bonjour!
Je n'ai pas tout lu, mais le début et la fin, et je voulais te dire bravo d'avoir tenu le coup! j'ai aussi vecu l'experience de partir a l'étranger, j'y suis encore car c'est pour 4 ans, et ça a été aussi très difficile au début, ca tombait pour moi aussi dans une periode ou je commencais à me prendre en main en tant que surdouée et tout ça en m^me tps c'était laborieux. Sans compter la pression que je me mettais par moi-m^me pour atteindre mes objectifs professionnels. Mais après quelques mois ça allait mieux (enfin après presque un an pour être tout à fait honnête). C'est une experience renforcante d'avoir a combattre son stress, sa deprime et sa solitude en m^me temps je crois!
As-tu aussi eu l'impression quand tu es arrivée, que ton cerveau était débordé d'information (intellectuelles, sensorielles...) et que ça te prenait bcp d'énergie? je crois que quand on doit s'adapter a un nouveau fonctionnement et une nouvelle culture, c'est comme si on devait réaprendre tout depuis le début, tout ce qui d'habitude ne demande aucune reflection parcque c'est intégré dans notre inconscient (comment se reperer en ville, parler biensûr, organiser sa journée, son logement, demander de l'aide, faire ses courses...) nous demande soudain une attention démesurée!! en tout cas pour moi c'était comme ça, ma tête était completement surchargée et j'avais du mal a remettre les infos dans le bon ordre de priorités.
Je suis contente de voir que tu t'es finalement adaptée à ton nouvel environnement. Et c'est chouette que tu fasse part de ce "renouveau" quand ça va mieux.
(je sais pas si je m'exprime en français très correct là, mais je n'écrit plus en français depuis 2 ans alors c'est pas parfait ...)
J'ai lu un paragraphe ou tu disai etre en quelque sorte contrainte à te perdre de nouveau, à faire semblant pour etre acceptée. C'est surement quelquechose que tu va réussir à changer (à économiser est plus juste) mais si à certains moments tu le fais, c'est pas dramatique, dis-toi simplement que tu fais ce que tu peux au moment ou tu le peux, et plus tard (2 heures ou 2 ans après) tu va trouver ta propre façon d'etre acceptée parmis les autres sans ces contorsions...
Bonne continuation et continue à bien prendre soin de toi!
Je n'ai pas tout lu, mais le début et la fin, et je voulais te dire bravo d'avoir tenu le coup! j'ai aussi vecu l'experience de partir a l'étranger, j'y suis encore car c'est pour 4 ans, et ça a été aussi très difficile au début, ca tombait pour moi aussi dans une periode ou je commencais à me prendre en main en tant que surdouée et tout ça en m^me tps c'était laborieux. Sans compter la pression que je me mettais par moi-m^me pour atteindre mes objectifs professionnels. Mais après quelques mois ça allait mieux (enfin après presque un an pour être tout à fait honnête). C'est une experience renforcante d'avoir a combattre son stress, sa deprime et sa solitude en m^me temps je crois!
As-tu aussi eu l'impression quand tu es arrivée, que ton cerveau était débordé d'information (intellectuelles, sensorielles...) et que ça te prenait bcp d'énergie? je crois que quand on doit s'adapter a un nouveau fonctionnement et une nouvelle culture, c'est comme si on devait réaprendre tout depuis le début, tout ce qui d'habitude ne demande aucune reflection parcque c'est intégré dans notre inconscient (comment se reperer en ville, parler biensûr, organiser sa journée, son logement, demander de l'aide, faire ses courses...) nous demande soudain une attention démesurée!! en tout cas pour moi c'était comme ça, ma tête était completement surchargée et j'avais du mal a remettre les infos dans le bon ordre de priorités.
Je suis contente de voir que tu t'es finalement adaptée à ton nouvel environnement. Et c'est chouette que tu fasse part de ce "renouveau" quand ça va mieux.
(je sais pas si je m'exprime en français très correct là, mais je n'écrit plus en français depuis 2 ans alors c'est pas parfait ...)
J'ai lu un paragraphe ou tu disai etre en quelque sorte contrainte à te perdre de nouveau, à faire semblant pour etre acceptée. C'est surement quelquechose que tu va réussir à changer (à économiser est plus juste) mais si à certains moments tu le fais, c'est pas dramatique, dis-toi simplement que tu fais ce que tu peux au moment ou tu le peux, et plus tard (2 heures ou 2 ans après) tu va trouver ta propre façon d'etre acceptée parmis les autres sans ces contorsions...
Bonne continuation et continue à bien prendre soin de toi!
Flo (la vraie)- Messages : 11
Date d'inscription : 20/10/2013
Re: Séjour à l'étranger
Salut Flo, merci pour ta contribution à ce topic!
Oui j'ai en effet eu cette impression d'être débordée d'informations au début : les instructions pour le boulot, l'Anglais, les nouvelles rues, ... J'avais l'impression que je n'arriverais jamais à "digérer" tout ça, ce qui a beaucoup rajouté à mes angoisses et à mon mal être par rapport au problème principal (à savoir mes relations avec les autres). Pourtant en tant qu'HP, ne devrions-nous pas avoir plus facile/être plus rapides que les autres pour nous adapter à un nouvel environnement? Je ne sais pas ce qu'il se passait dans la tête des autres durant les premières semaines mais je n'ai pas l'impression qu'ils aient eu autant de difficultés que moi.
D'un autre côté je pense que ce qui m'a "sauvée" et permis de tenir le coup, c'est justement le fait d'avoir été complètement submergée de travail le premier mois. J'étais tellement occupée et fatiguée que je n'avais plus le temps de me poser de questions et que finalement tout le processus d'adaptation et d'intégration des nouveaux paramètres de ma vie s'est fait au cours de cette période sans que je ne m'en rende compte, pour finalement me réveiller un beau jour en réalisant que mon envie de fuir à l'autre bout de la planète avait disparu.
Pour ce qui est de "faire semblant" pour être acceptée, c'est vrai que ça n'est pas dramatique en soi à partir du moment où on s'en rend compte et qu'on a la volonté de changer. Mais le fait est que ça fait déjà beaucoup trop longtemps que je remets à plus tard le moment où je serai enfin moi-même, et que ça devient lassant à force. Cela dit j'essaye de pas trop me mettre la pression, car de toute façon qui pourrait être vraiment soi-même dans une langue qu'il ne maitrise qu'à moitié? Et puis j'ai passé ces 3 dernières années quasi coupée du monde avec mon copain, en dépression une bonne partie du temps, alors vu le changement radical de situation en si peu de temps, je dois me laisser plus de temps je crois (mais comme je suis très impatiente c'est difficile).
Sinon je te souhaite une très bonne continuation à toi aussi dans ton séjour à l'étranger! 4 ans, c'est long...D'un autre côté ça laisse largement le temps de chercher et d'y trouver son bonheur quelque part!
Oui j'ai en effet eu cette impression d'être débordée d'informations au début : les instructions pour le boulot, l'Anglais, les nouvelles rues, ... J'avais l'impression que je n'arriverais jamais à "digérer" tout ça, ce qui a beaucoup rajouté à mes angoisses et à mon mal être par rapport au problème principal (à savoir mes relations avec les autres). Pourtant en tant qu'HP, ne devrions-nous pas avoir plus facile/être plus rapides que les autres pour nous adapter à un nouvel environnement? Je ne sais pas ce qu'il se passait dans la tête des autres durant les premières semaines mais je n'ai pas l'impression qu'ils aient eu autant de difficultés que moi.
D'un autre côté je pense que ce qui m'a "sauvée" et permis de tenir le coup, c'est justement le fait d'avoir été complètement submergée de travail le premier mois. J'étais tellement occupée et fatiguée que je n'avais plus le temps de me poser de questions et que finalement tout le processus d'adaptation et d'intégration des nouveaux paramètres de ma vie s'est fait au cours de cette période sans que je ne m'en rende compte, pour finalement me réveiller un beau jour en réalisant que mon envie de fuir à l'autre bout de la planète avait disparu.
Pour ce qui est de "faire semblant" pour être acceptée, c'est vrai que ça n'est pas dramatique en soi à partir du moment où on s'en rend compte et qu'on a la volonté de changer. Mais le fait est que ça fait déjà beaucoup trop longtemps que je remets à plus tard le moment où je serai enfin moi-même, et que ça devient lassant à force. Cela dit j'essaye de pas trop me mettre la pression, car de toute façon qui pourrait être vraiment soi-même dans une langue qu'il ne maitrise qu'à moitié? Et puis j'ai passé ces 3 dernières années quasi coupée du monde avec mon copain, en dépression une bonne partie du temps, alors vu le changement radical de situation en si peu de temps, je dois me laisser plus de temps je crois (mais comme je suis très impatiente c'est difficile).
Sinon je te souhaite une très bonne continuation à toi aussi dans ton séjour à l'étranger! 4 ans, c'est long...D'un autre côté ça laisse largement le temps de chercher et d'y trouver son bonheur quelque part!
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
Re: Séjour à l'étranger
Je fais remonter ce topic, car j'aimerais à nouveau quelques conseils.
Mon stage en Italie s'est finalement bien fini. A force de vivre, travailler et sortir avec une de mes collègues Françaises sur place j'ai fini par m'"attacher" à elle, à me sentir moins seule et à surmonter mes pensées trop négatives, à mettre une certaine distance émotionnelle par rapport aux personnes qui me "rebutaient" et à me sentir plus légère et détendue par rapport à ceux qui ne m'inspiraient rien.
Aujourd'hui je suis de nouveau en stage, cette fois-ci en Nouvelle-Zélande. J'appréhendais un peu avant de venir car j'avais très peur de revivre les mêmes émotions horribles qu'à mes débuts en Italie, surtout que le sujet et le contenu du stage sont très similaires, et que donc forcément ça me rappelle des mauvais souvenirs; et puis étant à l'autre bout de la planète je ne peux plus faire machine arrière.
Je suis sur place depuis 1 semaine et bizarrement je ne ressens quasiment pas l'éloignement géographique. Je me suis assez vite habituée aux lieux et m'y sens bien (en tout cas pas mal). Ca c'est déjà un gros point positif. Je ne reste cette fois-ci que pour 2 mois, je suppose que ça m'aide beaucoup à relativiser (les 5 mois en Italie ayant finalement passé très très vite).
Malgré tout aujourd'hui j'ai ressenti un gros coup de pompe émotionnel, un genre de sentiment de grande tristesse et solitude, un peu comme en Italie au début mais malgré tout en moins fort (ouf).
Je travaille avec 3 autres stagiaires (au lieu des 8 autres en Italie, ça aussi c'est mieux), mais je ressens de nouveau un blocage important. Elles sont plus jeunes, encore aux études, alors que j'ai 28 ans et que j'ai fini depuis plusieurs années. En plus de ça elles sont toutes les 3 anglophones de naissance et je dois dire que je ne comprends pas la moitié de ce qu'elles racontent.
Bref, encore une fois je me sens à côté de la plaque, je ne sais pas comment me comporter pour ne pas avoir l'air totalement antipathique, du coup j'essaye de sourire et de rigoler de temps en temps mais ça sonne faux bien sûr, je me sens niaise, stupide, pas à ma place.
J'essaye d'assumer la situation en me disant que de toute façon c'est normal que je sois en retrait vu mon niveau en Anglais pas terrible (je suis là aussi pour apprendre) et qu'après tout je suis venue ici avant tout pour visiter la région durant mon temps libre, voilà l'objectif que je dois garder en tête. Mais n'empêche que, voilà, j'ai vraiment du mal avec l'image que je renvoie.
J'ai 28 ans, j'en parais à peine 20. Je suis la plus âgée des 3, et j'ai l'air d'être la plus jeune. Alors avec en plus mes bredouillements ridicules en Anglais et mon manque de confiance en moi qui fait que je deviens niaise, + ma nature de base un peu enfantine je me sens totalement stupide et pas crédible une seule seconde.
Quand j'ai dit avant hier à l'une des stagiaires qui a 20 ans que j'en avais 28, elle a fait une tête hyper étonnée, je me suis sentie super humiliée. Et ça me trotte dans la tête.
Les 2 autres ont l'air assez extraverties, surtout une. Je n'arrête pas de me dire qu'elles doivent penser que je suis une bizarre, qu'à 28 ans j'ai dû rater une étape dans mon développement, que je suis restée au stade ado coincée mal dans sa peau, qu'il doit forcément y avoir un truc pas net chez moi (et elles auraient sans doute raison mais bon j'aimerais bien que ça se voie le moins possible).
Bref, j'aimerais ne pas m'enfermer dans ces idées négatives et rester un minimum en contact avec elles, au moins que ça reste cordial et poli sans que je ne me cloue moi-même dans le rôle de la fille débile et qui dit jamais rien.
Merci d'avance pour vos conseils (qui m'avaient tellement fait de bien quand j'étais en Italie...!!)
Mon stage en Italie s'est finalement bien fini. A force de vivre, travailler et sortir avec une de mes collègues Françaises sur place j'ai fini par m'"attacher" à elle, à me sentir moins seule et à surmonter mes pensées trop négatives, à mettre une certaine distance émotionnelle par rapport aux personnes qui me "rebutaient" et à me sentir plus légère et détendue par rapport à ceux qui ne m'inspiraient rien.
Aujourd'hui je suis de nouveau en stage, cette fois-ci en Nouvelle-Zélande. J'appréhendais un peu avant de venir car j'avais très peur de revivre les mêmes émotions horribles qu'à mes débuts en Italie, surtout que le sujet et le contenu du stage sont très similaires, et que donc forcément ça me rappelle des mauvais souvenirs; et puis étant à l'autre bout de la planète je ne peux plus faire machine arrière.
Je suis sur place depuis 1 semaine et bizarrement je ne ressens quasiment pas l'éloignement géographique. Je me suis assez vite habituée aux lieux et m'y sens bien (en tout cas pas mal). Ca c'est déjà un gros point positif. Je ne reste cette fois-ci que pour 2 mois, je suppose que ça m'aide beaucoup à relativiser (les 5 mois en Italie ayant finalement passé très très vite).
Malgré tout aujourd'hui j'ai ressenti un gros coup de pompe émotionnel, un genre de sentiment de grande tristesse et solitude, un peu comme en Italie au début mais malgré tout en moins fort (ouf).
Je travaille avec 3 autres stagiaires (au lieu des 8 autres en Italie, ça aussi c'est mieux), mais je ressens de nouveau un blocage important. Elles sont plus jeunes, encore aux études, alors que j'ai 28 ans et que j'ai fini depuis plusieurs années. En plus de ça elles sont toutes les 3 anglophones de naissance et je dois dire que je ne comprends pas la moitié de ce qu'elles racontent.
Bref, encore une fois je me sens à côté de la plaque, je ne sais pas comment me comporter pour ne pas avoir l'air totalement antipathique, du coup j'essaye de sourire et de rigoler de temps en temps mais ça sonne faux bien sûr, je me sens niaise, stupide, pas à ma place.
J'essaye d'assumer la situation en me disant que de toute façon c'est normal que je sois en retrait vu mon niveau en Anglais pas terrible (je suis là aussi pour apprendre) et qu'après tout je suis venue ici avant tout pour visiter la région durant mon temps libre, voilà l'objectif que je dois garder en tête. Mais n'empêche que, voilà, j'ai vraiment du mal avec l'image que je renvoie.
J'ai 28 ans, j'en parais à peine 20. Je suis la plus âgée des 3, et j'ai l'air d'être la plus jeune. Alors avec en plus mes bredouillements ridicules en Anglais et mon manque de confiance en moi qui fait que je deviens niaise, + ma nature de base un peu enfantine je me sens totalement stupide et pas crédible une seule seconde.
Quand j'ai dit avant hier à l'une des stagiaires qui a 20 ans que j'en avais 28, elle a fait une tête hyper étonnée, je me suis sentie super humiliée. Et ça me trotte dans la tête.
Les 2 autres ont l'air assez extraverties, surtout une. Je n'arrête pas de me dire qu'elles doivent penser que je suis une bizarre, qu'à 28 ans j'ai dû rater une étape dans mon développement, que je suis restée au stade ado coincée mal dans sa peau, qu'il doit forcément y avoir un truc pas net chez moi (et elles auraient sans doute raison mais bon j'aimerais bien que ça se voie le moins possible).
Bref, j'aimerais ne pas m'enfermer dans ces idées négatives et rester un minimum en contact avec elles, au moins que ça reste cordial et poli sans que je ne me cloue moi-même dans le rôle de la fille débile et qui dit jamais rien.
Merci d'avance pour vos conseils (qui m'avaient tellement fait de bien quand j'étais en Italie...!!)
Senna- Messages : 92
Date d'inscription : 19/11/2013
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