Famille nombreuse, parents dépendants.....

Mes parents sont devenus dépendants, surtout ma mère (AVC, bras cassé, marche difficile).
Nous sommes une fratrie de 6 enfants.
Ma soeur aînée habite un département à côté, à la retraite (petite), les enfants sont grands, pas de garde de petits enfants.
La deuxième est phagocité par son mari pervers narcissique, et son aide est impossible.
Le troisième travaille comme artisan, mais en CESU. Ses enfants, pourtant majeurs, sont encore présents à la maison. Il habite à 40 minutes de chez mes parents.
La quatrième, c'est moi, je me suis marié tard (2011), ai 58 ans, et n'ai pas eu d'enfant. J'habite à 200 kilomètres de chez mes parents. Je suis retraitée en invalidité 20%, mais cela ne se voit pas sur ma figure.
La cinquième est mariée, des filles majeures mais très prenantes, avec petits enfants. Elle aime voyager, et s'absente parfois 15 jours. Elle habite dans la maison familiale , juste à côté de mes parents, et ne paient ni loyer, ni charge chauffage et autres. En contrepartie tacite de cette cage dorée, elle s'occupe de mes parents quand on n'est pas là, mais maintenant que la situation est critique, depuis que mes parents déclinent et sont dépendants, elles dit que c'est trop dur, elle est fuyante.
Le dernier, 48 ans, a ses 2 fils majeurs en train de passer des examens, et il travaille souvent à Paris (navette). Il habite à 10 minutes de chez mes parents.

Etant donné que l' aide à apporter est de faire à manger , servir, desservir à manger, et surtout accompagner ma mère aux toilettes, la lever, la coucher, et surtout veiller à ce qu'elle ne se lève pas toute seule (elle s'est déjà cassé un bras), faire lessive, recevoir l'infirmière, la kiné, l'aide ménagère bientôt (6 heures dans la semaine)


Je m'aperçois avec tristesse que frères et soeurs tirent la couverture à eux, chacun étalant leurs bonnes raisons de prendre moins en charge la situation. Pour l'instant, ce sont ma soeur ainée, ma soeur cadette et moi qui assuront. Un peu les frères le week-end.

Je suis au bord de la crise de nerf.

Mon père est égoïste, il faut toujours lui expliquer la réalité de chacun.
Ma soeur qui habite sur place m'a mis dans la figure qu'elle avait des enfants et petits enfants à s'occuper (sous-entendu "toi, tu n'as pas ce souci !) Couteau dans la plaie, blessure de longue date, le pompon........... je souffre.
Quand je travaillais, je ne touchais pas les indemnités données au nombre d'enfant, je payais mes impôts plein pot, sans droit parfois au facilité de paiement, je n'avais jamais  les vacances en juillet août, ni à Noël, et je subissais toujours cette arrogance des collègues qui voulaient obtenir quelque chose : "moi, j'ai des enfants, alors j'ai plus de droit que toi, sous entendu !". On me dit " les enfants sont les payeurs des retraites de demain". J'attends de voir, ma retraite est petite, moins que le SMIC promis auparavant ! Beaucoup de chômeurs.
Et dans la société et la famille, une femme qui n'a pas d'enfant est une femme invisible, qui n'a pas de statut, qui n'est pas accomplie. C'est la même vision que les animaux, tu ne procrées pas, tu ne renouvelles pas l'espèce humaine, alors tu as une place inférieure dans la communauté, tu es l'esclave. Je le ressens dans ce contexte familiale. Avec ma soeur ainée qui n'a plus ce souci des enfants.
Mais zut, si ils ont des enfants, c'est souvent qu'ils les ont voulu non ! Et sans enfant, on a aussi sa vie et ses soucis, non !?


Que pensez-vous de cela ? Avez-vous des suggestions ? Merci !  

Je ne comprends pas vraiment ta question? 
Tu veux savoir ce que l'on pense de ta famille ou t'aider à trouver une solution pour tes parents?
Je ne suis pas confronté et je pense que je ne le saurai jamais car ma mère à 2 filles et que nous avons coupé les ponts avec elle il y a déjà quelques années. Et si elle est un jour dépendante elle se débrouillera sans nous.
Ensuite pour ta famille, et c'est vrai dans quasi toutes les familles, ce sont que les filles qui s'occupent des parents dépendants, ce ne sont pas les fils... Tu fais donc parti de la moyenne.
Le mieux, si c'est possible est que vous puissiez tous discuter d'une solution qui convienne à tout le monde. Le fait que tu es des enfants ou non n'a pas à rentrer en ligne de compte, chacun choisie sa vie et tu n'as pas à culpabiliser ou te sentir inférieur.

Merci Malina pour ta réponse. Cela me fait du bien.
Ma question, c'est que je n'y vois pas très clair dans cette situation compliquée.
Pour le dialogue, c'est évident qu'il y a un manque, mais difficile de se retrouver tous en même temps. On va y arriver j'espère.