Encore Une!
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MARLY
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Encore Une!
Bonjour à tous,
Cela fait maintenant 3 semaines que sais être une zèbre. Pendant des années je me pensais folle.
J'ai toujours été émotionnellement à vif et adolescente, cela a bien failli me tuer. Tout ressentir en haute dose m'a donné droit à un ticket chez le psychiatre. J'ai eu ensuite une longue période ou je ne ressentais plus rien, et où j'ai trouvé la paix dans les ouvrages, à mon grand bonheur. Je pouvais m'oublier sans plus rien ressentir. Mais cela n'a pas duré, les émotions sont revenus à plusieurs occasions ( deuils, rencontres passionnelles) et là ça été l'enfer jusqu'à ce que j'accepte de les ressentir et de les comprendre. Je navigue donc sur ces deux schémas: dans l'émotif exacerbé, je suis à vif et tellement à vif que ce qui me sauve c'est décrire, et j'écris comme une malade depuis que j'ai 13 ans. Dans le schémas intellectuel je carbure en écrivant ma thèse, mais je n'y reste pas concentrée à 100%, je fais des recherches complètement déconnectées à côté, sur des disciplines diverses et variées. J'ai l'impression d'avoir fait le tour de cette thèse ( en sociologie), mais je sais que ce n'est qu'une impression.
Je tends vers un équilibre émotion/intellect sans faire pencher la balance vers l'un ou l'autre, mais je crois que ce n'est pas possible.. enfin, je l'ignore. Il me faudrait p"tre un environnement stimulant et calme à la fois. Vivre dans la nature aurait été le pied, mais je suis en plein Paris et le calme je le trouve en restant chez moi et en évitant la foule.
Apprendre que mon décalage vis à vis des autres n'est pas une maladie m'a un peu retourné. A vrai dire j'ai bien pleuré, non de joie mais de colère. Je pensais franchement que j'étais timbrée et à soigner. J'ai eu un parcours chaotique et traumatique en événements familiaux et personnels qui me faisait aussi soutenir cette hypothèse. En mettant le mot "surdouée" sur bon nombre de ce que je pensais être des maux typiquement personnels, je me suis dit que j'étais vraiment coincée avec ça toute ma vie. Il m'a fallu un peu de temps pour définitivement accepter la chose et y trouver du positif. Je commençais tout de même à me douter que quelque chose de positif sortait de ce qui n'allait pas chez moi. Je recevais des éloges sur mes travaux sans trop comprendre, ni savoir pourquoi certaines personnes avait un tel regard sur moi alors que je ne faisais que mon travail. Comment remercier les gens dans ce genre de circonstance? Pour ma part, je ne fais que ce que j'aime faire.
J'aurais 28 ans dans un mois et pour la première fois de ma vie, je suis heureuse de gagner une année de plus. Je sais maintenant qui je suis, du moins dans les grands traits et j'assume. Par contre, la plus part des relations que j'entretiens sont vides de sens et je n'éprouve pas beaucoup de plaisir à les nourrir. J'arrive à faire semblant mais j'en ai assez. Je n'ai plus de patience à ce niveau. On ne m'appelle que pour que j'établisse un diagnostic sur une situation de crise, pour que je donne un conseil avisé, ou pour des mondanités dont j'en ai rien à faire tellement je m'y emmerde.
En plein milieu de la jungle parisienne, je ne vous raconte pas ce que ça donne en terme de rencontres futiles. J'en ai assez de vider mes verres très rapidement en donnant comme prétexte le fait que je n'ai jamais su boire. Ce qui est vrai, mais bon.
Je suis pourtant en doctorat, je devrais y trouver de quoi me contenter me direz-vous. Tous les chercheurs ne sont pas tous bons, certains sont de vrais charlatans et cela s'entend. Je m'endors à des séminaires quand certains propos n'ont pas de sens et me font mal au cerveau. Avec certains collègues je trouve aussi de la méfiance et de la jalousie mal déguisée. Une femme trop intelligente, ça flanque la trouille.
Je me pose aussi de nombreuses questions sur le couple quand on est un zèbre. Ça reste ma grande question et p'tre la plus importante.
Je me lasse tellement vite des gens que je ne demande si ce n'est pas moi le problème. Je vois déjà les limites d'une histoire et j'évalue les solutions possibles ainsi que les capacités de l'autre à évoluer, avant même commencer.
Je me fatigue moi-même à ce propos.
J'espère ici rencontrer de nouvelles personnes et si possible trouver des réponses à certaines de mes questions.
Cela fait maintenant 3 semaines que sais être une zèbre. Pendant des années je me pensais folle.
J'ai toujours été émotionnellement à vif et adolescente, cela a bien failli me tuer. Tout ressentir en haute dose m'a donné droit à un ticket chez le psychiatre. J'ai eu ensuite une longue période ou je ne ressentais plus rien, et où j'ai trouvé la paix dans les ouvrages, à mon grand bonheur. Je pouvais m'oublier sans plus rien ressentir. Mais cela n'a pas duré, les émotions sont revenus à plusieurs occasions ( deuils, rencontres passionnelles) et là ça été l'enfer jusqu'à ce que j'accepte de les ressentir et de les comprendre. Je navigue donc sur ces deux schémas: dans l'émotif exacerbé, je suis à vif et tellement à vif que ce qui me sauve c'est décrire, et j'écris comme une malade depuis que j'ai 13 ans. Dans le schémas intellectuel je carbure en écrivant ma thèse, mais je n'y reste pas concentrée à 100%, je fais des recherches complètement déconnectées à côté, sur des disciplines diverses et variées. J'ai l'impression d'avoir fait le tour de cette thèse ( en sociologie), mais je sais que ce n'est qu'une impression.
Je tends vers un équilibre émotion/intellect sans faire pencher la balance vers l'un ou l'autre, mais je crois que ce n'est pas possible.. enfin, je l'ignore. Il me faudrait p"tre un environnement stimulant et calme à la fois. Vivre dans la nature aurait été le pied, mais je suis en plein Paris et le calme je le trouve en restant chez moi et en évitant la foule.
Apprendre que mon décalage vis à vis des autres n'est pas une maladie m'a un peu retourné. A vrai dire j'ai bien pleuré, non de joie mais de colère. Je pensais franchement que j'étais timbrée et à soigner. J'ai eu un parcours chaotique et traumatique en événements familiaux et personnels qui me faisait aussi soutenir cette hypothèse. En mettant le mot "surdouée" sur bon nombre de ce que je pensais être des maux typiquement personnels, je me suis dit que j'étais vraiment coincée avec ça toute ma vie. Il m'a fallu un peu de temps pour définitivement accepter la chose et y trouver du positif. Je commençais tout de même à me douter que quelque chose de positif sortait de ce qui n'allait pas chez moi. Je recevais des éloges sur mes travaux sans trop comprendre, ni savoir pourquoi certaines personnes avait un tel regard sur moi alors que je ne faisais que mon travail. Comment remercier les gens dans ce genre de circonstance? Pour ma part, je ne fais que ce que j'aime faire.
J'aurais 28 ans dans un mois et pour la première fois de ma vie, je suis heureuse de gagner une année de plus. Je sais maintenant qui je suis, du moins dans les grands traits et j'assume. Par contre, la plus part des relations que j'entretiens sont vides de sens et je n'éprouve pas beaucoup de plaisir à les nourrir. J'arrive à faire semblant mais j'en ai assez. Je n'ai plus de patience à ce niveau. On ne m'appelle que pour que j'établisse un diagnostic sur une situation de crise, pour que je donne un conseil avisé, ou pour des mondanités dont j'en ai rien à faire tellement je m'y emmerde.
En plein milieu de la jungle parisienne, je ne vous raconte pas ce que ça donne en terme de rencontres futiles. J'en ai assez de vider mes verres très rapidement en donnant comme prétexte le fait que je n'ai jamais su boire. Ce qui est vrai, mais bon.
Je suis pourtant en doctorat, je devrais y trouver de quoi me contenter me direz-vous. Tous les chercheurs ne sont pas tous bons, certains sont de vrais charlatans et cela s'entend. Je m'endors à des séminaires quand certains propos n'ont pas de sens et me font mal au cerveau. Avec certains collègues je trouve aussi de la méfiance et de la jalousie mal déguisée. Une femme trop intelligente, ça flanque la trouille.
Je me pose aussi de nombreuses questions sur le couple quand on est un zèbre. Ça reste ma grande question et p'tre la plus importante.
Je me lasse tellement vite des gens que je ne demande si ce n'est pas moi le problème. Je vois déjà les limites d'une histoire et j'évalue les solutions possibles ainsi que les capacités de l'autre à évoluer, avant même commencer.
Je me fatigue moi-même à ce propos.
J'espère ici rencontrer de nouvelles personnes et si possible trouver des réponses à certaines de mes questions.
MARLY- Messages : 17
Date d'inscription : 01/06/2014
Age : 38
Re: Encore Une!
Bienvenue sur ZC
Maintenant que tu sais être surdouée, tu va comprendre beaucoup de choses sur les autres et toi-même, en tout cas c'est tout le bien que je te souhaite.
Maintenant que tu sais être surdouée, tu va comprendre beaucoup de choses sur les autres et toi-même, en tout cas c'est tout le bien que je te souhaite.
Photon- Messages : 235
Date d'inscription : 13/04/2014
Re: Encore Une!
Bonjour Marly et bienvenue ; au plaisir d'échanger avec toi, d'autant plus que j'aime particulièrement la sociologie et les sciences humaines en général
igabiva- Messages : 341
Date d'inscription : 04/07/2013
Age : 55
Localisation : Paris
Re: Encore Une!
Bienvenue parmi nous !
Je t'invite à fouiner un peu partout dans le forum pour trouver les sujets qui t'intéressent, et participer dès que ça te chante.
Au plaisir de te recroiser dans la prairie ou la savane un de ces jours !
Je t'invite à fouiner un peu partout dans le forum pour trouver les sujets qui t'intéressent, et participer dès que ça te chante.
Au plaisir de te recroiser dans la prairie ou la savane un de ces jours !
SanglanteAlouette- Messages : 856
Date d'inscription : 28/05/2014
Age : 32
Re: Encore Une!
Hey, Marly, bienvenue !
Superbe présentation, synthétique mais pas trop, avec plein d'espoir et de volonté ... j'espère que les lieux te plairont assez pour que tu fêtes ton anniversaire en notre compagnie !
A plus
Superbe présentation, synthétique mais pas trop, avec plein d'espoir et de volonté ... j'espère que les lieux te plairont assez pour que tu fêtes ton anniversaire en notre compagnie !
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Re: Encore Une!
Ardel a écrit:Hey, Marly, bienvenue !
Superbe présentation, synthétique mais pas trop, avec plein d'espoir et de volonté ... j'espère que les lieux te plairont assez pour que tu fêtes ton anniversaire en notre compagnie !
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Merci pour ce jolie message Ardel! J'espère bien faire votre connaissance et fêter cela en bonne compagnie!
MARLY- Messages : 17
Date d'inscription : 01/06/2014
Age : 38
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