De Naturae Hominum...
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De Naturae Hominum...
Le soleil filtrait à travers la fronde des arbres, répandant doucement sa lumière diaphane dans la clairière. La Stèle en son centre semblait briller d'un éclat lunaire, presque irréel, tandis que le paladin approchait lourdement.
Ses pas le menant vers le centre de cette espace découvert, il aperçut alors la jeune femme. Sa chevelure blonde cascadait sur ses épaules dénudés et retombait dans le creux de ses reins ceints dans une toge simple au tissu laiteux.
L'homme, dont la lame de justice pendait au flanc, s'avança vers cette apparition mystique, se demandant si telle beauté ne relevait pas du rêve. Alors qu'il se tenait à 10 pas de la stèle, la jeune femme se pencha et déposa à ses pieds un petite bourse rebondie et une faux. Écartant les bras et dévoilant le galbe de sa poitrine à moitié nue, elle fixa le paladin avec insistance.
D'abord hésitant, puis résolu, il compris qu'elle attendait de lui qu'il s'approche.
Au pied de la stèle trônait un bloc de granit balafré de multiples entailles. Scrutant la pierre avec étonnement, le guerrier, sur l'injonction silencieuse de la dame, défit son baudrier. La lame à l'éclat glacé tomba lourdement au sol. La tirant du fourreau, il l’examina une dernière fois. De toute la force de sa volonté et de son bras, il abattît l'épée sainte et la ficha en pierre. La garde haute reflétait les derniers rayons de l'astre du jour. Défaisant sa cote et ôtant ses chausses, le Paladin ramassa la faux puis la bourse. L'ouvrant délicatement il remarqua qu'elle ne contenait que des graines.
La jeune femme le fixant toujours, l'homme planta genoux en terre et baissa son regard sur la stèle. Lorsque la jeune femme lui releva le menton d'une caresse, il vît une larme perler et rouler doucement sur la peau blanche de l'inconnue. Ne pouvant y tenir plus longtemps, il fut secoué par des sanglots qui semblèrent interminables. Sentant toujours la présence à la fois impérieuse et calmante de la jeune femme, le guerrier se résolut à se relever, les yeux voilés par la joie qu'il avait ressentie.
Lui touchant doucement la joue, elle lui tînt ses propos:
" Fier Paladin, dans ma clairière en Homme tu es entré. La lame déposée, les outils préparés, en Humain tu vas la quitter!"
Le soleil éclaboussa une dernière fois le visage rayonnant de la jeune femme puis disparût derrière la futaie, comme noyé par la verdure. La pénombre envahissant la clairère trouva le Paladin seul, les yeux encore humides de vérité...les armes dans la pierre et les outils en main.
Un sourire éclairait son visage...
*A la Gloire de l'Amour, pour le Salut de la Nature...que l'Homme dépose les armes et qu'il prenne les outils*
Clément
2008
Ses pas le menant vers le centre de cette espace découvert, il aperçut alors la jeune femme. Sa chevelure blonde cascadait sur ses épaules dénudés et retombait dans le creux de ses reins ceints dans une toge simple au tissu laiteux.
L'homme, dont la lame de justice pendait au flanc, s'avança vers cette apparition mystique, se demandant si telle beauté ne relevait pas du rêve. Alors qu'il se tenait à 10 pas de la stèle, la jeune femme se pencha et déposa à ses pieds un petite bourse rebondie et une faux. Écartant les bras et dévoilant le galbe de sa poitrine à moitié nue, elle fixa le paladin avec insistance.
D'abord hésitant, puis résolu, il compris qu'elle attendait de lui qu'il s'approche.
Au pied de la stèle trônait un bloc de granit balafré de multiples entailles. Scrutant la pierre avec étonnement, le guerrier, sur l'injonction silencieuse de la dame, défit son baudrier. La lame à l'éclat glacé tomba lourdement au sol. La tirant du fourreau, il l’examina une dernière fois. De toute la force de sa volonté et de son bras, il abattît l'épée sainte et la ficha en pierre. La garde haute reflétait les derniers rayons de l'astre du jour. Défaisant sa cote et ôtant ses chausses, le Paladin ramassa la faux puis la bourse. L'ouvrant délicatement il remarqua qu'elle ne contenait que des graines.
La jeune femme le fixant toujours, l'homme planta genoux en terre et baissa son regard sur la stèle. Lorsque la jeune femme lui releva le menton d'une caresse, il vît une larme perler et rouler doucement sur la peau blanche de l'inconnue. Ne pouvant y tenir plus longtemps, il fut secoué par des sanglots qui semblèrent interminables. Sentant toujours la présence à la fois impérieuse et calmante de la jeune femme, le guerrier se résolut à se relever, les yeux voilés par la joie qu'il avait ressentie.
Lui touchant doucement la joue, elle lui tînt ses propos:
" Fier Paladin, dans ma clairière en Homme tu es entré. La lame déposée, les outils préparés, en Humain tu vas la quitter!"
Le soleil éclaboussa une dernière fois le visage rayonnant de la jeune femme puis disparût derrière la futaie, comme noyé par la verdure. La pénombre envahissant la clairère trouva le Paladin seul, les yeux encore humides de vérité...les armes dans la pierre et les outils en main.
Un sourire éclairait son visage...
*A la Gloire de l'Amour, pour le Salut de la Nature...que l'Homme dépose les armes et qu'il prenne les outils*
Clément
2008
Aethos- Messages : 724
Date d'inscription : 19/12/2012
Age : 44
Localisation : Suisse - Nyon
Re: De Naturae Hominum...
Apparemment, ce texte date d'il y a 6 ans : avec le recul de ces années, quel est le regard que tu portes dessus ?
Glyndwr- Messages : 22
Date d'inscription : 28/04/2014
Age : 38
Localisation : Paris
Re: De Naturae Hominum...
Ce texte a six ans...
Il y a six années, j'étais employé par une entreprise de sécurité pour l'un des plus grands groupes pharmaceutique mondiale, je menais tant bien que mal mes études en parallèle et je bossais 220 heures pour me payer de vacances...
Aujourd'hui, j'ai terminé ma formation, je bosse dans l'environnement et cette idée, un peu enjolivée à la sauce "médiévalo-fantaisiste" (genre que j'affectionne particulièrement) , reste pour moi d’actualité. Pour être franc, elle est plus vive que jamais...
Maintenant, objectivement, la qualité du texte? Aucune idée... j’ai bien du mal à me prononcer sur mes réalisations, rares au demeurant. Bah un ptit texte sans prétention, qui se voulait vecteur d'une idée simple.
Je ne sais pas si j'ai quelconque talent pour quoi que ce soit, et ce texte me plaisait bien, pour son côté descriptif et contextualisé en "pleine" nature...
Il y a six années, j'étais employé par une entreprise de sécurité pour l'un des plus grands groupes pharmaceutique mondiale, je menais tant bien que mal mes études en parallèle et je bossais 220 heures pour me payer de vacances...
Aujourd'hui, j'ai terminé ma formation, je bosse dans l'environnement et cette idée, un peu enjolivée à la sauce "médiévalo-fantaisiste" (genre que j'affectionne particulièrement) , reste pour moi d’actualité. Pour être franc, elle est plus vive que jamais...
Maintenant, objectivement, la qualité du texte? Aucune idée... j’ai bien du mal à me prononcer sur mes réalisations, rares au demeurant. Bah un ptit texte sans prétention, qui se voulait vecteur d'une idée simple.
Je ne sais pas si j'ai quelconque talent pour quoi que ce soit, et ce texte me plaisait bien, pour son côté descriptif et contextualisé en "pleine" nature...
Aethos- Messages : 724
Date d'inscription : 19/12/2012
Age : 44
Localisation : Suisse - Nyon
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