Tefal (n'attache pas)

Bonjour,

Depuis des décennies j'ai cette image du Tefal qui n'attache jamais - je suis plus ou moins appréciée mais je ne suis que très très rarement elle qui se détache du lot ( celle dont on tombe amoureux, celle qu'on engage au bout du processus de sélection, la meilleure amie, la gagnante, etc etc)
J'ai aussi l'impression que les gens se détachent de moi avec une facilité déconcertante et que s'être détaché de moi ne leur cause presque pas de souffrance ( je l'ai expérimenté avec mon ex compagnon et même avec mes parents et d'autres personnes qui comptaient). Si je mets ( subtilement et sans reproches) un peu de distance avec des amies, par exemple, celles-ci ne vont pas s'inquiéter du pourquoi, et s'en aller ailleurs. Ca s'est passé souvent. De toutes façons, si j'expose ce qui n'a pas été, où j'ai été blessée, j'obtiens le même détachement Tefal, très vite, donc je n'essaye plus cela non plus ( inutile de risquer de blesser des gens pour un résultat égal)
J'ai constamment l'impression de "faire nombre", d'être une parmi, et au bout du compte, je me construis une image de moi comme fade, banale, inintéressante et je prends de moins de risques dans des situations où je pourrais subir une piqûre de rappel Tefal. C'est plutôt angoissante de souffrir des coupures fort et longtemps et de voir que je n'ai absolument pas ce pouvoir sur les autres. Je finis par perdre copieusement confiance en moi et par (mais c'est récent) être hyper gris souris en société, ce qui bien sûr n'arrange rien. D'autres Tefal ici ?

Si ça peut te rassurer, je suis un peu dans le même cas.

S'il y a des fêtes ou autres, je suis toujours invité en tant que "frère de machin" ou "copain de truc", et en général, on ne m'invite pas spontanément

J'ai la chance d'avoir gardé une petite quantité d'amis qui continuent à m'inviter, mais je ne m'en suis pas fait de nouveau depuis des plombes!

Je me sens souvent profondément inintéressant, mais je suis en train de travailler sur cette croyance, et de trouver des moyens de mieux comprendre les "normopensants" pour pouvoir m'intégrer un peu plus facilement.

Quoi qu'il en soit, on ne peut absolument pas se  baser sur leur avis sur nous pour se forger notre propre avis (sur nous).

Rencontrer des zèbres IRL pourrait aider, mais il faudrait d'abord que j'arrête de procrastiner

edit = en parlant de fête, le côté paradoxal de mon esprit ressort, car en réalité je n'ai "pas envie" de participer à des fêtes, car je m'y ennuie et je me sens encore plus sens que chez moi. Mais je ressens quand même une certaine amertume à ne pas être invité à une quelconque soirée depuis longtemps   

Ca a aidé en effet un bon bout de temps de rencontrer des zèbres IRL, mais petit à petit je vois cet effet se reproduire même chez les zèbres. Certains ont du charisme, d'autres non. Certains sont populaires, d'autres… font nombre.

Je partage ton sentiment sur les "fêtes"; je soupire avant d'y aller et j'ai tendance à m'en enfuir avec un sentiment de soulagement et à auto-commenter sans complaisance mes piètres performances sociales dans la voiture, mais quand je vois sur les réseaux sociaux les photos des fêtes où je n'étais pas invitée, ça me gêne quand même. En fait, ce n'est pas la fête qui me manque, c'est la preuve d'intérêt que constituait l'invitation. Et sur place, je n'ai de bons moments que si qq'un fait un aparté avec moi, parce qu'en groupe, je suis incompétente et j'en ai vachement marre de le constater…

Se forger un avis sur nous: pragmatiquement, j'ai l'impression qu'un avis objectif ne sert à rien, paq ce serait seulement un avis positif qui permettrait de reprendre confiance. Du coup je pense pas qu'il s'agisse d'un avis, mais d'une bienveillance. Si objectivement je me forge un avis sur moi ( au besoin confirmé par dehors) mais qui est négatif, qui m'empêche d'avancer et me bloque, je vais avoir tendance à en chercher un autre. Pour être honnête.