Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
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Lanza
augenblick
Super PY est rive
Rootless
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Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Je vois de plus en plus de parents qui stimulent leurs enfants, veulent leur faire découvrir le chinois à 4 ans pour ne citer qu'un exemple...Il est prouvé que l'exposition précoce à de nombreux stimuli nous fait développer des aptitudes.
Comme j'ai souvent remarqué (surtout par la réaction d'étonnement des élèves/profs) que j'étais le seul ou presque à percevoir et mémoriser vite et longtemps certaines choses, avoir certains raisonnements etc... Je me suis maintes fois demandé si je n'avais pas été hyper-stimulé ou peut-être que c'est inné.
Mais les parents ou "pédagogues" qui font ça se rendent-ils compte de ce qu'ils font?
Est-ce qu'ils sont au courant que cette hyperstimulation géniale et passionante créera un "appel d'air" intellectuel frustrant voire stressant chez l'enfant le jour où elle s'arrêtera?
Est-ce que les différentes carrières profesionelles et l'école sont hyperstimulantes et passionantes?
Ne vaut-il pas mieux, au contraire, habituer l'enfant à un rythme lent,à beaucoup de répétitions sur des sujets pas forcément intéressants ,et à peu d'approfondissement intellectuel?
Ne vaut-il pas mieux le laisser tranquille?
Ne faut-il pas se fixer un objectif:qu'il ne comprenne et ne mémorise surtout pas avant 5 répétitions (et se rendre compte qu'on lui rend service)?
Moi par exemple je pense que c'est presque plus important d'apprendre à un enfant à être assis longtemps et à faire des taches très peu intellectuelles sans se déconcentrer.
De toute façon j'ai vu que cette hyper-stimulation a des conséquences négatives (hyper-activité,anxiété,troubles de la concentration etc...).
Si on permet à un enfant d'apprendre avant les autres,on le condamne à apprendre de la déconcentration et la divagation mentale (besoin de trouver un univers stimulant de substitution dans les rêves et les réflexions).
Comme j'ai souvent remarqué (surtout par la réaction d'étonnement des élèves/profs) que j'étais le seul ou presque à percevoir et mémoriser vite et longtemps certaines choses, avoir certains raisonnements etc... Je me suis maintes fois demandé si je n'avais pas été hyper-stimulé ou peut-être que c'est inné.
Mais les parents ou "pédagogues" qui font ça se rendent-ils compte de ce qu'ils font?
Est-ce qu'ils sont au courant que cette hyperstimulation géniale et passionante créera un "appel d'air" intellectuel frustrant voire stressant chez l'enfant le jour où elle s'arrêtera?
Est-ce que les différentes carrières profesionelles et l'école sont hyperstimulantes et passionantes?
Ne vaut-il pas mieux, au contraire, habituer l'enfant à un rythme lent,à beaucoup de répétitions sur des sujets pas forcément intéressants ,et à peu d'approfondissement intellectuel?
Ne vaut-il pas mieux le laisser tranquille?
Ne faut-il pas se fixer un objectif:qu'il ne comprenne et ne mémorise surtout pas avant 5 répétitions (et se rendre compte qu'on lui rend service)?
Moi par exemple je pense que c'est presque plus important d'apprendre à un enfant à être assis longtemps et à faire des taches très peu intellectuelles sans se déconcentrer.
De toute façon j'ai vu que cette hyper-stimulation a des conséquences négatives (hyper-activité,anxiété,troubles de la concentration etc...).
Si on permet à un enfant d'apprendre avant les autres,on le condamne à apprendre de la déconcentration et la divagation mentale (besoin de trouver un univers stimulant de substitution dans les rêves et les réflexions).
Rootless- Messages : 362
Date d'inscription : 21/06/2010
Localisation : Sud-est de l'Espagne
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Ce n'est pas qu'une question d'aquis. Il y a des composantes biologiques qui influent sur la vitesses de mémorisation, réflexion etc...
Donc, je ne crois pas que vouloir obliger un enfant à aller moins vite que sa vitesse naturelle soit forcément une bonne solution. Cependant, je suis d'accord avec toi qu'il faille aussi qu'il apprenne à gérer la frustration, à se débrouiller pendant les moment d"ennuis, à apprendre à laisser les autres aller à leur vitesse sans que ce soit perçu comme une remise en cause personnelle.
Puis la déconcentration, la création de son univers, la capacité à s'extraire du monde, peuvent aussi être des avantages, permettre de mettre les choses en perspectives, prendre du recul sur ce qu'il fait, d'apprendre à être indépendant, d'apprendre à se suffire à lui même, puis de connaitre aussi le plaisir d'aller à sa vitesse, de découvrir des choses, d'acquérir des experiences qui pourront lui servir plus tard...
Donc, je ne crois pas que vouloir obliger un enfant à aller moins vite que sa vitesse naturelle soit forcément une bonne solution. Cependant, je suis d'accord avec toi qu'il faille aussi qu'il apprenne à gérer la frustration, à se débrouiller pendant les moment d"ennuis, à apprendre à laisser les autres aller à leur vitesse sans que ce soit perçu comme une remise en cause personnelle.
Puis la déconcentration, la création de son univers, la capacité à s'extraire du monde, peuvent aussi être des avantages, permettre de mettre les choses en perspectives, prendre du recul sur ce qu'il fait, d'apprendre à être indépendant, d'apprendre à se suffire à lui même, puis de connaitre aussi le plaisir d'aller à sa vitesse, de découvrir des choses, d'acquérir des experiences qui pourront lui servir plus tard...
Super PY est rive- Messages : 4432
Date d'inscription : 09/10/2009
Age : 39
Localisation : environ par la
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Et le rêve est un besoin humain essentiel, qui n'a rien à voir avec une substitution.
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
augenblick a écrit:Et le rêve est un besoin humain essentiel, qui n'a rien à voir avec une substitution.
Et alors?Ça peut pas être un univers de substitution en plus d'être un besoin?C'est l'un ou l'autre pour toi?
En plus si c'est pour résumer ce que j'ai écrit à un petit détail pointilleux je vois pas à quoi ça sert de faire un commentaire à part descendre les gens ou titiller...
Rootless- Messages : 362
Date d'inscription : 21/06/2010
Localisation : Sud-est de l'Espagne
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Désolée si tu as mal pris mon complément, qui commençait par "et" et qui n'avait nulle vocation synthétique. Si j'avais voulu t'emmerder, je m'y serais prise autrement
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Je ne suis pas d'accord avec toi, Rootless, pour la simple raison que je n'ai pas été stimulé, j'ai même été plutôt freiné par mes parents. Et j'en suis aujourd'hui au même point.
Rester assis longtemps, je sais faire. Rester concentré sur un truc sans intérêt, non.
La vérité est ailleurs.
Rootless a écrit:Est-ce qu'ils sont au courant que cette hyperstimulation géniale et passionante créera un "appel d'air" intellectuel frustrant voire stressant chez l'enfant le jour où elle s'arrêtera?
Tu penses sincèrement que c'et possible ? Pour ma part, se concentrer signifie "mobiliser ses ressources intellectuelles sur un problème". Si un problème n'utilise que 20% de mes capacités, 80% se barrent fatalement ailleurs.Rootless a écrit:Moi par exemple je pense que c'est presque plus important d'apprendre à un enfant à être assis longtemps et à faire des taches très peu intellectuelles sans se déconcentrer.
Rester assis longtemps, je sais faire. Rester concentré sur un truc sans intérêt, non.
J'ai vécu ça toute ma scolarité. Résultat ? Néant.Rootless a écrit:Ne vaut-il pas mieux, au contraire, habituer l'enfant à un rythme lent,à beaucoup de répétitions sur des sujets pas forcément intéressants ,et à peu d'approfondissement intellectuel?
La vérité est ailleurs.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Lanza a écrit:La vérité est ailleurs.
bluecat- Messages : 3953
Date d'inscription : 08/05/2010
Age : 45
Localisation : Bruxelles
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Lanza a écrit:Je ne suis pas d'accord avec toi, Rootless, pour la simple raison que je n'ai pas été stimulé, j'ai même été plutôt freiné par mes parents. Et j'en suis aujourd'hui au même point.Rootless a écrit:Est-ce qu'ils sont au courant que cette hyperstimulation géniale et passionante créera un "appel d'air" intellectuel frustrant voire stressant chez l'enfant le jour où elle s'arrêtera?Tu penses sincèrement que c'et possible ? Pour ma part, se concentrer signifie "mobiliser ses ressources intellectuelles sur un problème". Si un problème n'utilise que 20% de mes capacités, 80% se barrent fatalement ailleurs.Rootless a écrit:Moi par exemple je pense que c'est presque plus important d'apprendre à un enfant à être assis longtemps et à faire des taches très peu intellectuelles sans se déconcentrer.
Rester assis longtemps, je sais faire. Rester concentré sur un truc sans intérêt, non.J'ai vécu ça toute ma scolarité. Résultat ? Néant.Rootless a écrit:Ne vaut-il pas mieux, au contraire, habituer l'enfant à un rythme lent,à beaucoup de répétitions sur des sujets pas forcément intéressants ,et à peu d'approfondissement intellectuel?
La vérité est ailleurs.
En tout cas ces réponses me permettent d'avoir un regard plus objectif.Je ne connaissais que ma propre expérience.
A ce que j'ai lu il y aurait donc une composante génétique ou innée ou les 2.
Ceci dit Lanza pour te répondre et en même temps mettre un bémol à ce que tu as dit,oui je pense que c'est possible.Dans ton cas comme dans le mien et celui de beaucoup d'autres je pense que c'est un manque d'entrainement.Je pense qu'on peut entrainer le cerveau à ne pas divaguer et c'est le problème de la grande curiosité des gens qui ont beaucoup de capacités...La concentration est mal canalisée.
Rootless- Messages : 362
Date d'inscription : 21/06/2010
Localisation : Sud-est de l'Espagne
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Je suis très nul à ce jeu là.
Quand je bosse sur un truc, je pense à 15 000 autres en même temps, c'est le seul moyen que j'ai trouvé d'avancer. Sauf si le truc en question est suffisamment complexe.
Si c'est une tâche répétitive, je ne parviens pas à me concentrer totalement dessus, sauf en me distrayant en même temps avec de la musique, la radio, voire une idée, mais il me faut quelque chose d'autre, où je porte finalement la majeure partie de mon attention, pendant qu'un autre bout de moi effectue la tâche en question.
Quand je bosse sur un truc, je pense à 15 000 autres en même temps, c'est le seul moyen que j'ai trouvé d'avancer. Sauf si le truc en question est suffisamment complexe.
Si c'est une tâche répétitive, je ne parviens pas à me concentrer totalement dessus, sauf en me distrayant en même temps avec de la musique, la radio, voire une idée, mais il me faut quelque chose d'autre, où je porte finalement la majeure partie de mon attention, pendant qu'un autre bout de moi effectue la tâche en question.
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Je partage cet énorme besoin de stimulation intellectuelle et ce besoin de faire autre chose si je ne veux pas avoir trop de frustration sur des tâches répétitives.
En revanche, professionnellement j'ai beaucoup de mal à m'impliquer seul dans une réflexion qui me parait ardue si je ne suis pas guidé et stimulé.
Y-a t'il un rapport avec une éducation trop "présente", c'est possible et m'ouvre des pistes de réflexion intéressantes.
En tant que père, je ne pense pas avoir sur-stimulé mes enfants petits ; j'ai toujours refusé de les saturer de jeux éducatifs, de leurs apprendre les échecs à 4 ans ou l'anglais à 6. Mon fils ainé a appris à lire seul, avant l'entrée en cours préparatoire (ou alors c'est un coup en douce de ma mère, çà expliquerait le problème... ) mais je dois reconnaitre que j'adore parler avec eux, répondre à leur questions et les faire réflechir. Pas pour en faire des singes savant, mais parce que nous aimons partager çà.
De là à en tirer des conclusion sur la part d'inné et d'acquis de la douance...
En revanche, professionnellement j'ai beaucoup de mal à m'impliquer seul dans une réflexion qui me parait ardue si je ne suis pas guidé et stimulé.
Y-a t'il un rapport avec une éducation trop "présente", c'est possible et m'ouvre des pistes de réflexion intéressantes.
En tant que père, je ne pense pas avoir sur-stimulé mes enfants petits ; j'ai toujours refusé de les saturer de jeux éducatifs, de leurs apprendre les échecs à 4 ans ou l'anglais à 6. Mon fils ainé a appris à lire seul, avant l'entrée en cours préparatoire (ou alors c'est un coup en douce de ma mère, çà expliquerait le problème... ) mais je dois reconnaitre que j'adore parler avec eux, répondre à leur questions et les faire réflechir. Pas pour en faire des singes savant, mais parce que nous aimons partager çà.
De là à en tirer des conclusion sur la part d'inné et d'acquis de la douance...
prjevalski- Messages : 245
Date d'inscription : 02/07/2010
Age : 53
Localisation : Lyon
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
En fait dans le problème à se concentrer sur des trucs hyper chiants et pas intéresants il y a un cercle vicieux:
pas de concentration ni de motivation----->échec scolaire----->jobs précaires et peu intéressants----->pas de concentration----->instabilité ou échec professionnel
C'est pour ça que j'ai écrit ce post.
Après il y a ceux qui arrivent à gérer et à se concentrer quelque soit le truc, je pense qu'ils sont bien entrainés.
En plus il y a même des facteurs biologiques comme le manque d'endorphines comme la dopamine par exemple qui troublent la concentration.
Là il y a deux "boucles" possibles:
tache motivante en soi ou motivations extérieures (compensations)----->montée de dopamine----->meilleure concentration-----> etc...
Répété régulièrement c'est très bénéfique pour la concentration générale.
et il y a son contraire:
tâche démotivante----->pas de concentration----->échec----->stress et pression extérieurs----->montée de cortisol
Ce ajouté au double échec que vient former "l'humiliation" personnelle de ne pas savoir faire des trucs apparemment simples.
Plus la pression sociale:si quelqu'un d'intelligent fait mal un truc simple c'est forcément de la paresse et/ou de la mauvaise volonté.
Cette situation répétée est très mauvaise évidemment.D'ailleurs grâce à JSF j'ai enfin mis un mot sur ce qui accompagne le stress et qui est néfaste et déstabilisant pour l'organisme:le cortisol.
Je me disais bien que trop d'échecs/stress ça nuisait vraiment que c'était pas des ruminations ou des caprices.
pas de concentration ni de motivation----->échec scolaire----->jobs précaires et peu intéressants----->pas de concentration----->instabilité ou échec professionnel
C'est pour ça que j'ai écrit ce post.
Après il y a ceux qui arrivent à gérer et à se concentrer quelque soit le truc, je pense qu'ils sont bien entrainés.
En plus il y a même des facteurs biologiques comme le manque d'endorphines comme la dopamine par exemple qui troublent la concentration.
Là il y a deux "boucles" possibles:
tache motivante en soi ou motivations extérieures (compensations)----->montée de dopamine----->meilleure concentration-----> etc...
Répété régulièrement c'est très bénéfique pour la concentration générale.
et il y a son contraire:
tâche démotivante----->pas de concentration----->échec----->stress et pression extérieurs----->montée de cortisol
Ce ajouté au double échec que vient former "l'humiliation" personnelle de ne pas savoir faire des trucs apparemment simples.
Plus la pression sociale:si quelqu'un d'intelligent fait mal un truc simple c'est forcément de la paresse et/ou de la mauvaise volonté.
Cette situation répétée est très mauvaise évidemment.D'ailleurs grâce à JSF j'ai enfin mis un mot sur ce qui accompagne le stress et qui est néfaste et déstabilisant pour l'organisme:le cortisol.
Je me disais bien que trop d'échecs/stress ça nuisait vraiment que c'était pas des ruminations ou des caprices.
Rootless- Messages : 362
Date d'inscription : 21/06/2010
Localisation : Sud-est de l'Espagne
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
D'ailleurs je voulais préciser que je ne fais pas l'apologie des taches peu intellectuelles mais je vois ça comme une fatalité (sauf pour ceux qui peuvent se permettre une scolarité atypique stimulante) à laquelle il faut s'habituer tôt pour ne pas se retrouver "sur la touche"..
Rootless- Messages : 362
Date d'inscription : 21/06/2010
Localisation : Sud-est de l'Espagne
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Plus je me balade sur ce forum, plus j'ai l'impression que vous considérez votre don comme une tare. Mais honnêtement, vous êtes certains que cette intelligence vous handicap? Je sais pas, moi je trouve ça génial de pouvoir me passionner de choses dont tout le monde se fout et d'arriver à me passer du concours d'autrui pour profiter de la vie. Je suis terriblement seul dans ma vie, pourtant pour rien au monde je ne renierait mon goût de la solitude et la compagnie de mon écharpe de chat pour me fondre dans la masse incipide que constitue mes congénères vus de loin. J'adore vivre dans mes rêves, dans mes pensées et je n'essaye plus de réussir des études prestigieuses, de trouver un emploi stable. J'ai arrêté cette mascarade depuis peu, et vraiment depuis que je peux me consacrer à ma passion pour l'art, que je sais que me laisser aller à penser, à m'exprimer sur un support en fonction de mes sentiments et sensations et que toute cette activité est constructive, je profite vraiment de la vie et je souhaite à tout le monde d'en faire autant.
Je pense que si j'avais eu une vie standard, je serais peut être insouciant et profitant d'une certaine forme de jouissance simple, mais honnêtement, tel que je suis en réalité, ce genre de vie ne me fait pas du tout envie, bien au contraire, elle me fait peur. C'est ce que Kant appelle la situation de minorité et je le rejoint un peu dans l'idée qu'elle n'est en rien souhaitable à qui que ce soit.
Par ailleurs, je ne pense pas non plus avoir été particulièrement stimulé non plus pendant mon enfance, quand je vois dans quel état de délabrement intellectuel se trouvent mes frères et même mes parents dans un certain sens...
Je pense que si j'avais eu une vie standard, je serais peut être insouciant et profitant d'une certaine forme de jouissance simple, mais honnêtement, tel que je suis en réalité, ce genre de vie ne me fait pas du tout envie, bien au contraire, elle me fait peur. C'est ce que Kant appelle la situation de minorité et je le rejoint un peu dans l'idée qu'elle n'est en rien souhaitable à qui que ce soit.
Par ailleurs, je ne pense pas non plus avoir été particulièrement stimulé non plus pendant mon enfance, quand je vois dans quel état de délabrement intellectuel se trouvent mes frères et même mes parents dans un certain sens...
thingfish- Messages : 915
Date d'inscription : 22/04/2010
Age : 36
Localisation : Juste derrière toi!
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Je te souhaite de rester longtemps dans l'état où tu es actuellement. Je ne sais pas s'il est raisonnable de compter dessus...
La solitude n'est pas un état durablement souhaité ni apprécié par tout le monde. Et si la condition du bonheur zèbre passe par cette sorte de monachisme intellectuel ou de tour d'ivoire, bof.
Peut-être aussi que vue de près, la masse de tes congénères peut t'apparaître moins insipide. ça ne veut pas dire adopter un mode de vie TF1.
La solitude n'est pas un état durablement souhaité ni apprécié par tout le monde. Et si la condition du bonheur zèbre passe par cette sorte de monachisme intellectuel ou de tour d'ivoire, bof.
Peut-être aussi que vue de près, la masse de tes congénères peut t'apparaître moins insipide. ça ne veut pas dire adopter un mode de vie TF1.
Invité- Invité
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Vu de près ce n'est plus une masse, mais une somme d'individus chacun beaucoup plus complexe que l'ensemble et donc beaucoup moins insipide. Mais ce n'est plus le même référentiel et si l'on raisonne comme ça en permanence on a tendance à se paumer ou alors à passer toute sa vie à s'intéresser à chacun. On est obligé de sélectionner un minimum les individus que l'on accepte de fréquenter, autrement on a des surprises.
Je pense surtout que la condition du bonheur zèbre passe par la canalisation de cette intelligence dans quelque chose de constructif plutôt que par son refoulement. Et à mon avis, une activité artistique est quelque chose de constructif et tout à fait adapté à l'intelligence zèbre, beaucoup plus que le mode de vie standard "femme/mari, enfants, maison, voiture, travail, tv, journal, grille-pain, prozac".
Après il est clair qu'en pratique le métier d'artiste à temps plein nécessite de grandes compétences relationnelles, mais fréquenter beaucoup de monde, être à l'aise avec les gens et avoir beaucoup d'amis partageant mes occupations n'est en rien contraire à mon mode de vie solitaire qui concerne surtout mon intimité. Cette solitude m'apporte un certain équilibre indispensable.
Je pense surtout que la condition du bonheur zèbre passe par la canalisation de cette intelligence dans quelque chose de constructif plutôt que par son refoulement. Et à mon avis, une activité artistique est quelque chose de constructif et tout à fait adapté à l'intelligence zèbre, beaucoup plus que le mode de vie standard "femme/mari, enfants, maison, voiture, travail, tv, journal, grille-pain, prozac".
Après il est clair qu'en pratique le métier d'artiste à temps plein nécessite de grandes compétences relationnelles, mais fréquenter beaucoup de monde, être à l'aise avec les gens et avoir beaucoup d'amis partageant mes occupations n'est en rien contraire à mon mode de vie solitaire qui concerne surtout mon intimité. Cette solitude m'apporte un certain équilibre indispensable.
thingfish- Messages : 915
Date d'inscription : 22/04/2010
Age : 36
Localisation : Juste derrière toi!
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
thingfish a écrit:Vu de près ce n'est plus une masse, mais une somme d'individus chacun beaucoup plus complexe que l'ensemble et donc beaucoup moins insipide.
Ah bon? Moi c'est plutôt l'inverse qui m'arrive, quand je découvre les gens je les crois différents et originaux, d'ailleurs ça fait que j'aime bien le moment où je connais d'autres gens en fait c'est ce que je préfère parce que c'est le moment où on crois que justement ils sont pas comme la masse, et après on se rend compte qu'ils sont bien banals.
Il suffit de ne pas aimer le foot pour se rendre compte de ça.Ils disent:"ah bon?t'aimes pas le foot?".On m'a même déjà dit que j'étais pas normal si j'aimais pas le foot.
Mais bon j'en suis arrivé à un point où je mis des gens:
"Ben ouais tu t'attendais à quoi? à autre chose?Ne leur en demande pas trop,les gens c'est les gens c'est tout."
En gros je fais avec, et quand l'impression d'être seul à plusieurs m'envahit alors je fais sans.
Rootless- Messages : 362
Date d'inscription : 21/06/2010
Localisation : Sud-est de l'Espagne
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Ouais ça peut arriver, mais généralement j'arrive assez bien à fréquenter des personnes intéressantes. J'ai aussi des amis pas très finauds mais ça ne m'empêche pas de les apprécier pour d'autres qualités. Néanmoins je reste très sélectif et je considère que les gens qui ne prouvent pas le contraire ne sont pas dignes d'intérêt.
thingfish- Messages : 915
Date d'inscription : 22/04/2010
Age : 36
Localisation : Juste derrière toi!
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Thingfish, tu développes une vision de l'existence qui correspond on ne peut mieux à ce que je cherche à mettre en place (après tous les fourvoiements d'usage). La "normalité" est bien plus que valorisée, elle est présentée comme l'unique option existentielle (ce qui est logique : comment un système donné se maintiendrait-il s'il encourageait l'émergence d'autres systèmes à mêmes de le concurrencer ?). Le réalisme poussé à l'extrême devient une nouvelle forme de croyance : puisque le monde fonctionne d'une certaine façon, contribuons à ce qu'il continue de fonctionner ainsi. Or, on méconnaît souvent les vies alternatives qui marchent. Pourquoi partager son espace vital avec un autre individu devrait être la panacée ? Pourquoi faudrait-il multiplier les contacts au quotidien avec des êtres en lesquels on ne se reconnaît pas ? Isolement et solitude ne sont pas à confondre : l'un n'est que l'excès de l'autre, l'enjeu étant de ménager la juste distance. Et pourquoi n'est-il pas envisageable que certains y parviennent ?
La douance n'est une tare que parce qu'en tant que fonctionnement minoritaire, les efforts d'adaptation à réaliser sont énormes. Mais je ne peux m'empêcher de me poser la question : ne cherche-t-on pas à me faire croire que ces efforts sont inévitables et qu'il est impossible de créer un microcosme alternatif, suffisamment solide pour interagir avec le macrocosme sans être dissout ou phagocyté ?
Pour revenir à la question initiale, qui, si j'ai bien saisi, portait en partie sur l'opportunité d'inculquer la discipline aux jeune zèbres en les forçant à l'ennui, à la lenteur et à la monomanie : moi je militerais tout au contraire pour des tâches plus complexes et plus stimulantes sur lesquelles le jeune surdoué serait amené à réfléchir plus longuement car la solution ne s'imposerait pas d'elle-même comme une sorte d'évidence naturelle. Pour lui "apprendre à apprendre" je ne vois pas d'autre option que l'enseignement personnalisé, même si ça viole certains tabous démocratiques qui, par crainte de dérives élitistes, préfèrent une égalité injuste à une prise en compte des différences. Ce ne serait pas de la sur-stimulation, mais une stimulation adaptée à ses capacités.
Personnellement, mes parents n'ont à aucun moment et en aucune façon tenté de faire de moi "une bête de course", j'ai appris à lire seule parce que ça m'amusait et que j'en étais capable. Parce que j'en voyais le sens : cela m'offrait d'enfin avoir accès à un mystérieux répertoire de symboles apte à approfondir mon expérience du monde.
La douance n'est une tare que parce qu'en tant que fonctionnement minoritaire, les efforts d'adaptation à réaliser sont énormes. Mais je ne peux m'empêcher de me poser la question : ne cherche-t-on pas à me faire croire que ces efforts sont inévitables et qu'il est impossible de créer un microcosme alternatif, suffisamment solide pour interagir avec le macrocosme sans être dissout ou phagocyté ?
Pour revenir à la question initiale, qui, si j'ai bien saisi, portait en partie sur l'opportunité d'inculquer la discipline aux jeune zèbres en les forçant à l'ennui, à la lenteur et à la monomanie : moi je militerais tout au contraire pour des tâches plus complexes et plus stimulantes sur lesquelles le jeune surdoué serait amené à réfléchir plus longuement car la solution ne s'imposerait pas d'elle-même comme une sorte d'évidence naturelle. Pour lui "apprendre à apprendre" je ne vois pas d'autre option que l'enseignement personnalisé, même si ça viole certains tabous démocratiques qui, par crainte de dérives élitistes, préfèrent une égalité injuste à une prise en compte des différences. Ce ne serait pas de la sur-stimulation, mais une stimulation adaptée à ses capacités.
Personnellement, mes parents n'ont à aucun moment et en aucune façon tenté de faire de moi "une bête de course", j'ai appris à lire seule parce que ça m'amusait et que j'en étais capable. Parce que j'en voyais le sens : cela m'offrait d'enfin avoir accès à un mystérieux répertoire de symboles apte à approfondir mon expérience du monde.
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
Sylphis a écrit:
Personnellement, mes parents n'ont à aucun moment et en aucune façon tenté de faire de moi "une bête de course", j'ai appris à lire seule parce que ça m'amusait et que j'en étais capable. Parce que j'en voyais le sens : cela m'offrait d'enfin avoir accès à un mystérieux répertoire de symboles apte à approfondir mon expérience du monde.
Moi aussi, en fait si je me demande si j'ai été hyperstimulé c'est parce que j'en ai pas le souvenir, et aussi parce que j'ai un "grand filet de pêche"en ce qui concerne l'observation/déduction/mémorisation.Apparemment les gens qui parlent sans trop de tabous disent qu'il y a un gros facteur inné/génétique.
Rootless- Messages : 362
Date d'inscription : 21/06/2010
Localisation : Sud-est de l'Espagne
Re: Stimulation intellectuelle, dépendance à la réflexion et échec académico-professionel.
"Localisation: Au centre du monde. Pour les profanes, on appelle ça Belgique. "
Rootless- Messages : 362
Date d'inscription : 21/06/2010
Localisation : Sud-est de l'Espagne
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