La solitude
+43
jeachlo
matimote
Pretanama
apprenti surdoué
ortolan
L1ily_
Lujan
Bibo
liline
olivier77
Souffledautomne
higeekomori
EtPlanVie
oyans
Pieyre
Firemane
AmadoMio
Dyspersée
Féelingne
Catel
Starrysky
ShineFlower
Zebrasca
Kadjagoogoo
Ventvert
la hyène
Lune orangée
loulou38
trilary
exitpain
nathanaelle
Lyanah
Alizarine
Pampy
Lucy
r'Eve
Cyril THQI
Kass
Thesame
Pom-Pom
Enaid
plop
Cleore
47 participants
Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Difficultés zébresques
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Vous arrive t'il de vous sentir seul ?
La solitude
Quand j'étais ado, j'ai lu un bouquin sur la solitude. C'était un recueil de témoignages autour du thème de solitude. Ce fil a pour objet de recueillir de tels témoignages.
Invité- Invité
Re: La solitude
Parfois je me sens seul sur le plan technique. Pendant plusieurs Années, il y avait une personne avec qui je pouvais débattre/réfléchir sur un peu tous ces sujets qui n’intéressent pas grand monde. Où l'on modélisait volontiers les phénomènes, de manière plus ou moins mathématique. C'était vraiment rafraîchissant. Petit à petit, il s'est mis à s'intéresser à des sujets qui me passionnaient moins. Et il n'était pas du genre à faire des concessions. Si le sujet ne lui parle pas, il n'en parle pas. Il est dépressif depuis des années aussi. Je n'ai plus trop de nouvelles directes aujourd'hui.
Parfois je me sens seul sur le plan ludique. Pendant des années j'ai eu un pote, avec qui on jouait régulièrement à des jeux. Que ça soit des jeux PC en réseau à plusieurs, ou des jeux de cartes et de plateaux à la maison. Il s'est barré à l'étranger.
Parfois je me sens seul sur le plan affectif/amical. Pendant des années j'ai eu un ami. Il est décédé d'un Cancer il y maintenant un moment.
Parfois je me sens seul sur le plan ludique. Pendant des années j'ai eu un pote, avec qui on jouait régulièrement à des jeux. Que ça soit des jeux PC en réseau à plusieurs, ou des jeux de cartes et de plateaux à la maison. Il s'est barré à l'étranger.
Parfois je me sens seul sur le plan affectif/amical. Pendant des années j'ai eu un ami. Il est décédé d'un Cancer il y maintenant un moment.
Invité- Invité
Re: La solitude
J'ai mis "jamais", en l'absence de "très rarement" que j'aurais choisi, autrement.
Mes pires moments de solitude se déroulent généralement au milieu des autres, pas quand je suis effectivement seule. Avec les autres, dans une réunion festive par exemple, il y a toujours un moment où je décroche et où je me demande ce que je fais là. Soit ça passe vite, si l'ambiance est bonne, soit ça ne se passe pas, c'est le signe qu'il est temps que je m'en aille. A Paris, au coeur de la foule, je me suis souvent sentie très seule, surtout à la fin. Dans ma voiture sur le périph encombré, par exemple. Là j'ai compris que je n'avais plus rien à faire dans cette ville et que je devais retourner dans ma région.
Mes pires moments de solitude se déroulent généralement au milieu des autres, pas quand je suis effectivement seule. Avec les autres, dans une réunion festive par exemple, il y a toujours un moment où je décroche et où je me demande ce que je fais là. Soit ça passe vite, si l'ambiance est bonne, soit ça ne se passe pas, c'est le signe qu'il est temps que je m'en aille. A Paris, au coeur de la foule, je me suis souvent sentie très seule, surtout à la fin. Dans ma voiture sur le périph encombré, par exemple. Là j'ai compris que je n'avais plus rien à faire dans cette ville et que je devais retourner dans ma région.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: La solitude
Parfois.
La pire des sensations, c'est effectivement comme Cléore le dit : au milieu de la foule.
Les fêtes sont un exemple parlant. On est coincé, on fait comme si on s'amusait, mais ce n'est pas toujours le cas. Donc on peut difficilement expliquer pourquoi on a envie de partir.
Les gens s'amusent, dansent, ils ont l'air de s'apprécier entre eux, d'être potes depuis des lustres, alors que si ça se trouve ils viennent de se rencontrer. Tu essaies de parler, de faire "comme tout le monde", mais tu as comme l'impression vague que les autres personnes s'amusent mieux entre elles. Dur à vivre, et difficile à expliquer!
Quand je suis chez moi, parfois j'ai beaucoup d'énergie alors je m'amuse à fond. Je chante, je danse, je fais l'idiot. Mais avec d'autres personnes, c'est plus difficile. D'une certaine façon, ce n'est jamais "comme il faut", j'avoue que je ne comprends pas toujours
J'aime aussi rester chez moi lorsque d'ordinaire, la majorité de la population a tendance à sortir. Comme par exemple les évènement traditionnellement fêtés "entre amis" (Le nouvel an, la plupart de mes anniversaires, la fête de la musique etc.). En général, je n'ai pas envie de les fêter "entre amis".
J'ai donc l'impression d'être seul, vu que "normalement" je devrais sortir pour fêter ça. Mais en même temps, j'ai l'impression que je ne passerais pas un meilleur moment si j'étais au milieu d'un groupe. Ce n'est pas vraiment une sensation de solitude, mais comme si je devais avoir honte de ne pas avoir "suffisamment d'amis" pour pouvoir passer ces moments en groupe. Donc c'est aussi assez troublant.
La pire des sensations, c'est effectivement comme Cléore le dit : au milieu de la foule.
Les fêtes sont un exemple parlant. On est coincé, on fait comme si on s'amusait, mais ce n'est pas toujours le cas. Donc on peut difficilement expliquer pourquoi on a envie de partir.
Les gens s'amusent, dansent, ils ont l'air de s'apprécier entre eux, d'être potes depuis des lustres, alors que si ça se trouve ils viennent de se rencontrer. Tu essaies de parler, de faire "comme tout le monde", mais tu as comme l'impression vague que les autres personnes s'amusent mieux entre elles. Dur à vivre, et difficile à expliquer!
Quand je suis chez moi, parfois j'ai beaucoup d'énergie alors je m'amuse à fond. Je chante, je danse, je fais l'idiot. Mais avec d'autres personnes, c'est plus difficile. D'une certaine façon, ce n'est jamais "comme il faut", j'avoue que je ne comprends pas toujours
J'aime aussi rester chez moi lorsque d'ordinaire, la majorité de la population a tendance à sortir. Comme par exemple les évènement traditionnellement fêtés "entre amis" (Le nouvel an, la plupart de mes anniversaires, la fête de la musique etc.). En général, je n'ai pas envie de les fêter "entre amis".
J'ai donc l'impression d'être seul, vu que "normalement" je devrais sortir pour fêter ça. Mais en même temps, j'ai l'impression que je ne passerais pas un meilleur moment si j'étais au milieu d'un groupe. Ce n'est pas vraiment une sensation de solitude, mais comme si je devais avoir honte de ne pas avoir "suffisamment d'amis" pour pouvoir passer ces moments en groupe. Donc c'est aussi assez troublant.
plop- Messages : 188
Date d'inscription : 14/07/2014
Age : 41
Localisation : Lille
Re: La solitude
Sujet très précieux que celui là .
Je viens ramener mon bout de ressenti par ici, j'ai eu à des moments de mon existence l'impression de nager dans un gros bloc de solitude, pour faire imagé j'avais l'impression que mon aura était une masse de gélatine qui criait " Ne m'approchez pas" , dernièrement lors de mon anniversaire, avec des amis que j'aime viscéralement , je me suis sentie lourde. Comme si même là , je n'étais pas "entourée". Je suis revenue sur cette sensation le lendemain , je l'ai disséquée et ce qui a résulté de cette brouillade de ressentis c'est que la solitude ça s'apprivoise. Peut-être pour ne plus ressentir cette solitude fallait il se dire qu'on avait le droit de s'abandonner à la présence des autres, baisser sa garde quelque peu , et faire "le don de soi dans l'instant" .
Le chant lyrique m'aide beaucoup, je côtoie beaucoup de personnes sans les voir, sans ressentir leur présence , lorsque je chante pour eux : ils sont là , je ressens ce qu'ils sont, je les vois .
Chacun ça manière d'apprivoiser sa solitude selon ce qu'elle est et ce qu'elle fait de nous .
Pour ma part j'ai été heureuse de la voir se métamorphoser quelque peu, qu'elle ne soit plus "écran" mais "moment à soi"
Je viens ramener mon bout de ressenti par ici, j'ai eu à des moments de mon existence l'impression de nager dans un gros bloc de solitude, pour faire imagé j'avais l'impression que mon aura était une masse de gélatine qui criait " Ne m'approchez pas" , dernièrement lors de mon anniversaire, avec des amis que j'aime viscéralement , je me suis sentie lourde. Comme si même là , je n'étais pas "entourée". Je suis revenue sur cette sensation le lendemain , je l'ai disséquée et ce qui a résulté de cette brouillade de ressentis c'est que la solitude ça s'apprivoise. Peut-être pour ne plus ressentir cette solitude fallait il se dire qu'on avait le droit de s'abandonner à la présence des autres, baisser sa garde quelque peu , et faire "le don de soi dans l'instant" .
Le chant lyrique m'aide beaucoup, je côtoie beaucoup de personnes sans les voir, sans ressentir leur présence , lorsque je chante pour eux : ils sont là , je ressens ce qu'ils sont, je les vois .
Chacun ça manière d'apprivoiser sa solitude selon ce qu'elle est et ce qu'elle fait de nous .
Pour ma part j'ai été heureuse de la voir se métamorphoser quelque peu, qu'elle ne soit plus "écran" mais "moment à soi"
Enaid- Messages : 138
Date d'inscription : 19/10/2011
Pom-Pom- Messages : 74
Date d'inscription : 20/07/2014
Localisation : somewhere, over the rainbow // Nord
Re: La solitude
Edit: en fait je suis pas très concerné par la solitude. Peut-être que certains y verront le signe qu'il n'est pas la peine de me lire. Je veux pas vous faire perdre votre précieux temps avec mon pâté. Donc si un témoignage d'un a(i)mant de la solitude ne vous intéresse pas, ne lisez pas la suite!
********************************
Jamais. Pourtant je suis un solitaire.
La solitude est ma compagne, et je l'aime tant, que je ne souffre jamais de sa compagnie ni même souhaite la voir me quitter.
Mon fléau ce serait plutôt l'excès de "Présences", de manière générale. Je suis capable d'apprécier les autres (même un bain de foule, parfois), mais c'est tellement rare que je ne recherche pas spontanément cette situation.
Cette bizarrerie (le fait d'aimer la solitude à "outrance" (selon les normes)) a été l'une des grandes causes qui ont fait que j'ai ressenti décalage entre moi et les autres. (tiens, faudrait que je le poste dans le topic "qu'est-ce qui vous fait sentir différent au quotidien"!). Mais même en sentant ce décalage, ce n'est pas de la solitude que j'ai ressenti. Je trouvais juste bizarre qu'on me trouve bizarre et qu'on veuille pas me laisser tranquille, tout simplement. Je ne crois pas avoir souffert, de ce côté là, de ma solitude. Au contraire, j'étais plutôt fier (même si ce mot est trop fort) d'être juste moi-même. Bref, j'acceptais cela et appréciais ma solitude.
En grandissant, la présence des autres n'a jamais cessé d'être plus un boulet à gérer qu'autre chose. Je trouve les gens envahissants en permanence et générateurs de problèmes supplémentaires, et beaucoup de choses qu'ils partagent me laissent indifférent. Et je n'ai pas à ce jour, trouvé de solution miracle pour gérer leurs comportements, mais je sais que je ne perds rien à ne pas être parmi eux, donc je ne regrette absolument jamais une compagnie qui ne me convient pas.
Cela me fait de la peine de leur faire de la peine (ou me gêne de les gêner), mais j'ai fini par accepter le fait que je n'y peux rien, je suis comme je suis. Je continue à faire beaucoup d'efforts pour ma famille, mais depuis quelques années, j'impose mes limites, quitte à les ignorer quand j'en ai besoin/envie. Pour les autres, soit ils me prennent comme je suis, soit tant pis.
J'arrive à être mon propre soleil. Je prends et vis cela comme une chance. Sans pour autant rechigner à me questionner sur les autres, à apprendre des choses. Je reste très ouvert et on m'a dit plusieurs fois que je peux être très sociable. Je ne cherche juste pas spécialement à maintenir le lien social. J'échange le temps que c'est intéressant, puis après je passe à autre chose.
D'ailleurs ma mère un jour m'a fait grosso modo la remarque "mais je comprends pas, tu es sociable et tout, mais tu fais pas d'efforts pour aller vers les autres etc".
Je lui ai pas répondu sur le coup (parce que je pensais pas qu'elle m'aurait compris), mais je pensais "ben, je vois pas l'intérêt d'aller vers quelqu'un si j'ai pas un projet à partager avec". Me faire des amis pour avoir des amis, ça me fait juste hausser le sourcil. (devinez ce qu'il est advenu de mon compte facebook) XD
Sur ce point, il peut sembler que j'aie une approche assez "instrumentale" des autres (ce qui m'a fait m'interroger sur un éventuel trait autistique), bien qu'après mure réflexion, je ne crois pas que ce soit le cas. Je ne conçois mon rapport avec les autres qu'à travers une dynamique créatrice. Dès qu'il y a stagnance dans le "plaisir d'être ensemble", ça a tendance à me gaver et je passe à autre chose. Mais je considère chaque personne comme mon égale, un collaborateur, et jamais comme quelque chose dont je me sers, mais plutôt comme une occasion de me mélanger, de créer des étincelles, et repartir grandi, gonflé.
Je me sens très proche, intérieurement, de la symbolique/dynamique du Vent, sur plein de plans/domaines. Bon, je vais pas détailler ici, ça part en volutes dans le hors-sujet. Et puis j'ai ENCORE fait un paquet de lignes. Je suis désolééééé.
Surtout qu'à la base je viens dans un topic axé sur le sentiment de solitude expliquer que moi, petit nombril prétentieux et enquiquineur, non, je ne me sens pas concerné. OMG. Mais je suis complètement HS du coup? :/
Hum, j'ai quand même pas envie d'effacer tout ça. *va ajouter une phrase intro pour éviter que les gens perdent leur temps si ça les intéresse pas*.
********************************
Jamais. Pourtant je suis un solitaire.
La solitude est ma compagne, et je l'aime tant, que je ne souffre jamais de sa compagnie ni même souhaite la voir me quitter.
Mon fléau ce serait plutôt l'excès de "Présences", de manière générale. Je suis capable d'apprécier les autres (même un bain de foule, parfois), mais c'est tellement rare que je ne recherche pas spontanément cette situation.
Cette bizarrerie (le fait d'aimer la solitude à "outrance" (selon les normes)) a été l'une des grandes causes qui ont fait que j'ai ressenti décalage entre moi et les autres. (tiens, faudrait que je le poste dans le topic "qu'est-ce qui vous fait sentir différent au quotidien"!). Mais même en sentant ce décalage, ce n'est pas de la solitude que j'ai ressenti. Je trouvais juste bizarre qu'on me trouve bizarre et qu'on veuille pas me laisser tranquille, tout simplement. Je ne crois pas avoir souffert, de ce côté là, de ma solitude. Au contraire, j'étais plutôt fier (même si ce mot est trop fort) d'être juste moi-même. Bref, j'acceptais cela et appréciais ma solitude.
En grandissant, la présence des autres n'a jamais cessé d'être plus un boulet à gérer qu'autre chose. Je trouve les gens envahissants en permanence et générateurs de problèmes supplémentaires, et beaucoup de choses qu'ils partagent me laissent indifférent. Et je n'ai pas à ce jour, trouvé de solution miracle pour gérer leurs comportements, mais je sais que je ne perds rien à ne pas être parmi eux, donc je ne regrette absolument jamais une compagnie qui ne me convient pas.
Cela me fait de la peine de leur faire de la peine (ou me gêne de les gêner), mais j'ai fini par accepter le fait que je n'y peux rien, je suis comme je suis. Je continue à faire beaucoup d'efforts pour ma famille, mais depuis quelques années, j'impose mes limites, quitte à les ignorer quand j'en ai besoin/envie. Pour les autres, soit ils me prennent comme je suis, soit tant pis.
J'arrive à être mon propre soleil. Je prends et vis cela comme une chance. Sans pour autant rechigner à me questionner sur les autres, à apprendre des choses. Je reste très ouvert et on m'a dit plusieurs fois que je peux être très sociable. Je ne cherche juste pas spécialement à maintenir le lien social. J'échange le temps que c'est intéressant, puis après je passe à autre chose.
D'ailleurs ma mère un jour m'a fait grosso modo la remarque "mais je comprends pas, tu es sociable et tout, mais tu fais pas d'efforts pour aller vers les autres etc".
Je lui ai pas répondu sur le coup (parce que je pensais pas qu'elle m'aurait compris), mais je pensais "ben, je vois pas l'intérêt d'aller vers quelqu'un si j'ai pas un projet à partager avec". Me faire des amis pour avoir des amis, ça me fait juste hausser le sourcil. (devinez ce qu'il est advenu de mon compte facebook) XD
Sur ce point, il peut sembler que j'aie une approche assez "instrumentale" des autres (ce qui m'a fait m'interroger sur un éventuel trait autistique), bien qu'après mure réflexion, je ne crois pas que ce soit le cas. Je ne conçois mon rapport avec les autres qu'à travers une dynamique créatrice. Dès qu'il y a stagnance dans le "plaisir d'être ensemble", ça a tendance à me gaver et je passe à autre chose. Mais je considère chaque personne comme mon égale, un collaborateur, et jamais comme quelque chose dont je me sers, mais plutôt comme une occasion de me mélanger, de créer des étincelles, et repartir grandi, gonflé.
Je me sens très proche, intérieurement, de la symbolique/dynamique du Vent, sur plein de plans/domaines. Bon, je vais pas détailler ici, ça part en volutes dans le hors-sujet. Et puis j'ai ENCORE fait un paquet de lignes. Je suis désolééééé.
Surtout qu'à la base je viens dans un topic axé sur le sentiment de solitude expliquer que moi, petit nombril prétentieux et enquiquineur, non, je ne me sens pas concerné. OMG. Mais je suis complètement HS du coup? :/
Hum, j'ai quand même pas envie d'effacer tout ça. *va ajouter une phrase intro pour éviter que les gens perdent leur temps si ça les intéresse pas*.
Thesame- Messages : 24
Date d'inscription : 08/08/2014
Age : 38
Localisation : Dans les Ombres...
Re: La solitude
Salut Thesame,
ton post fait plaisir à lire ! Je suis dans une situation assez semblable à la tienne.
Mes amis sont des gens vraiment vraiment chouettes (sinon je ne les aurais pas choisis ^^). Et je craignais beaucoup de les vexer en refusant systématiquement leurs invitations. Je suis retourné les voir avec un diagnostic en poche : je souffre de phobie sociale, je suis allergique aux contacts humains, et eux n'y sont pour rien. Je ne sais pas si le diagnostic est juste ou s'il est faux, l'essentiel pour moi était d'arrêter de vexer ou de faire douter mes amis. Avant cette mise au point (avant ce coming-out), mes amis se disaient "Il pourrait répondre aux messages tout de même... il fait croire qu'on n'est pas assez bien pour môôôssieur ddistance". Ouille ouille ouille ! Non non, c'est pas ça les gars. C'est moi qui souffre d'une maladie, ça ne remet pas du tout en cause le fait que vous soyez des gens chouettes. Ca a apaisé nos relations, et maintenant il y a ceux qui m'acceptent (ceux qui gardent pour moi une chaise et un couvert à leur table, sans se soucier de l'heure à laquelle je répondrai à leur invitation), et pour les autres, comme tu dis, et bien tant pis.
Expliquer à son entourage quelles sont ses limites, ça s'appelle l'assertivité paraît-il (un mot que m'a appris un psy).
ton post fait plaisir à lire ! Je suis dans une situation assez semblable à la tienne.
Thesame a écrit:Cela me fait de la peine de leur faire de la peine (ou me gêne de les gêner), mais j'ai fini par accepter le fait que je n'y peux rien, je suis comme je suis. Je continue à faire beaucoup d'efforts pour ma famille, mais depuis quelques années, j'impose mes limites, quitte à les ignorer quand j'en ai besoin/envie. Pour les autres, soit ils me prennent comme je suis, soit tant pis.
Mes amis sont des gens vraiment vraiment chouettes (sinon je ne les aurais pas choisis ^^). Et je craignais beaucoup de les vexer en refusant systématiquement leurs invitations. Je suis retourné les voir avec un diagnostic en poche : je souffre de phobie sociale, je suis allergique aux contacts humains, et eux n'y sont pour rien. Je ne sais pas si le diagnostic est juste ou s'il est faux, l'essentiel pour moi était d'arrêter de vexer ou de faire douter mes amis. Avant cette mise au point (avant ce coming-out), mes amis se disaient "Il pourrait répondre aux messages tout de même... il fait croire qu'on n'est pas assez bien pour môôôssieur ddistance". Ouille ouille ouille ! Non non, c'est pas ça les gars. C'est moi qui souffre d'une maladie, ça ne remet pas du tout en cause le fait que vous soyez des gens chouettes. Ca a apaisé nos relations, et maintenant il y a ceux qui m'acceptent (ceux qui gardent pour moi une chaise et un couvert à leur table, sans se soucier de l'heure à laquelle je répondrai à leur invitation), et pour les autres, comme tu dis, et bien tant pis.
Expliquer à son entourage quelles sont ses limites, ça s'appelle l'assertivité paraît-il (un mot que m'a appris un psy).
Dernière édition par ddistance le Dim 10 Aoû 2014 - 16:32, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La solitude
j'ai répondu "souvent"
pas par rapport à une expérience d'exclusion particulière, venant de l'extérieur, je suis trop adaptable pour que ce ne soit pas en grande partie volontaire.
et si ma solitude (effective) augmente avec l'âge, je peux pourtant pas dire que ce soit le cas de mon sentiment de solitude.
il est parfois plus prégnant que d'autres, mais il est quand même constant, d'aussi loin que je me souvienne.
...après parfois je tombe amoureuse et je suis contente de faire une parenthèse dans ma grave lucidité
pas par rapport à une expérience d'exclusion particulière, venant de l'extérieur, je suis trop adaptable pour que ce ne soit pas en grande partie volontaire.
et si ma solitude (effective) augmente avec l'âge, je peux pourtant pas dire que ce soit le cas de mon sentiment de solitude.
il est parfois plus prégnant que d'autres, mais il est quand même constant, d'aussi loin que je me souvienne.
...après parfois je tombe amoureuse et je suis contente de faire une parenthèse dans ma grave lucidité
- en chanson et en violons:
Kass- Messages : 6955
Date d'inscription : 26/03/2014
Re: La solitude
J'ai mis jamais.
Petit j'étais très proche de mon frére, nous étions tout le temps ensemble et nous nous comprenions vraiment parfaitement.
Et puis j'ai eu des enfants assez jeune. Avec mes enfants nous communiquons et sommes vraiment bien ensemble. Je ne me sens pas seule avec eux (et techniquement ils sont très souvent avec moi).
J'ai 1 chien et 3 chats: Même seule je ne suis pas seule car avec mes animaux et je travaille dans un lieu avec pleins de monde.
Je ne me sens jamais seule mais j'ai besoin de solitude de temps en temps. Je vais dans ma chambre ou fais de grande ballades avec mon chien pour être au calme mais globalement la solitude je ne connais pas. J'ai peut être fait en sorte de ne pas connaitre la sollitude. Par contre je commence, depuis quelques mois à devenir agoraphobe. Je n'arrive plus à aller dans des lieux, fête ou je ne connais pas tout le monde. Mon compagnon le sait et reste avec moi.
voilà si ça peut t'aider.
Petit j'étais très proche de mon frére, nous étions tout le temps ensemble et nous nous comprenions vraiment parfaitement.
Et puis j'ai eu des enfants assez jeune. Avec mes enfants nous communiquons et sommes vraiment bien ensemble. Je ne me sens pas seule avec eux (et techniquement ils sont très souvent avec moi).
J'ai 1 chien et 3 chats: Même seule je ne suis pas seule car avec mes animaux et je travaille dans un lieu avec pleins de monde.
Je ne me sens jamais seule mais j'ai besoin de solitude de temps en temps. Je vais dans ma chambre ou fais de grande ballades avec mon chien pour être au calme mais globalement la solitude je ne connais pas. J'ai peut être fait en sorte de ne pas connaitre la sollitude. Par contre je commence, depuis quelques mois à devenir agoraphobe. Je n'arrive plus à aller dans des lieux, fête ou je ne connais pas tout le monde. Mon compagnon le sait et reste avec moi.
voilà si ça peut t'aider.
Invité- Invité
Re: La solitude
Je me suis toujours senti seul, même avec plein d'ami et de connaissance. Comme certains d'entre vous, me retrouver dans une fête est un supplice. J'arrive jamais à "être" dans le coup, à m'amuser, à apprécier.
L'un mes pires moment, c'est lorsque les gens commencent à faire la chenille, je pourrais mourir de honte tellement je trouve ça ridicule. Lorsque je suis à la piscine ou à la plage, je me réfugie dans un livre. Lorsque je dois aller dans une fête, je suis soulagé de rentrer chez moi.
Dans les rencontre au travail, je m'efforce de faire le tour des gens que je connais, d'entretenir des conversations, mais c'est un effort immense, parfois je me met dans un coin pour juste laisser retomber la pression.
Donc oui, je me sens seul, mais étrangement, j'en souffre pas parce que ça me plait parfois.
L'un mes pires moment, c'est lorsque les gens commencent à faire la chenille, je pourrais mourir de honte tellement je trouve ça ridicule. Lorsque je suis à la piscine ou à la plage, je me réfugie dans un livre. Lorsque je dois aller dans une fête, je suis soulagé de rentrer chez moi.
Dans les rencontre au travail, je m'efforce de faire le tour des gens que je connais, d'entretenir des conversations, mais c'est un effort immense, parfois je me met dans un coin pour juste laisser retomber la pression.
Donc oui, je me sens seul, mais étrangement, j'en souffre pas parce que ça me plait parfois.
Invité- Invité
Re: La solitude
Que rajouter de plus, tout ce que je ressens, vis, est déjà clairement exprimé en particulier par Cléore et Thésame.
La solitude, je la cherche souvent, comme l'a exprimé Thésame (d'ailleurs merci pour ton témoignage). C'est une amie, elle a longtemps été ma meilleure amie.
Des amies j'en ai peu, mais elles sont importantes et me connaissent et ne m'en veulent pas ou plus.
Des connaissances beaucoup, alors j'essaie d'être civilisée.
Et la solitude dans les bains de foules, pas plus tard qu'hier (la fête du village) j'étais heureuse de rentrer chez moi, quand ma fille m'a dit qu'elle était fatiguée, et pourtant nous étions en famille avec un hôte admirable. Mais tout ce monde, ça me figeait dans ma solitude.
Donc oui, souvent car je la recherche.
La solitude, je la cherche souvent, comme l'a exprimé Thésame (d'ailleurs merci pour ton témoignage). C'est une amie, elle a longtemps été ma meilleure amie.
Des amies j'en ai peu, mais elles sont importantes et me connaissent et ne m'en veulent pas ou plus.
Des connaissances beaucoup, alors j'essaie d'être civilisée.
Et la solitude dans les bains de foules, pas plus tard qu'hier (la fête du village) j'étais heureuse de rentrer chez moi, quand ma fille m'a dit qu'elle était fatiguée, et pourtant nous étions en famille avec un hôte admirable. Mais tout ce monde, ça me figeait dans ma solitude.
Donc oui, souvent car je la recherche.
Invité- Invité
Re: La solitude
C'est vrai qu'avoir un animal éloigne sensiblement l'impression de solitude. Mon chat n'est pas toujours là, surtout l'été où il vit beaucoup dehors, mais c'est quand même une présence, on a de vrais échanges, une vraie relation, c'est un complice qui prend de la place. Ceux qui ont un chien qu'ils doivent promener savent bien aussi à quel point ça compte. Le chien oblige à sortir de chez soi et permet de nouer des contacts. D'ailleurs mon ancienne minette, qui m'accompagnait aux poubelles le soir, m'a permis de faire la connaissance de tous mes voisins qui s'étonnaient de la voir faire. J'ai pu discuter avec eux plus longuement que si j'avais été seule. Autrement on se serait contentés de se dire bonjour.
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: La solitude
Selon ce qu'on entend par "se sentir seul", la réponse peut être très variable, depuis "Je rêve d'être un jour seul", jusqu'à "Il est impossible de ne pas être seul".
Re: La solitude
a voté
r'Eve- Messages : 4090
Date d'inscription : 22/06/2014
Age : 51
Localisation : Mickeyland
Re: La solitude
Répondu "Absolument toujours".
Ce que je trouve pénible, c'est ne jamais savoir définitivement si j'en ai besoin ou si j'en souffre. Considérer que "ça dépend des fois" ne correspondrait pas à la réalité. Je recherche la solitude parce que le monde me fatigue, que rien que sortir de chez moi me demande un effort, mais j'en souffre beaucoup aussi. Là où ça devient pervers, c'est que j'envie les personnes extraverties, à l'aise socialement, alors que je sais pertinemment que chercher à les imiter est un combat perdu d'avance. Ca en vient au point où je rejette le contact d'anciens amis de ma prépa scientifique, avec qui j'aurais des choses à partager, mais que je n'arrive pas à considérer comme des amis "définitifs" : j'arrive pas à me sortir de la peau cette image du "loser intello" que je ne veux pas être, donc je me renferme sur moi-même, etc... Sacré décalage entre ce que je devrais rechercher et ce que je cherche à être après mes années adolescentes catastrophiques.
Et puis à ça il faut ajouter qu'avec mon trouble schizoïde, que je développe depuis un peu plus d'un an, je perds toute conscience de mes sentiments, je rejette violemment tout sentiment d'empathie, ce qui n'aide pas à se sociabiliser
Je me verrais bien habiter à la campagne plus tard, bosser à distance, avoir des chiens.
Ce que je trouve pénible, c'est ne jamais savoir définitivement si j'en ai besoin ou si j'en souffre. Considérer que "ça dépend des fois" ne correspondrait pas à la réalité. Je recherche la solitude parce que le monde me fatigue, que rien que sortir de chez moi me demande un effort, mais j'en souffre beaucoup aussi. Là où ça devient pervers, c'est que j'envie les personnes extraverties, à l'aise socialement, alors que je sais pertinemment que chercher à les imiter est un combat perdu d'avance. Ca en vient au point où je rejette le contact d'anciens amis de ma prépa scientifique, avec qui j'aurais des choses à partager, mais que je n'arrive pas à considérer comme des amis "définitifs" : j'arrive pas à me sortir de la peau cette image du "loser intello" que je ne veux pas être, donc je me renferme sur moi-même, etc... Sacré décalage entre ce que je devrais rechercher et ce que je cherche à être après mes années adolescentes catastrophiques.
Et puis à ça il faut ajouter qu'avec mon trouble schizoïde, que je développe depuis un peu plus d'un an, je perds toute conscience de mes sentiments, je rejette violemment tout sentiment d'empathie, ce qui n'aide pas à se sociabiliser
Je me verrais bien habiter à la campagne plus tard, bosser à distance, avoir des chiens.
Invité- Invité
Re: La solitude
Nopheor a écrit:
Et puis à ça il faut ajouter qu'avec mon trouble schizoïde, que je développe depuis un peu plus d'un an, je perds toute conscience de mes sentiments, je rejette violemment tout sentiment d'empathie, ce qui n'aide pas à se sociabiliser
Beaucoup de psycopathes arrivent très bien à socialiser
Plus sérieusement, j'ai longtemps envié les personnes extraverties aussi.
Je me souviens avoir recherché des moyens d'être plus extraverti, comme si mon introversion était une "maladie", ou alors les signes d'une dépression latente. Je me disais que l'attitude de quelqu'un "bien dans sa peau" était d'aller naturellement vers les autres et de se faire plein de potes en une soirée.
J'ai essayé de boire avant d'aller dans les fêtes, j'ai essayé de dire tout ce qui me passait par la tête dans les conversations, j'ai essayé de faire l'idiot, ou de "forcer" le dialogue, mais c'était toujours un peu catastrophique
Avec le temps, les sorties et fêtes étaient devenues une espèce de compétition, où j'essayais d'être "suffisamment performant" pour ne pas être trop ridicule. Avec le recul, je considére cet état d'esprit comme particulièrement toxique.
Le fait de stigmatiser ou de mépriser ceux qui n'ont "pas d'amis", un peu dans le genre du "loser intello" comme tu dis, c'est simplement un concept, surement créé par des ados lorsqu'ils considéraient que socialiser était vraiment hyper important, et qu'ils étaient encore extrèmement dépendants de l'approbation des autres.
Bien souvent, le sentiment de solitude est simplement le sentiment qu'on appartient à la "case" des types qui n'ont "pas d'amis". Ainsi, notre "performance sociale" nous apparait très faible, et on se sent mal de ne pas être "capable" d'avoir plein d'amis autour de nous, tout le temps. J'avoue avoir parfois un léger malaise quand je constate que mon entourage a beaucoup plus d'amis que moi sur facebook, même si j'admet que c'est totalement insignifiant
Il faut beaucoup de temps pour apprendre à agir selon ses véritables envies, et pas selon les "cases" dans lesquelles on veut ou on ne veut pas rentrer.
J'ai eu de la chance de rencontrer des personnages vraiment cools, que je peux sans problème classer comme "ami définitif". Peut-être que ce forum pourra t'aider à trouver une personne comme ça, Nopheor
plop- Messages : 188
Date d'inscription : 14/07/2014
Age : 41
Localisation : Lille
Re: La solitude
plop a écrit:Bien souvent, le sentiment de solitude est simplement le sentiment qu'on appartient à la "case" des types qui n'ont "pas d'amis". Ainsi, notre "performance sociale" nous apparait très faible, et on se sent mal de ne pas être "capable" d'avoir plein d'amis autour de nous, tout le temps. J'avoue avoir parfois un léger malaise quand je constate que mon entourage a beaucoup plus d'amis que moi sur facebook, même si j'admet que c'est totalement insignifiant Laughing
Je te rejoins complètement là-dessus, et c'est avant tout de ça que je veux réussir à me débarrasser. De toute façon il est très clair que je dois effectuer un gros travail sur moi pour progresser. L'environnement de l'école de commerce n'aide pas mais contrairement à ce que j'ai cru pendant un moment, mes problèmes ne sont pas liés qu'à celui-ci
plop a écrit:Le fait de stigmatiser ou de mépriser ceux qui n'ont "pas d'amis", un peu dans le genre du "loser intello" comme tu dis, c'est simplement un concept, surement créé par des ados lorsqu'ils considéraient que socialiser était vraiment hyper important, et qu'ils étaient encore extrêmement dépendants de l'approbation des autres.
Tout à fait. A moi d'arrêter de me focaliser sur ma performance sociale maintenant !
Invité- Invité
Re: La solitude
La solitude, est une amie.
La solitude elle nait avec nous.
La solitude est la, nous en avons besoin, elle apaise, elle permet de nous écouter, de nous poser a réfléchir sur nous même,Grace aux autres.
Selon moi (rien) , Cela dépend de ce que l'on attend de ce que l'on veut, mais elle n'est jamais coupable.
Et puis, pour être juste, comment ne pas être seul ,si l'on est unique?
La solitude a bien des nuances entre le blanc et le noir.
Être aimé sans faille, être équilibré au gramme près, s'emplir les yeux de ce bonheur que nous rendrons un jour, ne devra jamais être rejet de notre amie....je ne serai pas juste.
Good day.
La solitude elle nait avec nous.
La solitude est la, nous en avons besoin, elle apaise, elle permet de nous écouter, de nous poser a réfléchir sur nous même,Grace aux autres.
Selon moi (rien) , Cela dépend de ce que l'on attend de ce que l'on veut, mais elle n'est jamais coupable.
Et puis, pour être juste, comment ne pas être seul ,si l'on est unique?
La solitude a bien des nuances entre le blanc et le noir.
Être aimé sans faille, être équilibré au gramme près, s'emplir les yeux de ce bonheur que nous rendrons un jour, ne devra jamais être rejet de notre amie....je ne serai pas juste.
Good day.
Invité- Invité
Re: La solitude
ParanoidPlatypus a écrit:La solitude est ma plus fidèle compagne.
mais est-ce que tu es réellement heureuse avec elle ?
Invité- Invité
Re: La solitude
C'est pas tellement que je me sens seule.
C'est surtout que je me sens vraiment pas comme les autres.
Le terme serait plutôt "isolée".
Et puis il y a un vide, un très grand vide.
En fait, peut-être que j'aurais dû voter "toujours" mais ce n'est pas vrai, il y a des moments, pas tous les jours mais régulièrement, où je n'ai pas froid, où je ne me sens pas seule. Des moments où le monde sourit.
Mais en ce moment je ne souris pas.
C'est surtout que je me sens vraiment pas comme les autres.
Le terme serait plutôt "isolée".
Et puis il y a un vide, un très grand vide.
- Spoiler:
- Parce que vous comprenez quand on est le chaînon manquant...
En fait, peut-être que j'aurais dû voter "toujours" mais ce n'est pas vrai, il y a des moments, pas tous les jours mais régulièrement, où je n'ai pas froid, où je ne me sens pas seule. Des moments où le monde sourit.
Mais en ce moment je ne souris pas.
Re: La solitude
Pauvre Lucy, seule spécimen connu de son espèce
Tu as bien résumé le paradoxe entre être seul ou isolé. J'ai toujours été entouré de plein de gens, mais je me suis aussi toujours senti "isolé".
Et j'aime me mettre seul, dans un coin, pour lire. J'avoue, parfois j'aime la solitude mais elle me fait peur.
Tu as bien résumé le paradoxe entre être seul ou isolé. J'ai toujours été entouré de plein de gens, mais je me suis aussi toujours senti "isolé".
Et j'aime me mettre seul, dans un coin, pour lire. J'avoue, parfois j'aime la solitude mais elle me fait peur.
Invité- Invité
Re: La solitude
Je voudrais systématiquement tout partager, mais c'est impossible, le jour ou je trouverai ma moitié et pourrai passer mon temps avec je serai complet.
A coté et en attendant ya quand même plein de gens très intéressants avec qui interagir, de choses a faire a explorer appendre, tout ça. Au final maintenant je vis bien cette situation et emploi mon temps du mieux possible pour m'enrichir et m'ouvrir au monde etc, mais je regrette quand même qu'on vive dans une société où, disons, les gens qui se croisent ne tendent pas spontanément a échanger voire même en sont frileux (sauf éventuellement à condition de la présence facteurs objectifs contraignants / produisant un contexte jugé propice), chacun considérant normal de rester dans le cours de son existence propre. C'est trop triste, tellement de possibilités jamais explorées, ou encore de solitudes en parallèle.
A coté et en attendant ya quand même plein de gens très intéressants avec qui interagir, de choses a faire a explorer appendre, tout ça. Au final maintenant je vis bien cette situation et emploi mon temps du mieux possible pour m'enrichir et m'ouvrir au monde etc, mais je regrette quand même qu'on vive dans une société où, disons, les gens qui se croisent ne tendent pas spontanément a échanger voire même en sont frileux (sauf éventuellement à condition de la présence facteurs objectifs contraignants / produisant un contexte jugé propice), chacun considérant normal de rester dans le cours de son existence propre. C'est trop triste, tellement de possibilités jamais explorées, ou encore de solitudes en parallèle.
Pampy- Messages : 78
Date d'inscription : 15/04/2014
Age : 32
Localisation : Rennes
Alizarine- Messages : 114
Date d'inscription : 19/10/2014
Localisation : Sous l'oeil des barbares.
Re: La solitude
Oui, et je te conseille de ne pas sortir des chiottes, c'est encore mieux.
Invité- Invité
Re: La solitude
Tu m'as montré le lien des chiottes quand je suis arrivée, c'est gentil mais ça m'a pas donné envie d'y rester
Alizarine- Messages : 114
Date d'inscription : 19/10/2014
Localisation : Sous l'oeil des barbares.
Re: La solitude
Non c'est Kharmit, il fait exprès de dégoûter tout le monde, pour rester le plus chiant.
Invité- Invité
Re: La solitude
Je me sens seule, dans le sens où j'ai du mal à partager ce que je vis. Parce que les gens me regardent bizarre, que je parle beaucoup et vite de trucs pas forcément intéressants pour eux, que je pars vite dans mon papotage toute seule et qu'au final j'ai l'impression de ne pas être comprise (et... c'est pas qu'une impression). Du coup je ne trouve pas de sujet de conversation avec les gens, et du coup je me sens seule.
Sinon j'ai toujours été solitaire, je suis bien dans mon chez-moi, ou en tout petit comité (mais pas trop longtemps, parce que ça me fatigue quand même, même en tête à tête avec ma meilleure amie), je n'ai pas besoin de sortir, de "voir des gens", de me "faire des amis".
Je contacte mes amis par Internet, c'est pratique ce truc. Je me suis fait des amis par Internet aussi, que je n'ai jamais vus mais on s'entend très bien, et quand on en a marre de discuter "bon je déco, ++" et fini.
Et j'ai eu tellement de déconvenues amicales et amoureuses qu'en fait, je sais que je suis bien toute seule. Parfois ça manque un peu de contact humain, d'odeurs, de toucher (rien qu'une main posée dans le dos, une poignée de mains, une bise) mais mon stock remonte très vite.
Alors disons que "solitude intellectuelle" pourrait être un terme qui convient... Parce que cesser d'être seule/solitaire pour me prendre encore des claques dans la gu*ule, c'est non ^^ Et puis je suis très bien toute seule : personne à faire suer, personne qui me fait suer !
Sinon j'ai toujours été solitaire, je suis bien dans mon chez-moi, ou en tout petit comité (mais pas trop longtemps, parce que ça me fatigue quand même, même en tête à tête avec ma meilleure amie), je n'ai pas besoin de sortir, de "voir des gens", de me "faire des amis".
Je contacte mes amis par Internet, c'est pratique ce truc. Je me suis fait des amis par Internet aussi, que je n'ai jamais vus mais on s'entend très bien, et quand on en a marre de discuter "bon je déco, ++" et fini.
Et j'ai eu tellement de déconvenues amicales et amoureuses qu'en fait, je sais que je suis bien toute seule. Parfois ça manque un peu de contact humain, d'odeurs, de toucher (rien qu'une main posée dans le dos, une poignée de mains, une bise) mais mon stock remonte très vite.
Alors disons que "solitude intellectuelle" pourrait être un terme qui convient... Parce que cesser d'être seule/solitaire pour me prendre encore des claques dans la gu*ule, c'est non ^^ Et puis je suis très bien toute seule : personne à faire suer, personne qui me fait suer !
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: La solitude
J'ai répondu : "absolument toujours".
Depuis toujours.
Et surtout : en couple...
Après, si cette solitude viscérale est un sentiment permanent, elle est plus ou moins mordante. Elle ne m'empêche pas de faire des tonnes de choses toute seule : aller au ciné, voyager, me balader, lire, écrire... et aller vers les autres. Elle n'est pas handicapante. Au contraire : je crois qu'au fond je ne me sens jamais si bien qu'absolument seule, dans le plus grand silence ou au milieu des arbres, avec un livre ou occupée à rêvasser. Mais parfois, tout de même, va savoir pourquoi, je me tape de sacrés coups de cafard d'isolement, comme la conscience très aiguisée d'un exil parmi le genre humain, alors même que je peux être entourée, sur une île au soleil ou en famille. Ça me prend aux tripes, c'est abyssal, une solitude insondable qui me cause une peine infini. Et puis ça passe.
Depuis toujours.
Et surtout : en couple...
Après, si cette solitude viscérale est un sentiment permanent, elle est plus ou moins mordante. Elle ne m'empêche pas de faire des tonnes de choses toute seule : aller au ciné, voyager, me balader, lire, écrire... et aller vers les autres. Elle n'est pas handicapante. Au contraire : je crois qu'au fond je ne me sens jamais si bien qu'absolument seule, dans le plus grand silence ou au milieu des arbres, avec un livre ou occupée à rêvasser. Mais parfois, tout de même, va savoir pourquoi, je me tape de sacrés coups de cafard d'isolement, comme la conscience très aiguisée d'un exil parmi le genre humain, alors même que je peux être entourée, sur une île au soleil ou en famille. Ça me prend aux tripes, c'est abyssal, une solitude insondable qui me cause une peine infini. Et puis ça passe.
nathanaelle- Messages : 76
Date d'inscription : 09/11/2014
Age : 46
Localisation : La Réunion
Re: La solitude
Le sentiment de solitude m'envahit lorsque je parle à des intuitifs-réceptifs, ou autres étrangetés.
Et je suis désormais loin de mon troupeau, de cette terre fertile et de son esprit rationnel.
Dès que je tourne la tête, je rencontre un être zébré - adepte de casanovas, des reptiliens et de la pinéale.
Alors j'affronte la solitude en m'y plongeant.
J'apprends chaque théorie loufoque, pour que la fréquentation de ce monde zebré soit moins violente.
Et je suis désormais loin de mon troupeau, de cette terre fertile et de son esprit rationnel.
Dès que je tourne la tête, je rencontre un être zébré - adepte de casanovas, des reptiliens et de la pinéale.
Alors j'affronte la solitude en m'y plongeant.
J'apprends chaque théorie loufoque, pour que la fréquentation de ce monde zebré soit moins violente.
Invité- Invité
Re: La solitude
Umpf... même pas.
Ça m'aide juste à conserver le silence, et là dessus je progresse bien.
Désormais, j'arrive à conserver mon calme lorsque les gens me parlent de leur surdon et de leur hypersensibilité.
Je ne suis plus choquée lorsqu'on me parle de prana, de pouvoirs magiques, et de prémonition.
J'éprouve encore une sorte de tiraillement dans l'estomac, une légère envie de cogner ma tête contre les murs, mais je m'en sors bien.
Et il le faut bien, parce qu'il y a toujours un moment où ces gens finissent par parler de JSF et tout ça...
C'est surréaliste pour moi.
Ça m'aide juste à conserver le silence, et là dessus je progresse bien.
Désormais, j'arrive à conserver mon calme lorsque les gens me parlent de leur surdon et de leur hypersensibilité.
Je ne suis plus choquée lorsqu'on me parle de prana, de pouvoirs magiques, et de prémonition.
J'éprouve encore une sorte de tiraillement dans l'estomac, une légère envie de cogner ma tête contre les murs, mais je m'en sors bien.
Et il le faut bien, parce qu'il y a toujours un moment où ces gens finissent par parler de JSF et tout ça...
C'est surréaliste pour moi.
Invité- Invité
Re: La solitude
Prana, merde j'ai loupé un truc, je me suis trop complètement désintéressé de ces conneries moi,
besoin de séances de rattrapage,
mais pas de financement pour cette formation.
besoin de séances de rattrapage,
mais pas de financement pour cette formation.
Invité- Invité
Re: La solitude
La prana, c'est ce que mangent ceux qui ne mangent rien...
Très nutritif il parait...
J'veux ma môman
Très nutritif il parait...
J'veux ma môman
Invité- Invité
exitpain- Messages : 14
Date d'inscription : 31/12/2012
Re: La solitude
"La solitude n’est pas l’absence de compagnie, mais le moment où notre âme est libre de converser avec nous et de nous aider à décider de nos vies." Coelho
Je me sens toujours seule et la plupart du temps j'aime ça.
En couple? Elle est ma liberté.
Au travail? Ma survie.
A la maison: elle est contenue par l'infini.
Le seul moment où cette sensation est inopportune, c'est dans les moments de convivialité (repas entre amis, fête de famille,..); quand, entourée de gens que j'aime, qui sont heureux d'être ensemble et avec qui je suis heureuse de partager un moment elle vient jouer les trouble-fête, et me met à l'écart de la joie ambiante.
Je suis considérée comme étant sociable, mais je sais ce que ça me coûte. J'en sors parfois exsangue de tous ces charabias "ça va? mais oui, ça fait plaisir de te voir! Ces occasions sont tellement rares..". Le prix de l'insertion sociale est très élevé et ma solitude est mon refuge, mon remède, ma cellule, et tout à la fois un immense espace de liberté, de fantaisie.. je vous assure, je suis de très bonne compagnie intérieure.
Vous connaissez cette chanson de Cabrel?
"...
J'ai supposé qu'on s'habitue
Et que ce serait ma vie
J'étais un peu mal au début
Mais je t'assure qu'aujourd'hui
J'en ris plus souvent que j'en pleure
Je suis quelqu'un de l'intérieur
Je les regarde qui dansent
Et qui parlent et qui parlent
Et qui disent plus que ce qu'ils pensent
Qui se séduisent à coup de phrases de rien du tout
Qui se parlent tellement
Qu'ils trouvent que je parle pas beaucoup
Alors ils croient que je suis triste
Mais si je mettais mon cœur là
Au milieu de la piste
Ils verraient des couleurs
Ils savent même pas qu'elles existent
C'est pas le courage qui me manque
Qui m'empêche de sourire
Y'a des moments tellement beaux
Y'a que le silence pour le dire
J'en ris plus souvent que j'en pleure
Je suis quelqu'un de l'intérieur
Peut être ils croient que je suis calme
Que je compte les étoiles
Au milieu de leur vacarme
..."
allez... je retourne à ma compagnie, j'ai hâte!
Je me sens toujours seule et la plupart du temps j'aime ça.
En couple? Elle est ma liberté.
Au travail? Ma survie.
A la maison: elle est contenue par l'infini.
Le seul moment où cette sensation est inopportune, c'est dans les moments de convivialité (repas entre amis, fête de famille,..); quand, entourée de gens que j'aime, qui sont heureux d'être ensemble et avec qui je suis heureuse de partager un moment elle vient jouer les trouble-fête, et me met à l'écart de la joie ambiante.
Je suis considérée comme étant sociable, mais je sais ce que ça me coûte. J'en sors parfois exsangue de tous ces charabias "ça va? mais oui, ça fait plaisir de te voir! Ces occasions sont tellement rares..". Le prix de l'insertion sociale est très élevé et ma solitude est mon refuge, mon remède, ma cellule, et tout à la fois un immense espace de liberté, de fantaisie.. je vous assure, je suis de très bonne compagnie intérieure.
Vous connaissez cette chanson de Cabrel?
"...
J'ai supposé qu'on s'habitue
Et que ce serait ma vie
J'étais un peu mal au début
Mais je t'assure qu'aujourd'hui
J'en ris plus souvent que j'en pleure
Je suis quelqu'un de l'intérieur
Je les regarde qui dansent
Et qui parlent et qui parlent
Et qui disent plus que ce qu'ils pensent
Qui se séduisent à coup de phrases de rien du tout
Qui se parlent tellement
Qu'ils trouvent que je parle pas beaucoup
Alors ils croient que je suis triste
Mais si je mettais mon cœur là
Au milieu de la piste
Ils verraient des couleurs
Ils savent même pas qu'elles existent
C'est pas le courage qui me manque
Qui m'empêche de sourire
Y'a des moments tellement beaux
Y'a que le silence pour le dire
J'en ris plus souvent que j'en pleure
Je suis quelqu'un de l'intérieur
Peut être ils croient que je suis calme
Que je compte les étoiles
Au milieu de leur vacarme
..."
allez... je retourne à ma compagnie, j'ai hâte!
trilary- Messages : 97
Date d'inscription : 10/01/2014
Re: La solitude
Seulement "souvent", mais par contre, quand je la ressens, elle est abyssale ...
J'aime souvent être seule, mais j'ai besoin de contacts, qui sauf rares exceptions m'oppressent assez vite. De fait, la compagnie des autres, c'est toujours trop ou pas assez ...
J'aime souvent être seule, mais j'ai besoin de contacts, qui sauf rares exceptions m'oppressent assez vite. De fait, la compagnie des autres, c'est toujours trop ou pas assez ...
loulou38- Messages : 156
Date d'inscription : 26/09/2014
Localisation : grenoble
Re: La solitude
ddistance a écrit:Salut Thesame,
ton post fait plaisir à lire ! Je suis dans une situation assez semblable à la tienne.Thesame a écrit:Cela me fait de la peine de leur faire de la peine (ou me gêne de les gêner), mais j'ai fini par accepter le fait que je n'y peux rien, je suis comme je suis. Je continue à faire beaucoup d'efforts pour ma famille, mais depuis quelques années, j'impose mes limites, quitte à les ignorer quand j'en ai besoin/envie. Pour les autres, soit ils me prennent comme je suis, soit tant pis.
Mes amis sont des gens vraiment vraiment chouettes (sinon je ne les aurais pas choisis ^^). Et je craignais beaucoup de les vexer en refusant systématiquement leurs invitations. Je suis retourné les voir avec un diagnostic en poche : je souffre de phobie sociale, je suis allergique aux contacts humains, et eux n'y sont pour rien. Je ne sais pas si le diagnostic est juste ou s'il est faux, l'essentiel pour moi était d'arrêter de vexer ou de faire douter mes amis. Avant cette mise au point (avant ce coming-out), mes amis se disaient "Il pourrait répondre aux messages tout de même... il fait croire qu'on n'est pas assez bien pour môôôssieur ddistance". Ouille ouille ouille ! Non non, c'est pas ça les gars. C'est moi qui souffre d'une maladie, ça ne remet pas du tout en cause le fait que vous soyez des gens chouettes. Ca a apaisé nos relations, et maintenant il y a ceux qui m'acceptent (ceux qui gardent pour moi une chaise et un couvert à leur table, sans se soucier de l'heure à laquelle je répondrai à leur invitation), et pour les autres, comme tu dis, et bien tant pis.
Expliquer à son entourage quelles sont ses limites, ça s'appelle l'assertivité paraît-il (un mot que m'a appris un psy).
Salut ddistance,
C'est mon premier post sur le forum, je l'ai longuement parcouru avant de poster, avec des questions en tête concernant mon compagnon, et je suis tombée sur ton message ci-dessus. Ce que tu dis de ton fonctionnement me fait penser au sien .. peut-être pourras-tu m'éclairer ? (j'espère que tu me liras même si ton post date d'aout 2014 ..).
Voilà, je suis une zébrette parait-il (diagnostiquée c'est bien mais et après .. mais ce n'est pas le sujet ici), et mon compagnon semblerait être un zèbre mais non diagnostiqué, en tt cas hypersensible c'est plus que certain. nous ne vivons pas ensemble.
comme toi (encore plus que toi), il est mal à l'aise en société (la société commençant à une personne pour lui), comme toi ceux qui le mettent le plus à l'aise sont "ceux qui gardent pour lui une chaise et un couvert à leur table, sans se soucier de l'heure à laquelle il répondra à leur invitation".
Or moi j'avoue ne pas arriver à avoir cette souplesse (que j'aime pourtant trouver chez les autres vis à vis de moi, cherchez l'erreur), et même si je veux le respecter, j'ai besoin de me respecter aussi. Du coup il y des moments tendu où ni l'un ni l'autre ne se sent entendu ou respecté par l'autre. comme en ce moment (depuis 15 jrs ..).
bref, pourrais-tu -si tu le veux- m'expliquer si et comment tu fonctionnes en couple, pour te respecter et respecter aussi celle qui t'accompagne ? j'aimerais tant le comprendre "de l'intérieur", savoir sa part de vérité et sa part d'"exagération" s'il y en a une, et surtout comment je peux, nous pouvons, communiquer pour que partager davantage.
difficile à exprimer tt ça, bien fatiguée aussi ce soir, disons que c'est mon premier pas sur le forum ..
Lune orangée- Messages : 13
Date d'inscription : 02/01/2015
Re: La solitude
cette souplesse d'avoir une assiette pour lui mais ne pas savoir s'il débarquera ou non pour manger ... même si je fonctionne bcp sur l'instant j'ai besoin de savoir un minimum à l'avance (une demi-journée).
et du coup ces tensions et sentiments de ne ps être entendu par l'autre conduisent à ... on se voir très peu par moments. trop peu pour moi.
et du coup ces tensions et sentiments de ne ps être entendu par l'autre conduisent à ... on se voir très peu par moments. trop peu pour moi.
Lune orangée- Messages : 13
Date d'inscription : 02/01/2015
Re: La solitude
rebonjour ddistance, je reprends mes posts un peu plus à tête reposée parce que je ne devais pas être claire hier soir.
tt d'abord désolée, je débarque sur le forum, et direct je te pose des questions sur ton fonctionnement ! un peu genre indiscrète et sans se connaitre en plus. j'espère que tu ne l'as pas mal pris, ni que ça t'a mis mal à l'aise.
du cp je recommence par le début en me présentant un peu, et j'ouvre cette question à qui se sentira de répondre, dont toi j'espère, vu que ton post m'a vraiment parlé, mais sans te mettre la pression .
en fait, ça fait un moment que je voulais m'inscrire à ZC par besoin d'échanger avec d'autres zèbres (ou non zèbres, mais personnes de la même sensibilité), déjà pour me sentir moins extra-terrestre que ds mon quotidien, me réconcilier avec moi peut-être. et aussi pour trouver dans les échanges des pistes de solutions, par rapport à mon fonctionnement qui me fait tourner en boucle, me fatigue, bref m'handicape plus qu'autre chose dans ma vie et ma relation aux autres.
et puis s'est passé il y a environ 15 jrs un conflit avec mon compagnon qui m'a bien cassé le moral et fait prendre conscience de certaines choses qui me saoulent ds cette relation. je suis donc en train de travailler sur "qu'est-ce qu'on peut changer entre nous", en commençant par ce qui cloche chez moi, et en essayant aussi de comprendre son fonctionnement par une autre lunette que celle que j'utilisais jusque là.
je ne savais pas trop par quel bout prendre le problème, avec l'intuition que mon problème à moi résidait dans une peur de l'abandon, dans une relation difficile avec la solitude dont j'ai à la fois grand besoin, et à la fois qui me pèse par moments, selon les circonstances de cette solitude.
d'où mon arrivée sur le sujet "solitude", j'y viens .... et ton post sur lequel j'ai tilté quand j'ai lu "et maintenant il y a ceux qui m'acceptent (ceux qui gardent pour moi une chaise et un couvert à leur table, sans se soucier de l'heure à laquelle je répondrai à leur invitation)" .........;; c'est tout moi, et c'est encore plus tout mon compagnon (pas que cette phrase, tt ton post en fait). et je me suis dit, qui mieux que qqu'un qui a l'air de fonctionner comme lui (au moins en partie), pourrait m'éclairer sur son fonctionnement. du coup mon objectif premier de venir sur ZC pour moi, s'est élargi à lui.
cela + un tt petit moral depuis 15 jours, mon poussée à oser t'écrire, mais du cp un peu maladroitement et avec une question très perso à à brûle pourpoint, j'en suis encore désolée.
je reviens donc à ce qui m'interroge et me fait souffrir :
avoir besoin d'être seul par moments et de fonctionner à son propre rythme, parce que l'on est fragile relationnellement, émotionnellement, etc et que l'on a besoin de se protéger, ça me parait totalement légitime et indispensable. c'est comme cela que je fonctionne, et mon compagnon aussi. mais étant en couple, dans la majorité des cas j'essaye de m'adapter aussi à lui. ce qui n'est pas tjs son cas, et ne l'a pas du tt été notamment lors de ce conflit.
est-ce moi qui ne le comprend pas, ou lui qui "s'écoute trop" ? lorsque l'on est en couple comment se respecter là-dedans tout en respectant aussi son partenaire ?
merci pour ceux qui auront un éclairage à m'apporter, soit en ayant ma position, soit la sienne. j'en ai grandement besoin.
Lune orangée
tt d'abord désolée, je débarque sur le forum, et direct je te pose des questions sur ton fonctionnement ! un peu genre indiscrète et sans se connaitre en plus. j'espère que tu ne l'as pas mal pris, ni que ça t'a mis mal à l'aise.
du cp je recommence par le début en me présentant un peu, et j'ouvre cette question à qui se sentira de répondre, dont toi j'espère, vu que ton post m'a vraiment parlé, mais sans te mettre la pression .
en fait, ça fait un moment que je voulais m'inscrire à ZC par besoin d'échanger avec d'autres zèbres (ou non zèbres, mais personnes de la même sensibilité), déjà pour me sentir moins extra-terrestre que ds mon quotidien, me réconcilier avec moi peut-être. et aussi pour trouver dans les échanges des pistes de solutions, par rapport à mon fonctionnement qui me fait tourner en boucle, me fatigue, bref m'handicape plus qu'autre chose dans ma vie et ma relation aux autres.
et puis s'est passé il y a environ 15 jrs un conflit avec mon compagnon qui m'a bien cassé le moral et fait prendre conscience de certaines choses qui me saoulent ds cette relation. je suis donc en train de travailler sur "qu'est-ce qu'on peut changer entre nous", en commençant par ce qui cloche chez moi, et en essayant aussi de comprendre son fonctionnement par une autre lunette que celle que j'utilisais jusque là.
je ne savais pas trop par quel bout prendre le problème, avec l'intuition que mon problème à moi résidait dans une peur de l'abandon, dans une relation difficile avec la solitude dont j'ai à la fois grand besoin, et à la fois qui me pèse par moments, selon les circonstances de cette solitude.
d'où mon arrivée sur le sujet "solitude", j'y viens .... et ton post sur lequel j'ai tilté quand j'ai lu "et maintenant il y a ceux qui m'acceptent (ceux qui gardent pour moi une chaise et un couvert à leur table, sans se soucier de l'heure à laquelle je répondrai à leur invitation)" .........;; c'est tout moi, et c'est encore plus tout mon compagnon (pas que cette phrase, tt ton post en fait). et je me suis dit, qui mieux que qqu'un qui a l'air de fonctionner comme lui (au moins en partie), pourrait m'éclairer sur son fonctionnement. du coup mon objectif premier de venir sur ZC pour moi, s'est élargi à lui.
cela + un tt petit moral depuis 15 jours, mon poussée à oser t'écrire, mais du cp un peu maladroitement et avec une question très perso à à brûle pourpoint, j'en suis encore désolée.
je reviens donc à ce qui m'interroge et me fait souffrir :
avoir besoin d'être seul par moments et de fonctionner à son propre rythme, parce que l'on est fragile relationnellement, émotionnellement, etc et que l'on a besoin de se protéger, ça me parait totalement légitime et indispensable. c'est comme cela que je fonctionne, et mon compagnon aussi. mais étant en couple, dans la majorité des cas j'essaye de m'adapter aussi à lui. ce qui n'est pas tjs son cas, et ne l'a pas du tt été notamment lors de ce conflit.
est-ce moi qui ne le comprend pas, ou lui qui "s'écoute trop" ? lorsque l'on est en couple comment se respecter là-dedans tout en respectant aussi son partenaire ?
merci pour ceux qui auront un éclairage à m'apporter, soit en ayant ma position, soit la sienne. j'en ai grandement besoin.
Lune orangée
Lune orangée- Messages : 13
Date d'inscription : 02/01/2015
Re: La solitude
Bonjour Lune orangée !
Je peux difficilement m'exprimer sur le sujet ; je suis célibataire, et considère comme ton ami que la société commence avec une seule personne. Elle commence même avec un simple coup de fil.
Si j'avais une copine, et si je devais parler de respect réciproque, la première des choses serait, naturellement, d'accepter l'aide qu'elle me propose. Est-ce que cette jolie intention de départ résisterait avec le temps, cela je l'ignore.
Comme ton ami, je me sens incapable de préciser à l'avance ma présence à un rendez-vous. Qu'on me demande, en milieu d'après-midi, si oui ou non je saurais me libérer dans la soirée, et me voilà plongé dans de véritables angoisses. Je n'exagère pas. Je me sens réellement mal, je tourne en rond, je m'imagine la manière dont va se passer la soirée. Mon esprit est tout entier absorbé, et quand arrive l'heure du rendez-vous, je suis épuisé, totalement vidé.
Mes proches ont fini par en avoir un peu assez, et je ne peux pas leur en vouloir.
Je suis suivi par un psychiatre. Accepter une invitation, ce sera l'étape 9 ou 10 de mon programme, et j'en suis encore loin.
Pour l'instant, je fais un travail qui m'a l'air plutôt bénéfique : j'essaie de définir mes désirs, j'essaie de savoir ce que je veux vraiment. Attention, je ne dis pas que "quand on veut on peut", ce serait ridicule, mais je dis que savoir ce qu'on veut vraiment, ça a l'air tout bête, mais en fait, ce n'est pas si facile que ça, pour quelqu'un souffrant de phobie. La phobie contamine tout, elle pervertit tout, et à la fin on est perdu : on ne sait plus si on évite par crainte des crises d'angoisse, on si on évite parce qu'on n'a pas envie.
Un exemple : le supermarché.
Autrefois, j'évitais les supermarchés parce que je me sentais oppressé, je faisais des crises dans les files d'attente.
Je suis en train de guérir de ma phobie sociale.
Et je ne fréquente toujours pas les supermarchés aux heures de pointe. Mais cette fois, ce n'est pas à cause de la peur : je n'ai plus peur. C'est parce que je n'ai pas envie, tout simplement, et je préfère mille fois aller faire mes courses aux heures creuses.
Mes amis.
Autrefois, je les évitais, parce que je craignais les crises d'angoisse. Je les vois toujours aussi peu, mais pour des raisons normales, maintenant. Besoin de voir de nouvelles têtes, par exemple...
Quelqu'un de normalement constitué bondirait de sa chaise en me lisant, et me dirait "Mais bien sûr, ddistance, on a tous besoin de voir de nouvelles têtes de temps en temps, c'est seulement maintenant que tu le découvres ?". Ce que j'essaie de dire, c'est que pour quelqu'un souffrant de phobie sociale, rien de tout cela n'est évident. On est totalement perdu. On ne sait plus pourquoi on évite les gens.
Première chose à faire : savoir de quoi on a envie, savoir de quoi on n'a pas envie. Si j'avais une petite amie, ce serait la même chose : OK pour le ciné (j'aime bien le ciné), par contre le réveillon-cotillons du 31 décembre, ce sera sans moi.
Je ne sais pas si les petites histoires que je raconte t'aident vraiment à comprendre ton ami "de l'intérieur"... J'insiste beaucoup sur la définition des envies et des désirs, sur leur affirmation, parce que c'est ce qui coince, chez moi. Mais je ne sais pas si problèmes concernent ton couple ou ton ami...
Je peux difficilement m'exprimer sur le sujet ; je suis célibataire, et considère comme ton ami que la société commence avec une seule personne. Elle commence même avec un simple coup de fil.
Si j'avais une copine, et si je devais parler de respect réciproque, la première des choses serait, naturellement, d'accepter l'aide qu'elle me propose. Est-ce que cette jolie intention de départ résisterait avec le temps, cela je l'ignore.
Comme ton ami, je me sens incapable de préciser à l'avance ma présence à un rendez-vous. Qu'on me demande, en milieu d'après-midi, si oui ou non je saurais me libérer dans la soirée, et me voilà plongé dans de véritables angoisses. Je n'exagère pas. Je me sens réellement mal, je tourne en rond, je m'imagine la manière dont va se passer la soirée. Mon esprit est tout entier absorbé, et quand arrive l'heure du rendez-vous, je suis épuisé, totalement vidé.
Mes proches ont fini par en avoir un peu assez, et je ne peux pas leur en vouloir.
Je suis suivi par un psychiatre. Accepter une invitation, ce sera l'étape 9 ou 10 de mon programme, et j'en suis encore loin.
Pour l'instant, je fais un travail qui m'a l'air plutôt bénéfique : j'essaie de définir mes désirs, j'essaie de savoir ce que je veux vraiment. Attention, je ne dis pas que "quand on veut on peut", ce serait ridicule, mais je dis que savoir ce qu'on veut vraiment, ça a l'air tout bête, mais en fait, ce n'est pas si facile que ça, pour quelqu'un souffrant de phobie. La phobie contamine tout, elle pervertit tout, et à la fin on est perdu : on ne sait plus si on évite par crainte des crises d'angoisse, on si on évite parce qu'on n'a pas envie.
Un exemple : le supermarché.
Autrefois, j'évitais les supermarchés parce que je me sentais oppressé, je faisais des crises dans les files d'attente.
Je suis en train de guérir de ma phobie sociale.
Et je ne fréquente toujours pas les supermarchés aux heures de pointe. Mais cette fois, ce n'est pas à cause de la peur : je n'ai plus peur. C'est parce que je n'ai pas envie, tout simplement, et je préfère mille fois aller faire mes courses aux heures creuses.
Mes amis.
Autrefois, je les évitais, parce que je craignais les crises d'angoisse. Je les vois toujours aussi peu, mais pour des raisons normales, maintenant. Besoin de voir de nouvelles têtes, par exemple...
Quelqu'un de normalement constitué bondirait de sa chaise en me lisant, et me dirait "Mais bien sûr, ddistance, on a tous besoin de voir de nouvelles têtes de temps en temps, c'est seulement maintenant que tu le découvres ?". Ce que j'essaie de dire, c'est que pour quelqu'un souffrant de phobie sociale, rien de tout cela n'est évident. On est totalement perdu. On ne sait plus pourquoi on évite les gens.
Première chose à faire : savoir de quoi on a envie, savoir de quoi on n'a pas envie. Si j'avais une petite amie, ce serait la même chose : OK pour le ciné (j'aime bien le ciné), par contre le réveillon-cotillons du 31 décembre, ce sera sans moi.
Je ne sais pas si les petites histoires que je raconte t'aident vraiment à comprendre ton ami "de l'intérieur"... J'insiste beaucoup sur la définition des envies et des désirs, sur leur affirmation, parce que c'est ce qui coince, chez moi. Mais je ne sais pas si problèmes concernent ton couple ou ton ami...
Invité- Invité
Re: La solitude
re-coucou !
(j'ai écrit ma réponse sans avoir lu encore le message que tu as envoyé à 15 h ^^)
[Edit] : ça y est je viens de le lire, et rassure-toi : le sujet ne me met pas mal à l'aise !
(j'ai écrit ma réponse sans avoir lu encore le message que tu as envoyé à 15 h ^^)
[Edit] : ça y est je viens de le lire, et rassure-toi : le sujet ne me met pas mal à l'aise !
Invité- Invité
Re: La solitude
bonsoir à vous! je poste pour que vous vous mettiez un peu la pression pour continuer votre dialogue, car il m'intéresse....
allez hop, au boulot svp!
allez hop, au boulot svp!
la hyène- Messages : 105
Date d'inscription : 23/11/2014
Age : 56
Localisation : Rennes
ce post remplace celui d'avant
oups, j'ai envoyé mon post mais je ne maîtrise pas les options du forum pour insérer des réponses ds un post, c'est incompréhensible !
ci-dessous je le remets avec en gras mes réponses
bonsoir ddistance, merci pour ta réponse, je suis soulagée que tu n'ai pas été "choqué" par ma question.
la hyène tu m'as fait rire, c'est rare ces derniers temps, merci aussi !
Bonjour Lune orangée !
Je peux difficilement m'exprimer sur le sujet ; je suis célibataire, et considère comme ton ami que la société commence avec une seule personne. Elle commence même avec un simple coup de fil.
Si j'avais une copine, et si je devais parler de respect réciproque, la première des choses serait, naturellement, d'accepter l'aide qu'elle me propose. Est-ce que cette jolie intention de départ résisterait avec le temps, cela je l'ignore.
Comme ton ami, je me sens incapable de préciser à l'avance ma présence à un rendez-vous. Qu'on me demande, en milieu d'après-midi, si oui ou non je saurais me libérer dans la soirée, et me voilà plongé dans de véritables angoisses. Je n'exagère pas. Je me sens réellement mal, je tourne en rond, je m'imagine la manière dont va se passer la soirée. Mon esprit est tout entier absorbé, et quand arrive l'heure du rendez-vous, je suis épuisé, totalement vidé.
Mes proches ont fini par en avoir un peu assez, et je ne peux pas leur en vouloir.
Je suis suivi par un psychiatre. Accepter une invitation, ce sera l'étape 9 ou 10 de mon programme, et j'en suis encore loin.
je vois tout à fait ce que tu veux dire, le pb c'est que s'il réagissait comme cela avec tt le monde je pourrais m'y faire même si c'est parfois compliqué, mais ce qui me pose question (et disons-le me fout les b..), c'est qu'avec certains il arrive à anticiper (enfin qd je dis anticiper, il émet une forte probabilité de pouvoir venir, l'autre et lui-même sachant que rien n'est totalement sûr, en fonction de son état du moment), mais avec moi il n'arrive même pas à faire ça (ou ne veut pas ?)...
or si je me réfère à ma façon de faire, j'ai aussi bcp de mal à anticiper, mais pr certaines choses ou personnes qui me sont prioritaires, je vais y parvenir, même si ça me coûte. du coup je me dis que c'est une question de priorités, et qu'apparemment je ne le suis pas pour lui.
ou qu'il me raconte des histoires pour protéger son besoin de distance, et je n'ai pas envie d'être prise pour une c... parce que pr le respecter je renonce à certains moments avec lui, je peux le faire si c'est "juste", mais pas s'il trafique la vérité.
mais peut-être je me plante complètement et le pb est ailleurs ? il me dit que s'il ne sait pas anticiper avec moi c'est parce que ça lui met trop de pression ... qu'est-ce que je fais pour ça je l'ignore ... comment pourrais-je faire ?
Pour l'instant, je fais un travail qui m'a l'air plutôt bénéfique : j'essaie de définir mes désirs, j'essaie de savoir ce que je veux vraiment. Attention, je ne dis pas que "quand on veut on peut", ce serait ridicule, mais je dis que savoir ce qu'on veut vraiment, ça a l'air tout bête, mais en fait, ce n'est pas si facile que ça, pour quelqu'un souffrant de phobie. La phobie contamine tout, elle pervertit tout, et à la fin on est perdu : on ne sait plus si on évite par crainte des crises d'angoisse, on si on évite parce qu'on n'a pas envie.
Un exemple : le supermarché.
Autrefois, j'évitais les supermarchés parce que je me sentais oppressé, je faisais des crises dans les files d'attente.
Je suis en train de guérir de ma phobie sociale.
Et je ne fréquente toujours pas les supermarchés aux heures de pointe. Mais cette fois, ce n'est pas à cause de la peur : je n'ai plus peur. C'est parce que je n'ai pas envie, tout simplement, et je préfère mille fois aller faire mes courses aux heures creuses.
Mes amis.
Autrefois, je les évitais, parce que je craignais les crises d'angoisse. Je les vois toujours aussi peu, mais pour des raisons normales, maintenant. Besoin de voir de nouvelles têtes, par exemple...
Quelqu'un de normalement constitué bondirait de sa chaise en me lisant, et me dirait "Mais bien sûr, ddistance, on a tous besoin de voir de nouvelles têtes de temps en temps, c'est seulement maintenant que tu le découvres ?". Ce que j'essaie de dire, c'est que pour quelqu'un souffrant de phobie sociale, rien de tout cela n'est évident. On est totalement perdu. On ne sait plus pourquoi on évite les gens.
je ne bondis pas de ma chaise (mais je ne suis sans doute pas normalement constituée ), je trouve au contraire super intéressante cette réflexion, je ne l'avais jamais vue aussi clairement. c'est bien que tu en soies là car ça ne doit pas être facile d'y voir clair ds tt ça.
et oui, c'est nécessaire de dissocier le "je ne veux plus" du "je ne peux plus" voir certaines personnes. comprendre cela permet de ne pas tt subir, et retrouver une certaine capacité de choisir ses relations. c'est plus honnête aussi vis à vis de soi et des autres, dans la mesure où l'on arrive à le leur dire. je le sais pour le vivre un peu, mais à tte petite dose car je me considère comme handicapée relationnelle mais pas au stade de la phobie.
pour en revenir à mon compagnon, parfois je me demande s'il ne veut pas ou ne peut pas me voir ...alors que lui, par vérité ou pour ne pas me blesser, me dit qu'il ne peut pas à ce moment-là. comment puis-je dissocier moi en n'étant pas "lui" ?
Première chose à faire : savoir de quoi on a envie, savoir de quoi on n'a pas envie. Si j'avais une petite amie, ce serait la même chose : OK pour le ciné (j'aime bien le ciné), par contre le réveillon-cotillons du 31 décembre, ce sera sans moi.
et si ton envie est d'être seul ce soir de 31 et que ton amie veut te voir, ferais-tu un effort pour elle parce que c'est le 31, ou pas ?
je te demande ça parce que lorsqu'il a décidé d'être seul, 31, we, vacances ou pas, c'est comme ça. alors qu'à priori c'est plutôt des moments qu'on a (que j'ai) envie de partager en couple, ... du coup forcément je dois lui mettre un peu de pression même si je fais gaffe, et forcément c'est frustrant pr moi s'il "ferme la porte".
et parfois j'avoue je lui mets vraiment la pression, quand j'en ai vraiment marre qu'il fasse passer son besoin d'être seul avant tout. cela peut le mettre très en colère et le rendre agressif, et ensuite il m'en voudra et me reprochera de ne pas l'avoir respecté, mais n'entendra toujours pas que moi non plus je ne me suis pas sentie entendue ni respectée, et encore moins qd il a été agressif.
du coup chacun en veut à l'autre de ne pas l'avoir respecté ... c'est le cas actuellement ...
qu'en penses-tu ? est-ce effectivement moi qui lui ai manqué de respect ? comment sortirais-tu ce conflit ? et d'une manière générale, comment se positionner pour mieux se respecter mutuellement ? je peux faire des efforts mais ne peux tt de même pas nier mes propres besoins ...
rq : il faisait plus d'effort avant, mais peut-être à force ça lui demande bcp et trop souvent alors il craque par moments et refuse tt en bloc, quelle que soit la circonstance ...
Je ne sais pas si les petites histoires que je raconte t'aident vraiment à comprendre ton ami "de l'intérieur"... J'insiste beaucoup sur la définition des envies et des désirs, sur leur affirmation, parce que c'est ce qui coince, chez moi. Mais je ne sais pas si problèmes concernent ton couple ou ton ami...
oui ça m'aide bien sûr, merci vraiment à toi de me faire part de tt ce que tu as compris en toi, cela ne m'explique pas tt (voir mes questions au-dessus) mais ça m'éclaire sur certaines choses.
c'est chouette en tt cas ce travail que tu fais sur toi, et courageux. as-tu déjà été en couple ?
la hyène veux-tu y mettre ton grain de sel ?
Lune orangée
ci-dessous je le remets avec en gras mes réponses
bonsoir ddistance, merci pour ta réponse, je suis soulagée que tu n'ai pas été "choqué" par ma question.
la hyène tu m'as fait rire, c'est rare ces derniers temps, merci aussi !
Bonjour Lune orangée !
Je peux difficilement m'exprimer sur le sujet ; je suis célibataire, et considère comme ton ami que la société commence avec une seule personne. Elle commence même avec un simple coup de fil.
Si j'avais une copine, et si je devais parler de respect réciproque, la première des choses serait, naturellement, d'accepter l'aide qu'elle me propose. Est-ce que cette jolie intention de départ résisterait avec le temps, cela je l'ignore.
Comme ton ami, je me sens incapable de préciser à l'avance ma présence à un rendez-vous. Qu'on me demande, en milieu d'après-midi, si oui ou non je saurais me libérer dans la soirée, et me voilà plongé dans de véritables angoisses. Je n'exagère pas. Je me sens réellement mal, je tourne en rond, je m'imagine la manière dont va se passer la soirée. Mon esprit est tout entier absorbé, et quand arrive l'heure du rendez-vous, je suis épuisé, totalement vidé.
Mes proches ont fini par en avoir un peu assez, et je ne peux pas leur en vouloir.
Je suis suivi par un psychiatre. Accepter une invitation, ce sera l'étape 9 ou 10 de mon programme, et j'en suis encore loin.
je vois tout à fait ce que tu veux dire, le pb c'est que s'il réagissait comme cela avec tt le monde je pourrais m'y faire même si c'est parfois compliqué, mais ce qui me pose question (et disons-le me fout les b..), c'est qu'avec certains il arrive à anticiper (enfin qd je dis anticiper, il émet une forte probabilité de pouvoir venir, l'autre et lui-même sachant que rien n'est totalement sûr, en fonction de son état du moment), mais avec moi il n'arrive même pas à faire ça (ou ne veut pas ?)...
or si je me réfère à ma façon de faire, j'ai aussi bcp de mal à anticiper, mais pr certaines choses ou personnes qui me sont prioritaires, je vais y parvenir, même si ça me coûte. du coup je me dis que c'est une question de priorités, et qu'apparemment je ne le suis pas pour lui.
ou qu'il me raconte des histoires pour protéger son besoin de distance, et je n'ai pas envie d'être prise pour une c... parce que pr le respecter je renonce à certains moments avec lui, je peux le faire si c'est "juste", mais pas s'il trafique la vérité.
mais peut-être je me plante complètement et le pb est ailleurs ? il me dit que s'il ne sait pas anticiper avec moi c'est parce que ça lui met trop de pression ... qu'est-ce que je fais pour ça je l'ignore ... comment pourrais-je faire ?
Pour l'instant, je fais un travail qui m'a l'air plutôt bénéfique : j'essaie de définir mes désirs, j'essaie de savoir ce que je veux vraiment. Attention, je ne dis pas que "quand on veut on peut", ce serait ridicule, mais je dis que savoir ce qu'on veut vraiment, ça a l'air tout bête, mais en fait, ce n'est pas si facile que ça, pour quelqu'un souffrant de phobie. La phobie contamine tout, elle pervertit tout, et à la fin on est perdu : on ne sait plus si on évite par crainte des crises d'angoisse, on si on évite parce qu'on n'a pas envie.
Un exemple : le supermarché.
Autrefois, j'évitais les supermarchés parce que je me sentais oppressé, je faisais des crises dans les files d'attente.
Je suis en train de guérir de ma phobie sociale.
Et je ne fréquente toujours pas les supermarchés aux heures de pointe. Mais cette fois, ce n'est pas à cause de la peur : je n'ai plus peur. C'est parce que je n'ai pas envie, tout simplement, et je préfère mille fois aller faire mes courses aux heures creuses.
Mes amis.
Autrefois, je les évitais, parce que je craignais les crises d'angoisse. Je les vois toujours aussi peu, mais pour des raisons normales, maintenant. Besoin de voir de nouvelles têtes, par exemple...
Quelqu'un de normalement constitué bondirait de sa chaise en me lisant, et me dirait "Mais bien sûr, ddistance, on a tous besoin de voir de nouvelles têtes de temps en temps, c'est seulement maintenant que tu le découvres ?". Ce que j'essaie de dire, c'est que pour quelqu'un souffrant de phobie sociale, rien de tout cela n'est évident. On est totalement perdu. On ne sait plus pourquoi on évite les gens.
je ne bondis pas de ma chaise (mais je ne suis sans doute pas normalement constituée ), je trouve au contraire super intéressante cette réflexion, je ne l'avais jamais vue aussi clairement. c'est bien que tu en soies là car ça ne doit pas être facile d'y voir clair ds tt ça.
et oui, c'est nécessaire de dissocier le "je ne veux plus" du "je ne peux plus" voir certaines personnes. comprendre cela permet de ne pas tt subir, et retrouver une certaine capacité de choisir ses relations. c'est plus honnête aussi vis à vis de soi et des autres, dans la mesure où l'on arrive à le leur dire. je le sais pour le vivre un peu, mais à tte petite dose car je me considère comme handicapée relationnelle mais pas au stade de la phobie.
pour en revenir à mon compagnon, parfois je me demande s'il ne veut pas ou ne peut pas me voir ...alors que lui, par vérité ou pour ne pas me blesser, me dit qu'il ne peut pas à ce moment-là. comment puis-je dissocier moi en n'étant pas "lui" ?
Première chose à faire : savoir de quoi on a envie, savoir de quoi on n'a pas envie. Si j'avais une petite amie, ce serait la même chose : OK pour le ciné (j'aime bien le ciné), par contre le réveillon-cotillons du 31 décembre, ce sera sans moi.
et si ton envie est d'être seul ce soir de 31 et que ton amie veut te voir, ferais-tu un effort pour elle parce que c'est le 31, ou pas ?
je te demande ça parce que lorsqu'il a décidé d'être seul, 31, we, vacances ou pas, c'est comme ça. alors qu'à priori c'est plutôt des moments qu'on a (que j'ai) envie de partager en couple, ... du coup forcément je dois lui mettre un peu de pression même si je fais gaffe, et forcément c'est frustrant pr moi s'il "ferme la porte".
et parfois j'avoue je lui mets vraiment la pression, quand j'en ai vraiment marre qu'il fasse passer son besoin d'être seul avant tout. cela peut le mettre très en colère et le rendre agressif, et ensuite il m'en voudra et me reprochera de ne pas l'avoir respecté, mais n'entendra toujours pas que moi non plus je ne me suis pas sentie entendue ni respectée, et encore moins qd il a été agressif.
du coup chacun en veut à l'autre de ne pas l'avoir respecté ... c'est le cas actuellement ...
qu'en penses-tu ? est-ce effectivement moi qui lui ai manqué de respect ? comment sortirais-tu ce conflit ? et d'une manière générale, comment se positionner pour mieux se respecter mutuellement ? je peux faire des efforts mais ne peux tt de même pas nier mes propres besoins ...
rq : il faisait plus d'effort avant, mais peut-être à force ça lui demande bcp et trop souvent alors il craque par moments et refuse tt en bloc, quelle que soit la circonstance ...
Je ne sais pas si les petites histoires que je raconte t'aident vraiment à comprendre ton ami "de l'intérieur"... J'insiste beaucoup sur la définition des envies et des désirs, sur leur affirmation, parce que c'est ce qui coince, chez moi. Mais je ne sais pas si problèmes concernent ton couple ou ton ami...
oui ça m'aide bien sûr, merci vraiment à toi de me faire part de tt ce que tu as compris en toi, cela ne m'explique pas tt (voir mes questions au-dessus) mais ça m'éclaire sur certaines choses.
c'est chouette en tt cas ce travail que tu fais sur toi, et courageux. as-tu déjà été en couple ?
la hyène veux-tu y mettre ton grain de sel ?
Lune orangée
Lune orangée- Messages : 13
Date d'inscription : 02/01/2015
Re: La solitude
Merci pour ton invitation, Lune orangée, je le mettrais sûrement, mon "petit grain de sel", mais je ne me sens pas encore prêt, et ma problématique est très proche de la tienne, alors, pour être un minimum constructif et utile, il me faut mettre de l'ordre et de l'objectivité dans mes idées, mes constats et mes ressentis. Mais en attendant, j'ai beaucoup d' intérêts et de plaisir à vous lire, ça m'aide à réfléchir....
la hyène- Messages : 105
Date d'inscription : 23/11/2014
Age : 56
Localisation : Rennes
Re: La solitude
ok alors à mon tour de te mettre un peu la pression, allez, moi aussi ça m'intéresse de voir ce que tu peux nous en dire !
Lune orangée- Messages : 13
Date d'inscription : 02/01/2015
Re: La solitude
tu sais moi j'y vois pas clair, je me suis jetée à l'eau pour écrire mes posts et en écrivant je me suis rendue compte de certaines choses, jte jure essaye
et on ne te jugera pas
et on ne te jugera pas
Lune orangée- Messages : 13
Date d'inscription : 02/01/2015
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» Solitude-ressource ou solitude-souffrance ?
» Moi et ma solitude
» La solitude
» Ma solitude
» Solitude...
» Moi et ma solitude
» La solitude
» Ma solitude
» Solitude...
Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Difficultés zébresques
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum