Début d'anorexie ?

Bonjour à toutes et tous,

ma fille de 7 ans a pleuré ce matin en se pesant car elle avait pris 2 kilos (et 4 cm et demie en un an).
Elle nous a dit "je ne fais pas confiance à cette balance !"
puis devant notre "Et pourquoi tu ne fais pas confiance à cette balance ? elle n'affiche pas ce que tu veux ?" elle a fondu en larmes et a refusé de nous répondre.
Après un bon moment elle a finit par nous avouer qu'elle préférait le poids affiché la dernière fois qui était de 2 kg de moins.
Nous lui avons expliqué que comme elle grandit elle s'alourdi et qu'elle n'est pas grosse c'est même bien tout le contraire.
Chaque repas est une sorte de danse dans laquelle elle se bourre d'eau ou de pain pour être "remplie" et ne plus pouvoir rien avaler, cela dure depuis ses 5 ans et nous ne savons plus comment faire.

Devons-nous nous fâcher, laisser faire, elle a vu une neuropsy qui a relevé le problème en même temps que son thpi et nous a demandé d'y être attentifs.

Je suis très inquiète car elle m'a déjà dit des choses qui m'ont alarmée à maintes reprises
"regarde maman je n'ai rien mangé mon ventre est parfaitement plat !"
"je ne veux pas devenir bouboule"
"Il vaut mieux que je ne mange pas trop de légume au cas où j'y soit allergique"
"Maman est-ce que c'est gras ça ? alors je n'en mange pas "
"Mon jambon est rose clair là il doit être plus gras, je laisse ce morceau de côté"
Et devant médecins sans frontière quand il lui ont passé le bracelet pour voir les enfants trop maigres ou pas, nous nous sommes retrouvés avec les bénévoles à lui expliquer que les graisses sont utiles au développement...

J'espère que c'est juste la mise en garde alimentaire du cp et le "ne mange pas trop gras, trop salé trop sucré " qu'elle prend trop à la lettre et qu'avec des discussions nous pourrons arriver à lui faire entendre que son assiette n'est pas son ennemie, mais mon intuition ne me rassure pas lorsque je la vois face à son assiette...

Est-ce que certains d'entre vous sont professionnels et peuvent m'orienter ?

Avez-vous été confronté à cette situation et comment l'avez-vous abordée avec vos enfants, ou vous même ?

Merci de votre lecture.

Note : n'étant pas professionnel de santé, mon commentaire n'a pas la valeur d'un conseil professionnel.


Etant gamin, un truc qui me rassurait sur ma croissance alors que j'étais un peu chétif, c'était les courbes de croissance et de poids qu'on trouve dans les carnets de santé. Sur ces courbes est délimitée une zone de normalité et permet de se situer. Donc je ne sais pas si les carnets de santé existent encore, et s'il y a encore des courbes comme ça, mais ça ne coûte probablement pas grand chose d'imprimer une feuille et ensuite de rajouter des points à la courbe tous les 3 mois.

On trouve de telles courbes sur la page suivante : http://pedianet.fr/principal/surpoids.html

Je n'ai pas d'expériences avec l'anorexie, mais ça me semble assez inquiétant quand même... Qu'est-ce qu'elle voit dans son entourage, est-ce qu'il y a des gens qui font très attention à leur poids comme ça et qui pourraient l'influencer négativement? (Et inversement, des gens qui pourraient servir de contre-exemple, peut-être...)

Sinon, perso, j'aurais tendance à dire qu'il faut virer le pèse-personnes, déjà. Comme ça, elle ne se rendra pas compte qu'elle prend du poids parce qu'elle grandit tout simplement... Et essayer de lui expliquer ce qu'est une alimentation saine pour un enfant (!) et que manger est vital, peut-être aussi l'associer à la préparation des repas pour qu'elle modifie son rapport à la nourriture. Parce que pas de sel ni de sucre, passe encore, mais le reste... D'ailleurs les allergies aux légumes, il n'y en a que très peu.

Je suis d'accord avec fleur_bleue, il faut virer le pèse-personne! A son âge, je ne me pesais jamais; cet instrument est parfaitement inutile! Si votre fille veut plus de responsabilités en ce qui concerne son alimentation, elle peut effectivement participer à la préparation des repas, ou même avoir d'autres occupations comme laver la vaisselle, mettre le couvert...ça lui changera les idées et lui évitera de se créer des soucis inutiles et encombrants! Peut-être aussi pourriez-vous en parler à son instituteur; des fois il a des interventions de spécialistes dans les écoles, et ça profite à tout le monde! Peut-être aussi est-elle horrifiée par la façon dont se nourrissent les gens en général, et elle a peur de devenir comme eux! Il serait bien aussi de lui expliquer que c'est bien d'être soucieux de sa santé et de son alimentation, mais qu'il est impératif d'avoir des connaissances sur comment bien se nourrir, car des erreurs alimentaires peuvent rendre malade aussi! A ce moment-là, si effectivement un intervenant peut informer des élèves sur l'hygiène alimentaire, il pourrait aussi conseiller certaines lectures de l'âge de votre fille sur le sujet, et elle pourrait même échanger avec ses copines, et tout deviendrait moins dramatique!
Des fois aussi, des enfants peuvent développer ce genre de symptômes suite à des conflits familiaux. Donc veiller aussi à une harmonie familiale...

L'anorexie, je connais bien. Trop bien même, ça a failli me tuer. Bien que mon anorexie aie été liée à un traumatisme, j'espère que ce que je vais dire sera pertinent.
L'anorexie n'est qu'un symptôme, qui cache toujours un mal être tellement plus grand. Se focaliser sur le poids et l'alimentation permet de canaliser la souffrance en quelque sorte.
Ta fille a besoin de voir un psychologue, ou un pédopsychiatre. Elle souffre et l'exprime comme ça. La raisonner sur l'importance de l'alimentation, l'IMC, les courbes de poids... n'y feront rien. Les personnes souffrant de ce trouble sont souvent très intelligentes et sensibles, et ne parviennent pas à exprimer leur souffrance autrement.

Ma fille a eu des troubles de l'alimentation. Mais c'était plutôt un chantage affectif, elle refusait pendant plusieurs jours de manger par exemple. A ses troubles étaient liés étaient lié le fait qu'elle refusait de faire caca. Elle était jeune, peut être 3 ou 4 ans. 
Pour la nourriture c'était plutôt du style "j'ai pas faim" mais elle ne s'intéressait pas spécialement à son poids ou son corps. 
Le médecin m'a dit de ne plus l'obliger à manger et de ne plus faire aucun commentaire sur son alimentation, jamais. Nous devions avoir des repas normaux avec les autres enfants. Si elle disait qu'elle ne voulait pas manger je devais juste dire "ok", si elle voulait sortir de table "ok" et ne plus m'inquiéter. Pour les selles elle a eu un traitement où elle ne pouvait pas se retenir même si elle le souhaitait car elle a eu des selles semi-liquides pendant 1 mois       mais nous ne devions plus lui poser aucune question sur "la dernière fois qu'elle avait caca" et ne plus savoir quand elle allait aux selles. 
bref je devais lâcher prise, sachant que je voyais le médecin pour vérifier que tout aller bien et en 2 ou 3 mois tout est rentré dans l'ordre.
Ma fille voulait tout contrôler, même son corps et comme elle était dans une famille recomposée de 4 enfants elle prenait une place comme elle pouvait.

Si tu es inquiètes, c'est normal et il ne faut pas prendre les choses à la légère mais parfois nos enfants ont des "blocages", encore plus les petits zèbres je pense.
Et pour les propos qui t'alarment je te conseillerai l'écoute active, 
Au lieu de la convaincre ou de lui donner des informations comme quoi le gras c'est important pour la santé reformuler sa phrase 
-maman c'est gras ça, alors je ne mange pas
-tu ne veux plus manger de gras? ou manger du gras t'inquiète, j'ai en face de moi une petite fille qui est inquiète de manger trop de gras....souvent les discussions qui en découlent sont souvent intéressante.

C'est aussi bien de consulter pour rassurer tout le monde. Ma dernière s'arrachait les cheveux dés qu'elle était stressée. ça a commencé à son entré à l'école. cela a durait 3 ans. Elle avait des crises, jusqu'à avoir une petite plaque sans cheveux puis ça passait. 
Un jour je suis allée voir un psy conseillée par une asso pour les parents d'enfants précoces et elles ont réglé le problème en 1 séance! Depuis plus d'un an elle ne s'est jamais arrachée les cheveux. Et comme dit paolina tous nos discours n'y faisaient rien.

Merci de vos réponses,

@Erik : j'ai tenté de lui montrer que sa croissance est parfaitement "normale", je ne sais pas si ça aura porté.

@fleurbleue et Virginie : elle ne s'est pesée qu'une fois cette année, le pèse personne est très peu utilisé chez nous, c'est sa petite soeur de 22 mois qui l'a trouvé sous un meuble dans notre salle de bain, elle est montée dessus en jouant...la dernière fois que ma fille s'est pesée c'était chez le pédiatre.
Chez nous le poids n'est pas un sujet fréquent de conversation (sauf avec la grande), personne n'est en surpoids très visible ni même en forme athlétique, cela nous paraît d'autant plus inquiétant que ces questionnements sont vraiment siens.

@Paolina : j'ai mis en place des "discussions émotionnelles" avec ma fille (c'est ainsi qu'elle les appelle je trouve ça assez juste), dans lesquelles souvent revient le fait qu'elle pense être nulle, sans intérêt, et insipide, elle pense aussi que quand nous discutons en anglais avec mon mari nous disons du mal d'elle, de son apparence. Elle est toujours très angoissée, le fait de la rassurer sur notre amour, son intelligence d'esprit et de coeur ne semble pas la réconforter.
Je lui aussi rappelé que la neuropsy' qui l'a testée avait confirmé que son cerveau marchait très bien et très vite (nous avons décidé de ne pas lui parler de sa précocité pour l'instant), elle m'a avoué vouloir revoir la neuropsy' je pense que les dires des parents ont moins d'importance que ceux des thérapeutes dans ces cas d'angoisses.

@Malina : où as tu trouvé le listing de psy conseillés par une association pour les parents d'enfants précoces ?

bises

Perso, je n'aime pas trop l'idée de cacher à un enfant qu'il est surdoué, mais après, il faut l'expliquer en fonction de l'âge bien sûr. Mais je ne parle que pour moi, là.
Si ta fille a envie de revoir la neuropsy, ça me semble en tout cas une bonne chose! Courage!

Tout ça me paraitrait très normal (et inquiétant) si elle avait 16 ans. Mais là elle en a 7. D'où diable sort t'elle cette histoire de ventre plat ? Et comment en arrive t'elle à en être obsédée ??

J'étais plutôt rachitique quand j'étais gamin, j'étais en lutte perpetuelle avec les adultes autour des repas. Ils me collaient toute la journée à table, dans l'espoir que je touche mon assiette. Et moi je me disais : céder une fois, c'est créer un précédent. Il faut que je tienne. Et je tenais.

On est quand même beaucoup plus résistant qu'on veut nous le faire croire. Mais ici la première chose qui m'intrigue, c'est de savoir où elle a chopé le système de valeur sous-jacent à cette volonté de contrôler son poids. Qu'est ce qu'elle espère y gagner ?

Si j'avais l'habitude de me pèser, et qu'on m'enlevait ma balance, ça me rendrait dingue. Ca dure depuis combien de temps son manège ?

@Fleur_bleue : je me demande en effet si le fait de lui cacher cela est un bien ou pas...elle n'a que 7 ans je ne pense pas lui cacher indéfiniment, et à mon avis en cette année de CE2 la question va revenir sur le tapis.

@Stauk : elle ne se pèse vraiment pas souvent, je ne sais pas pourquoi elle a ce cheminement de réflexion, c'est pourquoi je m'en inquiète, nous serions en surpoids, suivis par des diététiciens ou autres pour fondre, cela pourrait s'expliquer,
peut-être à l'école elle entend des insultes qui fusent vers les petits camarades un peu plus ronds et elle ne veut pas en être la cible ?
j'ai vu un psy qui m'a orienté vers la transmission intergénérationnelle, de mon côté maternelle tout le monde se devait d'être fin par décret matriarcal.
Je vais voir quand elle peut rencontrer quelqu'un pour se libérer d'éventuelles angoisses qui peuvent la tourmenter au point de déclencher ce comportement. Mais c'est encore les vacances et dans notre petite ville il n'est pas évident de trouver chaussure à son pied...

Bonjour,

Je trouve que ce que vous rapportez est inquiétant et je ne peux que vous conseiller de consulter un-e spécialiste des troubles du comportement alimentaire.
Sans poser aucun diagnostique car je ne suis pas médecin, juste pour info : l'anorexie mentale peut aussi toucher les enfants, j'ai connu une enfant de 6-8 ans anorexique et précoce qui à dû être hospitalisé, elle s'en est sortit par la suite.
Plus le trouble est pris en charge tôt plus les chances de guérison sont grandes, autrement il s'installe et s'amplifie.
Pour la fillette en question, cela s'était déclenché après le divorce de ses parents et son père la culpabilisait de ne pas manger, avec des phrases comme "arrête ton cinéma, c'est une question de volonté", ce qui n'arrangeait rien.
Si j'aurais un conseil à donner à part consulter un spécialiste c'est de ne pas lui mettre de pression supplémentaire au moment des repas.
Bon courage.

je suis d'accord avec Paolina...même sans balance (et elle ne se pèse que très rarement d'après ce que j'ai lu) elle est perturbée par le gras cfr. rose clair dans le jambon... la retirer ne suffira pas

j'ai vu un psy qui m'a orienté vers la transmission intergénérationnelle, de mon côté maternelle tout le monde se devait d'être fin par décret matriarcal.

Aurait-elle entendu ou ressenti "ce décret"?  Si l'on ne répondait pas à cette injonction quelles étaient les " conséquences"?
Pourquoi lui cacher sa précocité? Le psy n'a pas pris le temps de lui expliquer, avec un discours adapté à son âge, ce que cela signifie?
Si elle s'imagine que vous dites des choses sur elle et qu'elle sent que tout ne lui a pas été dit à propos du test, comment être confiante dans le discours sur la nourriture?

Je t'ai envoyé un mp, mais après avoir lu tout ce fil, j'ajoute mes questionnements (sans jugement ;-)

Elle est détectée THPI et elle ne saute pas de classe ?

Et tu dis qu'elle manifeste ses souffrances depuis 2 ans ?

Je ne sais pas quelle est sa place dans votre famille, mais il y a des thérapies familiales diverses (psychodynamique, cognitive, systémique, psychoéducation).

bibabab a écrit:Merci de vos réponses,


@Malina : où as tu trouvé le listing de psy conseillés par une association pour les parents d'enfants précoces ?

bises

Je me suis tournée vers une asso pour enfant précoce; l'ANPEIP par exemple. 
http://nouvsite.anpeip.org

Oufylle, Pour les sauts de classe, ce n'est pas obligatoire. Sur mes 3 enfants, un seulement a sauté une classe et la dernière qui est THPI suit aussi une scolarité normale pour le moment (elle rentre en CE1). J'espère qu'elle n'aura pas à sauter de classe.

@oufyfille :
le saut de classe nous a été proposé en grande section en milieu d'année, nous en avons discuté entre nous notre fille a une très grande sensibilité, bien qu'ayant appris à lire seule en moyenne section nous avons préféré la laisser évoluer dans un environnement où elle se sent à l'aise.
Nous avons parlé avec notre fille, qui a refusé le saut de classe en larmes, car elle avait peur que les autres la traitent de bébé (même si elle voulait apprendre des choses plus difficiles car elle s'ennuyait).
Elle est déjà du mois d'octobre le saut de classe induisait donc une année et demie de différence avec ses autres camarades.
En CP le jeu favori de deux ou trois élèves dont un hpi était de lui faire perdre son sang froid pour la faire pleurer dans la cour et la traiter de bébé
- rencontre avec la maîtresse, qui nous avoue que notre fille a un potentiel élevé mais que son hyperémotivité l'handicape dans le développement de ses capacités "C'est dommage toute cette pression qu'elle se met sinon elle pourrait..." à la fin de l'entretien.
En fin d'année nous sommes allé voir une neuropsy' conseillée par une maman d'un enfant testé hpi, qui confirme après teste de wisc 4 que notre fille est Thpi mais que la pression qu'elle se met et son hyperémotivité lui ont fait râter des items de manipulation (elle tremble tout le temps) que malgré cela elle a des résultats très hauts et qu'il faut la suivre. Surtout aux vues des problème déjà présents d'alimentation.
Nous avons convenu tous ensemble que comme sa sensibilité est forte et qu'elle se considère comme une extraterrestre nous lui indiquerions sa "douance" plus tard, que le saut de classe était trop prématuré, qu'il valait mieux que ses résultats excellents la valorisent dans un univers scolaire où elle a beaucoup à faire en dehors des apprentissages de lecture et autre.
Nous lui avons expliqué que son cerveau marche très très bien voire un peu plus vite que les autres ce qui lui permet de bien comprendre et apprendre des situations qu'elle rencontre.

Année de CE1, rencontre avec la maîtresse, compte rendu de la neuropsy déposé dans le dossier scolaire avec recommandations de nourrir l'appétit de ma fille pour les apprentissages.
Trois maîtresse dans la classe cette année là, dont une qui en fait son souffre douleur, ma fille pleure, a mal au ventre...heureusement elle part en fin de premier trimestre.
Restent alors deux maîtresses,
celle que nous rencontrons pense qu'il faut surtout que notre fille s'adapte aux réalités de la vie en groupe, la seconde est très impressionnée par ses capacités, des appréciations incroyables sur ces cahiers "splendide, bravo, époustouflant..." le dossier de la neuropsy n'a pas été lu, malgré nos demandes l'accent a été fait sur le comportement de notre enfant et non sur les réponses à apporter à sa particularité...

Cette année je recommencerai mes rencontres avec les professeurs de CE2, et je mettrai en place des rendez-vous avec la neuropsy comme l'année dernière quand ma fille en exprimait le besoin. (par contre ici c'est petit 30000 habitants)

Il peut sembler que rien ne se passe, mais pourtant nous faisons au mieux pour accompagner notre enfant, première née, qui a une petite soeur de 21 mois qui prend le chemin de la douance aussi (cela n'engage que moi).

Dans mon ressenti personnel, je crois qu'elle voit beaucoup de choses de grands et qu'elle les prend au pied de la lettre, je pense aussi que grandir la terrorise et la fascine en même temps et que, peut-être, c'est pour cela qu'elle ne veut pas grossir. Son excellente mémoire a peut être ancré des choses dégradante envers l'embonpoint entendus ça et là dans la cour de récréation, chez mes parents, chez mes beaux-parents...

Pour les thérapies familiales je dirai que si le professionnel qui voit notre enfant nous y invite fortement, après un entretien avec elle, nous le ferons volontiers mais que cette option ne s'impose pas à nous pour le moment.

Si elle se sent comme une extraterrestre, à mon avis personnel, il faudrait surtout lui expliquer - avec des mots adaptés - pour la douance, et surtout lui montrer qu'elle n'est pas seule dans ce cas-là. Y a-t-il moyen de lui faire rencontrer d'autres enfants surdoués?
Quand j'avais cet âge, mes parents m'ont fait rencontrer d'autres filles surdouées et même si la famille était un peu étrange sur d'autres points, ça m'a bien aidé que non, je n'étais pas une extraterrestre, mais "seulement" une surdouée et qu'il y en avait d'autres qui étaient comme ça.

bibabab a écrit:
Année de CE1, rencontre avec la maîtresse, compte rendu de la neuropsy déposé dans le dossier scolaire avec recommandations de nourrir l'appétit de ma fille pour les apprentissages.
Trois maîtresse dans la classe cette année là, dont une qui en fait son souffre douleur, ma fille pleure, a mal au ventre...heureusement elle part en fin de premier trimestre.
Restent alors deux maîtresses,
celle que nous rencontrons pense qu'il faut surtout que notre fille s'adapte aux réalités de la vie en groupe, la seconde est très impressionnée par ses capacités, des appréciations incroyables sur ces cahiers "splendide, bravo, époustouflant..." le dossier de la neuropsy n'a pas été lu, malgré nos demandes l'accent a été fait sur le comportement de notre enfant et non sur les réponses à apporter à sa particularité...

Je sais que c'est un peu facile mais j'y ai pensé en lisant ton message. Souvent, il y a des expressions liés à l'alimentation qui sont utilisées pour parler de nos enfants précoces: il faut nourrir son appétit, elle n'est jamais rassasié, c'est une boulimique du travail et d'autres que ne me viennent pas spontanément mais je sais que nous en utilisons. J'ai lu aussi que certains enfants précoces essayent de se mettre au niveau de leur classe, ils peuvent même arriver à faire baisser leur QI. C'est peut être sa façon a elle d'être dans la norme, c'est peut être son cerveau qu'elle essaye de ne plus faire grossir. Je sais que c'est un peu tiré par les ficelles mais c'est peut être une piste.