Parachutée
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Re: Parachutée
Et j'ajouterai, Augen:
Kiltegarde!!!
Kiltegarde!!!
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Re: Parachutée
Ce matin, sur France culture, à 10 heures précises, on pouvait entendre Dalida chanter Il venait d'avoir 18 ans en japonais .
Je ne me souviens plus s'il s'agit de la fin de "La fabrique de l'histoire" ou du tout début de "Les nouveaux chemins de la connaissance" :
http://www.franceculture.com/programmes/
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Parachutée
https://www.youtube.com/watch?v=GHhs6njqc5U
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
Paris, place Dalida .
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Parachutée
J'adooore Ô Jeune Bikkette !!!Constantia a écrit:(...) Chère Oejeblikket, (...)
Encore Constantia !
Je viens m'installer en Suisse, l'air y semble bien plus léger !!!
Il faut d'urgence demander à l'Admin qu'il change "vieux de la vieille" en "Ô Jeune Bikkette" !!!
Maurelle (IRM)- Messages : 1167
Date d'inscription : 02/08/2010
Age : 110
Localisation : 94
Re: Parachutée
Bon anniversaire Constantia... avec retard,certes, mais je te le souhaite du fond du cœur.
Marsienne- Messages : 356
Date d'inscription : 04/11/2010
Age : 55
Localisation : 92 en géo mais d'ailleurs en réalité
Re: Parachutée
Ô jeune Bikkette! Je me suis sentie poussée à prier pour Dalida, (idem Simone de Beauvoir, Michel Berger...) sans savoir, le jour de leur mort...
Mais comme je suis constante, je suis restée fidèle à... Sylvie Vartan... depuis que je l'ai entendue chanter en italien dans mon enfance... "Due minutti di felicità"... Cette voix sensuelle, soupirante... écoutée en boucle dans un lit où je gisais malade pendant des vacances en Italie... Quel moment magique, quand Sylvie Vartan m'a caressé les cheveux à 12 ans, après que ma grand-mère m'ait poussé sur la scène du Casino de Montreux pour lui donner une carte avec ma demande qu'elle soit ma marraine de confirmation... Je ne me suis plus lavée pendant deux jours... et je revis encore ce moment... Ahhh le Gardenia...
Chère Maurelle, l'air est vicié en Suisse. C'est moi qui cultive cette légèreté spirituelle pour rester libre, respirer et supporter cette détestable Suisse! Ceux qui m'ont entendue dans mes discours de fête nationale savent que je déconstruisais la Suisse en démontrant qu'elle n'existait pas et qe nous étions tous des étrangers!!! Les nationalistes de l'extrême-droite m'ont sifflée et les socialistes se sont délectés!
Ma ptite Marsienne, merci de tes bons voeux! et "Danse ta vie"!
Mais comme je suis constante, je suis restée fidèle à... Sylvie Vartan... depuis que je l'ai entendue chanter en italien dans mon enfance... "Due minutti di felicità"... Cette voix sensuelle, soupirante... écoutée en boucle dans un lit où je gisais malade pendant des vacances en Italie... Quel moment magique, quand Sylvie Vartan m'a caressé les cheveux à 12 ans, après que ma grand-mère m'ait poussé sur la scène du Casino de Montreux pour lui donner une carte avec ma demande qu'elle soit ma marraine de confirmation... Je ne me suis plus lavée pendant deux jours... et je revis encore ce moment... Ahhh le Gardenia...
Chère Maurelle, l'air est vicié en Suisse. C'est moi qui cultive cette légèreté spirituelle pour rester libre, respirer et supporter cette détestable Suisse! Ceux qui m'ont entendue dans mes discours de fête nationale savent que je déconstruisais la Suisse en démontrant qu'elle n'existait pas et qe nous étions tous des étrangers!!! Les nationalistes de l'extrême-droite m'ont sifflée et les socialistes se sont délectés!
Ma ptite Marsienne, merci de tes bons voeux! et "Danse ta vie"!
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
https://www.youtube.com/watch?v=o2SK1dzDio4
Hmmmm en voyant l'image de la pochette... je ressens son parfum... Ce carton léger... et ce vieux mange-disques...
Hmmmm en voyant l'image de la pochette... je ressens son parfum... Ce carton léger... et ce vieux mange-disques...
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
je passe par ici pour te faire un coucou de piou piou
j’espère que tu as eu l'occasion de manger des huitres
j’espère que tu as eu l'occasion de manger des huitres
Re: Parachutée
Merci, Cher Fabi!
Cela m'a fait très plaisir de te rencontrer ce 11 septembre à la Teste de Buch!
Voici donc le destin catastrophique de six huîtres d'Arcachon...
Avec l'aimable complicité de Clemelle qui, pour l'occasion, a confectionné un délicieux pain de seigle... et d'un Muscadet prévenant toute possibilité de culpabilité... Sait-on jamais ce qui peut se passer dans nos têtes quand on aspire des organismes vivants...
PS. Cher Fabi, ton message sur mon topic de présentation m'a donné l'occasion de relire le tout dans une phase d'ennui et de non envie de partager encore sur ce forum... avec tentation, comme pour certains, de remplacer mes propos par des ****----^^^^^... Je m'aperçois que je suis fidèle et cohérente avec mes propos que je revendique encore... et que je pourrais redevenir... inspi!
Cela m'a fait très plaisir de te rencontrer ce 11 septembre à la Teste de Buch!
Voici donc le destin catastrophique de six huîtres d'Arcachon...
Avec l'aimable complicité de Clemelle qui, pour l'occasion, a confectionné un délicieux pain de seigle... et d'un Muscadet prévenant toute possibilité de culpabilité... Sait-on jamais ce qui peut se passer dans nos têtes quand on aspire des organismes vivants...
PS. Cher Fabi, ton message sur mon topic de présentation m'a donné l'occasion de relire le tout dans une phase d'ennui et de non envie de partager encore sur ce forum... avec tentation, comme pour certains, de remplacer mes propos par des ****----^^^^^... Je m'aperçois que je suis fidèle et cohérente avec mes propos que je revendique encore... et que je pourrais redevenir... inspi!
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
si tu mets des ---///... je te collerai mon pied aux fesses ^^
je pense que phase d'ennui est une étape logique
ennuyons donc nous ensembles ^^
PS : je confirme le décès plus que tragique des pauvres huîtres !
je pense que phase d'ennui est une étape logique
ennuyons donc nous ensembles ^^
PS : je confirme le décès plus que tragique des pauvres huîtres !
Clemelle- Messages : 986
Date d'inscription : 28/02/2011
Re: Parachutée
Le 666 ème message de Clemelle!
Qui est plutôt un bon coup de pied au cul spirituel à quelqu'un d'autre!
Qui est plutôt un bon coup de pied au cul spirituel à quelqu'un d'autre!
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
j'aurai voulu le faire volontairement.... j'y serai pas arrivée !
Clemelle- Messages : 986
Date d'inscription : 28/02/2011
Re: Parachutée
Un post de Nat m'a rappelé l'un de mes films préférés... "Dogville" et cette scène finale... que j'ai eu le même plaisir à revoir que la première fois...
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
Voici un petit texte retrouvé que j'avais un jour écrit sur ce film puissant... Y compris ce qui est entre parenthèses, il s'agit de mon interprétation personnelle... de ce chef-d'oeuvre que je trouve terriblement actuel... La dernière scène pousse à son apogée la tension dramatique, Grace est confrontée à un choix... éthique... douloureux, déchirant. Mais la liberté d'être enfin elle-même est à ce prix! On pourrait y voir également une "suspension téléologique de l'éthique" kierkegaardienne.
Le temps de la grâce à Dogville ou petit conte de la violence ordinaire
« Dogville ». Ce film de Lars von Trier fit partie de la sélection du festival de Cannes en 2003.
Narrée par une voix-off sur un ton parfois hilarant mais à la manière d’un gentil conte enfantin, l’histoire nous entraîne en sept scènes aux titres simples, sobres et explicites dans les différentes étapes existentielles d’une jeune femme, Grace, (la grâce divine), poursuivie par des gangsters et qui trouvera refuge dans une ville perdue dans les Montagnes Rocheuses en Amérique, ville dont les maisons, les meubles, certains éléments n’ont d’autres frontières que des lignes tracées à la craie sur le sol noir. Autant dire que les habitants y vivent une vie communautaire pleine de promiscuité et que le vrai éclate d’emblée à nos yeux comme une évidence dans le jeu typiquement brechtien des distanciations et de l’étrangeté. Tableau vif, crû et réaliste de l’humanité.
Tom, le rationnel, tombe amoureux de la jeune femme et saisit son arrivée miraculeuse comme l’occasion idéale de tester la véracité de ses théories : la question du bonheur serait résolue par celle du don de soi et par notre capacité de nous ouvrir à l’autre. D’où sans doute les frontières fictives de ce microcosme qu’est Dogville. Tom, démontrant sa lâcheté et son hypocrisie devant les autres et Grace, à la fin, sera le seul à périr par les mains de la jeune femme. Mais Grace doit se faire accepter et aimer, tandis que les habitants sont régis par un fantasme de loi, une loi semblant venir de l’extérieur sous l’effet constant et diffus de la peur des gangsters qui viennent placarder un avis de recherche, pour vol, de Grace sur la porte de l’église. La suspicion et la peur font une œuvre sournoisement destructrice, même si Grace, à force de gentillesse et de bienveillance, rend mille et un services qui améliorent la vie communautaire. Elle obtient même un statut de citoyenne et partage un banquet joyeux et sans équivoque avec le village.
Mais ses actions en réalité ne sont jamais suffisantes pour obtenir une pleine reconnaissance aux yeux des autres et tous entrent dans une spirale infernale, diabolique, de répression, de violence, d’exploitation même sexuelle envers Grace qui se verra mettre au cou, à l’instar du chien Moïses, seul être épargné dans la tuerie finale, (peut-être parce qu’il est un animal, innocent, et qu’il représente la loi ou l’Ancien Testament), un gros collier de fer avec une clochette, attaché à une énorme meule qu’elle doit traîner à terre pour se déplacer… A la demande de Grace, Tom convoque toute la population afin qu’elle puisse exprimer à chacun sa vérité et ce que Lytta Basset appellerait « le mal subi », ce qui ne provoque qu’un débat stérile sans remise en question. La violence ayant atteint son apogée et la communauté ayant décidé de se débarrasser de Grace pour en finir aussi avec la peur des représailles des gangsters, Tom sort de ses faux-semblants d’abnégation et trahit la jeune femme qui venait de se refuser à lui et téléphone à ces derniers, malgré une vaine tentative de dissuasion de Grace l’avertissant de la destruction imminente et inéluctable de toute la communauté.
C’est en effet, à l’arrivée des « sauveurs » tant attendus par Grace qui avait déjà tenté en vain de s’échapper de ce lieu d’enfermement, (l’enfer), que l’on apprend que le chef des gangsters n’est autre que le père de Grace, (Dieu le Père, "Godfather" dans le film, titre d'un chef mafieux), que la jeune femme avait en réalité fui parce qu’elle désapprouvait ses agissements. Son père lui fait alors prendre conscience de sa dignité et de l’amour qu’elle se doit à elle-même et, à son instigation, elle finit par décider de venger son honneur en faisant tuer par les gangsters tous les habitants du village à commencer par les enfants, à l’exception de Tom qu’elle se réservera, sur le même mode des tortures infligées envers elle par eux.
Multiples peuvent être les interprétations du film le plus violent qu’il m’ait été donné de voir mais que j’ai regardé sous le soleil de l’amour et de la grâce.
Au-delà des pardons que l’on pourrait se croire le devoir de donner ou de demander, reste toujours le dur travail intérieur de l’intégration de notre propre violence et de la pleine et courageuse prise de conscience de la violence des autres à notre égard aussi anodine et ordinaire qu’elle paraisse.
N’est-ce pas là non seulement le fruit de la grâce mais également son prix, la condition de notre réelle liberté et celle d’une vie communautaire viable et crédible?
Le temps de la grâce à Dogville ou petit conte de la violence ordinaire
« Dogville ». Ce film de Lars von Trier fit partie de la sélection du festival de Cannes en 2003.
Narrée par une voix-off sur un ton parfois hilarant mais à la manière d’un gentil conte enfantin, l’histoire nous entraîne en sept scènes aux titres simples, sobres et explicites dans les différentes étapes existentielles d’une jeune femme, Grace, (la grâce divine), poursuivie par des gangsters et qui trouvera refuge dans une ville perdue dans les Montagnes Rocheuses en Amérique, ville dont les maisons, les meubles, certains éléments n’ont d’autres frontières que des lignes tracées à la craie sur le sol noir. Autant dire que les habitants y vivent une vie communautaire pleine de promiscuité et que le vrai éclate d’emblée à nos yeux comme une évidence dans le jeu typiquement brechtien des distanciations et de l’étrangeté. Tableau vif, crû et réaliste de l’humanité.
Tom, le rationnel, tombe amoureux de la jeune femme et saisit son arrivée miraculeuse comme l’occasion idéale de tester la véracité de ses théories : la question du bonheur serait résolue par celle du don de soi et par notre capacité de nous ouvrir à l’autre. D’où sans doute les frontières fictives de ce microcosme qu’est Dogville. Tom, démontrant sa lâcheté et son hypocrisie devant les autres et Grace, à la fin, sera le seul à périr par les mains de la jeune femme. Mais Grace doit se faire accepter et aimer, tandis que les habitants sont régis par un fantasme de loi, une loi semblant venir de l’extérieur sous l’effet constant et diffus de la peur des gangsters qui viennent placarder un avis de recherche, pour vol, de Grace sur la porte de l’église. La suspicion et la peur font une œuvre sournoisement destructrice, même si Grace, à force de gentillesse et de bienveillance, rend mille et un services qui améliorent la vie communautaire. Elle obtient même un statut de citoyenne et partage un banquet joyeux et sans équivoque avec le village.
Mais ses actions en réalité ne sont jamais suffisantes pour obtenir une pleine reconnaissance aux yeux des autres et tous entrent dans une spirale infernale, diabolique, de répression, de violence, d’exploitation même sexuelle envers Grace qui se verra mettre au cou, à l’instar du chien Moïses, seul être épargné dans la tuerie finale, (peut-être parce qu’il est un animal, innocent, et qu’il représente la loi ou l’Ancien Testament), un gros collier de fer avec une clochette, attaché à une énorme meule qu’elle doit traîner à terre pour se déplacer… A la demande de Grace, Tom convoque toute la population afin qu’elle puisse exprimer à chacun sa vérité et ce que Lytta Basset appellerait « le mal subi », ce qui ne provoque qu’un débat stérile sans remise en question. La violence ayant atteint son apogée et la communauté ayant décidé de se débarrasser de Grace pour en finir aussi avec la peur des représailles des gangsters, Tom sort de ses faux-semblants d’abnégation et trahit la jeune femme qui venait de se refuser à lui et téléphone à ces derniers, malgré une vaine tentative de dissuasion de Grace l’avertissant de la destruction imminente et inéluctable de toute la communauté.
C’est en effet, à l’arrivée des « sauveurs » tant attendus par Grace qui avait déjà tenté en vain de s’échapper de ce lieu d’enfermement, (l’enfer), que l’on apprend que le chef des gangsters n’est autre que le père de Grace, (Dieu le Père, "Godfather" dans le film, titre d'un chef mafieux), que la jeune femme avait en réalité fui parce qu’elle désapprouvait ses agissements. Son père lui fait alors prendre conscience de sa dignité et de l’amour qu’elle se doit à elle-même et, à son instigation, elle finit par décider de venger son honneur en faisant tuer par les gangsters tous les habitants du village à commencer par les enfants, à l’exception de Tom qu’elle se réservera, sur le même mode des tortures infligées envers elle par eux.
Multiples peuvent être les interprétations du film le plus violent qu’il m’ait été donné de voir mais que j’ai regardé sous le soleil de l’amour et de la grâce.
Au-delà des pardons que l’on pourrait se croire le devoir de donner ou de demander, reste toujours le dur travail intérieur de l’intégration de notre propre violence et de la pleine et courageuse prise de conscience de la violence des autres à notre égard aussi anodine et ordinaire qu’elle paraisse.
N’est-ce pas là non seulement le fruit de la grâce mais également son prix, la condition de notre réelle liberté et celle d’une vie communautaire viable et crédible?
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
http://www.ina.fr/politique/presidents-de-la-republique/video/CPF08008601/marie-noel.fr.html
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
Constantia a écrit:,Y compris dans les temps de procrastination qui font partie de mes surexcitabilités, le multipack, le kit de vie et de survie des zèbres.
Bonjour, Constantia
En glissant dans les eaux de la savane zébresque, je découvre ta belle présentation et beaucoup de points communs!
Notamment la procrastination, l'humour au deuxième degré, les décalages de tous ordres et la recherche de relations profondes et authentiques.
Voir mes traits zébresques comme un "kit de vie et de survie des zèbres" me fait réfléchir.
A bientôt, au fil du temps qui coule...
Forelle- Messages : 143
Date d'inscription : 21/01/2012
Age : 54
Localisation : France
Re: Parachutée
je viens enfin de lire ta présentation constantia et j'ai compris que tu aimé beaucoup l'humour donc je vais te faire un petit cadeau une citation de kierkegaard : L’humoriste, comme le fauve, va toujours seul.
astronaute- Messages : 461
Date d'inscription : 07/07/2011
Age : 36
Localisation : Saturne
Re: Parachutée
astronaute a écrit:L’humoriste, comme le fauve, va toujours seul.
astronaute! Ta citation est tout à fait sur orbite surtout en ce moment!
Voilà une citation forte et inspirée!
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
Au fait j'adore le corbusier ! un visionnaire cet homme là !
Clemelle- Messages : 986
Date d'inscription : 28/02/2011
Re: Parachutée
Chertes! Un chacré vigionnaire!
(Je m'en doutais un peu )
En Suisse, les trains pendulaires sont parfois baptisés au nom d'une célébrité culturelle, et sur les parois de leurs wagons on peut lire et méditer des citations... Celle-ci m'avait frappée!
Qui sait? Un jour, je te montrerai peut-être sa villa à La Chaux-de-Fonds?
(Je m'en doutais un peu )
En Suisse, les trains pendulaires sont parfois baptisés au nom d'une célébrité culturelle, et sur les parois de leurs wagons on peut lire et méditer des citations... Celle-ci m'avait frappée!
Qui sait? Un jour, je te montrerai peut-être sa villa à La Chaux-de-Fonds?
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
Forelle a écrit:Voir mes traits zébresques comme un "kit de vie et de survie des zèbres" me fait réfléchir.
Chère Forelle,
J'ai contrevenu à toutes les règles de la bienséance en ne te souhaitant que tardivement- et je m'en excuse! la bienvenue sur ce forum!
Une truite rayées, voilà qui nous change de la faune ambiante!^^ (qui oscille bien souvent entre réserve d'une espèce en voie de disparition, clinique et services sociaux )
Quant au kit de survie, je le vois à présent avec une immense joie et sérénité comme la vie elle-même!
Puisses-tu découvrir qui tu es et t'en réjouir de jour en jour!
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Un texte édifiant sur la surdouance
Voici un texte magnifique tiré du Manuscrit trouvé à Saragosse de Potocki.
Velasquez, un géomètre très distrait, genre Professeur Tournesol, fait son récit de vie à des compagnons rencontrés dans un drôle de voyage!
Pour lui épargner les difficultés et les tourments de la surdouance qui furent les siennes, son père veut absolument qu'il n'apprenne qu'à danser et particulièrement la sarabande! Mais malgré tout, sa passion des sciences exactes éclate! Et dans sa distraction il finit par se perdre dans un campement d'Arabes qui, à cause de son intellectualité, le prennent pour un fou!
Le garçon, déprimé, découragé, rentre chez son père:
"Je vous ai dit, Messieurs, comment, en portant mes réflexions sur l'ordre qui règne dans cet univers, j'avais cru trouver des applications du calcul qui n'avaient pas été aperçues avant moi. (...) Enfin je vous ai dit comment, ayant appris que je passais pour fou, j'étais tombé d'une extrême exaltation d'esprit dans un extrême découragement. Je vous l'avouerai: cet état d'abattement fut long et douloureux. Je n'osais lever les yeux sur personne; mes semblables me parurent ligués pour me repousser et m'avilir. Les livres qui avaient fait mes délices me causaient un mortel dégoût: je n'y voyais plus qu'un amas confus de verbiages inutiles. Je ne touchais plus une ardoise, je ne calculais plus. Les fibres de mon cerveau s'étaient détendues, elles avaient perdu leur ressort, je ne pensais plus. Mon père s'aperçut de mon découragement et me pressa de lui en découvrir la cause. Je résistai longtemps; enfin je lui rapportai le discours du sheik arabe et la peine que j'éprouvais pour avoir perdu la raison.
Mon père laissa tomber sa tête sur sa poitrine et ses yeux se remplirent de larmes. Après un long silence, il tourna sur moi des regards pleins de compassion et me dit:
-Ô mon fils, tu passes donc pour fou et moi, je l'ai été réellement pendant trois ans. Tes distractions et mon amour pour Blanche ne sont point les causes premières de nos peines. Notre mal vient de plus loin.
"La nature infiniment féconde et variée en ses moyens semble se plaire à enfeindre ses règles les plus constantes. Elle a fait de l'intérêt personnel le mobile de toutes les actions de l'homme, mais dans la foule des humains, elle en produit de bizarrement conformés chez qui l'égoïsme est à peine perceptible parce qu'ils placent leurs affections hors d'eux-mêmes: les uns se passionnent pour les sciences, d'autres pour le bien public, ils aiment les découvertes des autres comme s'ils les eussent faites, et les institutions salutaires à l'Etat comme s'il leur en revenait quelque avantage. Cette habitude de ne point penser à eux-mêmes influe sur toute leur destinée; ils ne savent point tourner les hommes à leur profit; la fortune vient s'offrir, ils ne songent point à l'arrêter.
"Chez presque tous les hommes, l'action du moi n'est jamais suspendue: vous retrouvez leur moi dans le conseil qu'ils vous donnent, dans les services qu'ils vous rendent, dans les liaisons qu'ils recherchent, dans les amitiés qu'ils forment. Passionnés pour leur intérêt le plus éloigné, indifférents pour tout le reste. Et lorsqu'ils trouvent sur leur chemin un homme indifférent à l'intérêt personnel, ils ne le peuvent comprendre, ils lui supposent des motifs cachés, de l'affectation, de la folie. Ils le rejettent de leur sein, lavilissent et le relèguent sur un rocher de l'Afrique.
"Ô mon fils, nous appartenons tous les deux à cette race proscrite, mais nous avons aussi nos plaisirs et je dois te les faire connaître. J'ai tout tenté pour faire de toi un fat et un sot; le ciel n'a point couronné mes efforts, et te voilà avec une âme sensible et un esprit éclairé. Il faut donc que je t'apprenne que nous avons aussi nos jouisances; elles sont ignorées et solitaires, mais douces et pures. Qu'elle n'a point été ma satisfaction intérieure lorsque j'ai vu don Isaac Newton approuver un de mes écrits anonymes et désirer en connaître l'auteur! Je ne me nommai point, mais, encouragé à de nouveaux efforts, j'enrichis mon intelligence d'une foule de pensées nouvells; j'en étais rempli, je ne pouvais les contenir. Je sortais pour les révéler aux rochers de la Ceuta, je les confiais à la nature entière, je les offrais en tribut à mon Créateur. Le souvenir de ce que j'avais souffert mêlait à ces sentiments exaltés des soupirs et des larmes qui avaient aussi leurs délices. Elles me rappelaient qu'il était autour de moi des maux que je pouvais adoucir. Je m'unissais en idée aux vues de la providence, aux oeuvres de la création, aux progrès de l'esprit humain. Mon esprit, ma personne, ma destinée ne se présentaient point sous une forme individuelle, mais comme faisant partie d'un grand ensemble.
"Ainsi s'est écoulé l'âge des passions, ensuite je retrouvai le moi. Les soins assidus et tendres de votre mère, cent fois le jour, m'avertissaient que j'étais, moi, l'objet unique de son attachement. Mon âme repliée sur elle-même s'ouvrit au sentiment de la reconnaissance, aux épanchements de l'intimité. Les petits événements de votre enfance et celle de votre soeur m'ont ensuite entretenu dans l'habitude des douces émotions.
"Aujourd'hui votre mère ne vit plus que dans mon coeur, et mon esprit affaibli par les ans ne peut plus rien ajouter aux richesses de l'esprit humain; mais je vois avec plaisir ce trésor s'accroître tous les jours, je me plais à suivre cet accroissement. L'intérêt que j'y prends me fait oublier les infirmités, tristes compagnes de mon âge, et l'ennui n'a point encore approché de mon existence.
"Tu vois donc, mon fils, que nos avons aussi nos plaisirs, et si tu étais devenu un fat comme je l'ai toujours désiré, tu aurais eu aussi tes peines."
Garnier-Flammarion, Paris, 2008. pp 414-417
Velasquez, un géomètre très distrait, genre Professeur Tournesol, fait son récit de vie à des compagnons rencontrés dans un drôle de voyage!
Pour lui épargner les difficultés et les tourments de la surdouance qui furent les siennes, son père veut absolument qu'il n'apprenne qu'à danser et particulièrement la sarabande! Mais malgré tout, sa passion des sciences exactes éclate! Et dans sa distraction il finit par se perdre dans un campement d'Arabes qui, à cause de son intellectualité, le prennent pour un fou!
Le garçon, déprimé, découragé, rentre chez son père:
"Je vous ai dit, Messieurs, comment, en portant mes réflexions sur l'ordre qui règne dans cet univers, j'avais cru trouver des applications du calcul qui n'avaient pas été aperçues avant moi. (...) Enfin je vous ai dit comment, ayant appris que je passais pour fou, j'étais tombé d'une extrême exaltation d'esprit dans un extrême découragement. Je vous l'avouerai: cet état d'abattement fut long et douloureux. Je n'osais lever les yeux sur personne; mes semblables me parurent ligués pour me repousser et m'avilir. Les livres qui avaient fait mes délices me causaient un mortel dégoût: je n'y voyais plus qu'un amas confus de verbiages inutiles. Je ne touchais plus une ardoise, je ne calculais plus. Les fibres de mon cerveau s'étaient détendues, elles avaient perdu leur ressort, je ne pensais plus. Mon père s'aperçut de mon découragement et me pressa de lui en découvrir la cause. Je résistai longtemps; enfin je lui rapportai le discours du sheik arabe et la peine que j'éprouvais pour avoir perdu la raison.
Mon père laissa tomber sa tête sur sa poitrine et ses yeux se remplirent de larmes. Après un long silence, il tourna sur moi des regards pleins de compassion et me dit:
-Ô mon fils, tu passes donc pour fou et moi, je l'ai été réellement pendant trois ans. Tes distractions et mon amour pour Blanche ne sont point les causes premières de nos peines. Notre mal vient de plus loin.
"La nature infiniment féconde et variée en ses moyens semble se plaire à enfeindre ses règles les plus constantes. Elle a fait de l'intérêt personnel le mobile de toutes les actions de l'homme, mais dans la foule des humains, elle en produit de bizarrement conformés chez qui l'égoïsme est à peine perceptible parce qu'ils placent leurs affections hors d'eux-mêmes: les uns se passionnent pour les sciences, d'autres pour le bien public, ils aiment les découvertes des autres comme s'ils les eussent faites, et les institutions salutaires à l'Etat comme s'il leur en revenait quelque avantage. Cette habitude de ne point penser à eux-mêmes influe sur toute leur destinée; ils ne savent point tourner les hommes à leur profit; la fortune vient s'offrir, ils ne songent point à l'arrêter.
"Chez presque tous les hommes, l'action du moi n'est jamais suspendue: vous retrouvez leur moi dans le conseil qu'ils vous donnent, dans les services qu'ils vous rendent, dans les liaisons qu'ils recherchent, dans les amitiés qu'ils forment. Passionnés pour leur intérêt le plus éloigné, indifférents pour tout le reste. Et lorsqu'ils trouvent sur leur chemin un homme indifférent à l'intérêt personnel, ils ne le peuvent comprendre, ils lui supposent des motifs cachés, de l'affectation, de la folie. Ils le rejettent de leur sein, lavilissent et le relèguent sur un rocher de l'Afrique.
"Ô mon fils, nous appartenons tous les deux à cette race proscrite, mais nous avons aussi nos plaisirs et je dois te les faire connaître. J'ai tout tenté pour faire de toi un fat et un sot; le ciel n'a point couronné mes efforts, et te voilà avec une âme sensible et un esprit éclairé. Il faut donc que je t'apprenne que nous avons aussi nos jouisances; elles sont ignorées et solitaires, mais douces et pures. Qu'elle n'a point été ma satisfaction intérieure lorsque j'ai vu don Isaac Newton approuver un de mes écrits anonymes et désirer en connaître l'auteur! Je ne me nommai point, mais, encouragé à de nouveaux efforts, j'enrichis mon intelligence d'une foule de pensées nouvells; j'en étais rempli, je ne pouvais les contenir. Je sortais pour les révéler aux rochers de la Ceuta, je les confiais à la nature entière, je les offrais en tribut à mon Créateur. Le souvenir de ce que j'avais souffert mêlait à ces sentiments exaltés des soupirs et des larmes qui avaient aussi leurs délices. Elles me rappelaient qu'il était autour de moi des maux que je pouvais adoucir. Je m'unissais en idée aux vues de la providence, aux oeuvres de la création, aux progrès de l'esprit humain. Mon esprit, ma personne, ma destinée ne se présentaient point sous une forme individuelle, mais comme faisant partie d'un grand ensemble.
"Ainsi s'est écoulé l'âge des passions, ensuite je retrouvai le moi. Les soins assidus et tendres de votre mère, cent fois le jour, m'avertissaient que j'étais, moi, l'objet unique de son attachement. Mon âme repliée sur elle-même s'ouvrit au sentiment de la reconnaissance, aux épanchements de l'intimité. Les petits événements de votre enfance et celle de votre soeur m'ont ensuite entretenu dans l'habitude des douces émotions.
"Aujourd'hui votre mère ne vit plus que dans mon coeur, et mon esprit affaibli par les ans ne peut plus rien ajouter aux richesses de l'esprit humain; mais je vois avec plaisir ce trésor s'accroître tous les jours, je me plais à suivre cet accroissement. L'intérêt que j'y prends me fait oublier les infirmités, tristes compagnes de mon âge, et l'ennui n'a point encore approché de mon existence.
"Tu vois donc, mon fils, que nos avons aussi nos plaisirs, et si tu étais devenu un fat comme je l'ai toujours désiré, tu aurais eu aussi tes peines."
Garnier-Flammarion, Paris, 2008. pp 414-417
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
Magnifique extrait constantia !
Merci pour ce partage !
Merci pour ce partage !
Clemelle- Messages : 986
Date d'inscription : 28/02/2011
Re: Parachutée
Clemelle a écrit:Magnifique extrait constantia !
Merci pour ce partage !
Oui, je renchéris ces propos de Clemelle!
Ce texte m'encourage à accepter mes bizarreries, en y voyant le côté positif, consolateur et jubilatoire! J'en frétille des nageoires!
Merci Constantia et belle journée
Forelle- Messages : 143
Date d'inscription : 21/01/2012
Age : 54
Localisation : France
Le roi des clowns! Avertissement: risque de pleurer... de rire!
Dernière édition par Constantia le Sam 24 Jan 2015 - 20:25, édité 2 fois
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
Clemelle a écrit:So talented...
Je ne comprends pas l'espagnol...
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
j'ai entendu ça...
je me suis dit, je dois lui mettre ^^
https://www.youtube.com/watch?v=eIfWnrxz85o
je me suis dit, je dois lui mettre ^^
https://www.youtube.com/watch?v=eIfWnrxz85o
Clemelle- Messages : 986
Date d'inscription : 28/02/2011
Re: Parachutée
Ben voilà! Tu me demandais ce que je voulais pour mon anniversaire!
Tu pourrais modeler et cuire une jolie urne que tu peindrais suivant ton inspiration...
Et tu la mettrais dans tes parages...^^
"Ouais, les amis! J'ai un nouveau jeu! L'est jolie la boîte, hein? Qui veut jouer aux osselets?"
Tu pourrais modeler et cuire une jolie urne que tu peindrais suivant ton inspiration...
Et tu la mettrais dans tes parages...^^
"Ouais, les amis! J'ai un nouveau jeu! L'est jolie la boîte, hein? Qui veut jouer aux osselets?"
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
chuis même pas sure qu'il reste ça au final... ^^'
j'adore le "putain c'est pas banal" de la fille ^^
j'adore le "putain c'est pas banal" de la fille ^^
Clemelle- Messages : 986
Date d'inscription : 28/02/2011
Re: Parachutée
Clemelle a écrit: chuis même pas sure qu'il reste ça au final... ^^'
j'adore le "putain c'est pas banal" de la fille ^^
Moi aussi...^^ Très jolie chanson.
(Mais on entend tout de même quelques cliquetis, un bruit étrange, quand on déverse le contenu de l'urne dans une tombe...)
Mais voici mon idéal: une centenaire célibataire, sage, cultivée et jouissive qui savoure encore des huîtres d'Arcachon et un bon Pomerol!^^ (Comme celle que j'ai rencontrée dernièrement et qui te fait plein de bisous!)
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
Et quand je pense que l'on m'offre sans savoir des bouteilles de Muscat de Lunel qui honorent mon réfrigérateur, mes amis et mon palais...
Et s'il n'y avait que ça!
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
L'humour sur Dieu qui depuis mon enfance continue de me faire rire et de m'émouvoir...
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
Toujours souhaiter la bienvenue à toute personnes en rapport avec la Suisse....
(pays où la marmotte met le CHOCOLAT dans le papier d'aluminium)
(pays où la marmotte met le CHOCOLAT dans le papier d'aluminium)
Invité- Invité
Re: Parachutée
Chère zabgahangirl,
Merci beaucoup pour ton accueil chaleureux... et intéressé (le CHOCOLAT)...
Certes, les marmottes sont censées hiberner mais au printemps en Suisse sortent des terriers... des millions de... en chocolat!
Je te souhaite un très bon weekend!
Merci beaucoup pour ton accueil chaleureux... et intéressé (le CHOCOLAT)...
Certes, les marmottes sont censées hiberner mais au printemps en Suisse sortent des terriers... des millions de... en chocolat!
Je te souhaite un très bon weekend!
Constantia- Messages : 1187
Date d'inscription : 17/12/2010
Age : 60
Re: Parachutée
Constancia avait dit : (sur mon précédent fil et je ne l'ai vu qu'aujourd'hui...
"Belle journée chocolatée et en mode marmotte".
Merci. Douce nuit pleine d'étoiles
et bon réveil pour le matin où tu liras cette réponse (ou le soir ?
"Belle journée chocolatée et en mode marmotte".
Merci. Douce nuit pleine d'étoiles
et bon réveil pour le matin où tu liras cette réponse (ou le soir ?
Invité- Invité
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