Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
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Tesla
Bacha Posh
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Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
J'ouvre un topic sur ce vaste sujet qu'est l'astronomie. Je n'y connais pas grand chose hormis les grands noms (Galilée, Copernic, Plutarque, etc) ainsi j'invite tout ceux qui auraient ne serait-ce la plus minime des connaissances sur ce sujet à nous la faire partager !
GUSTAV HOLST
Les Planètes
Les Planètes
Bacha Posh- Messages : 568
Date d'inscription : 21/06/2014
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Quelque chose t'intéresse en particulier ?
Je m'y intéresse depuis tout petit, je dois avoir par mal d'infos.
Sinon, je posterai quelques trucs au fur et à mesure.
Au passage, pour ceux qui aiment bien regarder le ciel, il y a le logiciel Stellarium, qui est pas mal pour réviser ses constellations ou trouver des objets à regarder.
Je n'ai pas d'actions dedans, je me retrouve juste à l'installer sur chaque nouveau PC que j'ai. Et il est gratuit, sinon je n'en parlerais pas (comme je suis radin !).
Je m'y intéresse depuis tout petit, je dois avoir par mal d'infos.
Sinon, je posterai quelques trucs au fur et à mesure.
Au passage, pour ceux qui aiment bien regarder le ciel, il y a le logiciel Stellarium, qui est pas mal pour réviser ses constellations ou trouver des objets à regarder.
Je n'ai pas d'actions dedans, je me retrouve juste à l'installer sur chaque nouveau PC que j'ai. Et il est gratuit, sinon je n'en parlerais pas (comme je suis radin !).
Tesla- Messages : 366
Date d'inscription : 04/08/2014
Age : 36
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Tesla a écrit:Quelque chose t'intéresse en particulier ?
Tout !
Si tu as des images ou des petites anecdotes inconnues du grand public, des articles intéressants, n'hésite pas !
Bacha Posh- Messages : 568
Date d'inscription : 21/06/2014
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Bonjour,
heu c'est tellement vague et vaste que je doute que tu aies beaucoup de réponses... Je ne sais pas mais des questions un peu plus précises que "dites tout ce que vous savez" seront peut-être plus productives... ;-)
Jas a écrit:tout ceux qui auraient ne serait-ce la plus minime des connaissances sur ce sujet à nous la faire partager !
heu c'est tellement vague et vaste que je doute que tu aies beaucoup de réponses... Je ne sais pas mais des questions un peu plus précises que "dites tout ce que vous savez" seront peut-être plus productives... ;-)
Invité- Invité
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
hobb a écrit:Bonjour,Jas a écrit:tout ceux qui auraient ne serait-ce la plus minime des connaissances sur ce sujet à nous la faire partager !
heu c'est tellement vague et vaste que je doute que tu aies beaucoup de réponses... Je ne sais pas mais des questions un peu plus précises que "dites tout ce que vous savez" seront peut-être plus productives... ;-)
Effectivement... J'avais peur d'orienter le sujet et perdre des intéressés et des contributeurs sur d'autres axes que permet d'explorer l'astronomie. De plus (et surtout), j'ai créé ce sujet pour moi mais également pour tout le monde (ça m'étonnait qu'il manquait un topic sur l'astronomie).
J'aimerais bien que soit créé un petit dictionnaire d'astronomie mais je ne suis pas sûre d'être assez présente pour le tenir... Ainsi qu'un fil sur les actualités...
M'enfin, j'arrêterai aujourd'hui ma demande sur les représentations de notre Système Solaire seul et de la galaxie que vous avez. Des images, des schémas, etc qui nous situent un peu sur le sujet sur lequel on tente de discuter/d'apprendre.
Je vous remercie !
Bacha Posh- Messages : 568
Date d'inscription : 21/06/2014
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
L'Univers est vaste.
Notre système solaire est minuscule.
Une galaxie est immensément grande.
Et je ne parle pas de l'espace entre les galaxies, qui est incommensurable.
Bref : dans l'espace, tout est une question d'échelle, et différents objets apparaissent à des échelles très différentes.
Pour info (mesures approximatives, bien arrondies pour mieux imaginer les rapports) :
- Diamètre de la Terre : 12 750 km.
- Distance entre la Terre et la Lune : 380 000 km.
- Diamètre du Soleil : 1 400 000 km.
- Distance entre le Soleil et la Terre : 150 000 000 km / 1 UA (Unité Astronomique).
- Distance entre le Soleil et Neptune : 4 500 000 000 km / 30 UA.
- Distance entre le Soleil et le bord extérieur de la Ceinture de Kuiper : 55 UA.
- Distance entre le Soleil et le bord extérieur du Nuage d'Oort (limites du Système Solaire) : 100 000 UA.
- Distance entre le Soleil et l'étoile la plus proche (Proxima du Centaure) : 270 000 UA / 4.22 al (années-lumière).
- Distance entre le Soleil et le centre de notre galaxie : 26 000 al.
- Diamètre de notre galaxie : 100 000 al.
- Distance entre notre galaxie et la galaxie la plus proche (Galaxie d'Andromède) : 2 540 000 al.
- Distance de l'objet le plus lointain observé : 13 000 000 000 al.
Du coup, plusieurs échelles, plusieurs unités de mesure.
C'était pour le plaisir d'expliquer quelque chose qu'il est impossible de montrer avec un schéma proportionné de la taille d'un écran d'ordinateur.
Si vous voyez un terme qui vous chiffonne, ici ou ailleurs, vous me direz.
Mais un dico serait une entreprise monstrueuse.
Pourquoi pas un petit article imagé sur un objet/sujet précis et des images, sur un post, cela dit. Mais ça ne vaudra jamais même Wikipedia, à mon avis (qui est déjà pas mal renseigné).
Notre système solaire est minuscule.
Une galaxie est immensément grande.
Et je ne parle pas de l'espace entre les galaxies, qui est incommensurable.
Bref : dans l'espace, tout est une question d'échelle, et différents objets apparaissent à des échelles très différentes.
Pour info (mesures approximatives, bien arrondies pour mieux imaginer les rapports) :
- Diamètre de la Terre : 12 750 km.
- Distance entre la Terre et la Lune : 380 000 km.
- Diamètre du Soleil : 1 400 000 km.
- Distance entre le Soleil et la Terre : 150 000 000 km / 1 UA (Unité Astronomique).
- Distance entre le Soleil et Neptune : 4 500 000 000 km / 30 UA.
- Distance entre le Soleil et le bord extérieur de la Ceinture de Kuiper : 55 UA.
- Distance entre le Soleil et le bord extérieur du Nuage d'Oort (limites du Système Solaire) : 100 000 UA.
- Distance entre le Soleil et l'étoile la plus proche (Proxima du Centaure) : 270 000 UA / 4.22 al (années-lumière).
- Distance entre le Soleil et le centre de notre galaxie : 26 000 al.
- Diamètre de notre galaxie : 100 000 al.
- Distance entre notre galaxie et la galaxie la plus proche (Galaxie d'Andromède) : 2 540 000 al.
- Distance de l'objet le plus lointain observé : 13 000 000 000 al.
Du coup, plusieurs échelles, plusieurs unités de mesure.
C'était pour le plaisir d'expliquer quelque chose qu'il est impossible de montrer avec un schéma proportionné de la taille d'un écran d'ordinateur.
Si vous voyez un terme qui vous chiffonne, ici ou ailleurs, vous me direz.
Mais un dico serait une entreprise monstrueuse.
Pourquoi pas un petit article imagé sur un objet/sujet précis et des images, sur un post, cela dit. Mais ça ne vaudra jamais même Wikipedia, à mon avis (qui est déjà pas mal renseigné).
Tesla- Messages : 366
Date d'inscription : 04/08/2014
Age : 36
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Merci Tesla !
Enfin, pour ma part, je vais (tenter) de m'éloigner quelque temps du forum donc ça sera sans moi. D'ailleurs, j'ai créé ce topic mais il ne m'appartient pas, je n'ai pas non plus spécifié que je devais l'animer. Tout le monde peu poser des questions, y répondre, l'animer même, etc.
Bonne soirée à tous ! A+ !
Bah tu vois, ça, je ne le savais pas. Donc bon finalement même s'il était impossible de satisfaire ma demande de représentations et de schémas eh bien elle m'a permis d'apprendre des choses ! :-)Tesla a écrit:Du coup, plusieurs échelles, plusieurs unités de mesure.
C'était pour le plaisir d'expliquer quelque chose qu'il est impossible de montrer avec un schéma proportionné de la taille d'un écran d'ordinateur.
J'avais écrit "petit dictionnaire" mais c'est de ma faute, je n'ai pas été assez exhaustive. En réalité, je souhaitais que soit créé un petit dictionnaire sur le vocabulaire de base à comprendre lorsqu'on discute d'astronomie. M'enfin, ça sert à rien, laissons tomberMais un dico serait une entreprise monstrueuse.
Oui, pourquoi pas ?Pourquoi pas un petit article imagé sur un objet/sujet précis et des images, sur un post, cela dit. Mais ça ne vaudra jamais même Wikipedia, à mon avis (qui est déjà pas mal renseigné).
Enfin, pour ma part, je vais (tenter) de m'éloigner quelque temps du forum donc ça sera sans moi. D'ailleurs, j'ai créé ce topic mais il ne m'appartient pas, je n'ai pas non plus spécifié que je devais l'animer. Tout le monde peu poser des questions, y répondre, l'animer même, etc.
Bonne soirée à tous ! A+ !
Bacha Posh- Messages : 568
Date d'inscription : 21/06/2014
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
L'espace, l'ultime frontière !
C'est aussi celle de tous les dangers.
La vie n'est pas faite pour l'espace.
Il y a une idée très répandue selon laquelle, sans protection, on gèlerait instantanément dans l'espace.
En effet, théoriquement, les températures dans l'espace approchent le zéro absolu (-273,15°C), d'autant plus si on s'éloigne d'une étoile.
Mais, pour autant, la première affirmation n'est pas vraie.
Il n'y a pas de température sans objet sur lequel la mesurer.
Ou, plus précisément : la température s'applique aux atomes, non au vide spatial. -273,15° est la température d'un atome, dans l'espace, complètement inerte, excité par aucune forme d'énergie.
Dans l'espace, il y a peu d'atomes : il y a surtout... du vide.
Le vide n'a pas de température.
Au demeurant, le vide est un excellent isolant.
Morale de l'histoire : si un spationaute devait se retrouver "dehors" sans protection, geler serait probablement le cadet de ses soucis, la dernière chose qui lui arrivera parmi tous les dangers (réels) que présente l'espace.
Il a même beaucoup plus de chances de brûler à cause des rayonnements intenses qui traversent l'espace en provenance de / à proximité (mais tout est relatif, en parlant de proximité) du Soleil.
Pas glop, certes, mais bon à savoir. Au cas où Dieu (ou toute force maintenant la cohésion de ce monde) vous détesterait autant qu'il déteste la nénette dans le film "Gravity".
(lol)
Tesla out.
C'est aussi celle de tous les dangers.
La vie n'est pas faite pour l'espace.
Il y a une idée très répandue selon laquelle, sans protection, on gèlerait instantanément dans l'espace.
En effet, théoriquement, les températures dans l'espace approchent le zéro absolu (-273,15°C), d'autant plus si on s'éloigne d'une étoile.
Mais, pour autant, la première affirmation n'est pas vraie.
Il n'y a pas de température sans objet sur lequel la mesurer.
Ou, plus précisément : la température s'applique aux atomes, non au vide spatial. -273,15° est la température d'un atome, dans l'espace, complètement inerte, excité par aucune forme d'énergie.
Dans l'espace, il y a peu d'atomes : il y a surtout... du vide.
Le vide n'a pas de température.
Au demeurant, le vide est un excellent isolant.
Morale de l'histoire : si un spationaute devait se retrouver "dehors" sans protection, geler serait probablement le cadet de ses soucis, la dernière chose qui lui arrivera parmi tous les dangers (réels) que présente l'espace.
Il a même beaucoup plus de chances de brûler à cause des rayonnements intenses qui traversent l'espace en provenance de / à proximité (mais tout est relatif, en parlant de proximité) du Soleil.
Pas glop, certes, mais bon à savoir. Au cas où Dieu (ou toute force maintenant la cohésion de ce monde) vous détesterait autant qu'il déteste la nénette dans le film "Gravity".
(lol)
Tesla out.
Tesla- Messages : 366
Date d'inscription : 04/08/2014
Age : 36
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Un grand merci à Jas, Tesla et aux autres participants
Voici ma très modeste participation à ce beau topic :
La vie dans l'espace : mythes et réalités - space
Voici ma très modeste participation à ce beau topic :
La vie dans l'espace : mythes et réalités - space
Nombreux sont ceux qui rêvent de partir dans l'espace. Certains ont la chance d'en faire leur métier et de passer six mois dans ces conditions.
Une activité hors du commun qui réserve des moments de doute comme le confie Frank De Winne, directeur du centre des astronautes de l'ESA à Cologne : "quand au moment du décollage, dans la partie supérieure de la fusée, allongé sur le dos, vous n'avez plus rien à faire pendant une demi-heure, vous vous demandez : "mais qu'est-ce que je fais ici ?" Vous allez passer six mois avec six autres personnes dans une boîte de conserve," poursuit-il, "et vous avez une demi-heure pour penser à tout cela."
Pour les futurs membres d'équipage de la Station spatiale internationale, la porte d'entrée de l'espace se situe à Cologne en Allemagne. Tous ceux qui sont appelés à rejoindre l'ISS doivent y suivre un entraînement. Parmi eux, une nouvelle recrue de l'ESA : l'Italien Luca Parmitano. Il s'apprête à passer six mois dans l'espace. L'une de ses missions consistera à superviser l'amarrage à la Station du véhicule de ravitaillement ATV. "Si quelque chose ne va pas," explique-t-il, "je suis la dernière ligne de défense, je peux envoyer un ordre pour stopper, retarder ou carrément annuler l'amarrage."
Le comportement des astronautes est suivi avec attention lors de la phase d'entraînement puis pendant leur mission. Lorsqu'un Européen est dans l'espace, il y a toujours quelqu'un à Cologne qui veille sur lui. L'évolution de leur état de santé fait l'objet de toutes les attentions. Les membres de l'équipage alternent de façon régulière, les périodes de travail et de repos, pour éviter le surmenage et consacrent deux heures aux activités physiques. Leur mission principale consiste à mener des recherches scientifiques, mais ils doivent aussi consacrer beaucoup de temps à la maintenance de la station et accomplir des tâches qui peuvent sembler banales comme passer l'aspirateur ou encore s'occuper du recyclage de l'eau. "70% de l'eau est recyclée et notre urine également !" souligne Frank De Winne.
Les agences spatiales comme l'ESA et la NASA espèrent à terme, faire voyager leurs équipages plus loin et plus longtemps. L'un des thèmes principaux de recherche consiste donc à comprendre comment notre corps réagit en conditions de zéro-G. Ce qui fait fondre les muscles et les os qui ne sont plus sollicités.
Un autre risque du métier d'astronaute est lié à l'espace lui-même et à toutes ces particules radioactives qui bombardent l'ISS. Ce genre d'exposition aux radiations pourrait causer l'apparition de cancers notamment de leucémies. Mais pour l'instant, l'équipe médicale n'a établi aucune conséquence à long terme.
C'est un métier à risque, mais hors du commun. Il donne aussi le sentiment de vivre une expérience unique. C'est ce qu'espère éprouver Luca Parmitano. Il raconte que ces futurs coéquipiers "disent tout le temps que c'est une expérience tellement incroyable, que six mois, cela passe en un clin d'oeil et que la première de leurs priorités, c'est de profiter de chaque instant."
- Tesla:
- si je me suis éloigné un peu du sujet, dis le moi en mp ou ici, je corrigerai
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Tesla a écrit:L'Univers est vaste.
Notre système solaire est minuscule.
Une galaxie est immensément grande.
Et je ne parle pas de l'espace entre les galaxies, qui est incommensurable.
Bref : dans l'espace, tout est une question d'échelle, et différents objets apparaissent à des échelles très différentes.
Pour info (mesures approximatives, bien arrondies pour mieux imaginer les rapports) :
- Diamètre de la Terre : 12 750 km.
- Distance entre la Terre et la Lune : 380 000 km.
- Diamètre du Soleil : 1 400 000 km.
- Distance entre le Soleil et la Terre : 150 000 000 km / 1 UA (Unité Astronomique).
- Distance entre le Soleil et Neptune : 4 500 000 000 km / 30 UA.
- Distance entre le Soleil et le bord extérieur de la Ceinture de Kuiper : 55 UA.
- Distance entre le Soleil et le bord extérieur du Nuage d'Oort (limites du Système Solaire) : 100 000 UA.
- Distance entre le Soleil et l'étoile la plus proche (Proxima du Centaure) : 270 000 UA / 4.22 al (années-lumière).
- Distance entre le Soleil et le centre de notre galaxie : 26 000 al.
- Diamètre de notre galaxie : 100 000 al.
- Distance entre notre galaxie et la galaxie la plus proche (Galaxie d'Andromède) : 2 540 000 al.
- Distance de l'objet le plus lointain observé : 13 000 000 000 al.
Du coup, plusieurs échelles, plusieurs unités de mesure.
C'était pour le plaisir d'expliquer quelque chose qu'il est impossible de montrer avec un schéma proportionné de la taille d'un écran d'ordinateur.
Si vous voyez un terme qui vous chiffonne, ici ou ailleurs, vous me direz.
Mais un dico serait une entreprise monstrueuse.
Pourquoi pas un petit article imagé sur un objet/sujet précis et des images, sur un post, cela dit. Mais ça ne vaudra jamais même Wikipedia, à mon avis (qui est déjà pas mal renseigné).
Et encore il y a une variable que même les scientifiques ne sont pas certains et qui concerne non pas l'univers observable ou "visible" que tu décris, mais l'univers audelà du rayon des 13Millards d'années lumière de l'horizon cosmologique.
Je ne parle pas de masse noire, ou d'objets que l'on n'a pas encore découvert, mais bien d'un espace supplémentaire audelà de notre champs d’observation que sont les 13milliards d'années lumières, voir la théorie de l'univers "non visible".
phildefer- Messages : 30
Date d'inscription : 24/10/2014
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Les galaxies
Les galaxies elliptiques
La galaxie elliptique NGC 1132 à 300 millions d’années-lumière de nous photographiée par le télescope spatial.
Les galaxies spirales
La galaxie spirale barrée NGC 1365
La galaxie spirale NGC 1232, située à 100 millions d’années-lumière et d’un diamètre d’environ 200.000 années-lumière (constellation Eridan).
Les galaxies lenticulaires
La galaxie lenticulaire NGC 5866 à 45 millions d’années-lumière
Les galaxies irrégulières
Le Grand Nuage de Magellan, une galaxie irrégulière située à 160.000 années-lumière de nous et d’environ
30.000 années-lumière de diamètre
http://www.astronomes.com/les-galaxies/type-galaxie/
Des explications sur l'univers en vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=OsmIEnPORSA
Une galaxie est un assemblage d'étoiles, de gaz, de poussières et de matière noire, contenant parfois un trou noir super massif en son centre.
La Voie lactée, la galaxie dans laquelle se trouve le Système solaire, compte quelques centaines de milliards d'étoiles et a une extension de l'ordre de 80 000 années-lumière. La plupart des galaxies typiques comportent un nombre similaire d'astres, mais il existe aussi des galaxies naines comptant à peu près une dizaine de milliards d'étoiles, et des galaxies géantes comptant plusieurs milliers de milliards d'étoiles. Sur la base de ces chiffres et de la taille de l'univers observable, on estime que celui-ci compte quelques centaines de milliards de galaxies de masse significative. La population de galaxies naines est cependant très difficile à déterminer, du fait de leur masse et de leur luminosité très faibles. L'univers dans son ensemble, dont l'extension réelle est inconnue, est susceptible de compter un nombre immensément plus grand de galaxies.
Les galaxies en tant que systèmes stellaires de grande taille ont été mises en évidence dans le courant des années 1920, principalement par l'astronome américain Edwin Hubble, bien que des premières données indiquant ce fait remontent à 1914. Les galaxies sont de trois types morphologiques principaux : elliptiques, spirales, irrégulières. Une description plus étendue des types de galaxies a été donnée à la même époque par Hubble et est depuis nommée séquence de Hubble.
https://fr.wikipedia.org/wiki/GalaxieLa Voie lactée, la galaxie dans laquelle se trouve le Système solaire, compte quelques centaines de milliards d'étoiles et a une extension de l'ordre de 80 000 années-lumière. La plupart des galaxies typiques comportent un nombre similaire d'astres, mais il existe aussi des galaxies naines comptant à peu près une dizaine de milliards d'étoiles, et des galaxies géantes comptant plusieurs milliers de milliards d'étoiles. Sur la base de ces chiffres et de la taille de l'univers observable, on estime que celui-ci compte quelques centaines de milliards de galaxies de masse significative. La population de galaxies naines est cependant très difficile à déterminer, du fait de leur masse et de leur luminosité très faibles. L'univers dans son ensemble, dont l'extension réelle est inconnue, est susceptible de compter un nombre immensément plus grand de galaxies.
Les galaxies en tant que systèmes stellaires de grande taille ont été mises en évidence dans le courant des années 1920, principalement par l'astronome américain Edwin Hubble, bien que des premières données indiquant ce fait remontent à 1914. Les galaxies sont de trois types morphologiques principaux : elliptiques, spirales, irrégulières. Une description plus étendue des types de galaxies a été donnée à la même époque par Hubble et est depuis nommée séquence de Hubble.
Les galaxies elliptiques
Les galaxies elliptiques présentent une forme sphérique ou ovale sans structure interne et de brillance à peu près uniforme. Les étoiles en leur sein vont et viennent dans tous les sens de façon désordonnée. Si elles n’étaient pas en mouvement, elles finiraient par tomber vers le centre de la galaxie et celle-ci s’effondrerait sous sa propre gravité, mais du fait de leur mouvement, les étoiles sont soumises à une force centrifuge qui les empêche de tomber vers le centre.
Les galaxies elliptiques sont principalement composées d’étoiles vieilles et rouges et sont plus ou moins dépourvues d’astres jeunes et massifs. Elles ne contiennent qu’une très faible quantité de gaz et de poussières et le milieu interstellaire est donc pratiquement inexistant. Ces deux faits sont liés puisque le gaz est l’ingrédient nécessaire à la formation d’étoiles. S’il est absent, aucune étoile nouvelle ne peut se former et toutes les étoiles présentes se sont donc formées à une époque où le gaz interstellaire était encore disponible. Ce sont nécessairement des astres à durée de vie très longue, donc peu massifs et rouges.
La galaxie elliptique NGC 1132 à 300 millions d’années-lumière de nous photographiée par le télescope spatial.
Les galaxies spirales
Les galaxies spirales sont plus complexes. Elles sont essentiellement constituées de deux éléments : un noyau sphérique entouré d’un disque de matière dans lequel apparaît une structure spirale. Il y a une grande diversité de forme, depuis un noyau énorme entouré de petits bras spiraux jusqu’à un noyau minuscule avec des bras très longs.
Cette classe de galaxies se subdivise encore en deux groupes : les spirales normales, dans lesquelles les bras se développent directement à partir du noyau, et les spirales barrées qui présentent une grande barre centrale dont les extrémités sont le point de départ des bras (c’est le cas de notre Galaxie).
Cette classe de galaxies se subdivise encore en deux groupes : les spirales normales, dans lesquelles les bras se développent directement à partir du noyau, et les spirales barrées qui présentent une grande barre centrale dont les extrémités sont le point de départ des bras (c’est le cas de notre Galaxie).
La galaxie spirale barrée NGC 1365
Pour les galaxies spirales, ce n’est pas une agitation interne aléatoire qui empêche l’effondrement gravitationnel, mais une rotation globale de la galaxie. Chaque étoile tourne en rond autour du noyau et c’est ce mouvement orbital qui donne naissance à une force centrifuge. La rotation globale de la galaxie est également responsable de l’aplatissement de l’ensemble et de la formation du disque.
Les spirales possèdent des étoiles de tous les âges et de toutes les masses, ainsi qu’une grande quantité de gaz et de poussières. Là aussi les deux faits sont liés puisqu’un milieu interstellaire riche signifie qu’il y a encore suffisamment de matière pour former de nombreuses étoiles, d’où la présence d’astres jeunes et massifs. Cela n’est cependant vrai que dans les bras spiraux et, pour cette raison, les bras apparaissent plus brillants et se détachent du reste pour donner à la galaxie son aspect caractéristique.
Les spirales possèdent des étoiles de tous les âges et de toutes les masses, ainsi qu’une grande quantité de gaz et de poussières. Là aussi les deux faits sont liés puisqu’un milieu interstellaire riche signifie qu’il y a encore suffisamment de matière pour former de nombreuses étoiles, d’où la présence d’astres jeunes et massifs. Cela n’est cependant vrai que dans les bras spiraux et, pour cette raison, les bras apparaissent plus brillants et se détachent du reste pour donner à la galaxie son aspect caractéristique.
La galaxie spirale NGC 1232, située à 100 millions d’années-lumière et d’un diamètre d’environ 200.000 années-lumière (constellation Eridan).
Les galaxies lenticulaires
Entre spirales et elliptiques existe un cas intermédiaire, celui des galaxies lenticulaires. Comme les spirales, celles-ci possèdent un noyau volumineux et un disque, mais, comme les elliptiques, elles sont démunies de bras spiraux et possèdent un milieu interstellaire relativement pauvre.
La galaxie lenticulaire NGC 5866 à 45 millions d’années-lumière
Les galaxies irrégulières
Il existe enfin une dernière catégorie, celle des galaxies irrégulières, qui contient toutes les galaxies qui n’entrent pas dans les trois groupes précédents. Ces galaxies présentent un aspect la plupart du temps difforme et sont très riches en gaz et en poussières. Elles peuvent être classées en deux groupes.
D’abord les galaxies ayant un aspect irrégulier mais dont la distribution de matière est en fait très régulière, comme par exemple les Nuages de Magellan. Celles-ci sont aujourd’hui considérées comme des spirales qui n’ont pas réussi à achever leur formation.
Le deuxième type est celui des galaxies véritablement irrégulières, autant du point de vue visuel que de celui de la répartition de matière. Cette irrégularité peut avoir diverses origines comme une forte activité dans le noyau ou bien une collision passée avec une autre galaxie.
D’abord les galaxies ayant un aspect irrégulier mais dont la distribution de matière est en fait très régulière, comme par exemple les Nuages de Magellan. Celles-ci sont aujourd’hui considérées comme des spirales qui n’ont pas réussi à achever leur formation.
Le deuxième type est celui des galaxies véritablement irrégulières, autant du point de vue visuel que de celui de la répartition de matière. Cette irrégularité peut avoir diverses origines comme une forte activité dans le noyau ou bien une collision passée avec une autre galaxie.
Le Grand Nuage de Magellan, une galaxie irrégulière située à 160.000 années-lumière de nous et d’environ
30.000 années-lumière de diamètre
http://www.astronomes.com/les-galaxies/type-galaxie/
Des explications sur l'univers en vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=OsmIEnPORSA
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
La voûte céleste des belles nuits d’été est traversée par une large bande d’une faible lueur, laiteuse, que nous appelons voie lactée. A l’œil nu, elle apparaît effectivement comme un grand chemin blanchâtre et uniforme …
Pourtant, une simple photo prise avec un temps de pose conséquent révèle alors la vraie nature de celle-ci : elle est constitué de milliards d’étoiles si lointaines que notre œil n’en perçoit ni la forme, ni la lueur.
Un télescope pourra également éclaircir ce mystère : Nous sommes dans une galaxie, et il nous aura fallu des milliers d’années de civilisations pour le comprendre !
Pourtant, une simple photo prise avec un temps de pose conséquent révèle alors la vraie nature de celle-ci : elle est constitué de milliards d’étoiles si lointaines que notre œil n’en perçoit ni la forme, ni la lueur.
Un télescope pourra également éclaircir ce mystère : Nous sommes dans une galaxie, et il nous aura fallu des milliers d’années de civilisations pour le comprendre !
La voie lactée, vue depuis le sol de notre planète
M31, la galaxie d’Andromède,notre plus emblématique voisine
La Voie Lactée, nom antédiluvien donné à ce grand chemin céleste, est donc la trace du disque galactique dont nous sommes partie intégrante. Ce disque est constitué de 100, 200 ou 300 (selon les estimations) milliards d’étoiles … Peu importe le chiffre finalement, notre cerveau est bien incapable de nous représenter la signification d’un tel nombre !
L’existence des galaxies, sortes de petits univers-îles aux dimensions colossales (plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’années lumière de diamètre) est passée inaperçue presque tout au long de l’histoire de l’humanité … Pourquoi ?
Tout d’abord, parce qu’elles ont beau êtres très grosses et très lumineuses, elles n’en sont pas moins très éloignées de nous. Elles sont donc la plupart du temps impossible à observer à l’œil nu. Et enfin, concernant notre propre galaxie, notre position dans celle-ci nous empêche de la voir dans son ensemble et nous a longtemps empêché de nous en représenter une image fidèle. Nous pouvons tout juste en apercevoir le disque, vu par la tranche, c’est pourquoi nous connaissons la Voie Lactée depuis des milliers d’années sans avoir pu en connaître la nature …
L’existence des galaxies, sortes de petits univers-îles aux dimensions colossales (plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’années lumière de diamètre) est passée inaperçue presque tout au long de l’histoire de l’humanité … Pourquoi ?
Tout d’abord, parce qu’elles ont beau êtres très grosses et très lumineuses, elles n’en sont pas moins très éloignées de nous. Elles sont donc la plupart du temps impossible à observer à l’œil nu. Et enfin, concernant notre propre galaxie, notre position dans celle-ci nous empêche de la voir dans son ensemble et nous a longtemps empêché de nous en représenter une image fidèle. Nous pouvons tout juste en apercevoir le disque, vu par la tranche, c’est pourquoi nous connaissons la Voie Lactée depuis des milliers d’années sans avoir pu en connaître la nature …
La création de la voie lactée
La notion de "galaxie" à travers l'histoire
Pourtant, dans l’Antiquité déjà, certains s’interrogeait sur la signification de cette voie lactée, et extrapolaient des idées sur la nature du ciel … Ainsi, 400 avant J.C, Démocrite envisageait déjà l’existence de grandes concentrations d’étoiles hors de notre portée visuelle. Plus tard, Hipparque imagine alors l’existence d’autres voies lactées. En 1610, Galilée pointa sa lunette astronomique vers la Voie Lactée et fut donc le premier à découvrir qu’elle est composée d’une multitude d’étoiles de faible luminosité.
Bien après, c’est Emmanuel Kant qui, dans son traité (Histoire universelle de la nature et théorie du ciel) de 1755, spécule sur le fait que la Voie Lactée pourraît être un gigantesque corps en rotation constitué uniquement d’étoiles liées entre elles. Il s’inspire de la gravitation qui relie les planètes au Soleil, mais à des échelles bien plus grandes ! Il ira même jusqu’à comprendre que ce corps en rotation est un disque et que nous le verrions par la tranche. Il croit également en l’existence d’univers-îles, sortes de grands réservoirs lenticulaires remplis d’étoiles …
Rappelons qu’à l’époque, on appréhendait la Voie Lactée comme étant l’Univers tout entier. Cette idée d’univers parallèles est donc, aujourd’hui encore, d’actualité dans certains esprits fertiles !
Cette idée de Kant est appuyée une quinzaine d’années plus tard : Charles Messier établit en 1771 son catalogue d’objets flous et diffus, qu’il appelle « nébuleuses ». Son idée était en fait de ne pas confondre ces objets, appartenant à la sphère des fixes, avec les comètes.
70 ans plus tard, William Herschell distingue à l’aide de son télescope 2 types d’objets diffus : les 1ers se révèlent comme étant des amas globulaires (au sein même de notre galaxie), les seconds restent des objets diffus, ce sont eux qui resteront de potentiels univers-îles. Il élabore un catalogue comprenant 5000 nébuleuses.
Bien après, c’est Emmanuel Kant qui, dans son traité (Histoire universelle de la nature et théorie du ciel) de 1755, spécule sur le fait que la Voie Lactée pourraît être un gigantesque corps en rotation constitué uniquement d’étoiles liées entre elles. Il s’inspire de la gravitation qui relie les planètes au Soleil, mais à des échelles bien plus grandes ! Il ira même jusqu’à comprendre que ce corps en rotation est un disque et que nous le verrions par la tranche. Il croit également en l’existence d’univers-îles, sortes de grands réservoirs lenticulaires remplis d’étoiles …
Rappelons qu’à l’époque, on appréhendait la Voie Lactée comme étant l’Univers tout entier. Cette idée d’univers parallèles est donc, aujourd’hui encore, d’actualité dans certains esprits fertiles !
Cette idée de Kant est appuyée une quinzaine d’années plus tard : Charles Messier établit en 1771 son catalogue d’objets flous et diffus, qu’il appelle « nébuleuses ». Son idée était en fait de ne pas confondre ces objets, appartenant à la sphère des fixes, avec les comètes.
70 ans plus tard, William Herschell distingue à l’aide de son télescope 2 types d’objets diffus : les 1ers se révèlent comme étant des amas globulaires (au sein même de notre galaxie), les seconds restent des objets diffus, ce sont eux qui resteront de potentiels univers-îles. Il élabore un catalogue comprenant 5000 nébuleuses.
vue d’ensemble du catalogue Messier
http://astropolis.fr/catalogue-Messier/page-de-garde/astronomie-accueil-catalogue-Messier.html
En 1850, Lord Rosse dessine ses observations : les objets diffus possèdent une structure en spirale ! Au début du siècle dernier, Harlow Shapley établi la position approximative du Soleil au sein du disque galactique, en étudiant la répartition des amas globulaires. Il affirme que les amas d’étoiles entourent le Soleil d’un halo sphérique. Shapley obtient l’image d’un disque plat de 70 kilo/parsecs de diamètre, avec la position du Soleil excentrée. Mais cette analyse, aussi rigoureuse fut-elle, ne tenait pas compte de l’absorption de la lumière par les poussières galactiques …
La grande question est alors de savoir quel objet est extragalactique, et lequel ne l’est pas … En 1913, Vesto Slipher mesure les vitesses des nébuleuses spirales à l’aide de l’effet Doppler-Fizeau, et s’aperçoit que leur fuite est bien plus rapide que la vitesse des étoiles. 4 années plus tard, on constate l’apparition de nouvelles étoiles dans ces spirales, en comparant 2 photos prises à quelques années d’intervalle. Curtis comprend qu’il s’agit de novae, et il en déduit de par leur éclat, qu’elles doivent être des milliers de fois plus éloignées que les autres étoiles de la voûte céleste.
Hubble établit une classification hiérarchique des galaxiesLa grande question est alors de savoir quel objet est extragalactique, et lequel ne l’est pas … En 1913, Vesto Slipher mesure les vitesses des nébuleuses spirales à l’aide de l’effet Doppler-Fizeau, et s’aperçoit que leur fuite est bien plus rapide que la vitesse des étoiles. 4 années plus tard, on constate l’apparition de nouvelles étoiles dans ces spirales, en comparant 2 photos prises à quelques années d’intervalle. Curtis comprend qu’il s’agit de novae, et il en déduit de par leur éclat, qu’elles doivent être des milliers de fois plus éloignées que les autres étoiles de la voûte céleste.
Enfin, c’est en 1925 qu’Edwin Hubble détermine les distances de plusieurs de ces nébuleuses en utilisant la relation période / luminosité des Céphéides. La nature extragalactique des grandes nébuleuses est donc définitivement établie. Hubble en profite alors pour classer morphologiquement les galaxies à l’aide de photographies réalisées au télescope du mont Wilson. 2 grandes familles (elliptiques et spirales), plus 2 autres moins importantes (lenticulaires et irrégulières), le tout se divisant en sous-familles …
De plus, Hubble constate un décalage du spectre vers le rouge pour les galaxies les plus éloignées : Il comprend que ce décalage est l'expression d'une fuite exponentielle de ces galaxies et, en déterminant sa fameuse constante de Hubble, réalise que l'Univers est en expansion
En 1930, Robert Jules Trumpler reprend les travaux de Shapley en tenant compte, cette fois-ci, des poussières interstellaires : L’image actuelle de notre galaxie émergea alors (ou presque, puisqu’on a découvert très récemment que la Voie Lactée est une spirale barrée) !
Mais cette hypothèse d’une barre située dans le centre galactique a été évoquée il y a déjà plusieurs décennies. En effet, en 1944, Hendrik van de Hulst prévoit l’existence d’un rayonnement micro-onde (d'une longueur d’onde de 21 cm), résultat de l’hydrogène atomique présent dans le milieu interstellaire. Edward Prucell et Harold Ewen observent ce rayonnement en 1951. La découverte de ce rayonnement est une aubaine pour l’étude de notre galaxie car il n’est pas influencé par les poussières du disque galactique, de plus son effet Doppler-Fizeau permit d’étudier les mouvements des gaz dans la galaxie. Ce sont ces observations qui permirent, déjà, d’établir l’hypothèse que la Voie Lactée serait une galaxie spirale barrée en rotation sur elle-même.
En 1970, la technologie évoluant, on réalisa que la masse totale des étoiles, gaz et poussières présents dans les galaxies ne pouvait pas expliquer à eux seuls la vitesse de rotation de celles-ci. L’idée d’une matière sombre fut ainsi évoquée pour la première fois ! Dernièrement, dans les années 90, le télescope spatial Hubble nous permit de nous assurer que cette matière sombre ne pouvait se composer uniquement d’étoiles faibles et petites (ex : naines brunes) …
C’est ainsi qu’aujourd’hui, les galaxies sont parmi les plus grandes sources d’inspirations des hommes pour comprendre la marche du monde : expansion de l’Univers, existence de la matière noire, etc … Finalement, l’existence des galaxies est pour nous quelque chose de relativement nouveau, et nous commençons tout juste à les étudier ; malgré la place privilégiée qu’elles occupent dans la distribution cosmique de la matière, il nous reste encore beaucoup à apprendre et à découvrir !
La classification hiérarchique des galaxies par Edwin Hubble
Les galaxies elliptiques (E)
Ce sont les plus grosses galaxies que porte l’Univers. Elles sont plus denses que les autres galaxies, les télescopes sont incapables d’observer les étoiles distinctement. Elles ont une rotation complète symétrique, ne possèdent pas de structure interne observable. Elles sont très brillantes, du fait du très grand nombre d’étoiles présentent, et ne contiennent pratiquement plus de gaz.
Les étoiles sont donc vieilles et ces galaxies sont donc plus rouges que les autres. On pense que ces galaxies sont souvent le résultat d’une collision entre deux spirales. En effet, les simulations numériques démontrent que lorsque deux spirales se rencontrent, elles fusionnent et les orbites des étoiles se répartissent autour d’un centre de masse : on obtient donc une galaxie elliptique. De plus, les nuages de gaz et les nuages moléculaires se percutent, s’échauffent et donnent naissance à une quantité très importante de nouvelles étoiles. C’est ainsi qu’on explique la faible quantité de gaz et la grande quantité d’étoiles au sein de ces galaxies. Les galaxies elliptiques se trouvent souvent placées au cœur même des grands amas galactiques.
Elles sont classées E0 ou E7 selon l’aplatissement de leur disque. Leur forme n’est effectivement jamais complètement aplatie. Elles ont une forme tridimensionnelle. En fait, ces galaxies présentent les mêmes caractéristiques que les bulbes des galaxies spirales.
On note également l’existence de petites galaxies elliptiques dites « naines », diffuses, qui sont de nature bien différente. Elles ont une faible masse, mais leur nombre est très important. Parmi ce type de galaxies, nous pouvons citer M32 et NGC205 (les 2 galaxies satellites de M31), M60, M85, M86, M88 et M89, galaxies appartenant à l’amas de la Vierge. De nombreuses galaxies de cet amas sont accessibles à l’astronome amateur.
On note également l’existence de petites galaxies elliptiques dites « naines », diffuses, qui sont de nature bien différente. Elles ont une faible masse, mais leur nombre est très important. Parmi ce type de galaxies, nous pouvons citer M32 et NGC205 (les 2 galaxies satellites de M31), M60, M85, M86, M88 et M89, galaxies appartenant à l’amas de la Vierge. De nombreuses galaxies de cet amas sont accessibles à l’astronome amateur.
Les galaxies spirales (S)
Les spirales contiennent un bulbe central, constitué d’étoiles relativement vieilles, et entouré de bras que l’on dit « spiraux », faits de gaz, poussières et d’étoiles jeunes. La couleur des bras, plutôt bleutée, diffère donc de celle du bulbe, plutôt jaunâtre. De très nombreuses galaxies possèdent des bras spiraux, enroulés autour du centre galactique de manière plus ou moins serrée. On classe aussi les spirales suivant l’importance des bras par rapport à la taille du bulbe. Ces galaxies sont donc classées Sa, Sb et Sc, selon ces critères. Dans notre ciel, nous avons la chance de pouvoir observer des spécimens vus de face, ou bien par la tranche (ce qui fait ressortir le renflement du bulbe), ce qui facilite grandement notre étude de ces objets.
Les bras d’une galaxie spirale sont faits de poussières et de gaz, on les voit aisément car ils occultent la lumière des étoiles situées au centre. De même, sur Terre, on devine des irrégularités dans la Voie Lactée qui trahissent la présence du bras situé entre nous et le centre galactique. On peut néanmoins aujourd’hui, grâce aux techniques d’observation, admirer le coeur de la Voie Lactée sans être gêné par la poussière du disque, grâce aux infra rouge.
On distingue d’importantes différences entre toutes les galaxies spirales, en effet toutes ne sont pas au même stade de leur évolution. Les spirales les plus différentes des elliptiques dans le diagramme de Hubble sont très riches en gaz (donc actives en matière de formation stellaire), alors que d’autres sont appauvries en gaz et ne forment plus beaucoup de nouvelles générations d’étoiles. Ces différences font que le critère morphologique n’est pas suffisant pour pouvoir décrire convenablement une galaxie spirale. Ainsi, afin de les identifier avec la plus grande justesse, on a recours à la mesure de la luminosité (brillance de surface), de la masse ou du rayon galactique.
Malgré la diversité des critères d’identification des galaxies spirales, il est bon de noter qu’elles partagent une propriété fondamentale au niveau de la formation. L’apparition des étoiles doit obéir à une unique loi.
Voici quelques propriétés des galaxies spirales :
La couleur
Plus la galaxie est rouge, plus est elle vieille. Une galaxie rouge est en général plus massive que les autres. Cela signifie également qu’elle possède peu de gaz, que son activité de formation stellaire est réduite. A l’inverse, une galaxie bleutée est constituée d’étoiles plus jeunes, le gaz est beaucoup plus présent, et la formation stellaire est très active.
Ratio de gazLes galaxies les plus massives contiennent peu de gaz et inversement.
Relation Tully-Fisher
C’est une relation qui couple la vitesse de rotation à la luminosité. On a en effet remarqué que les galaxies les plus lumineuses possèdent une vitesse plus élevée. Cette relation est sensée traduire une propriété supposée des halos de matière sombre : la vitesse de rotation d’une galaxie en mesure quasiment directement la masse !
Les galaxies les plus massives semblent posséder plus d’oxygène que celles de faible masse. On pense que les métaux fabriqués dans les galaxies de faible masse on été éjectés par les supernovae, alors que les galaxies massives les ont retenu. D’où cette relation.
Gradients d’abondance et de couleursDans la majorité des galaxies spirales, on constate une diminution de l’oxygène en s’éloignant du centre. Le spectre devient ainsi plus bleu, donc essentiellement dominé par des étoiles jeunes et peu métalliques.
Parmi les galaxies spirales, citons M31, M33, M51, M81 et M104.
Les galaxies spirales barrées (SB)
Ces spirales particulières possèdent une barre qui traverse le noyau de la galaxie, d’où partent les bras spiraux. Selon l’ouverture des bras, on distingue 3 classes SBa, SBb et SBc. On peut dire que la majorité des galaxies dans l’Univers sont des spirales, et que la majorité des spirales sont barrées … Ceci pour donner une idée de la part qu’occupent les spirales barrées dans la répartition de toutes les galaxies de l’Univers.
D’ailleurs, on sait depuis très peu de temps que notre galaxie, la Voie Lactée est une spirale barrée !! On savait évidemment depuis fort longtemps qu’elle était spirale, on la comparaît d’ailleurs très souvent à M31 notre proche voisine (galaxie d’Andromède) pour se la représenter. Mais de récentes études ont démontré qu’une barre de quelques 27 000 années lumière traversait le centre galactique ! Nous étudierons la Voie Lactée un peu plus loin …
Les galaxies lenticulaires (S0)
Ces galaxies n’étaient pas présentent dans la classification initiale d’Edwin Hubble, il retoucha son catalogue une dizaine d’années après l’avoir publié. Les galaxies lenticulaires auraient une forme intermédiaire entre les galaxies elliptiques E7 et les spirales. Cette idée fut exposée par Hubble, la photographie lui donna raison en 1950. A l’instar des elliptiques, les lenticulaires sont très symétriques et ne présente pas de structure interne bien définie, pas de spirale, pas de barre ... Juste un bulbe au renflement très important et un petit disque aplati. Comme les elliptiques, elles ne possèdent plus de poussières ni de gaz, les étoiles y sont donc plus vieilles que dans les galaxies spirales.
Les galaxies irrégulières (I)
Ces galaxies sont les moins massives de toutes les galaxies de l’Univers. Il est possible que ces galaxies soit des spirales ratées, si peu massives que la matière ne s’est pas condensée convenablement, empêchant la rotation d’un disque de matière autour d’un centre gravitationnel. Pour ces raisons, la présence de gaz est très importante alors que la présence d’étoiles y est plus rare.
Néanmoins, la formation stellaire est intense bien que plus désorganisée que dans le disque d’une spirale, et la présence d’étoiles supergéantes bleues montrent une ressemblance avec les galaxies spirales. Elles ont aussi un faible ratio de métallicité, ce qui indiquerait à nouveau un «lien de parenté » avec les spirales peu massives.
D'autres types de galaxies plus marginales
Pour avoir une idée de la proportion des galaxies par type : Plus de 60% des galaxies ont une forme spirale (=> les 2/3 des spirales sont barrées => 50% des barrées le sont faiblement et 50% fortement), 10% des galaxies sont elliptiques et 25% lenticulaires. Les quelques pourcentages restants représentent les galaxies irrégulières …
Ces 5 types, ou classes, de galaxies sont évidemment indispensables pour identifier les objets, mais trop arbitraires et trop peu subtiles pour décrire convenablement les nuances qui peut exister entre les différentes types. Aujourd’hui, la technologie permet d’étudier plus en détail les galaxies et de mettre plus en évidence certains critères qui les caractérisent, et qui peuvent rendre obsolète la classification d’Hubble.
Ainsi, virent le jour les types Sd et m (type magellanique). Ces types ont pour but d’identifier des galaxies dont l’état est transitoire entre les galaxies spirales et les irrégulières. Le type cD décrit les galaxies elliptiques supergéantes, le type SAB caractérise les spirales à distorsion ou faiblement barrées, le type S(r) s’intéresse aux galaxies ayant un anneau autour du centre d’où partent les bras et S(c) celles dont les bras partent directement du centre. Le type d est dédié à toutes les galaxies naines, RS les galaxies présentant un anneau externe résultant d’un regroupement des bras spiraux, et enfin A sont les galaxies intermédiaires entre les spirales SA et les lenticulaires SO.
Preuve que ce catalogue nécessite parfois des mises à jour, on a découvert récemment un nouveau type de galaxie qu’on appelle « galaxies à faible brillance de surface ». Ces galaxies semblent spiralées, mais à l’inverse des vraies spirales, elles n’émettent qu’une faible luminosité en surface, c’est pourquoi on ne les avait pas détectées jusqu’à lors. Leur nature est aujourd’hui encore bien mystérieuse, mais on commence déjà à récolter quelques informations les concernant : faible présence de métaux, forte présence de gaz, mais pourtant activité stellaire très réduite (d’où la faible luminosité) … leurs propriétés restent obscures, mais les travaux les concernant se multiplient.
http://astropolis.fr/articles/les-objets-du-ciel/les-galaxies/astronomie-galaxies.html#notion
Un petit voyage en musique
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Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
A propos de musique, j'ajoute des liens sur les "sons" provenant de l'espace:
Soundcloud de la NASA
Symphonie des planètes
Soundcloud de la NASA
Symphonie des planètes
Invité- Invité
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
@Bitterlings, ton post est fort intéressant, merci pour ce partage
Images somptueuses de l’univers accompagnées par Mozart
https://www.youtube.com/watch?v=iMm5pPyd_KE
https://www.youtube.com/watch?v=iMm5pPyd_KE
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Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Un monstrueux trou noir « se réveille » dans notre galaxie
Black hole with stellar companion
"Cette semaine, un satellite de l’ESA Integral a observé une exceptionnelle explosion de lumière de haute énergie produite par un trou noir »,
a indiqué l’ESA, l’Agence Spatiale Européenne sur son site internet
http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/Integral/Monster_black_hole_wakes_up_after_26_years
Cette hausse inhabituelle de rayons X et gamma est le signe d’une très forte attraction gravitationnelle caractéristique de l’activité d’un trou noir. « Ce remarquable regain suscite depuis un fort intérêt de la communauté scientifique, mobilisant une batterie de télescopes au sol ou dans l’espace sensible des ondes radio aux rayons gamma », a réagi le service d’astrophysique de l’Irfu (Institut de recherche sur les lois fondamentales de l’univers).
Endormi depuis 1989
C’est dans le système V404 Cygni, qui comporte à la fois une étoile de faible masse et un trou noir, que cette activité a été repérée. Il se situe à environ 8.000 années-lumière de la Terre dans la constellation du Cygne de notre Voie lactée.
Ces premiers rayons X ont d’abord été détectés par le télescope spatial Swift, développé par la Nasa, l’Italie et le Royaume-Uni. « Le comportement de cette source est actuellement extraordinaire, avec des flashs de lumière répétés sur des échelles de moins d’une heure, ce qui est rarement observé dans les autres systèmes de trous noirs », a commenté Erik Kuulkers, scientifique à l’ESA. « Il devient alors l’objet le plus brillant dan le ciel des rayons X, jusqu’à être 50 fois plus lumineux que la nébuleuse du Crabe, l’une des sources les plus brillantes dans le ciel à haute énergie »
Le système V404 Cygni n’avait plus été si brillant et actif depuis 1989. « La communauté scientifique ne pourrait être plus heureuse. Beaucoup n’étaient pas encore astronomes à l’époque et les instruments disponibles n’étaient pas comparable avec ceux dont nous disposons aujourd’hui. C’est l’opportunité d’une vie professionnelle"
http://www.20minutes.fr/sciences/1640975-20150627-monstrueux-trou-noir-reveille-galaxieCes premiers rayons X ont d’abord été détectés par le télescope spatial Swift, développé par la Nasa, l’Italie et le Royaume-Uni. « Le comportement de cette source est actuellement extraordinaire, avec des flashs de lumière répétés sur des échelles de moins d’une heure, ce qui est rarement observé dans les autres systèmes de trous noirs », a commenté Erik Kuulkers, scientifique à l’ESA. « Il devient alors l’objet le plus brillant dan le ciel des rayons X, jusqu’à être 50 fois plus lumineux que la nébuleuse du Crabe, l’une des sources les plus brillantes dans le ciel à haute énergie »
Le système V404 Cygni n’avait plus été si brillant et actif depuis 1989. « La communauté scientifique ne pourrait être plus heureuse. Beaucoup n’étaient pas encore astronomes à l’époque et les instruments disponibles n’étaient pas comparable avec ceux dont nous disposons aujourd’hui. C’est l’opportunité d’une vie professionnelle"
La constellation du cygne :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cygne_(constellation)
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Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
J'ai trouvé des informations sous forme de cours sur les trous noirs, les voici :
Optique des trous noirs
"Un trou noir étant un objet effondré, dont la lumière ne peut s’échapper, l’optique des trous noirs, au sens strict, n’existe pas, puisqu'il ne produit aucune lumière. Mais si le trou noir est entouré de matière, celle-ci peut émettre de la lumière, et le trou noir joue alors le rôle passif de lentille gravitationnelle.
On connaît bien maintenant les lentilles gravitationnelles cosmologiques, dans lesquelles un amas de galaxies massif s’interpose entre nous et une galaxie très lointaine. Par la courbure de l’espace-temps autour de l’amas, les rayons lumineux provenant de la galaxie sont courbés, et focalisés vers nous. Il s’ensuit diverses apparences, comme la croix d’Einstein, divers anneaux ou arcs.
Mais ce que nous allons considérer ici est un peu différent par la proximité entre le trou noir et la matière émissive. Les trajets optiques sont beaucoup plus complexes, et les apparences bien plus étranges. Nous verrons que l’on peut arriver à voir simultanément le dessus et le dessous d’un même objet...
Photons dans un champ gravitationnel intense
Dans un champ gravitationnel intense, la déformation de l’espace-temps produit un étirement de l’onde électromagnétique. En effet, plus on approche du corps attractif, plus l’attraction est importante. Près d’un trou noir, cette augmentation est si rapide, que l’onde électromagnétique est étirée fortement. Puisque la longueur d’onde augmente, la lumière apparaît plus rouge. On peut dire aussi que les photons se décalent vers le rouge parce qu’ils perdent de l’énergie.
Visibilité d’un trou noir
La présence de matière rayonnante à proximité d’un trou noir s’explique par sa voracité : toute matière qui s’en approche est happée par son champ gravitationnel, et ne peut lui échapper (encore faut-il qu’elle s’en approche). On pense que des étoiles, ou des nuages de gaz, sont ainsi capturés par des trous noirs situés au centre des galaxies, où la densité d’étoiles est forte, et où les mouvements de celles-ci les amènent parfois à s’approcher du trou noir. N’ayant pas, dès l’origine, une vitesse directement dirigée vers le trou noir, l’étoile (ou le nuage) va s’en approcher tangentiellement, et donc se mettre à tourner autour, et tant qu’elle en est assez loin, on peut considérer son orbite comme képlérienne. Mais pour lutter contre la forte gravité du trou noir, elle doit aller très vite sur cette orbite. Et comme le trou noir, elle va déformer l’espace-temps ; cette déformation, produisant des ondes gravitationnelles, lui fait perdre de l’énergie. Alors, l’étoile va se rapprocher petit à petit du trou noir...
Elle commence à subir des effets de marée très importants, parce que la vitesse orbitale du côté tourné vers le trou noir est plus grande que celle du côté opposé. Ce phénomène est à l’origine des marées (voir le schéma) océaniques terrestres, mais près d’un trou noir, il est infiniment plus intense.
La matière est comprimée par cette puissante gravité, et donc s’échauffe. Elle va donc briller comme un corps noir (autour d’un trou noir, rien de plus naturel...). Ce disque de matière brillante en train de tomber dans le trou noir va donc le rendre indirectement visible. L’énergie gravitationnelle est donc convertie en énergie thermique et en rayonnement.
Considérons une couronne de matière, provenant d’un nuage, en orbite autour d’un trou noir. Elle occupe un volume important (en gris sur le schéma) car elle est loin du centre. La matière est à une certaine température.
Quelques temps après, en perdant de l’énergie par rayonnement gravitationnel, cette couronne s’est rapprochée du trou noir. Son rayon est plus petit, et par conséquent le volume occupé par la même quantité de matière est beaucoup plus petit. Donc la densité a augmenté, et pas conséquent la température. Tout corps chaud rayonne, selon la loi de Planck. Cet anneau de matière devient donc visible.
Ce principe est celui que l’on retient maintenant pour expliquer les quasars, découverts en 1963 : ils seraient des trous noirs très massifs entourés d’un très important disque d’accrétion. Le calcul montre que le rendement de ce mécanisme est de 40 %, alors que le rendement des réactions nucléaires n’est que de 0,7 % (celui des réactions chimiques est encore bien moindre...).
Dans le bestiaire cosmique, on connait aussi des galaxies de Seyfert, et des galaxies à noyau actif. Ces objets ont des propriétés particulières, mais tous émettent beaucoup d’énergie. Ils ont été découverts grâce aux progrès de l’observation, à peu près à la même époque que les quasars. Il fallait les expliquer... ce ne fut pas chose facile.
Mais avec le temps, on a connu un nombre croissant de ces objets, et donc mieux cerné leurs propriétés. On s’est aperçu qu’il y avait en fait assez peu de différences entres les quasars les plus faibles, et les galaxies de Seyfert les plus actives ; et peu également entre les galaxies de Seyfert les plus faibles et les noyaux de galaxies actives les plus violents...
Le modèle qui explique les quasars semble convenir pour expliquer également les deux autres types d’objets. Un peu comme il y a des étoiles naines et des géantes.
Les galaxies de Seyfert, et a fortiori les noyaux de galaxies actives seraient en fait des mini quasars, constitués d’un trou noir de faible masse, ou bien ayant à peu près épuisé ses ressources d’étoiles à consommer ! Ceci est corroboré par le fait qu’on observe très peu de quasars dans notre environnement proche, donc à une époque récente. Très actifs dans un univers jeune, ils se sont essoufflés, et ne se présentent plus maintenant que comme des objets beaucoup plus tranquilles.
On a imaginé un autre moyen de voir un trou noir : il suffit de l’éclairer !
Mais bien sûr pas n’importe comment : si on dirige notre lampe de poche directement vers lui, il avalera sans vergogne son pauvre faisceau lumineux. Par contre, si nous dirigeons le faisceau à côté du trou noir, à une distance bien étudiée, notre faisceau reviendra vers nous ! et donc, en le voyant, nous aurons encore une détection du trou noir.
Ici, on peut dire qu’il s’agit d’une optique géométrique particulière, que n’avait pas imaginée Descartes. La scène de théâtre est un espace courbe, et non l’espace euclidien auquel nos sens nous ont habitués.
Tout mouvement est astreint à suivre le plus court chemin dans cet espace. Dans l’espace euclidien plat, le plus court chemin d’un point à un autre est une ligne droite. A la surface d’une sphère, c’est un arc de grand cercle. Plus généralement, dans un espace courbe, c’est une ligne qui suit la forme de l’espace pour minimiser le trajet à suivre. Une planète suit ainsi une géodésique autour du soleil. De même, un rayon lumineux va suivre une géodésique et sera courbé par l’espace.
La courbure de l’espace est produite par la présence de masses. Pour des masses faibles, elle est insensible, et c’est pourquoi notre intuition nous indique un espace euclidien. En présence de faibles masses, l’espace est euclidien, le plus court chemin est une droite (au sens habituel du terme...) et un corps en mouvement ne subissant pas d’actions extérieures continuera en ligne droite d’un mouvement uniforme (principe d’inertie).
Mais si les masses deviennent importantes, ce qui est le cas pour les trous noirs, alors la courbure devient prépondérante.
Courbure de l’espace-temps
Ce schéma est bien entendu faux, puisqu’il représente un espace courbe de dimension 2, visualisé dans notre espace à trois dimensions. Mais il permet de se faire une idée de ce que peut être la courbure d’un espace (pour faire un schéma correct, il faudrait que nous soyons plongés dans un espace à 4 dimensions...).
On a donc l’impression que ces étoiles se sont éloignées, puisque leur écartement angulaire apparent est plus grand.
Bien sûr, pour que cette observation soit possible, il faut que le soleil soit là, sans y être... plus précisément sans masquer les étoiles par sa lumière. Ceci n’est donc possible qu’au cours d’une éclipse totale.
Cette expérience a été réalisée pour la première fois en 1919, par Eddington, au cours d’une expédition à l’Ile au Prince. Ce fut la première vérification expérimentale de la Relativité Générale.
Un rayon lumineux, dans un tel espace, va suivre la pente naturelle de l’espace ; et comme une bille lancée dans une soucoupe, va descendre dans la cavité, puis remonter de l’autre côté. Par contre, s’il passe trop près du centre, il sera happé par la courbure, et finira au fond du trou...
Les rayons lumineux sont déviés par le champ gravitationnel du trou noir, et s’incurvent autour de lui. Le rayon est d’autant plus dévie qu’il passe plus près de l’objet compact.
Un observateur situé en direction de l’une des flèches verrait donc une image de l’objet émetteur dans la direction d’arrivée de ses rayons, qui n’a rien à voir avec la direction d’origine.
Si on considère un rayon lumineux qui passe assez près de l’horizon, sa courbure est telle qu’il peut revenir en arrière ! Ainsi, l’observateur peut voir devant lui un objet... qui est derrière !
Considérons un rayon passant encore plus près de l’horizon ; la courbure de l’espace l’amène à faire un tour et demi avant d’atteindre l’observateur. Celui-ci verra donc une seconde image de la source, un peu plus près du trou noir.
Considérons maintenant le trou noir avec son disque d’accrétion, correspondant à l’idée que l’on se fait d’un quasar. Sa structure correspondrait donc au schéma ci-dessous, vu de la terre, et si l’objet central était peu massif :
L’allure est assez semblable à celle de Saturne avec son anneau. Et si la boule centrale est l’horizon d’un trou noir, avec donc une gravité énorme, nous ne verrons pas du tout cela !
Dessinons l’objet vu de côté (d’une direction à 90°) ; et dessinons les rayons lumineux émis par le disque d’accrétion :
Schéma explicatif ; les couleurs sont modifiées pour reconnaître les différentes parties
Les rayons partant du disque, et dirigés vers l’observateur, sont rougis par le décalage spectral, mais peu déviés. On verra donc le dessus (la partie qu’on verrait dessus si l’objet central était de faible masse) sans déformation. Pour rendre le schéma plus lisible, les rayons émis par les côtés du disque n’ont pas été figurés.
Les rayons lumineux émis par le dessus du disque, mais derrière, et qui se dirigeraient presque perpendiculairement à notre direction d’observation, seront déviés par la gravité et viendront vers nous. Par contre, les rayons issus de cette partie, et qui viendraient directement vers nous seront absorbés par le trou noir.
Enfin, les rayons issus du dessous du disque, et derrière le trou noir, seront eux aussi courbés et nous parviendront ! Ainsi, nous verrons arriver des rayons provenant de des deux côtés du disque d’accrétion. C’est une situation totalement paradoxale en optique habituelle, mais c’est ce qu produit un champ de gravitation L’aspect attendu est le suivant :
La partie jaune est celle dont les rayons nous parviennent après une courbure relativement modeste. Ils parviennent du dessus du disque, presque directement pour ceux situés dans le bas du dessin, et après un fort relèvement pour ceux du haut, qui représentent l’arrière du disque.
La zone bleue nous montre le dessous de l’anneau ! Une partie qui normalement est cachée par le dessus... ainsi, les deux bosses, en jaune et en bleu, représentent le dessus et le dessous de la même partie de l’anneau, celle qui est le plus loin de nous !
Nous allons maintenant réfléchir sur la luminosité apparente du disque.
La partie la plus proche du trou noir est plus comprimée, et donc plus chaude. Elle rayonne donc une lumière de plus courte longueur d’onde, elle est plus bleue. Elle est aussi plus lumineuse, car elle dissipe davantage d’énergie.
Nous n’avons pas encore tenu compte de la rotation du disque autour du trou noir. La gravité étant très forte, la vitesse de rotation est extrêmement élevée ; il s’ensuit un très fort effet doppler :
Pour l’instant, nos moyens d’observation des trous noirs ne nous permettent pas de voir ces effets. En effet, la poussière et les gaz ne se limitent pas à la proximité du trou noir ; il y en a plus loin, qui absorbent la lumière émise et nous cachent le spectacle..."
http://astronomia.fr/4eme_partie/trousNoirs/oTN.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Galaxie_de_Seyfert
https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_euclidien
Optique des trous noirs
"Un trou noir étant un objet effondré, dont la lumière ne peut s’échapper, l’optique des trous noirs, au sens strict, n’existe pas, puisqu'il ne produit aucune lumière. Mais si le trou noir est entouré de matière, celle-ci peut émettre de la lumière, et le trou noir joue alors le rôle passif de lentille gravitationnelle.
On connaît bien maintenant les lentilles gravitationnelles cosmologiques, dans lesquelles un amas de galaxies massif s’interpose entre nous et une galaxie très lointaine. Par la courbure de l’espace-temps autour de l’amas, les rayons lumineux provenant de la galaxie sont courbés, et focalisés vers nous. Il s’ensuit diverses apparences, comme la croix d’Einstein, divers anneaux ou arcs.
Mais ce que nous allons considérer ici est un peu différent par la proximité entre le trou noir et la matière émissive. Les trajets optiques sont beaucoup plus complexes, et les apparences bien plus étranges. Nous verrons que l’on peut arriver à voir simultanément le dessus et le dessous d’un même objet...
Photons dans un champ gravitationnel intense
Dans un champ gravitationnel intense, la déformation de l’espace-temps produit un étirement de l’onde électromagnétique. En effet, plus on approche du corps attractif, plus l’attraction est importante. Près d’un trou noir, cette augmentation est si rapide, que l’onde électromagnétique est étirée fortement. Puisque la longueur d’onde augmente, la lumière apparaît plus rouge. On peut dire aussi que les photons se décalent vers le rouge parce qu’ils perdent de l’énergie.
Visibilité d’un trou noir
La présence de matière rayonnante à proximité d’un trou noir s’explique par sa voracité : toute matière qui s’en approche est happée par son champ gravitationnel, et ne peut lui échapper (encore faut-il qu’elle s’en approche). On pense que des étoiles, ou des nuages de gaz, sont ainsi capturés par des trous noirs situés au centre des galaxies, où la densité d’étoiles est forte, et où les mouvements de celles-ci les amènent parfois à s’approcher du trou noir. N’ayant pas, dès l’origine, une vitesse directement dirigée vers le trou noir, l’étoile (ou le nuage) va s’en approcher tangentiellement, et donc se mettre à tourner autour, et tant qu’elle en est assez loin, on peut considérer son orbite comme képlérienne. Mais pour lutter contre la forte gravité du trou noir, elle doit aller très vite sur cette orbite. Et comme le trou noir, elle va déformer l’espace-temps ; cette déformation, produisant des ondes gravitationnelles, lui fait perdre de l’énergie. Alors, l’étoile va se rapprocher petit à petit du trou noir...
Elle commence à subir des effets de marée très importants, parce que la vitesse orbitale du côté tourné vers le trou noir est plus grande que celle du côté opposé. Ce phénomène est à l’origine des marées (voir le schéma) océaniques terrestres, mais près d’un trou noir, il est infiniment plus intense.
La matière est comprimée par cette puissante gravité, et donc s’échauffe. Elle va donc briller comme un corps noir (autour d’un trou noir, rien de plus naturel...). Ce disque de matière brillante en train de tomber dans le trou noir va donc le rendre indirectement visible. L’énergie gravitationnelle est donc convertie en énergie thermique et en rayonnement.
Considérons une couronne de matière, provenant d’un nuage, en orbite autour d’un trou noir. Elle occupe un volume important (en gris sur le schéma) car elle est loin du centre. La matière est à une certaine température.
Quelques temps après, en perdant de l’énergie par rayonnement gravitationnel, cette couronne s’est rapprochée du trou noir. Son rayon est plus petit, et par conséquent le volume occupé par la même quantité de matière est beaucoup plus petit. Donc la densité a augmenté, et pas conséquent la température. Tout corps chaud rayonne, selon la loi de Planck. Cet anneau de matière devient donc visible.
Ce principe est celui que l’on retient maintenant pour expliquer les quasars, découverts en 1963 : ils seraient des trous noirs très massifs entourés d’un très important disque d’accrétion. Le calcul montre que le rendement de ce mécanisme est de 40 %, alors que le rendement des réactions nucléaires n’est que de 0,7 % (celui des réactions chimiques est encore bien moindre...).
Dans le bestiaire cosmique, on connait aussi des galaxies de Seyfert, et des galaxies à noyau actif. Ces objets ont des propriétés particulières, mais tous émettent beaucoup d’énergie. Ils ont été découverts grâce aux progrès de l’observation, à peu près à la même époque que les quasars. Il fallait les expliquer... ce ne fut pas chose facile.
Mais avec le temps, on a connu un nombre croissant de ces objets, et donc mieux cerné leurs propriétés. On s’est aperçu qu’il y avait en fait assez peu de différences entres les quasars les plus faibles, et les galaxies de Seyfert les plus actives ; et peu également entre les galaxies de Seyfert les plus faibles et les noyaux de galaxies actives les plus violents...
Le modèle qui explique les quasars semble convenir pour expliquer également les deux autres types d’objets. Un peu comme il y a des étoiles naines et des géantes.
Les galaxies de Seyfert, et a fortiori les noyaux de galaxies actives seraient en fait des mini quasars, constitués d’un trou noir de faible masse, ou bien ayant à peu près épuisé ses ressources d’étoiles à consommer ! Ceci est corroboré par le fait qu’on observe très peu de quasars dans notre environnement proche, donc à une époque récente. Très actifs dans un univers jeune, ils se sont essoufflés, et ne se présentent plus maintenant que comme des objets beaucoup plus tranquilles.
On a imaginé un autre moyen de voir un trou noir : il suffit de l’éclairer !
Mais bien sûr pas n’importe comment : si on dirige notre lampe de poche directement vers lui, il avalera sans vergogne son pauvre faisceau lumineux. Par contre, si nous dirigeons le faisceau à côté du trou noir, à une distance bien étudiée, notre faisceau reviendra vers nous ! et donc, en le voyant, nous aurons encore une détection du trou noir.
Ici, on peut dire qu’il s’agit d’une optique géométrique particulière, que n’avait pas imaginée Descartes. La scène de théâtre est un espace courbe, et non l’espace euclidien auquel nos sens nous ont habitués.
Tout mouvement est astreint à suivre le plus court chemin dans cet espace. Dans l’espace euclidien plat, le plus court chemin d’un point à un autre est une ligne droite. A la surface d’une sphère, c’est un arc de grand cercle. Plus généralement, dans un espace courbe, c’est une ligne qui suit la forme de l’espace pour minimiser le trajet à suivre. Une planète suit ainsi une géodésique autour du soleil. De même, un rayon lumineux va suivre une géodésique et sera courbé par l’espace.
La courbure de l’espace est produite par la présence de masses. Pour des masses faibles, elle est insensible, et c’est pourquoi notre intuition nous indique un espace euclidien. En présence de faibles masses, l’espace est euclidien, le plus court chemin est une droite (au sens habituel du terme...) et un corps en mouvement ne subissant pas d’actions extérieures continuera en ligne droite d’un mouvement uniforme (principe d’inertie).
Mais si les masses deviennent importantes, ce qui est le cas pour les trous noirs, alors la courbure devient prépondérante.
Courbure de l’espace-temps
Ce schéma est bien entendu faux, puisqu’il représente un espace courbe de dimension 2, visualisé dans notre espace à trois dimensions. Mais il permet de se faire une idée de ce que peut être la courbure d’un espace (pour faire un schéma correct, il faudrait que nous soyons plongés dans un espace à 4 dimensions...).
On a donc l’impression que ces étoiles se sont éloignées, puisque leur écartement angulaire apparent est plus grand.
Bien sûr, pour que cette observation soit possible, il faut que le soleil soit là, sans y être... plus précisément sans masquer les étoiles par sa lumière. Ceci n’est donc possible qu’au cours d’une éclipse totale.
Cette expérience a été réalisée pour la première fois en 1919, par Eddington, au cours d’une expédition à l’Ile au Prince. Ce fut la première vérification expérimentale de la Relativité Générale.
Un rayon lumineux, dans un tel espace, va suivre la pente naturelle de l’espace ; et comme une bille lancée dans une soucoupe, va descendre dans la cavité, puis remonter de l’autre côté. Par contre, s’il passe trop près du centre, il sera happé par la courbure, et finira au fond du trou...
Les rayons lumineux sont déviés par le champ gravitationnel du trou noir, et s’incurvent autour de lui. Le rayon est d’autant plus dévie qu’il passe plus près de l’objet compact.
Un observateur situé en direction de l’une des flèches verrait donc une image de l’objet émetteur dans la direction d’arrivée de ses rayons, qui n’a rien à voir avec la direction d’origine.
Si on considère un rayon lumineux qui passe assez près de l’horizon, sa courbure est telle qu’il peut revenir en arrière ! Ainsi, l’observateur peut voir devant lui un objet... qui est derrière !
Considérons un rayon passant encore plus près de l’horizon ; la courbure de l’espace l’amène à faire un tour et demi avant d’atteindre l’observateur. Celui-ci verra donc une seconde image de la source, un peu plus près du trou noir.
Considérons maintenant le trou noir avec son disque d’accrétion, correspondant à l’idée que l’on se fait d’un quasar. Sa structure correspondrait donc au schéma ci-dessous, vu de la terre, et si l’objet central était peu massif :
L’allure est assez semblable à celle de Saturne avec son anneau. Et si la boule centrale est l’horizon d’un trou noir, avec donc une gravité énorme, nous ne verrons pas du tout cela !
Dessinons l’objet vu de côté (d’une direction à 90°) ; et dessinons les rayons lumineux émis par le disque d’accrétion :
Schéma explicatif ; les couleurs sont modifiées pour reconnaître les différentes parties
Les rayons partant du disque, et dirigés vers l’observateur, sont rougis par le décalage spectral, mais peu déviés. On verra donc le dessus (la partie qu’on verrait dessus si l’objet central était de faible masse) sans déformation. Pour rendre le schéma plus lisible, les rayons émis par les côtés du disque n’ont pas été figurés.
Les rayons lumineux émis par le dessus du disque, mais derrière, et qui se dirigeraient presque perpendiculairement à notre direction d’observation, seront déviés par la gravité et viendront vers nous. Par contre, les rayons issus de cette partie, et qui viendraient directement vers nous seront absorbés par le trou noir.
Enfin, les rayons issus du dessous du disque, et derrière le trou noir, seront eux aussi courbés et nous parviendront ! Ainsi, nous verrons arriver des rayons provenant de des deux côtés du disque d’accrétion. C’est une situation totalement paradoxale en optique habituelle, mais c’est ce qu produit un champ de gravitation L’aspect attendu est le suivant :
La partie jaune est celle dont les rayons nous parviennent après une courbure relativement modeste. Ils parviennent du dessus du disque, presque directement pour ceux situés dans le bas du dessin, et après un fort relèvement pour ceux du haut, qui représentent l’arrière du disque.
La zone bleue nous montre le dessous de l’anneau ! Une partie qui normalement est cachée par le dessus... ainsi, les deux bosses, en jaune et en bleu, représentent le dessus et le dessous de la même partie de l’anneau, celle qui est le plus loin de nous !
Nous allons maintenant réfléchir sur la luminosité apparente du disque.
La partie la plus proche du trou noir est plus comprimée, et donc plus chaude. Elle rayonne donc une lumière de plus courte longueur d’onde, elle est plus bleue. Elle est aussi plus lumineuse, car elle dissipe davantage d’énergie.
Nous n’avons pas encore tenu compte de la rotation du disque autour du trou noir. La gravité étant très forte, la vitesse de rotation est extrêmement élevée ; il s’ensuit un très fort effet doppler :
Pour l’instant, nos moyens d’observation des trous noirs ne nous permettent pas de voir ces effets. En effet, la poussière et les gaz ne se limitent pas à la proximité du trou noir ; il y en a plus loin, qui absorbent la lumière émise et nous cachent le spectacle..."
http://astronomia.fr/4eme_partie/trousNoirs/oTN.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Galaxie_de_Seyfert
https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_euclidien
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
C'est très beau ce que tu as fait Offset sur l astronomie.
louise- Messages : 1420
Date d'inscription : 18/10/2014
Age : 68
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Merci Louise, je n'ai fait que transmettre des informations, le plus difficile c'est de trier entre celles qui sont sérieuses et celles qui le sont moins car ça demande de multiples recherches et de lectures mais je ne vais pas m'en plaindre car ce sujet me plaît.
L'intérêt garde l'envie présente et nous permet "d'exister"
L'intérêt garde l'envie présente et nous permet "d'exister"
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
en fait ce qui me plairait c'est d'assister à une séance d'explications en live à un planétarium par exemple, ce qui existe c'est vrai dans les régions. Mais tes données sont précieuse et sont déjà un bon début pour appréhender le sujet. En plus, les schémas sont colorés, c'est clair, j'aime bien.
louise- Messages : 1420
Date d'inscription : 18/10/2014
Age : 68
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
"La Nuit des étoiles filantes 2015 à Sartene en Corse du Sud filmé en 4K ( 3840 × 2160 ) Timelapse avec des trainées d'étoiles ( Circumpolaire )
En bonus le feu d'artifice du 15 aout 2015 à Sartene à la fin du film
Source :
https://www.youtube.com/watch?v=7lNAhwCzihY
https://fr.wikipedia.org/wiki/Com%C3%A8te_Swift-Tuttle
En bonus le feu d'artifice du 15 aout 2015 à Sartene à la fin du film
Nous savons que l'essaim des Perséides est dû au passage de la comète 109P/Swift-Tuttle à proximité du Soleil. Cette comète, découverte en 1862, a une périodicité de 130 ans. On pense d'ailleurs qu'elle a été observée à plusieurs reprises beaucoup plus tôt (peut-être même en l'an 68 et en l'an 188 par les astronomes chinois). Les passages de la comète ont engendré un nuage de débris cométaires étendu sur environ 60 millions de km que la Terre traverse chaque année entre le 17 juillet et le 24 août. La plupart de ces débris ont la taille d'un grain de poussière, mais cela est suffisant pour fendre le ciel d'une magnifique traînée.
"109P/Swift-Tuttle (ou comète Swift-Tuttle) est une comète périodique. Elle porte le nom de ses découvreurs Lewis Swift, qui l'observa le 16 juillet 1862, et Horace Parnell Tuttle, le 19 juillet 1862. Elle a été redécouverte lors son passage suivant en septembre 1992 par Tsuruhiko Kiuchi1. Gary W. Kronk (en) relèvera que les comètes observées en Chine en 68 av. J.-C. et en 188 pourraient être 109P/Swift-Tuttle2,3. Des calculs indépendants de Brian G. Marsden et W. G. Waddington confirmeront le lien.
La comète laisse une trainée de débris rocheux qui forme un essaim dénommé Perséides que la Terre traverse tous les ans entre la mi-juillet et la mi-août.
Des simulations sur l'orbite de la comète indiquent qu'elle devrait frôler la Terre en 3044 (en passant à environ 1 million de km), après que de nouvelles données ont permis d'infirmer une possible collision en 2126. Cette comète fait ainsi partie des objets stellaires les plus dangereux pour la Terre, cependant son orbite périodique et les observations astronomiques devraient permettre aux scientifiques de disposer de centaines d'années pour chercher des moyens pour éviter une collision ".
La comète laisse une trainée de débris rocheux qui forme un essaim dénommé Perséides que la Terre traverse tous les ans entre la mi-juillet et la mi-août.
Des simulations sur l'orbite de la comète indiquent qu'elle devrait frôler la Terre en 3044 (en passant à environ 1 million de km), après que de nouvelles données ont permis d'infirmer une possible collision en 2126. Cette comète fait ainsi partie des objets stellaires les plus dangereux pour la Terre, cependant son orbite périodique et les observations astronomiques devraient permettre aux scientifiques de disposer de centaines d'années pour chercher des moyens pour éviter une collision ".
Source :
https://www.youtube.com/watch?v=7lNAhwCzihY
https://fr.wikipedia.org/wiki/Com%C3%A8te_Swift-Tuttle
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Je conseille pour les non initiés le livre de Christophe Galfard : "L'univers à portée de main", un très bon livre de vulgarisation.
Un voyageur se ballade dans l'infiniment petit (le royaume de la mécanique quantique) jusqu'à l'infiniment grand (le royaume de l'astrophysique) en passant par le système solaire,les galaxies, les trous noirs,...
Les connaissances sont actualisées jusqu'aux dernières recherches sur la théorie des cordes.
Bonne lecture !
Un voyageur se ballade dans l'infiniment petit (le royaume de la mécanique quantique) jusqu'à l'infiniment grand (le royaume de l'astrophysique) en passant par le système solaire,les galaxies, les trous noirs,...
Les connaissances sont actualisées jusqu'aux dernières recherches sur la théorie des cordes.
Bonne lecture !
claudius33- Messages : 26
Date d'inscription : 15/09/2014
Age : 51
Localisation : Pluton
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Merci pour ce topic et en particulier à Offset pour le cours sur les trous noirs! je suis fascinée par ce phénomène
Invité- Invité
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Pour les personnes intéressées :
Du 20 janvier au 20 février 2016, les astronomes ont l’opportunité d’observer un alignement de cinq planètes du système solaire dans le ciel de l’aube.
Du 20 janvier au 20 février 2016, les astronomes ont l’opportunité d’observer un alignement de cinq planètes du système solaire dans le ciel de l’aube.
Gabriel- Messages : 2311
Date d'inscription : 10/12/2015
Age : 52
Localisation : 59
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
salut, ça n'est plus niveau "initiation", mais j'ai une question à qui pourra répondre :
c'est la compréhension de la notion de température de la matière en milieu interstellaire (c'est à dire un milieu qui est 10¹⁵ à 10²⁴ fois moins dense que l'atmosphère terrestre).
wikipedia et les observations nous donnent ça :
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, dans l'espace, le vide, à l'abri du soleil, on dit qu'il fait très froid, -270°C. Pourtant, la définition principale empirique de la température, c'est le degré d'agitation des molécules. L'eau du bain est chaude parce que toutes ses molécules sont excitées de mouvements infimes, de vibrations qui se propagent de proche en proche, et font à leur tour bouger les molécules de votre doigt trempé dedans. Or dans l'espace, il n'y a quasiment plus rien : une molécule qui vibre, plus "chaude" après avoir été excitée, va être si loin de la suivante qu'elle ne lui communiquera aucune agitation thermique. Bien qu'il fasse donc -270°C la nuit en dehors de la station spatiale internationale, un cosmonaute qui sortirait en maillot de bain ne mourrait pas de "gel instantané" : il ne se produirait pas du tout d’hypothétique phénomène d’hyper-congélation ultra rapide entraînant une mort par hypothermie. Non, il mourrait plutôt surtout explosé comme un ballon de baudruche éclaté, du fait de la pression nulle. (poumons arrachés, yeux explosés, organes internes éclatés, que de réjouissances).
Donc pas de matière = pas de température d'après cette définition de la température.
C'est sur cela qu'est basée la thermostatique, avec la loi des gaz parfaits PV = nRT. ce qui donnerait : T = P V/nR. Donc plus la pression diminue, plus la température diminue, pour un cm³ de volume constant.
Or, on a comme on l'a vu une autre définition de la température : la température de rayonnement. Chauffée, la matière se met à émettre du rayonnement.Cela peut être des infrarouges principalement, puis si on chauffe encore, la longueur d'onde rayonnée sera du domaine visible : c'est ainsi que le métal chauffé au feu reste d'abord de sa couleur normale tout en accumulant de la chaleur (il émet sa couleur habituelle + des infrarouges qui nous chauffent). Si on le chauffe encore, on le chauffe "au rouge", puis "à blanc". Son rayonnement émis est en train de passer dans le domaine des longueurs d'ondes visibles. Si on le chauffait encore, il se mettrait à émettre des UltraViolet et on pourrait alors le mettre dans une ampoule pour en faire une lampe à bronzer. Puis ainsi de suite pour en faire un appareil de radiologie C'est exactement cette relation température - type d'émission rayonnée qui est utilisée en astronomie pour :
mesurer la température de surface d'une étoile, la température au sol d'une planète et...la température d'un nuage de gaz interstellaire ou de poussières, la température d'une nébuleuse.
Enfin bon, je comprend bien les deux notions séparément, mais je n'arrive pas bien à les unir entre elles pour faire un truc cohérent. vous me suivez ? Je me représente bien la surface d'une étoile bien chaude, émettrice de rayonnement comme un corps noir. Mais un gaz à quelques atomes au cm³ porté à plusieurs millions de degrés, j'ai un peu plus de mal. Pourtant, j'ai juste il me semble qu'il n'y a rien d'autre à ajouter c'est bien ça ?
c'est la compréhension de la notion de température de la matière en milieu interstellaire (c'est à dire un milieu qui est 10¹⁵ à 10²⁴ fois moins dense que l'atmosphère terrestre).
wikipedia et les observations nous donnent ça :
- Code:
Composant Densité Température État du gaz
(atome/cm3) (K)
Nuage moléculaire 10³-10⁵ 20 K à 50 K Molécules
Région HI 1-1 000 50 K à 150 K Hydrogène neutre. Autres atomes ionisés
Milieu entre les nuages 0,01 1 000 K à 10 000 K Partiellement ionisé
Couronne galactique 10-⁴ à 10⁻³ 100 000 K à 1 000 000 K Hautement ionisé
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, dans l'espace, le vide, à l'abri du soleil, on dit qu'il fait très froid, -270°C. Pourtant, la définition principale empirique de la température, c'est le degré d'agitation des molécules. L'eau du bain est chaude parce que toutes ses molécules sont excitées de mouvements infimes, de vibrations qui se propagent de proche en proche, et font à leur tour bouger les molécules de votre doigt trempé dedans. Or dans l'espace, il n'y a quasiment plus rien : une molécule qui vibre, plus "chaude" après avoir été excitée, va être si loin de la suivante qu'elle ne lui communiquera aucune agitation thermique. Bien qu'il fasse donc -270°C la nuit en dehors de la station spatiale internationale, un cosmonaute qui sortirait en maillot de bain ne mourrait pas de "gel instantané" : il ne se produirait pas du tout d’hypothétique phénomène d’hyper-congélation ultra rapide entraînant une mort par hypothermie. Non, il mourrait plutôt surtout explosé comme un ballon de baudruche éclaté, du fait de la pression nulle. (poumons arrachés, yeux explosés, organes internes éclatés, que de réjouissances).
Donc pas de matière = pas de température d'après cette définition de la température.
C'est sur cela qu'est basée la thermostatique, avec la loi des gaz parfaits PV = nRT. ce qui donnerait : T = P V/nR. Donc plus la pression diminue, plus la température diminue, pour un cm³ de volume constant.
Or, on a comme on l'a vu une autre définition de la température : la température de rayonnement. Chauffée, la matière se met à émettre du rayonnement.Cela peut être des infrarouges principalement, puis si on chauffe encore, la longueur d'onde rayonnée sera du domaine visible : c'est ainsi que le métal chauffé au feu reste d'abord de sa couleur normale tout en accumulant de la chaleur (il émet sa couleur habituelle + des infrarouges qui nous chauffent). Si on le chauffe encore, on le chauffe "au rouge", puis "à blanc". Son rayonnement émis est en train de passer dans le domaine des longueurs d'ondes visibles. Si on le chauffait encore, il se mettrait à émettre des UltraViolet et on pourrait alors le mettre dans une ampoule pour en faire une lampe à bronzer. Puis ainsi de suite pour en faire un appareil de radiologie C'est exactement cette relation température - type d'émission rayonnée qui est utilisée en astronomie pour :
mesurer la température de surface d'une étoile, la température au sol d'une planète et...la température d'un nuage de gaz interstellaire ou de poussières, la température d'une nébuleuse.
Enfin bon, je comprend bien les deux notions séparément, mais je n'arrive pas bien à les unir entre elles pour faire un truc cohérent. vous me suivez ? Je me représente bien la surface d'une étoile bien chaude, émettrice de rayonnement comme un corps noir. Mais un gaz à quelques atomes au cm³ porté à plusieurs millions de degrés, j'ai un peu plus de mal. Pourtant, j'ai juste il me semble qu'il n'y a rien d'autre à ajouter c'est bien ça ?
Thaïti Bob- Messages : 1850
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Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Des physiciens annoncent avoir détecté les ondes gravitationnelles
Des équipes internationales de chercheurs ont annoncé jeudi la première détection directe d'ondes gravitationnelles, une avancée majeure en physique qui ouvre une nouvelle fenêtre sur l'univers et ses mystères.
"Cette avancée marque la naissance d'un domaine de l'astrophysique entièrement nouveau, comparable au moment où Galilée a pointé pour la première fois son télescope vers le ciel" au XVIIe siècle, a souligné France Cordova, directrice de la Fondation nationale américaine des sciences (National Science Foundation), qui finance le laboratoire Ligo. Cette découverte, qui couronne plusieurs décennies d'efforts, confirme une prédiction effectuée par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale en 1915.
Ces ondes gravitationnelles ont été détectées aux Etats-Unis le 14 septembre dernier par les deux instruments de l'observatoire Ligo (Laser Interferometer Gravitational-wave Observatory), qui mesurent chacun quatre kilomètres. L'équipe de scientifiques du Ligo travaille en étroite collaboration avec leurs collègues du Centre National de la recherche scientifique (CNRS) français, et avec les équipes du détecteur franco-italien Virgo, près de Pise (Italie), qui devrait être opérationnel à la fin de l'année.
"Ce nouveau regard sur la voute céleste va permettre d'approfondir notre compréhension du cosmos et conduire à des découvertes inattendues", a encore prédit Mme Cordova.
Les ondes gravitationnelles sont produites par de légères perturbations subies par la trame de l'espace-temps sous l'effet du déplacement d'un objet de grande masse. Elles se propagent à la vitesse de la lumière et rien ne les arrête. Cette théorie avancée par Einstein pourrait s'apparenter à la déformation d'un filet dans lequel on pose un poids, le filet étant l'espace-temps, ou aux ronds dans l'eau quand on y jette un caillou.
Fusion de deux trous noirs
Le physicien Benoît Mours, du CNRS, a jugé cette avancée "historique" car elle a permis "de vérifier de façon directe l'une des prédictions de la théorie de la relativité générale".
Pour cette découverte, les physiciens ont déterminé que les ondes gravitationnelles détectées en septembre sont nées pendant la dernière fraction de seconde avant la fusion de deux trous noirs, des objets célestes encore mystérieux résultant de l'effondrement gravitationnel d'étoiles massives. La possibilité d'une collision entre de tels corps avait été prédite par Einstein mais ce phénomène n'avait jamais été observé. Selon la théorie de la relativité générale, un couple de trous noirs en orbite l'un autour de l'autre perd de l'énergie, produisant des ondes gravitationnelles.
Ce sont ces ondes qui ont été détectées le 14 septembre 2015 à exactement 16H51 GMT. L'analyse des données a permis de déterminer que ces deux trous noirs ont fusionné il y a 1,3 milliard d'années. Ils étaient 29 et 36 fois plus massifs que notre Soleil. La comparaison des temps d'arrivée des ondes gravitationnelles dans les deux détecteurs Ligo, distants de 3.000 kilomètres l'un de l'autre (7,1 millisecondes d'écart), et l'étude des caractéristiques des signaux mesurés, ont confirmé la détection. On sait que la source de ces ondes était probablement située dans l'hémisphère sud du ciel mais davantage de détecteurs auraient permis une localisation plus précise.
"Les ondes gravitationnelles peuvent être encore plus révolutionnaires que ne l'a été le télescope, car elles sont différentes des sources lumineuses", juge l'astrophysicien David Shoemaker, responsable du Ligo au Massachusetts Institute of Technology (MIT).
"Cette découverte est enthousiasmante pour la physique et très prometteuse pour l'astrophysique et l'astronomie". Il sera ainsi possible d'obtenir des signaux provenant de différents corps de grande masse comme, outre les trous noirs, les étoiles à neutrons, a-t-il expliqué à l'AFP.
"Les premières applications que nous voyons maintenant sont pour les trous noirs, parce qu'ils n'émettent pas de lumière et nous n'aurions pas pu les voir sans les ondes gravitationnelles", a-t-il souligné, notant que l'on ignore encore comment ces objets, qui se trouvent au centre de quasiment toutes les galaxies, grossissent. De ce fait, "les ondes gravitationnelles peuvent aider à expliquer la formation des galaxies", pense David Shoemaker.
Explorer l'univers
"L'humanité possède maintenant un autre outil pour explorer l'univers", a acquiescé Tuck Stebbins, chef du laboratoire d'Astrophysique gravitationnelle au centre Goddard de la Nasa. "La gravité est la force qui contrôle l'univers et le fait de pouvoir voir ses radiations nous permet d'observer les phénomènes du cosmos les plus violents et fondamentaux, qui sont quasiment inobservables autrement", a-t-il dit à l'AFP.
Le fait de pouvoir détecter ces ondes qui voyagent sans perturbations pendant des milliards d'années rend possible de remonter à la première milliseconde du Big Bang. Une preuve indirecte de l'existence des ondes gravitationnelles avait été produite par la découverte en 1974 d'un pulsar et d'une étoile à neutron tournant l'un autour de l'autre à très grande vitesse, par Russel Hulse et Joseph Taylor. Cela leur avait valu le prix Nobel de physique en 1993.
L'un des deux détecteurs d'ondes gravitationnelles du Ligo se situe à Livingston, en Louisiane (sud), et le second à Hanford, dans l'Etat de Washington (nord-ouest). Le Ligo comme le Virgo ont récemment été dotés d'instruments de mesure plus performants. La découverte sur les ondes gravitationnelles est publiée dans la revue américaine Physical Review Letters.
http://www.directmatin.fr/espace/2016-02-11/des-physiciens-annoncent-avoir-detecte-les-ondes-gravitationnelles-722642
Les ondes gravitationnelles en quatre questions
Qu’est-ce qu’une onde gravitationnelle ?
Si l’Univers était un immense lac, ces ondes seraient l’analogue des cercles concentriques créés en surface après la chute d’un caillou. Elles se propagent en faisant osciller l’eau. Mais l’Univers n’est pas un lac, c’est un espace-temps, c’est-à-dire un volume dans lequel, contrairement à l’intuition, le temps et les positions ne sont pas indépendants.
Une horloge peut ne pas battre au même rythme qu’une autre située à un autre endroit, comme l’a montré Albert Einstein dans sa première théorie de la relativité dite « restreinte » en 1905. Finalement, il faut voir notre Univers plutôt comme du « veau en gelée », comme aime à le dire Thibault Damour, professeur spécialiste de relativité générale à l’Institut des hautes études scientifiques.
Notre Univers est élastique : si on le secoue à une extrémité, il vibre et la secousse se propage jusqu’à l’autre bout. Ces vibrations sont les ondes dites « gravitationnelles » car liées à la force de gravitation. Cette dernière, autre découverte d’Albert Einstein, structure le « veau en gelée », comme le font les morceaux de viande ou de légumes à l’intérieur. Ils déforment et densifient l’espace.
Comment ces ondes sont-elles créées ?
Comme le caillou sur le lac, il faut apporter de l’énergie au système pour qu’il s’excite. Dans le cas de l’Univers, les cailloux doivent être très, très gros. Comme des étoiles qui explosent en supernova, par exemple ; ou bien des collisions de galaxies ; ou bien encore deux trous noirs spiralant l’un autour de l’autre.
Les trous noirs sont des objets très massifs – de quelques dizaines de fois plus lourds que le Soleil à des dizaines de millions de fois –, le tout très compact. Ils sont noirs car invisibles : aucune matière ni lumière n’en sort.
Un autre couple peut créer dans sa danse des ondes gravitationnelles : des étoiles à neutrons ou pulsars, nés après l’effondrement d’une étoile. Ces objets concentrent la masse du Soleil dans dix kilomètres de rayon.
A l’autre extrémité de l’échelle de la violence, il y a le Big Bang, événement très énergétique à l’origine de notre Univers. Il a, lui aussi, considérablement secoué l’espace-temps, générant des ondes gravitationnelles.
Les propriétés de ces ondes, amplitude et fréquence, créées par ces objets, permettent d’en déterminer les masses et les distances.
A quoi cela sert-il de les détecter ?
Elles ouvrent une nouvelle fenêtre sur l’Univers, en complément des autres fenêtres que sont la lumière visible, les ondes radios, les rayons X, infrarouges, ultraviolets, voire les neutrinos (des particules ultralégères interagissant très peu avec la matière). Comme disent les astronomes, « jusqu’à présent on avait la vue, maintenant on a l’ouïe ».
Ces ondes sont autant de signaux porteurs de caractéristiques de la source qui les a engendrées. Elles permettent aussi de « voir » des phénomènes jusqu’ici totalement invisibles car n’émettant pas de rayonnement électromagnétique, comme des collisions ou fusions de trous noirs. Plusieurs observatoires à ondes gravitationnelles permettront par triangulation de localiser précisément le lieu d’émission de ces ondes.
Pourquoi sont-elles si difficiles à détecter ?
Albert Einstein a décrit l’existence de ces ondes en juin 1916, comme conséquence de sa théorie de la relativité générale, parue en 1915. Longtemps personne n’a cru que l’on pourrait les voir tant leur effet de distorsion de distance sur Terre est mince : un dix millième de la taille d’une particule élémentaire (soit environ 10-19 m) !
Après une annonce erronée de détection à la fin des années 1960, les physiciens ont poursuivi et construit d’immenses « amplificateurs » afin de repérer ces infimes variations. LIGO [deux instruments aux Etats-Unis], Virgo en Europe, GEO600 en Allemagne en sont des exemples. Deux faisceaux laser parfaitement synchronisés circulent dans des tunnels de plusieurs kilomètres de long [quatre pour LIGO, trois pour Virgo]. A l’intérieur, la lumière fait plusieurs allers-retours avant de sortir, pour combiner les deux faisceaux. Si une onde gravitationnelle passe, elle dilate la longueur d’un bras et rétrécit l’autre, désynchronisant les deux faisceaux et rendant ainsi palpable l’onde invisible.
http://www.lemonde.fr/cosmos/article/2016/02/11/les-ondes-gravitationnelles-en-quatre-questions_4863835_1650695.html
Ecoutez le son de l’onde gravitationnelle :
https://mtc.cdn.vine.co/r/videos_h264high/F104E865511309603579132354560_SW_WEBM_1455208037065d87fa5d684.mp4?versionId=U6RSt9Iiy83s3SzSWEdGZ54pVsVajgLh
http://www.sciencesetavenir.fr/espace/astrophysique/20160211.OBS4450/ondes-gravitationnelles-comment-la-collision-de-2-trous-noirs-fait-vibrer-l-univers.html
Des équipes internationales de chercheurs ont annoncé jeudi la première détection directe d'ondes gravitationnelles, une avancée majeure en physique qui ouvre une nouvelle fenêtre sur l'univers et ses mystères.
"Cette avancée marque la naissance d'un domaine de l'astrophysique entièrement nouveau, comparable au moment où Galilée a pointé pour la première fois son télescope vers le ciel" au XVIIe siècle, a souligné France Cordova, directrice de la Fondation nationale américaine des sciences (National Science Foundation), qui finance le laboratoire Ligo. Cette découverte, qui couronne plusieurs décennies d'efforts, confirme une prédiction effectuée par Albert Einstein dans sa théorie de la relativité générale en 1915.
Ces ondes gravitationnelles ont été détectées aux Etats-Unis le 14 septembre dernier par les deux instruments de l'observatoire Ligo (Laser Interferometer Gravitational-wave Observatory), qui mesurent chacun quatre kilomètres. L'équipe de scientifiques du Ligo travaille en étroite collaboration avec leurs collègues du Centre National de la recherche scientifique (CNRS) français, et avec les équipes du détecteur franco-italien Virgo, près de Pise (Italie), qui devrait être opérationnel à la fin de l'année.
"Ce nouveau regard sur la voute céleste va permettre d'approfondir notre compréhension du cosmos et conduire à des découvertes inattendues", a encore prédit Mme Cordova.
Les ondes gravitationnelles sont produites par de légères perturbations subies par la trame de l'espace-temps sous l'effet du déplacement d'un objet de grande masse. Elles se propagent à la vitesse de la lumière et rien ne les arrête. Cette théorie avancée par Einstein pourrait s'apparenter à la déformation d'un filet dans lequel on pose un poids, le filet étant l'espace-temps, ou aux ronds dans l'eau quand on y jette un caillou.
Fusion de deux trous noirs
Le physicien Benoît Mours, du CNRS, a jugé cette avancée "historique" car elle a permis "de vérifier de façon directe l'une des prédictions de la théorie de la relativité générale".
Pour cette découverte, les physiciens ont déterminé que les ondes gravitationnelles détectées en septembre sont nées pendant la dernière fraction de seconde avant la fusion de deux trous noirs, des objets célestes encore mystérieux résultant de l'effondrement gravitationnel d'étoiles massives. La possibilité d'une collision entre de tels corps avait été prédite par Einstein mais ce phénomène n'avait jamais été observé. Selon la théorie de la relativité générale, un couple de trous noirs en orbite l'un autour de l'autre perd de l'énergie, produisant des ondes gravitationnelles.
Ce sont ces ondes qui ont été détectées le 14 septembre 2015 à exactement 16H51 GMT. L'analyse des données a permis de déterminer que ces deux trous noirs ont fusionné il y a 1,3 milliard d'années. Ils étaient 29 et 36 fois plus massifs que notre Soleil. La comparaison des temps d'arrivée des ondes gravitationnelles dans les deux détecteurs Ligo, distants de 3.000 kilomètres l'un de l'autre (7,1 millisecondes d'écart), et l'étude des caractéristiques des signaux mesurés, ont confirmé la détection. On sait que la source de ces ondes était probablement située dans l'hémisphère sud du ciel mais davantage de détecteurs auraient permis une localisation plus précise.
"Les ondes gravitationnelles peuvent être encore plus révolutionnaires que ne l'a été le télescope, car elles sont différentes des sources lumineuses", juge l'astrophysicien David Shoemaker, responsable du Ligo au Massachusetts Institute of Technology (MIT).
"Cette découverte est enthousiasmante pour la physique et très prometteuse pour l'astrophysique et l'astronomie". Il sera ainsi possible d'obtenir des signaux provenant de différents corps de grande masse comme, outre les trous noirs, les étoiles à neutrons, a-t-il expliqué à l'AFP.
"Les premières applications que nous voyons maintenant sont pour les trous noirs, parce qu'ils n'émettent pas de lumière et nous n'aurions pas pu les voir sans les ondes gravitationnelles", a-t-il souligné, notant que l'on ignore encore comment ces objets, qui se trouvent au centre de quasiment toutes les galaxies, grossissent. De ce fait, "les ondes gravitationnelles peuvent aider à expliquer la formation des galaxies", pense David Shoemaker.
Explorer l'univers
"L'humanité possède maintenant un autre outil pour explorer l'univers", a acquiescé Tuck Stebbins, chef du laboratoire d'Astrophysique gravitationnelle au centre Goddard de la Nasa. "La gravité est la force qui contrôle l'univers et le fait de pouvoir voir ses radiations nous permet d'observer les phénomènes du cosmos les plus violents et fondamentaux, qui sont quasiment inobservables autrement", a-t-il dit à l'AFP.
Le fait de pouvoir détecter ces ondes qui voyagent sans perturbations pendant des milliards d'années rend possible de remonter à la première milliseconde du Big Bang. Une preuve indirecte de l'existence des ondes gravitationnelles avait été produite par la découverte en 1974 d'un pulsar et d'une étoile à neutron tournant l'un autour de l'autre à très grande vitesse, par Russel Hulse et Joseph Taylor. Cela leur avait valu le prix Nobel de physique en 1993.
L'un des deux détecteurs d'ondes gravitationnelles du Ligo se situe à Livingston, en Louisiane (sud), et le second à Hanford, dans l'Etat de Washington (nord-ouest). Le Ligo comme le Virgo ont récemment été dotés d'instruments de mesure plus performants. La découverte sur les ondes gravitationnelles est publiée dans la revue américaine Physical Review Letters.
http://www.directmatin.fr/espace/2016-02-11/des-physiciens-annoncent-avoir-detecte-les-ondes-gravitationnelles-722642
Les ondes gravitationnelles en quatre questions
Qu’est-ce qu’une onde gravitationnelle ?
Si l’Univers était un immense lac, ces ondes seraient l’analogue des cercles concentriques créés en surface après la chute d’un caillou. Elles se propagent en faisant osciller l’eau. Mais l’Univers n’est pas un lac, c’est un espace-temps, c’est-à-dire un volume dans lequel, contrairement à l’intuition, le temps et les positions ne sont pas indépendants.
Une horloge peut ne pas battre au même rythme qu’une autre située à un autre endroit, comme l’a montré Albert Einstein dans sa première théorie de la relativité dite « restreinte » en 1905. Finalement, il faut voir notre Univers plutôt comme du « veau en gelée », comme aime à le dire Thibault Damour, professeur spécialiste de relativité générale à l’Institut des hautes études scientifiques.
Notre Univers est élastique : si on le secoue à une extrémité, il vibre et la secousse se propage jusqu’à l’autre bout. Ces vibrations sont les ondes dites « gravitationnelles » car liées à la force de gravitation. Cette dernière, autre découverte d’Albert Einstein, structure le « veau en gelée », comme le font les morceaux de viande ou de légumes à l’intérieur. Ils déforment et densifient l’espace.
Comment ces ondes sont-elles créées ?
Comme le caillou sur le lac, il faut apporter de l’énergie au système pour qu’il s’excite. Dans le cas de l’Univers, les cailloux doivent être très, très gros. Comme des étoiles qui explosent en supernova, par exemple ; ou bien des collisions de galaxies ; ou bien encore deux trous noirs spiralant l’un autour de l’autre.
Les trous noirs sont des objets très massifs – de quelques dizaines de fois plus lourds que le Soleil à des dizaines de millions de fois –, le tout très compact. Ils sont noirs car invisibles : aucune matière ni lumière n’en sort.
Un autre couple peut créer dans sa danse des ondes gravitationnelles : des étoiles à neutrons ou pulsars, nés après l’effondrement d’une étoile. Ces objets concentrent la masse du Soleil dans dix kilomètres de rayon.
A l’autre extrémité de l’échelle de la violence, il y a le Big Bang, événement très énergétique à l’origine de notre Univers. Il a, lui aussi, considérablement secoué l’espace-temps, générant des ondes gravitationnelles.
Les propriétés de ces ondes, amplitude et fréquence, créées par ces objets, permettent d’en déterminer les masses et les distances.
A quoi cela sert-il de les détecter ?
Elles ouvrent une nouvelle fenêtre sur l’Univers, en complément des autres fenêtres que sont la lumière visible, les ondes radios, les rayons X, infrarouges, ultraviolets, voire les neutrinos (des particules ultralégères interagissant très peu avec la matière). Comme disent les astronomes, « jusqu’à présent on avait la vue, maintenant on a l’ouïe ».
Ces ondes sont autant de signaux porteurs de caractéristiques de la source qui les a engendrées. Elles permettent aussi de « voir » des phénomènes jusqu’ici totalement invisibles car n’émettant pas de rayonnement électromagnétique, comme des collisions ou fusions de trous noirs. Plusieurs observatoires à ondes gravitationnelles permettront par triangulation de localiser précisément le lieu d’émission de ces ondes.
Pourquoi sont-elles si difficiles à détecter ?
Albert Einstein a décrit l’existence de ces ondes en juin 1916, comme conséquence de sa théorie de la relativité générale, parue en 1915. Longtemps personne n’a cru que l’on pourrait les voir tant leur effet de distorsion de distance sur Terre est mince : un dix millième de la taille d’une particule élémentaire (soit environ 10-19 m) !
Après une annonce erronée de détection à la fin des années 1960, les physiciens ont poursuivi et construit d’immenses « amplificateurs » afin de repérer ces infimes variations. LIGO [deux instruments aux Etats-Unis], Virgo en Europe, GEO600 en Allemagne en sont des exemples. Deux faisceaux laser parfaitement synchronisés circulent dans des tunnels de plusieurs kilomètres de long [quatre pour LIGO, trois pour Virgo]. A l’intérieur, la lumière fait plusieurs allers-retours avant de sortir, pour combiner les deux faisceaux. Si une onde gravitationnelle passe, elle dilate la longueur d’un bras et rétrécit l’autre, désynchronisant les deux faisceaux et rendant ainsi palpable l’onde invisible.
http://www.lemonde.fr/cosmos/article/2016/02/11/les-ondes-gravitationnelles-en-quatre-questions_4863835_1650695.html
Ecoutez le son de l’onde gravitationnelle :
https://mtc.cdn.vine.co/r/videos_h264high/F104E865511309603579132354560_SW_WEBM_1455208037065d87fa5d684.mp4?versionId=U6RSt9Iiy83s3SzSWEdGZ54pVsVajgLh
http://www.sciencesetavenir.fr/espace/astrophysique/20160211.OBS4450/ondes-gravitationnelles-comment-la-collision-de-2-trous-noirs-fait-vibrer-l-univers.html
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
j'ai vu la conférence et donc l'annonce en direct sur le web !
Ils sont quand même fort ces chercheurs, rien que pour ça :
ils ont quand même réussi à tenir 3 conférences de presse à 3 endroits différents dans le monde (italie/paris/washingtonDC) en même temps ! La retransmission a commencé en italie, puis on a maté l'annonce principale de washington, puis ensuite la conférence de paris. avec aucun réel souci ou retard particulièrement notable. Quelle organisation et quelle maitrise de la collaboration ça démontre !
Sinon je vous mets quelques petites comparaisons que les chercheurs ont fait et qui montrent toute l'immensité du truc et les prouesses réalisées :
la vidéo reportage de la découverte :
https://lejournal.cnrs.fr/videos/ondes-gravitationnelles-les-detecteurs-de-lextreme
Moi, je me demande un truc :
Une onde gravitationnelle, c'est une déformation de l'espace temps. Or une déformation de l'espace temps, c'est de la masse, c'est la base de la relativité générale. Donc une émission d'ondes gravitationnelles fait partir de la masse du système qui l'a créé. Qu'en est-il dès lors de la matière noire ? Est ce que cette masse pourrait faire partie de la matière noire ?
Ils sont quand même fort ces chercheurs, rien que pour ça :
ils ont quand même réussi à tenir 3 conférences de presse à 3 endroits différents dans le monde (italie/paris/washingtonDC) en même temps ! La retransmission a commencé en italie, puis on a maté l'annonce principale de washington, puis ensuite la conférence de paris. avec aucun réel souci ou retard particulièrement notable. Quelle organisation et quelle maitrise de la collaboration ça démontre !
Sinon je vous mets quelques petites comparaisons que les chercheurs ont fait et qui montrent toute l'immensité du truc et les prouesses réalisées :
c'est hallucinant !!les physiciens a écrit:- "l'instrument construit pour détecter ça est le truc le plus sensible jamais construit. C'est aussi précis que si on mesurait la distance de l'étoile la plus proche du soleil, avec une précision de l'épaisseur d'un cheveu !"
- "au moment où est passé l'onde qu'on a détecté, la pièce où nous sommes ici a bougé, à cause des rides sur l'espace temps : sa taille a diminué d'un milliardième de la taille d'un atome"
la vidéo reportage de la découverte :
https://lejournal.cnrs.fr/videos/ondes-gravitationnelles-les-detecteurs-de-lextreme
Moi, je me demande un truc :
Une onde gravitationnelle, c'est une déformation de l'espace temps. Or une déformation de l'espace temps, c'est de la masse, c'est la base de la relativité générale. Donc une émission d'ondes gravitationnelles fait partir de la masse du système qui l'a créé. Qu'en est-il dès lors de la matière noire ? Est ce que cette masse pourrait faire partie de la matière noire ?
Thaïti Bob- Messages : 1850
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 37
Localisation : Avignon
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Thaïti Bob a écrit:j'ai vu la conférence et donc l'annonce en direct sur le web !
Ils sont quand même fort ces chercheurs, rien que pour ça :
ils ont quand même réussi à tenir 3 conférences de presse à 3 endroits différents dans le monde (italie/paris/washingtonDC) en même temps ! La retransmission a commencé en italie, puis on a maté l'annonce principale de washington, puis ensuite la conférence de paris. avec aucun réel souci ou retard particulièrement notable. Quelle organisation et quelle maitrise de la collaboration ça démontre !
C'est certainement grâce à la téléportation
Moi, je me demande un truc :
Une onde gravitationnelle, c'est une déformation de l'espace temps. Or une déformation de l'espace temps, c'est de la masse, c'est la base de la relativité générale. Donc une émission d'ondes gravitationnelles fait partir de la masse du système qui l'a créé. Qu'en est-il dès lors de la matière noire ? Est ce que cette masse pourrait faire partie de la matière noire ?
Tes questions sur la matière noire demandent des recherches plus poussées avant de donner un avis qui sera toutefois aléatoire. C’est un sujet fascinant et mystérieux à nos jours.
Merci pour toutes ces informations
offset- Messages : 7540
Date d'inscription : 11/11/2013
Localisation : virtuelle
Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
OUAHOU !
Je me suis rendu compte qu'on pouvait apercevoir les SATELLITES DE JUPITER à la jumelle !
Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait d'observation astro. Quand j'étais ado j'avais une petite lunette 60x90, puis un téléscope 115x900, dans lesquels on pouvait voir Jupiter et ses bandes colorées, il me semble aussi sa grande tache rouge. Et bien sûr on pouvait voir aussi les 4 beaux points brillants alignés tout proche de la planète géante beige rosée : ses sattellites Io, Ganymède, Calisto et Europe.
(c'est marqué "vue aux jumelles", mais ça représente plutôt ce qu'on voit dans une petite lunette astronomique ou téléscope débutant. aux jumelles, c'est encore pus petit ! ^^)
Eh bien je me suis rendu compte qu'on pouvait aussi les apercevoir avec de simples jumelles ! En effet en ce moment, Jupiter "est à l'opposition", c'est à dire que les positions sur leur orbites de la terre et de jupiter sont dans la même orientation. Donc les 2 planètes sont dans leur configuration "les plus proches".
C'est donc une très bonne période pour observer jupiter, car elle est au plus haut dans le ciel vu qu'elle se trouve à l'opposé du soleil, et que son diamètre apparent, sa taille vu de la terre, est la plus grande. Cela peut varier environ du simple au double. En effet, dans environ 6 mois, soit à peu près une demi orbite terrestre (la terre fait une orbite complete autour du soleil en 365jours par définition, rappelons le), la distance terre-jupiter sera beaucoup plus grande, car jupiter n'avance pas du tout à la même vitesse que la terre sur son orbite 11 fois moins vite ! (car beaucoup plus éloignée du soleil, c'est les lois de la mécanique céleste de Newton). Donc il y a des périodes où Jupiter est plus de 2 fois plus petite vue dans un instrument d'observation.
Et donc ces jours ci, autour du 8 mars, les conditions sont les meilleures : c'est à cette période qu'elle est la plus grosse, elle et ses satellites. Ainsi, on peut les apercevoir et les distinguer dans de simples jumelles pas trop poussiéreuses, armé de bons yeux.
J'ai eu une paire de jumelle à Noël donc elles sont neuves, ce qui est un bon point, mais elles ne sont même pas du tout dédiées à l'astronomie : c'est un modèle de base de Nature et Découverte pour la rando : le modele classique 8x32.
Bon après je vous l'accorde, c'est pas super spectaculaire dans des jumelles : on ne voit que 3 tout petits points à peine distingués du plus gros point lumineux qu'est Jupiter ! On passe le plus clair de son temps à essayer de vérifier que ce ne sont pas des taches dues à des défauts optiques des jumelles, à douter de la qualité de ses yeux, de ses lunettes.
Mais quel bonheur, quel vertige quand on en arrive à la conclusion que non, ce ne sont ni les jumelles, ni les lunettes de correction, ni notre position d'observation, qui font qu'on voit 3 point étrangement nets à cet endroit, toujours dans cette même orientation. Quel humilité nous envahi quand on s'imagine Galilée, quelques siècles auparavant, en 1610, dans de toutes autres conditions, paradoxalement furieusement les mêmes, en arrivant à la même conclusion : des lunes qui tournent autour d'une autre planète que la Terre !
Je me suis rendu compte qu'on pouvait apercevoir les SATELLITES DE JUPITER à la jumelle !
Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait d'observation astro. Quand j'étais ado j'avais une petite lunette 60x90, puis un téléscope 115x900, dans lesquels on pouvait voir Jupiter et ses bandes colorées, il me semble aussi sa grande tache rouge. Et bien sûr on pouvait voir aussi les 4 beaux points brillants alignés tout proche de la planète géante beige rosée : ses sattellites Io, Ganymède, Calisto et Europe.
(c'est marqué "vue aux jumelles", mais ça représente plutôt ce qu'on voit dans une petite lunette astronomique ou téléscope débutant. aux jumelles, c'est encore pus petit ! ^^)
Eh bien je me suis rendu compte qu'on pouvait aussi les apercevoir avec de simples jumelles ! En effet en ce moment, Jupiter "est à l'opposition", c'est à dire que les positions sur leur orbites de la terre et de jupiter sont dans la même orientation. Donc les 2 planètes sont dans leur configuration "les plus proches".
C'est donc une très bonne période pour observer jupiter, car elle est au plus haut dans le ciel vu qu'elle se trouve à l'opposé du soleil, et que son diamètre apparent, sa taille vu de la terre, est la plus grande. Cela peut varier environ du simple au double. En effet, dans environ 6 mois, soit à peu près une demi orbite terrestre (la terre fait une orbite complete autour du soleil en 365jours par définition, rappelons le), la distance terre-jupiter sera beaucoup plus grande, car jupiter n'avance pas du tout à la même vitesse que la terre sur son orbite 11 fois moins vite ! (car beaucoup plus éloignée du soleil, c'est les lois de la mécanique céleste de Newton). Donc il y a des périodes où Jupiter est plus de 2 fois plus petite vue dans un instrument d'observation.
Et donc ces jours ci, autour du 8 mars, les conditions sont les meilleures : c'est à cette période qu'elle est la plus grosse, elle et ses satellites. Ainsi, on peut les apercevoir et les distinguer dans de simples jumelles pas trop poussiéreuses, armé de bons yeux.
J'ai eu une paire de jumelle à Noël donc elles sont neuves, ce qui est un bon point, mais elles ne sont même pas du tout dédiées à l'astronomie : c'est un modèle de base de Nature et Découverte pour la rando : le modele classique 8x32.
Bon après je vous l'accorde, c'est pas super spectaculaire dans des jumelles : on ne voit que 3 tout petits points à peine distingués du plus gros point lumineux qu'est Jupiter ! On passe le plus clair de son temps à essayer de vérifier que ce ne sont pas des taches dues à des défauts optiques des jumelles, à douter de la qualité de ses yeux, de ses lunettes.
Mais quel bonheur, quel vertige quand on en arrive à la conclusion que non, ce ne sont ni les jumelles, ni les lunettes de correction, ni notre position d'observation, qui font qu'on voit 3 point étrangement nets à cet endroit, toujours dans cette même orientation. Quel humilité nous envahi quand on s'imagine Galilée, quelques siècles auparavant, en 1610, dans de toutes autres conditions, paradoxalement furieusement les mêmes, en arrivant à la même conclusion : des lunes qui tournent autour d'une autre planète que la Terre !
Thaïti Bob- Messages : 1850
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Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Eclipse annulaire
"Une éclipse annulaire est un cas particulier d'éclipse partielle (de fait, puisque non totale) où les trois objets concernés sont parfaitement alignés (éclipse centrale), mais où l'objet éclipsant est trop petit (ou l'objet éclipsé trop gros) pour bloquer complètement la source de lumière : il reste alors un anneau lumineux encore visible."
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89clipse
https://www.youtube.com/watch?v=hDYUrO1CcVE
Eclipse annulaire de soleil à l'île de la Réunion, vidéo et photos par Jonathan PAYET
https://www.youtube.com/watch?v=ndoXiV8q21g
Eclipse annulaire Ile de la réunion – 1er septembre 2016
Vidéo de Louis de Coriolis
"Une éclipse annulaire est un cas particulier d'éclipse partielle (de fait, puisque non totale) où les trois objets concernés sont parfaitement alignés (éclipse centrale), mais où l'objet éclipsant est trop petit (ou l'objet éclipsé trop gros) pour bloquer complètement la source de lumière : il reste alors un anneau lumineux encore visible."
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89clipse
https://www.youtube.com/watch?v=hDYUrO1CcVE
Eclipse annulaire de soleil à l'île de la Réunion, vidéo et photos par Jonathan PAYET
https://www.youtube.com/watch?v=ndoXiV8q21g
Eclipse annulaire Ile de la réunion – 1er septembre 2016
Vidéo de Louis de Coriolis
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Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
https://astronomia.fr/
[url=http://www.astro-rennes.com/initiation/intro.php]http://www.astro-rennes.com/initiation/intro.php[/url]
[url=http://www.astro-rennes.com/initiation/intro.php]
[/url]
[url=http://lal.univ-lille1.fr/astro101/cours/cours.pdf]http://lal.univ-lille1.fr/astro101/cours/cours.pdf
[/url]
http://www.astrosurf.com/d_bergeron/astronomie/Bibliotheque/Initiation_observation_ciel/observation_ciel.htm
voir aussi ce dvd didactique
https://www.amazon.fr/Tous-sur-orbite-%C3%89dition-actualis%C3%A9e/dp/B0002XO2E0
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https://www.amazon.fr/Tous-sur-orbite-%C3%89dition-actualis%C3%A9e/dp/B0002XO2E0
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Re: Introduction à l'astronomie et à l'astrophysique.
Une équipe internationale de chercheurs a observé pendant plus de 10 ans l'engloutissement d'une étoile par un trou noir.
Un phénomène qui n'est censé durer que quelques dizaines de mois.
https://www.sciencesetavenir.fr/espace/astrophysique/trou-noir-une-equipe-repere-un-festin-stellaire-incroyablement-long_110423
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