Hypothèses sur la douleur dépressive.
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d_cli
filigrane
Lucy
Gianpao
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Hypothèses sur la douleur dépressive.
Si vous avez déjà été amoureux, vous en avez peut être ressenti des effets physiques et psychologiques. Pour moi, ça se manifestait par une modification de la circulation sanguine , sensation d'accélération de la circulation au niveau du visage, sensation d'anesthésie au niveau du visage, et du thorax. J'ai été surpris de réaliser que j'éprouvais les mêmes sensations physiques pendant mes épisodes de déprime intense, ( des sensations que je n'associe pas alors à des idées agréables comme dans l'état amoureux, je les associe maintenant plutôt à mes sentiments de désespoir et de solitude, ,ce qui n'est pas plus objectif) et encore plus fort depuis que j'ai cessé de fumer (du tabac, et je ne consomme pas d'autres végétaux psychotropes), il y a quelques mois. Je ne doute plus de pouvoir qualifier ma déprime de dépression, vu mon hypersensibilité remontée en flèche et ma démotivation radicale, le tout, hélas très durable...
Si le tabac a bien un effet antidépresseur (inhibiteur sélectif de recapture de la sérotonine, comme le Prozac et d'autres), il camouflait en partie tout ça. Mon hypothèse est que dans l'état amoureux, la sérotonine, ou un produit de ce genre, est délivré massivement dans le sang, je ne sais pas exactement dans quel but, mais ça shoote. Dans la déprime, le même psychotrope est délivré par mon corps, je pense pour m'anesthésier, limiter ma souffrance. C'est peut être parce que ce mécanisme fonctionne assez bien chez moi que je n'ai jamais essayé de me suicider, alors que mon désir de vivre est atrophié.
Ma déprime est moins forte quand je suis avec d'autres personnes, et c'est dès que je me retrouve seul qu'elle réaparaît, croissante, abrutissante, inexorable.
Je ne supporte pas les effets secondaires des antidépresseurs. J'utilise ponctuellement des benzodiazépines à faible dose pour limiter l'intensité des crises de déprime. J'ai repris une psychothérapie, bien sûr. Ca ne fait pas de miracle, mais c'est toujours quelques moments sympa. Hélas, le peu de motivation à vivre et à gérer le quotidien qui me restait est en train de disparaitre... J'aime dormir, m'endormir, l'impression de disparaître, hélas toujours déçu de me réveiller, pour une vie si vide d'intérêt...
Si le tabac a bien un effet antidépresseur (inhibiteur sélectif de recapture de la sérotonine, comme le Prozac et d'autres), il camouflait en partie tout ça. Mon hypothèse est que dans l'état amoureux, la sérotonine, ou un produit de ce genre, est délivré massivement dans le sang, je ne sais pas exactement dans quel but, mais ça shoote. Dans la déprime, le même psychotrope est délivré par mon corps, je pense pour m'anesthésier, limiter ma souffrance. C'est peut être parce que ce mécanisme fonctionne assez bien chez moi que je n'ai jamais essayé de me suicider, alors que mon désir de vivre est atrophié.
Ma déprime est moins forte quand je suis avec d'autres personnes, et c'est dès que je me retrouve seul qu'elle réaparaît, croissante, abrutissante, inexorable.
Je ne supporte pas les effets secondaires des antidépresseurs. J'utilise ponctuellement des benzodiazépines à faible dose pour limiter l'intensité des crises de déprime. J'ai repris une psychothérapie, bien sûr. Ca ne fait pas de miracle, mais c'est toujours quelques moments sympa. Hélas, le peu de motivation à vivre et à gérer le quotidien qui me restait est en train de disparaitre... J'aime dormir, m'endormir, l'impression de disparaître, hélas toujours déçu de me réveiller, pour une vie si vide d'intérêt...
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
La sérotonine est effectivement un puissant psychotrope.
Et parce que je crois aux vertus de l'espoir, j'ai moi aussi traversé une très violente dépression.
Qui s'est bien terminée.
Et qui m'a permis d'apprendre à augmenter mon taux de sérotonine en cas de besoin.
(Bon, j'ai pas encore réussi à contrer les effets du stress avec, mais pour la déprime amorphe, ça marche)
Il suffit... de se mettre dans ce que j'appelle un état de conscience altérée, pas tout à fait de l'hypnose ou de la méditation.
En ayant conscience du monde qui nous entoure, mais sans l'analyse qui va avec : en prenant les choses comme elles sont, avec respect, amour, ouverture d'esprit...
Non, je ne suis pas une adepte des sectes New Age.
C'est assez dur à expliquer.
En fait dans cet état d'esprit je vois de la beauté en tout et en chacun. Je vois l'harmonie du monde. Et ça fait exploser mon taux de sérotonine.
Je répète : non, je ne suis pas une adepte des sectes New Age.
Et parce que je crois aux vertus de l'espoir, j'ai moi aussi traversé une très violente dépression.
Qui s'est bien terminée.
Et qui m'a permis d'apprendre à augmenter mon taux de sérotonine en cas de besoin.
(Bon, j'ai pas encore réussi à contrer les effets du stress avec, mais pour la déprime amorphe, ça marche)
Il suffit... de se mettre dans ce que j'appelle un état de conscience altérée, pas tout à fait de l'hypnose ou de la méditation.
En ayant conscience du monde qui nous entoure, mais sans l'analyse qui va avec : en prenant les choses comme elles sont, avec respect, amour, ouverture d'esprit...
Non, je ne suis pas une adepte des sectes New Age.
C'est assez dur à expliquer.
En fait dans cet état d'esprit je vois de la beauté en tout et en chacun. Je vois l'harmonie du monde. Et ça fait exploser mon taux de sérotonine.
Je répète : non, je ne suis pas une adepte des sectes New Age.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
C'est vraiment gentil. J'essaierai. Pour moi, j'ai l'impression que mon antidepresseur est délivré par mon corps sans que j'aie rien à faire de spécial, comme quand on prend un coup. Une difficulté que j'ai, c'est que ma deprime dure depuis très longtemps, environ depuis mes trois ans. Forcément, mes fonctionnements de survie et de défense sont profondément ancrés... Cette deprime est uniquement causée par le sentiment d'exclusion et l' isolement affectif qui me torturent er tous les jours de ma vie.
Dernière édition par Gianpao le Mer 5 Nov 2014 - 19:40, édité 1 fois
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
- Lucy - a écrit:La sérotonine est effectivement un puissant psychotrope.
Et parce que je crois aux vertus de l'espoir, j'ai moi aussi traversé une très violente dépression.
Qui s'est bien terminée.
Et qui m'a permis d'apprendre à augmenter mon taux de sérotonine en cas de besoin.
(Bon, j'ai pas encore réussi à contrer les effets du stress avec, mais pour la déprime amorphe, ça marche)
Il suffit... de se mettre dans ce que j'appelle un état de conscience altérée, pas tout à fait de l'hypnose ou de la méditation.
En ayant conscience du monde qui nous entoure, mais sans l'analyse qui va avec : en prenant les choses comme elles sont, avec respect, amour, ouverture d'esprit...
Non, je ne suis pas une adepte des sectes New Age.
C'est assez dur à expliquer.
En fait dans cet état d'esprit je vois de la beauté en tout et en chacun. Je vois l'harmonie du monde. Et ça fait exploser mon taux de sérotonine.
Je répète : non, je ne suis pas une adepte des sectes New Age.
J'aimerais pouvoir faire cela aussi, lucy, aussi je me permets quelques questions pour m'éclairer.
Quand tu fais une séance de méditation, elle dure combien de temps?
Au bout de combien de temps de méditation, parviens tu à te mettre en état "d'amour"?
Et ensuite est-ce que les effets durent longtemps après?
Ne t'arrive t'il pas d'être trop exaspérée (ou désespérée suivant les cas) pour pouvoir te mettre en méditation?
filigrane- Messages : 270
Date d'inscription : 16/03/2013
Localisation : IDF
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
En y repensant, je me mets assez souvent en état d'esprit bienveillant et c'est vrai que ça vient me fait du bien, mais c'est loin de suffire.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
J'ai l'impression de mieux comprendre l'expression "la mort dans l'âme", de l'intérieur. Je vis la mort dans l'âme. Si vous voulez rigoler, faut repasser un autre jour
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Bonjour Gianpao,
Et merci pour votre analyse sur cet effet anti-dépresseur qui viendrait de l'intérieur. C'est intéressant et cela me rappelle que le corps/esprit est une drôle de machine qui s'adapte à toutes les circonstances, heureuses ou malheureuses.
Lucy, personnellement j'ai essayé de méditer de nombreuses fois mais j'ai l'impression de ne pas y arriver. Soit je me trompe, soit mes capacités de concentration sont en berne, comme je le crois. Mais quelle belle expérience vous décrivez !
Je crois également en l'espoir comme vecteur anti-dépression. Et l'espoir lui-même est une croyances, n'est-ce-pas ? On croit que ça peut aller "mieux" ou on n'y croit pas. De mon côté, j'ai beau croire en l'espoir je n'arrive pas à croire que je pourrais aller "mieux" et sans surprise, je ne vais pas mieux. Mais j'ai l'espoir d'y croire un jour ! ahah
Si je peux me permettre une image, il me semble que de focaliser son regard sur quelque chose peut rendre chimiquement "heureux". Quelque chose situé sur la ligne d'horizon, où les rêves et la réalité se rejoignent.
Et merci pour votre analyse sur cet effet anti-dépresseur qui viendrait de l'intérieur. C'est intéressant et cela me rappelle que le corps/esprit est une drôle de machine qui s'adapte à toutes les circonstances, heureuses ou malheureuses.
Lucy, personnellement j'ai essayé de méditer de nombreuses fois mais j'ai l'impression de ne pas y arriver. Soit je me trompe, soit mes capacités de concentration sont en berne, comme je le crois. Mais quelle belle expérience vous décrivez !
Je crois également en l'espoir comme vecteur anti-dépression. Et l'espoir lui-même est une croyances, n'est-ce-pas ? On croit que ça peut aller "mieux" ou on n'y croit pas. De mon côté, j'ai beau croire en l'espoir je n'arrive pas à croire que je pourrais aller "mieux" et sans surprise, je ne vais pas mieux. Mais j'ai l'espoir d'y croire un jour ! ahah
Si je peux me permettre une image, il me semble que de focaliser son regard sur quelque chose peut rendre chimiquement "heureux". Quelque chose situé sur la ligne d'horizon, où les rêves et la réalité se rejoignent.
d_cli- Messages : 19
Date d'inscription : 30/09/2014
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Bonjour d_cli
Et bienvenue sur le forum . Merci pour votre intervention. Je suis bien content quand on trouve une de mes analyses intéréssante et qu'on communique avec moi. Du coup, j'enrichis un peu mon analyse : Quand on recoit un coup, physiquement, mettons qu'on se fasse écraser un doigt dans une feuillure de porte : très douloureux, mais observons l'évolution des sensations : violente douleur initiale, et diminution rapide de la douleur, en moins d'une minute, accompagnée d'un fort engourdissement local... Il s'agit d'une anesthésie locale réalisée par notre système parasympathique, donc en dehors de notre conscience Elle n'en est pas moins réelle et puissante.
Un autre exemple de l'auto-anesthésie ordinaire : les douleurs du manque des drogués en cours de sevrage. Des douleurs aboninables, ils ont mal dans tout le corps, quelle que soit leur position. C'est parce que la plupart des drogues ( morphine, héroïne, alcool, etc.) ont un puissant effet anesthésiant qui court-circuite le système auto-anesthésiant de notre corps ( tant qu'il fonctionne bien, on ignore que ce système existe, c'est normal ). Notre système auto-anesthésiant se met alors en vacances, les doigts de pied en éventail, il perd l'habitude de travailler, il ronfle ! Mais le jour on nous cessons brutalement de nous droguer, nous dérouillons un max pendant quelques jours, le temps que le vacancier se réveille et accepte de se remettre au boulot. Or, ces douleurs qu'on sent partout pendant une crise de manque sont parfaitement normales, ce sont les douleurs de fonctionnement ordinaire de notre corps, simplement, habituellement ces douleurs nous sont masquées par les sérieuses doses d'antalgiques que notre corps, notre système parasympathique, nous donne en permanence selon les besoins.
D'où mon questionnement : notre système parasympathique, qui prend soin en permanence et toute notre vie de nous épargner au maximum les douleurs physiques négligerait-il de s'occuper de nos souffrances morales et affectives ? Serait il crétin à ce point ? ( J'aime bien personifier un peu, c'est plus vivant, hein ?) D'autant plus qu'il ne manque pas de produits de qualité pour agir sur notre humeur ( ocytocine, sérotonine, etc.)
Et mon hypothèse : notre corps nous fournit déjà à la demande tous les anxyolitiques et antidépresseurs possibles. Quand ils ne suffisent pas à nous soigner, c'est probablement parce que la voie chimique n'est pas suffisante et qu'il faut modifier d'autres éléments dans notre vie, ou que nous souffrons d'un dérèglement hormonal.
Pour la méditation, je crois bien possible que la déprime atrophie la capacité de concentration, un peu comme la violence atrophie, selon moi, la capacité de réflexion (violence physique ou morale, depuis les coups jusqu'à l'angoisse diffuse). Je connais des gens, et certains sont mes amis, dont je soupçonne que les capacité d'analyse et de compréhension sont limitées par le stress dû à un traumatisme ancien (je ne peux pas me prendre pour sujet d'étude, n'étant pas objectif, mais je soupçonne bien sûr un fonctionnement comparable chez moi).
Concernant l'espoir, il y a plusieurs écoles... Je penche pour aimer l'espoir. Joseph Pagnol, le père de Marcel, lui disait : "Il n'est pas besoin d'éspérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer". A l'époque, je n'ai pas eu besoin de relire cette phrase pour m'en souvenir. Les Arabes disent aussi : " Même si le bonheur t'oublie un peu, ne l'oublie jamais tout à fait"... Tout ça est bien gentil, évidemment, mais n'aide pas toujours sur le moment. A travers la chanson, la poésie m'a souvent aidé à survivre : "Croit celui qui peut croire, moi, j'ai besoin d'espoir, sinon je ne suis rien..." , "Qui parle de bonheur à souvent les yeux tristes, n'est ce pas un sanglot que la déconvenue, une corde brisée au doigt du guitariste, et pourtant je vous dis que le bonheur existe aileurs que dans les rêves, ailleurs que dans les nues, terre ! terre ! voici ses rives inconnues..."
Dans une certaine mesure, j'ai beaucoup de chance : j'ai des raisons, sérieuses à mes yeux, de croire à des choses métaphysiques, les hasard de la vie m'ayant fait participer à des évènements surprenants. Je peux résumer en disant que je suis spirite, non fanatique. Une autre chance: j'ai aimé et été aimé, même si ça n'a pas duré bien longtemps, ça me prouve que c'est possible, encore possible, même si j'ai du mal à y croire.
Et je trouve que vous pouvez vous permettre une image, et même plusieurs. Je crois que focaliser votre regard sur quelque chose situé sur la ligne d'horizon est une sorte de contemplation et de méditation, et je comprends ce que vous dites, je crois aussi que projeter son esprit là où les rèves et la réalité se rejoignent peut rendre chimiquement heureux, et cette chimie là n'a rien de fallacieux. Souvent, la contemplation d'objets, du jeu de la lumière sur un objet ou dans un paysage, m'a donné des instants de bonheur...
Dans un prochain post, je vous présenterai ma théorie des projections en psychologie quotidienne.
Et bienvenue sur le forum . Merci pour votre intervention. Je suis bien content quand on trouve une de mes analyses intéréssante et qu'on communique avec moi. Du coup, j'enrichis un peu mon analyse : Quand on recoit un coup, physiquement, mettons qu'on se fasse écraser un doigt dans une feuillure de porte : très douloureux, mais observons l'évolution des sensations : violente douleur initiale, et diminution rapide de la douleur, en moins d'une minute, accompagnée d'un fort engourdissement local... Il s'agit d'une anesthésie locale réalisée par notre système parasympathique, donc en dehors de notre conscience Elle n'en est pas moins réelle et puissante.
Un autre exemple de l'auto-anesthésie ordinaire : les douleurs du manque des drogués en cours de sevrage. Des douleurs aboninables, ils ont mal dans tout le corps, quelle que soit leur position. C'est parce que la plupart des drogues ( morphine, héroïne, alcool, etc.) ont un puissant effet anesthésiant qui court-circuite le système auto-anesthésiant de notre corps ( tant qu'il fonctionne bien, on ignore que ce système existe, c'est normal ). Notre système auto-anesthésiant se met alors en vacances, les doigts de pied en éventail, il perd l'habitude de travailler, il ronfle ! Mais le jour on nous cessons brutalement de nous droguer, nous dérouillons un max pendant quelques jours, le temps que le vacancier se réveille et accepte de se remettre au boulot. Or, ces douleurs qu'on sent partout pendant une crise de manque sont parfaitement normales, ce sont les douleurs de fonctionnement ordinaire de notre corps, simplement, habituellement ces douleurs nous sont masquées par les sérieuses doses d'antalgiques que notre corps, notre système parasympathique, nous donne en permanence selon les besoins.
D'où mon questionnement : notre système parasympathique, qui prend soin en permanence et toute notre vie de nous épargner au maximum les douleurs physiques négligerait-il de s'occuper de nos souffrances morales et affectives ? Serait il crétin à ce point ? ( J'aime bien personifier un peu, c'est plus vivant, hein ?) D'autant plus qu'il ne manque pas de produits de qualité pour agir sur notre humeur ( ocytocine, sérotonine, etc.)
Et mon hypothèse : notre corps nous fournit déjà à la demande tous les anxyolitiques et antidépresseurs possibles. Quand ils ne suffisent pas à nous soigner, c'est probablement parce que la voie chimique n'est pas suffisante et qu'il faut modifier d'autres éléments dans notre vie, ou que nous souffrons d'un dérèglement hormonal.
Pour la méditation, je crois bien possible que la déprime atrophie la capacité de concentration, un peu comme la violence atrophie, selon moi, la capacité de réflexion (violence physique ou morale, depuis les coups jusqu'à l'angoisse diffuse). Je connais des gens, et certains sont mes amis, dont je soupçonne que les capacité d'analyse et de compréhension sont limitées par le stress dû à un traumatisme ancien (je ne peux pas me prendre pour sujet d'étude, n'étant pas objectif, mais je soupçonne bien sûr un fonctionnement comparable chez moi).
Concernant l'espoir, il y a plusieurs écoles... Je penche pour aimer l'espoir. Joseph Pagnol, le père de Marcel, lui disait : "Il n'est pas besoin d'éspérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer". A l'époque, je n'ai pas eu besoin de relire cette phrase pour m'en souvenir. Les Arabes disent aussi : " Même si le bonheur t'oublie un peu, ne l'oublie jamais tout à fait"... Tout ça est bien gentil, évidemment, mais n'aide pas toujours sur le moment. A travers la chanson, la poésie m'a souvent aidé à survivre : "Croit celui qui peut croire, moi, j'ai besoin d'espoir, sinon je ne suis rien..." , "Qui parle de bonheur à souvent les yeux tristes, n'est ce pas un sanglot que la déconvenue, une corde brisée au doigt du guitariste, et pourtant je vous dis que le bonheur existe aileurs que dans les rêves, ailleurs que dans les nues, terre ! terre ! voici ses rives inconnues..."
Dans une certaine mesure, j'ai beaucoup de chance : j'ai des raisons, sérieuses à mes yeux, de croire à des choses métaphysiques, les hasard de la vie m'ayant fait participer à des évènements surprenants. Je peux résumer en disant que je suis spirite, non fanatique. Une autre chance: j'ai aimé et été aimé, même si ça n'a pas duré bien longtemps, ça me prouve que c'est possible, encore possible, même si j'ai du mal à y croire.
Et je trouve que vous pouvez vous permettre une image, et même plusieurs. Je crois que focaliser votre regard sur quelque chose situé sur la ligne d'horizon est une sorte de contemplation et de méditation, et je comprends ce que vous dites, je crois aussi que projeter son esprit là où les rèves et la réalité se rejoignent peut rendre chimiquement heureux, et cette chimie là n'a rien de fallacieux. Souvent, la contemplation d'objets, du jeu de la lumière sur un objet ou dans un paysage, m'a donné des instants de bonheur...
Dans un prochain post, je vous présenterai ma théorie des projections en psychologie quotidienne.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Merci pour cette belle réponse. J'attends donc la suite...
Je ne savais pas à quoi correspondaient les douleurs du sevrage. C'est très étonnant !
Je ne savais pas à quoi correspondaient les douleurs du sevrage. C'est très étonnant !
d_cli- Messages : 19
Date d'inscription : 30/09/2014
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Moi aussi, ça m'a étonné quand je l'ai appris, et j'ai tout de suite trouvé l'information précieuse. C'est la première fois qu' elle me sert à étayer une hypothèse.
Mais je me piège tout seul avec ma façon de m'exprimer, didactique voire pontifiant, résultat, soit on me touve prétentieux et on me laisse pérorer, soit on n'ose plus intervenir et on attend la suite, ce qui n'est pas mon but. Je préfère qu' on intervienne librement,qu' on me contredise si on veux.Je prépare le post sur les projections .
Mais je me piège tout seul avec ma façon de m'exprimer, didactique voire pontifiant, résultat, soit on me touve prétentieux et on me laisse pérorer, soit on n'ose plus intervenir et on attend la suite, ce qui n'est pas mon but. Je préfère qu' on intervienne librement,qu' on me contredise si on veux.Je prépare le post sur les projections .
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Non, tout ce que vous dites est très intéressant. Pour ma part, je n'ai rien trouvé à ajouter hier... car parfois je ne suis tout simplement pas très causante.
d_cli- Messages : 19
Date d'inscription : 30/09/2014
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Donc, une sorte de suite.... J'ai rien préparé en fait. Je vais improviser, comme d'habitude...
Comprendre pourquoi j'avais tous ces proglèmes avec les gens, pourquoi ils me regardaient de façon si étrange, souvent avec méfiance, avec mépris, presque toujours avec gène. Pour comprendre, j'ai du apprendre. Je suis loin d'avoir compris autant que je voudrais mais j'ai quand même l'impression que c'est en bonne voie. Apprendre, c'était une manière agréable de penser à autre chose qu'à tout ce qui me déprimait. Communiquer, partager, aussi.
Une réflexion un peu approfondie sur la déprime nécessite des dévellopements, des digressions. L'environnement du sujet, ses relations avec son environnement, feront nécéssairement partie des éléments examinés. ( j'en vois qui rigolent dans le fond...)
Adolescent, j'ai un peu lu Freud. Son concept de "transfert" m'a plu (mon psy est un crétin / la mienne, je l'aiiimeu). Je le trouvais utilisable, alors je l'ai mis dans ma musette en me disant que j'en ferais bien quelque chose un jour... Un peu plus tard,, j'ai vu traîner l' "effet miroir" ( c'est çui qui dit qui est !). J'aime bien ce qui brille. Je l'ai mis aussi dans mon sac. Des fois, quand personne regardait, je sortais mes concepts pour jouer avec. Je les frottais l'un contre l'autre et ils ont fini par s'emboiter à peu près...
Le concept de transfert, je l'ai un peu redécoupé, tordu, plié, colorié, et maintenant, je préfère l'appeler "projection", c'est plus polyvalent. Et la première fois que je l'ai vraiment utilisé, c'était il y a une vingtaine d'années. J'étais amoureux et la dame était compliquée. L'histoire a tourné court mais j'ai cru avoir compris des choses. J'ai rédigé quelques essais sur l'état amoureux, la relation à la mère, des choses comme ça. En gros, qu'on ne connais pas la personne dont on croit être amoureux et que ce n'est pas d'elle qu'on est amoureux mais d'une image qu'on voit quand on la regarde, une image qu'on projette sur elle et une image qui vient de nous. Nous sommes le projecteur et elle est l'écran. C'est du cinéma. L'analogie est féconde. On se fait des films !
Mon argument : Vous avez aimé, follement, un homme, une femme, par exemple. Mais c'est fini, quelle que qoit la raison, vous ne l'aimez plus, et vous vous demandez : "Mais comment est ce que j'ai pu être amoureux (euse) de cet (tte) abruti (e) ? Beaucoup se reconnaîtront dans ce questionnement... D'après moi, c'est la preuve que nous n'avons pas aimé la personne en question, ou peu, mais seulement ou surtout l'image que nous projetions dessus.
Cette image positive, c'est une image de choses que nous aimons, mais des choses qui se trouvent où ? En nous, car nous ne pouvons projeter que ce qui est en nous (toujours l'analogie du cinéma, elle est riche). Et là, je me suis souvenu de l'effet-miroir : ce que nous détestons chez autrui, c'et ce que nous ne supportons pas chez nous, inconsciemment car nous sommes persuadés de ne pas être "comme ça, nous !" Donc c'est valable aussi en positif et ce que nous adorons chez autrui, c'est ce que nous aimons le plus en nous. "Confidence pour confidence, c'est moi que j'aime à travers vous !", chanson Confidence Pour Confidence - Jean Schultheis http://www.youtube.co/watch?v=nqAp8B50CeM
Pour moi, à partir de là, c'était clair, et c'est une théorie qui a l'air de bien fonctionner.
Je pense que nous projetons sur tout ceux, et ce que nous aimons, et aussi sur tout ceux et ce que nous haïssons
Car nous projetons, des sentiments, des intentions, tout ce que nous croyons voir chez l'autre, aussi bien sûr sur les objets : Vous avez déjà vu une auto qui pleure parce qu'elle a perdu son ami ? Et une théière qui prend le train avec ses enfants pour les vacances ? Vous n'en avez pas vu souvent dans la rue, mais vous en avez déjà vu, au cinémùa, à la télévision, dans les livres illustrés de votre enfance... Et vous avez remarqué comme les enfants, comme nous nous identifions facilements à ces objets inanimés auquels => à qui nous donnons une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer !
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alphonse_de_lamartine/milly_ou_la_terre_natale_i.html
Sans projection, pas de collections à valeur affective, pas d'émotion devant les paysages grandioses ou sévères, pas de poésie, pas d'émotion littéraire, musicale, et tout, et tout.
Maintenant qu'il est bien établi que nous baignons de notre naissance à notre mort dans des projections permanentes et croisées dans tous les sens, il nous va falloir en tirer la conclusion que tout ce que nous pensions ferme et assuré est en fait mouvant et incertain... La réalité, un concept ô combien fragile, tient probablement quand même un rôle dans notre monde, mais lequel ? Il nous faudra essayer de le découvrir, si toutefois elle existe...
Ne croyez pas que je m'éloigne de mon sujet, la déprime, au contraire, je la cerne, je l'environne, je l'assiège. Car on ne déprime pas en concept pur, comme une idée en soi. Ca , ça n'existe pas. Ce qui existe, ce sont de gens vivants, qui ont une histoire à eux, qui vivent dans leur environnement et qui ont leur façon à eux de se voir et de voir leur monde, et c'est ça que j'essaie de comprendre.
Comprendre pourquoi j'avais tous ces proglèmes avec les gens, pourquoi ils me regardaient de façon si étrange, souvent avec méfiance, avec mépris, presque toujours avec gène. Pour comprendre, j'ai du apprendre. Je suis loin d'avoir compris autant que je voudrais mais j'ai quand même l'impression que c'est en bonne voie. Apprendre, c'était une manière agréable de penser à autre chose qu'à tout ce qui me déprimait. Communiquer, partager, aussi.
Une réflexion un peu approfondie sur la déprime nécessite des dévellopements, des digressions. L'environnement du sujet, ses relations avec son environnement, feront nécéssairement partie des éléments examinés. ( j'en vois qui rigolent dans le fond...)
Adolescent, j'ai un peu lu Freud. Son concept de "transfert" m'a plu (mon psy est un crétin / la mienne, je l'aiiimeu). Je le trouvais utilisable, alors je l'ai mis dans ma musette en me disant que j'en ferais bien quelque chose un jour... Un peu plus tard,, j'ai vu traîner l' "effet miroir" ( c'est çui qui dit qui est !). J'aime bien ce qui brille. Je l'ai mis aussi dans mon sac. Des fois, quand personne regardait, je sortais mes concepts pour jouer avec. Je les frottais l'un contre l'autre et ils ont fini par s'emboiter à peu près...
Le concept de transfert, je l'ai un peu redécoupé, tordu, plié, colorié, et maintenant, je préfère l'appeler "projection", c'est plus polyvalent. Et la première fois que je l'ai vraiment utilisé, c'était il y a une vingtaine d'années. J'étais amoureux et la dame était compliquée. L'histoire a tourné court mais j'ai cru avoir compris des choses. J'ai rédigé quelques essais sur l'état amoureux, la relation à la mère, des choses comme ça. En gros, qu'on ne connais pas la personne dont on croit être amoureux et que ce n'est pas d'elle qu'on est amoureux mais d'une image qu'on voit quand on la regarde, une image qu'on projette sur elle et une image qui vient de nous. Nous sommes le projecteur et elle est l'écran. C'est du cinéma. L'analogie est féconde. On se fait des films !
Mon argument : Vous avez aimé, follement, un homme, une femme, par exemple. Mais c'est fini, quelle que qoit la raison, vous ne l'aimez plus, et vous vous demandez : "Mais comment est ce que j'ai pu être amoureux (euse) de cet (tte) abruti (e) ? Beaucoup se reconnaîtront dans ce questionnement... D'après moi, c'est la preuve que nous n'avons pas aimé la personne en question, ou peu, mais seulement ou surtout l'image que nous projetions dessus.
Cette image positive, c'est une image de choses que nous aimons, mais des choses qui se trouvent où ? En nous, car nous ne pouvons projeter que ce qui est en nous (toujours l'analogie du cinéma, elle est riche). Et là, je me suis souvenu de l'effet-miroir : ce que nous détestons chez autrui, c'et ce que nous ne supportons pas chez nous, inconsciemment car nous sommes persuadés de ne pas être "comme ça, nous !" Donc c'est valable aussi en positif et ce que nous adorons chez autrui, c'est ce que nous aimons le plus en nous. "Confidence pour confidence, c'est moi que j'aime à travers vous !", chanson Confidence Pour Confidence - Jean Schultheis http://www.youtube.co/watch?v=nqAp8B50CeM
Pour moi, à partir de là, c'était clair, et c'est une théorie qui a l'air de bien fonctionner.
Je pense que nous projetons sur tout ceux, et ce que nous aimons, et aussi sur tout ceux et ce que nous haïssons
Car nous projetons, des sentiments, des intentions, tout ce que nous croyons voir chez l'autre, aussi bien sûr sur les objets : Vous avez déjà vu une auto qui pleure parce qu'elle a perdu son ami ? Et une théière qui prend le train avec ses enfants pour les vacances ? Vous n'en avez pas vu souvent dans la rue, mais vous en avez déjà vu, au cinémùa, à la télévision, dans les livres illustrés de votre enfance... Et vous avez remarqué comme les enfants, comme nous nous identifions facilements à ces objets inanimés auquels => à qui nous donnons une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer !
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alphonse_de_lamartine/milly_ou_la_terre_natale_i.html
Sans projection, pas de collections à valeur affective, pas d'émotion devant les paysages grandioses ou sévères, pas de poésie, pas d'émotion littéraire, musicale, et tout, et tout.
Maintenant qu'il est bien établi que nous baignons de notre naissance à notre mort dans des projections permanentes et croisées dans tous les sens, il nous va falloir en tirer la conclusion que tout ce que nous pensions ferme et assuré est en fait mouvant et incertain... La réalité, un concept ô combien fragile, tient probablement quand même un rôle dans notre monde, mais lequel ? Il nous faudra essayer de le découvrir, si toutefois elle existe...
Ne croyez pas que je m'éloigne de mon sujet, la déprime, au contraire, je la cerne, je l'environne, je l'assiège. Car on ne déprime pas en concept pur, comme une idée en soi. Ca , ça n'existe pas. Ce qui existe, ce sont de gens vivants, qui ont une histoire à eux, qui vivent dans leur environnement et qui ont leur façon à eux de se voir et de voir leur monde, et c'est ça que j'essaie de comprendre.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Votre théorie est intéressante ! Mais ces projections ne constituraient pas à mes yeux l'essentiel du lien amoureux et amical, plutôt une périphérie. Quoi que... IL faudrait que j'y réfléchisse un peu.
d_cli- Messages : 19
Date d'inscription : 30/09/2014
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Bien sûr, c'est une interprétation, un aspect mais pas le seul. Nous ne faisons pas que projeter et une certaine réalité tient une certaine place, à déterminer.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Oui je vois. Mais même, en-dehors de la pure réalité, il y a peut-être d'autres mécanismes de la subjectivité qui sont susceptibles d'engendrer de la douleur dépressive.
Que pensez-vous de la théorie de Dabrowski sur la désintégration positive ?
Que pensez-vous de la théorie de Dabrowski sur la désintégration positive ?
d_cli- Messages : 19
Date d'inscription : 30/09/2014
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Je ne sais pas encore, je ne connais pas. Je vais y remédier de suite et je vous répondrai.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
d_cli a écrit:Que pensez-vous de la théorie de Dabrowski sur la désintégration positive ?
Je me permet de rejoindre la discussion
- La version courte pour ce qui ne souhaite pas tout lire :
- La douleur dépressive c'est le moment qui correspond à la désintégration dans la théorie de Dabrowski, en gros, tu remets toute ta vie et ton système de valeur en question, rien ne va plus et tu as peur de ne jamais t'en sortir.
Plus largement, je crois que la dépression, c'est le moment où tu as l'impression que les anciennes solutions ne marchent plus et que tu ne connais pas les nouvelles, voir même tu ne sais pas si il y en a des nouvelles qui existent.
Si l'on repart du concept de transfert, même si je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'idée développée par Gianpao, puisque j'adhère plutôt à une projection d'une image parentale dans l'être aimé.
Le transfert
Le transfert donc, nous permet de rejouer une situation passé que nous n'avons pu résoudre de manière saine, en essayant d'en changer l'issue. Nous essayons alors pour résoudre le transfert d'accepter d'une part les contraintes externes et d'autres part la légitimité de nos besoins.
En gros, il y a des choses que je voudrais mais c'est pas possible, et il y en a d'autre que je m'interdis alors que j'y ai droit.
Soit par exemple :
La situation passé
Un enfant qui aurait un fort besoin de contact physique pour se sentir aimé, mais avec un parent distant, qui ne lui accorde un câlin que lorsqu'il fait une réussite particulière, typiquement un 20 sur 20 à l'école.
La situation actuelle
Devenu adulte, cette personne fera toujours de son mieux, et même plus, pour rendre un travail parfait, et sera frustrer de ne faire "que" un très bon travail. Elle pourra aussi dans ses relations amoureuses croire que si elle organise un diner, un voyage ou un activité parfaite, elle sera aimé en retour selon ses attentes.
La croyance dysfonctionnelle
On ne m'aime que si je fais les choses parfaitement. En dessous de la perfection, c'est l'échec et je ne suis pas aimable.
L'acception de la contrainte et de la légitimité des besoins
Tout ne peut être toujours parfait, la réussite et la perfection ne sont pas la même chose.
J'ai le droit d'être aimé sans avoir à réussir quelque chose pour cela.
La situation actuelle tentant une résolution du transfert
Cette personne va pouvoir demander à son patron ce qu'il pense de son travail, lui dire qu'elle apprécie quand celui ci la félicite, même pour des travaux de moindre importance. Cette personne peut aussi s’autoriser à faire un travail de qualité standard, et ensuite, si cela est possible et souhaité, à faire un peu mieux.
Dans les relations amoureuses, elle peut demander à son partenaire plus de câlins et de contact physique, sans avoir à faire quelque chose pour les obtenir. Elle accepte que ce n'est pas en réussissant des choses qu'elle sera aimé, mais juste pour ce qu'elle est.
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La désintégration positive
Pour faire court, dans cette théorie, il y a 5 niveaux, que l'on gravit au fur et à mesure, bien que parfois ce soit trop dur et on rechute en arrière. Tout le monde n'avance pas à la même vitesse, chacun des niveaux peuvent avoir des durées différentes pour une même personne, et on ne va pas tous forcement jusqu'au bout (c'est même rarement le cas) :
Niveaux 1 - Le besoin
J'ai des besoins physiques et psychiques, quand un besoin se manifeste, je fait en sorte de le combler, même si cela est en opposition avec les autres et crée des conflits externes, j'ai souvent tendance à voir la faute chez les autres.
Niveaux 2 - Le doute
Je me rends compte des conflits avec les autres et que j'ai ma part de responsabilité, je me rends aussi compte de l’écart entre ce qu'on m'a appris à être, et ce que moi je désire être. Cependant, je ne sais pas trop quoi faire et j'ai peur de sortir des sentiers battus, car cela crée des conflits internes qui m'effraie. J'ai tendance à cacher mes doutes aux autres et à faire bonne figure.
Niveaux 3 - Le tunnel
Je ne peux plus nier les conflits externes, ni les conflits internes, je ne supporte plus cette différence entre ce que je vis et ce que je suis. Je me rends compte que les solutions toutes faites n'existent pas, mais je ne sais pas quoi faire. Je souffre, il se peut que je fasse une dépression, je n'arrive plus à faire semblant. Je suis comme dans un tunnel dont je ne verrais pas la sortie.
Niveaux 4 - La reconstruction
J'ai dépassé l'épreuve, je suis sorti du tunnel en acceptant plusieurs choses. J'ai déconstruis mon monde même si cela était très difficile, et maintenant je suis prêt à me reconstruire en éliminant le plus possible mes conflits internes et externe, par l'acceptation, la tolérance, la bienveillance.
Niveaux 5 - L'accomplissement
J'ai résolu tout mes conflits internes et externes. Je vis en accords avec ma nature et le monde.
-----
Les liens entre transfert et désintégration positive
Niveaux 1 - Je baigne dans mes croyances dysfonctionnelles, car c'est ce que je connais le mieux et qui a fonctionné jusque la, même si les effets collatéraux sont dommageables.
Niveaux 2 - Je me rend compte que quelque chose ne va pas, que je revit toujours les même situations, que je refait toujours les même erreurs, surtout dans mes relations, mais je tiens le coup.
Niveaux 3 - Il est possible que je sois forcé de regarder les choses en face, par une maladie, un burn out, une depression, une perte parmi mes proches. Je tente de prendre conscience de mon transfert puis de le résoudre, seul ou avec l'aide d'un spécialiste. Bouleverser la structure de ma psyché est très inconfortable, entrainant beaucoup de résistance et de souffrance.
Niveaux 4 - J'ai résolu un bonne parti de mon transfert, je n'y suis plus enchainé, je peux vivre plus serein, plus en phase avec moi même.
Niveaux 5 - Je suis accompli.
Tout ceci n'est évidemment qu'une interprétation personnelle de ces notions et n'a pas valeur de vérité absolu
Paradoxe- Messages : 372
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Paradoxe, non seulement vous pouvez intervenir, mais je vous en remercie, d'autant que votre intervention est judicieuse.
Selon moi, la théorie du transfert et ma théorie de la projection permanente (on est vraiment au cinéma !) ne sont pas exclusives mais complémentaires et se recoupent. La projection d'une image parentale sur l'être aimé est systématique et je ne l'ai pas contredit ( c'est la première projection que j'ai compris...) Et je pense que la projection n'est pas toujours nuisible. Elle est inévitable et nous la pratiquons tout le temps (je dévelloperai). C'est quand elle entrave et pollue la relation que la projection devient nuisible, morbide. (qui rend malade).
J'ai commencé à lire un résumé de la théorie de Dabrowski sur la désintégration positive. Un point de vue original et intéréssant, qui a le mérite d'intégrer la dépression dans une évolution positive, ce qui peut valoriser les personnes qui en souffrent et qui est déjà une bonne chose. Peut être une piste pour briser le cercle vivcieux dévalorisation-dépression.
Mais je me méfie comme de la peste brune des systèmes initiatiques d'où se dégage si souvent une sorte d'élite, des genres de surhommes comme on a vu avec Gurdjieff... plus ou moins aryens ou approchants... Je ne peux pas encaisser qu'on puisse se croire supérieur à qui que ce soit parce qu'on aurait soit disant compris des choses, franchi des étapes, et patati et patata... Par exemple, le bouddhisme m'inspire les plus grandes réserves à cause de toutes les abominables fariboles compétitionnelles dont il est farci.
d_cli, il me faut un cetain temps pour lire des choses sur cette théorie et pour la comprendre à peu près, je ne suis pas toujours très rapide dans ces choses. Il me fauit le temps de digérer, et à un moment, ma conclusion apparait quand elle est prète.
Selon moi, la théorie du transfert et ma théorie de la projection permanente (on est vraiment au cinéma !) ne sont pas exclusives mais complémentaires et se recoupent. La projection d'une image parentale sur l'être aimé est systématique et je ne l'ai pas contredit ( c'est la première projection que j'ai compris...) Et je pense que la projection n'est pas toujours nuisible. Elle est inévitable et nous la pratiquons tout le temps (je dévelloperai). C'est quand elle entrave et pollue la relation que la projection devient nuisible, morbide. (qui rend malade).
J'ai commencé à lire un résumé de la théorie de Dabrowski sur la désintégration positive. Un point de vue original et intéréssant, qui a le mérite d'intégrer la dépression dans une évolution positive, ce qui peut valoriser les personnes qui en souffrent et qui est déjà une bonne chose. Peut être une piste pour briser le cercle vivcieux dévalorisation-dépression.
Mais je me méfie comme de la peste brune des systèmes initiatiques d'où se dégage si souvent une sorte d'élite, des genres de surhommes comme on a vu avec Gurdjieff... plus ou moins aryens ou approchants... Je ne peux pas encaisser qu'on puisse se croire supérieur à qui que ce soit parce qu'on aurait soit disant compris des choses, franchi des étapes, et patati et patata... Par exemple, le bouddhisme m'inspire les plus grandes réserves à cause de toutes les abominables fariboles compétitionnelles dont il est farci.
d_cli, il me faut un cetain temps pour lire des choses sur cette théorie et pour la comprendre à peu près, je ne suis pas toujours très rapide dans ces choses. Il me fauit le temps de digérer, et à un moment, ma conclusion apparait quand elle est prète.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Je n'ai pas pu lire beaucoup la théorie de Dabowski aujourd'hui mais ça avance quand même. Certains détails me turlupinent, voire me défrisent : L'enflure de l'égo, pour commencer. Je veux bien croire qu'elle existe puisqu'il me semble la voir assez souvent chez autrui, mais comment la mesurer chez moi ? (hum, hum...) Je pense bien qu'elle y existe aussi, et tant mieux si elle me fait un peu semblable aux autres, mais pour la mesurer, il me faudrait être hors de moi, et pas seulement furieux... En attendant, je peux toujours mesurer celle des autres. Il faut mettre au point une échelle de mesure, cependant.
Ensuite, l'autoéducation et l'autopsychothérapie, alors là, je ne marche plus tellement. Je ne suis pas un partisant de l'autocompagnie ni de l'autoconversation (que je pratique cependant, je le reconnais, faute de mieux). Moi, grand singe de la race des hommes, je hais la solitude et je vois peu de mes semblables s'en accomoder. Les donneurs de leçons, en cette matière ne montrent pas souvent l'exemple, Ils ont beau jeu de dire ceci alors qu'ils font cela.
Il y a dans le discours de notre temps une sorte d'obsession de l'autonomie (indépendance, autarcie, on peut décliner) que je trouve suspecte, et je me suis juré d'y comprendre quelque chose. En attendant, toujours je me délecte de la compagnie de mes semblables, quand j'en trouve d'aimables, et cela arrive. Par eux, par elles, j'ai plaisir à vivre. Je n'en demanderais pas plus si ce pouvait être souvent...
Ensuite, l'autoéducation et l'autopsychothérapie, alors là, je ne marche plus tellement. Je ne suis pas un partisant de l'autocompagnie ni de l'autoconversation (que je pratique cependant, je le reconnais, faute de mieux). Moi, grand singe de la race des hommes, je hais la solitude et je vois peu de mes semblables s'en accomoder. Les donneurs de leçons, en cette matière ne montrent pas souvent l'exemple, Ils ont beau jeu de dire ceci alors qu'ils font cela.
Il y a dans le discours de notre temps une sorte d'obsession de l'autonomie (indépendance, autarcie, on peut décliner) que je trouve suspecte, et je me suis juré d'y comprendre quelque chose. En attendant, toujours je me délecte de la compagnie de mes semblables, quand j'en trouve d'aimables, et cela arrive. Par eux, par elles, j'ai plaisir à vivre. Je n'en demanderais pas plus si ce pouvait être souvent...
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Merci pour cette vision critique de sa théorie. Je trouve cela pertinent.
Après, comme toute douleur, la douleur dépressive a une fonction - mais laquelle ? Dabrowski lui donne une fonction dans le développement de l'individu. Mais je vous rejoins sur le côté élitiste du "chemin" prôné.
Par contre, l'auto-thérapie ne me semble pas signifier de se mettre à l'écart des autres. Simplement qu'il y a une grande marge d'aide de soi à soi, non ?
Après, comme toute douleur, la douleur dépressive a une fonction - mais laquelle ? Dabrowski lui donne une fonction dans le développement de l'individu. Mais je vous rejoins sur le côté élitiste du "chemin" prôné.
Par contre, l'auto-thérapie ne me semble pas signifier de se mettre à l'écart des autres. Simplement qu'il y a une grande marge d'aide de soi à soi, non ?
d_cli- Messages : 19
Date d'inscription : 30/09/2014
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
@Lucy : Un taux de sérotonine élevé contribue à la persistance du trouble dépressif , il n'améliore pas l'humeur à l'inverse de la noradrenaline. C'est bien pour cela que les antidépresseurs sont aussi appelés inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine.
Gabylune- Messages : 116
Date d'inscription : 06/10/2013
Age : 32
Localisation : Val de Marne
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Très flatté de votre opinion (au premier degré, du langage, pas de la théorie de Dabrowski). Je suis encore loin d'avoir pris connaissance de l'ensemble et mes réactions sont provisoires. Son auto-thérapie semble plus subtile que je ne le craignais d'abord, en effet. De toute façon, une grille d'analyse de la société intéréssante, à confronter avec d'autres grilles. J'aimerais bien l'appliquer aux comportements des autres animaux, particulièrement des autres grands singes. Je pense crucial pour notre espèce d'affiner sa vision d'elle même dans la nature.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Gabylune, désolé, vous faites erreur dans le mécanisme des I.S.R.S.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Ne soyez pas désolé, expliquez moi mon erreur. : )
Gabylune- Messages : 116
Date d'inscription : 06/10/2013
Age : 32
Localisation : Val de Marne
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Si j'ai bien compris, les inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (nicotine, Prozac, etc.) viennent se loger dans les récepteurs de la sérotonine placés sur les neurones, récepteurs qui servent à capturer (le "re" est inutile et nuisible mais consacré par l'habitude) la sérotonine après usage, ce sont des bouches d'égoût,pour évacuer le déchet, mais comme les récepteurs-bouches d'égoût sont bouchés, la sérotonine reste en circulation plus longtemps et en plus grande quantité qu'elle ne devrait. Résultat, cette délicieuse drogue nous rend béats plus que prévu par notre corps. Mais il réagit en fabricant de moins en moins de sérotonine, puisqu'on en abuse. Ensuite on a besoin des I.S.R.S. pour juste maintenir un taux normal de sérotonine : notre ruse est éventée, c'est l'acoutumance Pour être efficaces, les doses thérapeutiques sont donc massives par rapport au fonctionnement normal de l'organisme, ce qui est probablement stupide puisque ça dérègle énormément ce fonctionnement. Le seul traitement durable est un changement de l'environnement pour éprouver plus de plaisir. Cependant, attention à ne pas arrêter brutalement un traitement par I.S.R.S. si vous en prenez, ce serait un désastre car, rendu paresseux par le traitement, l'organisme peut mettre longtemps avant de recommencer à délivrer de la sérotonine en quantité suffisante.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Un antidépresseur à portée de la main : la bienveillance. L'effet est instantané, la dose délivrée est considérable. Tous ceux qui arrivent à éprouver de la bienveillance peuvent en expériemnter l'effet euphorisant puissant. Quand on n'y arrive pas, il serait raisonnable de consulter un psy. Je pense que la thérapie comportementale et cognitive pourrait être prometteuse dans ce cas. On peurt orienter sa bienveillance vers une personne qu'on connait et avec laquelle on a de bonnes relations, c'est le plus facile. On peut aussi l'orienter vers un animal de compagnie, voire vers un végétal. Moi, faute de mieux, il m'arrive de l'orienter vers des concepts, et ça marche aussi. Je pense que ce qui importe pour que ça fonctionne, ce n'est pas tant la nature de l'objet de notre bienveillance que la sincérité du sentiment que nous éprouvons alors. Une chanson que je trouve initiatique (et c'est pourtant loin d'être mon chanteur préféré). Elle est jungienne... https://www.youtube.com/watch?v=AYWxTqxWLksJe recommande la lecture du petit livre de Dale Carnegie, "comment se faire des amis", qui n'a l'air de rien et qui est pourtant une bonne initiation à la psychologie. A l'adolescence, il m'a aidé quand presque personne ne me tendait la main.
Sur la bienveillance, lisez Frans de Waal, primatologue.
A mes heures de plus sombre déprime, il m'est arrivé sur la route, d'imaginer la vie des gens dans les maisons que je voyais au bord, de l'imaginer paisible et heureuse et d'en être un peu consolé, et que même si c'est pas vrai, c'est quand même peut-être, comme disait Brel. Le monde que nous voulons, c'est à nous de le faire, tout de suite, autour de nous, à chaque instant. J'ai lu récemment "Kim", de Rudiard Kipling, un chouette bouquin pour les coeurs tendres, vous m'en direz des nouvelles...
Sur la bienveillance, lisez Frans de Waal, primatologue.
A mes heures de plus sombre déprime, il m'est arrivé sur la route, d'imaginer la vie des gens dans les maisons que je voyais au bord, de l'imaginer paisible et heureuse et d'en être un peu consolé, et que même si c'est pas vrai, c'est quand même peut-être, comme disait Brel. Le monde que nous voulons, c'est à nous de le faire, tout de suite, autour de nous, à chaque instant. J'ai lu récemment "Kim", de Rudiard Kipling, un chouette bouquin pour les coeurs tendres, vous m'en direz des nouvelles...
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Sujet passionnant.
Je vous remercie de faire partager vos cheminements. Ces douleurs conjointes du corps et de l'esprit à cause des émotions c'est une des facettes de la dépression à mon sens : fonctionnement essentiellement émotif) sont pour moi une des occasions qui révèlent totalement l'unicité de notre personne.
J'adhère totalement aux liens entre transfert et désintégration positive qu'énonce paradoxe.
Je vous remercie de faire partager vos cheminements. Ces douleurs conjointes du corps et de l'esprit à cause des émotions c'est une des facettes de la dépression à mon sens : fonctionnement essentiellement émotif) sont pour moi une des occasions qui révèlent totalement l'unicité de notre personne.
J'adhère totalement aux liens entre transfert et désintégration positive qu'énonce paradoxe.
Christelle- Messages : 895
Date d'inscription : 06/03/2010
Age : 44
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Gabylune, votre intervention était quand même intéressante, où avez vous vu des infos sur cet effet dépresseur de la sérotonine ?
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Dernière édition par unknown le Mar 10 Fév 2015 - 19:51, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Oui, je sais, mais Gabylune pensait le contraire et il avait peut-être des raisons pour ça. Il se cache parfois des choses intéressantes derrière les erreurs...
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Merci Christelle, je suis content de la qualité des interventions sur ce fil.Merci à tous.Je pense qu' on à de quoi continuer... Je prépare quelques posts .
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Bonjour,
Je me permets de faire revivre un peu ce fil avec quelques réflexions éparses.
J'ai essayé les médicaments et cela ne m'a pas réussi car j'y étais trop sensible. Donc je suis bien obligée de faire confiance à mon corps et ses réactions (immobilisme, lenteur, etc...) ainsi qu'à la douleur psychologique ressentie pour m'en sortir. Comme la fièvre, etc, elles ont bien une fonction.
La douleur dépressive, n'est-ce-pas une façon pour notre corps/esprit de réclamer du changement ? Que ça soit dans notre esprit ou notre environnement ? Mais alors, si les médicaments effacent la douleur "insupportable", comment la personne souffrante peut-elle apporter une réponse adaptée à la situation ?
Mais comment réussir à changer pour sortir de la dépression ? Personnellement, je me sens assez démunie face à mon propre comportement "rigide". Comment développer sa propre "flexibilité d'esprit" ?
Nous, les zèbres, serions à la recherche d'un "absolu". Bien sûr, en général, c'est le bonheur que nous recherchons, mais à défaut de croire à ce bonheur absolu, ne sommes-nous pas susceptibles de nous lancer à la poursuite d'un malheur "absolu" ? Et ainsi d'amplifier consciemment ou non certains mécanismes de la dépression, par recherche de l'extrême ?
De plus, il ne faut pas oublier que la dépression est une maladie mortelle. J'ai lu que 7% des patients atteints de dépression se suicident. Glaçant, n'est-ce-pas ?
Je me permets de faire revivre un peu ce fil avec quelques réflexions éparses.
J'ai essayé les médicaments et cela ne m'a pas réussi car j'y étais trop sensible. Donc je suis bien obligée de faire confiance à mon corps et ses réactions (immobilisme, lenteur, etc...) ainsi qu'à la douleur psychologique ressentie pour m'en sortir. Comme la fièvre, etc, elles ont bien une fonction.
La douleur dépressive, n'est-ce-pas une façon pour notre corps/esprit de réclamer du changement ? Que ça soit dans notre esprit ou notre environnement ? Mais alors, si les médicaments effacent la douleur "insupportable", comment la personne souffrante peut-elle apporter une réponse adaptée à la situation ?
Mais comment réussir à changer pour sortir de la dépression ? Personnellement, je me sens assez démunie face à mon propre comportement "rigide". Comment développer sa propre "flexibilité d'esprit" ?
Nous, les zèbres, serions à la recherche d'un "absolu". Bien sûr, en général, c'est le bonheur que nous recherchons, mais à défaut de croire à ce bonheur absolu, ne sommes-nous pas susceptibles de nous lancer à la poursuite d'un malheur "absolu" ? Et ainsi d'amplifier consciemment ou non certains mécanismes de la dépression, par recherche de l'extrême ?
De plus, il ne faut pas oublier que la dépression est une maladie mortelle. J'ai lu que 7% des patients atteints de dépression se suicident. Glaçant, n'est-ce-pas ?
d_cli- Messages : 19
Date d'inscription : 30/09/2014
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
d_cli , je te jure que j'étais sur le point de poster ici, et pour écrire à peu près les mêmes choses que toi. Ces jours ci, j'ai des crises de déprime aussi soudaines que volatiles si je me trouve un moment distrait par une occupation plaisante. Les effets secondaires des antidépresseurs m'en ont détourné depuis un moment. J'utilise à la demande des benzodiazépines à faible dose mais le moins souvent possible et je me suis dit ce matin, comme toi, que ma douleur dépressive est certainement un message de mon inconscient pour que je modifie mon comportement et qu' il me serait plus utile de l'écouter que de le faire taire...
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
ah ah ! Tiens, oui, on pensait à la même chose.
J'ai trouvé les effets secondaires difficiles à gérer moi aussi. Pour toi c'est nouveau ces coups de déprime soudains ?
J'ai trouvé les effets secondaires difficiles à gérer moi aussi. Pour toi c'est nouveau ces coups de déprime soudains ?
d_cli- Messages : 19
Date d'inscription : 30/09/2014
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
C'est surtout depuis que j'ai cessé de fumer cet été. La nicotine me servait d' antidépresseur. Ma déprime était lissée à un niveau moyen régulier. Sans nicotine, mes écarts d'humeur sont beaucoup plus forts et soudains, un peu comme à l'adolescence. Une chose positive c'est que je n'ai quand même jamais tenté de me suicider .Quand j'étais gamin,cette déprime, c'était déjà tous les jours, Mais j' étais tellement habitué, et de toute façons, tout le monde s'en foutait, ce qui n'a pas beaucoup changé.Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir, ni pour continuer...
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Si l'arrêt du tabac date de cet été, cela va peut-être se normaliser dans les prochains mois. Félicitations en tous cas, il paraît que ça n'est pas facile.
Si tu as tenu, si tu continues, c'est bien qu'il y a quelque chose en toi qui te fait tenir. C'est peut-être ça qu'il nous faut découvrir, explorer.
Si tu as tenu, si tu continues, c'est bien qu'il y a quelque chose en toi qui te fait tenir. C'est peut-être ça qu'il nous faut découvrir, explorer.
d_cli- Messages : 19
Date d'inscription : 30/09/2014
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Merci pour tes félicitations et encouragements. Tu es sacrément positive. Je connais ce comportement altruiste, ça m'arrive aussi. C'est la 4ème fois que j'arrète de fumer. J'espère bien ne pas recommencer pour rester en état de marche le plus longtemps possible afin de me vautrer dans cette vie de volupté insolente ... C'est vrai que c'est difficile d'arrêter et surtout de ne pas recommencer, mais le plus dur c'est la peur. Quand on arrive à surmonter la peur du manque, on a quasiment gagné la partie, un peu de volonté suffit ensuite.
Si tu veux m'en dire plus sur ton comportement "rigide", il est possible que je trouve des idées pratiques pour t'aider à le modifier. C'est assez dans mes cordes, ce genre de choses. Peut être plutôt par messages personnels si tu préfères, et rien ne t'y oblige de toute façon.
Ton idée de poursuite d'un malheur absolu n'est pas bête du tout. Il m'est arrivé d'imaginer quelque chose d'approchant : la culture de l'échec comme source de réassurance par élimination de l'incertitude. J'ai aussi soupçonné ce qu'on appelle la dépression et d'autres souffrances psychologiques d'être des actions positives de l'inconscient pour protéger l'esprit en situation de grande détresse, une sorte de protection d'urgence, dangeureuse si elle est est trop prolongée, un peu comme un garrot, par exemple.
Si tu veux m'en dire plus sur ton comportement "rigide", il est possible que je trouve des idées pratiques pour t'aider à le modifier. C'est assez dans mes cordes, ce genre de choses. Peut être plutôt par messages personnels si tu préfères, et rien ne t'y oblige de toute façon.
Ton idée de poursuite d'un malheur absolu n'est pas bête du tout. Il m'est arrivé d'imaginer quelque chose d'approchant : la culture de l'échec comme source de réassurance par élimination de l'incertitude. J'ai aussi soupçonné ce qu'on appelle la dépression et d'autres souffrances psychologiques d'être des actions positives de l'inconscient pour protéger l'esprit en situation de grande détresse, une sorte de protection d'urgence, dangeureuse si elle est est trop prolongée, un peu comme un garrot, par exemple.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
"la culture de l'échec comme source de réassurance par élimination de l'incertitude" ? C'est exactement ce dont je voulais parler. Enfin, avec une dimension de "plaisir" à être dans l'extrême, que ça soit bonheur ou malheur.
Je t'envoie un mp !
Je t'envoie un mp !
d_cli- Messages : 19
Date d'inscription : 30/09/2014
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Je reprends mon cheminement à la recherche de ce qu'est ma déprime, de ses causes et de son fonctionnement. Je m'observe, j'observe les autres. Parfois, j'ai l'impression d'avoir compris quelque chose et je suis tout content alors de la partager, et je poursuis mon chemin, hélas solitaire et douloureux. C'est un sentier étroit entre la falaise de l'indifférence et le gouffre de la souffrance où je tombe souvent sans en mourir pourtant. Etrange paradoxe.
C'est notre façon personnelle de voir le monde qui constitue la base de notre équilibre psychologique. Un exemple : quand on voit quelque chose du coin de l'oeil et sans qu'on s'y attende, on a peur et on a souvent un mouvement de recul et de protection. C'est parce qu'on a vu une chose qu'on ne comprenait pas. Une seule chose inconnue et à peine apperçue a suffi à nous faire peur.
Si d'un coup on perdait notre système personnel d'interprétation du monde, on serait saisi par une telle terreur qu'on deviendrait fou (probablement une tentative de protection face au stress) en quelques secondes, probablement de façon irréversible. Au passage, je pense que c'est ce qui est arrivé à beaucoup de soldats pendant la première guerre mondiale. Tout ça pour dire que notre système d'interprétation du monde, comprenant notre image de nous, des autres et du reste, est une chose si importante pour notre équilibre qu'on y est très attaché, et notre inconscient sans doute encore plus.
C'est pour ça qu'il est imprudent de déranger la vision du monde des gens en général, surtout des gens psychologiquement fragiles. D'habitude il y a assez peu de risques d'y arriver : beaucoup de gens sont si attachés à leurs idées que même avec des preuves du contraire sous les yeux et dans les mains, ils ne changent pas d'idée. Le besoin de réassurance par l'idée ancienne et familière est le plus fort. ( C'est le même fonctionnement qu'un "doudou", tout objet, même une idée, peut avoir un rôle transitionnel...) Et tous nos comportements, toutes nos habitudes peuvent avoir ce rôle de réassurance, outre leur rôle pratique apparent. Ca pourrait aussi faire une explication assez potable pour les T.O.C.
Le problème apparaît, bien sûr quand on souffre de nos idées et comportements. Même si on pense qu' ils nous causent du tord, leur valeur de réassurance nous les fait conserver malgré parfois beaucoup d'inconvénients.
Beaucoup de mes comportements, probablement de mes idées aussi, me causent du tord, dans mes relations sociales en particulier, et spécialement avec les femmes, et je n'arrive pas à les changer. pour une grande part, parce que je ne m'en rends même pas compte. Pour le peu dont je me rends compte, je commence à soupçonner quelques causes, toujours des histoires de peurs et de protections.
C'est notre façon personnelle de voir le monde qui constitue la base de notre équilibre psychologique. Un exemple : quand on voit quelque chose du coin de l'oeil et sans qu'on s'y attende, on a peur et on a souvent un mouvement de recul et de protection. C'est parce qu'on a vu une chose qu'on ne comprenait pas. Une seule chose inconnue et à peine apperçue a suffi à nous faire peur.
Si d'un coup on perdait notre système personnel d'interprétation du monde, on serait saisi par une telle terreur qu'on deviendrait fou (probablement une tentative de protection face au stress) en quelques secondes, probablement de façon irréversible. Au passage, je pense que c'est ce qui est arrivé à beaucoup de soldats pendant la première guerre mondiale. Tout ça pour dire que notre système d'interprétation du monde, comprenant notre image de nous, des autres et du reste, est une chose si importante pour notre équilibre qu'on y est très attaché, et notre inconscient sans doute encore plus.
C'est pour ça qu'il est imprudent de déranger la vision du monde des gens en général, surtout des gens psychologiquement fragiles. D'habitude il y a assez peu de risques d'y arriver : beaucoup de gens sont si attachés à leurs idées que même avec des preuves du contraire sous les yeux et dans les mains, ils ne changent pas d'idée. Le besoin de réassurance par l'idée ancienne et familière est le plus fort. ( C'est le même fonctionnement qu'un "doudou", tout objet, même une idée, peut avoir un rôle transitionnel...) Et tous nos comportements, toutes nos habitudes peuvent avoir ce rôle de réassurance, outre leur rôle pratique apparent. Ca pourrait aussi faire une explication assez potable pour les T.O.C.
Le problème apparaît, bien sûr quand on souffre de nos idées et comportements. Même si on pense qu' ils nous causent du tord, leur valeur de réassurance nous les fait conserver malgré parfois beaucoup d'inconvénients.
Beaucoup de mes comportements, probablement de mes idées aussi, me causent du tord, dans mes relations sociales en particulier, et spécialement avec les femmes, et je n'arrive pas à les changer. pour une grande part, parce que je ne m'en rends même pas compte. Pour le peu dont je me rends compte, je commence à soupçonner quelques causes, toujours des histoires de peurs et de protections.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Depuis l'arrêt du tabac, j'ai souvent des accés de déprime au boulot. Je me suis dit que ça vaudrait le coup de noter mes changements d'humeur avec leurs circonstances chaque jour, ou au moins de temps en temps. Une sorte de journal d'auto-observation. Une chose que j'aurais pu faire depuis longtemps si j'en avais eu la motivation. C'est un moyen d'objectiver dans une certaine mesure notre vision de nous même. En le relisant, on peut y voir les changements malgré la déformation de notre vision par la déprime.
Actuellement, ce qui me motive assez pour le faire, c'est d'avoir recommencé à participer au forum. Ca me donne un peu de force pour me remettre à structurer ma vie peu à peu, j'espère. Noter mes humeurs , les décortiquer et partager mes hypothèses avec certains membres du forum, c'est une façon de donner du sens à mes souffrances, ça les rend moins insupportables. C'est que ça commence à être tous les jours, au boulot, les accès de déprime... Comme une chape de désespoir lourd comme du plomb qui me tombe dessus d'un coup, avec sensations nerveuses et musculaires bizarres dans une zone allant du milieu du front jusqu'au sternum et des vagues de souffrance affective qui fluent et refluent suivant un rythme plus lent que le battement cardiaque.
L'auto-observation, c'est ce que j'ai de plus prometteur dans ma tentative d'analyse psychologique, mais je me méfie comme de la peste de croire à mon objectivité envers moi. Par exemple, l'auto-analyse de Freud me paraît peu crédible. J'observe mes sensations et mes sentiments, mes désirs, mes craintes et mes peurs, mais je ne peux pas me permettre de croire sérieusement un traître mot de mes opinions sur moi. Ma seule chance d'objectivité passe par autrui comme objet d'observation et par l'opinion d'autrui sur tiers et sur moi comme objet de réflexion. Je ne peux qu'ensuite et par comparaison hasarder des hyposthèses sur mon fonctionnement.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Je t'invite pour ton auto-observation à utiliser le principe de colonnes de Beck.
Le principe est simple, 4 colonnes :
1 - Tu écris la description de la situation. Exemple : Je suis au bureau, on critique mon travail.
2 - Tu écris tes émotions. Exemple : Culpabilité, honte, anxiété
3 - Tu écris les pensées automatique qui te vienne à l'esprit. Exemple : Je suis nul, j'aurais du faire mieux
4 - Tu écris tes actions en réponse à cette situation. Exemple : Je m'excuse, je rougis, je fais tout pour partir
C'est la première étape de l'observation, je te parlerais de la seconde plus tard, si tu es intéressé.
Le principe est simple, 4 colonnes :
1 - Tu écris la description de la situation. Exemple : Je suis au bureau, on critique mon travail.
2 - Tu écris tes émotions. Exemple : Culpabilité, honte, anxiété
3 - Tu écris les pensées automatique qui te vienne à l'esprit. Exemple : Je suis nul, j'aurais du faire mieux
4 - Tu écris tes actions en réponse à cette situation. Exemple : Je m'excuse, je rougis, je fais tout pour partir
C'est la première étape de l'observation, je te parlerais de la seconde plus tard, si tu es intéressé.
Paradoxe- Messages : 372
Date d'inscription : 19/10/2014
Age : 39
Localisation : Paris
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Oui, merci, l'idée me plaît , j'en ferai l'essai; Mes données ne sont cependant pas très régulières car il faut encore que j'aie le courage sur le moment de prendre en note mon humeur, mais mêmes partielles, je pense qu'elles seront exploitables.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Derpuis plus d'un mois j'utilise le kuzu (prononcer koudzou), extrait d'une plante asiatique d'usage ancien et entre autres effets, un anxyolitique efficace sans effet secondaires ni accoutumance. J'ai connu des produits moins sympathiques... J'ai cessé depuis un mois de prendre des benzodiazépines (j'en cossomais peu et à la demande), et je vais mieux . Moins souvent et moins profondément déprimé, plus un peu de réveil du dynamisme.
Je continue et je vous tiendrai au courant.
Je continue et je vous tiendrai au courant.
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Gianpao: Je me reconnais dans cette déprime ou (dépression?) que tu décris et ce sentiment d'être différent des autres. Jusqu'à il y a un mois, je ne savais pas pourquoi j'étais différente. Le diagnostic de zèbre donne une explication mais ne soulage pas la souffrance. Je vis ces états de yo-yo insupportables, plus souvent en bas qu'en haut. J'ai été amoureuse, intensément et à chaque fois l'abandon a donné des phase de dépression intenses et j'ai mis à chaque fois plusieurs mois voire année à m'en remettre. J'ai même fait une tentative de suicide à 23 ans. L'amour me donne des ailes, j'y crois à chaque fois et à chaque fois je suis un peu plus déçue. Ma dernière histoire en date dont je ne saurais vous dire si elle existe encore ou si elle est finie aujourd'hui m'a vue plus méfiante. Mais cela n'anesthésie pas pour autant la souffrance. Je tente de me protéger mais je n'y arrive pas. En amour, je me donne entièrement, jamais de demi-mesure.
Je me dis parfois que je finirai seule alors que j'aimerais tant partager des moments aussi simples qu'un repas, une visite, un voyage, une balade ... avec quelqu'un qui m'aimerait telle que je suis et qui me comprendrait. Divorcée, je gère seule mes enfants sans l'aide de personne et surtout pas celle de mes parents. Une blessure de plus. Cela amplifie le sentiment de solitude. Je sais que je ne peux compter sur personne sauf peut-être dans certaines situations sur quelques rares amies.
Aujourd'hui, j'étais en mode déprime. Je m'isole, je ne veux voir personne, je reste sous ma couette, je cogite et je pleure. J'attends d'être reprise par le tourbillon de ma vie de maman solo: boulot, maison, enfants (zèbres eux aussi) pour oublier que ma vie n'a pas de sens puisque l'amour n'en fait pas partie. Et la St Valentin qui approche ne fait que renforcer ma déprime puisque cette fête, même si elle est commerciale comme on dit, me rappellera cette année encore combien je suis seule.
Je me dis parfois que je finirai seule alors que j'aimerais tant partager des moments aussi simples qu'un repas, une visite, un voyage, une balade ... avec quelqu'un qui m'aimerait telle que je suis et qui me comprendrait. Divorcée, je gère seule mes enfants sans l'aide de personne et surtout pas celle de mes parents. Une blessure de plus. Cela amplifie le sentiment de solitude. Je sais que je ne peux compter sur personne sauf peut-être dans certaines situations sur quelques rares amies.
Aujourd'hui, j'étais en mode déprime. Je m'isole, je ne veux voir personne, je reste sous ma couette, je cogite et je pleure. J'attends d'être reprise par le tourbillon de ma vie de maman solo: boulot, maison, enfants (zèbres eux aussi) pour oublier que ma vie n'a pas de sens puisque l'amour n'en fait pas partie. Et la St Valentin qui approche ne fait que renforcer ma déprime puisque cette fête, même si elle est commerciale comme on dit, me rappellera cette année encore combien je suis seule.
Occitanie33- Messages : 40
Date d'inscription : 31/01/2015
Age : 54
Localisation : Le Teich
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Occitanie33,
bienvenue dans un monde un peu plus compréhensible, même si ça ne règle rien à court terme. L'humeur bipolaire, quand alternent les phases d'exitation un poil exagérée et de déprime beaucoup trop profonde, j'ai connu ça aussi, surtout pendant l'enfance et l'adolescence, même si ca continue, dans une mesure heureusement aténuée. Je pense que cette humeur bipolaire est le résultat de tentatives d'adaptation de notre esprit à un environnement qui ne nous convient pas. Dans l'état actuel de mes hypothèses, je suppose qu' au départ de ce cercle infernal, nous sommes d'abord heureux de vivre et enthousiastes et que devant le mauvais accueil de notre bonne humeur incomprise, nous déprimons très naturellement, et très normalement au début, mais comme nous n'arrivons pas à nous résigner, c'est trop contraire à notre nature, nous retrouvons l'état d'esprit positif et le cycle continue, souvent en s'amplifiant douloureusement. Je suppose que pour lutter contre la déprime, notre esprit, sa partie inconsciente qui contrôle le système lymbique, nous innonde de sérotonine, ce qui fait souvent croire à l'entourage que nous avons consommé des produits euphorisants (qui agissent eux aussi sur le taux de sérotonine dans le sang).
Ce qui ne donne pas des résultats très satisfaisants. Ca nous aide tant bien que mal à survivre, mais nous n'arrivons pas à considérer que ça mérite d'être appelé "vivre", d'autant que nous savons assez précisément ce que veut dire "vivre", pour nous, ayant eu l'occasion de l'éxpérimenter par instants.
Je ne sais pas exactement comment j'ai fait pour aténuer l'amplitude de ma bipolarité. Je crois que j'ai réussi à faire baisser mon niveau de stress, par des moyens que je ne détaillerai pas ici, je te le dirai en messages privés, des moyens qui ne sont toujurs que des pis allers provoquant beaucoup trop d'effets secondaires indésirables.
L'état amoureux, je connais, oui, c'est très agréable mais c'est une drogue et pour nous très souvent un piège. Si tu parcours mon profil à l'onglet "statistiques", tu trouvera l'ensemble des sujets auxquels j'ai participé et tu pourra voir plusieurs messages où je décris mon analyse de l'état amoureux. Je ne condamne ni l'amour ni l'état amoureux. Je trouve seulement que pour moi, et pour d'autres personnes assez sensibles probablement, il vaut mieux avoir une certaine conscience du mécanisme de cet état pour être un peu moins victime de ses cotés pervers et se remettre un peu moins mal des ruptures. Le fait que tu sois un peu plus déçue à chaque fois me semble un signe que tu es engagée sur une mauvaise voie dans cette matière. Sur une bonne voie, chaque expérience t'apporterait un peu plus de joie (je parle bien mais j'en suis loin...)
Personnellement, j'ai beau trouver que je suis sur une bonne voie en ce qui concerne ma relation globale au monde, c'est un chemin beaucoup trop solitaire à mon goût, et solitaire sans nécessité quelconque, juste par incompétence de ma part... Et inadaptation, bien sûr.
Pour limiter un peu ta déprime, si tu essaie le kuzu ( pas cher en magasin bio en vrac, pas mauvais goût, pas d'effets secondaires), tiens moi au courant du résultat, s'il te plait.
Pour donner du sens à la vie, les enfants, ça marche dans une certaine mesure, mais là encore, c'est souvent un piège, pour soi et pour eux. Mais tu le sais sans doute déjà.
L'amour, tu sais, c'est pas seulement l'amour qui te manque, que tu as le sentiment d'avoir perdu. L'amour, c'est aussi l'amour que tu es capable d'éprouver, pour tes enfants, bien sûr, mais aussi pour d'autres gens, des gens que tu connais et des gens que tu ne connais pas, et c'est du véritable amour quand même. L'amour, c'est une sorte de médicament magique, le plus puissant que je connaisse, et on l'a tous sous la main, dans notre petit coeur. Il soigne les gens qu'on aime et il nous soigne nous aussi. Il nous suffit d'avoir le courage de nous en servir.
Bien sûr, on voudrait aussi être aimés, on a raison de le vouloir mais on ne peut pas obliger les gens à nous aimer. On peut juste les aimer déjà nous, quand même, parce qu'il faut bien que quelqu'un fasse le premier pas.
Des fois, j'ai ma veine lyrique qui prend le dessus. Pour beaucoup de gens, ce type de pensée est ridicule. Moi, je trouve que les gens qui n'arrivent pas à penser comme ça sont à plaindre...
Si tu aimes l'humour en littérature, connais tu les romans de Terry Pratchett ? "Les annales du Disque-Monde", je suis un fan absolu et c'est plein de bon sentiments de ce genre...
En espérant avoir remonté ton moral un peu plus haut que tes chaussettes
bienvenue dans un monde un peu plus compréhensible, même si ça ne règle rien à court terme. L'humeur bipolaire, quand alternent les phases d'exitation un poil exagérée et de déprime beaucoup trop profonde, j'ai connu ça aussi, surtout pendant l'enfance et l'adolescence, même si ca continue, dans une mesure heureusement aténuée. Je pense que cette humeur bipolaire est le résultat de tentatives d'adaptation de notre esprit à un environnement qui ne nous convient pas. Dans l'état actuel de mes hypothèses, je suppose qu' au départ de ce cercle infernal, nous sommes d'abord heureux de vivre et enthousiastes et que devant le mauvais accueil de notre bonne humeur incomprise, nous déprimons très naturellement, et très normalement au début, mais comme nous n'arrivons pas à nous résigner, c'est trop contraire à notre nature, nous retrouvons l'état d'esprit positif et le cycle continue, souvent en s'amplifiant douloureusement. Je suppose que pour lutter contre la déprime, notre esprit, sa partie inconsciente qui contrôle le système lymbique, nous innonde de sérotonine, ce qui fait souvent croire à l'entourage que nous avons consommé des produits euphorisants (qui agissent eux aussi sur le taux de sérotonine dans le sang).
Ce qui ne donne pas des résultats très satisfaisants. Ca nous aide tant bien que mal à survivre, mais nous n'arrivons pas à considérer que ça mérite d'être appelé "vivre", d'autant que nous savons assez précisément ce que veut dire "vivre", pour nous, ayant eu l'occasion de l'éxpérimenter par instants.
Je ne sais pas exactement comment j'ai fait pour aténuer l'amplitude de ma bipolarité. Je crois que j'ai réussi à faire baisser mon niveau de stress, par des moyens que je ne détaillerai pas ici, je te le dirai en messages privés, des moyens qui ne sont toujurs que des pis allers provoquant beaucoup trop d'effets secondaires indésirables.
L'état amoureux, je connais, oui, c'est très agréable mais c'est une drogue et pour nous très souvent un piège. Si tu parcours mon profil à l'onglet "statistiques", tu trouvera l'ensemble des sujets auxquels j'ai participé et tu pourra voir plusieurs messages où je décris mon analyse de l'état amoureux. Je ne condamne ni l'amour ni l'état amoureux. Je trouve seulement que pour moi, et pour d'autres personnes assez sensibles probablement, il vaut mieux avoir une certaine conscience du mécanisme de cet état pour être un peu moins victime de ses cotés pervers et se remettre un peu moins mal des ruptures. Le fait que tu sois un peu plus déçue à chaque fois me semble un signe que tu es engagée sur une mauvaise voie dans cette matière. Sur une bonne voie, chaque expérience t'apporterait un peu plus de joie (je parle bien mais j'en suis loin...)
Personnellement, j'ai beau trouver que je suis sur une bonne voie en ce qui concerne ma relation globale au monde, c'est un chemin beaucoup trop solitaire à mon goût, et solitaire sans nécessité quelconque, juste par incompétence de ma part... Et inadaptation, bien sûr.
Pour limiter un peu ta déprime, si tu essaie le kuzu ( pas cher en magasin bio en vrac, pas mauvais goût, pas d'effets secondaires), tiens moi au courant du résultat, s'il te plait.
Pour donner du sens à la vie, les enfants, ça marche dans une certaine mesure, mais là encore, c'est souvent un piège, pour soi et pour eux. Mais tu le sais sans doute déjà.
L'amour, tu sais, c'est pas seulement l'amour qui te manque, que tu as le sentiment d'avoir perdu. L'amour, c'est aussi l'amour que tu es capable d'éprouver, pour tes enfants, bien sûr, mais aussi pour d'autres gens, des gens que tu connais et des gens que tu ne connais pas, et c'est du véritable amour quand même. L'amour, c'est une sorte de médicament magique, le plus puissant que je connaisse, et on l'a tous sous la main, dans notre petit coeur. Il soigne les gens qu'on aime et il nous soigne nous aussi. Il nous suffit d'avoir le courage de nous en servir.
Bien sûr, on voudrait aussi être aimés, on a raison de le vouloir mais on ne peut pas obliger les gens à nous aimer. On peut juste les aimer déjà nous, quand même, parce qu'il faut bien que quelqu'un fasse le premier pas.
Des fois, j'ai ma veine lyrique qui prend le dessus. Pour beaucoup de gens, ce type de pensée est ridicule. Moi, je trouve que les gens qui n'arrivent pas à penser comme ça sont à plaindre...
Si tu aimes l'humour en littérature, connais tu les romans de Terry Pratchett ? "Les annales du Disque-Monde", je suis un fan absolu et c'est plein de bon sentiments de ce genre...
En espérant avoir remonté ton moral un peu plus haut que tes chaussettes
Re: Hypothèses sur la douleur dépressive.
Je te remercie pour ta longue réponse qui a remonté mon moral au niveau des socquettes que je porte! C'est dire la hauteur! Je ne connais pas Terry Pratchett ni d'ailleurs le kuzu. J'aurais donc découvert deux choses.
La déprime ou dépression, je ne sais, vient de cette absence d'amour d'un homme, de ce partage que je n'ai pas et auquel j'ai l'impression de ne pas avoir droit. Mes enfants, mes amis ou amies ne compensent pas ce manque.
En amour, je ne sais pas me protéger bien que pour cette dernière relation, j'ai tenté de le faire. Pour moi se protéger et aimer sont deux actes contradictoires parce que quand on aime quelqu'un, on lui fait confiance. J'ai l'impression de n'être rien pour personne parce qu'il me manque cet autre qui me comprendrait et m'aimerait telle que je suis. Lorsque j'arrive à aider l'un de mes élèves, je me dis que j'ai servi à quelque chose mais cela ne dure pas. Je suis souvent emportée par mes émotions et je pleure sans savoir quoi faire pour régler le problème. J'en connais maintenant l'origine mais comment faire pour sortir de ce cercle infernal? Ma situation de super maman solo ne m'aide pas: je sature de devoir tout gérer toute seule sans avoir l'aide de personne: ni du papa des enfants, ni de mes parents. J'aimerais tant pouvoir me laisser aller, laisser l'autre gérer de temps en temps les problèmes, et que pour une fois on prenne soin de moi. Bref déposer les armes ne serait-ce que le temps d'un week-end.
La déprime ou dépression, je ne sais, vient de cette absence d'amour d'un homme, de ce partage que je n'ai pas et auquel j'ai l'impression de ne pas avoir droit. Mes enfants, mes amis ou amies ne compensent pas ce manque.
En amour, je ne sais pas me protéger bien que pour cette dernière relation, j'ai tenté de le faire. Pour moi se protéger et aimer sont deux actes contradictoires parce que quand on aime quelqu'un, on lui fait confiance. J'ai l'impression de n'être rien pour personne parce qu'il me manque cet autre qui me comprendrait et m'aimerait telle que je suis. Lorsque j'arrive à aider l'un de mes élèves, je me dis que j'ai servi à quelque chose mais cela ne dure pas. Je suis souvent emportée par mes émotions et je pleure sans savoir quoi faire pour régler le problème. J'en connais maintenant l'origine mais comment faire pour sortir de ce cercle infernal? Ma situation de super maman solo ne m'aide pas: je sature de devoir tout gérer toute seule sans avoir l'aide de personne: ni du papa des enfants, ni de mes parents. J'aimerais tant pouvoir me laisser aller, laisser l'autre gérer de temps en temps les problèmes, et que pour une fois on prenne soin de moi. Bref déposer les armes ne serait-ce que le temps d'un week-end.
Occitanie33- Messages : 40
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