L'esprit vagabond et la tête dans les nuages
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L'esprit vagabond et la tête dans les nuages
Bonjour,
Descriptif technique sommaire :
Je suis pédant, impressionnant, parfois insolent, parfois outrageusement révérencieux. Je suis sensible, doux, maladroit, fort, et brutal. Souvent silencieux, riant aux éclats, calme, solitaire, mais aussi surexcité, créatif, et plein de malice...
Mais pourquoi et surtout COMMENT, me direz-vous, peut-on être tout, son contraire, son opposé et son inverse ?
Je ne sais pas si on vous a parlé des gens qu’on appelle « surdoués » - quel drôle de nom, vraiment ! – mais il doit y avoir un peu de ça…
Tardivement diagnostiqué – je dis « tard », mais pas « vieux » pour ne pas choqué les plus âgés d’entre vous – je n’ai appris qu’à 22 ans que je faisais partie de cette catégorie socio-psycho-culturo-identifiée. Si j’estime que 22 ans, c’est tard pour le découvrir, c’est que j’aurai aimé le savoir avant.
Mon « QI » a un score qui ne pète pas le plafond par rapport à certains d’entre vous, mais savoir qu’il est d’un certain niveau au-dessus de la moyenne m’affecte et me touche autant que le suicide d’une moule marinière sur la côte bretonne par ingestion d’excès de sodium.
J’ai vécu l’enfance classique d’un bon HQI qui s’ignore, avec la dose d’hypersensibilité qui va avec et dont j’ai essayé de me débarrasser à maintes et maintes (et maintes et maintes) reprises.
Ma sensibilité est la même que celle dont je disposais à 4 ans et demi…
Quelle déception de ne pas pouvoir grandir… Mais quel doux secret de se savoir encore si créatif et éveillé !
Très certainement, l’hypersensibilité est le trait de caractère des HQI qui me raye le plus depuis ma naissance. Enfant, je prenais tout en pleine figure, incapable de comprendre pourquoi je n’arrivais pas à doser l’impact des sentis, des ressentis et des émotions qui me traversaient. Bref, vous connaissez la chanson !
Très créatif, j’ai toujours pratiqué milles et unes activités en même temps – et c’est là une chose bien pratique que d’avoir un gros cerveau : on bosse plus vite que les autres et ça libère du temps libre pour faire autre chose. J’ai le souvenir d’avoir commencé à apprendre mes leçons et à travailler à la maison vers la 3ème ou la seconde.
- « Bravo, t’es fier de toi ?!? »
- « Toi je t’ai pas sonné ma grande ! ».
Quand j’ai découvert que j’étais officiellement différent, j’ai connu les phases habituelles : soulagement, colère, indignation, acceptation et finalement tentative d’adaptation.
J’essaie aujourd’hui de mettre en œuvre cette dernière phase, mais sachez-le, quand vous êtes un p’tit con de 23 piges qui est persuadé que son vrai nom est « E.T. » depuis sa naissance ce n’est pas évident !
Mes parents sont également deux bons HQI comme on les aime : décalés, inventifs, etc. mais eux ont réussi à vivre avec et à s’adapter au monde qui les entoure. Evidemment, les chats ne faisant pas des chiens (ou l’inverse, ou je sais plus), l’ensemble de mes frères et sœurs sont plus ou moins HQI.
A ce titre, j’aime passer du temps avec ma famille, petite forteresse de douceur, où les mots, les idées, les réflexions fusent dans tous les sens. C’est le seul endroit au monde où je me sens aussi compris et « normal ». En-dehors, les gens me paraissent « lents » et leurs perspectives fortement réduites.
Oh, bien sûr, j’ai quelques amis très proches également plus ou moins surdoués (c’est d’ailleurs les seules personnes avec lesquelles j’ai été capable de nouer des liens forts) avec qui j’adore discuter et échanger – même si aucun d’entre eux ne se connait vraiment -, mais il est parfois difficile pour moi d’aller vers les gens « normaux » et de dépasser les sales moments que j’ai pu connaître dans ma jeunesse en les côtoyant. J’y travaille cependant car je trouve que chacune/chacun peut être intéressant(e), à condition de s’intéresser à elle/lui !
Pour finir, je terminerai sur l’hypersensibilité exacerbée que vous connaissez tous et qui peut vous épuiser : scanner, radar, et toutes les métaphores radiophoniques que vous voulez… C’est parfois difficile de prendre le recul de se dire « Cette personne ne pensait pas me faire du mal, cette phrase est tout à fait anodine », « OK, 1 personne sur les 5 ici présentes est mauvaise, reste cool » ou encore, « Essayons de faire bonne figure et de nous amuser, même si les 80 décibels lâchés par les enceintes de cette boîte divisent mon énergie de moitié chaque minute qui s’écoule».
Notre société moderne prône le « détachement émotionnel » et « l’insensibilité » comme une valeur masculine. Ha ha, quel monde si cruel ! Bref, pour « être un homme » et vivre en harmonie avec le monde qui m’entoure, je cherche à apprivoiser ce trait de caractère et à en faire véritablement un atout. La tâche est ardue, mais pas impossible.
Un grand merci à toi qui a lu les élucubrations de mon humble organe neuronal.
Descriptif technique sommaire :
Je suis pédant, impressionnant, parfois insolent, parfois outrageusement révérencieux. Je suis sensible, doux, maladroit, fort, et brutal. Souvent silencieux, riant aux éclats, calme, solitaire, mais aussi surexcité, créatif, et plein de malice...
Mais pourquoi et surtout COMMENT, me direz-vous, peut-on être tout, son contraire, son opposé et son inverse ?
Je ne sais pas si on vous a parlé des gens qu’on appelle « surdoués » - quel drôle de nom, vraiment ! – mais il doit y avoir un peu de ça…
ATTENTION PAVE EN APPROCHE !
Tardivement diagnostiqué – je dis « tard », mais pas « vieux » pour ne pas choqué les plus âgés d’entre vous – je n’ai appris qu’à 22 ans que je faisais partie de cette catégorie socio-psycho-culturo-identifiée. Si j’estime que 22 ans, c’est tard pour le découvrir, c’est que j’aurai aimé le savoir avant.
Mon « QI » a un score qui ne pète pas le plafond par rapport à certains d’entre vous, mais savoir qu’il est d’un certain niveau au-dessus de la moyenne m’affecte et me touche autant que le suicide d’une moule marinière sur la côte bretonne par ingestion d’excès de sodium.
J’ai vécu l’enfance classique d’un bon HQI qui s’ignore, avec la dose d’hypersensibilité qui va avec et dont j’ai essayé de me débarrasser à maintes et maintes (et maintes et maintes) reprises.
Résultat
RAS
RAS
Ma sensibilité est la même que celle dont je disposais à 4 ans et demi…
Quelle déception de ne pas pouvoir grandir… Mais quel doux secret de se savoir encore si créatif et éveillé !
Très certainement, l’hypersensibilité est le trait de caractère des HQI qui me raye le plus depuis ma naissance. Enfant, je prenais tout en pleine figure, incapable de comprendre pourquoi je n’arrivais pas à doser l’impact des sentis, des ressentis et des émotions qui me traversaient. Bref, vous connaissez la chanson !
Très créatif, j’ai toujours pratiqué milles et unes activités en même temps – et c’est là une chose bien pratique que d’avoir un gros cerveau : on bosse plus vite que les autres et ça libère du temps libre pour faire autre chose. J’ai le souvenir d’avoir commencé à apprendre mes leçons et à travailler à la maison vers la 3ème ou la seconde.
- « Bravo, t’es fier de toi ?!? »
- « Toi je t’ai pas sonné ma grande ! ».
Quand j’ai découvert que j’étais officiellement différent, j’ai connu les phases habituelles : soulagement, colère, indignation, acceptation et finalement tentative d’adaptation.
J’essaie aujourd’hui de mettre en œuvre cette dernière phase, mais sachez-le, quand vous êtes un p’tit con de 23 piges qui est persuadé que son vrai nom est « E.T. » depuis sa naissance ce n’est pas évident !
Mes parents sont également deux bons HQI comme on les aime : décalés, inventifs, etc. mais eux ont réussi à vivre avec et à s’adapter au monde qui les entoure. Evidemment, les chats ne faisant pas des chiens (ou l’inverse, ou je sais plus), l’ensemble de mes frères et sœurs sont plus ou moins HQI.
A ce titre, j’aime passer du temps avec ma famille, petite forteresse de douceur, où les mots, les idées, les réflexions fusent dans tous les sens. C’est le seul endroit au monde où je me sens aussi compris et « normal ». En-dehors, les gens me paraissent « lents » et leurs perspectives fortement réduites.
Oh, bien sûr, j’ai quelques amis très proches également plus ou moins surdoués (c’est d’ailleurs les seules personnes avec lesquelles j’ai été capable de nouer des liens forts) avec qui j’adore discuter et échanger – même si aucun d’entre eux ne se connait vraiment -, mais il est parfois difficile pour moi d’aller vers les gens « normaux » et de dépasser les sales moments que j’ai pu connaître dans ma jeunesse en les côtoyant. J’y travaille cependant car je trouve que chacune/chacun peut être intéressant(e), à condition de s’intéresser à elle/lui !
Pour finir, je terminerai sur l’hypersensibilité exacerbée que vous connaissez tous et qui peut vous épuiser : scanner, radar, et toutes les métaphores radiophoniques que vous voulez… C’est parfois difficile de prendre le recul de se dire « Cette personne ne pensait pas me faire du mal, cette phrase est tout à fait anodine », « OK, 1 personne sur les 5 ici présentes est mauvaise, reste cool » ou encore, « Essayons de faire bonne figure et de nous amuser, même si les 80 décibels lâchés par les enceintes de cette boîte divisent mon énergie de moitié chaque minute qui s’écoule».
Notre société moderne prône le « détachement émotionnel » et « l’insensibilité » comme une valeur masculine. Ha ha, quel monde si cruel ! Bref, pour « être un homme » et vivre en harmonie avec le monde qui m’entoure, je cherche à apprivoiser ce trait de caractère et à en faire véritablement un atout. La tâche est ardue, mais pas impossible.
Un grand merci à toi qui a lu les élucubrations de mon humble organe neuronal.
SoftWild
SoftWild- Messages : 4
Date d'inscription : 20/11/2014
Age : 33
Localisation : Paris
Re: L'esprit vagabond et la tête dans les nuages
Re-bienvenue
L'organe qui commande aux doigts les fait écrire dans une langue agréable, pas de merci donc à me donner.
A tout' !
L'organe qui commande aux doigts les fait écrire dans une langue agréable, pas de merci donc à me donner.
A tout' !
Re: L'esprit vagabond et la tête dans les nuages
Ardel a écrit:Re-bienvenue
L'organe qui commande aux doigts les fait écrire dans une langue agréable, pas de merci donc à me donner.
A tout' !
Merci Ardel !
SoftWild- Messages : 4
Date d'inscription : 20/11/2014
Age : 33
Localisation : Paris
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