Capacité/volonté d'aider qui disparaît
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Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Salut à toutes et à tous,
Depuis quelques temps, j'observe un changement dans ma relation aux autres. Que ce soit les autres "en général" ou mes amis... et ça me perturbe plus du côté des amis.
Je m'explique : comme bon nombre de personnes ici, j'ai une empathie très développée et je cherche souvent à aider. Certains m'ont bien sûr demandé pourquoi je n'étais pas psy, mais c'est un concours de circonstances qui a fait que je ne le suis pas, autant que l'idée qu'en effet je suis empathique et tout ça mais en même temps ça me prend une quantité d'énergie considérable et je n'avais aucune envie d'être "pompée" toute la journée.
Jusqu'à il y a peu, j'avais donc comme comportement spontané d'aider, de chercher des solutions, de chercher à rassurer... Et ce matin, je me rends compte que je n'ai plus les mots. Je ne sais plus quoi dire, je pourrais être là à écouter et serrer dans mes bras mes amis qui vont mal mais il faut aussi parler/écrire, répondre quelque chose, et je n'y arrive pas. J'ai même peur de me tromper (mais sur quoi ??) et de blesser aussi.
Actuellement j'ai une amie qui ne va vraiment pas bien, et je suis très peinée, mais en même temps ça me stresse presque quand elle vient me parler parce que j'ai l'impression d'être inutile ou débile... >_<
Peut-être que ça me vient d'un gros choc que j'ai eu il y a quelques mois, où j'ai été éhontément trahie par quelqu'un en qui j'avais totalement confiance et que j'appréciais beaucoup... ça m'a beaucoup blessée et j'avoue avoir du mal à m'en remettre... Je l'avais aidée, rassurée, consolée, j'ai pris sur moi beaucoup de choses (l'inconfort que la situation engendrait, la colère que je pouvais avoir... mais pas contre elle, alors qu'elle était responsable aussi... enfin j'étais la "gentille de base", en somme) et j'ai fini par apprendre que j'avais fait ça pour rien parce qu'elle n'était pas si mal, qu'elle m'avait raconté plein de bobards et qu'en prime elle disait des sal*peries sur moi... ça m'a vraiment, vraiment blessée...
Enfin bref je ne sais pas si ça vient de ce choc-là (qui doit, du coup, faire écho à un choc de mon enfance ou ce genre de truc) mais j'aimerais surtout savoir si c'est arrivé à certains d'entre vous aussi. De passer du "je vais aider mes amis qui en ont besoin" à "mais qu'ils me foutent la paix !!" tout en conservant l'énorme culpabilité de ne pas réussir à aider, de ne pas réussir à vouloir écouter...
Merci d'avance
Depuis quelques temps, j'observe un changement dans ma relation aux autres. Que ce soit les autres "en général" ou mes amis... et ça me perturbe plus du côté des amis.
Je m'explique : comme bon nombre de personnes ici, j'ai une empathie très développée et je cherche souvent à aider. Certains m'ont bien sûr demandé pourquoi je n'étais pas psy, mais c'est un concours de circonstances qui a fait que je ne le suis pas, autant que l'idée qu'en effet je suis empathique et tout ça mais en même temps ça me prend une quantité d'énergie considérable et je n'avais aucune envie d'être "pompée" toute la journée.
Jusqu'à il y a peu, j'avais donc comme comportement spontané d'aider, de chercher des solutions, de chercher à rassurer... Et ce matin, je me rends compte que je n'ai plus les mots. Je ne sais plus quoi dire, je pourrais être là à écouter et serrer dans mes bras mes amis qui vont mal mais il faut aussi parler/écrire, répondre quelque chose, et je n'y arrive pas. J'ai même peur de me tromper (mais sur quoi ??) et de blesser aussi.
Actuellement j'ai une amie qui ne va vraiment pas bien, et je suis très peinée, mais en même temps ça me stresse presque quand elle vient me parler parce que j'ai l'impression d'être inutile ou débile... >_<
Peut-être que ça me vient d'un gros choc que j'ai eu il y a quelques mois, où j'ai été éhontément trahie par quelqu'un en qui j'avais totalement confiance et que j'appréciais beaucoup... ça m'a beaucoup blessée et j'avoue avoir du mal à m'en remettre... Je l'avais aidée, rassurée, consolée, j'ai pris sur moi beaucoup de choses (l'inconfort que la situation engendrait, la colère que je pouvais avoir... mais pas contre elle, alors qu'elle était responsable aussi... enfin j'étais la "gentille de base", en somme) et j'ai fini par apprendre que j'avais fait ça pour rien parce qu'elle n'était pas si mal, qu'elle m'avait raconté plein de bobards et qu'en prime elle disait des sal*peries sur moi... ça m'a vraiment, vraiment blessée...
Enfin bref je ne sais pas si ça vient de ce choc-là (qui doit, du coup, faire écho à un choc de mon enfance ou ce genre de truc) mais j'aimerais surtout savoir si c'est arrivé à certains d'entre vous aussi. De passer du "je vais aider mes amis qui en ont besoin" à "mais qu'ils me foutent la paix !!" tout en conservant l'énorme culpabilité de ne pas réussir à aider, de ne pas réussir à vouloir écouter...
Merci d'avance
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Je me souviens que quand j'étais plus jeune, j'avais une grande tendance a beaucoup vouloir aider les autres. Je m'investissais beaucoup pour être présent et aider les gens autour de moi, essayer d'apporter des solutions à leurs problèmes ou au moins une oreille attentive. Je me souviens même qu'au fond de moi je réfléchissais activement à trouver des solutions pour régler les problèmes du monde entier (j'étais très idéaliste et j'étais sûr qu'il était possible de créer une utopie, et j'ai vraiment chercher pas mal d'idées pour y arriver).
C'était au point ou je m'attachais souvent avec des personnes ayant des difficultés dans leurs vies (drogues, violences, abandon, etc) pour essayer de les en sortir. Une sorte de petit saint-bernard, un truc du genre.
Au final, en grandissant, je me suis rendu compte que les gens que j'aidais, pour qui je donnais tout et dont je "prenais" les problèmes finissaient souvent par partir, mieux, mais me laissaient moi dans mes problèmes. Je me suis aperçu que quand moi je n'allais pas très bien, personne n'était réellement là, personne ne faisait vraiment l'effort de comprendre et d'essayer (éventuellement) de m'aider, et j'ai fini par me renfermer. J'en suis arrivé à l'effet inverse : au lieu d'éprouver de la compassion et d'essayer de les aider, j'ai fini par les détester, purement et simplement.
Ca à commencer à revenir que tout récemment en fait, et je dois dire que je sais pas vraiment quoi faire maintenant.
Bref, je pense que ces capacités d'empathie et cette volonté d'aider peuvent être des bonnes choses, mais que peut-être dans un monde comme celui qu'on a actuellement, ça peut finir par nous retomber dessus, je sais pas trop.
(Intervention super utile, désolé)
C'était au point ou je m'attachais souvent avec des personnes ayant des difficultés dans leurs vies (drogues, violences, abandon, etc) pour essayer de les en sortir. Une sorte de petit saint-bernard, un truc du genre.
Au final, en grandissant, je me suis rendu compte que les gens que j'aidais, pour qui je donnais tout et dont je "prenais" les problèmes finissaient souvent par partir, mieux, mais me laissaient moi dans mes problèmes. Je me suis aperçu que quand moi je n'allais pas très bien, personne n'était réellement là, personne ne faisait vraiment l'effort de comprendre et d'essayer (éventuellement) de m'aider, et j'ai fini par me renfermer. J'en suis arrivé à l'effet inverse : au lieu d'éprouver de la compassion et d'essayer de les aider, j'ai fini par les détester, purement et simplement.
Ca à commencer à revenir que tout récemment en fait, et je dois dire que je sais pas vraiment quoi faire maintenant.
Bref, je pense que ces capacités d'empathie et cette volonté d'aider peuvent être des bonnes choses, mais que peut-être dans un monde comme celui qu'on a actuellement, ça peut finir par nous retomber dessus, je sais pas trop.
(Intervention super utile, désolé)
Samarus- Messages : 14
Date d'inscription : 14/11/2014
Age : 34
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Bien sûr que ton intervention est utile, allons donc !
Ne serait-ce que parce que je me sens un brin moins seule ^^
C'est vrai qu'on a rarement de retour. Parce que les gens en face n'ont pas notre empathie, notre envie d'aider ? Ou parce qu'on estime qu'ils ne le font pas assez ? Sûrement les deux.
J'ai été aussi longtemps attirée (en amour ou amitié) par des gens qui allaient mal, Saint-Bernard ou petite infirmière, mais du coup ça me cantonnait (je me cantonnais ?) à cette utilité.
Et "forcément" quand les gens allaient mieux, je ne leur étais plus utile donc ils se barraient et me laissaient seule avec mes problèmes et puis les leurs.
Ce n'est que depuis peu que je rencontre des gens qui "vont bien" (toutes proportions gardées) et ça fait très bizarre d'être considérée comme autre chose qu'une soignante ou une béquille (même inconsciente).
Pour l'utopie, j'étais pareil aussi. A vouloir que les choses soient bien faites et les gens heureux. J'ai toujours de l'espoir... mais pas pour cette vie-ci ^^
Ne serait-ce que parce que je me sens un brin moins seule ^^
C'est vrai qu'on a rarement de retour. Parce que les gens en face n'ont pas notre empathie, notre envie d'aider ? Ou parce qu'on estime qu'ils ne le font pas assez ? Sûrement les deux.
J'ai été aussi longtemps attirée (en amour ou amitié) par des gens qui allaient mal, Saint-Bernard ou petite infirmière, mais du coup ça me cantonnait (je me cantonnais ?) à cette utilité.
Et "forcément" quand les gens allaient mieux, je ne leur étais plus utile donc ils se barraient et me laissaient seule avec mes problèmes et puis les leurs.
Ce n'est que depuis peu que je rencontre des gens qui "vont bien" (toutes proportions gardées) et ça fait très bizarre d'être considérée comme autre chose qu'une soignante ou une béquille (même inconsciente).
Pour l'utopie, j'étais pareil aussi. A vouloir que les choses soient bien faites et les gens heureux. J'ai toujours de l'espoir... mais pas pour cette vie-ci ^^
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
C'est le "Burn Out", au sens où il a été la toute première fois conceptualisé pour les personnes engagées dans des relations d'aide.
Car ce que vous dites pratiquer, ce sont des relations d'aide.
Prévention, prise en charge : voir les articles et les livres parlant du Burn Out.
J'ai expérimenté, aussi.
Traduction de l'expression "Burn Out" en français : Syndrôme d'Epuisement Professionnel (du Soignant ou personne engagée dans la relation d'aide, à l'origine, maintenant élargi à toutes les professions) ou SEP(S)
Car ce que vous dites pratiquer, ce sont des relations d'aide.
Prévention, prise en charge : voir les articles et les livres parlant du Burn Out.
J'ai expérimenté, aussi.
Traduction de l'expression "Burn Out" en français : Syndrôme d'Epuisement Professionnel (du Soignant ou personne engagée dans la relation d'aide, à l'origine, maintenant élargi à toutes les professions) ou SEP(S)
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Je n'aurais jamais pensé à un burn out pour ce que je vis.
Je ne me sens pas "tellement" impliquée, je veux dire je peux dormir, vivre normalement, mais je cherche tout de même (cherchais...) activement des solutions et je m'inquiétais pour mes amis.
Visiblement, heureusement que je n'ai pas fait mon métier de cette capacité à aider... Je n'aurai pas supporté.
Cela dit, un burn out dans la vie en général (sans profession, hélas pour mes finances...) ça, je veux bien. Même si j'aurais plutôt dit que c'était il y a quelques mois. Mais il faut croire que je prends encore tout trop à coeur et avec trop d'inquiétude et de perfectionnisme ^^
Hmm... En fait ça reste totalement faisable, le burn out. Je suis pas du genre à m'inquiéter pour moi-même ni à accepter les "pathologies" mais... ouais, ça reste plausible.
Diantre.
Je ne me sens pas "tellement" impliquée, je veux dire je peux dormir, vivre normalement, mais je cherche tout de même (cherchais...) activement des solutions et je m'inquiétais pour mes amis.
Visiblement, heureusement que je n'ai pas fait mon métier de cette capacité à aider... Je n'aurai pas supporté.
Cela dit, un burn out dans la vie en général (sans profession, hélas pour mes finances...) ça, je veux bien. Même si j'aurais plutôt dit que c'était il y a quelques mois. Mais il faut croire que je prends encore tout trop à coeur et avec trop d'inquiétude et de perfectionnisme ^^
Hmm... En fait ça reste totalement faisable, le burn out. Je suis pas du genre à m'inquiéter pour moi-même ni à accepter les "pathologies" mais... ouais, ça reste plausible.
Diantre.
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Lyanah a écrit:... j'aimerais surtout savoir si c'est arrivé à certains d'entre vous aussi. De passer du "je vais aider mes amis qui en ont besoin" à "mais qu'ils me foutent la paix !!" tout en conservant l'énorme culpabilité de ne pas réussir à aider, de ne pas réussir à vouloir écouter...
Oui ! Et j'rajoute "évidement" et "encore heureux".
Pourquoi "évidement" : parce que le complexe de Superman, c'est juste épuisant (et inutile à terme).
Vouloir "sauver le monde", c'est mignon, louable, mais impossible.
Pourquoi "encore heureux" : parce qu'il faut aussi penser à soi et lâcher avant l'épuisement, justement.
Etre présent pour ceux qu'on aime, oui. Etre TOUJOURS là, quoiqu'il nous arrive ? Non. C'est ainsi, si tu ne prends pas soin de toi, personne ne le fera à ta place.
Invité- Invité
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
L'amalgame avec le burn out me semble un chouille too much, là de suite
Invité- Invité
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Quelques pistes pour en sortir, et ne plus y retomber :
- prendre soin de toi (avoir du temps pour toi)
- garder une certaine distance émotionnelle avec les problèmes des gens que tu veux aider (être empathique et non sympathique)
- ne pas garder pour toi le fardeau émotionnel des problèmes des gens que tu aides, mais avoir des gens, ou un espace, sur lesquels tu peux à ton tour te décharger (te faire débriefer)
- prendre soin de toi (avoir du temps pour toi)
- garder une certaine distance émotionnelle avec les problèmes des gens que tu veux aider (être empathique et non sympathique)
- ne pas garder pour toi le fardeau émotionnel des problèmes des gens que tu aides, mais avoir des gens, ou un espace, sur lesquels tu peux à ton tour te décharger (te faire débriefer)
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
RAS
Dernière édition par schtroumpfette le Dim 25 Aoû 2024 - 12:31, édité 1 fois
schtroumpfette- Messages : 59
Date d'inscription : 22/08/2014
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
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Dernière édition par tim9.5 le Jeu 9 Juil 2015 - 6:09, édité 1 fois
tim9.5- Messages : 451
Date d'inscription : 18/10/2014
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Merci pour vos réponses. Sincèrement.
Je constate à votre lumière que, sans vraiment m'en rendre compte, je suis allée trop loin (je ne pouvais pas faire autrement à l'époque, vu que je pensais que c'était "normal" de faire ce que je faisais). Trop loin dans le sens où je me suis laissée de côté pour m'occuper des autres (plus des Amis que des potes, et plus des potes que des inconnus) et que même si j'ai fait un gros tri ces derniers temps, je continue à porter les marques de mon hyper-implication.
J'ai un peu expliqué ma situation à l'Amie que j'ai souhaité envoyer bouler récemment, et elle a très bien compris que malgré mon amitié, je n'étais pas disponible pour elle actuellement et que j'avais besoin de me recentrer. ça m'a rassurée un peu aussi, et je sais que contrairement à d'autres, elle ne va pas m'oublier parce que je n'ai pas pu l'aider une fois ou l'autre, ou simplement l'écouter.
Je vais voir pour me procurer "Je pense trop"... et me tourner un petit peu plus vers moi. Faire taire cette voix insidieuse qui me dit "tu es égoïste" aussi... et ça va être difficile car on m'a mis cette phrase en tête dès mon plus jeune âge, alors que je ne l'étais pas du tout (mais pour cette seule et unique personne m'ayant dit ça, être égoïste c'était... ne pas penser à elle d'abord... sans commentaire).
Ma gueule d'abord, non mais ! *méthode Coué inside*
Merci encore
Je constate à votre lumière que, sans vraiment m'en rendre compte, je suis allée trop loin (je ne pouvais pas faire autrement à l'époque, vu que je pensais que c'était "normal" de faire ce que je faisais). Trop loin dans le sens où je me suis laissée de côté pour m'occuper des autres (plus des Amis que des potes, et plus des potes que des inconnus) et que même si j'ai fait un gros tri ces derniers temps, je continue à porter les marques de mon hyper-implication.
J'ai un peu expliqué ma situation à l'Amie que j'ai souhaité envoyer bouler récemment, et elle a très bien compris que malgré mon amitié, je n'étais pas disponible pour elle actuellement et que j'avais besoin de me recentrer. ça m'a rassurée un peu aussi, et je sais que contrairement à d'autres, elle ne va pas m'oublier parce que je n'ai pas pu l'aider une fois ou l'autre, ou simplement l'écouter.
Je vais voir pour me procurer "Je pense trop"... et me tourner un petit peu plus vers moi. Faire taire cette voix insidieuse qui me dit "tu es égoïste" aussi... et ça va être difficile car on m'a mis cette phrase en tête dès mon plus jeune âge, alors que je ne l'étais pas du tout (mais pour cette seule et unique personne m'ayant dit ça, être égoïste c'était... ne pas penser à elle d'abord... sans commentaire).
Ma gueule d'abord, non mais ! *méthode Coué inside*
Merci encore
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Cette capacité d'aide je n'ai pu l'exercer dans le bénéfice de tous que lorsque j'ai cessé de vouloir soulager mes propres blessures au travers d'autrui.
Dès lors c'est juste un plaisir de pouvoir accroître leur bien être quand je le peux mais ils ne me sont en rien redevables des résultats...
En réalité on ne rend service à personne en se sacrifiant pour les autres.
À noter que c'est marrant, une personne m'a confié exactement la même chose que ce que je peux lire sur ce fil.
C'était pesant pour elle de servir toujours d'oreille, d'épaule, d'être toujours là pour les autres. Et elle était un peu attristée parfois de n'avoir jamais la réciproque. Ça l'arrangeait tout de même puisqu'en épongeant les problèmes des autres, elle n'avait pas à se confronter à ses émotions propres.
Sauf qu'avec moi le rôle s'est inversé, pour une fois elle se confiait énormément auprès de quelqu'un. Et finalement cette personne a complètement disparu de ma vie du jour au lendemain, sans explication, sans préavis. Peu m'importe certes (même si ce genre de "mépris" me blesse), mais ça a dû la perturber de ne pas être dans son rôle habituel.
C'est utile de prendre ses responsabilités quant aux schémas que nous reproduisons. Ce n'est pas qu'une histoire de normopensant/surdoués empathiques, qui n'est là qu'une excuse déresponsabilisante...
Dès lors c'est juste un plaisir de pouvoir accroître leur bien être quand je le peux mais ils ne me sont en rien redevables des résultats...
En réalité on ne rend service à personne en se sacrifiant pour les autres.
À noter que c'est marrant, une personne m'a confié exactement la même chose que ce que je peux lire sur ce fil.
C'était pesant pour elle de servir toujours d'oreille, d'épaule, d'être toujours là pour les autres. Et elle était un peu attristée parfois de n'avoir jamais la réciproque. Ça l'arrangeait tout de même puisqu'en épongeant les problèmes des autres, elle n'avait pas à se confronter à ses émotions propres.
Sauf qu'avec moi le rôle s'est inversé, pour une fois elle se confiait énormément auprès de quelqu'un. Et finalement cette personne a complètement disparu de ma vie du jour au lendemain, sans explication, sans préavis. Peu m'importe certes (même si ce genre de "mépris" me blesse), mais ça a dû la perturber de ne pas être dans son rôle habituel.
C'est utile de prendre ses responsabilités quant aux schémas que nous reproduisons. Ce n'est pas qu'une histoire de normopensant/surdoués empathiques, qui n'est là qu'une excuse déresponsabilisante...
Invité- Invité
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Bravo Lyanah ! C'est bien ! Keep growing !
tim9.5- Messages : 451
Date d'inscription : 18/10/2014
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
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Dernière édition par tim9.5 le Jeu 9 Juil 2015 - 6:12, édité 1 fois
tim9.5- Messages : 451
Date d'inscription : 18/10/2014
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Mais donc je ne comprends pas, nous sommes d'accord sur ton dernier message, à quoi cela sert-il d'invoquer une scission normopensants/hp sur le sujet ?
(j'ai retrouvé ce schéma avec un autre hp, comme quoi... cela semble humain avant tout)
(j'ai retrouvé ce schéma avec un autre hp, comme quoi... cela semble humain avant tout)
Invité- Invité
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Bonsoir,
je comprends complètement ton ressenti... puisque depuis tout petit j'ai cette "vocation" à vouloir aider aider aider aider.... au point à devenir sapeur pompier volontaire à l'age de 16ans et par la suite, à devenir travailleur social...
Quand j'étais en phase mélancolique/dépressive plus jeune, le seul moyen que je trouvais pour me booster et arreter de "fusionner la haut", c'était de prendre des gardes à la caserne... au point à en prendre matin/soir!!!
Ce soucis du détail, le fait de tout analyser, cette sensibilité sensorielle et émotive, le coté "psy" sont vraiment des atouts pour ma profession mais je suis souvent confronté aux frustrations qu'engendre le fait que mes collègues ne pensent pas comme moi, l’agacement que mes collègues peuvent avoir envers moi (car ça fusionne tellement que j'en deviens directif, jusqu'à faire passer pour "inutile" certaines intervention de mes supérieurs), de mon ennuie professionnel ,...
Bref on a les défauts de nos qualités et inversement! L'enfer c'est les Autres!
je comprends complètement ton ressenti... puisque depuis tout petit j'ai cette "vocation" à vouloir aider aider aider aider.... au point à devenir sapeur pompier volontaire à l'age de 16ans et par la suite, à devenir travailleur social...
Quand j'étais en phase mélancolique/dépressive plus jeune, le seul moyen que je trouvais pour me booster et arreter de "fusionner la haut", c'était de prendre des gardes à la caserne... au point à en prendre matin/soir!!!
Ce soucis du détail, le fait de tout analyser, cette sensibilité sensorielle et émotive, le coté "psy" sont vraiment des atouts pour ma profession mais je suis souvent confronté aux frustrations qu'engendre le fait que mes collègues ne pensent pas comme moi, l’agacement que mes collègues peuvent avoir envers moi (car ça fusionne tellement que j'en deviens directif, jusqu'à faire passer pour "inutile" certaines intervention de mes supérieurs), de mon ennuie professionnel ,...
Bref on a les défauts de nos qualités et inversement! L'enfer c'est les Autres!
Ozrael- Messages : 16
Date d'inscription : 01/12/2014
Localisation : Paris
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Que d'échos à travers tous les messages ci-dessus !
Et oui, j'étais dans le même bain moi aussi !!! Et j'ai arrêté officiellement la veille de mes quarante ans, bientôt 2 ans donc. Bon, évidemment, je continue de me surveiller...
- Je peux dire que j'ai commencé l'oeuvre de Saint-Bernard à ma naissance ou presque, puisque je me suis comporté -naturellement, sans me forcer- comme le parent de mes parents, les rôles étaient complètement inversés !
Evidemment, la majorité de mes relations -sentimentales, amicales, professionnelles avaient également un lien plus ou moins direct et puissant avec la notion d'aide, à vouloir que l'autre devienne heureux...jusqu'à concevoir des projets mondiaux pour cela !!!
- A 30 ans, je me suis rendu compte que j'étais en train de "porter le monde" ! Tu m'étonnes que j'avais mal au dos à cette époque...
- Autour des 35 ans, il ne me restait de culpabilité de soutien qu'envers mes parents, j'estimais qu'ils étaient peut-être les seules "exceptions qui confirmaient la règle".
- Et la veille de mes 40 ans, j'ai enfin compris que de continuer à les aider et vouloir en même temps qu'ils avancent dans leur autonomie était quelque chose d'incompatible, tout simplement.
J'ai dû faire une bonne pause relationnelle avec eux pendant un an et demi, le temps que je modifie véritablement et en profondeur mon précédent comportement et que je trouve la nouvelle attitude adéquate.
Depuis 2 mois, je les ai retrouvé : ils ont eu plein de galères pendant ce temps (celles précisément que je leur annonçais depuis tant d'années!), mais ils ont assumé et trouvé des solutions tout seuls finalement, ils ont pu se débrouiller sans moi et s'en sortent plutôt honorablement !
Bref, j'observe l'évolution de leur autonomie, ils en sont fiers et moi aussi. Et notre relation a encore franchi une nouvelle étape responsable, d'adulte à adulte, qui convient mieux à chacun finalement.
Bon, on ne se change pas du jour au lendemain, mais désormais, dès que je m'observe en train de réfléchir à la problématique de quelqu'un, je fais en sorte que mon aide ne me soit JAMAIS engageante, que je ne me retrouve plus jamais en train de faire quelque chose à la place de l'autre tout compte fait. C'était ça l'erreur que je recopiais...
Par contre, j'indique volontiers des ouvertures possibles, des propositions, d'actions, etc, tout en laissant la personne choisir et agir par elle-même. Voilà toute la différence.
Je me rends compte que cette nouvelle attitude porte certains fruits :
- Paradoxalement, je reçois désormais quelques remerciements (alors que je ne fais plus grand chose ! ), à propos de mon écoute ou compréhension, ou à la suite d'un simple petit mot d'encouragement.
- Je côtoie une proportion largement plus grande de personnes "qui vont bien", à l'esprit sain et vivifiant, avec qui il est également bien agréable de pouvoir partager des moments de vie, et plus seulement des discussions d'aide comme auparavant.
Finalement, tout le monde est content de cette façon : l'échange a apporté du positif propre à chacun, une énergie positive pour que chacun puisse continuer librement à poursuivre sa propre voie, sans aucune perturbation pour l'autre, le maintien de la liberté individuelle à travers des égards profonds, c'est plutôt pas mal hein ?
Je vais garder en mémoire l'excellente explication transmis par tim9.5 à propos de l'attitude des NP (et qui s'applique à tout le monde je pense) lorsqu'ils vont mal "ponctuellement", extrait du bouquin "je pense trop". Je n'avais pas réussi à mettre des mots clairs et limpides à propos de ce genre d'attitude. C'est chose faite!
Lyanah : Merci beaucoup pour avoir ouvert ce fil et avoir aussi eu le courage d'aborder ce sujet qui pouvait potentiellement être rapidement mal jugé par des personnes en souffrance de ce forum.
Et non, tu n'es plus seule à penser qu'il est plus utile de s'occuper de son propre bonheur avant celui des autres, car sinon, comment pouvoir montrer et démontrer aux autres qu'il est possible d'être heureux, si on n'y arrive pas soi-même, hein ?
Et oui, j'étais dans le même bain moi aussi !!! Et j'ai arrêté officiellement la veille de mes quarante ans, bientôt 2 ans donc. Bon, évidemment, je continue de me surveiller...
- Je peux dire que j'ai commencé l'oeuvre de Saint-Bernard à ma naissance ou presque, puisque je me suis comporté -naturellement, sans me forcer- comme le parent de mes parents, les rôles étaient complètement inversés !
Evidemment, la majorité de mes relations -sentimentales, amicales, professionnelles avaient également un lien plus ou moins direct et puissant avec la notion d'aide, à vouloir que l'autre devienne heureux...jusqu'à concevoir des projets mondiaux pour cela !!!
- A 30 ans, je me suis rendu compte que j'étais en train de "porter le monde" ! Tu m'étonnes que j'avais mal au dos à cette époque...
- Autour des 35 ans, il ne me restait de culpabilité de soutien qu'envers mes parents, j'estimais qu'ils étaient peut-être les seules "exceptions qui confirmaient la règle".
- Et la veille de mes 40 ans, j'ai enfin compris que de continuer à les aider et vouloir en même temps qu'ils avancent dans leur autonomie était quelque chose d'incompatible, tout simplement.
J'ai dû faire une bonne pause relationnelle avec eux pendant un an et demi, le temps que je modifie véritablement et en profondeur mon précédent comportement et que je trouve la nouvelle attitude adéquate.
Depuis 2 mois, je les ai retrouvé : ils ont eu plein de galères pendant ce temps (celles précisément que je leur annonçais depuis tant d'années!), mais ils ont assumé et trouvé des solutions tout seuls finalement, ils ont pu se débrouiller sans moi et s'en sortent plutôt honorablement !
Bref, j'observe l'évolution de leur autonomie, ils en sont fiers et moi aussi. Et notre relation a encore franchi une nouvelle étape responsable, d'adulte à adulte, qui convient mieux à chacun finalement.
Bon, on ne se change pas du jour au lendemain, mais désormais, dès que je m'observe en train de réfléchir à la problématique de quelqu'un, je fais en sorte que mon aide ne me soit JAMAIS engageante, que je ne me retrouve plus jamais en train de faire quelque chose à la place de l'autre tout compte fait. C'était ça l'erreur que je recopiais...
Par contre, j'indique volontiers des ouvertures possibles, des propositions, d'actions, etc, tout en laissant la personne choisir et agir par elle-même. Voilà toute la différence.
Je me rends compte que cette nouvelle attitude porte certains fruits :
- Paradoxalement, je reçois désormais quelques remerciements (alors que je ne fais plus grand chose ! ), à propos de mon écoute ou compréhension, ou à la suite d'un simple petit mot d'encouragement.
- Je côtoie une proportion largement plus grande de personnes "qui vont bien", à l'esprit sain et vivifiant, avec qui il est également bien agréable de pouvoir partager des moments de vie, et plus seulement des discussions d'aide comme auparavant.
Finalement, tout le monde est content de cette façon : l'échange a apporté du positif propre à chacun, une énergie positive pour que chacun puisse continuer librement à poursuivre sa propre voie, sans aucune perturbation pour l'autre, le maintien de la liberté individuelle à travers des égards profonds, c'est plutôt pas mal hein ?
Je vais garder en mémoire l'excellente explication transmis par tim9.5 à propos de l'attitude des NP (et qui s'applique à tout le monde je pense) lorsqu'ils vont mal "ponctuellement", extrait du bouquin "je pense trop". Je n'avais pas réussi à mettre des mots clairs et limpides à propos de ce genre d'attitude. C'est chose faite!
Lyanah : Merci beaucoup pour avoir ouvert ce fil et avoir aussi eu le courage d'aborder ce sujet qui pouvait potentiellement être rapidement mal jugé par des personnes en souffrance de ce forum.
Et non, tu n'es plus seule à penser qu'il est plus utile de s'occuper de son propre bonheur avant celui des autres, car sinon, comment pouvoir montrer et démontrer aux autres qu'il est possible d'être heureux, si on n'y arrive pas soi-même, hein ?
Invité- Invité
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
C'était un risque de voir un fil mal jugé, mais je pense que tout fil peut être mal jugé autant que toute question mérite d'être posée (parce que je ne vois pas pourquoi je serais la seule à avoir une question ou un doute sur quelque chose ^^).
Etre heureux ça paraît bizarre aux gens j'ai l'impression. Enfin à l'extérieur. Quand tout va bien, quand on ne se plaint pas, on est regardé bizarrement... Enfin c'est ce que j'ai remarqué, et c'est idiot... Bref ^^
Un truc qui m'est revenu à l'esprit, et qui m'avait beaucoup agacée chez certaines personnes que j'essayais d'aider (notamment la nana qui m'a laissée tomber comme une sous-m*rde) c'est le côté "je demande de l'aide mais je refuse toutes les solutions mais je me plains quand même beaucoup très fort tout le temps mais je refuse toutes les solutions quand même et en plus je cherche des excuses qui n'ont rien à voir avec moi-même".
J'insistais une fois, deux fois... et la troisième c'était un "va te faire voir" gentil. Au bout d'un moment cette nana je lui ai quand même dit, dans un moment de colère (parce que j'avais de sacrées raisons de l'être), "visiblement tu veux pas te sortir de ton pétrin, donc maintenant la prochaine fois que tu me parles de ces problèmes je ne te réponds pas". Elle ne m'a pas crue, je l'ai fait, et bon sang ce que ça fait du bien. Pour moi, pas pour elle, puisque visiblement elle est toujours les deux pieds dans la fosse à purin.
Par contre pour un autre gars du même genre, ça a très bien marché, à tel point qu'il ne m'a plus parlé et que j'ai appris qu'il avait pris en main sa vie et qu'il allait très bien x) Si j'ai été ne serait-ce qu'un petit détail sur son chemin pour lui faire changer sa route, ça me va ^^
J'ai conscience d'avoir été comme ça aussi, pour certaines choses. Bien que mon défaut, en prime, était de voir toutes les conclusions (si possible les pires) à chaque solution proposée... donc forcément ça ne m'encourageait pas à me sortir de là où j'étais ^^ Mais j'ai fini par franchir le cap et... c'est très souvent la m*rde mais une m*rde que j'ai choisie, et nettement plus vivable que celle dans laquelle j'étais !! Et c'est le principal.
Bref... Tout ça pour dire que... Sortons nous les doigts, et si ceux qui demandent de l'aide (consciemment ou non) ne veulent pas faire de même, qu'ils deviennent contorsionnistes !
... Hmmm... j'abuse pas un peu là ?
Etre heureux ça paraît bizarre aux gens j'ai l'impression. Enfin à l'extérieur. Quand tout va bien, quand on ne se plaint pas, on est regardé bizarrement... Enfin c'est ce que j'ai remarqué, et c'est idiot... Bref ^^
Un truc qui m'est revenu à l'esprit, et qui m'avait beaucoup agacée chez certaines personnes que j'essayais d'aider (notamment la nana qui m'a laissée tomber comme une sous-m*rde) c'est le côté "je demande de l'aide mais je refuse toutes les solutions mais je me plains quand même beaucoup très fort tout le temps mais je refuse toutes les solutions quand même et en plus je cherche des excuses qui n'ont rien à voir avec moi-même".
J'insistais une fois, deux fois... et la troisième c'était un "va te faire voir" gentil. Au bout d'un moment cette nana je lui ai quand même dit, dans un moment de colère (parce que j'avais de sacrées raisons de l'être), "visiblement tu veux pas te sortir de ton pétrin, donc maintenant la prochaine fois que tu me parles de ces problèmes je ne te réponds pas". Elle ne m'a pas crue, je l'ai fait, et bon sang ce que ça fait du bien. Pour moi, pas pour elle, puisque visiblement elle est toujours les deux pieds dans la fosse à purin.
Par contre pour un autre gars du même genre, ça a très bien marché, à tel point qu'il ne m'a plus parlé et que j'ai appris qu'il avait pris en main sa vie et qu'il allait très bien x) Si j'ai été ne serait-ce qu'un petit détail sur son chemin pour lui faire changer sa route, ça me va ^^
J'ai conscience d'avoir été comme ça aussi, pour certaines choses. Bien que mon défaut, en prime, était de voir toutes les conclusions (si possible les pires) à chaque solution proposée... donc forcément ça ne m'encourageait pas à me sortir de là où j'étais ^^ Mais j'ai fini par franchir le cap et... c'est très souvent la m*rde mais une m*rde que j'ai choisie, et nettement plus vivable que celle dans laquelle j'étais !! Et c'est le principal.
Bref... Tout ça pour dire que... Sortons nous les doigts, et si ceux qui demandent de l'aide (consciemment ou non) ne veulent pas faire de même, qu'ils deviennent contorsionnistes !
... Hmmm... j'abuse pas un peu là ?
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Il y a d'autres fils sur ZC qui ont abordé la même problématique. Voici quelques uns parmi les plus intéressants :
https://www.zebrascrossing.net/t1324-les-pieges-de-l-empathie?highlight=empathie
https://www.zebrascrossing.net/t5410-personnalites-toxiques-et-empathie-zebrique?highlight=empathie
https://www.zebrascrossing.net/t10632-hypersensibilite-ou-insensibilite?highlight=empathie
https://www.zebrascrossing.net/t816-timidite-empathie-et-carapace?highlight=empathie
https://www.zebrascrossing.net/t2471-cette-fameuse-empathie-amie-ou-ennemie?highlight=empathie
https://www.zebrascrossing.net/t977-comment-surmonter-le-complexe-du-surdoue-malheureux-inadapte-social-l-empathie-n-est-pas-un-handicap-c-est-une-chance?highlight=empathie
https://www.zebrascrossing.net/t1324-les-pieges-de-l-empathie?highlight=empathie
https://www.zebrascrossing.net/t5410-personnalites-toxiques-et-empathie-zebrique?highlight=empathie
https://www.zebrascrossing.net/t10632-hypersensibilite-ou-insensibilite?highlight=empathie
https://www.zebrascrossing.net/t816-timidite-empathie-et-carapace?highlight=empathie
https://www.zebrascrossing.net/t2471-cette-fameuse-empathie-amie-ou-ennemie?highlight=empathie
https://www.zebrascrossing.net/t977-comment-surmonter-le-complexe-du-surdoue-malheureux-inadapte-social-l-empathie-n-est-pas-un-handicap-c-est-une-chance?highlight=empathie
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
J'arrive un peu tard mais tant pis:
Un psy m'a dit un jour que cette volonté d'aider n'était pas normale. Je me suis fâchée et n'y suis plus retournée.
Mon gynéco m'a dit il y a un moment en grinçant: "il faut être névrosé pour être soignant" (je suis moi même dans le domaine...), il est un peu rayé et à bon fond, j'ai eu pitié mais n'en ai pas fait cure.
Et puis j'ai évolué, j'ai appris a m'aimer petit à petit. Et plus je dis "je ne suis pas si mal tout compte fait", plus je me rend compte que réparer les autres est un erzatz a sa propre réparation. C'est tellement plus facile, les autres vous apparaissent si limpide quand vous êtes si compliqué... Finalement, ils n'avaient pas tord.
Mais aujourd'hui je n'aime guère ce que je suis devenue, j'en fini par détester les autres de m'avoir tant pris, de ne pas avoir vu la princesse sous la peau d'âne, de n'avoir vu qu'une oreille où il y avait un cœur, de m'avoir détruite au lieu de m'aider à me construire. J'ai fait le ménage dans mes "amis", je n'ai plus que mon mari et je me sens seule et grise et je ne sais pas bien comment retrouver les Autres, comment construire avec eux une relation plus saine. Je suis passée d'un extrême à l'autre, j'ai encore raté le milieu.
@fleur blanche: dur dur de trouver une oreille attentive... comment tu t'y prends pour trouver quelqu'un qui écoute sans juger, mieux qui essaye de te comprendre? Personnellement j'ai tellement été la gentille que personne ne se soucis vraiment de ce que je peux avoir besoin ou envie (2 mois de maladie invalidante m'ont valu ce dur constat, personne n'a pris de mes nouvelles...)
Un psy m'a dit un jour que cette volonté d'aider n'était pas normale. Je me suis fâchée et n'y suis plus retournée.
Mon gynéco m'a dit il y a un moment en grinçant: "il faut être névrosé pour être soignant" (je suis moi même dans le domaine...), il est un peu rayé et à bon fond, j'ai eu pitié mais n'en ai pas fait cure.
Et puis j'ai évolué, j'ai appris a m'aimer petit à petit. Et plus je dis "je ne suis pas si mal tout compte fait", plus je me rend compte que réparer les autres est un erzatz a sa propre réparation. C'est tellement plus facile, les autres vous apparaissent si limpide quand vous êtes si compliqué... Finalement, ils n'avaient pas tord.
Mais aujourd'hui je n'aime guère ce que je suis devenue, j'en fini par détester les autres de m'avoir tant pris, de ne pas avoir vu la princesse sous la peau d'âne, de n'avoir vu qu'une oreille où il y avait un cœur, de m'avoir détruite au lieu de m'aider à me construire. J'ai fait le ménage dans mes "amis", je n'ai plus que mon mari et je me sens seule et grise et je ne sais pas bien comment retrouver les Autres, comment construire avec eux une relation plus saine. Je suis passée d'un extrême à l'autre, j'ai encore raté le milieu.
@fleur blanche: dur dur de trouver une oreille attentive... comment tu t'y prends pour trouver quelqu'un qui écoute sans juger, mieux qui essaye de te comprendre? Personnellement j'ai tellement été la gentille que personne ne se soucis vraiment de ce que je peux avoir besoin ou envie (2 mois de maladie invalidante m'ont valu ce dur constat, personne n'a pris de mes nouvelles...)
phinou- Messages : 450
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 46
Localisation : limousin
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
je lis "capacité" et "volonté"
mais je lis aussi vouloir trop aider, gros investissement, prendre sur moi, colère....
j'aide naturellement quand je peux en fonction de mes capacités (ou dans le cas d'expériences (qui aident aussi les autres lorsqu'on les raconte) il n'y a donc pas d'efforts à fournir... et quand je le veux...ça doit rester un échange. j'avais lu quelqu'un ici qui me voyait comme "voulant aider", je n'ai pas cette sensation du tout, ni la sensation que les personnes sont lourdes, elles s'expriment, libre à chacun de répondre ou non, ça doit être une question de limites.
en ce qui concerne effectivement l'empathie, si on veut s'en servir il faut se mettre à la vraie place de l'autre et pour cela il faut échanger pour vérifier ce que l'on croit ressentir et que l'autre le confirme et sollicite ou non de l'aide, parfois on aide mieux quelqu'un en lui disant d'aller s'adresser à tel ou tel endroit et en l'aidant à s'autonomiser
mais je lis aussi vouloir trop aider, gros investissement, prendre sur moi, colère....
j'aide naturellement quand je peux en fonction de mes capacités (ou dans le cas d'expériences (qui aident aussi les autres lorsqu'on les raconte) il n'y a donc pas d'efforts à fournir... et quand je le veux...ça doit rester un échange. j'avais lu quelqu'un ici qui me voyait comme "voulant aider", je n'ai pas cette sensation du tout, ni la sensation que les personnes sont lourdes, elles s'expriment, libre à chacun de répondre ou non, ça doit être une question de limites.
en ce qui concerne effectivement l'empathie, si on veut s'en servir il faut se mettre à la vraie place de l'autre et pour cela il faut échanger pour vérifier ce que l'on croit ressentir et que l'autre le confirme et sollicite ou non de l'aide, parfois on aide mieux quelqu'un en lui disant d'aller s'adresser à tel ou tel endroit et en l'aidant à s'autonomiser
Invité- Invité
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
phinou a écrit:J'arrive un peu tard mais tant pis:
Un psy m'a dit un jour que cette volonté d'aider n'était pas normale. Je me suis fâchée et n'y suis plus retournée.
Mon gynéco m'a dit il y a un moment en grinçant: "il faut être névrosé pour être soignant" (je suis moi même dans le domaine...), il est un peu rayé et à bon fond, j'ai eu pitié mais n'en ai pas fait cure.
Et puis j'ai évolué, j'ai appris a m'aimer petit à petit. Et plus je dis "je ne suis pas si mal tout compte fait", plus je me rend compte que réparer les autres est un erzatz a sa propre réparation. C'est tellement plus facile, les autres vous apparaissent si limpide quand vous êtes si compliqué... Finalement, ils n'avaient pas tord.
Mais aujourd'hui je n'aime guère ce que je suis devenue, j'en fini par détester les autres de m'avoir tant pris, de ne pas avoir vu la princesse sous la peau d'âne, de n'avoir vu qu'une oreille où il y avait un cœur, de m'avoir détruite au lieu de m'aider à me construire. J'ai fait le ménage dans mes "amis", je n'ai plus que mon mari et je me sens seule et grise et je ne sais pas bien comment retrouver les Autres, comment construire avec eux une relation plus saine. Je suis passée d'un extrême à l'autre, j'ai encore raté le milieu.
@fleur blanche: dur dur de trouver une oreille attentive... comment tu t'y prends pour trouver quelqu'un qui écoute sans juger, mieux qui essaye de te comprendre? Personnellement j'ai tellement été la gentille que personne ne se soucis vraiment de ce que je peux avoir besoin ou envie (2 mois de maladie invalidante m'ont valu ce dur constat, personne n'a pris de mes nouvelles...)
Je sais que certains ne voient pas le lien, mais il s'agit tout simplement de burn out. La lassitude que ton gynéco exprime... La manière dont tu t'es donné au point de ne plus avoir assez d'énergie pour toi-même...
Il faut juste se rappeler que le burn out, au départ, a été décrit pour les personnes engagées des relations d'aide, y compris les soignants. Se confronter quotidiennement aux difficultés, parfois traumatisantes, des autres ; se mettre à la place des autres au point de s'identifier à eux et à leurs problèmes (sympathie au lieu d'empathie) ; puiser dans ses propres ressources émotionnelles pour "soulager" les autres, au point de se vider soi-même, etc...
Le problème, c'est que les personnes qui font de la relation d'aide, même de manière non professionnelle, ne sont pas exempts de tout ce que j'ai décrit ci-dessus. Et là où le professionnel peut bénéficier d'une information préventive, ce n'est pas le cas pour le non professionnel qui fait de la relation d'aide dans sa vie de tous les jours avec les gens qu'il croise sur sa route, simplement parce que c'est dans sa nature.
A ces non professionnels, une clé à retenir : combattre la sympathie, qui est si facile à confondre avec l'empathie.
Une autre clé : être conscient de ses propres limites physiques, émotionnelles, psychologiques. Ce n'est pas parce qu'on a une grande capacité d'empathie et la volonté d'aider qu'on est prêt à tout entendre, à investir une énergie physique et psychologique illimitée.
Où trouver une oreille attentive ? Personnellement, j'ai de la chance car j'évolue dans un milieu professionnel où on est éduqués sur ce genre de chose. Alors chacun n'hésite pas à parler à un autre quand il sent que ça ne va pas. J'évolue aussi dans un milieu culturel religieux où on est sensé être à l'écoute les uns des autres, et ça aide aussi. Si on n'a pas ces 2 supports que j'ai, et si on n'a pas non plus des amis prêts à nous soutenir sans nous juger, on peut essayer de chercher un psyCHOLOGUE qui devrait normalement être capable de nous aider.
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Je suis d'accord avec toi Fleurblanche.
Mais pour le psychologue, il y a (pour moi du moins) le souci des finances, une fois de plus.
Je reste avec la chance d'avoir une Amie qui m'écoute et me comprend. Et qui, parfois, me dis "je t'ai lue, je compatis, mais je ne sais pas quoi dire pour t'aider" voire "je ne suis pas en état de t'aider pour l'instant" quand elle-même ne va pas bien. Et du coup, quand on se dit ça l'une à l'autre, celle qui demande de l'aide ne se sent pas lésée ou mise de côté : elle a été lue et comprise, et c'est déjà énorme quand on sait ce qu'on a vécu, elle et moi.
A vrai dire, je commence tout doucement à être presque contente de ne plus chercher à aider sans cesse. Bon ok y'a nettement moins de gens autour de moi, vu le ménage qui a été fait (et vue la manière dont ça a été fait, ils n'avaient rien à faire autour de moi, ces gens), mais même si je suis toujours aussi touchée émotionnellement par les soucis des gens qui m'importent, je sais que je ne peux pas régler moi-même leurs soucis. Je peux leur donner des pistes, je peux surtout les écouter, mais ça s'arrête désormais là. Sauf s'il est totalement évident que j'ai moi-même la solution, que ça ne va pas me prendre trop d'énergie et que c'est totalement logique que j'aide (exemple totalement imagé : j'ai une bouteille d'eau, mon ami vient de passer 30 min dans un bus surchauffé et crève de soif, je lui file ma bouteille - comme dit c'est juste pour l'image du côté évident).
Le fait, "égoïste" peut-être diront certains chacals, de constater que l'aide n'est jamais retournée (sans une relation d'aide non professionnelle) m'a bien refroidie aussi. Il y a toujours des gens qui disent "je serai là si t'as besoin" mais qui, en fait, filent à l'anglaise dès que se profile une demande d'aide, ou répondent par un simple "arf", voire un "mais non t'inquiète pas ça va aller, c'est rien" (ceux-là n'ont pas compris que quand je demande de l'aide, c'est justement que ça ne va pas et que c'est pas rien).
Au final, en ayant marre d'être blessée, je me sépare des gens et de l'aide instinctive que je pourrais leur apporter. Je garde cette aide pour les désormais rares personnes qui comptent "vraiment beaucoup", en essayant peu à peu de ne pas souffrir-avec, parce que ce ne sont pas mes propres problèmes. J'ai assez de souffrance en moi. Ecouter la souffrance de l'autre, ok, mais la vivre, non.
Mais je dois dire qu'au début, ça fait très bizarre tout ça, et surtout très vide ! ^^
Mais pour le psychologue, il y a (pour moi du moins) le souci des finances, une fois de plus.
Je reste avec la chance d'avoir une Amie qui m'écoute et me comprend. Et qui, parfois, me dis "je t'ai lue, je compatis, mais je ne sais pas quoi dire pour t'aider" voire "je ne suis pas en état de t'aider pour l'instant" quand elle-même ne va pas bien. Et du coup, quand on se dit ça l'une à l'autre, celle qui demande de l'aide ne se sent pas lésée ou mise de côté : elle a été lue et comprise, et c'est déjà énorme quand on sait ce qu'on a vécu, elle et moi.
A vrai dire, je commence tout doucement à être presque contente de ne plus chercher à aider sans cesse. Bon ok y'a nettement moins de gens autour de moi, vu le ménage qui a été fait (et vue la manière dont ça a été fait, ils n'avaient rien à faire autour de moi, ces gens), mais même si je suis toujours aussi touchée émotionnellement par les soucis des gens qui m'importent, je sais que je ne peux pas régler moi-même leurs soucis. Je peux leur donner des pistes, je peux surtout les écouter, mais ça s'arrête désormais là. Sauf s'il est totalement évident que j'ai moi-même la solution, que ça ne va pas me prendre trop d'énergie et que c'est totalement logique que j'aide (exemple totalement imagé : j'ai une bouteille d'eau, mon ami vient de passer 30 min dans un bus surchauffé et crève de soif, je lui file ma bouteille - comme dit c'est juste pour l'image du côté évident).
Le fait, "égoïste" peut-être diront certains chacals, de constater que l'aide n'est jamais retournée (sans une relation d'aide non professionnelle) m'a bien refroidie aussi. Il y a toujours des gens qui disent "je serai là si t'as besoin" mais qui, en fait, filent à l'anglaise dès que se profile une demande d'aide, ou répondent par un simple "arf", voire un "mais non t'inquiète pas ça va aller, c'est rien" (ceux-là n'ont pas compris que quand je demande de l'aide, c'est justement que ça ne va pas et que c'est pas rien).
Au final, en ayant marre d'être blessée, je me sépare des gens et de l'aide instinctive que je pourrais leur apporter. Je garde cette aide pour les désormais rares personnes qui comptent "vraiment beaucoup", en essayant peu à peu de ne pas souffrir-avec, parce que ce ne sont pas mes propres problèmes. J'ai assez de souffrance en moi. Ecouter la souffrance de l'autre, ok, mais la vivre, non.
Mais je dois dire qu'au début, ça fait très bizarre tout ça, et surtout très vide ! ^^
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Elle a sûrement pris du plaisir à faire ça. Donc tu n'as pas fait ça pour rienLyanah a écrit:elle n'était pas si mal, qu'elle m'avait raconté plein de bobards et qu'en prime elle disait des sal*peries sur moi...
Tu sais, pour aider quelqu'un qui va mal, il faut être plus fort psychologiquement, ce qui n'est pas toujours facile...et là j'ai envie de dire, le mieux est de ne pas se laisser déstabiliser, quelqu'un qui va mal fait et dit n'importe quoi. Même encore mieux, prendre plaisir à ses dérives "perverses" va au contraire ne pas l'inciter à continuer puisqu'elle voit qu'elle n'arrive pas à te faire mal..
Peut-être que le seul retour que tu veux est que ça fasse vraiment plaisir à l'autre ?
Ou quand tu as besoin d'aide, c'est quand tu as besoin de parler de toute l'énergie que tu mets à aider les autres et que tu ne sais plus comment faire ?
Empathie quand tu nous tiens..
Sauf si on l'assume complètement et qu'on prend plaisir à le fairethe kick inside a écrit:En réalité on ne rend service à personne en se sacrifiant pour les autres.
Faut juste trouver la dose qui nous va bien. Ne pas aider plus que ce dont on est vraiment capable.. Si aider quelqu'un te fait souffrir, et l'autre également, c'est là qu'il faut mettre une limite..
Zebra-Finch- Messages : 397
Date d'inscription : 17/09/2014
Age : 37
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Lyanah a écrit:Le fait, "égoïste" peut-être diront certains chacals, de constater que l'aide n'est jamais retournée (sans une relation d'aide non professionnelle) m'a bien refroidie aussi. Il y a toujours des gens qui disent "je serai là si t'as besoin" mais qui, en fait, filent à l'anglaise dès que se profile une demande d'aide, ou répondent par un simple "arf", voire un "mais non t'inquiète pas ça va aller, c'est rien" (ceux-là n'ont pas compris que quand je demande de l'aide, c'est justement que ça ne va pas et que c'est pas rien).
C'est parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui sont capables d'être/faire comme nous. Ils voudraient sans doute bien mais ne s'en sentent pas capables, n'ont pas les ressources personnelles ( = compétences émotionnelles : empathie, capacité à aider les autres, les motiver etc.) pour le faire. Pourtant, si ces compétences sont innées chez certaines personnes, les autres personnes peuvent aussi apprendre à les développer.
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Zebra-Finch a écrit:Peut-être que le seul retour que tu veux est que ça fasse vraiment plaisir à l'autre ?
Ben... quand on regarde bien, c'est pas si faux. Encore faut-il que la personne en face ait la capacité/volonté de le montrer.
Ou juste un "merci"...
Mais je crois que les gens ne se rendent même pas compte qu'on essaie de les aider.
J'aurais pourtant aimé que les personnes aidées me donnent un peu d'aide en retour... et que celles qui disent "je serai là si t'as besoin" le soient... Mais il faut faire sans ! ^^
Depuis les derniers messages, j'ai encore un peu évolué. Je me rends compte maintenant que j'ai moins de mal à dire "je suis là, je t'écoute, mais ne me demande pas de trouver des solutions si tu n'en veux pas". Je m'implique moins. Et quand je m'implique, je le fais en connaissance de cause, en sachant où est ma limite.
Il n'y a pas si longtemps, quelqu'un que j'appréciais beaucoup (beaucoup beaucoup) m'a dit que j'étais "trop gentille, et facilement manipulable". Je pense qu'il n'a pas vu arriver le fait que j'allais lui demander de débarrasser le plancher. Il n'avait pas compris que je fais les choses qui me plaisent tant qu'elles me plaisent. Et son comportement envers moi ne me plaisait plus, du tout.
Du coup il m'en veut et me fait la tronche, mais comme je commence un peu à mieux le comprendre, je me dis que c'est bien normal, mais que je vais pas en faire un fromage (avant, j'aurais essayé de le consoler... là j'avais déjà moi-même à consoler, et c'est pas simple).
Me reste encore cette vague impression d'être "sans coeur", mais en fait je crois que je deviens simplement plus sympa avec moi-même.
fleurblanche a écrit:Pourtant, si ces compétences sont innées chez certaines personnes, les autres personnes peuvent aussi apprendre à les développer.
Et chez encore d'autres personnes, y'a pas moyen, ça ne s'apprend pas ^^ Je crois que certaines personnes ne sont juste pas faites pour aider. Par leur histoire, probablement... Peu importe.
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Je suis devenu "l'oreille attentive" de tant de personnes (et ça dure !)... Par empathie certes. Mais aussi je crois parce que je ne répète jamais à quiconque ce qui m'a été confié sous le sceau de la confiance, que je ne donne jamais aucun conseil non plus, ce qui entretien le phénomène malgré moi. Je suis rempli de secrets qui ne m'appartiennent pas.
Il m'est arrivé de dire stop : "Je suis désolé, je suis trop plein de mes soucis pour pouvoir porter les tiens". Mais très rarement, je le constate. J'ai toujours eu comme peur de le faire... On ne sait jamais l'importance des choses.
Parfois je ne prends pas la perche qu'on me tend. C'est un carrefour ce moment, où une personne "frappe" à la porte de ton écoute. On a le droit de ne pas s'ouvrir à une sollicitation, on ne peut pas tout porter, et quand on le fait à son corps défendant, on se fragilise du dedans aussi. Il faut être à l'écoute de soi aussi. Et ne pas être "à l'affut" des besoins des autres (comme on peut être tenté de le faire par empathie exacerbée), on s'y perd.
Je constate aussi que je frappe très rarement aux portes des autres. Et comme toi Phinou, qu'il se pourrait qu'on considère que je n'en ai pas besoin. Ceci entraîne-t-il cela ?
Par contre j'ai un hymne salvateur : https://www.youtube.com/watch?v=vR6-kmmFMbA ! :-)
Il m'est arrivé de dire stop : "Je suis désolé, je suis trop plein de mes soucis pour pouvoir porter les tiens". Mais très rarement, je le constate. J'ai toujours eu comme peur de le faire... On ne sait jamais l'importance des choses.
Parfois je ne prends pas la perche qu'on me tend. C'est un carrefour ce moment, où une personne "frappe" à la porte de ton écoute. On a le droit de ne pas s'ouvrir à une sollicitation, on ne peut pas tout porter, et quand on le fait à son corps défendant, on se fragilise du dedans aussi. Il faut être à l'écoute de soi aussi. Et ne pas être "à l'affut" des besoins des autres (comme on peut être tenté de le faire par empathie exacerbée), on s'y perd.
Je constate aussi que je frappe très rarement aux portes des autres. Et comme toi Phinou, qu'il se pourrait qu'on considère que je n'en ai pas besoin. Ceci entraîne-t-il cela ?
Par contre j'ai un hymne salvateur : https://www.youtube.com/watch?v=vR6-kmmFMbA ! :-)
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Je me retrouve dans ce que tu dis, Bird. Porter des secrets qui ne m'appartiennent pas, ne jamais répéter à qui que ce soit (et parfois même mentir sur ce qu'on sait... une omission, j'évite les mensonges francs, question de confiance aussi...).
Ne pas toujours ouvrir la porte ou saisir la perche qu'on nous tend... J'aime bien l'image de la porte ^^
Ne pas toujours ouvrir la porte ou saisir la perche qu'on nous tend... J'aime bien l'image de la porte ^^
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
J'omets beaucoup aussi. Et dans ce contexte de la parole confiée, je mens lorsque il le faut.
Consoler les gens que j'ai envoyé paître, c'est aussi quelque chose que j'ai arrêté de faire (c'est-à-dire, pour filer la métaphore, considérer que c'était toujours à moi de réouvrir la porte ou tendre la perche).
Consoler les gens que j'ai envoyé paître, c'est aussi quelque chose que j'ai arrêté de faire (c'est-à-dire, pour filer la métaphore, considérer que c'était toujours à moi de réouvrir la porte ou tendre la perche).
Bird- Messages : 1603
Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
D'un côté je peux comprendre que quelqu'un qu'on a envoyé paître n'ait pas envie de revenir.
De l'autre, envoyer paître n'est pas quelque chose d'agréable non plus, et il faut bien s'occuper de soi.
Consoler les personnes que j'envoie balader, c'est vraiment un truc qu'il ne faut plus que je fasse. Dire ce que je ressens, brièvement, et que ça m'affecte, oui, mais consoler c'est vraiment hors de propos et malvenu, je trouve.
Prendre des nouvelles, oui, selon le degré d'affection que j'ai encore. Si une petite conversation reprend, tant mieux. Si rien ne reprend, tant pis.
Et il y a des gens qui reviennent vers moi mais que j'envoie encore paître (généralement en laissant la conversation s'éteindre d'elle-même) parce que je sais par expérience renouvelée que c'est totalement inutile d'essayer de discuter ou d'aider ou même de reprendre contact.
... Je l'ai pas déjà dit, ça ?
De l'autre, envoyer paître n'est pas quelque chose d'agréable non plus, et il faut bien s'occuper de soi.
Consoler les personnes que j'envoie balader, c'est vraiment un truc qu'il ne faut plus que je fasse. Dire ce que je ressens, brièvement, et que ça m'affecte, oui, mais consoler c'est vraiment hors de propos et malvenu, je trouve.
Prendre des nouvelles, oui, selon le degré d'affection que j'ai encore. Si une petite conversation reprend, tant mieux. Si rien ne reprend, tant pis.
Et il y a des gens qui reviennent vers moi mais que j'envoie encore paître (généralement en laissant la conversation s'éteindre d'elle-même) parce que je sais par expérience renouvelée que c'est totalement inutile d'essayer de discuter ou d'aider ou même de reprendre contact.
... Je l'ai pas déjà dit, ça ?
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Salut à tous,
Hey bah, encore une discussion qui me cause particulièrement.
Pour ma part, la reconnaissance de l'aide à autrui comme état "normal" a disparu progressivement. Au fur et à mesure qu'on me disait qu'on ne va pas apporter un casse croute au petit black squelettique parce qu'on l'a vu à la télé, etc. Ça fait partie des branches que j'ai coupées. Mais ça me rend triste car c'est pas normal dans mon référentiel. Et, notamment parce qu'à 8 ans, j'avais vu un homme au bout du rouleau, un zèbre parmi d'autres que j'avais perçu, et que j'ai fermé mon ressenti par convenance à cause de mon âge. Alors quand mon père m'a dit qu'il s'est suicidé dans ses toilettes avec son arme de service, et que rien ne laissait transparaitre, j'ai été en colère... Contre lui car j'ai pas compris qu'il ne voit qu'il était triste à en crever. Contre moi, d'avoir accepter de me taire alors que j'avais vu.
Alors, j'ai arrêté d'aider mes camarades pour qu'ils aient de bonnes notes aussi, je changeais de chaîne dès que les images suscitaient trop d'émotions, j'ai arrêté de côtoyer des gens en dehors du travail, j'ai arrêté de porter mes parents, et j'ai "relâché" ma mère après lui avoir dénicher le livre "Suicide, mode d'emploi" parce dans son cas et vu ses volontés, la porter impliquait de faire ce qu'il faudrait au moment où il faudrait, responsabilité qu'il était impossible de porter à sa place.
J'en suis venu à me dire qu'on ne peut pas s'occuper des autres et on ne devrait surtout pas, tant qu'on n'est pas au clair avec soi-même (constat que beaucoup ont fait ici mais pouah j'en ai chié pour y aller à cet endroit)
J'aimerais dire que cette particularité est derrière moi mais c'est impossible, notamment au travail. Parfois j'ai pu me dire "heureux sont les autres", avant de me rendre compte qu'ils sont encore plus mal. Passer 10h au boulot avec du chaland moyen sous intra-veineuse de tout ce que la société veut bien lui injecter, et qui le maintient dans un état d'insatisfaction permanente tout juste intenable à ce moment particulier de ma vie.
En ce moment, la volonté, voire même l'appétence à aider est toujours omniprésente mais elle s'est transformée en colère, ce qui est probablement le seul chemin que cela pouvait prendre.
Colère qu'un email envoyé à la boite pour faire circuler une astuce profitable à tout le monde soit pris comme de la défiance, et de l'outrepassement de "ma position", qu'il faille présenter des excuses publiques à la suite de ça
Colère qu'ils m'imposent leur mauvaise humeur parce que leur équipe de foot a perdu hier.
Colère qu'ils m'imposent leur débriefing syndical, et leur haine contre le patron alors qu'ils n'ont pas les couilles de prendre les mêmes risques que ce patron qu'il critique
Colère d'être obligé de perdre 1h30 de ma journée chaque matin car ils viennent me dire bonjour un par un, qu'il faille faire une bise à certaines, deux à d'autres et encore trois à d'autres
Colère que leur monde s'effondre quand une personne quitte la société, qu'ils soient obligé de faire l'équivalent d'un "deuil" à cet instant précis alors qu'elle n'ont jamais regardé cette personne avant, bien qu'elle travaille avec elle tous les jours
Colère qu'ils viennent juste derrière moi pour parler et prendre leur café comme s'il y avait une pancarte "salle de pause" dans mon dos, alors même que je leur ai dit que j'ai besoin de calme pour travailler
Colère contre moi d'être dans l'incapacité de faire comprendre à mon supérieur que j'ai un handicap (ça me fait mal de dire ça...) vis-à-vis du bruit et qu'il obtiendrait le meilleur de moi en me mettant ailleurs, mais à chaque fois c'est mal vu
Colère contre moi d'avoir mal aux oreilles tout le temps malgré les boules Quies, et d'être dans l'incapacité physiologique de filtrer et couper le son par ma simple volonté comme ils font et que tous ces stimuli qui ne m'appartiennent pas rentrent et me rendent apathiques.
Enfin bref, je me retrouve aussi la dedans.
Être "drainé" de toute énergie par un engagement quasi illimité dans les problèmes des autres. Par une attitude de prendre au corps tout ça, là où ils regardent la bouche ouverte en se disant que se plaindre est le truc qu'il faut faire, et surtout de "faire ce qu'il faut" quoiqu'il m'en coute personnellement.
J'ai changé de boulot et j'expérimente de nouvelles choses pour ne pas aider, ce qui est à mon sens, ma problématique centrale au travail. Mais l'histoire tend à se reproduire malgré mes efforts. Voici mes pistes de vigilance pour canaliser ce "besoin" natif :
- ne pas rendre service, ne pas mettre à disposition un nouvel outil, une nouvelle procédure SAUF si on me le demande
- ne pas appeler les gens par leurs prénoms même si les connais dès le premier jour
- ne pas prendre contre moi leur besoin de parler tout le temps, de tout sauf du travail, pour se rassurer de tout et n'importe quoi
- ne pas répondre aux gens qui s'exaspèrent tout haut et très fort mais si cette exaspération me compresse le cœur
- ne pas être agressif quand je demande aux gens de ne pas parler dans mon dos (sinon ils vont continuer exprès). Préférer le disque rayé comme si cela ne me faisait rien
- préférer les boules Quies et ne pas mettre un casque antibruit qui sera mal vu, et aura donc l'effet inverse
D'autres pistes pour domestiquer sa propension à aider ?
Ça m'intéresse comme je suis en plein dedans et, comme je l'ai dit les boules Quies ne suffisent pas !
Steve
Hey bah, encore une discussion qui me cause particulièrement.
Pour ma part, la reconnaissance de l'aide à autrui comme état "normal" a disparu progressivement. Au fur et à mesure qu'on me disait qu'on ne va pas apporter un casse croute au petit black squelettique parce qu'on l'a vu à la télé, etc. Ça fait partie des branches que j'ai coupées. Mais ça me rend triste car c'est pas normal dans mon référentiel. Et, notamment parce qu'à 8 ans, j'avais vu un homme au bout du rouleau, un zèbre parmi d'autres que j'avais perçu, et que j'ai fermé mon ressenti par convenance à cause de mon âge. Alors quand mon père m'a dit qu'il s'est suicidé dans ses toilettes avec son arme de service, et que rien ne laissait transparaitre, j'ai été en colère... Contre lui car j'ai pas compris qu'il ne voit qu'il était triste à en crever. Contre moi, d'avoir accepter de me taire alors que j'avais vu.
Alors, j'ai arrêté d'aider mes camarades pour qu'ils aient de bonnes notes aussi, je changeais de chaîne dès que les images suscitaient trop d'émotions, j'ai arrêté de côtoyer des gens en dehors du travail, j'ai arrêté de porter mes parents, et j'ai "relâché" ma mère après lui avoir dénicher le livre "Suicide, mode d'emploi" parce dans son cas et vu ses volontés, la porter impliquait de faire ce qu'il faudrait au moment où il faudrait, responsabilité qu'il était impossible de porter à sa place.
J'en suis venu à me dire qu'on ne peut pas s'occuper des autres et on ne devrait surtout pas, tant qu'on n'est pas au clair avec soi-même (constat que beaucoup ont fait ici mais pouah j'en ai chié pour y aller à cet endroit)
J'aimerais dire que cette particularité est derrière moi mais c'est impossible, notamment au travail. Parfois j'ai pu me dire "heureux sont les autres", avant de me rendre compte qu'ils sont encore plus mal. Passer 10h au boulot avec du chaland moyen sous intra-veineuse de tout ce que la société veut bien lui injecter, et qui le maintient dans un état d'insatisfaction permanente tout juste intenable à ce moment particulier de ma vie.
En ce moment, la volonté, voire même l'appétence à aider est toujours omniprésente mais elle s'est transformée en colère, ce qui est probablement le seul chemin que cela pouvait prendre.
Colère qu'un email envoyé à la boite pour faire circuler une astuce profitable à tout le monde soit pris comme de la défiance, et de l'outrepassement de "ma position", qu'il faille présenter des excuses publiques à la suite de ça
Colère qu'ils m'imposent leur mauvaise humeur parce que leur équipe de foot a perdu hier.
Colère qu'ils m'imposent leur débriefing syndical, et leur haine contre le patron alors qu'ils n'ont pas les couilles de prendre les mêmes risques que ce patron qu'il critique
Colère d'être obligé de perdre 1h30 de ma journée chaque matin car ils viennent me dire bonjour un par un, qu'il faille faire une bise à certaines, deux à d'autres et encore trois à d'autres
Colère que leur monde s'effondre quand une personne quitte la société, qu'ils soient obligé de faire l'équivalent d'un "deuil" à cet instant précis alors qu'elle n'ont jamais regardé cette personne avant, bien qu'elle travaille avec elle tous les jours
Colère qu'ils viennent juste derrière moi pour parler et prendre leur café comme s'il y avait une pancarte "salle de pause" dans mon dos, alors même que je leur ai dit que j'ai besoin de calme pour travailler
Colère contre moi d'être dans l'incapacité de faire comprendre à mon supérieur que j'ai un handicap (ça me fait mal de dire ça...) vis-à-vis du bruit et qu'il obtiendrait le meilleur de moi en me mettant ailleurs, mais à chaque fois c'est mal vu
Colère contre moi d'avoir mal aux oreilles tout le temps malgré les boules Quies, et d'être dans l'incapacité physiologique de filtrer et couper le son par ma simple volonté comme ils font et que tous ces stimuli qui ne m'appartiennent pas rentrent et me rendent apathiques.
Enfin bref, je me retrouve aussi la dedans.
Être "drainé" de toute énergie par un engagement quasi illimité dans les problèmes des autres. Par une attitude de prendre au corps tout ça, là où ils regardent la bouche ouverte en se disant que se plaindre est le truc qu'il faut faire, et surtout de "faire ce qu'il faut" quoiqu'il m'en coute personnellement.
J'ai changé de boulot et j'expérimente de nouvelles choses pour ne pas aider, ce qui est à mon sens, ma problématique centrale au travail. Mais l'histoire tend à se reproduire malgré mes efforts. Voici mes pistes de vigilance pour canaliser ce "besoin" natif :
- ne pas rendre service, ne pas mettre à disposition un nouvel outil, une nouvelle procédure SAUF si on me le demande
- ne pas appeler les gens par leurs prénoms même si les connais dès le premier jour
- ne pas prendre contre moi leur besoin de parler tout le temps, de tout sauf du travail, pour se rassurer de tout et n'importe quoi
- ne pas répondre aux gens qui s'exaspèrent tout haut et très fort mais si cette exaspération me compresse le cœur
- ne pas être agressif quand je demande aux gens de ne pas parler dans mon dos (sinon ils vont continuer exprès). Préférer le disque rayé comme si cela ne me faisait rien
- préférer les boules Quies et ne pas mettre un casque antibruit qui sera mal vu, et aura donc l'effet inverse
D'autres pistes pour domestiquer sa propension à aider ?
Ça m'intéresse comme je suis en plein dedans et, comme je l'ai dit les boules Quies ne suffisent pas !
Steve
stv82- Messages : 501
Date d'inscription : 28/01/2015
Localisation : Alpes du Nord
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Mais au fond, ont ils besoin de nous?
phinou- Messages : 450
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 46
Localisation : limousin
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Mais au fond, as-tu besoin d'eux ?phinou a écrit:Mais au fond, ont ils besoin de nous?
Invité- Invité
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
N'y-a-t-il pas plusieurs niveaux d'aide/d'entraide ?
Parce que je me suis soignée du syndrome du sauveur, comme son nom l'indique : vouloir sauver l'autre (alors que la seule personne que je voulais sauver c'était moi)
Par contre je reste très disponible et active pour aider à mon niveau comme je peux, quand je peux...
Et au delà du fait que je vais mieux aujourd'hui qu'il y a bien longtemps, je considère savoir garder une certaine "distance" avec les problèmes des autres, savoir m'impliquer sans confondre les émotions d'autrui avec les miennes et donc aujourd'hui j'ai trouvé le juste milieu (celui qui me convient) entre être passive et sauver l'autre, en aidant avec discernement en conscience de mes capacités et de ma volonté.
Parce que je me suis soignée du syndrome du sauveur, comme son nom l'indique : vouloir sauver l'autre (alors que la seule personne que je voulais sauver c'était moi)
Par contre je reste très disponible et active pour aider à mon niveau comme je peux, quand je peux...
Et au delà du fait que je vais mieux aujourd'hui qu'il y a bien longtemps, je considère savoir garder une certaine "distance" avec les problèmes des autres, savoir m'impliquer sans confondre les émotions d'autrui avec les miennes et donc aujourd'hui j'ai trouvé le juste milieu (celui qui me convient) entre être passive et sauver l'autre, en aidant avec discernement en conscience de mes capacités et de ma volonté.
EmiM- Messages : 5707
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 42
Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
http://www.tubechop.com/watch/5492503EmiM a écrit: ..........................je me............................................(.......je..........moi).......je...........je...je..........je.......je.......................m'.........miennes......j'........(...me...)...................mes.....ma....
Invité- Invité
Re: Capacité/volonté d'aider qui disparaît
Godisgood,
Peut être n'as-tu pas l'habitude de partager ton vécu et de témoigner de choses personnelles, mais pour faire ce don, il faut savoir dire -JE-
Étant donnée que la seule personne que JE connais "bien" est MOI-même, il est raisonnable de ME contenter de parler de MOI plutôt que des autres.
Te souhaitant de savoir dire -JE-
Peut être n'as-tu pas l'habitude de partager ton vécu et de témoigner de choses personnelles, mais pour faire ce don, il faut savoir dire -JE-
Étant donnée que la seule personne que JE connais "bien" est MOI-même, il est raisonnable de ME contenter de parler de MOI plutôt que des autres.
Te souhaitant de savoir dire -JE-
EmiM- Messages : 5707
Date d'inscription : 15/01/2014
Age : 42
Localisation : Les pieds sur terre, la tête dans les étoiles
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