Comment j'ai parlé de douance à mes amis
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Comment j'ai parlé de douance à mes amis
Sur un forum privé que je partage avec des amis d'études (ingénieurs et docteurs), j'ai rédigé le message suivant pour leur parler de douance... à la fois pour partager mon intérêt et les amitiés que j'ai développées via ZC et Mensa... et pour faire de la prévention si un de leurs gamins commence à présenter des comportements en dehors de la norme, afin qu'ils détectent la cause et puissent faire les meilleurs choix pour leur gamin.
Puisque ça m'a pris beaucoup de temps de rédiger ça, autant faire un copier/coller sur ZC. Ca pourra peut-être servir à d'autres personnes pour en parler à leur entourage. Et j'ai choisi cette section du forum (la relation aux autres) parce qu'elle est consultable par les visiteurs non inscrits. Si ce topic peut faciliter les choses à qq'un pour parler de douance à son entourage, tant mieux.
Bonne lecture, et bien entendu je reste à l'écoute des remarques si vous pensez que j'ai fait des oublis ou erreurs importants.
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TL;DR : si vos gosses présentent des problèmes de sociabilité ou de comportement à l'école en lien avec une personnalité hors-norme, posez-vous la question d'un test de QI chez un psychologue. Un QI élevé peut être une cause de décalage avec les autres enfants ou de décalage avec le système qui est bâti pour les personnes dans la norme. Ca peut donc être la cause de problèmes, et si on identifie cette cause, on peut agir plus efficacement pour que les mômes deviennent des gens heureux.
Intro
A l'occasion de la discussion où je parlais de mon installation à Nantes, j'avais évoqué l'association Mensa comme moyen de socialisation possible si le résultat de mon test était concluant. Les curieux parmi vous auront fait une recherche Google et découvert que Mensa est une association réunissant des gens ayant un QI élevé : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mensa_(association) et je les remercie de ne pas avoir réagi à ce sujet. Donc depuis avril-mai j'ai confirmation d'avoir un QI élevé (je reviens sur ce sujet dans quelques secondes), et je côtoie fréquemment 2 groupes de gens (Mensa et ZebrasCrossing) concernés par ce sujet, parmi lesquels je me suis fait quelques bons amis et quelques rencontres formidables.
Disclaimer
Evoquer le sujet de l'intelligence sur un forum de potes, surtout un forum qui regroupe en majorité des ingénieurs et docteurs, c'est un sujet périlleux... d'autant plus que c'est un sujet tabou de notre société dès qu'on essaie de l'évoquer sérieusement et qu'il y a une infinité de fausses-idées et de préjugés liés à la question de l'intelligence. Je vais donc me voir obligé de préciser certaines choses avec sérieux et rigueur pour éviter les nombreux pièges de ce sujet... à la fois pour m'assurer qu'on parle de la même chose quand on emploie certains mots, et pour éviter de donner l'impression que je me masturbe en pensant à mon QI. Mon QI ne me donne pas une valeur supérieure à un autre individu ayant un QI moindre. Et je ne suis pas un génie. Et ça ne me donne pas la science infuse, tout comme ça ne me donne pas automatiquement raison quand je suis en désaccord avec qq'un d'autre. Le QI est juste une caractéristique corrélée à certains modes de pensée, certains traits de personnalité, et à certaines capacités cognitives.
Le but du topic
Avant d'aller plus loin, il faut préciser les buts de ce topic. Le but est de parler du sujet de l'intelligence. Mon idée première en abordant ce sujet, c'est la question des enfants. Sachant que le Haut Potentiel Intellectuel (HPI) est grandement déterminé par la génétique et sachant que les études longues sont associées à des QI plus élevés que la moyenne, il est donc probable que certains d'entre vous et leurs petits soient eux aussi concernés. Si tel est le cas, il est utile d'en parler pour prévenir les risques associés à cette caractéristique, car le HPI n'est malheureusement pas une garantie de vie réussie pour une variété de raisons détaillées plus loin. Ensuite, si certains d'entre vous sont eux-mêmes concernés et si ce sujet peut leur permettre de mettre le doigt sur la cause de certaines difficultés, ça peut être le 1er pas vers des réponses ou vers des changements pour améliorer leur quotidien. Beaucoup de gens HPI vivent très bien, mais beaucoup aussi ont des difficultés (30% de chomeurs parmi les HPI, il me semble).
C'est quoi donc ?
Il existe au moins 3 intelligences : l'intelligence cognitive (c'est de celle-ci que je parle), l'intelligence émotionnelle, et l'intelligence relationnelle. L'idée de mesurer l'intelligence cognitive (ou "intelligence" pour faire court) remonte au début du XXè siècle quand les théories eugénistes ont donné l'idée d'identifier les gens qui contribuaient moins à l'amélioration de la société (criminels et déficients mentaux) pour les empêcher de se reproduire, notamment via des stérilisations forcées... ce qu'on a continué à faire jusque beaucoup plus récemment que vous ne le supposez probablement. La mesure du QI avait pour prétention de calculer un ratio entre l'âge mental d'un individu et son âge chronologique... d'où le "quotient" du "quotient intellectuel". Un QI de 100 correspondait à un âge mental égal à 100% de l'âge chronologique. Un enfant de 10 ans avec un âge mental de 13 ans aurait un QI de... 130. Mais ça c'était la vieille école et les psychologues ont avancé sur la notion d'intelligence. Aujourd'hui, un "score" de QI correspond juste à un nombre normalisé par rapport à une répartition de la population selon une courbe de Gauss avec une moyenne à 100 et un écart-type de 15. Il existe plusieurs échelles distinctes avec des écarts-types qui peuvent différer mais je me place dans le cadre "standard" en France qui est l'échelle de Wechsler.
Le test de QI actuel (WAIS IV pour les adultes, WISC IV pour les enfants) s'articule autour de 4 catégories (compréhension verbale, raisonnement perceptif, mémoire de travail, vitesse de traitement), elles-mêmes composées de 2 ou 3 sous-tests. L'ensemble des scores obtenus dans chaque catégorie se combine pour obtenir un score global de QI, mais de l'avis général ce score unique n'a pas vocation à décrire correctement l'intelligence de la personne. Utiliser ce score est simplement un raccourci, et 2 personnes avec des scores égaux peuvent être totalement différentes, car un même score peut traduire soit des scores homogènes dans les 4 catégories ou des scores hétérogènes, et ensuite la personnalité de chaque individu joue beaucoup pour en faire une personne unique. J'en profite aussi pour dire qu'une personne avec un QI élevé peut être totalement teubé, déconnectée de la réalité, etc. Le QI est avant toute chose un "potentiel", et si ce potentiel n'est pas exercé, le résultat est juste un gros beauf avec un gros chiffre de QI marqué sur une feuille et qui ne lui sert à rien. Et encore, je ne détaille pas le sujet car il y a énormément à dire sur les HQI timbrés.
La valeur chiffrée associée au QI est donc un raccourci et ne représente pas la personnalité... mais cette valeur représente tout de même un indicateur pertinent des facultés cognitives car d'une part les dispositions cognitives de l'individu restent stables à travers toute sa vie et d'autre part cette caractéristique présente une héritabilité génétique. Dit autrement : on ne sait pas exactement ce qu'on mesure, mais on est sûrs que ce qu'on mesure est tout de même réel et tangible.
Le critère retenu pour parler de HPI est : QI >= 130, soit au moins 2 écarts-type au-delà de la moyenne. Ce critère est arbitraire, imparfait, et il est inadapté par rapport aux profils les plus hétérogènes (gros écarts entre les scores de chaque catégorie). Mais c'est à l'heure actuelle le critère qui fait autorité. Il est admis qu'un individu obtiendra des scores très proches s'il passe plusieurs fois des tests de QI. Néanmoins, divers facteurs peuvent influer et dégrader l'évaluation, comme : la fatigue, le stress, l'alcool, la dépression...
Questions de vocabulaire
Avec des professionnels, des communautés, des associations, et quelques individus persévérants s'intéressant au HPI, ce sujet a développé un petit monde qui lui est propre avec sa littérature et son vocabulaire spécifique.
- cerveau droit : description symbolique des caractéristiques liées à des fonctions attribuées à l'hémisphère droit, notamment des prédispositions à l'art, l'émotivité et l'hypersensibilité. Ce mot est aussi utilisé pour parler d'une personne dont la personnalité reflète majoritairement de tels traits de caractère. Il s'agit purement d'une représentation symbolique car la distinction réelle (médicale) entre les fonctions des 2 hémisphères est controversée.
- cerveau gauche : description symbolique des caractéristiques liées à des fonctions attribuées à l'hémisphère gauche, notamment des prédispositions à la rationnalité, la logique et la science. Ce mot est aussi utilisé pour parler d'une personne dont la personnalité reflète majoritairement de tels traits de caractère. Il s'agit purement d'une représentation symbolique car la distinction réelle (médicale) entre les fonctions des 2 hémisphères est controversée.
- douance : terme formel utilisé pour parler du sujet du HPI
- Effet Barnum : effet psychologique par lequel un sujet s'identifie abusivement à des caractéristiques (généralement positives). Cas connu d'effet barnum : les gens qui s'identifient aux caractéristiques prétendues de leur signe astrologique.
- EIP : Enfant Intellectuellement Précoce.
- Faux-self : masque social différent de la personnalité profonde d'une personne et endossé pour faciliter les contacts sociaux et masquer la différence. Stratégie psychologique fréquemment développée par les HPI.
- HP : voir HPI.
- HPI : Haut Potentiel Intellectuel. Utilisé pour désigner le potentiel lui-même mais aussi pour désigner les personnes HPI.
- HQI : Haut Quotient Intellectuel (QI > 130)
- Hyperesthésie : acuité sensorielle surdéveloppée
- Mensa : association la plus célèbre de personnes HPI et comptant le plus de membres
- Normopensant : personne normale (par opposition aux HPI)
- Pensée arborescente : représentation d'un mode de pensée parallèle par association, caractéristique des HPI. Souvent associée à une excitation intellectuelle/perceptive qui ne s'arrête jamais.
- Pensée linéaire : mode de pensée normal
- PN : Pervers Narcissique. Désigne la personnalité de certaines personnes qui sont des "prédateurs" psychologiques (harcèlement) prédisposés à se nourrir de la souffrance des HPI.
- SA : Syndrome d'Asperger
- Surdoué : utilisé pour parler d'une personne HPI. Mais ce mot est détesté de tout le monde car trop porteur de jugements de valeur.
- Surefficient Mental : voir HPI
- THQI : Très Haut Quotient Intellectuel (QI > 145)
- TDA : Trouble du Déficit de l'Attention
- TDAH : TDA Hyperactivité
- TSA : Trouble du Spectre Autistique
- Zèbre ou "Z" : utilisé pour parler d'une personne HPI, en référence à l'utilisation de ce mot par Jeanne Siaud-Facchin. Utilisé également pour désigner un membre de "Zebras Crossing", une communauté en ligne de HPI.
Autres aspects et caractéristiques liées
Un certain nombre de caractéristiques reviennent fréquemment parmi les HPI, mais pas forcément toutes. Et il est difficile de prendre de la distance par rapport à soi-même pour s'identifier sans effet barnum
- sens de la justice exacerbé
- hypersensibilité
- perfectionnisme accompagné d'exigences déraisonnables envers les autres et soi-même
- solitude
- sentiment de différence
- empathie
- hyperesthésie (ex : hyperacousie)
- curiosité envers un grand nombre de disciplines académiques et/ou sortant de l'ordinaire
- sur-intellectualisation de choses bénignes
- anxiété
- utilisation d'un vocabulaire riche et précis
- intérêt pour la lecture
Les risques
- ennui à l'école ou difficultés de communication menant à l'échec scolaire
- alcoolisme (plus prévalent que la moyenne chez les HPI)
- insomnie
- manque de confiance en soi
- incompréhension ou déni de la différence dans l'environnement familial
- burn-out
- erreur de diagnostic (bipolarité, TDHA...) par un psy non-formé au sujet du HPI, menant à des traitements inadaptés
- sentiment de décalage menant à se sentir idiot (même à se sentir "fou") dans un système qui fonctionne simplement sur des mécanismes différents
- faux-self menant à ne pas vivre heureux
- syndrome de l'imposteur
- difficultés sociales, dans la vie privée comme au travail
- dépression (existentielle)
- harcèlement par un PN
- paresse car ayant eu peu besoin de faire des efforts durant la scolarité
- procrastination
- dispersion entre plusieurs activités
- inadaptation aux systèmes "normalisés" (ex: entretien RH)
- envahissement mental (cerveau qui ne s'arrête jamais de tourner), amenant fatigue physique et psychologique, irritabilité, émotivité, fragilité...
Et plein de choses en vrac pour finir...
Tout d'abord, rappeler que l'essentiel est dans le TL;DR tout en haut de ce commentaire.
Un peu d'humour sur le sujet :
Les principaux auteurs qui ont traité du sujet en France sont :
- Nicolas Gauvrit : chercheur en psychologie, et se réclamant du scepticisme scientifique. J'adore ce mec.
- Cécile Bost : elle-même est HQI, membre de Mensa, et a une forte personnalité et une approche pragmatique du HQI.
- Monique de Kermadec : analyse intéressante du sujet, mais peut-être trop raffinée, trop théorique sur le sujet, comparée à Bost
- Arielle Adda : généralités sur le sujet de la douance.
- Jeanne Siaud-Facchin : elle a contribué beaucoup à démocratiser l'intérêt pour le HQI, mais elle est désormais dans une logique industrielle/financière à gerber qui jette le discrédit sur sa personne. Par ailleurs, son bouquin est trop susceptible de générer un effet barnum (identification imméritée), donc c'est mal.
Blog de Cécile Bost : http://www.talentdifferent.com/
Blog "les tribulations d'un petit zèbre" : http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/
Ressources YouTube :
Mensa Pays de la Loire
Mensa Île-de-France
Mensa Rhône-Alpes
Michel Collins
Puisque ça m'a pris beaucoup de temps de rédiger ça, autant faire un copier/coller sur ZC. Ca pourra peut-être servir à d'autres personnes pour en parler à leur entourage. Et j'ai choisi cette section du forum (la relation aux autres) parce qu'elle est consultable par les visiteurs non inscrits. Si ce topic peut faciliter les choses à qq'un pour parler de douance à son entourage, tant mieux.
Bonne lecture, et bien entendu je reste à l'écoute des remarques si vous pensez que j'ai fait des oublis ou erreurs importants.
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TL;DR : si vos gosses présentent des problèmes de sociabilité ou de comportement à l'école en lien avec une personnalité hors-norme, posez-vous la question d'un test de QI chez un psychologue. Un QI élevé peut être une cause de décalage avec les autres enfants ou de décalage avec le système qui est bâti pour les personnes dans la norme. Ca peut donc être la cause de problèmes, et si on identifie cette cause, on peut agir plus efficacement pour que les mômes deviennent des gens heureux.
Intro
A l'occasion de la discussion où je parlais de mon installation à Nantes, j'avais évoqué l'association Mensa comme moyen de socialisation possible si le résultat de mon test était concluant. Les curieux parmi vous auront fait une recherche Google et découvert que Mensa est une association réunissant des gens ayant un QI élevé : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mensa_(association) et je les remercie de ne pas avoir réagi à ce sujet. Donc depuis avril-mai j'ai confirmation d'avoir un QI élevé (je reviens sur ce sujet dans quelques secondes), et je côtoie fréquemment 2 groupes de gens (Mensa et ZebrasCrossing) concernés par ce sujet, parmi lesquels je me suis fait quelques bons amis et quelques rencontres formidables.
Disclaimer
Evoquer le sujet de l'intelligence sur un forum de potes, surtout un forum qui regroupe en majorité des ingénieurs et docteurs, c'est un sujet périlleux... d'autant plus que c'est un sujet tabou de notre société dès qu'on essaie de l'évoquer sérieusement et qu'il y a une infinité de fausses-idées et de préjugés liés à la question de l'intelligence. Je vais donc me voir obligé de préciser certaines choses avec sérieux et rigueur pour éviter les nombreux pièges de ce sujet... à la fois pour m'assurer qu'on parle de la même chose quand on emploie certains mots, et pour éviter de donner l'impression que je me masturbe en pensant à mon QI. Mon QI ne me donne pas une valeur supérieure à un autre individu ayant un QI moindre. Et je ne suis pas un génie. Et ça ne me donne pas la science infuse, tout comme ça ne me donne pas automatiquement raison quand je suis en désaccord avec qq'un d'autre. Le QI est juste une caractéristique corrélée à certains modes de pensée, certains traits de personnalité, et à certaines capacités cognitives.
Le but du topic
Avant d'aller plus loin, il faut préciser les buts de ce topic. Le but est de parler du sujet de l'intelligence. Mon idée première en abordant ce sujet, c'est la question des enfants. Sachant que le Haut Potentiel Intellectuel (HPI) est grandement déterminé par la génétique et sachant que les études longues sont associées à des QI plus élevés que la moyenne, il est donc probable que certains d'entre vous et leurs petits soient eux aussi concernés. Si tel est le cas, il est utile d'en parler pour prévenir les risques associés à cette caractéristique, car le HPI n'est malheureusement pas une garantie de vie réussie pour une variété de raisons détaillées plus loin. Ensuite, si certains d'entre vous sont eux-mêmes concernés et si ce sujet peut leur permettre de mettre le doigt sur la cause de certaines difficultés, ça peut être le 1er pas vers des réponses ou vers des changements pour améliorer leur quotidien. Beaucoup de gens HPI vivent très bien, mais beaucoup aussi ont des difficultés (30% de chomeurs parmi les HPI, il me semble).
C'est quoi donc ?
Il existe au moins 3 intelligences : l'intelligence cognitive (c'est de celle-ci que je parle), l'intelligence émotionnelle, et l'intelligence relationnelle. L'idée de mesurer l'intelligence cognitive (ou "intelligence" pour faire court) remonte au début du XXè siècle quand les théories eugénistes ont donné l'idée d'identifier les gens qui contribuaient moins à l'amélioration de la société (criminels et déficients mentaux) pour les empêcher de se reproduire, notamment via des stérilisations forcées... ce qu'on a continué à faire jusque beaucoup plus récemment que vous ne le supposez probablement. La mesure du QI avait pour prétention de calculer un ratio entre l'âge mental d'un individu et son âge chronologique... d'où le "quotient" du "quotient intellectuel". Un QI de 100 correspondait à un âge mental égal à 100% de l'âge chronologique. Un enfant de 10 ans avec un âge mental de 13 ans aurait un QI de... 130. Mais ça c'était la vieille école et les psychologues ont avancé sur la notion d'intelligence. Aujourd'hui, un "score" de QI correspond juste à un nombre normalisé par rapport à une répartition de la population selon une courbe de Gauss avec une moyenne à 100 et un écart-type de 15. Il existe plusieurs échelles distinctes avec des écarts-types qui peuvent différer mais je me place dans le cadre "standard" en France qui est l'échelle de Wechsler.
Le test de QI actuel (WAIS IV pour les adultes, WISC IV pour les enfants) s'articule autour de 4 catégories (compréhension verbale, raisonnement perceptif, mémoire de travail, vitesse de traitement), elles-mêmes composées de 2 ou 3 sous-tests. L'ensemble des scores obtenus dans chaque catégorie se combine pour obtenir un score global de QI, mais de l'avis général ce score unique n'a pas vocation à décrire correctement l'intelligence de la personne. Utiliser ce score est simplement un raccourci, et 2 personnes avec des scores égaux peuvent être totalement différentes, car un même score peut traduire soit des scores homogènes dans les 4 catégories ou des scores hétérogènes, et ensuite la personnalité de chaque individu joue beaucoup pour en faire une personne unique. J'en profite aussi pour dire qu'une personne avec un QI élevé peut être totalement teubé, déconnectée de la réalité, etc. Le QI est avant toute chose un "potentiel", et si ce potentiel n'est pas exercé, le résultat est juste un gros beauf avec un gros chiffre de QI marqué sur une feuille et qui ne lui sert à rien. Et encore, je ne détaille pas le sujet car il y a énormément à dire sur les HQI timbrés.
La valeur chiffrée associée au QI est donc un raccourci et ne représente pas la personnalité... mais cette valeur représente tout de même un indicateur pertinent des facultés cognitives car d'une part les dispositions cognitives de l'individu restent stables à travers toute sa vie et d'autre part cette caractéristique présente une héritabilité génétique. Dit autrement : on ne sait pas exactement ce qu'on mesure, mais on est sûrs que ce qu'on mesure est tout de même réel et tangible.
Le critère retenu pour parler de HPI est : QI >= 130, soit au moins 2 écarts-type au-delà de la moyenne. Ce critère est arbitraire, imparfait, et il est inadapté par rapport aux profils les plus hétérogènes (gros écarts entre les scores de chaque catégorie). Mais c'est à l'heure actuelle le critère qui fait autorité. Il est admis qu'un individu obtiendra des scores très proches s'il passe plusieurs fois des tests de QI. Néanmoins, divers facteurs peuvent influer et dégrader l'évaluation, comme : la fatigue, le stress, l'alcool, la dépression...
Questions de vocabulaire
Avec des professionnels, des communautés, des associations, et quelques individus persévérants s'intéressant au HPI, ce sujet a développé un petit monde qui lui est propre avec sa littérature et son vocabulaire spécifique.
- cerveau droit : description symbolique des caractéristiques liées à des fonctions attribuées à l'hémisphère droit, notamment des prédispositions à l'art, l'émotivité et l'hypersensibilité. Ce mot est aussi utilisé pour parler d'une personne dont la personnalité reflète majoritairement de tels traits de caractère. Il s'agit purement d'une représentation symbolique car la distinction réelle (médicale) entre les fonctions des 2 hémisphères est controversée.
- cerveau gauche : description symbolique des caractéristiques liées à des fonctions attribuées à l'hémisphère gauche, notamment des prédispositions à la rationnalité, la logique et la science. Ce mot est aussi utilisé pour parler d'une personne dont la personnalité reflète majoritairement de tels traits de caractère. Il s'agit purement d'une représentation symbolique car la distinction réelle (médicale) entre les fonctions des 2 hémisphères est controversée.
- douance : terme formel utilisé pour parler du sujet du HPI
- Effet Barnum : effet psychologique par lequel un sujet s'identifie abusivement à des caractéristiques (généralement positives). Cas connu d'effet barnum : les gens qui s'identifient aux caractéristiques prétendues de leur signe astrologique.
- EIP : Enfant Intellectuellement Précoce.
- Faux-self : masque social différent de la personnalité profonde d'une personne et endossé pour faciliter les contacts sociaux et masquer la différence. Stratégie psychologique fréquemment développée par les HPI.
- HP : voir HPI.
- HPI : Haut Potentiel Intellectuel. Utilisé pour désigner le potentiel lui-même mais aussi pour désigner les personnes HPI.
- HQI : Haut Quotient Intellectuel (QI > 130)
- Hyperesthésie : acuité sensorielle surdéveloppée
- Mensa : association la plus célèbre de personnes HPI et comptant le plus de membres
- Normopensant : personne normale (par opposition aux HPI)
- Pensée arborescente : représentation d'un mode de pensée parallèle par association, caractéristique des HPI. Souvent associée à une excitation intellectuelle/perceptive qui ne s'arrête jamais.
- Pensée linéaire : mode de pensée normal
- PN : Pervers Narcissique. Désigne la personnalité de certaines personnes qui sont des "prédateurs" psychologiques (harcèlement) prédisposés à se nourrir de la souffrance des HPI.
- SA : Syndrome d'Asperger
- Surdoué : utilisé pour parler d'une personne HPI. Mais ce mot est détesté de tout le monde car trop porteur de jugements de valeur.
- Surefficient Mental : voir HPI
- THQI : Très Haut Quotient Intellectuel (QI > 145)
- TDA : Trouble du Déficit de l'Attention
- TDAH : TDA Hyperactivité
- TSA : Trouble du Spectre Autistique
- Zèbre ou "Z" : utilisé pour parler d'une personne HPI, en référence à l'utilisation de ce mot par Jeanne Siaud-Facchin. Utilisé également pour désigner un membre de "Zebras Crossing", une communauté en ligne de HPI.
Autres aspects et caractéristiques liées
Un certain nombre de caractéristiques reviennent fréquemment parmi les HPI, mais pas forcément toutes. Et il est difficile de prendre de la distance par rapport à soi-même pour s'identifier sans effet barnum
- sens de la justice exacerbé
- hypersensibilité
- perfectionnisme accompagné d'exigences déraisonnables envers les autres et soi-même
- solitude
- sentiment de différence
- empathie
- hyperesthésie (ex : hyperacousie)
- curiosité envers un grand nombre de disciplines académiques et/ou sortant de l'ordinaire
- sur-intellectualisation de choses bénignes
- anxiété
- utilisation d'un vocabulaire riche et précis
- intérêt pour la lecture
Les risques
- ennui à l'école ou difficultés de communication menant à l'échec scolaire
- alcoolisme (plus prévalent que la moyenne chez les HPI)
- insomnie
- manque de confiance en soi
- incompréhension ou déni de la différence dans l'environnement familial
- burn-out
- erreur de diagnostic (bipolarité, TDHA...) par un psy non-formé au sujet du HPI, menant à des traitements inadaptés
- sentiment de décalage menant à se sentir idiot (même à se sentir "fou") dans un système qui fonctionne simplement sur des mécanismes différents
- faux-self menant à ne pas vivre heureux
- syndrome de l'imposteur
- difficultés sociales, dans la vie privée comme au travail
- dépression (existentielle)
- harcèlement par un PN
- paresse car ayant eu peu besoin de faire des efforts durant la scolarité
- procrastination
- dispersion entre plusieurs activités
- inadaptation aux systèmes "normalisés" (ex: entretien RH)
- envahissement mental (cerveau qui ne s'arrête jamais de tourner), amenant fatigue physique et psychologique, irritabilité, émotivité, fragilité...
Et plein de choses en vrac pour finir...
Tout d'abord, rappeler que l'essentiel est dans le TL;DR tout en haut de ce commentaire.
Un peu d'humour sur le sujet :
Les principaux auteurs qui ont traité du sujet en France sont :
- Nicolas Gauvrit : chercheur en psychologie, et se réclamant du scepticisme scientifique. J'adore ce mec.
- Cécile Bost : elle-même est HQI, membre de Mensa, et a une forte personnalité et une approche pragmatique du HQI.
- Monique de Kermadec : analyse intéressante du sujet, mais peut-être trop raffinée, trop théorique sur le sujet, comparée à Bost
- Arielle Adda : généralités sur le sujet de la douance.
- Jeanne Siaud-Facchin : elle a contribué beaucoup à démocratiser l'intérêt pour le HQI, mais elle est désormais dans une logique industrielle/financière à gerber qui jette le discrédit sur sa personne. Par ailleurs, son bouquin est trop susceptible de générer un effet barnum (identification imméritée), donc c'est mal.
Blog de Cécile Bost : http://www.talentdifferent.com/
Blog "les tribulations d'un petit zèbre" : http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/
Ressources YouTube :
Mensa Pays de la Loire
Mensa Île-de-France
Mensa Rhône-Alpes
Michel Collins
ErikFromFrance- Messages : 2873
Date d'inscription : 11/04/2014
Age : 46
Localisation : Roci Nantes
Re: Comment j'ai parlé de douance à mes amis
Excellent Erik.
Pour ma part, j'ai toujours beaucoup fréquenté des scientifiques, ingénieurs ou techniciens. Je pense que c'est un milieu qui regroupe pas mal de personne ayant des profiles HQI.
Pour ma part, j'ai toujours beaucoup fréquenté des scientifiques, ingénieurs ou techniciens. Je pense que c'est un milieu qui regroupe pas mal de personne ayant des profiles HQI.
Invité- Invité
Re: Comment j'ai parlé de douance à mes amis
On me fait remarquer, à raison, que les choses listées sous "Autres aspects et caractéristiques liées" ne sont pas indiquées de manière quantitative.
Je suppose que ces caractéristiques liées font partie d'un consensus entre psychotérapeutes sur leurs observations dans leur pratique, par rapport aux ressentis exprimés par leurs patients/clients. Un consensus mou entre praticiens, ça peut être justifié (voir Sagesse des foules ou Méthode Delphi), mais ça n'est pas aussi satisfaisant qu'une bonne vieille formule mathématique, quitte à décréter un seuil arbitrairement (comme c'est le cas par exemple avec le QI de 130).
Bref, quand on me dit que l'ensemble de ces caractéristiques colle à n'importe quel enfant à un moment ou un autre, c'est probablement vrai pour beaucoup de gamins... du coup, ces caractéristiques non chiffrées ne permettent pas de prédire fiablement la précocité. Afin d'améliorer mes connaissances du sujet, n'hésitez pas à faire savoir si connaissez des outils diagnostiques ou des échelles quantitatives utilisés professionnellement pour évaluer les caractéristiques en question. Merci.
Je suppose que ces caractéristiques liées font partie d'un consensus entre psychotérapeutes sur leurs observations dans leur pratique, par rapport aux ressentis exprimés par leurs patients/clients. Un consensus mou entre praticiens, ça peut être justifié (voir Sagesse des foules ou Méthode Delphi), mais ça n'est pas aussi satisfaisant qu'une bonne vieille formule mathématique, quitte à décréter un seuil arbitrairement (comme c'est le cas par exemple avec le QI de 130).
Bref, quand on me dit que l'ensemble de ces caractéristiques colle à n'importe quel enfant à un moment ou un autre, c'est probablement vrai pour beaucoup de gamins... du coup, ces caractéristiques non chiffrées ne permettent pas de prédire fiablement la précocité. Afin d'améliorer mes connaissances du sujet, n'hésitez pas à faire savoir si connaissez des outils diagnostiques ou des échelles quantitatives utilisés professionnellement pour évaluer les caractéristiques en question. Merci.
- Autres aspects et caractéristiques liées:
- - sens de la justice exacerbé
- hypersensibilité
- perfectionnisme accompagné d'exigences déraisonnables envers les autres et soi-même
- solitude
- sentiment de différence
- empathie
- hyperesthésie (ex : hyperacousie)
- curiosité envers un grand nombre de disciplines académiques et/ou sortant de l'ordinaire
- sur-intellectualisation de choses bénignes
- anxiété
- utilisation d'un vocabulaire riche et précis
- intérêt pour la lecture
ErikFromFrance- Messages : 2873
Date d'inscription : 11/04/2014
Age : 46
Localisation : Roci Nantes
Re: Comment j'ai parlé de douance à mes amis
+1 Switch71. Avec le recul, un certain nombre de mes amis de prépa scientifique étaient sans doute HQI.
Invité- Invité
Re: Comment j'ai parlé de douance à mes amis
vu que je n'ai pas d'amis j'en parle à mon chat...
Invité- Invité
Re: Comment j'ai parlé de douance à mes amis
ErikFromFrance a écrit:Sur un forum privé que je partage avec des amis d'études (ingénieurs et docteurs), j'ai rédigé le message suivant pour leur parler de douance...
Marche aussi avec les amis:
Plutôt l'ingénieur ou plutôt le docteur?karkakoa a écrit:Si tu devais en sauver un ce serait lequel ?
Hihihi
hum, oui, vais me calmer avec cette question pleine de sens
Invité- Invité
Re: Comment j'ai parlé de douance à mes amis
Super ! C'est clair, juste et "concis" ! Merci
Jukrom- Messages : 15
Date d'inscription : 12/10/2014
Age : 26
Localisation : Une île perdu dans l'océan Indien...
Re: Comment j'ai parlé de douance à mes amis
Clair, concis et si juste : merci.
Sais-tu pourquoi il peut être si difficile d'accepter une identification de " surdouée", quand bien même quand c'est Mme de K qui l'a dite, et d'être quasiment incapable de l'admettre, 1 an après ?
De se sentir truffe presque tout le temps et à ce point où parfois je n'ose pas même parler ?
Et, à contrario, de lire parfois dans les yeux des autres que je serais une espèce d'ambitieuse ou de Mme je sais tout ?
Dis ce que tu sais d'autre, s'il te plait.
Sais-tu pourquoi il peut être si difficile d'accepter une identification de " surdouée", quand bien même quand c'est Mme de K qui l'a dite, et d'être quasiment incapable de l'admettre, 1 an après ?
De se sentir truffe presque tout le temps et à ce point où parfois je n'ose pas même parler ?
Et, à contrario, de lire parfois dans les yeux des autres que je serais une espèce d'ambitieuse ou de Mme je sais tout ?
Dis ce que tu sais d'autre, s'il te plait.
Tigrabelle- Messages : 476
Date d'inscription : 02/01/2014
Age : 57
Localisation : Normandie
Re: Comment j'ai parlé de douance à mes amis
Les questions que tu poses, je ne peux pas y répondre par des "savoirs" mais seulement par des "opinions".Tigrabelle a écrit:Dis ce que tu sais d'autre, s'il te plait.
Il peut y avoir plusieurs raisons. A la découverte de leur HQI, certaines personnes viennent à penser qu'il est tard pour découvrir une telle particularité et que toutes ces années d'ignorance sont un gaspillage. Ils ont l'impression que leur vie présente est un ratage par rapport à ce qu'elle aurait pu être s'ils avaient su plus tôt. Ce à quoi je réponds qu'avec des "si" on peut mettre Paris en bouteille. La vie c'est le présent et on ne peut pas revenir en arrière et recommencer en changeant les variables pour voir ce que ça aurait donné.Sais-tu pourquoi il peut être si difficile d'accepter une identification de " surdouée", quand bien même quand c'est Mme de K qui l'a dite, et d'être quasiment incapable de l'admettre, 1 an après ?
Autre possibilité que je vois : le mot "surdoué" est connoté. Accepter pour soi le mot "surdoué", c'est s'exposer au jugement que notre société réserve aux surdoués. C'est s'exposer à une violence sociale dont on pourrait se passer. D'autant que beaucoup de surdoués (mais pas tous!) sont hypersensibles ou hyperémotifs. Alors nier le diagnostic peut être un mécanisme de défense. Autour de moi, je vois beaucoup de zèbres (Mensa et ZC) qui ne sont pas prêts ou pas capables à assumer le mot "surdoué"... soit pour se protéger eux-même soit pour protéger les autres d'une sorte de jugement de valeur contenue dans le mot "surdoué". Je pense qu'il est préférable de "désamorcer" le stigmate social en parlant de HPI ou HQI. Ceci n'est qu'une caractéristique de l'individu, et c'est une caractéristique qui représente simplement un "potentiel" cognitif ou perceptif. Comme dit dans le commentaire initial, un potentiel n'est pas toujours utilisé. On peut avoir un gros QI et ne pas s'en servir, tout comme on peut avoir un QI normal et l'exploiter à fond. Le QI ne traduit alors qu'une prédisposition à connaitre et certains modes de fonctionnement qui changent notre rapport au monde (sens de la justice, etc.) et qui fait que quelquefois on comprends des choses mieux que les autres... mais qui aussi, d'autres fois, fait qu'on a du mal à comprendre des choses qui sont évidentes pour les autres.
Peut-être que tu es truffe ? hihihi. En fait, même si je plaisante, c'est une possibilité légitime. Par sympathie, je voudrais te répondre que tu n'es pas truffe, mais comme je ne te connais pas, l'honnêteté intellectuelle m'oblige à envisager les 2 possibilités. Et puis en général, on n'est pas truffe dans l'absolu mais on peut être truffe sur certains sujets et pas-truffe sur d'autres.De se sentir truffe presque tout le temps et à ce point où parfois je n'ose pas même parler ?
Si tu n'oses pas parler, c'est par peur de dire une connerie ? Par peur du jugement des autres ? Dans ce cas, privilégie des cadres d'amis où tu n'as pas à craindre leur jugement. Où même s'ils te font remarquer que tu as dit une connerie, ce sera avec bienveillance. L'ami n'est pas celui qui évite de te faire remarquer que tu as dit une bêtise. L'ami, c'est celui qui te fait remarquer ta bêtise et qui t'aime quand même. Et sinon, tu peux aussi dépasser ta crainte et t'exprimer en formulant les choses "tentativement" ; en formulant tes idées comme des propositions plutôt que comme des affirmations.
L'ambition, ça n'est pas sale.Et, à contrario, de lire parfois dans les yeux des autres que je serais une espèce d'ambitieuse ou de Mme je sais tout ?
Quant aux qualifications de "Mme je sais tout", j'en prends moi-même plein la figure à longueur de temps. Peut-être est-ce le résultat d'une bonne mémoire et d'une soif inextinguible de connaissances que j'alimente en grande quantité et que je confronte régulièrement pour garder les connaissances "solides". Ou peut-être est-ce que je pète plus haut que mon cul.
En fait, peu importe le pourquoi. Soit tu acceptes que ce regard des autres va se poursuivre et tu apprends à vivre avec, soit il faut te questionner sur la manière dont tu interagis avec les autres pour modifier tes interactions. Peut-être est-ce que les réponses que tu leur offres sont en décalage avec le type d'interactions auquel ils s'attendaient ? Mais là, il y a un risque de dériver vers le faux-self. Bref, pas de réponse miracle à cette question.
ErikFromFrance- Messages : 2873
Date d'inscription : 11/04/2014
Age : 46
Localisation : Roci Nantes
Re: Comment j'ai parlé de douance à mes amis
Un point sur la scolarité, j'ai toujours du faire des efforts incommensurables pour comprendre ce qu'il fallait répondre aux questions. parce que je ne pouvais me résoudre au fait que la réponse était ce qui me semblait d'une telle évidence que cela ne pouvait pas l'être. l'école a été une véritable torture pour moi et j'étais bonne élève mais sans plus. il a fallu une bonne dose d'énergie pour pouvoir rentrer dans les cases... j'ai quand même réussi à aller là où je voulais.
il y a un grand nombre de HPI qui sont en échec scolaire et ne se retrouve pas du tout dans les écoles d'ingénieurs ...
Je pense qu'on est d'accord mais juste pour préciser qu'une vie réussie n'est pas forcément celle avec un job qui paie bien !
il y a un grand nombre de HPI qui sont en échec scolaire et ne se retrouve pas du tout dans les écoles d'ingénieurs ...
Je pense qu'on est d'accord mais juste pour préciser qu'une vie réussie n'est pas forcément celle avec un job qui paie bien !
Invité- Invité
Re: Comment j'ai parlé de douance à mes amis
Merci beaucoup de cet éclairage supplémentaire, ErikFromFrance.
Toute ambition est très mal vue dans l'univers où je travaille et quand bien même, dans mon cas, il s'agit d'œuvrer pour le bien commun et que cette ambition n'a rien de personnel.
Oui, la mémoire, en avoir " trop ", est un problème.
Enfin, ça l'était, jusqu'à ce que j'apprenne et comprenne que ce serait potentiellement lié à cette surdouance, et donc pas partagé par tout le monde.
Jusqu'alors, je pensais que les gens étaient à 50/50 de mauvaise foi, quand ils prétendaient avoir oublié ; ça m'était incompréhensible et souvent douloureux.
Et comme toi, j'alimente ( sympa ce terme !) ma soif d'apprendre et de comprendre.
L'hypersensibilité est un facteur que je dois plus prendre en compte dans mon rapport avec les gens, et dans la perception de ce qui est injuste.
( Et c'est très difficile pour moi d'évoluer souvent avec des gens qui me semblent se ficher de tant de ce qui m'importe.)
Le jugement des autres fait que je me tais, enfin j'essaye. J'échoue souvent.
On me renvoie souvent l'image d'une effrontée, qui saurait tout et serait hautaine.
Je ne suis rien de cela, j'aime seulement la précision et je perçois assez rapidement des solutions innovantes, là où elles ne sont pas évidentes pour d'autres.
La différence réside aussi peut être dans le fait d'attacher tellement plus d'importance au bien commun, au projet final, etc. Plutot qu'à soi.
J'apprends chaque jour à garder les yeux baissés, mais je ne l'apprends pas bien, car ce n'est pas tant moi.
J'ai une nature heureuse et beaucoup d'interactions me font souffrir et ... vieillir !
Il me faut préciser que je travaille aussi avec un certain nombre de normaliens ou polytechniciens ( ayant fait une école d'application après ), et avec eux, il y a bien plus de fluidité.
Ils sont souvent dans le partage.
Le pire pour moi est d'ailleurs lorsque des gens d'un tel niveau, que je pare de tant de qualités ne méritent pas de quoi que ce soit.
Là, c'est TRES douloureux car réellement incompréhensible et inexcusable à mes yeux.
( Il est probable que je sois quelque peu naïve ; ça ne passe pas avec les années.)
Toute ambition est très mal vue dans l'univers où je travaille et quand bien même, dans mon cas, il s'agit d'œuvrer pour le bien commun et que cette ambition n'a rien de personnel.
Oui, la mémoire, en avoir " trop ", est un problème.
Enfin, ça l'était, jusqu'à ce que j'apprenne et comprenne que ce serait potentiellement lié à cette surdouance, et donc pas partagé par tout le monde.
Jusqu'alors, je pensais que les gens étaient à 50/50 de mauvaise foi, quand ils prétendaient avoir oublié ; ça m'était incompréhensible et souvent douloureux.
Et comme toi, j'alimente ( sympa ce terme !) ma soif d'apprendre et de comprendre.
L'hypersensibilité est un facteur que je dois plus prendre en compte dans mon rapport avec les gens, et dans la perception de ce qui est injuste.
( Et c'est très difficile pour moi d'évoluer souvent avec des gens qui me semblent se ficher de tant de ce qui m'importe.)
Le jugement des autres fait que je me tais, enfin j'essaye. J'échoue souvent.
On me renvoie souvent l'image d'une effrontée, qui saurait tout et serait hautaine.
Je ne suis rien de cela, j'aime seulement la précision et je perçois assez rapidement des solutions innovantes, là où elles ne sont pas évidentes pour d'autres.
La différence réside aussi peut être dans le fait d'attacher tellement plus d'importance au bien commun, au projet final, etc. Plutot qu'à soi.
J'apprends chaque jour à garder les yeux baissés, mais je ne l'apprends pas bien, car ce n'est pas tant moi.
J'ai une nature heureuse et beaucoup d'interactions me font souffrir et ... vieillir !
Il me faut préciser que je travaille aussi avec un certain nombre de normaliens ou polytechniciens ( ayant fait une école d'application après ), et avec eux, il y a bien plus de fluidité.
Ils sont souvent dans le partage.
Le pire pour moi est d'ailleurs lorsque des gens d'un tel niveau, que je pare de tant de qualités ne méritent pas de quoi que ce soit.
Là, c'est TRES douloureux car réellement incompréhensible et inexcusable à mes yeux.
( Il est probable que je sois quelque peu naïve ; ça ne passe pas avec les années.)
Tigrabelle- Messages : 476
Date d'inscription : 02/01/2014
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