Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
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Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Bonjour à toutes et à tous,
Je me suis inscrite récemment sur Zebrascrossing car j'ai 57 ans et je viens d'être mise au courant de ma zébritude par ma psychiatre, ce après plus d'un an de thérapie durant laquelle -je le comprends maintenant- j'exprimais en permanence la souffrance d'une zèbre qui s'ignorait et j'avais le comportement, les éternels réflexions, les logiques, les déductions, les colères, etc, d'une zèbre.
Je fais partie de cette génération pour laquelle la zébritude n'était pas détectée, ni par les parents, ni par le milieu scolaire. Pourtant une institutrice de primaire l'avait détectée et commentée à ma mère sans qu'aucune des deux ne sachent y mettre un mot !
Puis, jeune adulte, je suis partie vivre à l'étranger dans un pays qui ne se préoccupe pas de la zébritude. Trop occupé à se débattre et à survivre dans la guerre civile dans laquelle il se noie.
Revenue définitivement en France voilà 2 ans, j'ai aussitôt entamé une thérapie pour ce que je croyais être uniquement des TSPT (troubles de stress post-traumatique) dus aux évènements horribles que j'ai vécu et dont j'ai été témoin durant la moitié de ma vie. Mais au-delà des TSPT, en toile de fond ma principale souffrance était celle de la zébritude/solitude ignorée.
Je viens donc de créer ce sujet car j'aimerai lire les témoignages de personnes de ma génération et dans ma situation (découverte très tardive de la zébritude) et pouvoir échanger avec elles sur ce processus de feed-back que l'on est amené à devoir faire, soit remonter le long chemin de notre vie à travers le prisme de la zébritude pour -enfin- comprendre les -pourquois- de tant de souffrances et de colères, de tant de situations qui restaient des énigmes, des incompréhensions, etc.
Un chemin que je viens de commencer!
Mais, une des questions fondamentales que je me pose est la suivante: à 50 ans et +, une grande partie de notre vie s'est déjà jouée: la scolarité, les études, la sexualité, la vie professionnelle, le ou les couples, la création d'une famille, les séparations, les divorces, les veuvages parfois, les enfants et peut-être même les petits-enfants, etc. On a vécu toutes ces étapes, sans la conscience de notre zébritude mais cependant avec toutes ses souffrances. On peut effectivement y revenir et ré-interpréter !
C'est un exercice incroyable, parfois douloureux mais très enrichissant.
Mais les jeux sont faits ! On ne peut plus rien changer. Ce qui a été fait... fut!
Alors, après?
Que peut nous apporter la conscience de notre zébritude sur le temps qu'il nous reste à vivre ?
J'attends vos témoignages, vos vécus et vos réflexions avec impatience.
Je me suis inscrite récemment sur Zebrascrossing car j'ai 57 ans et je viens d'être mise au courant de ma zébritude par ma psychiatre, ce après plus d'un an de thérapie durant laquelle -je le comprends maintenant- j'exprimais en permanence la souffrance d'une zèbre qui s'ignorait et j'avais le comportement, les éternels réflexions, les logiques, les déductions, les colères, etc, d'une zèbre.
Je fais partie de cette génération pour laquelle la zébritude n'était pas détectée, ni par les parents, ni par le milieu scolaire. Pourtant une institutrice de primaire l'avait détectée et commentée à ma mère sans qu'aucune des deux ne sachent y mettre un mot !
Puis, jeune adulte, je suis partie vivre à l'étranger dans un pays qui ne se préoccupe pas de la zébritude. Trop occupé à se débattre et à survivre dans la guerre civile dans laquelle il se noie.
Revenue définitivement en France voilà 2 ans, j'ai aussitôt entamé une thérapie pour ce que je croyais être uniquement des TSPT (troubles de stress post-traumatique) dus aux évènements horribles que j'ai vécu et dont j'ai été témoin durant la moitié de ma vie. Mais au-delà des TSPT, en toile de fond ma principale souffrance était celle de la zébritude/solitude ignorée.
Je viens donc de créer ce sujet car j'aimerai lire les témoignages de personnes de ma génération et dans ma situation (découverte très tardive de la zébritude) et pouvoir échanger avec elles sur ce processus de feed-back que l'on est amené à devoir faire, soit remonter le long chemin de notre vie à travers le prisme de la zébritude pour -enfin- comprendre les -pourquois- de tant de souffrances et de colères, de tant de situations qui restaient des énigmes, des incompréhensions, etc.
Un chemin que je viens de commencer!
Mais, une des questions fondamentales que je me pose est la suivante: à 50 ans et +, une grande partie de notre vie s'est déjà jouée: la scolarité, les études, la sexualité, la vie professionnelle, le ou les couples, la création d'une famille, les séparations, les divorces, les veuvages parfois, les enfants et peut-être même les petits-enfants, etc. On a vécu toutes ces étapes, sans la conscience de notre zébritude mais cependant avec toutes ses souffrances. On peut effectivement y revenir et ré-interpréter !
C'est un exercice incroyable, parfois douloureux mais très enrichissant.
Mais les jeux sont faits ! On ne peut plus rien changer. Ce qui a été fait... fut!
Alors, après?
Que peut nous apporter la conscience de notre zébritude sur le temps qu'il nous reste à vivre ?
J'attends vos témoignages, vos vécus et vos réflexions avec impatience.
Cachaca- Messages : 22
Date d'inscription : 18/12/2014
Age : 66
Localisation : Nantes/Naoned
Re: Deciuverte tardive de la zebritude a 50 ans et +
Bonjour Cachaca,
En ce qui me concerne je l'ai découverte avec le livre de " Trop intelligent pour être heureux?" A 50 ans. J'ai été depiste surdoues dans l'adolescence mais a l'époque en n'en comprenais pas bien les tenants et les aboutissants. Après lecture du livre de Jeanne Siaud-Facchin, tout s'est soudainement éclairée au sujet de la zebrite. Merci Jeanne Siaud Facchin. Et toi a tu des projets? As tu des envies? Moi, je pense qu'un zebre n'est pas fait pour toutes les activités qui obligent à rentrer dans le moule. En ce qui me concerne j'ai le projet d'exercer une activité independante. je comprend beaucoup mieux pourquoi je suis et ai été differente des autres dans ma façon de penser et de faire. Ca m'a beaucoup aidée.
En ce qui me concerne je l'ai découverte avec le livre de " Trop intelligent pour être heureux?" A 50 ans. J'ai été depiste surdoues dans l'adolescence mais a l'époque en n'en comprenais pas bien les tenants et les aboutissants. Après lecture du livre de Jeanne Siaud-Facchin, tout s'est soudainement éclairée au sujet de la zebrite. Merci Jeanne Siaud Facchin. Et toi a tu des projets? As tu des envies? Moi, je pense qu'un zebre n'est pas fait pour toutes les activités qui obligent à rentrer dans le moule. En ce qui me concerne j'ai le projet d'exercer une activité independante. je comprend beaucoup mieux pourquoi je suis et ai été differente des autres dans ma façon de penser et de faire. Ca m'a beaucoup aidée.
ShineFlower- Messages : 3583
Date d'inscription : 04/07/2013
Age : 65
Localisation : Chez Dieu
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Je pense qu'il n'est jamais trop tard... Pour ma part, c'était à presque 46 ans. Au moment où j'ai réalisé que j'étais zèbre, j'étais en congé formation à la fac. La conséquence immédiate a été de me reconsidérer d'un oeil différent et étonné. Je me suis sentie comme lavée de saletés qui ne m'appartenaient pas et cela m'a reboostée. Je me suis surprise à m'imposer et à imposer. J'ai eu mon diplôme. Est-ce que sans cette découverte , je ne l'aurai pas eue ? Impossible de savoir mais dans les moments de déprime, je le pense parfois.
Comme je pense aussi que sans cette découverte, je n'aurai jamais osé quelques années après demander une autre formation. Celle-ci m'a permis de prendre un virage salutaire dans ma vie professionnelle.
La conscience de ma zébritude me permet aussi de mieux comprendre mes enfants et de mieux les aider. Et ça c'est énorme...
Autrement, de façon plus générale et comme le titre de ma présentation l'indique, je me sens plus à l'aise dans mes baskets et ça c'est déjà beaucoup. Etre mal dans ma peau m'a vraiment empoisonnée...
Il y a forcément d'autres conséquences : celles qui me reviendront après et celles que je ne réalise pas encore.
Comme je pense aussi que sans cette découverte, je n'aurai jamais osé quelques années après demander une autre formation. Celle-ci m'a permis de prendre un virage salutaire dans ma vie professionnelle.
La conscience de ma zébritude me permet aussi de mieux comprendre mes enfants et de mieux les aider. Et ça c'est énorme...
Autrement, de façon plus générale et comme le titre de ma présentation l'indique, je me sens plus à l'aise dans mes baskets et ça c'est déjà beaucoup. Etre mal dans ma peau m'a vraiment empoisonnée...
Il y a forcément d'autres conséquences : celles qui me reviendront après et celles que je ne réalise pas encore.
Pamina- Messages : 924
Date d'inscription : 21/11/2010
Age : 66
Localisation : Nantes
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Bonjour Shineflower,
Merci d'avoir commenté le sujet.
Ma psychiatre m'a aussi conseillé le livre de " Trop intelligent pour être heureux?" et de Siaud-Facchin mais j'ai commencé mes lectures par celui de Bost. Et effectivement, tout prend un nouveau sens et de nombreuses situations passées s'expliquent beaucoup mieux.
Je n'ai pas d'envies ou de projets spéciaux. Sinon de continuer ceux que j'avais avant la découverte de ma zébritude. Car ce sont ceux qui me conviennent et que je désire réaliser.
Je comprends en revanche ton désir d'activité indépendante. J'ai toujours travaillé en indépendante, loin de mes hiérarchies, et cela n'aurait pas pu être autrement. Sauf dans une structure qui m'aurait octroyé une grande marge de liberté. Ce qui est très rarement le cas!
Cordialement,
Cachaca
Merci d'avoir commenté le sujet.
Ma psychiatre m'a aussi conseillé le livre de " Trop intelligent pour être heureux?" et de Siaud-Facchin mais j'ai commencé mes lectures par celui de Bost. Et effectivement, tout prend un nouveau sens et de nombreuses situations passées s'expliquent beaucoup mieux.
Je n'ai pas d'envies ou de projets spéciaux. Sinon de continuer ceux que j'avais avant la découverte de ma zébritude. Car ce sont ceux qui me conviennent et que je désire réaliser.
Je comprends en revanche ton désir d'activité indépendante. J'ai toujours travaillé en indépendante, loin de mes hiérarchies, et cela n'aurait pas pu être autrement. Sauf dans une structure qui m'aurait octroyé une grande marge de liberté. Ce qui est très rarement le cas!
Cordialement,
Cachaca
Cachaca- Messages : 22
Date d'inscription : 18/12/2014
Age : 66
Localisation : Nantes/Naoned
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Bonjour Pamina!
Merci d'être venue jeter un coup d’œil au sujet et d'y avoir écrit tes commentaires.
Tu écris "[i]La conséquence immédiate a été de me reconsidérer d'un oeil différent et étonné (...) Je me suis sentie comme lavée de saletés qui ne m'appartenaient pas et cela m'a reboostée.[/i]" Depuis la prise de connaissance de ma zébritude et la lecture de Bost, je ressens ce que tu écris. Quant à être reboostée, il est encore trop tôt pour le savoir.
Puis "[i]Celle-ci m'a permis de prendre un virage salutaire dans ma vie professionnelle. [/i]". Ayant fini ma vie professionnelle, ce ne pourra pas être le cas. Mais, je me demande beaucoup si cela influencera le cours du reste de ma vie. C'est à dire, les choix que je serai amenée à prendre. Mais d'autre part, je sens que non. Car j'ai eu la chance depuis mes 28 ans d'avoir fait ce que je désirai. Contre vents et marées ! J'ai toujours pu suivre l'axe que je m'étais donné. Mais, depuis mon retour en France je suis, dans les deux sens du terme, un peu désaxée !
Par contre, je crois que c'est dans ma relation avec les autres qu'un changement aura lieu. Ou plutôt, dans la compréhension de mes difficultés relationnelles avec les autres. Maintenant que je sais que je fonctionne différemment, je crois que je vais beaucoup moins me prendre la tête lorsque je n'arriverai pas à rentrer dans le moule, comme l’exprimait Shineflower dans son témoignage.
Ce matin même, j'ai vécu une fois de plus un choc d'incompréhension avec un groupe d'une structure de laquelle je suis adhérente. Je devais participer à une prochaine activité.
J'ai été très contrariée et en colère. Blessée par un email -inattendu- d'un niveau déplorable qui me réprimandait de choses que je n'avais pas faites.
J'ai bien-sur répondu. Mais avant, j'aurai ruminé cette colère autant de temps que j'aurai mis à comprendre les tenants et les aboutissants. Analysant, décortiquant dans la logique des autres, c'est à dire très longtemps car je n'arrive jamais à comprendre vraiment !
Aujourd'hui, en revanche, je me suis autorisée à faire pleinement confiance à mon instinct et à ma perception de la raison de cet email. Les raisons énoncées par l'envoyeur (organisateur de l'activité) ne sont que prétextes car ce que j'ai compris de lui à travers ses lignes est simplement un besoin énorme de protagonisme, de pouvoir et de maîtrise sur les autres. Tout ce qui me fait fuir ! Le peu que je connais de ce personnage me permettrait de démontrer et de soutenir le pourquoi de ma perception.
Mais je ne le ferai pas car comme d'habitude les réponses que je recevrais seraient: tu délires... tu es susceptible... tu extrapoles...
Donc, j'ai décidé de retirer ma participation (non-obligatoire) à cette activité!
Et c'est un véritable soulagement !
Avant, je me serai peut-être forcée à m'y maintenir. Et j'aurai très mal vécu ce moment.
Donc, ce n'est pas une auto-punition mais un acte réfléchi de protection!
Et, au-delà de mon récit anecdotique, c'est peut-être ce qui va commencer à changer dans ma vie.
Arrêter de ramer à contre-courant quand le courant est trop fort !
A bientôt
Cachaca
Merci d'être venue jeter un coup d’œil au sujet et d'y avoir écrit tes commentaires.
Tu écris "[i]La conséquence immédiate a été de me reconsidérer d'un oeil différent et étonné (...) Je me suis sentie comme lavée de saletés qui ne m'appartenaient pas et cela m'a reboostée.[/i]" Depuis la prise de connaissance de ma zébritude et la lecture de Bost, je ressens ce que tu écris. Quant à être reboostée, il est encore trop tôt pour le savoir.
Puis "[i]Celle-ci m'a permis de prendre un virage salutaire dans ma vie professionnelle. [/i]". Ayant fini ma vie professionnelle, ce ne pourra pas être le cas. Mais, je me demande beaucoup si cela influencera le cours du reste de ma vie. C'est à dire, les choix que je serai amenée à prendre. Mais d'autre part, je sens que non. Car j'ai eu la chance depuis mes 28 ans d'avoir fait ce que je désirai. Contre vents et marées ! J'ai toujours pu suivre l'axe que je m'étais donné. Mais, depuis mon retour en France je suis, dans les deux sens du terme, un peu désaxée !
Par contre, je crois que c'est dans ma relation avec les autres qu'un changement aura lieu. Ou plutôt, dans la compréhension de mes difficultés relationnelles avec les autres. Maintenant que je sais que je fonctionne différemment, je crois que je vais beaucoup moins me prendre la tête lorsque je n'arriverai pas à rentrer dans le moule, comme l’exprimait Shineflower dans son témoignage.
Ce matin même, j'ai vécu une fois de plus un choc d'incompréhension avec un groupe d'une structure de laquelle je suis adhérente. Je devais participer à une prochaine activité.
J'ai été très contrariée et en colère. Blessée par un email -inattendu- d'un niveau déplorable qui me réprimandait de choses que je n'avais pas faites.
J'ai bien-sur répondu. Mais avant, j'aurai ruminé cette colère autant de temps que j'aurai mis à comprendre les tenants et les aboutissants. Analysant, décortiquant dans la logique des autres, c'est à dire très longtemps car je n'arrive jamais à comprendre vraiment !
Aujourd'hui, en revanche, je me suis autorisée à faire pleinement confiance à mon instinct et à ma perception de la raison de cet email. Les raisons énoncées par l'envoyeur (organisateur de l'activité) ne sont que prétextes car ce que j'ai compris de lui à travers ses lignes est simplement un besoin énorme de protagonisme, de pouvoir et de maîtrise sur les autres. Tout ce qui me fait fuir ! Le peu que je connais de ce personnage me permettrait de démontrer et de soutenir le pourquoi de ma perception.
Mais je ne le ferai pas car comme d'habitude les réponses que je recevrais seraient: tu délires... tu es susceptible... tu extrapoles...
Donc, j'ai décidé de retirer ma participation (non-obligatoire) à cette activité!
Et c'est un véritable soulagement !
Avant, je me serai peut-être forcée à m'y maintenir. Et j'aurai très mal vécu ce moment.
Donc, ce n'est pas une auto-punition mais un acte réfléchi de protection!
Et, au-delà de mon récit anecdotique, c'est peut-être ce qui va commencer à changer dans ma vie.
Arrêter de ramer à contre-courant quand le courant est trop fort !
A bientôt
Cachaca
Cachaca- Messages : 22
Date d'inscription : 18/12/2014
Age : 66
Localisation : Nantes/Naoned
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Bonjour à toutes,
j'ai eu les résultats du test samedi dernier.... à 53 ans. Je m'en doutais un peu, faut dire. Petite, j'avais surpris une conversation entre ma mère et ma marraine, et depuis j'ai la puce à l'oreille.
Mais je me suis souvent sentie si nulle et idiote que je me disais que ça ne pouvait pas être possible...
Jusqu'à ce que je lise des articles et le fameux livre dont vous parlez. Et j'ai décidé de passer les tests, pour être fixée une fois pour toutes.
Ma vie professionnelle est bien entamée. Je suis à mon compte, mais longtemps dégouttée par ce travail ingrat (je suis agricultrice, je produits des fruits bio).
Après 15 années d'alcoolisme actif, j'ai rencontré les Alcooliques Anonymes, et depuis 3,5 ans j'applique leur programme de rétablissement. Un gros travail sur moi, qui me permet aujourd'hui de m'accepter telle que je suis, et de changer dans ma vie ce qui ne me convient pas.
J'ai ainsi dû imposer à mon mari ma sortie d'esclavage agraire (!), une formation pour transformer mes fruits, et maintenant la fabrication de savons et de cosmétiques bio, qui va déboucher sur l'ouverture d'un point de vente directe chez moi.
Tout s'est mis en place autour de ce projet. Je ne me crève plus la santé dans les champs pour un revenu minable, et je fais des choses qui me plaisent.
Je crois que la connaissance de ma zébritude va me permettre d'avancer dans cette voie, d'arrêter de douter du bien fondé de mes envies et de mes idées, de m'affirmer davantage.
Quant aux prises de tête avec des abrutis persuadés d'avoir raison, j'ai arrêté. Je sais ce que je vaux et je les laisse s'agiter et gaspiller leur énergie. Je passe à autre chose.
Voilà, je suis bien contente de pouvoir partager sur ce sujet. Je pense en effet que tu vas ressentir un mieux, une libération dans tes relations avec les autres, Cachaca, c'est super!
"Il y a forcément d'autres conséquences : celles qui me reviendront après et celles que je ne réalise pas encore.": je suis d'accord! Et j'ai hâte de m'y frotter.
Belle journée à vous!
j'ai eu les résultats du test samedi dernier.... à 53 ans. Je m'en doutais un peu, faut dire. Petite, j'avais surpris une conversation entre ma mère et ma marraine, et depuis j'ai la puce à l'oreille.
Mais je me suis souvent sentie si nulle et idiote que je me disais que ça ne pouvait pas être possible...
Jusqu'à ce que je lise des articles et le fameux livre dont vous parlez. Et j'ai décidé de passer les tests, pour être fixée une fois pour toutes.
Ma vie professionnelle est bien entamée. Je suis à mon compte, mais longtemps dégouttée par ce travail ingrat (je suis agricultrice, je produits des fruits bio).
Après 15 années d'alcoolisme actif, j'ai rencontré les Alcooliques Anonymes, et depuis 3,5 ans j'applique leur programme de rétablissement. Un gros travail sur moi, qui me permet aujourd'hui de m'accepter telle que je suis, et de changer dans ma vie ce qui ne me convient pas.
J'ai ainsi dû imposer à mon mari ma sortie d'esclavage agraire (!), une formation pour transformer mes fruits, et maintenant la fabrication de savons et de cosmétiques bio, qui va déboucher sur l'ouverture d'un point de vente directe chez moi.
Tout s'est mis en place autour de ce projet. Je ne me crève plus la santé dans les champs pour un revenu minable, et je fais des choses qui me plaisent.
Je crois que la connaissance de ma zébritude va me permettre d'avancer dans cette voie, d'arrêter de douter du bien fondé de mes envies et de mes idées, de m'affirmer davantage.
Quant aux prises de tête avec des abrutis persuadés d'avoir raison, j'ai arrêté. Je sais ce que je vaux et je les laisse s'agiter et gaspiller leur énergie. Je passe à autre chose.
Voilà, je suis bien contente de pouvoir partager sur ce sujet. Je pense en effet que tu vas ressentir un mieux, une libération dans tes relations avec les autres, Cachaca, c'est super!
"Il y a forcément d'autres conséquences : celles qui me reviendront après et celles que je ne réalise pas encore.": je suis d'accord! Et j'ai hâte de m'y frotter.
Belle journée à vous!
Louna- Messages : 80
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 62
Localisation : Perpignan
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Bonjour Louna,
J'ai beaucoup aimé et apprécié ton message. Je l'ai lu avec empathie et tendresse.
Et je m'y suis beaucoup retrouvée.
Comme tu le dis "ma vie professionnelle est bien entamée", tout comme moi, mais la connaissance de notre zébritude semble nous autoriser -enfin- à ne plus feindre ou rentrer dans un moule qui n'est pas le nôtre, et prendre la décision de nous affirmer davantage.
Il nous reste normalement encore pas mal d'années à passer sur cette terre , autant le faire en phase avec nous mêmes, nos désirs, nos émotions et en pleine conscience. Et puis, notre âge nous donne un avantage: nous avons roulé notre bosse sur les sentiers de la vie et déjà appris pas mal de choses. Alors, plus besoin de gaspiller notre énergie dans des situations ou des relations qui, de part notre maturité, et, de part notre zébritude (maintenant identifiée) ne nous mèneraient à rien de bon. Car, on le sait déjà ! Il suffit de l'assumer pleinement.
C'est en tout cas le sentiment personnel que je ressens. Oust, les emmerdeurs ! Oust, ceux qui me plombent vers le bas ! Oust ce qui ne me rend pas heureuse et sereine! Et bon débarras !
Depuis la révélation de ma zébritude, je fais le ménage dans mon entourage ! Sans aucun regret. Et ce que je récolte ? Des vrais soulagements !
Et puis, il y a cette aventure de l'introspection de ma vie au filtre de la zébritude.
Je comprends mieux certaines choses, d'autres s'imbriquent comme des pièces de puzzle et donnent un nouveau sens à nombre d'évènements, etc.
Tu commentes que tu as fait "une formation pour transformer mes fruits, et maintenant la fabrication de savons et de cosmétiques bio, qui va déboucher sur l'ouverture d'un point de vente directe chez moi.", c'est super ! Je croise les doigts, très fort, pour que ton projet, non seulement prenne forme, mais roule et se consolide !
Tu as l'air d'avoir vachement avancé ! Ça à l'air de dépoter ferme du côté de Perpignan !!!
Et pour les AA, 3 ans et demi de programme de rétablissement, BRAVO ! Tiens la barre ! Ne lâche pas !
A bientôt de te lire Louna.
Cachaca
J'ai beaucoup aimé et apprécié ton message. Je l'ai lu avec empathie et tendresse.
Et je m'y suis beaucoup retrouvée.
Comme tu le dis "ma vie professionnelle est bien entamée", tout comme moi, mais la connaissance de notre zébritude semble nous autoriser -enfin- à ne plus feindre ou rentrer dans un moule qui n'est pas le nôtre, et prendre la décision de nous affirmer davantage.
Il nous reste normalement encore pas mal d'années à passer sur cette terre , autant le faire en phase avec nous mêmes, nos désirs, nos émotions et en pleine conscience. Et puis, notre âge nous donne un avantage: nous avons roulé notre bosse sur les sentiers de la vie et déjà appris pas mal de choses. Alors, plus besoin de gaspiller notre énergie dans des situations ou des relations qui, de part notre maturité, et, de part notre zébritude (maintenant identifiée) ne nous mèneraient à rien de bon. Car, on le sait déjà ! Il suffit de l'assumer pleinement.
C'est en tout cas le sentiment personnel que je ressens. Oust, les emmerdeurs ! Oust, ceux qui me plombent vers le bas ! Oust ce qui ne me rend pas heureuse et sereine! Et bon débarras !
Depuis la révélation de ma zébritude, je fais le ménage dans mon entourage ! Sans aucun regret. Et ce que je récolte ? Des vrais soulagements !
Et puis, il y a cette aventure de l'introspection de ma vie au filtre de la zébritude.
Je comprends mieux certaines choses, d'autres s'imbriquent comme des pièces de puzzle et donnent un nouveau sens à nombre d'évènements, etc.
Tu commentes que tu as fait "une formation pour transformer mes fruits, et maintenant la fabrication de savons et de cosmétiques bio, qui va déboucher sur l'ouverture d'un point de vente directe chez moi.", c'est super ! Je croise les doigts, très fort, pour que ton projet, non seulement prenne forme, mais roule et se consolide !
Tu as l'air d'avoir vachement avancé ! Ça à l'air de dépoter ferme du côté de Perpignan !!!
Et pour les AA, 3 ans et demi de programme de rétablissement, BRAVO ! Tiens la barre ! Ne lâche pas !
A bientôt de te lire Louna.
Cachaca
Cachaca- Messages : 22
Date d'inscription : 18/12/2014
Age : 66
Localisation : Nantes/Naoned
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Quel plaisir de te lire, Cachaca! Merci mille fois pour tes encouragements qui me vont droit au coeur.
Louna- Messages : 80
Date d'inscription : 24/04/2015
Age : 62
Localisation : Perpignan
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Bonjour bonjour camarades quinquas,
Un peu différent ici, pour moi c'est pas vraiment une découverte mais plutôt une décision de "coming-out"... ne serait-ce qu'envers moi-même.
On a très vite vu qu'il y avait quelque chose de bizarre chez moi. Mes parents ont reçu un commentaire sur mes dessins quand j'avais trois ans, je suis rentrée à l'école à cinq ans et comme je savais déjà lire et écrire vu que j'avais appris toute seule dans ma chambre (avec le Grand Livre des Shadoks ) et que c'était une minuscule école d'expats en Afrique, on m'a immédiatement fait sauter une classe.
Seulement voilà, comme vous je suis née trop tôt et ni mes parents ni personne ne savait quoi faire avec ça. Mes géniteurs ont décidé que j'étais juste précoce et que donc certainement, ça allait "s'arranger avec l'âge". Retour en Europe catastrophique, refus total de l'école de reconnaître seulement l'existence de personnes dans mon genre, bagarre pour me conserver une classe d'avance, scolarité entière - et tout le reste par la suite tant qu'on y est - en complet décalage et culpabilité.
Car évidemment si ça n'allait pas c'était forcément ma faute. "Fais un effort" "Tu ne fais rien pour t'intégrer" "Pourquoi ne veux-tu pas faire une thérapie de groupe" et gna gna gna je vous en passe, vous y avez sans doute eu droit aussi. Comme en plus mes deux parents sont passablement névrosés c'était encore plus facile: en avant la névrose familiale, réponse à tout. Psys, entretiens, absence répétée de diagnostic et de réponse, le brouillard et l'isolement toujours plus denses.
Le vrai problème du Z dans notre génération, c'est l'ignorance abyssale de la situation émotionnelle réelle, fondée sur les éléments neurocognitifs. Quand je pense que j'ai croisé tant de professionnels ignorants des symptômes les plus classiques... il y a de quoi s'étrangler.
Je suis fâchée, fatiguée, colère... mais toujours combat
Mes problèmes ne se sont (évidemment) jamais réglés avec le temps. Je me suis diagnostiquée moi-même, faute de mieux. J'ai quelques rendez-vous dans le calepin pour tenter d'obtenir confirmation et assistance, mais s'ils ne parviennent pas à me sortir un WAIS ou autre chose de significatif, tant pire. J'ai choisi.
Je crois que c'est important à un moment de se positionner et d'assumer sa différence fondamentale, dans le respect et la liberté. Parvenir à réduire les dégâts avec le faux self. Ne plus attendre une appartenance et une complicité qui ne viendront jamais, et trouver le moyen d'avancer comme on est.
Certaines personnes peuvent entendre ce que nous sommes, beaucoup d'autres non. Je regrette que nous n'ayons pas un terme plus facile à communiquer que tous ces horribles sobriquets de "surdoués" "hauts potentiels" et autres prétentions impossibles à faire admettre (imaginez-vous que je ne peux toujours pas en parler à mes parents) Par exemple les normo-pensants seraient des NeuroTypiques. Pourquoi pas NeuroAtypiques? Ou ParaCérebraux (dans le genre Paralympiques)...
Cachaca je suis frappée par ton commentaire sur cette faculté (ou malédiction) de déceler si vite l'agenda caché de nos interlocuteurs. Parfois j'ai l'impression de savoir ce qu'ils pensent mieux qu'eux-mêmes. (vu comme ça frise le délire de perceptivité, c'est embarrassant). Cela ouvre la porte à toutes sortes de conflits potentiels, j'en ai fait les frais récemment.
Heureuse de tomber sur un petit nid générationnel par ici et d'échanger avec vous. De l'énergie et de la détermination nous en avons souvent à revendre (hello Louna!) voyons voir ce que nous allons en faire!
Belle soirée à vous :-)
Un peu différent ici, pour moi c'est pas vraiment une découverte mais plutôt une décision de "coming-out"... ne serait-ce qu'envers moi-même.
On a très vite vu qu'il y avait quelque chose de bizarre chez moi. Mes parents ont reçu un commentaire sur mes dessins quand j'avais trois ans, je suis rentrée à l'école à cinq ans et comme je savais déjà lire et écrire vu que j'avais appris toute seule dans ma chambre (avec le Grand Livre des Shadoks ) et que c'était une minuscule école d'expats en Afrique, on m'a immédiatement fait sauter une classe.
Seulement voilà, comme vous je suis née trop tôt et ni mes parents ni personne ne savait quoi faire avec ça. Mes géniteurs ont décidé que j'étais juste précoce et que donc certainement, ça allait "s'arranger avec l'âge". Retour en Europe catastrophique, refus total de l'école de reconnaître seulement l'existence de personnes dans mon genre, bagarre pour me conserver une classe d'avance, scolarité entière - et tout le reste par la suite tant qu'on y est - en complet décalage et culpabilité.
Car évidemment si ça n'allait pas c'était forcément ma faute. "Fais un effort" "Tu ne fais rien pour t'intégrer" "Pourquoi ne veux-tu pas faire une thérapie de groupe" et gna gna gna je vous en passe, vous y avez sans doute eu droit aussi. Comme en plus mes deux parents sont passablement névrosés c'était encore plus facile: en avant la névrose familiale, réponse à tout. Psys, entretiens, absence répétée de diagnostic et de réponse, le brouillard et l'isolement toujours plus denses.
Le vrai problème du Z dans notre génération, c'est l'ignorance abyssale de la situation émotionnelle réelle, fondée sur les éléments neurocognitifs. Quand je pense que j'ai croisé tant de professionnels ignorants des symptômes les plus classiques... il y a de quoi s'étrangler.
Je suis fâchée, fatiguée, colère... mais toujours combat
Mes problèmes ne se sont (évidemment) jamais réglés avec le temps. Je me suis diagnostiquée moi-même, faute de mieux. J'ai quelques rendez-vous dans le calepin pour tenter d'obtenir confirmation et assistance, mais s'ils ne parviennent pas à me sortir un WAIS ou autre chose de significatif, tant pire. J'ai choisi.
Je crois que c'est important à un moment de se positionner et d'assumer sa différence fondamentale, dans le respect et la liberté. Parvenir à réduire les dégâts avec le faux self. Ne plus attendre une appartenance et une complicité qui ne viendront jamais, et trouver le moyen d'avancer comme on est.
Certaines personnes peuvent entendre ce que nous sommes, beaucoup d'autres non. Je regrette que nous n'ayons pas un terme plus facile à communiquer que tous ces horribles sobriquets de "surdoués" "hauts potentiels" et autres prétentions impossibles à faire admettre (imaginez-vous que je ne peux toujours pas en parler à mes parents) Par exemple les normo-pensants seraient des NeuroTypiques. Pourquoi pas NeuroAtypiques? Ou ParaCérebraux (dans le genre Paralympiques)...
Cachaca je suis frappée par ton commentaire sur cette faculté (ou malédiction) de déceler si vite l'agenda caché de nos interlocuteurs. Parfois j'ai l'impression de savoir ce qu'ils pensent mieux qu'eux-mêmes. (vu comme ça frise le délire de perceptivité, c'est embarrassant). Cela ouvre la porte à toutes sortes de conflits potentiels, j'en ai fait les frais récemment.
Heureuse de tomber sur un petit nid générationnel par ici et d'échanger avec vous. De l'énergie et de la détermination nous en avons souvent à revendre (hello Louna!) voyons voir ce que nous allons en faire!
Belle soirée à vous :-)
Onyx- Messages : 28
Date d'inscription : 18/04/2015
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
J'aifait La découverte, celle de la zebritude il y a 1 mois a peine, j'ai 39 ans.
Comme pour toi, Cachac, j'ai passe la plus grande partie de ma vie a me battre pour ma survie et de fait, totalement inhibe cette particularite.
Aussi, malgre, les pre test, et les contacts noués ici, plus une rencontre tout à fait révelatrice, je suis dans le quasi déni, et si même les test, les HQI que j'ai rencontres se trompaient, et si je n'en etais pas, et si et si et si...
Comment accepter de faire partie des 2% de la population les plus favorisée intellectuellement alors même que l'on m'a toujours taxee de barje, de bizarre, que mon prof de francais en 1ere m'a dit que j'etais si nulle que je n'aurai jamais le bac (j'ai 2 Masters), que souvent je ne comprends pas (soit l'angle d'attaque ou la pauvrete de de l'expose au fond car les fioritures ne manquent jamais), que je me suis toujours moi meme sentie si differente des autres qui sont la norme, comment accepter de se dire que 98 personnes sur 100 ne voient pas le monde comme je le vois moi ?
Cette découverte à permis de repondre a de nombreuses questions existentielles. Cette decouverte a mis des mots sur mes maux mais m'ouvre les portes d'un nouveau monde, immense, inconnu, enivrant, que vais decouvrir sur moi même, que vais je faire de "ça", quid de mes enfants, en sont-ils ?, mais cette decouverte remet en question les fondations qui m'ont construites, qui certes ne m'etaient pas adaptées mais qui me guidaient comme elles pouvaient.
Je me sens comme dans le vide.
Comme pour toi, Cachac, j'ai passe la plus grande partie de ma vie a me battre pour ma survie et de fait, totalement inhibe cette particularite.
Aussi, malgre, les pre test, et les contacts noués ici, plus une rencontre tout à fait révelatrice, je suis dans le quasi déni, et si même les test, les HQI que j'ai rencontres se trompaient, et si je n'en etais pas, et si et si et si...
Comment accepter de faire partie des 2% de la population les plus favorisée intellectuellement alors même que l'on m'a toujours taxee de barje, de bizarre, que mon prof de francais en 1ere m'a dit que j'etais si nulle que je n'aurai jamais le bac (j'ai 2 Masters), que souvent je ne comprends pas (soit l'angle d'attaque ou la pauvrete de de l'expose au fond car les fioritures ne manquent jamais), que je me suis toujours moi meme sentie si differente des autres qui sont la norme, comment accepter de se dire que 98 personnes sur 100 ne voient pas le monde comme je le vois moi ?
Cette découverte à permis de repondre a de nombreuses questions existentielles. Cette decouverte a mis des mots sur mes maux mais m'ouvre les portes d'un nouveau monde, immense, inconnu, enivrant, que vais decouvrir sur moi même, que vais je faire de "ça", quid de mes enfants, en sont-ils ?, mais cette decouverte remet en question les fondations qui m'ont construites, qui certes ne m'etaient pas adaptées mais qui me guidaient comme elles pouvaient.
Je me sens comme dans le vide.
Dernière édition par Zebrasca le Sam 26 Déc 2015 - 15:42, édité 1 fois
Zebrasca- Messages : 147
Date d'inscription : 03/07/2015
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
bonjour à tous
J'ai découvert cette question il y a 4 ans, dans un moment de "creux" grace au livre de jeanne siaud frachin. J'ai pleuré un bon coup en me disant que ce n'était "que cela" et le temps perdu à me poser la question de ma valeur.
Comme toi zebrasca, parcours scolaire pas folichon et finalement 3 masters mais toujours sans être brillant.
Grâce à une psychothérapie, j'ai fini par comprendre que c'était le rapport à l’institution (quelle qu’elle soit) et donc à l'autorité qui me posait problème. Une sorte d'autodestruction comme si le fait de devenir "bon" me faisait peur et m'obligeait à détruire mon image avant.
Au final donc l'image de quelqu'un d'intelligent, mais trop original et imprévisible. Avec le paradoxe que j'en souffrais tout en cultivant cette image "d'atypisme" matinée d'asociabilité.
Et maintenant, de la quiétude car je me suis reconnu comme tel. Je dois dire que cette acceptation n'est devenu véritable que depuis une bonne année.
Cela s'est fait grace à l'enneagramme, une sorte d'approche de la personnalité pour faire simple, mais qui m'a permis de comprendre que la surefficience ne fait qu'amplifier notre personnalité de base (dans ses défauts et qualités).
Mais la combinaison de la compréhension des deux m'a indubitablement fait avancer.
a bientot
J'ai découvert cette question il y a 4 ans, dans un moment de "creux" grace au livre de jeanne siaud frachin. J'ai pleuré un bon coup en me disant que ce n'était "que cela" et le temps perdu à me poser la question de ma valeur.
Comme toi zebrasca, parcours scolaire pas folichon et finalement 3 masters mais toujours sans être brillant.
Grâce à une psychothérapie, j'ai fini par comprendre que c'était le rapport à l’institution (quelle qu’elle soit) et donc à l'autorité qui me posait problème. Une sorte d'autodestruction comme si le fait de devenir "bon" me faisait peur et m'obligeait à détruire mon image avant.
Au final donc l'image de quelqu'un d'intelligent, mais trop original et imprévisible. Avec le paradoxe que j'en souffrais tout en cultivant cette image "d'atypisme" matinée d'asociabilité.
Et maintenant, de la quiétude car je me suis reconnu comme tel. Je dois dire que cette acceptation n'est devenu véritable que depuis une bonne année.
Cela s'est fait grace à l'enneagramme, une sorte d'approche de la personnalité pour faire simple, mais qui m'a permis de comprendre que la surefficience ne fait qu'amplifier notre personnalité de base (dans ses défauts et qualités).
Mais la combinaison de la compréhension des deux m'a indubitablement fait avancer.
a bientot
kurunig- Messages : 17
Date d'inscription : 05/07/2014
Age : 61
Localisation : lorient
Moi Adelaide, 45 ans, diagnostiquée depuis 1 semaine.
Bonjour à tous,
Ma mère me disait quand j'étais gosse : "de toutes façons toi, t'es surdouée".... et me laissait comme ça, d'un air de dire que je n'avais qu'à être Einstein alors que je réussissais moyennement à l'école.
Un ami m'a dit que j'étais zèbre, et je n'ai pas du tout eu envie de le croire. C'était il y a deux ans.
Je me suis formée toute ma vie à différents trucs : sophrologie, AT, PNL,
Il y a trois ans j'ai découvert en même temps la CNV et PRH qui ont en commun de s'intérioriser et de prendre conscience de ce qui est vivant en nous.
La CNV (communication NonViolente, d'après le processus de Marshall Rosenberg) m'a permis de mieux comprendre de ce dont j'avais besoin, et de prendre en charge mes besoins pour y répondre.
PRH (Personnalité, et relations humaines, est une école d'autodécouverte, de formation et de connaissance de soi)
Les deux sont internationales, et me parlent à cause de l'intériorisation qui est en commun aux deux. PRH m'a apporté ce que les psys que j'ai usés ne m'avaient jamais apporté : il y a du bon en moi, et je peux m'appuyer dessus.
Je suis dans une démarche de connaissance de ce qui va bien chez moi depuis 3 ans, et je prends confiance en moi.
Depuis quelques mois, années, je me documente sur les zébres, parce que ma nièce a été diagnostiquée THQI. Et puis ça m'a parlé... pour moi...
Avec PRH j'ai été creuser ce que ça me faisait de je me suis rendue compte que je ne m'assumais pas du tout, (colère contre ma mère de m'avoir laissée comme ça, en plan) et frustrée de ne pas savoir pour de bon. Mieux vaut la vérité pour moi que le moindre doute.... surtout quand mon toubib me demande si je ne crois pas être bipolaire parce que je vis les choses trop fort....
J'ai été diagnostiquée le 18/11/2015 (comme si j'étais malade) d'un QI de 134. j'étais sûre que j'aurai un QI de 112 (un peu plus que 110) depuis je fais un "coming out", je le dis. (juste à mes amis pour le moment) Et leur retour est agréable : bah ça change rien de toutes les manières, t'as toujours été différente et c'est bien pour ça que je t'aime.
Il se produit maintenant quelque chose de drôle : le puzzle que je voyais en moi, sans comprendre quelle était ma pathologie, prend forme. Des choses se mettent en lien, je comprends pourquoi ma famille ne m'a pas acceptée, (il m'arrive de ne pas accepter ou de ne pas avoir envie de comprendre ce qui est trop différent de moi...) Alors du coup, je prends confiance en moi.
j'avais honte en permanence de ne pas être comme tout le monde, ressentir trop fort, réfléchir trop, trop de centres d'intérêts...
Bref !
Maintenant, je me dis, bah oui c'est moi ça ! Je vois des zébrures qui jouent, et je me dis Bah oui ! J'ai les yeux bleus, vont pas être marron quand m'aime !
C'est curieux, réconciliant, et agréable. Je sens que je peux faire confiance à ce que j'ai de positif en moi. C'est solide et présent. Mes rayures prennent de l'épaisseur, et je me découvre. je commence à me réconcilier avec le passé, et les gens qui m'entourent, je leur en veux moins de ne rien voir....ils ne pouvaient pas ! (si ! encore un peu malgré tout) Mais je me dis, eux c'est eux, et moi c'est moi....
Ca me fait du bien de me juger moins. Du coup, je juge moins les autres et je perds moins d'énergie sur les autres, parce que je choisis de ME la consacrer, pour prendre soin de la petite fille en moi qui n'a pas été vue pour qui elle était, et pour l'adolescente rebelle qu'on a critiquée de "velléitaire", d'hyper "trop-sensible"... alors que j'étais juste fascinée par la multitude des choses intéressantes....
C'est pas grave si on ne m'a pas vue : maintenant je me vois et je vais prendre soin de moi !
Tous les outils sont bons ... ils mènent à soi et à vivre sa vie de manière agréable (surtout si les circonstances sont pluvieuses dedans....)
Aujourd'hui, j'ai trouvé une belle clé de 8, et puis un chouette cruciforme (pas crucifix) avec la CNV et PRH, et pour le moment ce sont des outils qui me vont bien.
Et puis je vais entourer la petite personne que j'étais de gens qui lui font du bien, et qui la prennent pour qui elle est, dans sa singularité, ses qualités et ses défauts. Je ne suis plus obligée de chercher désespérément à être aimée par une famille qui ne voit rien comme j'ai fait quand j'avais 15 ans....
L'adulte que je suis va prendre soin de la jeune femme et de l'enfant que j'étais. C'est sûr ! Il y a du nouveau à connaître de moi, faire la part des choses entre ce qui m'a blessée et qui étaient des épreuves de vie, et ce qui est la part de zébrures en moi. C'est en train de se faire, et je jubile quand ma furtivité prend de l'épaisseur. Je vois mieux. C'est enthousiasmant. Je suis contente que cela change simplement l'acceptation que j'ai de moi mais pas l'amour des gens qui m'entourent.
concernant ma famille j'en avais déjà fait le deuil depuis des années... Il n'y a pas de sushi de ce côté là.
Ma mère me disait quand j'étais gosse : "de toutes façons toi, t'es surdouée".... et me laissait comme ça, d'un air de dire que je n'avais qu'à être Einstein alors que je réussissais moyennement à l'école.
Un ami m'a dit que j'étais zèbre, et je n'ai pas du tout eu envie de le croire. C'était il y a deux ans.
Je me suis formée toute ma vie à différents trucs : sophrologie, AT, PNL,
Il y a trois ans j'ai découvert en même temps la CNV et PRH qui ont en commun de s'intérioriser et de prendre conscience de ce qui est vivant en nous.
La CNV (communication NonViolente, d'après le processus de Marshall Rosenberg) m'a permis de mieux comprendre de ce dont j'avais besoin, et de prendre en charge mes besoins pour y répondre.
PRH (Personnalité, et relations humaines, est une école d'autodécouverte, de formation et de connaissance de soi)
Les deux sont internationales, et me parlent à cause de l'intériorisation qui est en commun aux deux. PRH m'a apporté ce que les psys que j'ai usés ne m'avaient jamais apporté : il y a du bon en moi, et je peux m'appuyer dessus.
Je suis dans une démarche de connaissance de ce qui va bien chez moi depuis 3 ans, et je prends confiance en moi.
Depuis quelques mois, années, je me documente sur les zébres, parce que ma nièce a été diagnostiquée THQI. Et puis ça m'a parlé... pour moi...
Avec PRH j'ai été creuser ce que ça me faisait de je me suis rendue compte que je ne m'assumais pas du tout, (colère contre ma mère de m'avoir laissée comme ça, en plan) et frustrée de ne pas savoir pour de bon. Mieux vaut la vérité pour moi que le moindre doute.... surtout quand mon toubib me demande si je ne crois pas être bipolaire parce que je vis les choses trop fort....
J'ai été diagnostiquée le 18/11/2015 (comme si j'étais malade) d'un QI de 134. j'étais sûre que j'aurai un QI de 112 (un peu plus que 110) depuis je fais un "coming out", je le dis. (juste à mes amis pour le moment) Et leur retour est agréable : bah ça change rien de toutes les manières, t'as toujours été différente et c'est bien pour ça que je t'aime.
Il se produit maintenant quelque chose de drôle : le puzzle que je voyais en moi, sans comprendre quelle était ma pathologie, prend forme. Des choses se mettent en lien, je comprends pourquoi ma famille ne m'a pas acceptée, (il m'arrive de ne pas accepter ou de ne pas avoir envie de comprendre ce qui est trop différent de moi...) Alors du coup, je prends confiance en moi.
j'avais honte en permanence de ne pas être comme tout le monde, ressentir trop fort, réfléchir trop, trop de centres d'intérêts...
Bref !
Maintenant, je me dis, bah oui c'est moi ça ! Je vois des zébrures qui jouent, et je me dis Bah oui ! J'ai les yeux bleus, vont pas être marron quand m'aime !
C'est curieux, réconciliant, et agréable. Je sens que je peux faire confiance à ce que j'ai de positif en moi. C'est solide et présent. Mes rayures prennent de l'épaisseur, et je me découvre. je commence à me réconcilier avec le passé, et les gens qui m'entourent, je leur en veux moins de ne rien voir....ils ne pouvaient pas ! (si ! encore un peu malgré tout) Mais je me dis, eux c'est eux, et moi c'est moi....
Ca me fait du bien de me juger moins. Du coup, je juge moins les autres et je perds moins d'énergie sur les autres, parce que je choisis de ME la consacrer, pour prendre soin de la petite fille en moi qui n'a pas été vue pour qui elle était, et pour l'adolescente rebelle qu'on a critiquée de "velléitaire", d'hyper "trop-sensible"... alors que j'étais juste fascinée par la multitude des choses intéressantes....
C'est pas grave si on ne m'a pas vue : maintenant je me vois et je vais prendre soin de moi !
Tous les outils sont bons ... ils mènent à soi et à vivre sa vie de manière agréable (surtout si les circonstances sont pluvieuses dedans....)
Aujourd'hui, j'ai trouvé une belle clé de 8, et puis un chouette cruciforme (pas crucifix) avec la CNV et PRH, et pour le moment ce sont des outils qui me vont bien.
Et puis je vais entourer la petite personne que j'étais de gens qui lui font du bien, et qui la prennent pour qui elle est, dans sa singularité, ses qualités et ses défauts. Je ne suis plus obligée de chercher désespérément à être aimée par une famille qui ne voit rien comme j'ai fait quand j'avais 15 ans....
L'adulte que je suis va prendre soin de la jeune femme et de l'enfant que j'étais. C'est sûr ! Il y a du nouveau à connaître de moi, faire la part des choses entre ce qui m'a blessée et qui étaient des épreuves de vie, et ce qui est la part de zébrures en moi. C'est en train de se faire, et je jubile quand ma furtivité prend de l'épaisseur. Je vois mieux. C'est enthousiasmant. Je suis contente que cela change simplement l'acceptation que j'ai de moi mais pas l'amour des gens qui m'entourent.
concernant ma famille j'en avais déjà fait le deuil depuis des années... Il n'y a pas de sushi de ce côté là.
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Hello chers compagnons de fortune
Quel plaisir de découvrir ce fil.
J'ai été mise sur la voie (de la zébritude, je précise) il y a plus de 3 ans.
J'ai passé une première fois les tests en 2013 (avec quelqu'une d'incompétent).
Basculer dans le monde des zèbres, sans l'être vraiment totalement et, surtout, sans préparation ni accompagnement, c'était à la fois me désinhiber et ouvrir la boîte de Pandore.
Mon profil hétérogène (avec un ICV dans les très hautes sphères et le reste ras des pâquerettes = mais vous voulez bien de moi quand même ????) a fait naître beaucoup de doutes sur lesquels certains mettent le terme de crise identitaire. Je suis arrivée ici, sans le moindre briefing. J’ai pris en pleine face la violence des uns et le cynisme des autres.
J'ai repassé les mêmes tests en juillet dernier (2015) avec quelqu'une de cette fois très compétente qui m'a apporté beaucoup.
J'ai aussi été suivie en coaching entre 2014-2015 (par des zèbres à la fois étonnamment et superbement compétents mais aussi passablement cinglés = donc avec du bon et du beaucoup moins bon mais mon niveau d'exigence + ma rupture avec eux m'a précisément aidé à couper le cordon pour me retrouver moi). C’est tout récent.
Constat général : après 2 années "totalement en vrille" mon niveau de colère et de culpabilité a beaucoup baissé.
J'ai lu tout ce qui passait à ma portée : eévidemment JSF, Cécile Bost, Kermadec, Christel Petitcollin aussi (les deux, dans le 2, j'aime beaucoup le chapitre sur le rapport à l’argent). J'ai beaucoup aimé le livre de Adda et Brunel (les parties de Brunel, à vrai dire). Dans chaque ouvrage j'ai trouvé évidemment beaucoup de redites, mais aussi un point fondamental, non abordé dans les autres. J'ai eu plus de mal avec Bak et Gauvrit que je prévois de relire. J'ai adoré Tinoco (notamment son approche quasi politique, en partie 2).
J'ai aussi lu ce qui était publié outre Rhin.
Là aussi j'ai trouvé quelques éléments, notamment sur les "découverts tardifs", à propos desquels l'auteur (dont le nom m'échappe déjà = je ne fais plus d'efforts de mémorisation et je le paie cher. Il faut que je m'y remette) dit qu'il faut 2 bonnes années pour refaire tout le "parcours initiatique" avant d'arriver à plus de sérénité et de maîtrise de soi.
Aujourd'hui j'assume tout.
Mes forces (mes intuitions, ma capacité d'analyse, mon indépendance, mon besoin de comprendre tous les tenants et les aboutissants, mon besoin de justice etc.) comme mes fragilités (je suis timide, farouche, je suis un brin misanthrope, il me faut affronter mes peurs, j'ai du mal à prendre ma place). Je kiffe mes émotions, je les accepte, je les découvre, je les apprivoise. Mon ex-mari me reprochait de "m'extasier sur une mouche qui pète" : eh bien oui, c'est moi, je suis très expressive, tactile, partiellement fofolle et c’est comme ça !!! (mais aussi, paradoxalement très intériorisée).
La zébritude comme on dit par ici n'est plus un sujet d'actualité chez moi et j'en suis bien contente.
J'ai pris conscience de ma feignassattitude.
Me forcer aujourd'hui à mémoriser des choses n'est pas une mince affaire.
Mais je me suis tout de même mise à une nouvelle langue et quand je bosse, ça rentre tout seul.
Et quand je dis désinhiber, je veux dire que je culpabilise moins de capter les situations ou de calculer les gens avant tout le monde.
Mais je sais, aujourd'hui, comment mieux traiter ces infos et, surtout, comment me positionner sans conflit.
Les rencontres avec les zèbres ?
Hum... pas super concluant, pour moi, sauf avec une personne que j'aime beaucoup (quand il acceptera d'envisager que nous pourrions ne plus être fâchés et que ce serait quand même mieux).
Je n'arrive pas à dire si la zébritude est un critère de rencontre pour moi, ou pas.
J'aurais tendance à dire que oui, parce que j’ai du mal à m’ennuyer et que je repère très vite les gens ennuyeux (cela me donne parfois l'impression de faire un tri impitoyable ), mais elle ne suffit en aucun cas.
J'ai du mal à rencontrer des gens uniquement pour rencontrer des gens.
Passé la phase "Comment tu as su ?", j'ai besoin d'avoir des projets (même modestes) avec les personnes, sinon je tourne rapidement en rond.
J'ai besoin d'avoir des points, des goûts communs, des attitudes, des valeurs partagées.
Moi aussi, je prends des baffes avec les normo-pensants.
On me trouve arrogante, ou méchante ou bourrée de certitudes.
Vous savez bien, vous, que rien de tout cela n'est vrai.
Et moi aussi, maintenant, je sais que "tout ça" n'est pas ma faute.
Ma part de doutes est encore là et bien là, mais j'apprends à faire avec.
J'apprends à sortir de la problématique "tous des cons".
Ce n'est pas facile
Quel plaisir de découvrir ce fil.
J'ai été mise sur la voie (de la zébritude, je précise) il y a plus de 3 ans.
J'ai passé une première fois les tests en 2013 (avec quelqu'une d'incompétent).
- Des larmes, j'en ai aussi versé des litres !:
- 1 semaine entière après les premiers tests.
Je le dis à la psy.
Elle me répond : "vous êtes tellement lucide sur votre situation que vous n'avez pas besoin d'aide".
Sa remarque m'a littéralement flinguée...
Comment pouvait-elle dire cela, alors que je chialais non-stop depuis 1 semaine ?
Réponse : j'ai eu affaire à une testeuse pas zèbre elle-même ! Et je sais, maintenant, que cela fait vraiment la différence.
Basculer dans le monde des zèbres, sans l'être vraiment totalement et, surtout, sans préparation ni accompagnement, c'était à la fois me désinhiber et ouvrir la boîte de Pandore.
Mon profil hétérogène (avec un ICV dans les très hautes sphères et le reste ras des pâquerettes = mais vous voulez bien de moi quand même ????) a fait naître beaucoup de doutes sur lesquels certains mettent le terme de crise identitaire. Je suis arrivée ici, sans le moindre briefing. J’ai pris en pleine face la violence des uns et le cynisme des autres.
J'ai repassé les mêmes tests en juillet dernier (2015) avec quelqu'une de cette fois très compétente qui m'a apporté beaucoup.
J'ai aussi été suivie en coaching entre 2014-2015 (par des zèbres à la fois étonnamment et superbement compétents mais aussi passablement cinglés = donc avec du bon et du beaucoup moins bon mais mon niveau d'exigence + ma rupture avec eux m'a précisément aidé à couper le cordon pour me retrouver moi). C’est tout récent.
Constat général : après 2 années "totalement en vrille" mon niveau de colère et de culpabilité a beaucoup baissé.
J'ai lu tout ce qui passait à ma portée : eévidemment JSF, Cécile Bost, Kermadec, Christel Petitcollin aussi (les deux, dans le 2, j'aime beaucoup le chapitre sur le rapport à l’argent). J'ai beaucoup aimé le livre de Adda et Brunel (les parties de Brunel, à vrai dire). Dans chaque ouvrage j'ai trouvé évidemment beaucoup de redites, mais aussi un point fondamental, non abordé dans les autres. J'ai eu plus de mal avec Bak et Gauvrit que je prévois de relire. J'ai adoré Tinoco (notamment son approche quasi politique, en partie 2).
J'ai aussi lu ce qui était publié outre Rhin.
Là aussi j'ai trouvé quelques éléments, notamment sur les "découverts tardifs", à propos desquels l'auteur (dont le nom m'échappe déjà = je ne fais plus d'efforts de mémorisation et je le paie cher. Il faut que je m'y remette) dit qu'il faut 2 bonnes années pour refaire tout le "parcours initiatique" avant d'arriver à plus de sérénité et de maîtrise de soi.
Aujourd'hui j'assume tout.
Mes forces (mes intuitions, ma capacité d'analyse, mon indépendance, mon besoin de comprendre tous les tenants et les aboutissants, mon besoin de justice etc.) comme mes fragilités (je suis timide, farouche, je suis un brin misanthrope, il me faut affronter mes peurs, j'ai du mal à prendre ma place). Je kiffe mes émotions, je les accepte, je les découvre, je les apprivoise. Mon ex-mari me reprochait de "m'extasier sur une mouche qui pète" : eh bien oui, c'est moi, je suis très expressive, tactile, partiellement fofolle et c’est comme ça !!! (mais aussi, paradoxalement très intériorisée).
La zébritude comme on dit par ici n'est plus un sujet d'actualité chez moi et j'en suis bien contente.
J'ai pris conscience de ma feignassattitude.
Me forcer aujourd'hui à mémoriser des choses n'est pas une mince affaire.
Mais je me suis tout de même mise à une nouvelle langue et quand je bosse, ça rentre tout seul.
Et quand je dis désinhiber, je veux dire que je culpabilise moins de capter les situations ou de calculer les gens avant tout le monde.
Mais je sais, aujourd'hui, comment mieux traiter ces infos et, surtout, comment me positionner sans conflit.
Les rencontres avec les zèbres ?
Hum... pas super concluant, pour moi, sauf avec une personne que j'aime beaucoup (quand il acceptera d'envisager que nous pourrions ne plus être fâchés et que ce serait quand même mieux).
Je n'arrive pas à dire si la zébritude est un critère de rencontre pour moi, ou pas.
J'aurais tendance à dire que oui, parce que j’ai du mal à m’ennuyer et que je repère très vite les gens ennuyeux (cela me donne parfois l'impression de faire un tri impitoyable ), mais elle ne suffit en aucun cas.
J'ai du mal à rencontrer des gens uniquement pour rencontrer des gens.
Passé la phase "Comment tu as su ?", j'ai besoin d'avoir des projets (même modestes) avec les personnes, sinon je tourne rapidement en rond.
J'ai besoin d'avoir des points, des goûts communs, des attitudes, des valeurs partagées.
Moi aussi, je prends des baffes avec les normo-pensants.
On me trouve arrogante, ou méchante ou bourrée de certitudes.
Vous savez bien, vous, que rien de tout cela n'est vrai.
Et moi aussi, maintenant, je sais que "tout ça" n'est pas ma faute.
Ma part de doutes est encore là et bien là, mais j'apprends à faire avec.
J'apprends à sortir de la problématique "tous des cons".
Ce n'est pas facile
Dernière édition par Bérénice le Lun 7 Déc 2015 - 14:27, édité 3 fois (Raison : Refonte.)
Invité- Invité
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
comme vous je me suis découvert zèbre tardivement
Dernière édition par zebulonlezebre le Sam 6 Fév 2016 - 11:44, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Bonjour.
Il y a une chose que ça a changé parmi d'autres qui vaut le coup d'être relevée: détecté à + de 50 j'ai mis la puce à l'oreille de
ma fille qui s'est faite testée et a découvert qu'elle était zèbre. Et il était temps, elle était entrain de tourner bourrique.
L'autre chose + personnelle c'est le fait de la compréhension soudaine de mon épouse qui a changé d'attitude à mon égard. Ça lui a fait plus de bien à elle qu'à moi ! Elle a compris plein de choses et nos relations en ont été énormément améliorées.
Sinon moi j'ai beaucoup pleuré, j'ai rejoint zébra me demandant que faire de ça, et en fait, si ce n'est une certaine auto-bienveillance et la disparition d'une culpabilité sourde qui me reprochait d'être à moitié fou, je ne sais toujours pas quoi faire de ça.
Je m'isole toujours autant. Je prends des baffes par les normo-typiques. Je pédale toujours autant sur mon petit velo. La dépression rôde encore. Par contre les quelques rencontres de zèbres que j'ai faites, c'était trop bien !
Il y a une chose que ça a changé parmi d'autres qui vaut le coup d'être relevée: détecté à + de 50 j'ai mis la puce à l'oreille de
ma fille qui s'est faite testée et a découvert qu'elle était zèbre. Et il était temps, elle était entrain de tourner bourrique.
L'autre chose + personnelle c'est le fait de la compréhension soudaine de mon épouse qui a changé d'attitude à mon égard. Ça lui a fait plus de bien à elle qu'à moi ! Elle a compris plein de choses et nos relations en ont été énormément améliorées.
Sinon moi j'ai beaucoup pleuré, j'ai rejoint zébra me demandant que faire de ça, et en fait, si ce n'est une certaine auto-bienveillance et la disparition d'une culpabilité sourde qui me reprochait d'être à moitié fou, je ne sais toujours pas quoi faire de ça.
Je m'isole toujours autant. Je prends des baffes par les normo-typiques. Je pédale toujours autant sur mon petit velo. La dépression rôde encore. Par contre les quelques rencontres de zèbres que j'ai faites, c'était trop bien !
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Chers amis,
J'ai envie de revenir, aujourd'hui, sur l'une des toutes premières questions de Cachaca.
Qu'en est-il, aujourd'hui de votre nouvelle vie ?
Réponse difficile pour ceux d'entre vous (nous) dont la découverte est récente, mais les autres ?
Je lisais quelque part que les découverts tardifs avaient plus de mal que les autres avec l'effort.
Ces zèbres-là auraient tendance à flirter avec le tout ou rien, façon "j'essaie, ça marche tout de suite tout seul = je continue ; j'essaie je rate = je ne persévère surtout pas".
J'ai toujours été comme ça.
Aujourd'hui, j'ai plus tendance à m'accrocher, à me dire "Eh oh, suis un peu zèbre moi ! Ne vais tout de même pas me faire avoir, non ?!".
Et vous, comment vous sentez-vous avec ça ?
Qu'en est-il de votre potentiel ?
L'aviez-vous déjà exploité ?
Avez-vous encore besoin de le découvrir ?
Continuez-vous à jouer les feignasses ?
J'ai envie de revenir, aujourd'hui, sur l'une des toutes premières questions de Cachaca.
Cachaca a écrit:
Alors, après?
Qu'en est-il, aujourd'hui de votre nouvelle vie ?
Réponse difficile pour ceux d'entre vous (nous) dont la découverte est récente, mais les autres ?
Je lisais quelque part que les découverts tardifs avaient plus de mal que les autres avec l'effort.
Ces zèbres-là auraient tendance à flirter avec le tout ou rien, façon "j'essaie, ça marche tout de suite tout seul = je continue ; j'essaie je rate = je ne persévère surtout pas".
J'ai toujours été comme ça.
Aujourd'hui, j'ai plus tendance à m'accrocher, à me dire "Eh oh, suis un peu zèbre moi ! Ne vais tout de même pas me faire avoir, non ?!".
Et vous, comment vous sentez-vous avec ça ?
Qu'en est-il de votre potentiel ?
L'aviez-vous déjà exploité ?
Avez-vous encore besoin de le découvrir ?
Continuez-vous à jouer les feignasses ?
Invité- Invité
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
j'ai découvert ceci
en fait c'est assez vrai je pense, l'impatience vient parfois du manque de nos propres visions
en fait c'est assez vrai je pense, l'impatience vient parfois du manque de nos propres visions
Invité- Invité
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Bonjour
Maman de zèbre, il apparait que je puisse l'être aussi... Je n'ai pas fais de test ! pas le temps !!! Entre les enfants étudiants et lycéens et moi-même enseignante essayant de boucler une thèse à 50 ans.
Je vous rejoint car j'ai toutes les caractéristiques du zèbre depuis ma tendre enfance, que j'ai gentillement transmises à mes enfants !!!ça fait une belle équipe.
Dans les faits, je me préocupe depuis quelques jours de cette zébritude potentielle que je ne regardais que de loin jusqu'à présent. Et personnellement, il m'est très difficile de constater que mes souffrances auraient comme origine une pensée trop rapide... ou dans un autre sens , disons que regarder la z&britude de pret fait remonter les douleurs sur lesquelles je m'assoie depuis longtemps.
Bref, je cherche à discutter avec des zèbres "murs" afin d'aider mes zèbres jeunes et moi mm à l'occasion !!!
Maman de zèbre, il apparait que je puisse l'être aussi... Je n'ai pas fais de test ! pas le temps !!! Entre les enfants étudiants et lycéens et moi-même enseignante essayant de boucler une thèse à 50 ans.
Je vous rejoint car j'ai toutes les caractéristiques du zèbre depuis ma tendre enfance, que j'ai gentillement transmises à mes enfants !!!ça fait une belle équipe.
Dans les faits, je me préocupe depuis quelques jours de cette zébritude potentielle que je ne regardais que de loin jusqu'à présent. Et personnellement, il m'est très difficile de constater que mes souffrances auraient comme origine une pensée trop rapide... ou dans un autre sens , disons que regarder la z&britude de pret fait remonter les douleurs sur lesquelles je m'assoie depuis longtemps.
Bref, je cherche à discutter avec des zèbres "murs" afin d'aider mes zèbres jeunes et moi mm à l'occasion !!!
pipier- Messages : 6
Date d'inscription : 28/12/2015
Age : 59
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
pipier a écrit:
Bref, je cherche à discutter avec des zèbres "murs" afin d'aider mes zèbres jeunes et moi mm à l'occasion !!!
Il y a ça: https://www.zebrascrossing.net/t14366-vieux-et-hqi-a-la-fois-le-fil-des-quinqua-et-plus
Le fil n'est plus actif depuis longtemps, mais qui sait....
Et puis il y a les IRL
J'ai lu le mot faignasse plus haut:
Je conteste:
La paresse est une propension à ne rien faire, une répugnance au travail ou à l'effort. Considérée comme un péché dans la religion catholique, elle est élevée au rang de valeur par certains courants contestataires. Je confirme, je conteste car je suis comptable de mon énergie, de mon influx nerveux, de ce corps d'athlète confié à mon âme
Depuis quelques temps, je me demande ce qui aurait changé dans mes rapports avec mes enfants, si j'avais su plus tôt. Je n'ose encore avoir de regrets, mais j'y pense.
Invité- Invité
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Alors, après ?
Ce qu’il y a de jubilatoire, dans cet « après », au-delà de tous regrets, toute question, toute souffrance, c’est qu’il est (déjà) là: c’est maintenant. Un temps immédiat, sans report, à portée de mains, à portée de vie.
Fini l’attente du je ne sais quoi, du « après, ça ira (mieux)», année après année, mal-être bien perceptible mais tellement indéfinissable, né de la fuite de soi, ou de l’enterrement de soi.
Plus d’une moitié de vie à chercher sans avoir su ce qu’il fallait trouver. Damned!
Quand on sait, on arrive quelque part. Ce n’est pas le bout de la route, c’est le début….
Remonter le chemin parcouru, et réécrire le scénario de ce qui aurait pu être, ou écrire la suite de l’histoire ? On aura peut-être un dessin de boite différent, mais dedans, il y aura toujours un mouton…
Alors, …après ? C’est être.
Juste soi.
Vaste programme….
What else ?
Ce qu’il y a de jubilatoire, dans cet « après », au-delà de tous regrets, toute question, toute souffrance, c’est qu’il est (déjà) là: c’est maintenant. Un temps immédiat, sans report, à portée de mains, à portée de vie.
Fini l’attente du je ne sais quoi, du « après, ça ira (mieux)», année après année, mal-être bien perceptible mais tellement indéfinissable, né de la fuite de soi, ou de l’enterrement de soi.
Plus d’une moitié de vie à chercher sans avoir su ce qu’il fallait trouver. Damned!
Quand on sait, on arrive quelque part. Ce n’est pas le bout de la route, c’est le début….
Remonter le chemin parcouru, et réécrire le scénario de ce qui aurait pu être, ou écrire la suite de l’histoire ? On aura peut-être un dessin de boite différent, mais dedans, il y aura toujours un mouton…
Alors, …après ? C’est être.
Juste soi.
Vaste programme….
What else ?
monacosmie- Messages : 23
Date d'inscription : 23/02/2016
Age : 65
Localisation : entre sable et soleil, au finistere parfois, ailleurs souvent
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Bonjour à tous,
J'ai passé les tests il y a 3 mois et je suis sur le site depuis peu, d'ou mon intervention tardive.
Apprendre le résultat à 57 ans a été un véritable bouleversement.
Après une période de questionnements et de doutes très destabilisante,
J'ai revisité (en fait je suis encore en cours) ma vie avec le point de vue de ma nouvelle identité non pas pour regetter mais pour comprendre et assumer.
Je passe la plupart de mon temps libre à m'analyser.
Je me considère en pause dans ma vie mais j'ai l'impression qu'une nouveau départ est en préparation, une sorte de seconde chance mais avec de nouvelles cartes! Pour une fois j'ai envie de croire en mon intuition...à suivre.
Pardon si j'ai enfoncé des portes ouvertes mais ça faitdu bien.
J'ai passé les tests il y a 3 mois et je suis sur le site depuis peu, d'ou mon intervention tardive.
Apprendre le résultat à 57 ans a été un véritable bouleversement.
Après une période de questionnements et de doutes très destabilisante,
J'ai revisité (en fait je suis encore en cours) ma vie avec le point de vue de ma nouvelle identité non pas pour regetter mais pour comprendre et assumer.
Je passe la plupart de mon temps libre à m'analyser.
Je me considère en pause dans ma vie mais j'ai l'impression qu'une nouveau départ est en préparation, une sorte de seconde chance mais avec de nouvelles cartes! Pour une fois j'ai envie de croire en mon intuition...à suivre.
Pardon si j'ai enfoncé des portes ouvertes mais ça faitdu bien.
HamsterJovial- Messages : 50
Date d'inscription : 03/06/2016
Age : 66
Localisation : Bordeaux
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
hello toi qui revient ici sans poster...
témoignage très rapide avant de sortir (car y'a pas que zc dans la vie) :
mon père (de 63 ans) est zèbre, je pense (j'en ai discuté avec une HP qui voulait coacher des zèbres ainsi que qqn uns de ses proches et connu ses proches qui sont en général pas trop idiots). Il a été confié par sa mère à des personnes plutôt correctes mais semble ne s'être jamais remis de cette chose qu'il semble avoir interprété comme un abandon (bien qu'il ait pu grandir avec ses demi frères et soeurs dans la même famille (sa mère confiait tjs ses enfants à la même famille).
Il a vécu pas mal de choses (guerre, immigration dans un bâteau puis par avion, ce qui veut aussi dire tout perdre ou presque (son héritage, sa famille)... A été enrôle de force dans l'armée (à ce qu'on m'a dit), pas pour faire soldat, cependant.
J'ai essayé assez récemment de lui conseiller d'aller consulter (car il a eu un passé de personne épisodiquement violente, entre autres, mais il n'a pas assumé son rôle de père à partir d'un certain âge me concernant, je pense avoir déceler un trouble de l'identité chez lui, aussi), je lui ai parlé de sa mère biologique, fais des sous-entendu sur sa zébritude. Pas de réaction en surface, bien que je pense que ça l'a touché. Du coup, et parce qu'il n'est pas de ma génération mais aussi parce qu'il a été élevé par des gens dont l'origine fait qu'ils sont moins ouverts aux psy peut-être, parce qu'aussi il a été maltraité et manipulé par les 2 femmes qu'il a épousé successivement (je ne le victimise pas, toutefois, il a aussi eu sa part de responsabilités et commis des erreurs/délits), parce que c'est un homme et que les hommes vont moins consulter que les femmes ou se remettre en question (question d'éducation bien que ça tende à changer) je pense qu'il n'ira jamais consulter (et en plus, il m'a refait un petit coup, dernièrement).
témoignage très rapide avant de sortir (car y'a pas que zc dans la vie) :
mon père (de 63 ans) est zèbre, je pense (j'en ai discuté avec une HP qui voulait coacher des zèbres ainsi que qqn uns de ses proches et connu ses proches qui sont en général pas trop idiots). Il a été confié par sa mère à des personnes plutôt correctes mais semble ne s'être jamais remis de cette chose qu'il semble avoir interprété comme un abandon (bien qu'il ait pu grandir avec ses demi frères et soeurs dans la même famille (sa mère confiait tjs ses enfants à la même famille).
Il a vécu pas mal de choses (guerre, immigration dans un bâteau puis par avion, ce qui veut aussi dire tout perdre ou presque (son héritage, sa famille)... A été enrôle de force dans l'armée (à ce qu'on m'a dit), pas pour faire soldat, cependant.
J'ai essayé assez récemment de lui conseiller d'aller consulter (car il a eu un passé de personne épisodiquement violente, entre autres, mais il n'a pas assumé son rôle de père à partir d'un certain âge me concernant, je pense avoir déceler un trouble de l'identité chez lui, aussi), je lui ai parlé de sa mère biologique, fais des sous-entendu sur sa zébritude. Pas de réaction en surface, bien que je pense que ça l'a touché. Du coup, et parce qu'il n'est pas de ma génération mais aussi parce qu'il a été élevé par des gens dont l'origine fait qu'ils sont moins ouverts aux psy peut-être, parce qu'aussi il a été maltraité et manipulé par les 2 femmes qu'il a épousé successivement (je ne le victimise pas, toutefois, il a aussi eu sa part de responsabilités et commis des erreurs/délits), parce que c'est un homme et que les hommes vont moins consulter que les femmes ou se remettre en question (question d'éducation bien que ça tende à changer) je pense qu'il n'ira jamais consulter (et en plus, il m'a refait un petit coup, dernièrement).
ISIS75- Messages : 2947
Date d'inscription : 28/01/2014
Localisation : Paris
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
Quand l’étranger c’est nous et que l’on découvre enfin un port, c’est le sentiment que ce forum me donne. J’ai l’impression de replacer ma musculature sur mon squelette après une vie de questionnement.
Pour moi, c’est au moment de la retraite que j’ai commencé à découvrir que j’avais des rayures. Que vais-je en faire?
Vivre, tout simplement! Je ne referai pas le passé, rien ne peut changer l’histoire. Euh! Disons que les zébrures arrondissent les coins, adoucissent les aspérités et promettent une paix avec soi. Je ne suis plus l’étranger. Enfin!
Pour moi, c’est au moment de la retraite que j’ai commencé à découvrir que j’avais des rayures. Que vais-je en faire?
Vivre, tout simplement! Je ne referai pas le passé, rien ne peut changer l’histoire. Euh! Disons que les zébrures arrondissent les coins, adoucissent les aspérités et promettent une paix avec soi. Je ne suis plus l’étranger. Enfin!
ManonD- Messages : 71
Date d'inscription : 07/04/2017
Localisation : Longueuil Québec
Re: Découverte tardive de la zébritude... à 50 ans et +
la segmentation , le découpage de la vie en ère m'a toujours posé question
ainsi donc il y aurait la jeunesse l'adolescence l'âge adulte puis la vieillesse
moi je mélange les âges partiellement, il m'arrive d'avoir l’émerveillement naif d'un enfant, la fougue de l'adolescence, la réflexion lente et posée responsable de l'adulte et le je ne sais quoi de "je connais et je fais ce que j'aime na ! " de la vieillesse
on reste soi et on a mémoire longue je suppose, du coup ces distinctions apparemment très marquées chez les gens ne le sont pas tellement
quoique pas mal d'adultes conservent des âmes d'enfant et que dire des artistes
le physique peut changer, mais le mental, l'esprit, ce qu'on est ? ne fait qu'évoluer et apprendre
je ne pose pas la révolution de la conscience de ce que je suis depuis fin 2015 dans un espace temporel particulier, il éclaire même mes chemins passés, mes choix parfois, mes doutes, mes désespoirs, mes combats
cette conscience ne fait que révéler ce que j'ai toujours été sans pouvoir y coller un mot et/ou sans que les autres ne puissent ou ne veuillent le faire non plus et encore maintenant
pour eux je suis impigeable, bizarre, compliqué, amusant, loufoque, pénible, râleur ou innovant mais ils ne me comprennent pas, cette distance semble définitive ou .. c'est comme cela, fait partie désormais de mon caractère, de ma personnalité propre, de ce que , enfin, j'ai construit
l'oeuvre d'art est un peu sclimboigne comme on dit en wallon un peu gauche, mal ficelé, le bazard va s'effondrer d'un moment à l'autre mais comme la tour de pise tient le coup
il était vital pour moi d’attraper cette conscience à ce moment là , je ne comprends toujours pas très bien pourquoi , sans doute que mon isolement devenait trop fort et dangereux, il existe des mécanismes que l'on ne controle pas et qui s'imposent donc
connais toi toi même disaient les romains et les grecs avant eux, cette petite phrase si courte cache en fait des quêtes de toute une vie pour chacun de nous et ceux et celles qui arrivent à une connaissance plus approfondie d'eux mêmes, avancent avec une conscience accrue de leurs actes et de ce qu'ils sont et probablement ont davantage de chances de se réaliser mieux pour eux et pour les autres
comme si la connaissance de soi s'imposait avant la connaissance des autres et du monde
cette connaissance tardive est sans doute le constat d'une perte de temps sur ce chemin précis, bien que l'immense majorité des gens ne l'arpentent pas....
mais le temps est sans grande importance même si on arpente qu'un tout petit peu ce chemin là
bien entendu il serait sans doute a priori mieux d'en avoir la conscience le plus rapidement possible mais .. je doute qu'il en soit ainsi même pour les zèbres détectés t^tot, en effet je pense que l'importance de ce chemin ne se perçoit que progressivement au fil de la vie sauf prodige probablement
quand on est enfant ou ado et même adulte l'éveil n'est que rarement prioritaire tout simplement parce qu'on a pas assez vécu
du coup la connaissance du surdon tardivement , bizarrement constitue un levier plus puissant , comme quoi on pourrait toujours faire du constructif dans ces cas là aussi
jarod possède une intelligence adaptative et moi aussi :-)
on peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide, pour moi il est plein de promesse depuis octobre 2015 et si ce n'est pas facile et qu'il faut faire des deuils ,
le temps perdu ne se rattrape plus chante trust
ya l'autre partie du verre, je peux à tout âge et même à 80 ans et plus être moi même et exprimer ce que je suis de toutes les manières possibles
rien au monde ne peut l’empêcher
rien
et c'est plutôt une bonne nouvelle non ?
ainsi donc il y aurait la jeunesse l'adolescence l'âge adulte puis la vieillesse
moi je mélange les âges partiellement, il m'arrive d'avoir l’émerveillement naif d'un enfant, la fougue de l'adolescence, la réflexion lente et posée responsable de l'adulte et le je ne sais quoi de "je connais et je fais ce que j'aime na ! " de la vieillesse
on reste soi et on a mémoire longue je suppose, du coup ces distinctions apparemment très marquées chez les gens ne le sont pas tellement
quoique pas mal d'adultes conservent des âmes d'enfant et que dire des artistes
le physique peut changer, mais le mental, l'esprit, ce qu'on est ? ne fait qu'évoluer et apprendre
je ne pose pas la révolution de la conscience de ce que je suis depuis fin 2015 dans un espace temporel particulier, il éclaire même mes chemins passés, mes choix parfois, mes doutes, mes désespoirs, mes combats
cette conscience ne fait que révéler ce que j'ai toujours été sans pouvoir y coller un mot et/ou sans que les autres ne puissent ou ne veuillent le faire non plus et encore maintenant
pour eux je suis impigeable, bizarre, compliqué, amusant, loufoque, pénible, râleur ou innovant mais ils ne me comprennent pas, cette distance semble définitive ou .. c'est comme cela, fait partie désormais de mon caractère, de ma personnalité propre, de ce que , enfin, j'ai construit
l'oeuvre d'art est un peu sclimboigne comme on dit en wallon un peu gauche, mal ficelé, le bazard va s'effondrer d'un moment à l'autre mais comme la tour de pise tient le coup
il était vital pour moi d’attraper cette conscience à ce moment là , je ne comprends toujours pas très bien pourquoi , sans doute que mon isolement devenait trop fort et dangereux, il existe des mécanismes que l'on ne controle pas et qui s'imposent donc
connais toi toi même disaient les romains et les grecs avant eux, cette petite phrase si courte cache en fait des quêtes de toute une vie pour chacun de nous et ceux et celles qui arrivent à une connaissance plus approfondie d'eux mêmes, avancent avec une conscience accrue de leurs actes et de ce qu'ils sont et probablement ont davantage de chances de se réaliser mieux pour eux et pour les autres
comme si la connaissance de soi s'imposait avant la connaissance des autres et du monde
cette connaissance tardive est sans doute le constat d'une perte de temps sur ce chemin précis, bien que l'immense majorité des gens ne l'arpentent pas....
mais le temps est sans grande importance même si on arpente qu'un tout petit peu ce chemin là
bien entendu il serait sans doute a priori mieux d'en avoir la conscience le plus rapidement possible mais .. je doute qu'il en soit ainsi même pour les zèbres détectés t^tot, en effet je pense que l'importance de ce chemin ne se perçoit que progressivement au fil de la vie sauf prodige probablement
quand on est enfant ou ado et même adulte l'éveil n'est que rarement prioritaire tout simplement parce qu'on a pas assez vécu
du coup la connaissance du surdon tardivement , bizarrement constitue un levier plus puissant , comme quoi on pourrait toujours faire du constructif dans ces cas là aussi
jarod possède une intelligence adaptative et moi aussi :-)
on peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide, pour moi il est plein de promesse depuis octobre 2015 et si ce n'est pas facile et qu'il faut faire des deuils ,
le temps perdu ne se rattrape plus chante trust
ya l'autre partie du verre, je peux à tout âge et même à 80 ans et plus être moi même et exprimer ce que je suis de toutes les manières possibles
rien au monde ne peut l’empêcher
rien
et c'est plutôt une bonne nouvelle non ?
Invité- Invité
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