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Message par oyans Sam 17 Jan 2015, 18:25

Bon voilà, j'ai écrit 29 nouvelles, dont le plan final n'est pas encore clarifié; réalisme, onirisme, transfiguration du réel banal en un déplacement d'angles, amenant à retranscrire diversement un événement, fortuit, anodin ou fort et qui selon la motivation du créateur peut changer le cours de l'histoire subjective de départ en une toute autre conclusion amenant à une toute autre réponse, munie d'aspects tout aussi hétéroclites que ce qu'il pouvait sembler être à la base, comme, d'ailleurs je n'en vois pas l'intérêt (de faire ce plan)... puisque à vrai dire l'ensemble est modulable à souhait, ce qui rend la structure élastique et comme des legos chacune des pièces, bien que comme de différentes couleurs peuvent sans problème s'associer l'une dans l'autre, bien qu'elles n'ont, entrent-elles, aucun rapport distinct, donc je commence par la dernière réalisée.

En regardant le début de "à l'ouest rien de nouveau"; film que je ne finirais jamais de par son aspect redondant à mes yeux, j'ai eus le bénéfice sans jamais avoir connu l'enrôlement et son treillis, sa promiscuité nuptiale, ni les affres abominables de la guerre, d'en exploiter le ressentiment fictif et la manière de l'exprimer, si par exemple demain! j'y étais confronté; le but étant de relater le courrier régulier d'un fils au combat écrivant à sa maman sa vision du combat!


Chère et tendre mère,

Excuses-moi de m'exprimer ainsi, mais l'horreur réelle que je vis en ces lieux, ne peut selon-moi n'être dite autrement que de façon belle ; la poésie ne rend-elle pas noble tout ce qui ne peut l'être? c'est à dire, l'atrocité journalière, à laquelle je m'exerce d'éliminer ce qui m'est semblable. Me pardonneras-tu de trouver de la beauté là où elle n'existera jamais, si  j'arrive à en sauvegarder mon âme ?
Je pense que tu me comprennes et même si cela n'est pas vraiment le cas, saches  que cela est la chose la plus sincère qui m'ait jamais été permise d'écrire jusqu'à ce jour et dont j'en sens l'absolue obligation depuis mes 25 ans d'existence de relater de manière si... je crois qu'il n'existe pas de mot pour cela...

Ressentir comme un bruit de fond et ces vierges sanguines, se déhanchant tel des socles dévêtues où la pluie s'engouffre, sous la tension palpable d'un orage voilés d'éclairs dans le mûrissement du tonnerre.
Et puis cette pâleur jaune, maussade, de couleurs outrancières, pareils à des cris d'alarmes jetés de rouge et de kaki s'écroulant  au combat, lors des salves en rafales à l’œil mort dont la croix est sépulture... cette autre frontière irrésolue à l'assaut des tranchées et la peur nous nargue toujours !
Des enveloppes décousues, éparses, s'estompant dans la glaise retournée ; des spectres à ma mémoire, des flashs que je ne peux absolument pas gommer et rien ne sera plus ce qui avait été ; l’œil mort sera lui aussi celui de mes souvenirs, tu sais  mère?

Je sens ces vibrations dans le sifflement du ciel impénétrable, obturé par l'absence de lumière et toutes cette poussières ocres à mon nez, me rendre la respiration impossible, expirer dans une pluie de boues et de chairs, cracher du sang et ce goût, ce goût ! qui m'amène à pleurer, ce à ce quoi je suis destiné et cet endroit-ci, marquera mon dernier souffle, mon regard  tourné vers la nuit...

La main cherche son front sale et suant sans réel contact ; tout ici s'oublie inévitablement, car ici au point du jour, c'est le flamboiement des champs et des cols livrés au hasard, qui essaime notre déraison, notre folie ! mutilant la beauté qui ne cesse de naître et de mourir comme l'espérance s'accroupit à jamais ; à jamais comme l'on verrouille à deux-tours les cadenas d'une geôle...

Les terrains en mouvances dans ces raz-de-marées sans provenance, les organes retournés et tous ces yeux dilués au vacarme incessant, ponctuent sans recours de brèves histoires en somnolences et pour toujours peut-être ? à l'abri je vois d'ici, des demi-sphères en métaux tracées l'atmosphère sous un quart de lune comme un cauchemar inassouvit, alors que ma tête délivre cette lettre et dans ce flux, l'encre de mon stylo te narre  de ces bottes émouvantes et inconnues, le tapage de leurs empreintes qu'elles apposent à ces quelques arpents de terre gagnées ou volées ; que puis-je en savoir alors, je me sens si impropre ? et parfois celles-ci ne suivent plus la course du fléau, j'entends légèrement et sans voir, de la cire s'amenuisant et des mèches éteintes...
Le soleil poindre à l'horizon, comme au théâtre, lève lentement son rideau sur la scène d'un désastre, où tu contemples un je ne sais quoi de gâchis, un je ne sais quoi d'absurdité ! non mère la vie n'est pas cela, malgré tout et c'est bien autre chose à mes yeux; qu'est-ce que de mourir pour une nation ou pour une religion ou même une femme ? Absurdité ! Tout cela n'est pas la vie,dorénavant, je le sais bien aujourd'hui mais il est trop tard pour les remords.
Loin de cette vielle terre d'Europe où coule mille maux d'un monde encore en guenilles, j'ai prononcés autant de blasphème que d'iniquité et de malveillances naïves et bêtasses et pourtant, donné si peu d'amour jusqu'à ce jour et à cet instant même, où l'air porte l'odeur infecte du charnier, je me sens vide et mort comme si le sang de mes ennemis n'était autre que le mien... le seul souvenir qu'il puisse me rester de ce conflit de pouvoir et sans finalité aucune, auquel mon existence doit se livrer, pour je ne sais quelle grandeur, ou pour je ne sais quel motif, ne peut-être que celui de la désolation et de la décrépitude de mon Être.

Si j'y survis que restera t-il de moi, mère ?

En espérant avoir de tes nouvelles, bientôt. Il me tarde plus que jamais de quitter le front, quelle utopie je l'avoue!
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Message par oyans Sam 17 Jan 2015, 19:57

Celle-ci est plus cocasse et d'un tout autre genre, la destinée d'une personne peut-être, par je ne sais quel hasard malheureusement devenir un total antagonisme de son devenir, en quelques mots; la raison ne fait pas loi...
l'idée m'est venu après m'être rendu à un magasin connu dont l'insigne est allemande. Lorsque j'étais à la caisse pour payer mes achats, la caissière eût avec moi une brève conversation, où elle m'exposa qu'elle était à la base une chercheuse en biologie, mais comme nécessité fait loi, elle est devenue caissière, j'en suis resté coi.

Après une curieuse jonction est née à mon esprit d'associer, plaisir de la connaissance et du travail en découlant, avec une maladie psy dont je tairais le nom, puisque à vrai dire, n'importe qui à la possibilité de produire un épisode hallucinogène...

Je voulais que cela reste cocasse.

Moi, Jeanne caissière...

J'ai un bac supérieur et dix années d'études scientifiques, ma spécialisation est d'un domaine bien précis et d'une extrême complexité, notre équipe de travaux de fin de cycle, était constituée de dix bons chercheurs, tous très motivés et nous nous appliquions assidûment à accomplir de manière pratique, grâce à d'excellents appareils microcosmiques de dernière génération, à émettre un raccord possible entre la subdivision théorique des particules de l'atome et son champ d'application au niveau de la réalité.
Bien que ces investigations puissent promettre un large éventail de connaissances sur ce que croyons savoir des principes physiques d'aujourd'hui, nos recherches durent être nettement stoppés, à partir du moment où ces avancées ne comportaient pas de fructifiantes retombées monétaires, aussi les crédits cessèrent et toute l'équipe fut séparée ; certains retrouvèrent des boulots ayant besoin de leur compétence et bien que leur salaire fut beaucoup plus important pour des tâches moindres, leur contribution n'était pas à la hauteur du niveau d'étude qu'ils avaient acquis, ce qui, pour moi me semble tout à fait anormale et inappropriée...

Je suis Jeanne Gounot et de cette équipe à laquelle j'adhérais de tous je fus la seule à ne retrouver de travail dans ma branche ; c'était terrible pour moi ! ainsi que pour mes parents qui de classe-moyenne, c'étaient quasi-sectionnés aux quatre veines pour que je puisse finir mes études très poussées de scientifique... en tous les cas je n'ai pas eus à me prostituer comme tant d'autres étudiants et c'était déjà une bonne chose que de ne pas y avoir été poussé afin de me fournir le juste nécessaire ; tous n'ont pas cette chance... malgré ma déplorable condition, malgré toutes ces illusions de réussites tronquées contre un vilain sort, je sus au bon moment relever la tête et affronter ce monde inconnu si loin du confinement des laboratoires et de sa chaleureuse ambiance où l'exaltation est de mise et me lancer dans la pesante et ennuyeuse recherche d'emploi...

-Ah ! L'essentiel pour le travail c'est de s'alimenter, non ?

-Oui (dit-elle souriante)

-Le supermarché c'est comme la baise, sous vide et vite consommée !

Jeanne en tressaillit jusqu'à son cul congelé déposé sur sa chaise de formica...

-Non tu n'es pas qu'un tendron ! Entendit-elle en se saisissant d'un geste peu sûr et presque fébrile un gigot sous cellophane

-Mathématiquement cela n'est pas prouvé ce que tu dis ! S'époumona t-elle en un accès de rage ; sous les regards ahuris et médusés de la file d'attente en train de perdre patience, sous la lumière crue d'une blancheur clinique et froide.

-Si!Si ! On aura toujours beau regarder au travers d'un cylindre de microscope qu'on en sera plus, parce que tout ne nous sera jamais dévoilé, non ?

Certes les clients déconcertés et toujours en état de stase ne manifestaient rien d'autre que leur étonnement, jusqu' à ce qu'un grommellement bizarre jaillisse au centre du regroupement, alors comme un interrupteur passe en circuit fermé, ce courant parcourut telle une onde invisible le reste de ce groupuscule tétanisé, qu se mit alors à protester ; d'abord d'une manière tout à fait chaotique jusqu'à ce que le volume augmente et qu'un fatras de décibels se répandent tout autour de la personne sujette au mécontentement de tous, devenant la cible de la petite foule exacerbée et prête à jeter l'opprobre à la petite caissière au comportement tout à fait original, ce qui en ces lieux ne se trouvent guère, même pas en bout de caisse cherchant à s'accaparer adroitement, le regard des enfants émerveillés, afin de dilapider l'argent de leurs parents qui l'ont durement économisé, après des années laborieuses de travaux répétitifs en faveur de tout un tas de saloperies multicolores...

La zizanie s'institua, les gens se disloquèrent dans la confusion totale, cherchant une solution de sorte à éluder ce problème ; ils étaient en effet de plus en plus énervés car a-priori la caissières ne répondaient à aucune de ces invectives, certains en allaient même jusqu'à la menacer du poing ou par des injures, mais rien de ceci ne fit défaillir Jeanne la caissière !

Le directeur rapidement vint voir ce qui se tramait et constatant déboussolé par ce remue-ménage, il ne perdit tout de même pas son sang froid, séparant les plus agressifs de la caissière qui semblait-elle, avoir émergée dans une autre dimension que celle de son rôle actuel, dont d'ailleurs elle n'en assumait plus du tout la fonction.
Puis la caissière commence à se dodeliner devant sa caisse enregistreuse qui n'enregistre à vrai dire plus grand chose, sinon un soliloque des plus étranges jusqu'à ce que jeanne en devienne hystérique et incontrôlable, tous à ce moment reculèrent de stupeur, car il y avait maintenant en ses yeux comme un sentiment de fureur terrible et sanguinaire ! Du moins aurait t-on pu l'interpréter de cette façon, même si elle ne s'adressait principalement à personne en particulier...

Sur le tapis roulant de petits amoncellements inordonnés s'accumulaient en produits tout aussi divers, qu'à la vue tout cela semblait inutile.

La direction quant à elle, ne laissa pas l'affaire se prolonger trop longtemps et constatant l'inextricable malaise dont la résolution n'était pas de leur ressors, décida de confier au service psychiatrique la capacité de remédier au souci de la jeune caissière et qu'ainsi l'ordre revienne et que le monde reprenne enfin son cours normal et que le chiffre d'affaire se rétablisse dans la gaieté et dans la joie, des clients encore sous le coup mais enfin satisfaits!

De cela, au bout d'une demi-heure dans un charivari incessant et une cohue invraisemblable, entrèrent par les portes automatiques deux grands gaillards tout de blanc vêtus et plein de robustesse, se dirigeant automatiquement alors vers la source d'un tel désordre ; écartant la plèbe, composée de curieux et curieuses, munis de leur chariot de métaux et dont la vie plate comme une limande n'en possédait aucune exubérance, jusqu'à découvrir au centre la petite caissière Jeanne entrain haranguer vivement quelque chose d'impalpable , de paroles aussi incompréhensibles, que ne peut-l'être le discours d'un politicien ; le infirmiers passèrent leurs bras de belluaires sous les aisselles de la jeune femme et de par leur grande taille l'emmenèrent sans même qu'elle ne puisse véritablement toucher le sol, tandis que Jeanne poursuivait avec véhémence son discours dont nulle personne n'en comprenait la logique ; logique abstruse mais qui néanmoins semblait tout à fait convenir à la jeune femme, jusqu'à ce tout son être disparaisse totalement, à l'intérieur du véhicule blanc et stérile de l'ambulance sanitaire...

Les derniers mots de celle-ci furent ses derniers: non ! Je ne suis pas folle j'ai bac plus dix non de Zeus !
Lâchez-moi, mais lâchez-moi vous dis-je !!
Puis le véhicule encore à l'arrêt, au milieu du regroupement de quelques quidams dont la curiosité n'était plus à prouver, s'éloigna doucement dans le roulement de ses gyrophares, laissant enfin place au silence du parking, désertifié de toute existence...




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Message par oyans Sam 17 Jan 2015, 20:08

Celle-ci je la dédie au proprio du "coin des délices" qui m'a copieusement inspiré cette nouvelle banale, mais qui, au matin m'a permise d'en écrire une de bout-en-bout, juste parce-que, un jeu de mots aussi nul soit-il, ouvre des perspectives parfois invraisemblables; comme la réalité dépasse souvent la fiction, encore suffit-il d'en avoir l'imagination. Quel bonheur mesquin je peux avoir...

Mauvais matins oùChats-réveils !


D'ici deux chats, les volets étaient encore fermés sur un monde en sommeil ; la lampe du plafond de sa lumière jaunie accroissait le réveil difficile des matins prématurés, que deux paires d'yeux précipitaient de leurs croissants amincis, palpitants sourdement de leurs boyaux insatiables.
Les gestes étaient brusques et lents dans les draps défaits et un de ses pieds, léchait à la dérive,planté à même le vide ; l'atmosphère froide des vieilles bâtisses émergeant de ces contrées désolées, où le temps et où la vie semblait comme abolit.

Et toujours sans repos ces corps velus, doux et ces regards géants et ensorceleurs irriguant le corps innervé du dormeur, les bêtes déclamant en cœur sans qu'aucun échanges ne puissent être possibles de par leurs présences silencieuses, mais néanmoins despotiques, aux sommations irréductibles et impitoyables, que l'on pouvait sans doute estimer plus précises qu'une horloge pointe de son aiguilles le repas de midi ; l'heure de combler leur appétence monstrueuse , du coup chaque matinées se résumaient à des nuits désagréables et étonnamment avilissantes, le poussant d'une voix enragée et grondante, à combler l'air de sa chambre d'un mécontentement absolu, sous l'impassibilité pétrifiée de ses félines statuettes éberluées, disposées à 20 centimètres de son visage, qui embourbé dans les plis de draps bien froissés, aux rainures saillantes, avaient imprimées ses joues ramollit de cicatrices bien distinctes; l''éveillant bien-entendu de sale humeur, pour cause d'un rituel bien affligeant, aux obligations terriblement ennuyeuses.
L'aube se laissait toujours attendre, lorsqu'il s'extirpa d'un bond hors-du-lit, alors que les chatons d'un mouvement synchrone, s'élancèrent eux-aussi, d'un même élan, venir frapper d'une sonorité calme et ajustée le sol aux planches stratifiées. De là mécaniquement et à vive-allure, tout en octroyant à leur maître dont l'état était toujours vaseux, des regards si foudroyants qu'ils impliquaient une réponse à leur ordonnement silencieux ,se faisant, alors, à la semelle de ses charentaises mal-enfilées d'un clap, clap mal emboîté.
Au rez-de-chaussée sous le néon de la cuisine à la blancheur brutale, les chats s'en allèrent à leur soucoupe, où quelques croquettes peu fraîches, ça et là, dans un éparse désordre, semblaient peu ragoutantes à leur appétit pourtant bien aiguisé, aussi le grincement d'un placard vieillot, entonna le refrain du ravitaillement sous les crécelles d'un sac bien emplit, qui d'un geste peu-assuré, déversa une part de son contenu, au léger creux de la petite assiette, tandis que rien ne pouvait plus retenir l'avidité rapace des petits monstres, aux dents suantes et voraces, comme une faim sans limite et sans pitié; ainsi parle le vrai langage des animaux...

Puisque redevenu un bipède léthargique, il se retrouva en second lieu, d'être dans la nécessité de lui aussi enfin calmer sa faim, aussi décida t-il d'entrevoir ce qu'il pouvait bedonner à son ventre creux et affamé, aboyant d'interminables lamentations; il alla au buffet de la cuisine, où s'entreposait gâteaux et viennoiseries, destinés à ses déjeuner quasi-ponctuels et journaliers, lorsque l'alimentation y était présente... mais à vrai dire, certaines absences de plusieurs jours pouvaient y être concentrées ; car, manquant de sérieux et de discipline, lorsqu'il s'agissait de choses impérieuses et non-superflues à un organisme bien portant et nécessaires à un réveil dynamique, son esprit dissocié en oubliait la principale fonction ; celle de manger!Mais ses intestins aux révulsantes protestations rebelles et insoutenables, inévitablement le lui rappelait,.. (quoi qu'avec un temps de retard quand même...).

Ce matin-là,, sous un artefact de soleil appauvrit, il ouvrit les battants clos des portes en bois, où ses yeux d'un regard aléatoire et déçu, n'engloutirent rien d'autre que l'insatisfaction d'un vide omniprésent, aussi désertique que son ventre et sa gorge dépourvue de rots satisfaits.
De son petit village aux 300 âmes, survivait « le coin des délices » ; magasin solitaire aux approvisionnements salutaires, quand d'un temps hostile et neigeux, revêt son apparence d'hiver, de lourdes blanches et épaisses entraves au refrain enchaîné, sifflotant un isolationnisme impitoyable et non-désiré, relatif à une commune excentrée du monde,déjà bien en recul face à l'affluence des mouvements raréfiés et inutiles de la vie moderne, son froid manteau imposa de par la force, sa douceur légère et poudreuse comme le soleil fait pleurer la glace sous une pluie de cendres...

Donc le bonhomme décida aussitôt d'enfiler un calbute, sweets et son jean tout froissé , traînants à la chaise de son bureau, dont seuls les quatre pieds de fers ne pouvaient être que discernés, tant l'épaisseur additionnelle des vêtements jetés en vrac sur le dossier, avait pour ainsi dire, fait disparaître presque toute l'ossature sur lesquels ils reposaient depuis le jour dernier.
Allant d'un pas allègre, il traversa, longeant les bâtiments aux revêtements gris bleutés sous les larges faisceaux des belvédères ; la centaine de mètres des allées d'un parcours conjugué, le séparant de la devanture du magasin, puis arrivé à proximité, il marqua un temps d'arrêt, lorsque le possesseur des lieux finit par exhiber à l'entrée, une grosse gondole amovible contenant fruits et légumes frais, prêts à être consommés.
Par civilité, le jeune homme en quête de sa collation matutinale, exprima, s'adressant de par quelques mots et d'un geste hésitant au propriétaire, le besoin vital de s'infiltrer à l'intérieur du lieu et de parmi les consommations aux étales, choisir ce qui pourrait bien le mieux lui convenir, passant devant la caisse, un reposoir en osier servant de desserte aux viennoiseries ; croissants et pains au chocolat à peine sortis de leur enfournement, le lui laissait inhaler cette tiédeur délicieuse alléchant ses babines et dont ses papilles n'en avaient toujours pas la saveur ! Il n'en fit ni une ni deux et dans un excès de rage contenu, jeta son dévolu sur un pain au chocolat.
Les deux gars l'un en face de l'autre, chacun d'un côté du comptoir finissant par un prolongement au long réceptacle de verre comme en possède les boucheries, quelques mets préparés artisanalement, étaient sous les lumières exposés, afin d'attirer nécessairement l'observation du client ; alors ils échangèrent de façon laconique les phrases d'usages ; lorsqu'une transaction doit s'effectuer et cela évidemment dans les plus brefs délais, car à l'évidence celle-ci aurait très bien pue se passer de langage, le prix étant affiché, la somme d'argent, n'avait plus qu'à s'exposer au regard néanmoins suspicieux du vendeur prenant son rôle très au sérieux derrière sa courte barbe chenue.
Ils se connaissaient de façon habituelle à la faveur des matins où l'aube ne chante encore pas, d'un cérémonial bien rodé ; le fameux pain au chocolat offert entre quelques mimiques souriantes parfois réussis, alors qu'à d'autres fois, cet effort antinaturel de complaisance tournait aux rictus distordus, qui vraisemblablement, nécessitaient l'incapacité de n'en exprimer autre chose qu'une simiesque grimace ; grimace certes! Mais grimace tout de même de bonnes manières aux usages incontournables, si l'on désire fortement, au plus profond de soi-même, une bonne entente sociale; si l'on peut considérer sans sourciller, qu'une déformation du faciès sous n'importe quel angle qu'elle se montre, soit de bon aloi évidemment...

Et ce jour fut tout à fait ordinaire, si ce n'est que le patron du coin des délices se sentit dans l'obligation de rompre la glace, par une question qui le turlupinait; il faut dire que ce garçon plus que mystérieux quant à sa motivation d'élire retraite en cette petite commune,où les sexagénaires, septuagénaires et octogénaires y avaient élus domiciles, semblait faire fi de son âge réel, alors que la vie tentante à l'amusement libidineux, dévoué aux ensorcellements plaisants du sexe et au régal des nouvelles découvertes technologiques, supposaient sans conteste qu'il y soit intéressé; malheureusement non cela n'était pas le cas,.. Ceci l'intriguait au plus haut point et pourquoi alors surtout, avant même qu'il ne soulève complètement le rideau de fer de la boutique, ce dit personnage aussi dévergondé qu'un macchabée frugal inconcevable, sortant du noir profond de la rue vide et dénuée de toute existence, était déjà à l’a-guet de son sempiternel et unique achat ; celui d'un bon pain au chocolat tout chaud !

Au moment ou le lève-tôt allait partir, le patron ne su s'empêcher d'ouvrir la conversation par cette phrase plutôt maligne: hey! Il faudrait quand même penser à changer l'heure de votre réveil! Ce qui interpella le garçon, qui, sans même y réfléchir dit d'une manière tout à fait naturel, que ne possédant pas de réveil, ses deux chatons horriblement ponctuels, s'évertuaient à ce qu'il se lève toujours à la même heure sans qu'il ne puisse les dissuader d'en perdre l'habitude ; ignobles bourreaux poilus de ses sommeils écourtés aurait-il pus rajouter.
Un petit sourire quelque peu décontenancé, illumina d'une bonhomie un peu timide le visage du vendeur, qui lança poétiquement: les chats et bien chats réveil!
Ce qui combla soudainement de bonheur le propriétaire des chats, croquant son pain au chocolat, il s'imaginait en transe dès lors, transfigurer ses félins en de bizarroïdes, mais néanmoins exacts réveils-matins, dont l'image aussi efficace qu'obsédante, lui semblait être d'un charme génial à son esprit légèrement malade, mais cependant Content ; il disparu lentement par la suite sans un bruit, sous la couverture sombre de la nuit, recouvrant précautionneusement sa triste présence esseulée, d'un effacement lent de ses formes jusqu'à leur disparition inévitablement absolue...






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Message par oyans Dim 18 Jan 2015, 18:18

En voici une autre, celle-là plus du côté de la sentimentalité amoureuse, du moins de l'interprétation que j'ai pu au mieux lui donner, afin que l'histoire prenne corps ainsi que son déroulement.
J'ai voulu soumettre "un fou concubinage" à une certaine forme de détachement, afin que cette histoire fut assez objective, tout en gardant ce côté dérisoire et inconsistant quant à ce que l'on croît penser d'une personne et que, finalement, malgré une certaine proximité, je n'aurais jamais véritablement connue "les gens sont de véritables livres dont on ne sait en déchiffrer l'écriture réelle"...
Ce sentiment tout à fait étrange dont aucune mesure existante puisse permettre l'exact contenu, j'écrirais contenu comme le vase n'est qu'une forme, qu'un contenant et le liquide ou toute autre matière puisse en être ce dit contenu.
j'espère qu'elle vous amusera


Un fou concubinage


Il a connu cette fille pareille à une autre, en traînant sa pensée aux ondes hertziennes des portables immobilisés, où l'internet bavasse de nuit comme de jour à des fins égoïstes, et c'est à la faveur de l'amour, qu'il et elle dédicacèrent leur serment surréel de se lier l'un et l'autre, d'un commun destin que la tendresse de la vie aurait du bercer.
Elle n'était pas vraiment belle mais très maquillée et son charme dont elle en connaissait les appâts, délivrait une part de bonheur à celui qu'elle avait su envoûter ; ainsi cet homme portant un sombre chapeau, d'un physique banal, dans le wagon sur les rails, ainsi la volupté des accords au regard submergé au fil des paysages s'enfuyant, l'élevaient à des horizons encore inconnus dont la saveur se dégustait à son front, alors que le train expira sa délivrance au quai d'une gare sans nom.
De frétillants marcheurs glissaient brillants dans l'épanouissement plane de l'atmosphère, aux odeurs d'un endroit sans repères jamais inhalées et sous son galure noir, ses yeux avides contenaient ses envies d'enfin la découvrir au lieu d'une planche de toc à alphabet...
Les passagers sont parfois des aimants prêts à être magnétisés aux abords des carcasses évidées d'une locomotrice à l'arrêt, alors que d'autres se perdent dans l'infini brouillard des fantômes sans attaches, sans rien d'autres que les portes battantes les frappant de leur sceau. Aux aguets, comme une bête de proie au sourire carnassier, la lueur des instincts palpitant sous la peau et l'électricité, tel un lien immatériel traçant le champ brûlant où se cherche l'amour, proche et si lointain, dans le doute d'une rencontre ennoblit encore sans écho, promettant en silence un ultime espoir évanescent au milieu du néant...
Il aperçoit à l'approche d'une entrée béante vers de nouveaux lieux, la silhouette timide d'une présence écrasée au sourire merveilleux ; il comprend soudain de leur regard entrecroisé, le navire et l'île à laquelle il va s'apponter et l'aurore n'est plus du matin ;les cieux à leurs mains ne sont plus si loin...
De soleil en soleil dans l'ivresse des baisers à son rouge à lèvres souvent effacé, de son lit aussi doux que la prunelle de ses yeux ; les pensées évanouies au cœur apaisé sous le noir du chapeau aux ténèbres serviles s'estompent, d'un coup de dés ! aux plis du hasard...

Les semaines rompues d'un temps sans incidence et voilà le départ où tout s'arrache.

Pour lui les mois ne se comptent plus, ni les jours au cadran des montres, mais aux battements de son cœur froissé, dessinant d'un flou imaginaire les traits immortalisés de son visage et il saigne de son absence comme un motif valable de son trépas.

Et voilà que plus tard d'un futur incertain pour l'un comme pour l'autre, de son courage par delà l'Achéron au-delà du Styx, elle se passe les chaînes à des distances brûlées, pour un homme au démon intérieur dont le feu le consume à des vitesses étouffantes ; sous la cendre des clopes le tourment de l'angoisse crisse à son cendrier éternel...

Elle s'installe sans bruit et prend ses aises fragiles ; d'elle il n'y a que pour lui beauté, jusqu'au jour des grandes révélations, faisant frémir d'effroi le grand naïf à la mélancolie aliénante.

En effet chaque jours son admiration s'espace pour la divine créature, délivrant des maux dont il n'en a pas encore connaissance, ce qui à sa grande ignorance, lui coûtera le prix d'un frigo tout neuf , ainsi que des oreilles de cocu!

Plus les jours avancent et moins ils retrouvent cette timide présence, mais en face d'un espèce de monstre pas vraiment fini, un peu en équilibre mais pas vraiment non plus ; dieu quel contraste, De sentiments et de mensonges servis à toutes les sauces, combien de temps lui aura t-il fallu pour en prendre connaissance, 1 mois, deux mois ou une année? ceci dit, quoi de plus normal lorsqu'on ne se connaît que peu finalement...
Petite chaperonne sous ses masques, ignoble petite catin sous ses dessous, entourloupeuse d'homme noble au curieux et géniaux desseins périclitants ; pourquoi lui exactement? Qu'avait-il donc produit pour déchaîner tant de foudres et tant d'attraits à ce qu'il soit possédé, alors qu'il ne possédait rien, sinon une mauvaise foi exemplaire et un caractère exécrable d'acteur névrosé, ainsi qu'une maladie gravissime dont le nom est mieux à taire?

Le frigo qu'ils avaient acheté d'un commun accord se retrouva dans l'attente d'un logement pour ce couple à moitié bancal chez la belle comme par hasard, mais très maquillée jeune fille faut-il se dire et dès que tous deux étaient de sortis en voiture ou bien à pieds, pour par exemple, consommer un café ou une boisson quelconque, son regard à la chasse aguerrit dévorait n'importe quel mâle du moment qu'il est un sexe et accessoirement, si possible, un porte-feuille ben rempli... c'est à peine si chapeau noir n'en imaginait pas en détails les aboutissants, mais bizarrement il se taisait pire qu'une huître ou la conviait chaleureusement à pousser jusqu'à l'aboutissement sa libido sans limite ! (C'est ce qu'il aimait à croire et c'était une explication rationnelle pour lui tout à fait plausible)
Mais jamais elle n'osa, le vice de cet homme était lui aussi sans limite. Elle préférant copuler en douce, de manière à s'approprier une victoire mesquine et stupide, qui lui avait déjà finalement échappée...


Cet étrange manège dura de longs mois, il en vint même à se disputer et à en perdre la raison, du moins pouvait-on le croire, lorsqu'il fut amené à quémander une hospitalisation-libre...
Là, on lui augmenta tous les dosages afin de calmer ses nerfs et deux jours à peine plus tard, lorsqu'on tout devint plane en sa conscience, réclama t-il de sortir de l'HP (hôpital psychiatrique) mais on le lui refusa! alors tel un sage au milieu des couloirs, pendant ses régulières insomnies, il se mit à déambuler dans tous les recoins du service la lecture à la main ; un livre sur la vie d'Alfred de Vigny emporté à volo et d'autres livres provenant d'un des patients, dont les goûts littéraires n'étaient pas déplaisants, bien au contraire ! il passa alors ses insomnies avec beaucoup moins de problème et d'attente. toujours patientant de pouvoir retrouver sa liberté de mouvement et ses droits de citoyens.
Il se fraya pendant cette latence donc un espace intime à l'esprit, où lorsque la vie en commun ne lui paraissait plus possible, il se réfugiait dans les recoins les plus abstraits de sa pensée, jusqu'à ce que le monde dont la césure brutale de son internement d'il y a dix jours, prise compte de sa fin  pour l'accueillir tel un nouveau-né à sa sortie enfin accomplie.

Pendant ce temps son amie s'était éclipsée, sous le motif peu-valable que son drôle de compagnon fusse atteint de troubles mentaux récurrents et que pour elle, il en devenait impossible d'en régir les soubresauts continuels d'humeurs et de cela il n'y en avait qu'une conclusion à déduire à son esprit chagriné; son compagnon, finalement était vraiment peu fréquentable, quant à cette pathologie bizarre et qui l'affublait de la tête aux pieds ; impossible de lui mettre le mors aux dents devait-elle se dire , loin de lui, en train de fomenter je ne sais trop quoi à son égard, pareil à Iznogood voulant prendre la place du calife à la place du calife!


Malgré tout, fasciné de par cette créature échevelée aux agissements retors et au génie tout à fait pragmatique, il en était considérablement amoureux, non pas d'une manière incomplète mais tout à fait entière, du moins, c'est ce qu'il aimait à croire, cherchant l'emplacement de son cœur au creux des sillons mystérieux de ses circonvolutions, ce qui l'amenait à des ataxies cérébelleuses effroyables... pour vous dire ce qu'il était décalé cet homme !

En attendant, il se retrouva bien seul et bien médicamenté pendant plusieurs semaines et elle lui manquait à vrai dire...
La vie cependant continua sans encombre ; ses rendez-vous mensuels avec sa psychiatre, son petit café au bistrot et l'adoption spontanée de deux magnifiques chatons au détour d'un ennui creusant sa tombe ; il leur donna par la suite des prénoms, ainsi nomma t-il le mâle Sherkan en se souvenant du petit d'Homme de la jungle au tigre malfaisant et la femelle Louise, parce que tout simplement, les animaux ne captent que la sonorité de deux syllabes, bien que l'inversion d'homo et d'ursus n'en soit pas non plus éloignée de toute vérité …
Exsangue, il traînait peiné au milieu des champs, des bois et des villes, pensant toujours au bonheur qu'il avait perdu, bien qu'il ne l'eut jamais véritablement vécu, ce qui ne l'empêchait pas de croire qu'il l'avait peut-être frôlé...

Il remarqua suite au passage de sa compagne, que plusieurs objets étaient manquants et il mit cela sur le compte de son étourderie en toute franchise, il n'y croyait pas trop; l'amour rend aveugle dit-on...

Puis elle revint un jour comme l'ombre du néant voile le ciel et ils se remirent à fricoter tous deux, ce qui les arrangea bien l'un comme l'autre, malicieux et tordus comme la vie les avait façonnés.Bien que leur relation n'était plus du tout la même Mademoiselle X qui n'a rien d'une oiselle mais bien plus du X, posa ses nouvelles conditions, l'amour n'était plus possible ! aussi passait t-on en mode amitié... ce qui me convint par ailleurs; nous n'échangerions plus de bisous sur la bouche sauf au summum du plaisir, mais par contre toutes les positions du kâmasûtra et bien plus relèveraient de l'amicalité et tout cela sans animosité.

Le temps après ce pacte tacite passa de façon pérenne, tous deux semblaient posséder d'un calme à faire pâlir une feuille, par un temps sans vent, ni tourment, la couleur de sa fraîcheur...
Puis les semaines s'écoulant dans la concorde de leur nouvelle relation, laissa s’immiscer des insinuations rendant leur rencontre de plus en plus malsaines ; il y avait dans l'atmosphère une lourde pesanteur et du coup, tous deux s'observaient du coin de l’œil, dont la motricité peut atteindre à son apogée les 180% de rotation sur le plan d'une demi-sphère ; tels des caméléons attendant le moment propice et fatidique, de projeter leurs langues fines et recourbées destinées à la proie surprise d'en avoir été avalée, pareil à un rouleau de réglisse dont la matière beaucoup trop visqueuse en empêche n'importe quelle projection!

On ne peut pas dire que ce couple, qui pendant un temps vécu en concubinage sous le même toit dans le même lit, ne souffrit pas de mésententes, car parfois, ils se formaient quelques conflits sporadiques rythmant leur vie commune de secousses sismiques aussi étonnantes, que l'échelle de Richter elle même, n'aurait pas eue la capacité de pouvoir les enregistrer! ceci dit et par expérience, aucun des couples existants à ce jour depuis Adam et Eve ,ne donna l'impression tout à fait révélatrice d' un bonheur parfait et comme les années passent sans jamais ressusciter, l'amour vol lui aussi d'une aile maladroite jusqu'à son extinction programmée, sauf exception bien entendu, lorsque l'amour est supplanté par la raison; d'ailleurs, qui a un temps soit peu de raison ne s'exercerait-il à la laisser abdiquer devant l'amour aux compromis aliénants?
Question sans réponse par laquelle chacun est libre d'en juger à vrai dire...

Parmi tous ces défauts, au centre de leur préoccupation mesquine de bassesses impitoyables, il résultait quand même des moments de joies, de tendresses et de merveilleux gâteaux, qu'elle savait confectionner d'un rien; non seulement fut-ce t-elle une entreprenante pâtissière mais aussi, comblée des rares dons du ciel que la nature accorde à certaines créatures d'élections auxquelles toutes les aptitudes artistiques ne sont alors que jeu d'enfant!

Finalement ils faisaient preuve l'un et l'autre de beaucoup d'ingéniosité et lors de leur friction que l'on peut entendre d'un sens à l'autre ; qu'elle soit d'un agréable effet ou d'un détestable frottement, assurément, énormément de cœur...
Ce qui n'empêcha en rien à ce que leurs vies graduellement n'en finisse par un intenable charivari incessant, où il osa même dans un dernier adieu, lui lancer à la rue et en pleine face un  salut et bonnes bites !(il était en plein switch médicamenteux faut dire)
Elle se tourna le regardant d'un air désespéré et effrayé, s'éloignant de sa porte d'un pas décomposé ; quant à lui, aux tréfonds de son âme sourdement, ces quelques mots dont les syllabes n'auraient jamais dû être prononcés, lui coûtèrent le déshonneur de s'être mis à ramper et plus que tout! le mal tenace d'avoir méprisé celle qu'il aimait par delà sa pensée et qui à ce moment devenu lointain, ne raisonnait plus que de par sa stupidité...






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Message par oyans Dim 18 Jan 2015, 19:31

Une autre nouvelle, comme vous le constater j'ai su éviter la facilité d'assombrir tout le tableau, aussi ais-je coloré d'une façon assez riche mes points de vues afin qu'ils ne soient ni mélancoliques, ni gais, en cherchant une juste mesure, un équitable partage et lorsque il m'était difficile de donner un sens digne d'en avoir la longévité, j'ai directement sans trop y réfléchir créée une sorte de passage entre le monde d'une certaine folie tout en gardant le parallèle avec le réel, ce qui en fait résume assez bien le profil de mon existence, lorsqu'il m'est dans l'impossibilité d'accepter les causes, les faits tels qu'ils me sont rendus, je fuis au royaume de l'abstraction, ce qui est une très mauvaise philosophie au jour d'aujourd'hui, mais je n'en vois pas d'autres...
Aussi celle-ci est atrabilaire mais par définition non pas égotiste, puisque le sujet est cause de la mélancolie, comme l'on ressent la tristesse d'un Être ou bien sa joie, à l'évidence ce lien qui nous raccorde porte aussi la charge dont il dépend; ne dit-on pas que certaines personnes d'un passé lourds de conséquences dégagent de mauvaises énergies?


la danseuse des jours sombres

La route sans finalité, ses larges trottoirs sous la chaleur se désertant le temps des étés et mon esprit en partance, loin du monde oublié, use les chapes des années comme celle de mes pneumatiques, s'étiolant à des kilomètres de la raison.
Mon regard consume les paysages et les cités, avalés sans aucun sentiments, quand  dans la brume estivale, je décélère à l'orbe d'une silhouette, dont la main espère que je la dévisage, tel un nouveau présage à mon destin ignorant ; le véhicule à l'arrêt pour de nouvelles destinations et la place du mort  prend vie d'un parfum blond!

La ville alors, entrebâille ses avenues au prolongement infini, pour des tours noires et tuméfiées comme l'opulence des abcès à un corps ravagé... le béton crisse de râle sans hurlement, un silence vague descend à nos consciences éteintes et l'humanité broie frères et sœurs aux chahuts effrénés.
Le soir est tombé et les belvédères s'allument, tandis que les phares clignent des yeux à chaque virages entamés ; la nuit battant la fange, commence son oraison ténébreuse à des murs douteux ; les entraîneuses sortent de l'oubli et pavoisent à chacune des enseignes se vouant à la perdition, de leurs flammes impudiques à leurs  néons, invitant de leurs couleurs violentes et criardes ; les marins d'escales au cérémoniel du stupre.
C'est un passage décatit dont seuls les noctambules en héritent, lorsque d'un châtiment de jour les entraves sont brisées, ils ne rayonnent alors plus, qu'au son des rayons engloutis...

Nous marchons au sein corrompu de la ville et nous sommes heureux d'un plaisir étrange, en ce moment ne brille que pour moi ! ses yeux verts et son corps électrique et fragile, ainsi que ses paroles d'anges, que distille sa bouche fine, comme un désir murmurant... Puis d''une façade à une autre façade défraîchie, se délivrent enfin, le seuil de sa  porte close et le clef pivote ; laissant libre-accès au colimaçon bleu et sombre de cette nuit tiède, où s'avance  maladroitement nos espoirs renchéris ; brûlant chaque marche de nos pas; l'envie croissante de s'étreindre dans le feu jouissant de nos pulsions incarcérées.

Chaque étages de l'immeuble à frémir, plongent dans une profonde mélancolie, battant aux histoires mortes du passé et le vent souffle des querelles anoblis, autant que de meurtres sans significations...

Et voilà la porte de son appartement, sous la veilleuse toujours en panne et son visage se déforme d''un secret qui se dévoile ; la porte couine et grince sur d'obscènes vérités...
Les murs ont la lèpre, le sol est à des carreaux en damier, dont la salissure est abject et la cuisine semble être convalescente et sur le point de décédée tant les brûleurs, de toute âme ! ont été dépossédés.
Les rires de la rue  focalisés sous notre attention dissolue, nos ébats de joyeux démons d'il y a peu se sont tus... laissant place à la décrépitude et à la désolation de ces lieux malsains, où flânent ici, en notre présence déçue, une impénitente pesanteur...

Une seule fenêtre à cet appartement survit et pourrait tenir d'ouverture, ainsi que d'espace vers la lumière, mais ce qui se divulgue au contraire corrompt la vue ; les regards s'écrasent face à des murs lugubres, dont la conception exiguë, étrangle même les mots sans compter que le ciel n'y existe plus.
On dirait de cela une chute vertigineuse et désespérante, suintant les odeurs nauséabondes et les pensées orphelines, qui n'ont plus d'écho, que celui de la solitude close, des terres recouvertes  de par un gel  coriace et éternel .
Le fond de ce paysage dont son étroitesse étouffe les rêves, termine sa course en un crasseux dépotoir, où des objets tout aussi insolites qu'inutiles, reposent décomposés dans un calme total.

Ma future compagne qu'elle deviendra dans un sursaut de tremblements et vers laquelle je me tourne maintenant, est mangée par le jeu des ombres et l'étincelle de ses yeux ne brille plus de la même façon ; la lueur est éteinte et grimace d'un sentiment bizarre...
Quelque chose en elle s'est brisée comme une glace criant aux éclats ; une brèche à son cœur est une large plaie à son âme  et son corps s'anime légèrement, lorsque son cou, dont j'en apprécie le port majestueux, s'incline et porté par le vide, dans l'amplitude de ses bras frissonnants, au milieu du temps liquéfié et de ses souvenirs au faix se taisant, &abondent au lit souillé de ses regrets  secrètement enterrés.
Ce spectacle sans entracte, cette scène sans action, ces minutes dans la grille d'un souffle coupé, devient obédience à la nuit,  de par une danse qui ne comporte que le langage d'un être déchiré ; je n'existe plus alors, le contact s'est rompu !n'étant plus là, l'intransigeance indifférente de ma danseuse disloquée, émane à cette pièce déshabillée, pareil à un cri mutique et son galbe se contracte, sa cambrure se courbe involontairement, d'une hystérie qui ne pleure que pour elle...
Pourrait-on considérer cela comme vrai alors?
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Message par oyans Lun 19 Jan 2015, 18:19

ces textes à l'état larvaire avaient quelques années et au bout de plusieurs reprises, ils sont devenus bien plus longs et condensés que ce qu'ils sont devenus. C'est un souvenir d'enfance.

L'immortalité du joueur de billes

Pourquoi, pourquoi ais-je déserté la minuscule cours de ma petite école de province ,aux micocouliers à l'ombre bienfaisante et aux joueurs de billes rusés ?

Le sol était d'un fin sable blond tant la terre asséchée du sud ,se faisait incessamment marteler par un soleil puissant et doré ; à nos chevilles y reposait sa poussière.
Cette cours rectangulaire étroite et rassurante laissait à l'une de ses droites, place à un muret peu élevé, que surmontait un petit grillage au tressage octogonal, laissant la vue enfantine le droit de s'y perdre dans un songe de liberté. On y voyait alors, un long chemin de pierres blanchis qui à son milieu, faisait courir une traînée verdoyante et fleurie de pissenlits, tandis qu' à l'abord de notre enceinte, là où se distinguait tout cela, un fossé herbu dans un renfoncement inaccessible à nos regards, permettait l'écoulement des eaux de pluie, lorsque le ciel relâché inondait la surface de ce paysage aride, qu'un été implacable avait terrassé sous l'omnipuissance de ses rayons dardant.

Le petit mur où parfois nous étions appuyés,se laissait entrevoir aujourd'hui sereinement, de par quelques bribes de souvenirs que je croyais avoir perdus aux confins effacés de ma mémoire ; mais ressurgissant souvent spontanément lors de ces lourdes nostalgies emprunt de tendresse, d'un passé que l'on pensait révolu et dont les regrets ne suffirent jamais à vraiment le ranimer, possédaient en elles, je ne sais quel pouvoir de savoir rendre les plus pénibles instants, beaucoup moins présents qu'ils ne purent l'être de leur tenace et angoissante pesanteur; ce muret au revêtement noirâtre, que l'usure des années avait craquelées, laissait se voir à lui quelques-unes de ses pierres informes le structurant; apparaissait alors à sa base, l'angle droit formé de par cette petite façade grillagée et le sol, des évacuations d'eaux, grosses comme un poing fermé, disposées sciemment à d'égales distances équivalentes à un peu plus d'un mètre charriaient le liquide jusqu'au fossé ; ici à cet endroit détaillé, à chaque récréations nous jouions aux billes...

Chacun munis de son sac de billes multicolores, se retrouvaient d'une certaine convivialité à assembler et disposer, à quelques centimètres du mur pour ne pas trop qu'elles s'éloignent, quatre sphères en de minuscules pyramides composées, dont l'équilibre si fragile, fut d'un choc soudain, brutal ,arriver sans difficulté et en une fraction de temps, à se disperser en tous sens, la projection des sphères étant l'effet précis d'un jet minutieux et bien ciblé, que l'adverse s'appliquant à l'atteindre à tout prix percutait ou non, son objectif désigné, qui n'était autre de ce fait en cas de réussite, que la récompense de son lancé, c'est à dire l'ensemble des billes jouées, il ne fallait donc pas que les lancés soient supérieurs à trois en toute logique, pour obtenir un bénéfice de 1 bille au minimum ou bien juste récupérer la somme de celles engagées en n'en jouant que quatre, ce qui revenait à une partie considérée comme nulle, si ce n'est que le goût esthétique des formes et des couleurs des billes rentraient impérativement en compte ; j'aurais bien perdu quatre terres médiocres pour quatre mini-loupes transparentes et pures comme un rêve, que le chatoiement de la lumière rendait encore plus belles. Notamment une pyramide se formait d'un triangle isométrique où l'on disposait en équilibre la toute dernière sphère formant le zénith du solide; les gains amassés parfois, atteignaient d'incommensurables bénéfices aux yeux de l'enfant que j'étais lorsque béatifié tout pouvait me réussir; la multiplication des billes gonflait alors le sac où nous les entreposions tel un trésor; peu importait que la journée scolaire fut médiocre, puisque brillait au fond de mon cœur mes plus belles convoitises ; l’œil de chat, Agathe, loupe, cosmos ou terre, ou bien porcelaine et solitaire … terre et porcelaine étant les rejetons les plus ignorés du jeu de billes et les moins recherchés, puisque en abondance, on ne s'en souciait guère.

Certains jours je ne m'adonnais pas à ce jeu plaisant et restant en retrait, j'admirais la simplicité du spectacle et les comportements de tous mes camarades, qui comme une mécanique bien huilée respectait la danse dévouée au bon déroulement du jeu ; l'entente était bon enfant, quelques-uns construisaient avec grand soin accroupis et ramassés sur eux-mêmes, allant parfois jusqu'à ce mettre presque à quatre pattes les genoux à la terre, afin de contempler impuissants mais hypnotisés, les monuments éphémères de leur gloire ou de leur déchéance à venir ; comme s'écroule n'importe quelles civilisations, qui par ennuies déstructurent de façon barbare et à la suite le plus souvent de guerre fraticide, la concorde par laquelle la paix instaurée régnait de façon plénière.

Immobile,dans la perdition de mes rêves extatiques j'étais comme heureux, non je ne participais pas ce jour là, ni n'intervenais, entendant telle une musique divine à mes oreilles ensorcelées, les rires et larmoiements de mes camarades, qui, d'une perpétuelle remise en jeu, oubliaient rapidement malheurs ou bonheurs de leur quête insensée ; la joie exultait si ce n'était le désespoir ; un monde miniature évoluait devant moi et je n'en étais que l'observateur.

D'ailleurs un des bambins en bermuda beige et au tee-shirt blanc et impropre, dont la malignité se laissait deviner sans détour à son visage rubicond, invitant sans cesse, d'un sourire à outrance et d'un regard extrêmement large et bleu ; tel celui d'un derviche statufiant les reptiles, poussait inlassablement d'une bonhomie positivement despotique, ces compagnons de jeux à engager, leur plus belles billes, de sorte à effondrer son ignoble petite pyramide qui ne se composait que des globes les plus affreux et abîmés qu'il eût en sa possession...

Alors mon attention se figea uniquement sur cette partie, car à l'évidence le spectacle mené par de si merveilleux acteurs n'en était que plus beau et la suite de son déroulement n'en fit qu'en renforcer son attrait ; le lanceur ressemblait à un angelot quelque peu naïf et idiot et toute son attention n'était dévolu qu'à cette inexprimable pyramide, tant les mots du vocabulaire n'auraient jamais su exprimer à quel point elle en était laide, mais notre angelot ne s'en souciait pas et surajoutait les lancés n'atteignant par leur cible ; un,deux,trois, quatre etc... lorsque il m'arriva de remarquer, que le positionnement du monument microscopique de ce garçon jovial, se trouvait comme par hasard, dans l'alignement d'un trou dévoué à l'évacuation des eaux et qu'un jet malencontreux puisse sans mal y faire glisser les billes en jeu, s'en allant finir leur course au fond du fossé se trouvant à l'extérieur de la cour et devenait donc inaccessible aux joueurs démunis de leurs biens mais aussi de les récupérer instamment ; celles-ci devenant irrécupérable de la journée, les billes perdues s'entassaient dans les herbes hautes et au creux de la petite tranchée attendant sagement, que quelqu'un s'y rende pour les y ramasser , les enfants étant trop petits de leur propre vouloir, craignant de beaucoup et avec peine, le courroux des mamans hystériques, quant à la future entreprise de leur poulbot passible en ce cas-là, d'une correction mémorable, n'invitait guère de s'engager de ce côté-ci, qui était à l'époque et pour une large majorité des scolarisés, une parfaite terrae-incognitae ; qui aurait pu alors sans sourciller la crotte au nez, se targuer d'être Erik le rouge ou Marco Polo, le piéton de l'école primaire au risque non-calculé? Possiblement personne à mon avis ! Si ce n'est que j'étais, en arrière-pensée désireux, de m'accaparer ce fabuleux butin de façon avide ; cette fortune de gosse à l'abandon, l'objectif naissant de m'y rendre devenait alors impérieux !

Pendant cette récréation, perdura ainsi le manège du petit bonhomme malicieux au subterfuge éhonté, dont je me délectais moi-aussi en silence, car j'avais le privilège insidieux, de scruter et d'observer la finalité de son stratagème tout en n'y participant pas , mais faisant sans conteste excellemment preuve d'ingéniosité à mes yeux, ce qui enthousiasmait d'autre part, comme le mercure d'un thermomètre peut monter à des degrés Celsius très élevés, ce garçon à la mine rubiconde et frondeuse, au plan si diabolique que je n'en revenais pas moi-même, me poussant à voir sans effort, certaines billes se compromettre à chuter dans l'abîme béante à laquelle la plupart des petites boules innocentes étaient livrées...

Il était quatre-heure lorsque la sonnerie retentit et nous annonça la fin des cours, malgré que je me sentis téméraire et décidé au moment de la récré, ma motivation s'estompa d'aller jusqu'à ce fameux fossé où s'était déposé billes et calots, me disant pour conjurer ma couardise « que cela pouvait bien attendre demain ! » Ce que je fis lâchement, ayant la certitude de m'accaparer les multiples couleurs et formes transparentes, à demi-transparentes ou pleines tel mon désir ce jour-là, amoncelés au-bas du muret et solitaires n'attendant que mes mains pour les recueillir ! la journée se déroula normalement tandis que les heures s'effondraient, alors que ma volonté se renforçait inexorablement...
La sonnerie finale délia les liens pesants qui nous retiennent à la civilisation et libre,je m'aventurais maladroitement à cet endroit, ou peu s'y était déjà engagé. Une fois arrivé je me sentis poussé des ailes et du chemin de terre me jetais sans même réfléchir, dans le lit à sec du fossé et cherchant comme un damné d'une vue troublée par les herbes hautes et touffues, les billes, j'en arrivais au cruel constat de n'en trouver aucune..Puis défait de par cette défait inopinée, je me redressais quelque peu tristement et mon visage hagard se perdit d'une manière aléatoire et sans recours, aux alentours de ma position recluse et instable à laquelle je m'étais imposé pour rien ! lorsque je vis une silhouette se dessiner au bout du chemin et au plus proche du mur de l'enceinte, alors toute mon attention se figea, jusqu'à ce que j'en discerne mieux les contours et que j'en absorbe le contenu, afin que l'identité de cet inconnu se révéla.

Quelle fut ma surprise alors, lorsque je découvris qu'il s'agissait inévitablement du faiseur de pyramides à trois-sous, exposant un sourire impudique, machiavélique et empli de cruauté, car, en ces deux mains pleines à ras-bord tendues vers ma direction, je pouvais très bien, malgré la distance qui nous séparait, distinguer sans encombre ce qui en découlait ; de nombreuses et brillantes lueurs miroitants d'une élégance rare sous ce soleil de plomb …






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Message par oyans Mar 20 Jan 2015, 19:02

Une tout à fait onirique, j'ai pensé je suppose à Rimbaud et un peu à mon comportement d'enfant, d'élire domiciliation aux toilettes et de rêver éveillé.

Illumination !

Ce soir là par la petite fenêtre,la lune débordante par dessus la cuvette du WC ; alors surpris il se lève embarrassé essayant maladroitement d'éviter les flaques lunaires ainsi déposées dans l'étroitesse du cabinet nacré.

Le soir était bleu et les lampes éteintes, tout se déroulant dans l'étrange pénombre argentée, allant suinter à la structure fraîche des murs trop exigus, si étroit que deux personnes n'auraient pus s'y tenir même s'y déplacer, sans provoquer quelques désagréables frottements, rendant l'endroit impropre à la vie commune des chinois.

Ce héros tout  fait particulier aux envies aventureuses d'un repas digéré, ce dérouleur de papier molletonné en de merveilleux cagibis, voyait qu'en ce lieu jamais rien de semblable ne lui
était arrivé. Force maintenant qu'ici même, en cette pièce retirée, qu'un brin de lune puisse s'offrir à ses pieds inondés, telle une fâcheuse maladroitesse l'aurait amenée idiotement à en tremper d'urine ses charentaises. Quoi qu'il en soit le monde duquel il était exilé, embrouillait l'encéphale de par un curieux étourdissement ; subite ivresse, manège impérieux d'éclats lunaires miroitant comme un songe, fondu dans l'emblématique beauté du cristal, et toutes matières alors, en devenaient contondantes et brutales, puis les formes dissolues et malléables au bout d'un temps de contemplation, bien que dangereuses, se fragilisaient, alors il pleurait de bonheur les jambes toutes empêtrées à un sol lunaire emprunté pour d'ahurissantes sensations.

Il faut en croire certes qu'il n'était pas bien éveillé, mais ce qui était sûr pour lui c'était d'avoir aluni ! pionnier de ce satellite lointain du haut du trône sans même en avoir énoncé le désir, réhaussa  un soir bleu et silencieux dans le rayonnement argenté,  son imaginaire culminant dans le hululement nocturne de la chouette.
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Message par oyans Sam 24 Jan 2015, 17:56

Je suppose dans cet écrit que l'idée sous-jacente m'ayant amenée à la réaliser, c'est en fait l'incompréhension de deux parties, qui revendiquent leur propre vérité; pour ces fameux siphonnés du désert, la cause est assez simple, non pas qu'il s'agisse d'indigence, de rébellion mais bien autre chose, que cette autre part considérerait comme une maladie psychique, ce qui fort possible mais aussi improbable. Est-ce que l'assimilation est adaptation? faut-il s'adapter pour être accepté?

Les siphonnés du désert

Il y a en ce monde des endroits reclus, non pas des endroits forcément géographiques, mais il y a toutes sortes de lieux dont la position bien qu'existante ne  puisse être cartographiée.

Ici-bas, dans les villes ou les campagnes, proche de soi ou bien ailleurs, quelques mésaventures au gré des aléas de la vie ou bien des choix dépossédés de toutes logiques, prédisposent et amènent certains êtres, à ne plus faire partie de la société dans laquelle ils évoluent, en tant que personnages bien distincts et on ne sait trop pourquoi, même si les motifs font légions, qu'ils soient décidés par un simple coup-de-tête de ne plus communiquer avec quiconque sur n'importe quels aspects que ce soit des choses courantes ; on penserait évidemment que plus rien ne motive leur désir de posséder, leur envie d'atteindre, les tracas pour eux de ce fait, caractériseraient la redondance de la banalité journalière, l'ennui au milieu de ces formes instables et que finalement d'ailleurs, on pourrait intituler de cela, ces existence aux destins navrés de: peu après ma naissance j'ai conversé jusqu'à l'âge de la retraite avec de la pâte à modeler !

Et oui ! Il faut bien s'entendre sur les motivations de ces messieurs dames irrécupérables, pourtant combien avaient-ils de nobles-desseins et les talents nécessaires à ce qu'ils soient mis à jour devant un public en émoi... mais non, c'est un apragmatisme forcené, un non-vouloir vivre terrible qui attisent véritablement cette décision irrévocable que de fuir au loin de out... non, je ne participerais pas, ni ne donnerais quoi que ce soit d'autres que mon absence, car pour moi il est vrai que l'affinité sociétale, les codes et les bonnes-manières, ne sont du tout pas en adéquation avec ce que je suis devenu aujourd'hui et que suis-je maintenant? Genre de propos qui inévitablement met à jour une part du malaise de cet être, régie purement de par son égoïsme, aussi est-il facile d'en comprendre le motif ; il ne sait pas encore qui il est, mon dieu quel doute ! Facile d'en imaginer l'incapacité totale de fonctionner autrement, qu'en allant de soi-même s'interroger profondément sur le sens de sa vie à l'écart des hommes...

Attention ! Prenons cette fille qui, à l'âge de 7 ans perdit définitivement l'usage de la parole, pourtant avant, quelle joie de vivre, de découvrir, cette curiosité insatiable ! alors qu'à l'heure actuelle ,c'est à peine si elle ne mange pas à l'aide d'une pipette... drôle de fille et quelle étrange réclusion, enfin comme il a été dit, on ne peut imaginer réellement ce que peut représenter un endroit éloigné, sous quels travers et sous quelles formes il puisse prendre naissance, tandis que cette jeune fille nous en donne à l'instant même l'un des plus curieux exemple.

Et voici cet autre bonhomme que l'on nommera de tête-de-turc, malgré qu'il soit d'une humeur sereine et d'une véritable adhésion à ces congénères homo-sapiens, ceux-là n'hésitent jamais à le couvrir de ridicule à outrance ou à le mettre à mal ; c'est une sorte de pacte selon l'angle sous lequel on se dispose à en juger, car quoi qu'il en soit on ne peut pas dire que ce type ne soit pas intégré, on ne peut pas dire non plus, que de s'intégrer ne puisse amener aussi, le sujet à une lente désagrégation de ce qu'il représentait précédemment pour les autres; une tête-de-turc ! quelques années de promiscuité eurent suffit, à ce qu'un beau jour il ne disparaisse inévitablement, non seulement de toutes ses activités de loisirs et de travail mais de la vie tout court... en effet, cet ailleurs choisit, bien qu'il soit de légitime raison, est aussi celui d'où plus rien n'émane, ni pensées, ni gestes, le vide quoi...
Quand on réfléchit aux effets de la pâte à modeler sur un corps dit sain, on peut très bien en conclure qu'elle soit parfois de constitution délétère, comme l'arsenic,les radiations, l'euphorbe, la ciguë etc... détruisent définitivement celui ou celle qui l'a ingurgité ou s'y est exposé selon la dose que le corps a assimilé.

En relatant ces quelques exemples tous très différents mais tenant au même désir, ces différents contextes de vies, un éventail de possibles, un florilège de réflexions tiendra alors l'ossature primordiale d'une analyse bien menée.
Ceci en évidence, il faut bien se le constater, le but en reste tout à fait ignoré et comment en connaître le but, le pourquoi, l'homme n'est-il pas un animal sociable, pourquoi donc alors existerait-il des particularités comme l'univers en contient lui-même ,ou bien des atomes et des particules dans le microcosme ?  Peu importe, les siphonnés du désert au milieu du genre humain ne seraient-ils pas les seuls Hommes authentiques, des dieux désintéressés et omnipotents, libres et fondamentalement sans révocation aucune, les créateurs de ce monde fantasque et superflu!?

La largesse de cet horizon laisse entrevoir un espace tout à fait surprenant, permettant l'explication rationnelle de ces pauvres existences vouées aux malheurs et à l'incompréhension et qui de nos jours sont considérées comme tout à fait originales (ou peut-être mal-nés) voire même désaxées et qui d'une autre part, se soumettent à une loi des plus bizarres aux conséquences parfois mortelles, comme pourrait nous en faire la confidence si la tête-de-turc était encre de ce monde ; paix à son âme...

Après l'analyse pointilleuse faite à propos de ces cas belligérants, de ces êtres mal-venus et qu'on considère souvent aussi de marginaux ou de loques humaines, lorsque ils échappent à toutes définitions, ne reste pas moins qu'à notre époque, si avancée et si indépendante, quant à son fonctionnement extrinsèque et ses valeurs républicaines de liberté, d'égalité et de fraternité,ils sonnent telle une dysharmonie quant  à l'ordre des citoyens et de l'entière nation, comme un violoncelle mal accordé au milieu d'une représentation orchestrale !
Facétieux coup du sort pour les siphonnés ! normal alors qu'ils ne soient pas à leurs aises, normal qu'ils ne puissent retrouver recours qu'ailleurs à un autre endroit ; n'est-il pas plus facile de fuir que d'affronter le problème ?Il est avis d'une seule solution ; trouver un moyen d'échapper à la tyrannie pesante, engluante de leur environnement, alors tous les moyens sont bons pour l'esquiver, ne pas s'y soumettre, jusqu 'à ceux dont l'inévitable remède ne puisse être qu'administré de par ce que l'on nomme le trépas ; le deuil est radicalement efficace à l'évidence, mais lorsque il est décidé, concerté, peu de personnes ont eu la satisfaction de se rétracter et de nous informer outre-tombe, comme quoi, après mûre réflexion, il aurait été plus judicieux d'être conforme, bien qu'il semble moins douloureux de mourir que de connaître des échecs à répétition... Sujet à débattre; la douleur continue de la vie serait-elle préférable à la mort ; puisque une fois mort, de la douleur on ne s'en soucierait guère plus?  
Les bonnes résolutions ne sont parfois pas les meilleures en fait, dixit la tête-de-turc,
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Message par oyans Dim 25 Jan 2015, 20:15

le fameux café, celui que l'on aime consommer à une terrasse sous un vivace soleil et l'importance de la solitude donnant à la moindre chose vie et existence.



Un café !?

Journée radieuse ; un conciliant soleil faisait révérence à ceux qui passent ça et là au détour du hasard, adressant des égards à nos visages attiédies par la température faisant briller d'ivresse les yeux de tous, même de ceux dont la peine est le lot.

J'avançais avec emphase dans la brume de mes pensées comme embrassé par les rayons venus d'un ciel limpide et lointain, dont les couleurs tels le bleu outremer français et le blanc de titane des nuages spongieux,, d'un admirable chatoiement, me sont devenues presque bizarrement étrangers tant cela baigne dans un infini inconnaissable et jamais dévoilé.
Le doux flux de l'atmosphère et le blanchiment lumineux me ragaillardissait pleinement, malgré ces douleurs importunes dont mon corps était emprunt depuis l'hiver très fois et rigoureux qu nous avions passés cette année là.

Plus loin sur le trottoir et plus bas sous les branches ; la main des ombres déployait des formes montreuses jetées sur la matière et sur le sol; elles étaient comme crachées et pendues en expiation à de solides arbres aux feuillages exubérants, tant la densité aux interstices des feuilles couvaient la nuit pris au piège d'une robe de verdure épaisse, bien que les ombre elles, dévoraient libérées la terrasse d'un troquet plongeant à l'abri de son voile sombre de fraîcheur, sur chaque tables orphelines ainsi que toutes chaises muettes, car nul n'y était installé ; le mobilier patient attendait sans douleur que quelque s'y prête et s'y installe.

Cette désolation me convint de prendre place à l'une des tables et lasse, fatigué, je m'affalais presque à plat, regardant sans voir, cet horizon que je ne pouvais pas apercevoir.
Complètement avachi les bras déliés, je fixais longuement la porte campêche du bistrot dans l'espoir de voir apparaître un serveur et ceci ne tarda pas (ce qui m'évita de héler), un homme en chemisette blanche au col déboutonné, svelte et élancé se dirigea vers ma triste présence afin de relever ma commande et pour lui éviter de trop marché, je l'interpellais d'une façon dégingandé, d'un sourire timide et d'une voix traînasse, mais bien assez forte pour qu'il puisse entendre sans problème, malgré la distance qui nous séparait tous deux.

Un café, s'il-vous-plaît!

Dès la commande prise il fit demi-tour et partit me chercher au comptoir je présume, mon café tant désiré (rien que de penser bientôt à inhaler l'odeur future émanant de cette petite tasse de kawa, j'en aurais à l'évidence sans conteste, miaulé...)
Miauler dans un lieu public était-ce de trop d'ailleurs? Je me contenterais alors, de juste m'en lécher les babines.

Quand il reparut j'exultais silencieusement de satisfaction, mes yeux  se ravivèrent et eurent à ce moment connue  une brillance de cierges tout à fait inégalable ; lorsque il posa la coupelle devant moi, la fumée montante s’extirpant de la tasse dansa à ma vue sous forme d'arabesques éphémères et j'en vins à contempler songeusement ce délicat et délectable spectacle de ma nouvelle idole adorée.

Ce qui était toujours certain se résumait à me dire que peu de personne ne fut-ce sorti aujourd'hui ; la rue était déserte, les magasins vides et seuls quelques oiseaux piaillaient aux branches inatteignables des arbres, alors que je comparais silencieusement la conscience évanouie, les volutes de fumées continuant leur lente et pénible ascension vers les cieux épanouis  


J'en profitais de me reléguer à l'observation des mouvements surprenant de cette fumée tantôt en spirale, tantôt ondulée et même parfois, traçant de parfaites rectilignes, mais toujours insaisissable et incompréhensible quand elle se mouvait imprévisible, dans cet espace totalement vide à l'œil débile.
C'était un charme absolument magique; pareilles à des pétioles de roses se détachant, naviguant dans l'air jusqu'à y mourir, on y voyait aussi des visages s'étirer, sourire, gémir ou bien hurler dans un dernier souffle et mon esprit curieux, haletant avec l'imprévu qui passe, vagabondait sur les courbes enlacées de ces formes imaginaires.

Puis en proie à l'ombre, je portais la tasse à mes lèvres prenant une gorgée de café, pour ensuite reposer doucement la tasse à son emplacement intact et toujours le même.  


Je ressentais être ailleurs, je ressentais aussi que toutes responsabilités m'avaient quitté, accrochées aux dos de ces belles volutes en partance, ma conscience et ma vie s'étiolaient au rythme de chacune de leur disparition.

On retrouva à cette même terrasse mon corps inanimé quelques heures plus tard...
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Message par oyans Lun 26 Jan 2015, 07:13

C'est un rêve assez vague, quelque chose de lointain; que peut bien ressentir un oiseau, que voit-il, garde t-il des souvenirs? cela m'interroge... oui il piaille, mais aussi son regard figé semble rendre et observer les moments de la vie comme un voyeur, à la seule différence qu'il n'est aucunement besoin d'en voiler sa présence, comme un pacte où tous se réjouissent de discerner le temps d'un instant, l'étrange sérénité d'un volatile au repos.

L'oiseau de pluie


Il s'ébroue apostat de grâce à sa branche solitaire et il est au dépôt cet oiseau cristallin d'un plumage pluvieux, à son bec ciselé d'argent se repose la brillante texture d'une goutte  voyageant au firmament de notre être.

L'incandescence de ses yeux éteints, pareils à de splendides opales noires, jettent au plus profond de l'abîme où se disputent et râlent les lourds sanglots d'un hiver usé aux feuilles orphelines délivrées à  la bise du néant, mais ses deux pattes-folles aveuglantes comme deux étranges béquilles, parcourent aux aguets l'espoir chenu, l'espérance moribonde que le moindre écart attiserait de sa chute dans les plis révulsés du temps:l'ombre des souvenirs y peut à tout jamais s'y refermer...

Cependant peu importe elles suivent leur course jamais ne divergeant, pas même sur l'étroitesse d'un filin que l'équilibre dénature.

Ainsi vaque l'oiseau de pluie insensiblement sur des autoroutes nocturnes comme un funambule digne au suicide que comprime l'assurance qui vacille.

A la faveur de ses ailes déployées, aussi ogives que voiles irréelles à l'épaisseur d ses pensées aériennes, il s'emporte que le réel déleste, au-dessus de rivières tournantes, des plaines endormies aux segments écartelés, jusqu'aux bras de la mer d'où l'horizon s'éloigne à se dissoudre aux poumons de l'éther de cieux inoccupés, que quelques condensés bourrus chérissent et retiennent comme un veuvage écarlate retenant mille larmes d'aucun de leurs chagrins.

L'oiseau boit ici impunément l'eau bien fraîche caressante et légère, portant à son bec ce que que couronne et conquière la beauté de rois morts en des monts inconnus, et bien qu'il ne soit ci que pour y étancher son gosier ; il agrémente d'enluminures et d'un luxe déployé sa destinée de platine qu'une nuée inonde d'un embrasement inconditionnel et que nul endeuillement ne vienne à ternir ses âmes se recroquevillant pour une conque de mauvais sentiments dans laquelle tout devient d'une étroitesse inhospitalier e.

Lui, l'oiseau de pluie! celui-là même;celui-ci qui consomme à sa branche le fruit mûrit que la ravive sans cesse...

Il frôle en des latitudes imprévisibles jamais relevées, ni révélées l'inconnu, ou bien des océans burinés que l'on flagelle à grand  coup de dîmes et des mers hermétiques croupies de races en continents.
L'oiseau ravit le cœur des enfants tressaillants dans la lumière du soleil se levant jusqu'à s'endormir entre les vallons de son couchant et lorsque leurs pieds indolents nus crépitent, noyés dans le cycle des vagues en des rivages désert que brosse le ressac au bras de l'été apaisant, la douce chaleur  du soir viendra par finir de tomber pour les embrasser de fatigue.

Encore était-il là, à ce moment dans l'enchevêtrement des branches intelligentes ; oui tout cela...
Il fut l'oiseau de pluie se frayant un parcours ; un chemin de jour dans la luminosité de la nuit.

Et l'indécence des pudeurs tressa de son silence les palmes en de nombreuses images enfuîtes toutes éparses dans la cendre des souvenirs voletant insaisissables comme une prolixe œuvre de paille dans son réceptacle fécond : nid où se couve œufs de métaux s'accouplant dans le rouge écarlate d'un sang de rubis.
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Message par oyans Lun 26 Jan 2015, 19:07




Quand les semaines se dissipent à la rigueur de l'hiver, chaque jour semble une année...


C'était le mois le plus froid un début février 2012 que ce jeune homme fut pris d'étrange maux, mais revenons quelques mois en arrière; il avait élu domicile à l'écart de la population dans un village minuscule et en hauteur, gravitant aux alentours des volcans de l'Auvergne, d'ailleurs lors de sa première visite immobilière, la dame de l'agence lui ponctua qu'aucun dégât ne puisse apparaître à cette petite maison de bourg si ce n'est une improbable secousse sismique que seul le réveil de ces volcans aujourd'hui éteints auraient pue causer et lorsqu'elle fit cette remarque laconique, elle ne su s'empêcher de sourire.


Plongeon dans la vie de ce garçon du prénom de Jean, vieux garçon pourrait-on dire, atteint d'un mal plus qu'étrange (c'est ce qui le poussa à ne plus fréquenter les affaires humaines), devint comblé lorsqu'il découvrit les lieux propices à ses définitives effusions solitaires, lui parurent alors terriblement merveilleux, du moins n'avait jamais t-il connu cela auparavant et l'enchantement quasi-magique le précipita dans de folles perspectives ; car il ne manquait pas d'imagination ; imagination si despotique intriquée en lui-même, fit vaciller la réalité à laquelle il ne pouvait se promettre et répudiant ce à quoi il était dans l'impossibilité de comparaître, le garçon décida d'y remédier en rappelant à son être toutes les folies dont il avait ressuscitées et toutes les effervescences de vie auxquelles il avait survécues, s'étalant à sa mémoire prise de nostalgie et parfois douloureuse comme un baume miraculeux.
Des crises répétitives l’assaillaient souvent telles des vagues fracassantes s'écrasant sur le brisant des récifs, et bien après des luttes de plusieurs jours aux calamités effroyables, il se retrouvait là soudainement échoué, sur une plage aussi déserte que l'était maintenant l'aspect sordide de son existence devenue.
Se séparer enfin du monde était son choix... d'ailleurs n'en avait-il pas d'autre ; ces crises le maintinrent dans l'obligation de s'exiler loin de ce monde, loin de l'indifférence générale, loin des blessures journalières et des douleurs que l'on tait... réciprocité dédaigneuse d'une part comme de l'autre, cet engagement tacite fut le seul compromis qu'il sache enfin tenir.

Janvier fut pénible mais l'entrée du mois précédent le devint plus encore, lorsque le thermomètre chuta à -20°, de lourds flocons tombaient inlassablement et l'épaisseur de la neige au sol devait atteindre un bon mètre. Derrière ces simples fenêtres, Jean peut acclimaté à ces températures hivernales grelottait, s'enserrant de ses propres bras il se réchauffait comme il le pouvait et les premiers jours de février, lui firent cruellement comprendre à coups d’engelures l'erreur de son choix ! lui faisant, par de légers saignements aux contours de ses lèvres abîmées, ressentir une autre souffrance qu'il n'avait jamais connu avant cela, avant qu'il ne chute...

Au troisième jours de la première semaine, sans aucune caresse, sans qu'aucune peau ne vienne à lui faire oublier l'univers claustral dans lequel il s'était engoncé avec ferveur, il ne souffrit d'aucune crise, ce qui le consola malgré-tout un peu ; certes le froid était dur mais une seule de ses crises valait dix hivers et pour une fois, dans sa triste vie la guigne semblait le laisser au repos.
A la fin du quatrième jour alors que la blancheur de la neige s'endormait sous le manteau du soir et que Jean consommait au calme une tisane dans la langueur de la nuit il fut pris d'une de ses attaques subites dont il pensait en s'être débarrassé, mais la réalité de son mal pourtant endormi le rattrapa si brutalement qu'il chuta de sa chaise envoyant voler violemment le bol et tout son contenu à l'extrémité de la plus grande des pièces du logis, si violente qu'elle fut, il resta un long moment le regard déployé au sol, une de ses mains empêchant l'écrasement total de se cage thoracique avant qu'il ne tente de se relever ; les volets étaient encore ouverts et sur le rideau noir des ténèbres glissaient sans un bruit des points immaculés de blancheurs.
Exténué la fatigue insérer à chacune de ses rides prématurées il ferma sans force les volets, monta au premier étage, rentra dans sa chambre et s'abandonna aux couvertures de son lit glacial.

Au matin du cinquième jours les persiennes filtraient la lumière, l'odeur du fuel écoeurante s'épandait lorsqu'il ouvrit frémissant enfin les yeux ; de sa bouche s'exhalait de la buée et les yeux lourds de fatigue il tenta avec peine de reprendre l'ascendant sur les mauvais coups du sort, comme il avait toujours su y faire par le passé, mais la crise d'hier fut si violente et le froid toujours aussi pénétrant, qu'il eût énormément de problème à se relever cette fois-ci.
La neige continuait, le ciel était d'un gris, parfois noir et violacé et le givre avait recouvert les carreaux de chaque fenêtres ; il frotta à l'aide de sa main gelée deux ou trois carreaux dans l'espoir de voir plus loin, d'étendre sa vue enfin, lorsqu'une brume intense révéla le plus petit horizon qu'il n'eut jamais connu.
Les heures passaient tandis que Jean somnolant, avachit dans son fauteuil constatait navré, l'état de ses pensées défraîchit par la dernière crise et l'horreur perpétuelle de la rudesse du climat de cette longue et pénible semaine, dont il n'en voyait véritablement plus la fin. Il se mordit le pouce comme en accès, le regard furieux et interrogateur planté vers un ciel impalpable avant de s'extraire soudainement de ce vaste fauteuil.
Tant la souffrance fut intense Il pria en marchant autour de la table sur laquelle reposait encore les couverts ; fourchette et lame luisante d'hier-soir, révoquant d'être la proie d'une de ses crises intolérables, car il se doutait bien qu'il ne pourrait pas y survivre une seconde fois.

Il faisait comme nuit dans sa solitude, alors que je jour s'était à peine levé ; les planches stratifiées grinçaient sous le poids de la mélancolie tant tout cela lui était pesant et lourd de conséquence ; il se mit à réfléchir avalé par les ombres, dessinant les marques de son visage fou ne pouvant plus s'échapper de cette gangue écrasante et dépressionnaire et Plus la cogitation était rude et plus le mal investissait chaque pores de son épiderme congestionné par la froidure de ces longues minutes, dont il n'en ressentait plus l'écoulement ;non pas qu'elles ne passaient plus, mais comme si le temps s'était définitivement arrêté sur le malaise dont il n'arrivait plus à se soustraire, à ce deuxième plongeon auquel il ne survivrait pas.

Ce deuxième plongeon mortel...
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Message par oyans Mer 28 Jan 2015, 19:05

J'ai eu une conversation avec une amie un jour, il y a quelques mois de cela, m'expliquant, que la symbolique du noir et du blanc selon les cultures était similaire, pour un occidental le blanc représente la pureté,le bien, le vide aussi, sont côté angoissant... et qui dit angoisse veut exprimer une peur indéfinie et la peur ne peut s'apparenter qu'au danger d'avoir mal, hors tout ce qui est négatif est normalement attribué à la noirceur...
Un simple bol de lait peut amener à des conclusions tout à fait inopinées et quelques réflexions et déductions intéressantes; le blanc du lait ne renvoie que l'ombre d'une forme, mais jamais les détails; l'être ne peut se définir au travers de son reflet, mais y laisse déposer que le contenu de sa forme qui sous le renvoie de la lumière à la surface du lait, ne laisse deviner que son côté obscur, certes dissous car elle tirera sur le gris. donc un monde dénué de mal n'est tout simplement pas possible, puisque même si tout y serait d'un ordre "parfait", sa forme n'en serait pas réellement altérée,



Entre deux biscottes


Entre deux biscottes il y a ce bol pyrex dans lequel je déjeune et j'aime avec mes biscottes, légèrement recouvertes de beurre salé, mon lait bien chaud ! je reste avant d'y toucher, un bon moment, en catalepsie, assis sur ma petite chaise de bois blanc, le dos courbé, jambes entrouvertes et le regard paumé perdu dans le vide; enfin pour dire, je me mire volontairement à la surface du lait tel un Narcisse dans un lac... d'ailleurs ce que je constate, c'est qu'il n'y a nul reflet dans le lait, sauf du blanc, du blanc  et toujours du blanc ; en somme, cela est opaque et à bien y réfléchir cela pourrait bien susciter chez-moi de douloureuse angoisse; comme si j'avais été enfermé on ne sait trop pourquoi ? dans une salle étroite et dans le noir absolu et pas un repère, ni aide quelconque, mais si cela n'était que cela!
J'imagine donc par la suite, qu'il n'y est aucune fenêtre, ni porte, pas même un brin de lumière dans les interstices absents et surtout, surtout, pas de poignée à laquelle espérer quoi que ce soit et bien voilà à quoi je songe, à l'aube frêle du matin dévoilant l'horizon de son gentil réveil...

Alors je regarde profondément le lait attendant d'être béatifié d'une réponse, n'importe laquelle si il le faut, si il me parle c'est déjà une moindre victoire... la tête penchée à 10 cm du réceptacle, contenant la maternité de mon angoisse et je n'en discerne de cela, vraisemblablement, pas plus que mon ombre ; l'esprit en devient possédé de mille doutes et appréhensions, ce premier questionnement ,ne fait alors que de se renforcer lorsque aucun troubles visibles, ni ondulations subites, ne chahutent ce laitage à mes pensées et j'en oublie de ce fait d'en engloutir l'aliment.

On m'avait dit, quelques jours plus tôt, que comparable au noir, le blanc en possédait tous les attributs symboliques, bien que le noir et le blanc qui ne sont pas des couleurs, restent en opposition ; le négatif et le positif n'ont pas de corrélation et lorsque l'un et l'autre s'amalgament, il en ressort du gris, ce qui reviendrait à dire qu'il n'y alors plus d'opposition ni du blanc, ni du noir car ils ne peuvent se discerner, sauf si l'un des deux composants n'est pas d'égale répartition une pointe de ceci de cela et tout vacille ! je n'y aurais jamais vraiment cru ! (pour moi le lait tout seul c'était con), mais maintenant que je sais que dans le blanc n'existe que mon ombre, je me soumets à en supporter les inconvénients; serait-ce le commencement de ma perdition ?
Une longue semaine s'écoula sans que je ne m'attarde à déjeuner, j'attendais les prémices du jour obscurément assis, complètement recroquevillé telle une tortue attendant je ne sais quel déclic, je ne sais quel phénomène différent ou bizarre, surgissant de ce bol incassable, afin de me soustraire à cette transe tyrannique, m'assiégeant entre l'indifférence d'un banal laitage et mes pensées ayant si je puis m'exprimer ainsi, l'âcre odeur de mon dilemme; c'est à dire blanche et sans écho, tout à fait semblable à un grand vide ; une immense plaine de solitude qu'un seul hardi rayon de soleil plaquer à mon front, illuminait d'obscurité. Pourtant le lait maternel apporte force et vitalité, durcit l'ossature me dis-je, mais, il en était en effet tout autre; pareil à un gouffre plus parlant qu'une nuit sans lune, il m'avait absorbé dans la contemplation de son mensonge !

Qu'était-ce donc que ce bol de lait ignominieux? tandis que je croquais bruyamment dans une biscotte; rien! je n'étais visiblement rien ; rien fut dès lors la conclusion qui s'imposa à moi.

Chaque soir je n'attendais que l'heure du petit-déjeuner, qui n'avait alors plus rien de délectable, comme une rencontre le soir sous l'aspect maladif des belvédères allumés, j'attendais de savoir ce pourquoi j'avais demandé au psychiatre d'augmenter la dose anxiolytique sans jamais lui exprimer vraiment, le malaise das lequel me plongeait ma ration quotidienne de lait; ne m'aurait-il pas conspué ou vilipendé, maugréant à ma face l'inefficacité de mon traitement neuroleptique ?
Quoi qu'il en soit, cela devait rester secret, personne ne devait être à la confidence, d'ailleurs qu'aurais-je bien pu en expliquer ? qu'un bol de lait m'enivrait tant, que j'en perdais le contrôle de mes nerfs et de mes facultés et que cette chose désagréable, pouvait manifestement se prolonger des heures et des heures, sans que je ne puisse en descotcher ; j'en comparais d'ailleurs la puissance machiavélique aux nouvelles drogues, tel que l'acide, car il est vrai je me souviens, qu'une fois il m'était arrivé, il y a de cela dix ans au moins, quelque chose d'assez rapprochant, seulement, il ne s'agissait non pas de lait mais d'éclair lumineux fécondant une spirale s'enfilant dans l'obscurité, et là, à ce jour, je succombais maintenant, obnubilé aux ensorcellements terribles d'un lait demi-écrémé.

Depuis je constate avec amertume, le pouvoir omniscient du lait sur une surface de dix centimètres de diamètre, mais sachez-que ; jamais ! je ne fus pusillanime et sus affronter courageusement, par une irrévocable nécessité l'astreinte de supporter ce foudroyant moment avec toute la sérénité qu'il eut fallu, devant l'une des plus grandes des énigmes à laquelle je fus confronté ; un peu alors, comme Champollion, le nez dans les hiéroglyphes j'abordais mon bol de lait à la façon d'un grand découvreur et ma foi, l'énigme resta toujours entière, entre deux biscottes au beurre salé, j'en acceptais résigné, d'en rester surpris encore de nombreuses années si il n'en était pas ainsi pour toujours et à jamais...
























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Message par oyans Mer 28 Jan 2015, 19:22

Bon cette fois c'est assez décalé comme nouvelle, même un peu de trop, mais où s'arrête la dévotion terme "religieux" ou fraternité et l'embrigadement des foules... y a t-il une limite à ne pas dépasser?




Un sacrifice unique pour un plaisir commun


la pluie battait effroyable et harassait nos vêtements trempés jusqu'à la corde ; nous étions de sortie ce fameux 14 au soir de juillet 2014 et c'était à peine il y a deux mois jour pour jour, qu'une fête relative à ma naissance me devint plutôt tragi-comique, lorsque s'interrompit brutalement sans le concours d'une raison clarifiée, l'inconséquence avec laquelle ma vie s'était déroulée jusque-là ; que j'en ressentis au rythme des secondes, l'étiolement de mes si précieuses années, sombrant aux mirages déliquescents de mes souvenirs statufiés, ce qui, sans contrepartie, assiégea ma conscience flâneuse d'un état rigoriste, à faire mourir de rire, quand le souffle perceptible et regrettable de mes quarante bougies, sembla soudain éteindre aussi les feux mystérieux qui agitaient mon âme, contenant à elle seule tout l'espoir dont on se gonfle de façon illusoire, afin d'atteindre des jours biens meilleurs que je ne pus jamais connaître jusqu'alors ; la vie est un fardeau cruellement lourd, dont l'augmentation régulière du poids attenant, ne peut se faire qu'ostensiblement sentir aux épaules se voûtant et aux rides aussi creuses que les pensées peuvent en devenir caducs...
Ce passé dont nous ne sommes pas encore d'une pleine conscience , que les ans emplissent de savoir à mesure que notre taille s'amenuise, que l'intime but inavoué, d'une vie légère dans l'aveuglement semble à un moment de l'existence, ne pas être la meilleure des solutions ; nous redoutons soudainement ce douzième mois, sonnant froidement son glas et lorsque j'y repense maintenant, à tête décomposée d'avoir trop dormi, je tombe d'inanition face à ses 40 ans écoulés, qu'il m'aura été nécessaire pour que de cela, je finisse par m'en rendre compte; l'heure est bien grave! 
Un nouveau cap se dit-on, un très mauvais parcours se remémore d'un bien triste horizon; 40 ans de liberté dans l'assouvissement, 40 ans aux balbutiements de vie inaccomplie , de fêtes ratées, de sexes ennuyeux et de bières au mauvais malt, 40 années de 14 juillet me suis-je alors rappelé, ce qui prévalait à me dire, que même si l'usage de la force entache nécessairement la conscience, la liberté trouve souvent son essors à ce prix et dont le gain empoché ne dépassera jamais les horreurs qu'elle a coûtée. Je n'avais rien offert pour ma part de participation à la révolte de mes ancêtres serfs et j'eus quand même l'honneur étrange et incontestable d'y assister en différé, en tant qu'obscur légataire direct des droits qui me sont à ce jour octroyés, sans même en avoir sué le sang, ce qui me prit au poitrail ! et fier comme Artaban, j'arborais d'une vaillance souveraine l'étendard des mutineries justifiées ! tout en conciliant un autre fait important et mémorable, marquant celui-ci l'humanité à tout jamais, le simple fait d'avoir mis en déroute d'un accès de rage et sans l'aide d'un péquin, toute l'Allemagne nazie, panzer, messerchmitt et tutti quanti... Ceci dit, de cet aparté, je viens de m'en apercevoir,
est curieusement tout à fait hors-sujet avec le 14 juillet de 1789 (prise de la bastille), je suppose de ma part, quelques étourderies et celle-ci me semble énorme... comment de 1789 en suis-je arrivé à 39-45 ?Par je ne sais quel mystère! Le temps est si relatif finalement... (cela m'arrange bien parfois)

Donc, reprenons : gueux, chariot, serrure et noblesse ; du pain pour le peuple s'il-vous-plaît !

Ma compagne vouait une fascination pour les feux d'artifices depuis toute petite ; aimait les belles couleurs joyeuses et les pétarades monumentales, passant alors sa journée à la fenêtre calmement, le regard placardé au ciel, dans l'attente d'un signe venu d'ailleurs ; poétesse n'était-elle pas ? Ce signe n'ayant pourtant, peut-être, aucune relation avec cette commémoration... Elle mirant de ses yeux exorbités les étoiles absentes, que nous ne nous ne pouvions pas admirer sous l'épaisseur des nuages dont la monstruosité paraissait gigantesque, ensevelissait d'un vaste rideau à l'imposante stature, les immensités de l'espace à tout jamais voilées ce soir là, poussant à rendre compte que la chose en devenait inconcevable ; les étoiles étant impossible à percevoir, surtout en pleine journée; il me parut alors d'une importance primordiale de le lui faire remarquer que depuis l'aube des temps, la nuit d'un ciel dégagé en campagne, était un endroit plus attrayant et propice visiblement à les contempler que celui d''un ciel obstrué!
Malgré tout, rien ne la fit changer de comportement, je suppose sans preuve véritable, que son imagination fertile pour ainsi dire plus que grandiose, l'amenait sans peine à ne pas être dépendante d'un simple phénomène, lié à la course des astres et qu'elle n'en était point confrontée à leur en être redevable, de ce fait, elle exultait d'une joie intérieure, je crois?
Les heures passèrent doucement et la nuit se mit à tomber, sur un paysage déjà bien gris, tandis que mon amie ne bougeant pas, restait scotchée aux vitres des carreaux telle une poupée de décoration à la porcelaine fragile.
Vint alors le tintamarre de l'horloge frappant minuit ; générant l'heure solennelle des effusions de joies, de rires et d'embrassades, comme si tout cela dépendait du calendrier et de ses dates précises dont le mouvement avait été arrêté ; mais pourquoi certains comportement n'étaient alors réellement accessibles, que quelques jours de l'année et pas à d'autres, où s'embrasser spontanément au travail et dans la joie ne pouvait être considéré que comme déviant? Ces règles infondées et abstruses de bonheur commun n'étaient alors valables et applicables, que lors de festivités répertoriées sur le papier, sans jamais en être les épouses à vrai dire, d'une si triste réalité aux contentieux inexplicables.
Puis après un moment d'émulsion fou le recueillement s'imposa tel un dogme, établissant son domaine à tous ces visages, dont la fixité béate et parabolique, transcende le scintillement de leur yeux pareilles à des diodes que l'on aurait orientées en direction du ciel, telle une piste d'atterrissage vertical pour ovni. Tous s'enchantaient que de revivre inlassablement le 14 juillet
et cela jusqu'à la fin de leur vie; comme si cela fut leur premier 14 juillet de leur existence!
Ce qui est remarquable, c'est que sans mauvaise foi, il y avait une chose indépendante de la date et absolument libre d'entraves, une relaxe au milieu de ce cadre rigide dans lequel le monde s'était immobilisé, alors que l’œuvre elle-même, prenait plaisir à en distordre la composition, de sorte à modifier perpétuellement, couleurs et mouvements, dont seule la plasticité en pouvait être altérée,le cadre lui, ombrageux carcan, n'en percevait rien d'autre que sa propre stabilité, face à tout son contenu bien agité, qui, malgré ses efforts d'en briser l'encadrement, ne connu de meilleurs sort, que de n'être que sa propre image incessamment renouvelée, sous de différents aspects; je me demandais souvent, si il pouvait être possible, que le monde puisse tromper mon raisonnement, ou si de cette belle toile inachevée, je n'en étais que le détenteur passager et perplexe, rendu à la terre sans un soupçon de réconfort ou d'harmonie, puisque à vrai dire, il m'était bien inutile et handicapant que d'en avoir conscience,car d'une vérité esquissée par le bercement d'un temps en train de s'accomplir en silence, je n'en avais que l'ébauche et personne, à ce que je sache, ne fut auréolée de par une richesse inaccessible, juste par excès de ses propres facultés mentales lorsqu'à notre époque elles en sont foncièrement inutiles... sinon de se retrouver totalement décalé, avec une si contraignante réalité à embrasser, où je n'avais probablement pas lieu d'exister; qui étais-je donc alors, hors-d'usage, dans cet immuable mouvement?
Hommes et femmes percevaient différemment l'espace ainsi, il est vrai et leur interprétation du réel se basait immanquablement sur les miroirs aux reflets changeants de la réalité, offerts en pâture à ses sensibles adeptes ; reflétant à leur esprit fasciné, les diverses opinions de la conjoncture actuelle, analysée par nombre de puissants ; personnages érudits ou médiatiques ; ce qui tendait vraisemblablement à la cacophonie générale des idéaux prise d'un dégel journalièrement spasmodique, plutôt qu'au bien-être de populations à semi-léthargiques...
Pour en revenir à nos moutons, ils se tournèrent communément d'un synchronisme à pâlir, en la seule direction des cieux captifs, d'un vilain mauvais temps et les gens transits par la bruine glacée, ne produire plus alors, que des échanges laconiques et murmurants ; mais mon dieu pourquoi ! qu'y avait-il d'aussi surprenant à attendre pour qu'ils soient frappés d'un tel état me dis-je ?!
La vie pouvait-elle être aussi emmerdante que cela ?

De notre immeuble de village au second étage où nous vivions, la vue de nos fenêtres plongeait sur la surface dénudée de la grande place, sur laquelle ce soir, une foule oppressante s'immobilisait attentionnée et hagard. Quelques minutes plus tard, nous entendirent alors, un vrombissement fugitif qui n'était autre que le réacteur allumé du premier projectile, s'élançant de son fuselage oblongue, pour s'arracher péniblement de la lourde pesanteur de notre aimable planète ; en s'éloignant, elle dessinait dans le crépitement de sa combustion d'un trait assez grossier, un panache moutonneux immaculé de blanche fumée ; certaines flammèches rebelles se détachant de leur rayonnement central, accompagnaient la colonne blanchie tout au long de son ascension éphémère. La puissance de la charge au décollage, selon le programme de la mairie, devait atteindre grâce à celle-ci, des hauteurs plus que vertigineuses et jamais égalées ! quelques autres engins du même type, fusèrent à sa suite, s'élevant d'un effort véloce à transpercer les couches de la stratosphère,, pour bêtement s'en aller interrompre leurs courses au lointain, au-dessus de ces gros nuages crasseux et bien pesants, ce qui gâcha l'artifice de sa magnificence que d'embraser de mille feux, l'imagination des gens honnêtes et des crapules de tous genres ! néanmoins la contrainte de l'intempérie spolia l'artifice de par la loi inflaichissable des éléments naturels dominateurs. L'épanouissante splendeurs des couleurs, dont l'absence n'en vint jamais à illuminer nos pupilles, congédia notre engouement à s'émerveiller... ce qui ne me choqua pas vraiment, mais qui suscita néanmoins, un certain état de stase et d'interrogation, parmi le regroupement des curieux encore sur leur faim et la conclusion émergeant à mon esprit, fut l'aptitude complexe, d'assurer une fête réussie jusqu'à son accomplissement définitif; comme quoi, même le banal, le ressassé, l'ennuyeux, porte toujours curieusement en lui-même ; ce je ne sais quoi d'incompréhensible et de déroutant...
D'ailleurs, ce qui devait faire le plus de mal à notre ego fin prêt à ce fameux jubilé, se présenta sous l'aspect d'une fusée grondante et que nous pouvions admirer que furtivement, lors son tracé esseulé d'étincelles avant que d'un seul coup rapide ! elle ne disparaisse totalement sans but et sans raison de notre vue stupéfaite ; on ne sait trop pourquoi, ni pour où?
L'intermède de ce malencontreux incident, me poussa à réfléchir longuement sur le devenir d'un pétard dont l'invisibilité subite, rendait son destin encore plus obscur que celui à qui il devait être voué ; une mort est déjà choquante de par son caractère définitif et brutal, mais une disparition, reste encline à introduire le doute et le doute en lui, est une torture lancinante et le deuil en devient impossible ; quoique personne à ma connaissance, n'ait jamais fait le deuil d'aucune fusée...
La conséquence normale d'un feu-d'artifice, étant principalement de surprendre de ses éclats lumineux une foule bigarrée et hypnotisée, dont la satisfaction réelle se traduisait par des ; OH ! AH ! T'as vu la belle bleu ! Etc... mais là non, aucunement, rien de tout cela, sauf quelques mugissements déplorables se firent entendre...
Le seul mot à cet instant et dont la validité expressive ne puisse posséder que quelque chose d'approchant à ce sentiment ressenti, ne put être dés lors être retranscrit que par celui de ; déception!
Ainsi attentistes tout le soir, nous ne vîmes jamais l'explosion fantastique d'une seule fusée...ce qui n'interrompit pas la rêverie de ma compagne toujours pétrifiée à sa triste fenêtre...

Mais ne soyons pas médisants, car le spectacle ne faisait que commencer ! Et nous n'en possédions pas du tout le sacrement idéel en accord avec son dénouement, qui fut dès lors une surprise; Parlons donc alors de celui-ci;ce bouquet final fabuleux ! auquel nous avons il faut bien le dire, médusés, assistés.

L'événement à la fin du compte, ne pouvait être que raté me suis-je dit, au bout d'une heure de réflexion intensive; Sauf,lorsque, l'artificier subtil, génial et bien désappointé, loupa ou comme on dit au théâtre, improvisa malicieusement je pense, au moment du bouquet final clôturant le spectacle, le départ farfelu de l'un des projectiles qui s'en alla mourir sur sa veste kevlar; en le regardant bien, je voyais de ses habits quelques lueurs le rendre comme incandescent, telle une luciole phosphorescente volant de nuit ; alors il se mit à courir à toute allure d'une façon vraisemblablement pyrotechnique et bizarre, je ne sais trop pourquoi, d'un sens où dans l'autre, faisant des bonds impétueux, accompagnés orchestralement de sons étranges de par sa voix jouant des aigus et des graves, comme si il avait pratiqué cela toute sa vie; aaaaahhhh !!!! ouiouiouillleeee !! hihihihi !!! Et bien cela dura croyez-m'en Deux très longues minutes, avant que l'artificier épuisé (je le suppose) décide de mettre à terme sa représentation en se roulant chaleureusement à terre en des jets de flammes multicolores, jusqu'à s'immobiliser parfaitement, parmi les crachats d'étincelles provenant de son habillage calciné ; afin de se reposer enfin, sans l'once d'un doute, de sa chevauchée fantasque et hallucinante.

Ce qui est étonnant pour moi et ce qui m'étonnera toujours dans cette histoire ; c'est la trajectoire horizontal de la fusée humaine, qui n'était autre que l'artificier et qui dans un élan de professionnalisme extrême, eût voulu sauver son artifice, (show must go on) en évitant un ciel beaucoup trop nuageux et dont le vœu certain, était de combler le mieux qu'il puisse son public en pleine déception et comme un ange salvateur, il sorti le spectacle mis à l'impasse de par un tour exceptionnel ; il s'exerça même à le pourvoir d'une élégance rare et sans encombre jusqu'à son terme; en conclusion et de ce fait, s'imposait-il donc à son esprit vivace, que la trajectoire devait être modifiée et que la vertical était à bannir, pour être orientée à l'horizontal! malgré l'ingéniosité que déploya cet homme lumineux, jamais à court d'idée dans le feu de l'action, les gens en restèrent quand même interloqués, cois, perplexes ou horrifiés...
Ce qui n'engendra pas le phénomène voulu à en croire les journaux, dans lesquelles furent relatés cet incident, comme un déplorable et malencontreux événement aux conséquences dramatiques...
L'artificier quant à lui, ne fut que légèrement brûlé et sortit de l'hôpital le jour d'après et plongea en une profonde dépression les jours qui suivirent.

certainement d'ailleurs, malgré les mauvaises langues et je le pense sincèrement aujourd'hui, que je me mets assidûment à relater cette fabuleuse histoire, qu'ici, au lieu-même où se déroula la scène, absolument personnes n'avaient compris ce que j'appelle moi, un fin stratagème, ni le pourquoi de son aboutissement périlleux, si ce n'est que d'applaudir vigoureusement l'artificier doté de spontanéité et qui osa sans un mot, sacrifier au risque de son existence la totalité de sa personne, ayant ancré au cœur, la mission de contenter un public insatisfait et quelque peu railleur quant à la tournure que prirent les choses par la suite; mais faut-il le dire, le privilège qui fut mien d'en découvrir le tactique et subtil engrenage, restera à tout jamais en ma possession et de cette énigme dont je ne ferais part à personne, par respect et bienséance envers l'artificier incompris, je l'emporterais alors secrètement à tout jamais d'un silence profond, jusqu' à la tombe aux confins de ma mémoire!

Ne sachant justifier ce pourquoi j'eus ce raisonnement au lieu d'étaler sur la place public le sacrifice du pyrotechnicien envers la foule, je pense tout simplement,, qu'une fois sorti de la douche froide de la dépression, il aurait été malséant d'en faire une idole aux journaux télévisés, sachant que le chaud et froid de ses maux, tant que de son exploit, auraient pu lui faire contracter une grippe médiatique, ce qui n'aurait évidemment rien arrangé à son état!




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Message par oyans Jeu 29 Jan 2015, 19:27

Comment d'une certaine façon se décharger de sa conscience, qui souvent, n'est en fait qu'un rapport de conditionnement environnemental? je pense en tout premier lieu à mon comportement, qui sans le vouloir, ou peut-être d'une façon inconsciente, n'a jamais eût la capacité de s'adapter socialement, je suppose chez-moi un retard mental m'empêchant d'avoir des contacts humains ou un travail normal.
Ce petit texte, met en avant une certaine lâcheté et un manque totale de conviction quant au réel, ceci servant inévitablement à me décharger de toutes responsabilités!


La clef du bonheur.

Ce matin doux et tranquille je regardais avec affectuosité les deux chatons s'amuser à chahuter comme deux enfants ingénus, à des jeux dont les règles que je ne puisse m'expliquer restaient un grand mystère.

Je décidais malgré tout de me lever de la chaise, pour me munir de quelques poèmes, qui attendaient depuis nombre de mois, voire d'années, certaines rectifications et modifications ; je décidais de m'y investir et une fois au premier étage, j'arrachais du bloc de papier posé sur le bureau une liasse de feuilles que je pris au hasard, ce qui m'évita d'en saisir la lecture et d'en  ressortir infiniment dégoûté comme à mon habitude, lorsque je constatais amèrement le travail immense à fournir ; la plupart du temps ce genre de comportement était motif d'abandon, mais pas cette fois-ci...


Heureux d'avoir été moins pesant quant à la sage décision que j'avais prise, je me jetais dans l'escalier pour rejoindre la chaise sur laquelle je reposais et l'ordinateur que j'avais quitté il y a de cela 5 minutes tout au plus.
Laborieusement, je me mis au travail choisissant deux des meilleurs poèmes du tas, maintenant mis en désordre et le temps passait ; une heure s'était déjà écoulée avant que je n'arrive à la fin du poème et que je décide de m'en approprier un autre du tas devenu éparse, afin de continuer sur la lancée inlassablement un deuxième correctif ; j'installais le papier à ma droite tapant les tous premiers mots du quatrain, lorsque je sentis profondément que les modifications de celui-ci seraient d'un ordre plus important et ne voulant pas me laisser me submerger par l'enthousiasme, j'acquis spontanément la résolution d'une pause salvatrice et m'en allais traîner fumer une cigarette ; 10 bonnes minutes de repos s'effectuèrent quand tirant ma dernière bouffée, je ressentis le besoin oppressant de corriger, puisque certaines formulations s'étaient comme imposées à moi et que de par cela, la correction de la future rédaction me semblerait par la suite beaucoup plus aisée.
D'un certain engouement je dévalais dans le bruit des planches qui claquent l'escalier me remettant au travail avant que tout ne s'échappe de ma mémoire et que je ne me retrouve devant les touches sans la possibilité d'effectuer quoique ce soit de fructifiant, du moins en avais-je une peur irrationnelle, car cela m'était déjà arrivé auparavant et plus d'une fois d'ailleurs ; je crois alors que rien ne puisse être plus frustrant que de perdre le fil de sa pensée, surtout lorsque l'idée est aussi généreuse que la convoitise d'un trésor découvert.
Donc sans regarder le reste de la pièce, je ne m'attardais pas à apposer mes doigts sur chacune des touches du clavier les yeux rivés à l'écran, relisant et relisant sans cesse, l'articulation des phrases que mon esprit alerte avait fait surgir, sans même que je ne fisse l'effort d'y réfléchir plus qu'il ne faudrait.
Les mots défilaient sur l'écran quand j'entendis un bruissement de papier qui suffit à me déconcentrer ; curieux, je regardais sous la table de bois et constatais avec plaisir que les deux petits chatons voulant monter sur elle ; j'y avais mis le portable ainsi que les tâches à venir et, en s'exerçant de manière plus qu'assidue à cette gymnastique que de prendre leurs aises sur le plan de bois, ils avaient renversés avec générosité en partie,presque toute la pile de feuilles, reposant maintenant à même le sol dans un désordre des plus brouillons et parfois même sur le recto de leur face.

Néanmoins je n'en tins pas compte et repris tout aussi rapidement le boulot; 1 heure de plus s'écoula quand je décidais de marquer une autre halte; debout, vaquant dans le salon, perdu dans mes pensées, mon regard dans le vide, scrutait avec une attention fort bizarre, tous les objets m'entourant, quand je vis plus précisément l'une des feuilles retournée, toute proche du rideau transparent aux impressions légères et frêles, comme l'était ce tissu fin sur lequel quelques fleurs en motifs, semblaient disparaître à la vue du triste paysage s'étalant au-dessus des toits ; la blancheur de la luminosité accentuait la présence d'un liquide bien assez jaune pour dénoter fortement avec celle du papier .


J'eus comme un pincement au cœur irrépressible, lorsqu'il fallut bien se résoudre à perdre l'une de mes poésies juste à cause de ma malveillance ; poésie qui était sur son dos, me voilant mes écrits perdus, dont l'encre attaquée, se diluait jusqu'à ce que certaines lettres en perdent formes et que les mots en deviennent sans significations ! Tous imbibés d'urine qu'ils étaient,j'emportais avec quelques regrets la feuille malmenée, direction la poubelle...
Alors je murmurais au fond de moi, que celle-ci, et je ne sais trop pourquoi celle-là d'ailleurs, devait être très bonne... peut-être même la meilleure que j'eusse composée depuis de longues années et cette sensation tenace de gâchis ne me lâcha plus un brin de la journée, comme si ces quelques vers salis et devenus invisibles à l’œil ; tant la quantité de liquide versée en était importante, que jamais, je ne serais si, j'allais par le fait d'une destinée malchanceuse, jeter aux ordures la merveilleuse clef rédemptrice de tous mes malheurs...
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Message par oyans Sam 31 Jan 2015, 21:27

je crois que le tableau Ophélie et la blanche Ophélia de Rimbaud m'ont marquée, lorsque je l'ai écrite, je pense que rétrospectivement il y a eu une réminiscence de ce que j'avais ressentie quant j'ai écrit "là où repose"


Là où repose


Elle alanguit si belle, si gracieuse, au centre d'une clairière isolée, spacieuse et florissante ; comme un lys en sa tombe rectangulaire, aux noires cloisons décorés de tiges verdoyantes, s'emmêlaient de foudres en flammes, circulant de couleurs renchérit de mille teintes sous une plénitude de pétales doux et tendres.

Et ses yeux plus bleus qu'un ciel dégagé, réfléchissaient ses songes harmonieux dans la lumière où le vent se dissimulait, dans la pourpre légère d'un soir merveilleux, enveloppant ses formes sous mon œil profond ; ses courbes insondables et pétrifiées de noblesse, se noyaient dans les vagues de ses longs cheveux sauvages, tels des chevaux enragés qui suintaient de son existence brûlée, déposée à l'herbe rase d'un confort inimitable; elle avait en possession le goût d'un écrin de velours.
De ses bras ciselés fins et légers ; pareille à la plus splendide imitation d'une perfection antique à son aube infinie , montrait la nuit sans insouciance à mes égards ; mon désir se taisant... la blancheur divine d'une porcelaine des plus fragiles, figée dans l'extase diaphane de sa bouche entrouverte. Tout son corps voilé ainsi de subtil transparence, faisait imaginer ce qui ne pouvait être vue et les lignes de ses cuisses apparentes et galbées, aimaient à en être devinées; son bas-ventre légèrement incurvé enfouissait de souvenirs, l'intimité de ses amours disparus, dans les plis majestueux de sa robe svelte, aux senteurs de l'aurore et l'indécence de ses nuits, exhalait encore, la pudicité de ses charmes ; la dentelle finement brodée et la soie douce comme une caresse, accomplissaient les dernières touches d'un art meurtrier et chacune de ses étreintes alors, ressemblaient à une mort étouffée.

Harmonie sensible de ses petites et minces chevilles déversaient le repos de ses pieds menus...

A sa bouche timide l'emprise de son atmosphère amoureuse, à l'abandon et ainsi délivré aux temps abattus dans les replis du passé, laisse en sentir les effluves du vent s'abrogeant, de ses anciennes saveurs...
L'ossature des apparences si peu solide se prêtant à s'effriter, va se brisant de son sang au moindre mouvements de ses deux lèvres avides, vouées à des voluptés ineffables aux désirs dont les chaînes se sont dévêtues ; vers une rive irréelle, souillée où nage en silence nombre d'oiseaux morts aux ailes décharnées.

Le détachement de son regard est un vide creusé et mélancolique, comme un sépulcre sous la nuit, mirant un espace muet emplit de vers, semblable à sa voix, palpant au jour les rires de la pénombre, où gît maintenant son être absurde, se mouvant sans repères tout au fond d'une brèche lancinante où la belle glissa à une vue étroite et sans borne.

Sa respiration inconnue,sa peau diaphane et ses baisers à la nuit scarifiée sous une lune renversée, de ses lèvres blêmes et pâles, ramenaient à la terre sa peau refroidit et ses yeux dont les étincelles s'étaient enfuit.
Nul ne pleurait à minuit dans ce cimetière, et seule la brise faisait encore grimacer de tristes marbres...






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Message par oyans Dim 01 Fév 2015, 16:37

Pendant un temps, que je situerais entre la fin de l'adolescence et l'âge adulte; l'âge adulte n'est pas représentatif d'une somme d'année, mais d'une certaine façon d'une somme de connaissance, non pas connaissance au sens stricte et didactique, bien qu'aujourd'hui la plupart des choses soient classifiées dans un ordre stricte et rationnel, laissant peu de place la réflexion de l'individu quant à ce qu'il va réellement vivre, Einstein exprimait lui que la solution d'un problème n'est pas envisageable que d'une manière et qu'il peut être abordé sous d'autres angles d'approches, d'autre solutions peuvent être alors mises à jour, en fait le confinement des idées amènent à un étrécissement des solutions possibles... mais je définirais cette connaissance là, par cette phrase de Victor Hugo, si je m'en souviens bien, où il énonce non pas de la même façon, que le plus grand livre qu'il connaisse c'est la vie elle même...
Donc ici, lors de ce passage entre deux cycles, il m'est arrivé de penser ce que je cherchais réellement, lorsque des sorties entre amis s'effectuent, pourquoi et qu'est-ce que j'attendais de celles-ci et le but qui devait être atteint; l'étonnement, la surprise, les rencontres, que sais-je? quelque chose modifiant radicalement la vision que l'on a du monde et qui souvent étouffe, lorsqu'elle ne subit aucun changement, aussi je me suis glissé dans la peau d'un homme et d'une femme; ils quêtent tous deux pour des motifs différents, ce quelque chose que je ne m'explique pas vraiment, mais la conclusion personnelle en est justement peut-être altérée de par mon subjectivisme, que je doute; cherche t-on un double, notre propre image ou autres? malgré tout, étant à plusieurs cette finalité semblait s'appliquer à tous...

Minuit sur les boulevards épuisés

Te souviens-tu de ce monde, chape d'hiver
Aux années écoulées comme la cendre au fond du cendrier?
Les longs moments d'ennuis et la lourdeur de l'atmosphère.
C'était un temps plus qu'une période, avant d'entrer à l'automne
faisant tomber ses lustres morts.
Les femmes incandescentes sur les boulevards exténués à minuit,
Sous le bruit des moteurs; rares comme des mirages aux battements de ton coeur.
Et Les salons du silence dans les odeurs parfumées, les luxes modernes à l'ergonomie simplifiée, comme si on ne quittait plus les routes obscures,  des lèvres rouges pareil à ton désir  de pleurer, tant d'émotions à ton cerveau sur-saturé, qui rend les désaccords d'une musique dans laquelle il pleut la brillance d'une lampe.
Ta parka trempée, ta peau suante; tu cherches à la déceler à chaque coin où pâle tu te perds , au rayon blême de la lune à ses charmes éphémères, tu entends sur le trottoir le claquement de ses talons frappant le bitume au rythme des secondes.

Le petit épicier du coin illuminé; chaleur qui te rit un souvenir de naufrage, accroché à son canot d'outrage, tu te délites nonobstant qu'un délire rouge comme le sang, à tes plaies qui n'ont jamais cicatrisé et dont tu te purges de la tête au pieds, au seuil de l'oubli et toujours cette chaleur forte qui rit au bord de tous ces gouffres aimants.
Puis la fraîcheur du matin tombe comme un rideau, le sommeil dans les flaques d'eaux et tes pas trébuchants remplit de fatigue parmi ses jupes relevées à des bas excitants.

 Les camions qui hurlent sur le monde qui s'éveille, les tripots qui se taisent aux alentours des bancs vides, laissent planer toutes ces absences sur le voile de ton passé, alors tu allumes une cigarette que déjà tu regrettes de son feu inassouvi; elle se consume à mourir comme tu consommes ta vie à en périr, ta courte et invraisemblable vie...

Elle
les méandres sont les rues du silence à ton corps aboyant et flétris car il ne pleut plus sur ta chair, lorsque le mascara dégouline, telles les larmes du ciel perlent à tes joues dans le frémissement des talons aux claquements usés, tu tournes en rêvant la tête évaporée, sac à l'épaule, au coin sombre d'un immeuble froid et solide comme l'indifférence de tes amours moribonds et ta couche écarte ses draps pour t'inviter à y sombrer dans un étrange et profond sommeil et tu n'attends plus que ça.

Des portes lourdes à pousser, des escaliers infinis de bois sombres à leurs glissières dégoulinantes de crasses, pour enfin à accéder à de nouveaux paliers, où ta fatigue grince, où ton dos ploie dans un sentiment d'abandon à ton île paradisiaque.

Et cette séparation morne dans ces aboiements de hurlement t’écœure fortement ; toujours et encore au palpitement de tes résignations, lorsque la clef crisse son malheur de solitude, laissant larmoyer ta jupe au désir entrouvert, dans l'attente sublimée de frissons infinis parcourant ta peau mate lisse comme un cuivre bien lustré, se lisant aux abîmes de tes yeux noirs semblables au fond des océans.

Tes parfums pimentés exaspèrent de leur ensorcellement, l'âme adoratrice succombant de mille remous, dont le nimbe s'est brisé au goût de la nuit il y a de cela quelques heures, au détour de ses charmes évanescents à demi-morts, de s'être expiés à ce corps d'homme ; passager obscur des endroits incertains, aussi fort qu'une bête dans sa carapace métallique, aussi seul qu'une vie sous les jours qui ne chantent plus; délaissant l'abandon et le repos à l'exil de ton cou fin et docile se dérobant à ses caresses et pleurant aux premières lueurs du matin...





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Message par oyans Lun 02 Fév 2015, 07:41

Cette pièce, l'une des dernières écrites, s'impose comme un médian... il y a plutôt une vision vaporeuse et indéfinissable par essence; cette nouvelle recherche l'allégorie symbiotique, entre ce qui nous semble éloigner, tout en faisant partie du même corps, Nietzsche, je crois que dans sa pensée, ne considère pas la planète ainsi que tout êtres vivants puissent être en osmose, donc tout ce qui est de la matière "inerte" ou organique n'est pas au même diapason, qu'il n'y a pas de liens... Qu'il attribut l'acte créatif à un acte solitaire et indépendant du milieu dans lequel il évolue; c'est à dire que tout proviendrait du cerveau, de son indépendance, en dehors d'une quelconque aide "extérieure"; l'homme comme seule source de son évolution et pour être exact de son adaptation...
il est assez simple de prouver le contraire en prenant des exemples concrets et rationnels; lorsque à la préhistoire, notre espèce dû survivre aux éléments ainsi qu'à l'hostilité du milieu auquel il était livré, son premier instinct fut de se mettre à l'abri en devenant troglodytes et trouva abri dans les grottes, de là, je suppose que d'être recouvert de pierres contre la pluie, l'orage, la neige et les animaux carnassiers, donnèrent l'idée du logement, de la sécurité donc du déplacement aussi... la foudre pour le feu etc...
De nombreux exemples peuvent être trouvés, comme l'effet de loupe avec une rivière ou bien un lac, lorsque nous discernons un poisson de bonne taille sous la surface de l'eau et que nous le pêchons, sortit de l'eau sa taille diminue, c'est l'effet de loupe alors que l'on possède.
Ou Démocrite pour les atomes et Philolaos pour le système héliocentrique, tout reste dépendant de l'homme et les améliorations dépendantes de l'erreur; l'erreur en elle même est indéterminée don il ne s'agit pas que d'une intervention cognitive de l'Homme au sens propre du terme car cela n'est pas décidé et autonome des conditions de son adaptation.

Tragédie effacée



Les femmes molles c'est une langueur indisciplinée, puis il y a bien des choses que l'on ne montre pas...

Aujourd'hui le soleil était carré et les voitures sous le tracé des photons, avançaient à reculons de leurs pneus abrasés jusqu'à l'évanouissement de la gomme; tout semblait fluide en ce monde à l'envers, ainsi que la rocaille qui perlait en noyade sur le revêtement de l'asphalte et les blessures tant nombreuses, comme des gueules cassées que l'on malaxe lors d'un mauvais rêve en une masse informe et tuméfiée, dessinait un évanouissement hypnotique.

Un homme bredouillait des chiffres bleus à l'abord d'un escalier aux tomettes pourpres de sa bâtisse en carton ; quelle déveine !

Plus loin au cimetière, mille cartes à jouer ! Une vieille dame a dit ; qu'il est gentil... arrosant d'un sourire des plantes invisibles ;
Le bar au village, sa terrasse sous son coupe-soleil de métal emplit de fantômes, comme la terre brisée se sèche au sommet de la canicule et les agglos dans l'ombre et les tuiles oranges prêtent à suer le jus de leur nectar ne valant pas plus d'une cuisse que l'on a sectionnée, au prix d'un moule d'argile ! Et ces plaines sans échos...
Les chaussures soupiraient nauséabondes, de relents sans affections, d'effluves et de marées incontinentes, lorsque le vent pliait bagage ; les semelles noires usées au maquillage ocre débordaient sur les montées, ne semblant jamais s'assouplir, tant qu'il n'y avait pas de descentes
fluorescentes d'un souffle libéré en des attitudes moins pénibles.
Là ! un personnage élastique, un autre ressemblant à une grappe de raisin, un cheval jaune et un bouc miniature puant comme un géant.
Et voici, quelques fleurs faites en de minces rubans éphémères, sur le versant d'un fossé aussi vaste que l'horizon peut être lointain, mais jamais aussi plat que le temps.
Qu'est-ce-que ces deux, trois hurlements surgissant du paysage tels des points de ponctuations retombant tout aussi frileux qu'ils étaient en des beuglements joyeux ; l'appel des vaches peut-être ? 

Un motard casqué sur une moto sans roues, son appartenance n'a pas de nom... il s'entend l'accroissement des cendres catalytiques d'un tohu-bohu infernal, caracolant au proche d'arbres en ribambelle, surexcités ! à l'approche du guide et ses dents sont élimées.

Une bien drôle de journée aux quatre angles d'un soleil carré ; beaucoup de lumière d'un feu argenté et d'abdomens musicaux, se livrant complices à un extérieur nichant des espaces en perditions , où la vie est un étrange délice fait de mensonges en bonnes-manières, pour des dimensions altérées et restreintes à des mesures criantes, dont les notes se jouent d'angles obtus et d'angles ouverts, alors que sourit la vieille dame aux plantes, l'eau ne coule plus et le sous-sol avide de terres-nouvelles sous la luminescence du marbre !








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Message par oyans Jeu 05 Fév 2015, 19:12



Songe d'un soir orange (la fosse des cyclopes)

Avant, c'était un soir d'orange avec du satin bleu couvrant l'abord souple de tes ondulations comme de torrentielles averses jusqu'à l'horizon éperdu... Avant n'était-ce déjà plus maintenant, aussi ne fut-il jamais vécu, à peine peut-être rêvé? Quand l'âme est au crépuscule de tous ces mots, les arbres s'en vont plissant à nos têtes ensevelies comme une vulgate de cyclopes, dont l’œil est perfide, même à l'aurore de l'humus où ils dorment sans bruit et tous ses yeux de connivences extatiques, rompent sourdement leur nuit léthargique et parcourent tels des chiens haletants, tous ces corps étendus dans un chaînon fraternel.
Lorsque par moment, s'installe le réveil de froides prairies, ils apparaissent ensembles de leur rideau obscur, divaguant dans des ébats indécis et totémiques, comme la peur parfois se révèle...

La peur pénétrera vos vieilles années (ce qui ne se dit pas)

On en perçoit aucune larme, tant elles coagulent à nos cous strangulés et c'est bien là, la charité du couard qui nous anime, de cette atermoiement aux reflets de toutes ces joues exsangues et creuses comme un vœu précipité, envers des confidences jamais dîtes ? faisant se joindre la réciprocité de nos visages faméliques ; tout y est invisible et délirant à toutes ces vues brûlées, défilant encore, jusqu'à la rive désaxée, où nous nous sommes comme, à tout jamais échoués... les valises pleines de souvenirs intimes et précieux, tatoués sous la peau et encore présent à nos cœurs de pierres, sous le lourd fléau des années, où sous cette chape, suinte les nombreuses pièces d'un puzzle désassemblés ; des soleils amnésiques au creux du ciel ! dégoulinant encore la pente expérimentale de nos erreurs indéterminées.

Du passé surgira... (le supplice de l'enfant)

La nuit est ici accroupie(je l'entends, chut !), elle lasse, de sa chevelure d'ébène, tendue pareille à une voile démâtée aux libations plus qu'extraordinaires, par des vertiges naufragés, en des courants froids pour que ce froisse la peur, alors qu'elle se froisse sous d'uniques regards toujours un doigt sur les lèvres dans ce sommeil!
Le drapé des ergs de dunes, sur ces oasis de désert, déforme nos visages instables et insatiables ; minéral comme la roche, muette et tranchante comme l'incisive, qui d'un soupçon transperce la lumière...

Que disais-je naguère en ces folies d'un autre temps? Je ne parlais pas mariage rosace et blancheur de sentiment, mais il y avait une alliance se serrant tel le lierre à nos pensées scarifiées et orphelines ; un votif de ces jours perdus...

L'enfant était mort

Lové tremblant, engoncé dans le noir, sans sonde, ni voix ; seul , bien seul dans cet isolement protecteur, fardeau et carcan à la fois, d'où il émane le soupir de ses essoufflements abattus sous le fumier parmi des corps borgnes et silencieux ; l'écoutant se recueillir à d'intenses hortensias, rouges et violents comme un lit défait et sans vie,sur lequel nage encore un coma sans fond, que berce une lyre oublieuse ; où il s'en meurt et s'en va...
Les ténèbres maintenant sur sa face, reposant comme un cygne sur le sofa que le temps a crevé...



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Message par oyans Ven 06 Fév 2015, 18:29

Pour tout avouer je viens de l'écrire aujourd'hui, pour remédier à certains problèmes de corrections d'hier, que je pense avoir complètement ratées...
Bien qu'elle semble très anormale, cette nouvelle n'est pas disproportionnée par rapport à la réalité.

Les mondes étranges de l’ami Christophe

C'était en 2007, j'étais seul, malade,  au néant comme au temps des grandes disettes, où affamé j'aurais très bien pu me caler l'estomac, du moindre rhizome s'excavant de la terre ; néanmoins ma soif tellurique n'en était pas à ce point...
Le printemps de la Riviera à toujours l'aspect bienveillant d'un népenthès, quand le cœur n'y est vraiment plus et que les pensées distordues, battent en chamade d'un commun accord leur flot de tristesse.

Ma mère et moi devions rejoindre ce mercredi-là, tendre et ensoleillé, un couple du même genre, composé d'un garçon d'à peu près mon âge, souffrant des mêmes maux que moi et dont je n'en savais rien puisque jamais fréquenté,  ni de sa gentille maman d'ailleurs... nous nous étions donc donnés rendez-vous à Saint-cyr-sur-mer ; une petite ville de bord-de-côte d'un charme exquis,qu'une méditerranée calme, venait de son léger ressac, laper le sable de ses plages presque désertes, de douces caresses, s'en allant revêtir les rêves les plus inconnus de tous promeneurs et de toutes vieilles personnes, assises et solitaires, installées sur leurs bancs verts face à la mer, regardant d'une manière absente la lointaine ligne d'horizon, qu'un bateau de sa présence solitaire, rendait encore bien  plus immense,l'étendue plane et bleutée offerte à nos regards apaisés.

Le lieu précis où cette rencontre devait s'effectuer me semble lointain, je me souviens juste de grands palmiers et d'une imposante digue, interrompant à nos vues la grandeur de la liberté,  faisant naître à nous, le ciel bleu et la mer argentée se rejoignant d'une courbe infinie...

Lorsque le premier contact oculaire fut établi, je découvris, alors, enfin, le visage de mon double ! le même âge, le même pathos, le même psy... ce qui m'amena à penser que si nous avions déjà autant de points communs, sans avoir à nous connaître plus que cela tous deux, nous serions à-même d'avoir beaucoup d'affinités et donc de choses à échanger ; ce qui sous un certain angle, pouvait compenser la large partie de la vie s'étant substituée à nous, avant même que nous en ayons eue l'usage, si je puis dire.  
Le décryptage visuel de son visage me laissa interrogatif au premier abord, car il ne correspondait en rien à ce que j'eusse côtoyé ou connu jusqu'alors ; il était habillé d'un parka treillis, sa tête elle, semblait d'une immobilité parfaite, les zygomatiques comme congelés, tel le travail d'un taxinomiste égyptien sur une momie millénaire et ses mains contre son corps, n'étaient nullement décelables, du fait qu'aucune des deux ne soient apparentes, puisqu'elles avaient toutes deux élues domiciles au plus profond de ses poches ; quant à ses yeux on ne pouvait guère les voir, car de grandes lunettes d'un style très moderne, en dérobaient non seulement la couleur, mais aussi l'expression ; l'expression passe souvent par le regard, hors-ici nul regard ; que pouvait-il donc penser, que pouvait-il donc ressentir? Ceci m'intrigua au plus haut degré !
Après les coutumes d'usages, les salamalecs en tous genres, les paroles fortuites et les légers sourires de connivences, nous nous installèrent d'un ordre stricte en vis-à-vis ; ma mère en face de la sienne  et moi face à lui ; l'équilibre étant adéquat, nous étions en possession des paramètres les mieux répartis qu'ils puissent, afin que tout se déroule en bonne et due forme.
Nos mamans étaient sur la brèche ; mais comment allons-nous pouvoir sauvegarder nos respectives progénitures, que pouvions-nous en faire? Enfin comme tout monde le sait, lorsque un problème s'impose à nous, du fait d'un malheur inattendu, il m'a toujours semblé qu'il faille obligatoirement y trouver une réponse... du moins la meilleure qui y corresponde, ce qui me laisse penser que la résolution d'un problème n'est pas purement mathématique, mais toujours dépendant des facteurs auxquels nous sommes assujettis ; ce qui revient à dire entre autre, que seul ce qui est à notre portée ne puisse être résolu, que de par les inconvénients qu'il procure ; autrement dit ; un véritable problème ne peut être élucidé, mais simplement modulé ,afin que nous ayons l'impression de le comprendre, à partir d'une base qui nous semble logique du moment qu'elle nous est compréhensible...
Christophe, toujours aussi immobile et n'étant pas vraiment là, immuable devant son sorbet fondant, n'était pas non plus dans mes pensées et ne pouvait en aucun cas me donner son propre avis sur cela...

Mouettes et goélands glissaient harmonieusement et sans bruit au-dessus de nous, tandis que nous discutions de tout et de rien... Christ sous ses grandes lunettes de star et sous ses airs platoniques, m'énumérait son parcours chaotique et ses riches passions multiformes et extraordinaires ! alors que les mamans étaient en conseil de guerre, ce que nous n'écoutions même plus d'une oreille, tant tout cela sentait le ressasser et l'inutile à nos cerveaux dysfonctionnels.
Pour en revenir à l'instinct passionnel de mon ami Christophe ; car depuis cette aimable rencontre où nous avions liée plus intimement nos destinées, si peu consensuelles et si différentes, beaucoup de confidences furent dévoilées et ainsi, nous apprenions à mieux nous connaître et à nous respecter,tandis que de mon côté à je devais être moins empreint à la défiance, ce qu'il me reprocha au début de nos tous premiers échanges...
J'appris que ce garçon était un être plein de sensibilité, sensibilité qu'il mettait à profit surtout lorsque il s'exécutait à exercer l'une des choses les plus chères à son cœur, qui n'était autre que la musique techno; aussi aimait-il grâce à ses platines caler des skeuds hétéroclites mais qui, néanmoins, n'ayant aucun rapport musicaux les uns d'avec les autres, pouvaient posséder grâce à une certaine virtuosité dont seul lui en avait le secret, une des plus pures et étranges harmonies ; si l'on concède ultérieurement que l'harmonie ne soit composée qu'à partir de dissonances, comme des hauts-le-cœur puissent amener à en vomir...
Sinon, j'imaginais très bien qu'à son jeune âge, il eût la capacité d'animer des free-partys et des raves sans problèmes, puisque professionnellement il n'y avait rien à redire, il était au top !

Son deuxième dada de prédilection, était une collection d'insectes sous-verres ; araignées monstrueuses mygales et tarentules, scorpions jaunes ou noirs et quelques lépidoptères multicolores qu'il me montrait avec fierté, et à l'abri des regards me fit-il découvrir, que dans une vieille boite à chaussures, quelques minéraux s'amoncelaient, formant une collection toute particulière, dont je ne pourrais guère en dire plus, n'étant pas moi-même un expert en la matière... vulgaire néophyte je n'avais d'ailleurs aucunement l'intention de m'immiscer dans aucune de ces spécificités; c'était un vrai collectionneur minutieux et pointilleux.

Les années passèrent tranquillement et nous continuions à nous fréquenter régulièrement une fois ou deux par semaine, allant boire un verre tout discutant abondamment, riant parfois à s'en faire péter les maxillaires ou balader de ci-de-là, de droite à gauche, un peu comme des micro-organismes aliénés, nous ne possédions à cette époque que le choix de nous laisser-aller.
Une fois, dans un village-touristique où nous nous étions rendus, je découvris un des lieux où il s'approvisionnait d'objets improbables et insolites, de pierres diverses (il cherchait ce jour de la bauxite, des émeraudes je crois) ; la jeune vendeuse s'occupa de répondre à sa demande, lui sortant de petits sachets hermétiques de style congélation, dans lesquels étaient regroupés tels types ou autres types de pierreries ; il les examina précautionneusement, car à vrai dire, elles étaient extrêmement minuscules et que pour bien se rendre compte de leur valeur il fallait vraiment y porter une attention extrême... lorsque, je ne sais par quel élan d'énergie soudain, il interrompit net son expertise et, se redressant la tête haute, pointant du doigt un gros cailloux reposant sur la plus haute étagère, lança d'une voix ferme et sans complaisance un : mais vous êtes fous !  Regardant dans les yeux La petite vendeuse décontenancée qui sur le moment, resta pétrifiée et bien qu'essayant de reprendre son avance, n'arriva à la suite qu'à balbutier que quelques syllabes indescriptibles. Ne se laissant pas désarçonner par ce changement d'humeur subit, elle reprit au bout de quelques secondes un certain aplomb, face à l'ami Christophe, qui ne semblait pas lui, outre-mesure déstabilisé par quoi que ce soit...

J'assistais en silence à cet énigmatique mouvement de comportement, quand il exprima à tous le pourquoi de son étonnement, en une phrase correcte et de par cela très compréhensible: 80 euros pour cette grosse émeraude ?! Mais ce truc ça vaut des millions d'euros !dit-il, Ouf ! la vendeuse et moi rassurés, avions enfin pigés ce « mais vous êtes fous ! » bien que dans la logique, si la deuxième phrase avait été prononcée avant la première, ce malaise n'aurait jamais dû avoir lieu entre-nous...
En effet, ce morceau de roche assez impressionnant je dois dire, contenait en son cœur de pierre des émeraudes et qui dit émeraudes en général, pense immanquablement,brillances, richesses, luxuriances, bonheur amour, piscine etc...  quant à savoir si elles étaient précieuses, cela était une toute autre histoire et comme nous ne possédions pas de joaillier sous le bras, nous permettant de faire corroborer ce qui pouvait être permis d'entrevoir auparavant, j'en déduisais sans rien en dire, que les probabilités de devenir accessoirement riche en l'ayant en notre possession tendait presque à zéro.
Je sentis finalement la vendeuse non pas désappointée, mais prête à reprendre le cours de son métier sans nul gène et très tendrement, elle n'imposa aucune résistance à ces élucubrations extravagantes et acquiesça à chaque remarques un peu scabreuses de mon ami, qui dans le contexte des chose actuelles ne semblaient alors ne plus causer aucun soucis.

Nous partîmes tous deux  du magasin, continuant à parler étonnamment de la grosse et monumentale émeraude, dont le prix ne pouvait en être que galvaudé; la richesse était à 80 euros et aucun de nous deux ne sut la saisir à ce moment !  N'étions-nous que deux idiots que de n'avoir pas su sauter sur l'occasion ?
Quoi qu'il en soit, cela n'empêcha en rien à ce que nous reprenions le cours de nos vies distinctives.

Arriva un moment où je fus dans l'obligation de déménager définitivement, m'éloignant du sud-est je me retrouvais en Auvergne et la distance et les climats nous séparant, ne changèrent en rien nos rapports amicaux, que nous entretenions souvent grâce à la téléphonie mobile.
Je l'invitais, mais je n'obtins de lui que son refus, il n'était pas d'avis de se déplacer car nombre d'affaires le retenaient sur place ; cela fut sincèrement un regret à ce que je ne le vois plus...

Je sais que deux nouvelles passions l'étreignent aujourd'hui et lui tiennent très à cœur, c'est un grand bien ; l'une à propos des tableaux de maîtres, aussi amasse t-il des tableaux de toutes envergures, des lithos et des eaux-fortes de Jourdan, de Pinet ou bien de Rafé ; Auguste Rafé qui selon lui est dévalué, il serait l'égal de Picasso, donc les prix devraient être similaires, mais non, alors il attend avec la sagesse du sphinx, la revalorisation de ses œuvres encore inconnues du grand-public, mais du Louvre lui-même...
Sinon, il m'a confié comme mission, il n'y a pas si longtemps, de lui trouver une griffe de ptérodactyle, j'ai bien essayé de le lui faire comprendre qu'à la rigueur des rudistes me seraient bien moins compliqués à trouver que ce genre de griffe, mais il insiste...
Sa passion des fossiles a supplantés toutes les autres, sa dernière acquisition étant la fameuse dent du carcharodon mégalodon...

Il y a des amitiés indestructibles dans la vie qui ne tiennent qu'à leur étrangeté.
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Message par oyans Dim 08 Fév 2015, 14:57





Il y a des rencontres au milieu du temps...


Plus le temps passe et plus je vieillis, je m'en suis aperçu aujourd'hui...
à savoir que le temps est une unité de mesure sans cesse rajeunit, puisque de midi à minuit, il ne cesse... comme le jour se fait supplanter par la nuit qui elle même, délaisse d'une moitié sa noirceur par son revers de luminosité, alors que dans mon cas précis, mon organisme lui, poursuit plutôt sa course vers un délabrement total de son fonctionnement et il me semble rédhibitoire finalement, d'en suivre le chemin, malgré tout c'est héréditaire d'homogénéité, puisque vraisemblablement, tous ont le droit inaliénable d'y accéder, ici point de péage ! bien-entendu, avec quelques réticences farouches je le suppose, d'en prendre l'obligation d'une route sans recours et c'est là où, comme une illumination! tous se mettent à adorer la vie d'une façon dévorante ; enfin, la vie ce ne sont que trois misérables lettres finalement, englobant tout un monde et tout un univers ! la tendance à réduire la vie à son propre égoïsme et à une certaine forme d'anthropophagie pour certains, toute bénigne certes, mais quand même à la mode, mais à mal mes intuitions  … mieux vaut que je n'en dise pas plus !
En contrepoint, si la mécanicité du temps est si parfaite et infiniment renouvelée, il y aurait de forte probabilité à ce que moi aussi, au bout du champ circulaire du cadran auquel j'appose mes journées mal-remplies, mes heures beaucoup trop chargées d'obligations sans conséquences, je renaisse à la fin du compte; malheureusement...

Donc, adieu! Le jeune cosmonaute que je n'ai jamais été, adieu ! Les devoirs conjugaux et les trous vacants de cette désirée qui s'est fait tellement désirer qu'elle n'en ai jamais apparue...
L'instantané des adieux à toujours quelque chose de suranné et de répétitif, un peu comme le néant prouve son existence, rien que par sa prononciation, ce qui à vrai dire m'amène à penser que cela ne peut être véritablement qu'un oxymore, dont la désintégration est corpusculaire.
En neuf ans de vie claustrale, de vœux de chasteté jamais prononcé, d'existence casuistique censée résoudre les énigmes présentes à son parcours antérieur afin d'illuminer un futur illogique, j'en suis resté le chanoine des calybites! M''enfin ! Comme dirait Gaston Lagaffe....

En résumé et en toute honnêteté, en neuf années, j'aurais fait deux rencontres, qui à l'évidence auront marquées ma mémoire, ce qui tendrait à prouver qu'au-delà de deux événements conciliables, il se passerait en moi comme un affreux bug ; la page blanche de l'écrivain quoi ; le règne du vide!
Soit dit en passant, que ces deux personnages eurent sans conteste toute mon affection ; l'un était un homme et l'autre une dame ; une sorte de parité du hasard d'une certaine manière,le monde est parfait me suis-je dit, avant que nous échangions quelques mots anodins ; j'eus grâce à ceux-ci d'ailleurs, quelques illuminations soudaines et bien qu' inutiles, jamais je ne regretterais...
La ,rencontre annotée qui m'importa le plus, fut la dame, une quinquagénaire, binocles au bout du nez, cheveux auburn tirant sur un roux aux reflets harmonieux, portant chemisier blanc aux manches courtes ainsi qu'une jupe d'un bleu fade presque anthracite.
Je ne pourrais situer la date exacte de celle-ci, ni quoi que ce soit d'autre, puisque posséder un carnet de note, de sorte à notifier dates, heures et lieu me semble relever d'une certaine fatuité quant à s'encombrer de détails tout aussi insignifiant, que l'on pourrait alors me qualifier d'un potentiel d'élation exponentiel, tendant à prouver que ma souffrance, mon ascétisme, ma mauvaise volonté de concilier vie et travail, kiki et tétons, proviendraient essentiellement d'une certaine folie des grandeurs, sans en avoir les capacités cognitives d'en exprimer les moyens et les aboutissants !, ce qui mettrait évidemment mon ego à mal ! malgré que je sois un être tout à fait compliant... entre le ver de terre et mon ego finalement, il n'y a vrai dire qu'un pas jusqu'à la poussière!
Donc pour en revenir à nos moutons, nos premiers échanges tournèrent autour de la locomotion des véhicules à quatre roues ; les voitures !
Ceci dit à l'époque, ce sujet des plus basiques méritait un grand d'intérêt, qui vice-et-versa nous poignaient à cœur, ayant tout l'aspect pour ainsi dire, à mes yeux, de tourner d'un vol circulaire tels des vautours charognards, flairant les restes d'une dépouille entrain d’occire, mais au cœur toujours palpitant rythmé de battements d'une extrême faiblesse ; comme la conjoncture actuelle de ce mirifique pays pouvait l'être et où notre naissance nous y avait fait élire domicile et qui à bien y regarder maintenant, était entrain de sombrer en pleine crise monétaire et sociale et nous avec …
Soudainement et sans crier-gare ! Un éclair traversa mon esprit coupant net notre discussion et bifurqua plein l'est vers la profondeur de l'orient avec une vélocité aussi fulgurante que ne l'avait été mon esprit ! Et les chinois alors ! La Chine à vrai dire m'obnubilait c'était tautologique, non pas que je sois un spécialiste de la sinologie ou de la cuisine orientale, mais les chinois n'étaient-ils pas la plus grosse masse de la planète avec ses 1 370 137 000 millions d'habitants? et comme le disait notre défunt Einstein, la masse n'était elle pas égale à l'énergie décuplée... cela laissait entrevoir des perspectives qui, mon dieu, était à frémir... Demain le monde sera chinois ! Criais-je au fond de ma tête...
Et le débat fut grandement ouvert sur l'expansion hallucinante du marché financier chinois ; il fallait bien le prévoir ! plus d'exportations allait conjointement avec l'amélioration croissante du pouvoir d'achat des familles Pékinoises ou Hongkongaises et de cela, il était dans l'obligation de prendre en compte l'achat de la voiture (qui représente quand même le niveau de vie du bénéficiaire heureux, vivant dans le luxe éphémère de sa splendide carcasse de métal et de plastique) ceci dit, si cela n'était que cela, car il n'y a véritablement aucun mal à désirer une voiture plutôt qu'une femme et l'un dans l'autre, rétrospectivement, à l'inverse c'était la même chose, mai peut-être pas pour les mêmes motifs, le même leitmotiv...
Non ce qui nous hantaient honteusement, têtes baissées, regards perdus et désuets, à ce moment précis des grandes révélations, ce fut cet impitoyable constat, rendant à nos gorges la prononciation l'un des mots les plus amers : pollution ! Pollution ! Toujours et encore pollution...
Je voyais à cet instant quelques millions de chinois, installés en d'immenses quinconces, à l'intérieur de leurs grands-tourismes en train de fixement me contempler, sans qu'un mot ne soit divulgué, pas même l'aperçu d'un mince sourire ; cette scène était véritablement angoissante et j'en perdis le contenu de ma pensée tellement elle en était appropriée, tandis que la dame s'exclamait, vociférait ; mais rien ne pénétra le pavillon de mes tympans, la laissant seule dans son film muet, toujours voyant une armada bien disciplinée, muée d'un automatisme terriblement fatidique, telle l'arme absolue, le bulldozer inhumain de la copulation à outrance,  avançant! et chaque naissance portait en elle l'aspect d'une humanité en péril, face à une bestialité indifférente et toute programmée!
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Message par oyans Jeu 19 Fév 2015, 22:12

Cela en est une presque totalement imaginée, sinon qu'il y a bien des souvenirs qui s'y sont greffés dans une sorte de mélange; chose probante, mais je me demande indirectement là où se situe le rêve et la réalité, j'en reviens un peu au principe absolu de Newton, entre ce que perçoit nos sens, nos relevés scientifiques et le réel "ce qu'on pense savoir et ce que l'on veut savoir", ce qui est sûr, c'est pour moi le plaisir de ressentir ceci comme vrai, tout en sachant que cette nouvelle ne dépend que du désir, pourquoi d'ailleurs serait-ce un désir?
En tous les cas la pensée de soi module la réalité tant qu'elle le veut.
Il y a ce vers de Byron disant: et le monde n'était qu'une pensée...

Repères confusionnels (lorsque la vie est une imagerie sans voix)


Talonnée par la nuit, l'horizon rouge ardent, par delà le revers des toits noyés sous une douche d''obscurité, clignant d'un regard somnolent leurs feux sans espoirs ; le reflet injustifié et incandescent des averses sur les trottoirs, dégoulinant de sueurs ; puisqu'ils ils pleurent à cette tombe ouverte sur un océan de glace, à même les pieds de la désolation aux solitudes amères, survivant en des parfums scrofuleux, sous le vol des oiseaux projectiles de meurtres ! quand tout s'assombrit au bout du temps...

Les fanzines crachés sur le sol et harassés par le vent, tressent des histoires sans suite à des numéros sans fin, sauf qu'à chaque pages, dont l'univers s'en régale, s'expose une comédie quadrillée, pour que brutalement, de lassitude, une claque l'emporte sous les bouches remplies des poubelles dégueulantes.
Ce soir, comme je l'ai dit, pleurait son lot séculaire de passants sans suite, gris comme un monde coloré et leur tête portait chapeaux ; à ces sans visages, brillants tels des phares au roucoulement des appels blafards et salement jaunis, quand ils s'y retrouvaient à proximité et la vulgarité des violets, calcinaient leur joues.

Aux fenêtres expirantes, des silhouettes mystérieusement féminines dont on percevait sans regard, la fine bordure du bas effiloché au lissage du mollet, sachant sans le savoir d'un esprit vagabond, dans l'encadrement irrésolue même, du bois sensuel calfeutrant les fenêtres aux persiennes fragiles et pleines de promesses; les dénouements imaginaires prononcés par des mots au souffle-coupé ou de longs silences d'atermoiements, empreints d'amours immenses et de sacrifices intimes et personnels ; tandis que la nuit de sa longue traîne incantatrice, elle seule ! dans sa robe apaisante, enrobait au couchant des dernières douleurs, le crépuscule dont le sang a cessé de naître.

La ville furieuse et ces périples monstres, tous ces inconnus badins vague à l'âme d'une nostalgie inquiète, soupiraient les senteurs du passé, surgissant à des agglomérés sans feux, en ce bleu diffus et à ce noir envoûtant ; pareil à une mise en abîme aux fonds inexplorés.
Qui ne se souviendra pas, de ces regards furtifs et vides, de ces passagers sur la gondole isolée aux canaux des regrets? Qui n'a pas su savoir la vie inconnue, glissant aussi brièvement, que la jeunesse perdue et dont seul subsiste le souvenir...

Quant à ce couple étriqué de cet amour apeuré, sous cette chaleur encore vivante, traversant les avenues, chassant les trottoirs comme on piste une proie à des faims illusoires, venu d'un endroit dont on ne sait d’où ? que sont-ils en ce lieu et que pleurent-ils vraiment, derrière leurs paupières déclinantes eux-aussi ; si ce ne sont souvenirs enneigés à la mémoire vacillante, incarcérés de chaînes cristallines semblables à des joyaux évanescents?
On sent leur cœur palpité et battre en des retraites imperceptibles, on sait ce qu'est l'amour en ces moments-là... la douce patente du tombeau, d'un espoir fébrile et déclinant, dont l'ardeur des baisers n'a qu'un vœu, voulant s'ornementer d'une parure éternelle et ils allongent tous deux, d'un pas si précieux, la marche tranquille sous l'aurore des lumières au mille halos.
Lumière sur le cuir bien lustré des chaussures claquant la chaussée, hameçons à l'iris, happât luisant à des yeux ensorcelés, le long des grilles en fontes, aux barreaux détenteurs de paysages bucoliques, dont la rareté émousse les cœurs d'un bien-être apaisant...
Ce tournis incessant au viol de béton tout alentour de la porte cochère, où dans un lait bleu qu'a déversé un ciel infini, ils se serrent fort l'un contre l'autre, dans la béance d'un espace de formes imprécises et mêlées de difformités, clampées d'une logique implacable et abstruse au discernement flou, où tâtonne la vie, aux aspects si nombreux que l'on ne peut les saisir d'une pensée et dans lesquelles, lorsque la noirceur en ces lieux établit son empire,où la raison se glace et frémit, absorbe impavide, les corps animés de ses hôtes hasardeux, au rituel inconnu de son existence inaccomplie...
On sait que cette nuit sera belle dans la tiédeur de la ville, on sait que tout l'y appelle... l'amour incroyable de son alchimie à ses embrassements éphémères, face à ce néant prenant part à la vie et dont seul l'individu, dans sa prime solitude en connaît la sensible justification, lorsque, coulant au fronton de son égoïsme, suant les angoisses du temps à sa peau, comptant les secondes brûlées, l'étau au fur et à mesure, se referme à mourir, de façon incessante au creuset éternel du recommencement...



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Message par oyans Dim 22 Fév 2015, 19:16

Voilà, bon ça été difficile, scabreux, laborieux, mais j'ai finalement réussi à déboucher sur un truc pas trop nul, mais il n'y a pas eu de relecture...
A la fin, dans la question j'applique quoi et non-pourquoi? comme Schopenhauer a préféré s'appliquer à comprendre la vie en se demandant à quoi correspondait un homme? et non le pourquoi de son existence... donc j'ai reformulé de la même façon, tout en intégrant une autre façon d'interpréter le c'est quoi? en mettant bien en évidence que ce qui détermine la question cela n'est pas l'absence de réponse, mais sa conception d'origine. en partant d'un principe simple, ce que je veux, je ne peux y accéder que de par mon vouloir, j'intègre alors
la capacité de l'homme d'influer sur la notion même de son interprétation en tant que créateur de son propre univers, je ne suis alors pas tributaire de certaines applications comme prédominantes mais accessoires, tout ce qui prédomine rationnellement je le considère d'ordre fataliste et réel à partir du moment où la volonté lui concède existence...

Au prétoire des compteurs à rebours

Ce mois s'annonçait sous les meilleurs auspices, puisque, lorsque chaque mois se terminaient, un partage équitable des bons et des mauvais actes, étaient ainsi disposés aux deux écuelles de la balance pesant le poids de nos erreurs, ce qui normalement amenait la, ou les personnes atteintes de préjudices, à en tirer de par la raison humaine le remboursement moral des dégâts occasionnés par ces dits préjudices...
Une loi tout à fait particulière et curieuse néanmoins, vit le jour, d'un fait semblant improbable de par sa conception, mais qui néanmoins fut tout à fait réel ; bien qu'un jugement mensuel soit de règle, toutes les fins de mois ne possédaient forcément d'un procès à régler, aussi beaucoup de salles d'audiences mourraient en sommeil dans l'attente d'un quiproquo quelconque...
Du coup, non seulement les lieux asservit au jugement étaient vides, mais les fonctionnaires assimilés au bon déroulement de la justice, bien que nécessaire lorsque de véritables affaires étaient à résoudre, ne servaient lors de ces temps-morts, visiblement à rien !
Les hautes institutions au sommet de l'état, décidèrent alors de rendre obligatoire les jugements de fin de mois, de manière à ce que les salles ne désemplissent pas et que juges, greffiers et avocats, puissent exercer leur nobles métiers de façon régulière, afin aussi et avant tout ! de rendre justice à l'un des partis les plus lésés, auquel ils leurs incombaient d'apporter la récompense manifeste liée à l'ampleur de leur outrage ; la raison venait de façon approprier à non-seulement, ne plus être dispos de l'irrégularité des conflits humains mais aussi de tout ce qui était d'ordre de la rentabilité ; soit-dit en passant, qu'il y avait quand même un bémol à tout cela ! Le prestige des institutions ne voulant être mis à mal sur l'effort judicieux qui avait été accompli, il fut officiellement stipulé noir sur blanc que,même si la personne victime de préjudice ne portait pas plainte, cette dite personne serait contrainte d'assister au règlement de son préjudice, ainsi que celles l'ayant amenées à en être la victime...
La mécanique bien huilée de la justice, assurait ainsi la probité de sa fonction et affirmait le rôle de l'opprimé face à celui de l'oppresseur ! C'était en quelque sorte une vision très manichéenne des choses de la vie, ce qui facilitait de beaucoup la rétribution des blâmes et des récompenses envers les responsabilités éventuelles des coupables ; les irresponsables n'en étant que les seules victimes...

Un nouveau procès pris place ; c'était le matin, il faisait beau et les oiseaux entonnaient doucement leur mélopée gracieuse d'un jour intimidé.
La lumière transcendait la salle du prétoire où personne n'était encore alors entrée, le jugement prenait acte à 9 heures et il n'était que 8h35 au cadran de l'horloge surplombant cette maxime « liberté,égalité,fraternité » et la lourde porte de bois noirs, ouvrant aux accès des nombreuses pièces, constituaient l'ensemble de ce grand monument dédié à la bonne concorde des affaires humaines.
Quelques personnes attendaient l'ouverture de ce lieu, s'occupant comme ils le pouvaient et cela jasait un peu dans tous les coins, dans tous les sens, sauf peut-être, cette jeune femme quelque peu écrasée sur elle-même, lançant des regards à moitié d'étonnement et d'attente ; les épaules rentrés vers ses clavicules, ses deux mains se rejoignant à la hauteur de son pubis, elle patientait...

Lorsque la porte s'ouvrit, laissant apparaître un vaste couloir où était disposé des colonnades en marbres de carrare et plusieurs bancs fait de bois anciens et vermoulus, sommaient à tous, d'un ordre calme, à y rentrer sans méfiance jusqu'à l'intérieur de cette architecture spacieuse, commode et réfléchit... la jeune femme, bien qu'un peu en retrait, s'assimila au dernier petit groupe, tout en gardant une certaine distance avec le reste de la mêlée et d'un pas peu convaincu, intégra laborieusement le palais de justice.
A son hésitation véritable, à son manque de courage visible, quant à sa représentation en rapport d'avec ce futur procès, il aurait été facile de croire qu'à l'évidence, elle ne pouvait être que la responsable et lorsque la sentence tomberait, elle seule en supporterait brimades et remontrances, que l'ordre public affairé ,de par sa grande sagesse, mettrait alors sans peine à exécution...

Une fois dans la salle tous installés à leurs places respectives face aux juges et jurés, ne restait que la barre de prétoire encore inoccupée ; aux premiers bancs les accusés et accusateurs ainsi que leurs avocats, commis d'offices ou non, ils étaient dans une certaine mesure adjoint de défendre chacune des parties, peu importe d'avoir tort ou raison d'ailleurs et c'était sûrement à ce moment-là, que l'on se rendait compte qu'il était ô combien difficile d'avoir un avis éclairé et juste sur le déroulement litigieux d'une affaire de justice sociale...
La notion de bien et de mal en prenait véritablement pour son grade !Les choses n'étaient pas si mal-foutues que cela...

Finalement cette jeune dame, contrairement à ce que l'on aurait pu croire auparavant, n'était aucunement l'accusée, mais l'accusatrice ; accusatrice contre son gré, puisque la rentabilisation du palais de justice ainsi que de son personnels ; de sa fonction en somme, passait par l'obligation de sa présence au cour d'une affaire d'escroquerie, dont elle n'avait jamais souhaitée qu'elle soit mise en place public, mais pour rendre effective la nouvelle loi, des investigations d'ordre juridictionnel, cherchaient nombre d'accusateurs et peu importe qu'ils aient porté plainte ou non ; la justice devait être rendue, aussi ne pas se plaindre était à peine compréhensible !
Et c'est ainsi que se retrouva assigné à la barre sans jamais l'avoir demandé Justine Leindhart.
Une fois à la barre devant toute l'assemblée, elle se leva et se mit à parler d'une voix aigrelette et tremblotante, ce qui n'échappa pas au juge, dont la nature tirait plutôt du gastéropode que du lion enchaîné et qui lui ordonna cérémonieusement de hausser le ton, afin que tous puissent saisir chacune de ses paroles comme celles du Christ lui-même !
L’ordonnancement d'une société est fondamentalement basé sur un principe de hiérarchisation, si il est admis que notre espèce s'éloigne des rudiments de son évolution, il n'en reste pas moins que la transition d'un grognement par-delà l'histoire, à un langage plus élaboré, se définisse de par la même fonction, ce qui reviendrait à dire qu'un des aspects les plus évidents conjointement lié à la nature humaine, est d'établir des frontières entre chaque choses et dans tous les domaines que ce soit, y compris le langage, qui n'est en fait que le bagage culturel d'une nation ; un idiome.

Justine s'exerça après un temps-d'arrêt, de reprendre son discours plus distinctement, bien que toujours hésitant et peu-assuré, elle arriva quand même sans en être interrompue, à énoncer les quelques mots qui lui tenaient à cœur et qui exprimaient surtout, son malaise de se retrouver en ce lieu et cela contre sa volonté...
Le juge d'un air renfrogné, bougonna que si elle était dans l'obligation d'être là, c'était aussi pour que justice soit rendue et qu'elle n'avait aucunement l'argumentation nécessaire à ne pas s'y soumettre !
Un couple de malfaiteurs, toujours assis, semblait d'une humeur à fait détendu, après ce court passage de Justine et s'en sentit d'autant plus revigoré, allant même jusqu'à exhiber des sourires sardoniques et cruels envers l'accusatrice, qui n'en menait vraiment pas large ; depuis le début de ce procès, elle ne faisait alors que cumuler les coups-du-sort, et même le juge vexé de par la mauvaise volonté de la victime et si à cheval sur la justice dont il en assumait le rôle,aurait de lui-même ! porté plainte à l'encontre de la mauvaise volonté apparente de la victime, finalement si difficilement excusable... puis ces voleurs dont elle s'était juré d' en oublier jusqu'à leur existence, venaient grâce, ou malgré cette nouvelle loi tout à fait irrationnelle, de trouver au fond de leur pensée étriquée et malveillante, le responsable de leur assignation obligée, ceci pouvant les amener à de terribles sanctions ; la haine palpitait aux rebords de leurs lèvres lippues ...
Ce qui peut-être amusant dans cette histoire, ce quiproquo, c'est qu'aucune des deux parties, l'une plus que l'autre, dans la logique à vrai dire, n'auraient cherchée l'affrontement, mais pour des raisons obscures d'ordre-civil, l'état c'était empressé de combler les lacunes encore existantes quant à leur bon fonctionnement, pensant que d'une façon globale, cela puisse aussi régler fondamentalement les problèmes intestinaux de la citoyenneté entière.
Ceci dit, cela n'empêcha pas Justine de passer de victime à celle de dissidente en un court moment, certes involontaire, mais coupable de ne pas être empreint de la même volonté que celle du peuple ; représentée par la justice et plus exactement, du juge chargé du litige, de sorte à régler les mésententes impondérées de toutes sociétés dites évoluées et cela sans compromis...

Retournant à son siège, Justine complètement asphyxiée de par cette animosité était au bord de l'évanouissement et avançait lentement, les paupières mi-closes, tout en penchant sa tête accouchant d'un voile d'ombres, comme absorbée de par sa propre misère intérieure, noircissait d'autant le parquet lustré du sol par lequel ses pas se dérobaient ; ses sourcils eux, si sombres, si noirs ! rendaient à l'inversion du charisme,l'odeur oppressante d'une tenaille de glace , et les « convenances d'usages »  pour elle, n'était qu'incertitudes et effrois à ce que l'on puisse soumettre ce mal déjà accompli, aux châtiments des seuls coupables, alors que les coupables eux-mêmes, pouvaient très bien aussi répliquer avec conviction, le droit certain de s'approprier ce qu'ils ne leurs appartenaient pas, du moment qu'ils sachent se défendre et se battre pour leur cause et uniquement pour leur cause; Justine quant à elle, n'imaginait même pas se retrouver ainsi, à ce procès obligé et totalement disproportionné à ce qu'elle en pensait, par rapport à l'outrage qui lui avait été fait.
peu importe d'ailleurs de quoi il en retirait, car pour elle, cela n'était en rien significatif de sa propre raison, mais dans ce contexte, indispensablement noué aux valeurs communautaires sur lesquelles reposaient le système égalitaire, liant chaque citoyens aux mêmes obligations, aux mêmes devoir et dont les peines et les récompenses distribuées sciemment, permettaient d'accorder tout un peuple sans qu'il n'y est de heurts trop violents et démesurés; donc Justine, était non-seulement victime d'un préjudice occasionné par un vol matériel banal, mais aussi sous la coupe de sa propre culpabilité, si elle ne se conformait pas à cette toute nouvelle loi, l'obligeant à assumer pleinement son rôle de victime et d'accusatrice !
Et à bien y remarquer, cette entreprise incontournable n'était pas chose des plus simples, surtout lorsque l-on a pas vraiment au fond de soi, la certitude du bien-fondé de celui-là...
le sujet même, alors contraint de devoir s'y s'investir, sans même son consentement, était du fait sous le coup d'une loi dogmatique et abstruse... il fallait pourtant jouer le jeu !
Oui ! ce nouvel article de loi et ce jugement étaient irréels... mais n'y avait-il pas un motif logique, irréfutable, afin que soit mis en exergue cette sombre et triste affaire ? Quoi qu'il en soit, l'exemple devait irrévocablement être maintenu et tel un symbole fort, représentant l'équité indétrônable des droits bafoués de tous, se basait avec certitude sur le mépris littéral des gens mal-intentionnés.
ce procès ne pouvait alors ne pas en appliquer l'incontournable sentence ; ce qui était quand même curieux, c'était le droit de se défendre, même quand l'on était pour ainsi dire coupable, voire d'en gagner la fin du procès... En fait, si il y avait eu interdiction de pouvoir légitimer les actes de bassesses, l'élasticité du jugement aurait été corrompu et donc insolvable, il était à l'évidence malhonnête que d'instruire n'importe quel litige, à partir du moment où l'égalité n'en était pas respectée...

Pour ainsi dire Justine était à dix-mille lieux de s'en préoccuper et pourtant...

Le silence commençait à se faire entendre, tandis que le brouhaha commençait à tendre à l'insonorité, quand soudain, une porte s'ouvrit et qu'un personnage de type masculin entra de façon vive à l'intérieur de la salle et sans commettre le moindre impair, déposa aux mains du juge un formulaire ; le juge plus ou moins contrit remercia d'un geste de tête ce mystérieux émissaire qui repartit aussitôt...
Sans attendre le juge d'un calme, se mit à lire d'une façon très assidue l'étrange papier au contenu tout aussi inaccessible que ne l'était le monde à cette heure même, où Justine rognait anxieusement et avec ferveur, le bout de ses ongles de plus en plus endommagé.
Un instant le juge eût l'air interloqué, tout du moins ses yeux en portaient l'interrogation, lorsque il pointa vindicatif toute son attention sur Justine qui en tressaillit !
Puis d'une voix de stentor inégalable, il s'adressa directement à la jeune femme, lui soulignant que son refus, son manque de conviction, quant au bon déroulement de son affaire, faisait entrevoir que, selon le nouvel arrêté en vigueur qu'il avait depuis peu entre les mains, lui laissait maintenant, le bon-droit de jauger et d'affirmer, l'incapacité notoire de Justine d'être la représentante légale de sa propre affaire et qu'en cela elle devenait coupable de ne pas réclamer plus âprement justice !
Cette nouvelle opiniâtre émerveilla les deux coupables prêt à jouir tant ils étaient comblés! Et le foule s'empressa de quérir ce retournement comme un fait avéré ; des intonations convaincues alors, s'élevèrent oppressantes, ce qui décomposa incroyablement la petite Leindhart apeurée et sur le point quasi d'en mourir...

Après des années passèrent suite à l'affaire Justine reinhardt et jamais ne fut révoqué l'établissement de ses nouvelles lois, car conformément à l'établissement de ces dernières, la balance judiciaire fut d'un équilibre parfait ; les gens qui avaient perdu au cours des siècles antécédents la simple justification du bien et du mal, légitimant l'utilité réelle d'un système de justice et de droits, ne rendit pas obsolète les fonctionnements intrinsèques de toutes sociétés organisées; l'évolution des mœurs, ainsi que de la vie ne survivaient réellement, que grâce aux artefacts la constituant, du fait assez étrange que la dynamique de l'humanité, correspondait avec le désir obscur « d'exister », aussi, pour maintenir la production énergétique des ensembles,de nouveaux procédés, de nouvelles découvertes, prirent naissances selon de multiples interprétations de l'univers qui en découlèrent ; l'épaississement de la nature humaine, évita le relâchement des êtres, même si ils n'étaient pas dans les capacités d'en saisir l'exacte raison ; la seule détermination à laquelle l'humanité eût accès, n'intégra que son propre vouloir et son incapacité à saisir sa propre nature.

Depuis, une question à travers les siècles subsiste : en quoi la vie pouvait-elle alors,encore être dénommée comme quelque phénomène vivant, à partir du principe où fondamentalement la vie elle-même fuyait l'essence de la vie ?





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Message par oyans Sam 07 Mar 2015, 15:41

Un bond vers nulle part !



Il venait de s'en aller du côté de ce monde et ses griffes rétractées, versaient à d'autres angles le scintillement au point du jour d'une nouvelle aube.
Ici pas d'étoiles ; d'ailleurs n'étaient-elles pas déjà mortes alors que leur brillance décontractait le temps qui nous mentait ? C'était pourtant si beau, si plein de promesses lors de nos évasions sommaires... Mais peu importe, la dissuasion des vapeurs colorait nos vues d'aveuglement et le sol même trempé n'en était que plus solide ; lorsque les gongs des volets grimaçaient leurs essoufflements prononcés à la fin des journées abattues, amenaient au repos comme un enfant se fait guider par la main au proche des lisières.

La lampe sous l'astreinte de son abat-jour enfin éclairante, flottait dans les nues d'une cigarette déclinante, en train de se consumer doucement dans l'aspiration eurythmique et rétractée d'une bouche aux rêves intangibles et l'homme s'écartelait volontairement sur son pauvre canapé beige, sur lequel des imprimés bleu-gris dansaient à ses courbes.
Dans l'épuisement d'entre ses deux doigts, elle glissa son incandescence sur les planches et sur un lit de cendres, se déposa et s'endormit à tout jamais dans le ralentissement des fonctions organiques de son propriétaire, qui déjà, voilait l'absence de sa conscience aux derrières de ses paupières refermées.

Les heures s’égrenaient tel un flambeau consumant son huile et plus rien ne semblait vivre tant l'inertie du temps était présente ; sinon s'entendaient les miaulements atroces d'un plaisir brutal, que produisent les félidés ensevelit dans la nuit, se déplaçant à la manières d'ombres silencieuses au cœur d'angoisses invisibles.
Dans la plénitude autarcique de cette maison, nulle dynamogénique ne vint interrompre la liquéfaction des accords parfaits à la lumière déclinante ; sans énergie, ni lumière, la mort muette prônait aux hauteurs de sa stèle.
De ce fait, les moindres rythmes se proposant  à l'homme vaincu par le sort, dès lors, ne se discernaient qu'aux degrés d'excitations palpitants et plus ou moins élevés des sens à l'instant même ! une acuité décuplée à l'extrême face à tout contact d'objet, tandis que le vide omniprésent de sa mort éveillé, pressait dans les interstices de toutes choses, sa transcendance souveraine à l'interprétation aux bouches closes de toutes conceptions, ainsi que de n'importe quelles barrières mentales qui se puissent et qu'il élaborait encore, dans ses plus intimes réflexions et où se mouraient l'écume de ses échouages auxquels ils se destinaient... cela résonnait tout de même à cet homme ombrageux travaillant du chapeau, de l'écho insonore des complications fortuites, faisant lentement s'immiscer entre chaque  pores de sa peau, l'évaporation totale de son être pensant, se baignant dans son absolue révulsion, face à toutes vérités émergeant des fonds dans le couronnement paisible de la simplicité même !
Au plus profond du sommeil, comme il en était ici le cas à cette heure tardive, il  y séjournait comme une fracture entre soi et le reste du monde saisissante, où seul le monde alors, ne vivait  plus que pour lui et en lui d'un mariage sublime...
Ce qui pouvait se distinguer, lors de ces rares éveils fugitifs, se résumaient aux malheurs et joies de ce monde bien ancrés à sa mémoire ; Mnémosyne dansant altière et d'une alliance étroite et sûre, le cortège de ses souvenirs lointains et dont la signification incertaine,possédait à ce moment cet homme accablé, ne pouvant en distinguer le pourquoi véridique de ses intentions illusoires... bien qu'il sembla évident, que le désordre des pensées se cumul dans l'absence de logique comme un rêve distille son poison...
en s'avançant aux derrières des cloisons épaisses de cette bâtisse se fondant d'une léthargie sombre,l'aspect innommé et imprévu d'une configuration à l'assemblage opportun et complexe, sommeillait elle aussi, pareil au locataire de ce lieu, interférant grandement et sans difficulté aucune,à toutes tentatives humaines relatives à sa compréhension...
les grecs situaient le rôle du chaos comme noyau prépondérant à toute formation de la vie ; espèce d'ordre tutélaire de l'existence finalement...

Les bruits s'étiolaient dans du feutre noir et la conscience primale débordait d'extinction...

Puis de la brume évanouissante de ses songes, ce curieux garçon encore bien mal-éveillé, ébroua longuement sa tête pareille à une carne harassée, jusqu'à ce que tout son corps retrouve l'aplomb indéfectible d'un étalon dont le rut n'est pas établi ! Alors se levant dans la connivence du jour et  en parfaite symbiose avec le rouage des astres, il se dirigea moribond, gonflé d'en voir et d'en ressentir la lumière du jour à sa peau claquant l'iris de ses yeux, vers l'imposante fenêtre fermée, afin d'entrouvrir spontanément les volets sur un nouveau matin... Quelle surprise lorsque, écartant les panels de bois, son nez piqua sur quelques monceaux de terres, recouverts d'une pelouse bien maigre, finissant au bout de son regard éberlué de par un vide assiégeant , ayant toute l'apparence d'un infini sidéral et sidérant ! tant cette vision plus qu'effroyable comportait en elle un terrible désappointement... si ce n'est qu'il pouvait quand même entrevoir tout de même les étoiles... bien maigre consolation finalement, à cet instant même,où il se sentait comme très, très opprimées...
Comment aurait-il alors pu avoir d'autres comportements que de se frotter les yeux jusqu'à s'en déloger les globes oculaires  de leurs orbites?
cette extravague image d' étoiles luisantes semblait être l'avertissement d'un phare découvert en plein milieu des éléments déchaîné et ceci le rassura tout de même énormément que de pouvoir ce l'imager, même si cette correspondance bien éclairée n'en décelait la présence du gardien... c'est d'ailleurs fou sembla t-il, comme il était indispensable aux gens de raison, d'avoir l'astreinte de se situer avec exactitude, en des endroits spatiaux et tout à fait abstraits cela dit et qu'un seul petit point de repère fut-il esseulé, puisse créer de par sa seule position, la continuité logistique d'une chronicité mathématique entre des éléments éloignés et divers, dont la distinction et l'exactitude restituées, ne peuvent véritablement ne se construire qu'à partir d'un fondement tout à fait unitaire.
Bon à vrai dire, pour ce monsieur périlleusement accroché à son bout de caillou au milieu de nulle part, tel un quolibet malicieux le prenant à partie juste par amusement burlesque, il n'en arrivait pourtant pas à s'imposer, à l'heure actuelle, de telles conclusions extractées d'ailleurs et dont il n'en avait pour l'instant rien à foutre ! aussi aurait-il tout fait, tout réalisé et cela sans aucune hésitation, pour en acquérir n'importe quel schème, n'importe quel plan de sorte à retrouver sa douce et tranquille demeure !  Alors dans une réflexion désespérante, il s 'afficha en sa tête que rien ne pouvait être inconciliable, donc rien n'était impossible, il devait bien y avoir des solutions ! mais l'essentiel était de se situer par rapport à cet événement fortuit et totalement imprévisible; il était donc assez facile d'en imaginer qu'en général, le doute latent qui le submergeait, diminuait considérablement les capacités fonctionnelles de sa caboche en éruption; c'est comme si par ailleurs, le droit d'hésiter ne pouvait en rien déterminer l'existence de toute une espèce ainsi que de son propre cas, il fallait donc avancer inlassablement  et peu importait dès lors, les conséquences ! ce qui quelque part le terrorisait quand même...Soudain, il se rappela succinctement, l'histoire naguère du joueur de flûte et des pauvres rats voués à une mort certaine, qu'il allait au son enchanteur de son instrument musical, tous faire plonger du haut d'une falaise sous la rumeur des flots ; était-il possible  qu'un seul de ces rats se désiste revendiquant son droit à l'abstention? De toute façon, ne savaient-ils pas nager tous ces rats ?
En tout cas tergiverser dans des cas d'extrêmes urgences n'était pas une solution, loin de là ! et le bonhomme adossé à sa façade d'entrée, se remémora que jamais, non jamais, n'avait été plus efficace l'organisation de l'espèce humaine, que lorsque elle était confrontée à  un danger immédiat et imminent et qu'ainsi, chacun savaient instinctivement le rôle qu'il avait à jouer, lorsque se présentait une situation critique. Mais pour l'instant, le gars, sur ses quelques mètres carré de terrain, ne s'exposait pas encore à ce genre de problème, puisque rien ne semblait le menacer véritablement, il se demandait pourtant, comment il se pouvait qu'il y est encore une atmosphère et une attraction et qu'il ne soit pas déjà mort ?

Ceci dit, il continuait à dériver dans l'espace avec une certaine nonchalance...  

Il réfléchissait en faisant les 400 pas au dehors, du moins ce qu'il en restait, longeant parfois le bord, se demandant bien ce qu'il  adviendrait de lui, si par un des plus curieux hasard, son corps se déporte de quelques centimètres... flotterait-il  alors sans cesse en apesanteur jusqu'à la fin inéluctable de sa vie ? L'homme n'en savait pourtant rien, malgré qu'il estime assez judicieusement, que selon les règles de la physique auxquelles tous étaient dépendants, il ne pouvait qu'en mourir... ce constat étant quand même altéré, puisque de son bout de terrain, plus rien n'avait de réelle validité, ni de sens, alors en lui revint la résurgence d'un affreux doute ! Obligatoirement et ne voulant pas tenter le diable, il fit abstinence de toute expérimentation mettant sa vie en péril et pensa à la suite, que cela fut la meilleure décision concertée avec lui-même, qu'il  eût prise sans l'once d'une appréhension que de ne pouvoir tromper.
Sur un point absolument technique, il était concrètement et à l'évidence, bloqué sans recours et en toute liberté sur son île désolée ; vestige de son passé tel un polaroid déchiré, semblant en prendre l'apparence toute contraire, de ce à quoi il aurait pu être comparé auparavant ; non seulement sa liberté affirmait son individualité, mais confirmait sans concession son appartenance au confinement rapetissé d'un cachot, en exil au fin-fond de l'univers.  Dès lors avec considérablement de chance et par on ne sait quel miracle d'on ne sait où venu, se suspendait ce vertige illusoire tendu à l'espoir peu probable, d'atterrir tout en douceur sur une exoplanète hostile, où s'effectueraient des échanges fertiles et surprenants, avec un colloque de bactéries, dont émergerait une communication tout aussi insolite, que de congédier une plante verte de son pot -de-terre rien que par la force de la pensée,  s’exerceraient-ils tous alors d'un commun accord, avec force et pugnacité, d'en établir le contact primordial, chapeautant fraternellement le dernier espoir d'un secours assez bizarre...

Salutaire pensait-il toujours néanmoins ! comme Vendredi ; ne le fut-il pas pour Crusoé ? alors pourquoi pas lui et quelques millions de bactéries aux aguets ? Finalement, dés que cette idée tendancieuse lui traversa l'esprit, comme un indien tenterait de scalper un chauve, le gars aussitôt, se raisonna et ne tarda pas à se poser des questions sur son propre équilibre mental en train de défaillir... non seulement, à ce qu'il en ressortait au premier abord d'un point de vue tout à fait réel, c'est  qu'aucune bactérie n'eût l'usage de la parole jusqu'à ce jour et qu'en deux il ne possédait pas de microscope pour en vérifier la théorie !C'était un peu du Schrödinger pour lui (parlant pas parlant la bactérie ?.)
Avec pertinence, il jeta sans hésiter aux orties ce genre de raisonnement puéril et bébête et bien sûr en-dehors de toutes raisons... même si il était compréhensible que ce genre de contexte rare et peu rassurant, pouvait semblait-il, l'emmener à en devenir irrésistiblement fou ! Et d'une certaine manière, c'est un peu ce qui était en train de se passer...
Aucun bruits ici, aucun signes ailleurs ni liaisons, rien, vraiment rien, ne manifestait, ni ne déclamait sa présence... l'homme tristement assis, ne prononçait plus l'ombre d'un seul mot, bien qu'il tenta vainement, on ne sait pourquoi, de passer des coups-de-fils inaccessibles se servant de son filaire tout à fait inutile; c'était un exutoire comme un autre finalement que d'espérer, mais il n'en obtint que la réponse du néant, si aigu lorsqu'elle se confronte à une absolue solitude, si amère de vérité lorsque plus rien n'a de sens...    
Cette triste constatation n'était pas épisodique et l'on se fabrique toujours, à bien y réfléchir, une raison bancale pour se consoler de tout... cette raison là, dépourvue d'un quelconque choix, était ostensiblement définitive et ne dépendait majoritairement, que du temps de vie de ce pauvre garçon au destin bien compromis,par toutes absences d'aides et d 'alimentations tellement prévisibles, qui, grondant en sourdine, donnaient à  renifler le parfum déchiré d' éclairs prêts à éclore... torture lancinante et sans remède voilaient l'horizon... certes, le mot abondance même prononcé, ne comblait pas les étagères de son frigo, certes des cornes il en avait plus qu'il n'en fallait, mais aucune d'elles malheureusement, n'étaient en corrélation étroite avec l'abondance qui devait en surgir ! sinon l'absence toujours, d'en remplir son estomac rapetissant, qui dans les jours et semaines qui suivraient,en serait le martyre d'un atroce harcèlement  !

Sa petite maison comme une petite feuille paisible glissant le long d'un cours d'eau, suivant son cheminement inconnu au milieu d'un espace absolu épandant son énergie sombre, berçait l'homme soucieux à l'encolure d'un univers sauvage, qu'il contemplait inflexiblement dans le calme irraisonné de l'inaction.

Ce monsieur que nous appellerons T comme Toutatis, bien plus dans le choix restreint de la réflexion solitaire des questions sans réponses que dans un embarras hystérique des actions indéfinissables, se demandait calmement, non pas le pourquoi d'être transposé ainsi sans recours, ailleurs que sur terre,mais ce qui flagellaient incessamment son esprit si tranquille d'un chahut circulaire et sans rupture ; tel un cheval enragé dont la course est une averse d'imperfections sinueuses sous un chapiteau bariolé ! Qui d'une manière accidentelle, ressemblait à  la courbe accentuée d'une spirale commençant par là où elle se termine et ainsi de suite...  et pour tout dire, peu importait en fait les conditions alternantes auxquelles il devait se plier, car à l'évidence, la confrontation sournoise et tyrannique logeant à son cerveau, reniflait l'irrépressible désire que de s'enfuir de son crâne sous pression ! aucune modulation discontinue et bienfaisante n'altérait pourtant son esprit, ni le déroulement cognitifs à ses deux hémisphères, qui grésillaient en chœur dans le vent des orgues synthétiques de sa pensée à son corps calleux balbutiant ! si ce n'est que son corps lui, comme à son habitude ; réclamait encore et toujours, des je ne sais quoi de mesquins !
Il existait notamment, dans la situation à laquelle il était soumis, un préalable, une sorte d'immuable mouvance de la pensée, dont le caractéristique principal  était une pléthore d'avancées, de progressions et de modernités concernant tout hominidé ; se muant sans que cela ne cesse, dans la tempête de l'orgueil irrassasié des joutes verbales et des conflits en tous genres, si il avait été si l'on peut dire, dans des conditions plus fastes à mettre ses capacités à l'exécutions, peut-être alors un échappatoire se dessinerait-il ! Mais d'un ordre intuitif  à peine décelé, il pouvait se déduire de tout cela, qu'à ce bonhomme lui manquait un élément indispensable et omniscient de par son absence royale, ce je ne sais quoi d'essentiel, à l'évincement de cet inextricable piège, l'empêchant de communier aux autres son mal-être et son désarroi, du moins de toutes façons, en ce lieu excentré il ne le pouvait pas et c'était bien là sa seule certitude... Seule sa propre impuissance, couronnait d'un bonnet d'âne ses multiples incertitudes, composants ainsi, d'un tissage séculaire aux mailles finement resserrées, l'étroite option de n'être que dans la pure contemplation souveraine de son malheur... aussi diverses interprétations conflictuelles, inattendues et finement liées à son angoisse quasi-perpétuelle, le taraudaient sans halte et sans repos et que nuls palliatifs, n'auraient de leurs propriétés apaisantes, contraints à disparaître définitivement ! et dont l'existence, aussi gluante qu'elle était ennuyeuse, avait la conformité de ce qu'il avait entrevue auparavant,lors de sa vie catastrophique, tout aussi dépourvue de sens que ce monde terrestre n'en avait jamais eu, il véhiculait quand même son mal de vivre avec pénibilité et tendresse, ce qui était loin d'être anodin ; c'était même une offrande de choix !
D'un côté, il ne pouvait négliger, que n'importe quels détachements, sous quelques formes que ce soit, sont presque à conjoindre et que de s'arracher à la nature humaine, s'exproprier de soi-même, portait symboliquement  l'ultime devenir et aboutissement de l'Homme ; aboutissement disait-il ? si l'on considère qu'après, cela sera sûrement bien mieux qu'auparavant ?  Et le temps dès lors se suspendit...
Cet aparté résolvait l'énigme de son déplacement assez spécial et en apportait même la raison...
On se console toujours comme on le peut, mais jamais comme on le veut...

Au sein même alors du vide immense de l'humanité, qui est toujours au centre de ses préoccupations ; pareille à une noix dont le fruit se dessèche annonçait à sa lamentable condition, l'inachèvement pratique et sa position peu confortable d'individu ayant son rôle à jouer dans le pays qui l'hébergeait,bien qu'il n'en avait réellement aucun... puisque la dite nature ne l'avait pas comblé d'un don particulier, si l'on peut envisager qu'une particularité soit un ensemble, bien que dans le meilleur des cas, elles coexistent de façon durable et unitaire avec l'univers à qui elle appartient ; cette crise identitaire ostracisante, dont l'attribution involontaire était dans une large part le résultat d'une mélasse irrémissible de part son innocuité invariable,rendait sa subsistance indirectement si peu  viable et tellement proche de la survie, à l'intérieur même d'un système environnemental, paramétré sur quelques bases simples, établit sur des calculs frauduleux, offrant avec parcimonie des résultats parfois aberrants aux conséquences tout à fait déplorables et aux allures défragmentaires ! L'esprit dubitatif, interrogeait un système planétaire tout entier, dont l'apparente discordance n'était plus à prouver ! il s'imaginait sans même trop y forcer, qu'en lui suintait la propre fracture de n'être qu'une fausse note, un déchet au cœur d'un concerto superbe, dont les accords incertains aux sens et à l'analyse poussés, possédaient à fortiori une ligne dysharmonique, mais tout à fait structurée ceci dit, puisque celle-ci ; dépendante de l'incompréhension de tous, en tirait indubitablement en assertion, son plus beau chant éternel !


Voilà donc pour T, un problème partiellement résolu, l'analogie d'entre son passé  révolu et d'avec sa situation actuelle si cauchemardesque, l'amenaient à cette même conclusion ; son rang ainsi que ses liens sociétaux, eux, ne connaissaient résolument pas de changement, ni d'altérité et c'était pour ainsi dire une bonne chose...mais une énigme majeure restait non-élucidée !  un rapport largement intriqué avec sa propre liberté de mouvement, car en effet, il se sentait légèrement pris au piège et ce confinement tout relatif, le poussait à ne pouvoir désirer plus qu'il ne lui était permis ; des limites le soustrayaient à tout pragmatisme ébouriffé !
Peu content de son sort néanmoins, il se serait démené sans relâche tel un dément à s'en extirper, à même briser les frontières le rapprochant un temps-soit-peu, de ce que pouvait être l'humanité, même si de l'humain il en avait déjà plus que soupé ! cela n'enlevait en rien à son côté machiste, se faire fouetter, maltraiter par ses congénères; car le mal était aussi une jouissance pour ceux qui n'ont pas la capacité de s'en démettre, semblant ici plus profitable que de ne dériver sans cesse au cœur de l'espace indéfini aux échos absents. En son cerveau bouillonnant, il était bien plus conciliable d'être alors invisible, dans l'indifférence générale des autres, qui eux-mêmes, s'indifférenciaient comme des chaînons dissocier les uns des autres, formant à tous un équilibre très stable,d'une dégénérescence profitable, concordant si bien avec cette individualisme instable, des êtres frisant l'intime rapport éloigné de ces fameux chaînons, comme comporterait un mot sans sa définition. Ce qui était sûr, c'est que de s'adresser inexorablement aux passages aléatoires des comètes dans un but très obscur que dans obtenir le moindre espoir où la plus mince réponse, n'en était pas une solution...
L'estimation de son existence miséreuse, finit par lui courir sur le haricot ! à cet endroit inhospitalier il fallait qu'il y ait un terme, il en était ainsi et c'était soi lui, soi lui ! Émoussé de tant de frustrations, il se sentait terriblement abattu, alors ce pauvre type en perdition n'hésita pas d'examiner les moyens éventuels lui permettant de s'échapper et d'enfin, retrouver la liberté ! il fallait à tout prix laisser place à l'action !aussi  n'en discernant aucune, il ne lui restait alors, que l'option intrigante que de s'imprégner d'un dernier sursaut et celui-ci semblait  suicidaire...
Dans le silence il scruta minutieusement l'intensité  noir et sa profondeur absolue s'étalant sans limite à sa vue et soudain ! Il se mit à courir et à détaler tel un projectile samouraï, dont la cible se limite en un souffle, aux derniers battements de son cœur … la métempsychose d'avec un lapin de Garenne n'en était vraiment pas loin...
Dès lors il tomba .
Quelle surprise dans la stupeur ! Lorsque dans l'étonnement total, les yeux grands ouverts sous un bleu azur, il découvrit décontenancé, avoir atterri dans un grand trou ; qui n'était autre véritablement que le sous-sol de l'ancien emplacement de sa petite maison ;alors à-demi allongé , le buste à peine relevé, il n'eût à peine le temps d'apercevoir le grand godet d'une immense pelleteuse, relâchant sa lourde charge de pierres et de terres sur sa présence définitivement disparue...

De cette histoire plus que surprenante ; on sait que l' amertume en est sa peau et lorsque l'on énonce avec regret et relate sans joie, ce fascinant destin si peu envisageable,si peu enviable et pourtant, pourtant si tragique... tragi-comédie de ce personnage malchanceux et si, si  bouleversant ! en effet, nuls choix, même appropriés ne semblent alors être le bon, nulles sagesses ne soient à même de résoudre l'ambivalence des êtres, lorsqu'ils sont le jouet malmené des définitions absentes et des espoirs déchus...
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Message par oyans Lun 13 Juil 2015, 23:08






Ce texte ne provenant guère de mes notes antécédentes, de ces agencement fortuits auxquels je suis l'adepte, donnant toujours matière à réflexion n'a pas tout autant prononcé une idée originale, mais plutôt simple.
ce que je voulais mettre en évidence, c'est la conjugaison rationnelle de deux aspects distincts et similaires, m'appuyant sur un passage de St John Perse où il met le même thème d'une façon plus poétique et "honorable" subdivisant le monde en trois groupes distincts
Malgré mes efforts "vains" de retirer une forme poétique tirant plus de l'anachronisme que de la modernité, j'obtins une fracture; fracture moderne de l'absence de beauté et du juste besoin de l'espèce dans son égotisme tout à fait naturel.
Je me demande juste, si il y eut une transition; sorte d'espoir soutiré du songe où si l'existence de ce songe n'est jamais effleuré le réel?
Libido objectal rien de plus... (quoi que cela ne me dérange en rien, si ce n'est d'avoir vécu!)

Les ongles sales des hommes au désir meurtri

Les champs lointain et la route si vaste et si longue ; cette voie infinie crépitant d'un bleu obscur,une voiture s'élance en finesse et serpente légèrement entre des rives prolongées de verdure surgissant en un panorama assez plane. Il luit dans l'immobile aux abords des froideurs, un sentiment de rocs et de terre presque chaud, d'un sel aride que tout y est presque brûlures et corrosions. Cette bagnole intransigeante et son habitacle étroit confinant sa passagère; la carrosserie elle, étincelle sous la chaleur, suerait comme tel l'épiderme sur les organes, mais bouillonnante, la ferraille reste froide...
Cette femme solitaire en perdition et cintrée de roses en rêves jusqu'à l'extase des cieux, qu'un silence de plomb draine dans sa gaine d'artère à cœur ouvert, siffle entre ses deux lèvres les paillettes du temps et le monde n'y est alors plus, tandis que ses pensées miroitantes sont d'une moiteur de désir, évoluant entre quelques nuages servant d'agrément à un infini bleuté, parmi lequel ses regards, parfois, laisse s'en aller dans de minces sourires pincés, des plaisirs évanescents d'arborescence, dont la marque brille en s'apposant à ses iris plus qu'extraordinairement agrandit.

Tout va bien et tout est lisse à la manière d'une mécanique bien huilée caressant le cuir tanné d'un espace structuré, dans le ronronnement de pneumatiques au moteur cadencé, puis, sortant d'un virage apparaissent plusieurs hommes minuscules aux métiers brutaux et les machines crachent de la fureur, tranchent, cassent, dans l'abasourdissement des soupirs d'échappements, quelques restes d'une beauté ancienne; l'atmosphère pesante, vibre d'un soleil sans pitié; la voiture à-demi timide semble se mettre à l'arrêt face à l'écoute violente où s'abêtit toujours la chair, qu'un ordre opprimant d'un rouge hurlant que l'on comprime d'un cercle ; le sang coule pareil à un délice hypnotique, à la vue extravague d'une déesse sans nom ; la finesse de ses avants-bras parait être massée d'un onguent pourpre et dilué, son cou ciselé et son échancrure au profond décolleté, où se devine ainsi l'aurore de ses seins, comme deux soleils émergeant d'un univers de tiédeur, prêt à se dissoudre dans l'osmose rutilante d'un amour que seuls des yeux avides ne puissent que se contenter dans l'oppression des interdits; dans cette carcasse hermétique, sorte de cage pour oisillons apeurés, la nature est dès lors cisaillée d'une scission irrémédiable, alors qu'au verso des plexiglass, sans un mouvement perceptible, les corps éreintés de chacun de ses hommes suant d'un halo de cuivre, les veines saillantes et boursouflées d'efforts, servant de gangues à des musculatures comprimées, jusqu'au rythme sourd de leurs cages thoraciques déployant en l'air abondant des panaches enflammés, où gronde la morsure d'accords sacrés dans sa parure de bête, 
Leurs mains sont calleuses et leurs visages burinés, fomentent un je ne sais quoi d'obscène et d'irréversible; chacun de leur gestes,aux plus anodins, sont spasmodiques et sans fioriture ;
Toujours le bruit et la chaleur tenace ! comme puante même, submerge le véhicule en son entier, dans lequel s'écarte subtilement, ses cuisses merveilleusement hâlées de bas translucides, au travers lesquels transparaissent une peau intouchable, mais si proche, si proche et pourtant , inviolable.

On perçoit sensiblement à l'inclination d'un de ses seins, d'entrevoir ce qui ne veut apparaître, le battement sensuel de son cœur en émoi étonne de retenue. Il se partage rien de plus que la peur incurable en des vertiges inconnus ; un sentiment étrange s'amoncelle sous le revêt d'une carapace métallique; semblant frontière sous le verre en une caste absolue et il y semble un univers fantasque, et plus qu',inordinaire dans sa transition des vigilances, harponnant sans qu'il n'y est faille, sa proie languide d'une façon si abstraite et si oppressante qu' il se dégage en nuées d'images, nombre d'étreintes où il se conjuguerais des symbioses éphémères, répandant incontinentes ça et là, des cascades lumineuses en des naissances inaccomplis.Au plus bas, on y distingue ses pieds affinés par des talons élégants, qui se noient de pénombre et ses mollets comme caramélisés, possèdent des courbes intenses, comme l'arc se tend aux alentours de la cible et elle oscille fébrilement en une autre dimension ; en apnée elle se dissout irrésolument, en de petits gémissements subtils, faisant ainsi languir sa lèvre inférieure, que craquelle si tendre ses dents blanches, en des instants à peine visibles, ce qui d'autant rend la scène intense  et ces hommes dehors à l'appel de la fleur, les effluves dans une vasque d'outrance !
Les palpitations transcendent maintenant , les carénages en des cloisons inaccessibles rendues malléables, comme se chiffonne un papier froissé, souriant en torsades des effusions alambiquées et tout s'amalgame sous une laque sans porosité, fluide ! comme se caresse la peau, comme s'empoigne de rudesse lactescente, le velours si sauvage d'une hargne retenue.
Violence insoutenable que de puissants liens asphyxie sous la coupe régulière de travaux indéfinis et sans significations, si ce n'est dans l'utile des présages du lendemain, dont la trame glauque est un loisir de nombres  ; dur tel de l'os et adipeux de chairs bien grasses exponentiel et sans l'aperçu d'un rivage.

Zone interdite, passage très obscur, veines toujours saillantes, murées dans l'ambivalence des permissions spontanées et sans ambages ; une clôture invisible où les sens y sont cloués sous un ciel azur.
Un homme jeune blond, grand et gaillard, s'impose pareil à un bloc de marbre semblant frémir de ses yeux bleus de métaux, laissant le flash fou de ses pensées anémiques emportées, parcourir le cou fuselé appelant les baisers et le reflet des canines, de cette femme ci, d'où il s'écoule en des flots tumultueux, la douce cascade d'un parfum soyeux...Mais, quant à son regard muet et pourtant si parlant, elle ne sue savoir s'empêcher d'émettre un mystère, comme tangue le signal d'une bouteille à la mer, qui d'entre ses lèvres humides d'un mutisme insaisissable se laisse entrevoir, d'une perle fragilisée au centre d'un cerceau de vie, se liquéfiant irrésolument.
Il y a dans les gorges en fourneaux, une ambiance sacrée où il s'y laisse deviner une sereine splendeur, une brume stratifiée portant un corps parmi l'ombre contractée d'une harmonie nocturne ; harmonie, qui, d'une éloquence sans égale, indispose des barrières dressées que l'on ne scelle qu'au limite des indécences maniérées, aux ordres ultimes d'un divorce artificiel et prononcé, de par une herse sans rémission, dont l'écriture noircit la blancheur d'un papier tranquille et naïf, où s'endorment, l'enfance latente de désirs contrecarrés d'une rage que l'on ne sait répudier fulgurant, inoculé dans les canaux des songes aux canaux de feu drainant le feu rougie des passions emmurées ....
Les travailleurs de voirie, eux, sont dans la fatigue qui harasse d'où suinte l'anathème en rigole de sueurs brisées, raclant le mat de l'épiderme, sous la guillotine suffocante où tous se taisent sans mouvance ; rien ne s'exprime dès lors et la nature abonde en ruissellement frustrant !
But inatteignable, que la convoitise pourrait transcender en des langages amincis et sans idiomes ; des idiomes inutiles et sans complaisances et il y fulmine dès lors, l'abrupt originel dans un bâillon d'acier brûlant.
En un but inatteignable et infranchie, se répand des convoitises avariées « elles le semblent » et sous tension des tortures se façonnent de regrets ; le travail abêtissant et les envies ravalées, dans les plis de la scène brutale ; brutale d'amour sans souvenirs que chevauche déjà l'oubli et où se terre un obsolète flash électrisant ; qui prend au fond, la gorge, à même dans ces palais emplit de sécheresse, un je ne sais quoi d'acide fulmine, comme un picotement se voudrait avide aux dents ébréchés criant des pleurs sans yeux ; le paysage s'est voilé... et ce soleil fécond sous les ravines, humecte les tympans d'un signe fauve et la blancheur des canines sur des plaies grandes ouvertes !
On entendrait presque sinon geindre des ossatures rouillées, entre hachées de coupures en coupures incessantes ; les sens parlent, balbutient plus que tout et pourtant ces enclaves lourdes aux poitrines adjointes, si peu atténuées d'une punition frustrante munie d'un seul et même œil, rendant bien crépusculaire de nombreux lacs comme vierges égarés, où ils se noient le bout de ses doigts bourrus, tressé comme de la rocaille saline.
Le compteur du feu rouge estime en cet instant, flottant encore de lentes secondes ; trente secondes méthodiques d'acouphènes railleurs, relâchant un son qui ne hurle pas le grésillement imité de plages sans horizons, mais l'invisible contrition faite de lambeaux de chaleur dont les sangles strangulées retiennent comme des mors, pénétrant des bouches de chairs serviles qui pleurent un bâillon intraitable, dans le chant de voix vides qui miaulent, un quart serré en des geôles sans verrous.
Instant même alors ! passage de cet instant ci, celui si froid, qui n'est dès lors plus qu 'un fossile brodé de larmes dans un jade d'émeraude ; deux mondes se côtoient sans contact d'une jouissance absolue.
Puis senteurs ravivés de vénielles ici ou bien d'ailleurs ; où sont-elles est d'ailleurs encore situées ? à ce moment rigide tels des léviathans, le genou lésé au sol et prêt à se décomposer d'un cap des plus féroce, pareil à un moderne souvenir sans poids, ni espérance?c'est un univers sans valeur que l'on décompte sur un calendrier décroissant ; Il semblerait peut-être d'un parfum d'adieu sur le fragile d'une aisselle qui rugit, ou bien dans les salières invitantes au contact de la langue réveillée, mais ce qui s'exhale vraiment sous un regard salé, transcende l'odorat aux lunes des iris sur un ciel de porcelaine prêt à s'ébrécher.

Tout viendra à s'évanouir, bientôt, bientôt..

.

L'espace se veloute d'assoiffement de vie confusionnelle, se débattant à d'anciens usages sacrés et même en des connivences incompréhensibles ; si ce n'est qu'elles le sont et c'est un seuil ; un seuil dont un pas reste entier et nostalgique dans son abandon irréel, prêt toujours! à vouloir se sustenter d'un goût qui souvent s'échappe sans réserve...
La lumière si intense, s'intrique dans cette chape illusoire constituée de mets royaux en toutes ses mains salies, du moins sont-ils impalpables, ils sommeillent déjà dés lors dans des mémoires impersonnelles, au revers d'existences compressibles  semblables et homogènes et si peu ressemblant dans le détail; le carrefour est un lieu cheminant sans direction, déchirant de transparence brumeuse et les secondes nouvelles venues prête à mourir, désaccordent une partition millénaire, lorsque ces imageries véhicules une sorte de survie béante, encore peut-être si ce n'est sûrement, alors que nulles d'elles n'entachent de son cachet de désespoir, le flou dissolu des emportés, dont la marque cinglante à peine disséminée, éparpille aux alizées, lentement, un patrimoine à tous  des plus déshérité...

Pourtant, à la vue du jour qui tremble sur un pan de présent ; toutes mains salies gratte la nuit sur des routes de mystères, énonçant sans destinations, un passage clos où l'on danse sans réserve, un bien étrange avertissement ayant toute caducité face à des murailles infranchies ; parce qu'il ne s'agit plus alors de mots d'amour, vieux et abandonnés en des âges sombres sous la viscosité de la lumière et un salvateur idéal qui rompe moribond sans plus d'alliance malheureuse que d'ange sacrifiés, car il est tard le temps reprend sa place  et l'ombre arrache des cœur
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Message par oyans Jeu 20 Aoû 2015, 22:26

c'est le début d'une prose, pas de relecture et le plan a dévié sur la fin, mais  à cause de problèmes de santé, il devient difficile de supporter une concentration trop importante, alors j'ai rompu le fil de l'histoire ça se sent trop et trop envolé...

Tu sais quoi ?


Tu sais quoi dis ?Quoique tu veuilles peut-être en savoir....

Aujourd'hui un rien n'a pas échafaudé hier et pourtant, au matin rien de plus mémorable qu'un esprit serein... mais en possédait-on le souvenir ? Comme inhumé son ancêtre, finalement qui était-il ? Et ce n'est qu'en regardant toujours attendri les vieux clichés jaunies d'antan, que d'affectuosité, sous la lueur tiède d'une lampe aux ampoules basses consommation, que s'entrevoyait le fin sourire de ma grand-mère semblant lui être aussi à ce jour au rabais...
Dieu qu'elle a lutté dur ! me disait abrupte ma mère son enfante, pour s'extraire du fourneau où cuisait sa sueur, sur les froissures des draps blancs nettoyés de ses mains jusqu'au sang, alors au lavoir se répandant des querelles et des brisures de l'âme de toutes ; le feu au fourneau réchauffait aussi leurs cœurs soumis, d'une cire extatique frappé d'un sceau inhumain, parfois...
J'avais beau chercher de revivre la juste impression à sa pose, ce pourquoi qui lui donnait cette sûreté, tandis que ce décelait un bloc d'incompréhension, rendant perméable à toutes mes intrusions ; sa vie n'était en rien la mienne mais j'aurais violé jusqu'à l'homme le plus chaste, dépecé sa virginité de repos, rien que pour en saisir l'infime mystère inaccessible, faisant de moi la femme la plus frustre, mais que faisais-je de ses désirs anonymes, de ses espérances, désirait-on d'ailleurs, il y a  150 ans, un autre désir que ceux de ma génération, faite de gosses boursouflée d'orgueil et de fatuité, ou du mien ! tout aussi étriqué et toujours dans la comédie d'un masque de rigueurs ; vilaines peintures de charmes n'étant pas ce que je suis? telles étaient ces questions qui ravivaient les sévices de ma curiosité, étirant ses babioles pétulantes pareils à ébahir mes yeux sur un coffre sulfureux où entre quatre cloisons sommeillent le mirage d'anecdotes déchirantes comme un cri d'horreur ou de plaisirs en caresses incommensurables et mon voyeurisme aguiché donnant à l'heure tardive un rêve de conquête, se déposerait d'un espoir entre mon sommier et la fraîcheur attirante des couvertures hivernales.

Tu sais quoi ? Je cherche des rapports sans failles s'enlaçant aux conjectures improbables de la vie dont ses trois lettres glissent sans cesse entre mes doigts ; visage sans visage, illuminé d'une nuit et d''un écho sans retour, je ne sais trop pourquoi ? un instant je possède peut-être un objet sans voix et je ne sais quel est donc l'être sur cet objet de papier glacé, me souriant encore d'un passé que je ne connais pas, ne pouvant non plus ne pas le connaître, car il est là, pourtant ,sur la table d'un bois compressé et sous mon regard qui y cède, elle lance d'une mesure sans référence, une émotion que j'attrape comme j'exprime par la pensée sa présence.
C'est un soupirail de rails soupirantes dans un mutisme aboyant la corde, que nul ne détient de sa main ; il serait si facile alors de ne rien y voir, quand l'aiguille rumine des écartèlements, il chevauche à sa suite des galops sans rémissions, plaquant mes arrêts sur une plaque de givre où s'inonde le clairon des sommeils écarquillés et mes jambes délaissent ce que je suis pour de maladifs entrechoquements sans finitudes et les jours se gomment et mon visage dans son visage illuminé de nuit basses consommation, crispe des échos de solitude d'une course inutile aux marques d'empreintes et la poussière rigole en fumée une absence friable à jamais souffrante d'une conscience qui l'étrilla au berceau.

Il vaque en ma mémoire qui tressaille d'hypothèses, cette risible sensation d'une existence conspuée ; La photo elle, est d'un bord écorné, il se brise d'un détail cette effigie jaunâtre., le jaune lui ne me dérange pas tout autant, il est l'atmosphère soulevant un pan du voile sous lequel s'abandonne la distance des heures mortes et le chaînon des jours martelés de deuils.
J'aborde comme cela parfois, une tristesse assez floue alors que ma nature serait plutôt d'enjoliver le vie de par la chaleur et le bruit, qui peut-être n'est qu'un subterfuge à mon sourire asséché de pleurs , peut-être d'ailleurs avons-nous ceci en commun, tous... je ne sais même pas.


Tu sais quoi ? Je regarde toujours cette photo qui m'imprègne je la sens à mes veines tel un leurre, elle palpe un lien que je ne saurais décrire ;c'est folie impensable que d'aimer une icône  serpentant à mon cœur, façonnant mon instinct d'une expression étrange, mais cette icône ne m'aime t-elle pas à sa façon  puisqu'elle est tendresse et spectatrice de son même effet? Sans parler elle m'ignore et sans ma vue je l'éteindrais, où en est notre étreinte si saisissante qui dans le tempo circulaire de ce simulacre d'horloge de gare à la vocation décorative, rendant à mon habitat le sentiment étrange d'être sur un départ sans mouvement...
Jamais je n'ai été aussi confus, mais tout se fondant va à se confondre et j'inhale un certain réconfort sans en apprendre plus sur cette grand-mère mystérieuse et épanouissante semblable à une fleurs depuis longtemps sèche, souvenir d'orgueil ou bien convoitise inassouvie de ces instants aimés, racolant l'apex à mon nez dont les narines s'élargissant crâne un univers tout entier,  comme si le passé n'était plus, malgré tout, elle repose bien devant moi, je la vois, n'importe qui la verrait , cette jolie femme négativement ossellée!
C'est bien ma chute à l'arrivée, je m'écroule d'une libertineuse réalité, soumettant d'un poids si lourd mon cerveau s'envolant aux crissures d'un vide implacable, tel un dogme, telle la lame du bourreau à ma nuque tranchée, ce rappel à l'ordre que je respire. ! Sainement, j'en ai plus que le doute ; qu'il est doute ou pas à vrai dire, je me confine à n'en d'ailleurs savoir rien de plus...

Amouracher d'une illusion à l'époque des cicatrises recousues sous lesquelles ruminent le pue, moi sa petite fille pensive, où en suis-je de mes leçons d'histoires, commémoration de ces reportages d'événements, d'hommes aux casques percés sur des champs de bataille de déveines, loin d'en saisir et d'en connaître l'existence sinon entre deux arbres broyés,, j'attribue que deux heures par semaines tous renaissent pages 187 et s'en vont dans l'écrasement d'une sonnerie pire qu'un peloton d'exécution et ne percevant dans mon délire éternel, plus que le sol changeant, lorsqu'à regret je désoriente mes pas de digression, il me devient si aisé d'être sur le cuir d'un immense laboure de créatures toutes enchevêtrées, lors d'un inexplicable abandons jamais choisi, car non jamais...
La pleine lune s'est couverte au passage des persiennes, il fait bon ce soir sur le vase dans lequel se déplore trois tiges vertes aux étales de beautés luxuriantes, surtout au centre des corolles, les pistils évanescents...
L'aspect de ma vie m'est incolore bien que tant de couleurs sur mes vêtements, de diodes fringantes synonymes de fêtes sans fins, lors des nuits acrostiches que sillonne un verbiage absent, conte des histoires indéterminées, sans un moindre faisceau d'image, traçant la lumière et je jalouse sans savoir pourquoi, la main ganté qui de l'index se courbant oscille plusieurs fois agité, m'animant d'un approche, approche et viens voir et ressentir aimanté ce que tu ne sais pas, délaisse la sécurité aux années qui feront grincer tes charnières, c'est une voie de garage où s'use bien plus que nos dérélictions et voyage sans peur sur le fond des nuées...
Nul démarquage ne puisse tapisser cette photo,  même du bout de cette ville où j'aime la fécondité des hasards sous une pluie de câbles déchaînés; entendre l'écume de ces appels étranges dérivant à l'abord de mon vieux cliché où s'entiche mon désir contrariant.
Je m'abuse devant elle qui sourit son devoir, rien en elle n'annule son espoir perçant et je souris un peu amer à ses hauteurs, l'envie terrible de crever cet écran veuf et effronté d'un flambeau glacial...

Que je t'aime grand-mère d'un bout à l'autre des continents, la vie pour toi sera mon océan, t'atteindre, te rejoindre enfin ! dans la fissure invincible glisser le temps et l'espace au fond immense de mon œsophage, pour savoir, qui de moi ou de toi, querelle le mieux son existence au gré des vents tombant ; donnes moi le mystère de ce que nous sommes l'une pour l'autre apprend moi à comprendre où mon cœur l'exige...
La flèche perce la peau du matin et le soleil battant, palpite de me rejoindre, mais encore loin...

Paupières lourdes maintenant et ondulantes vertèbres, soutenant douces, mon cou s'en allant ployer dans l'air, la caresse de fatigue dans un charme lascif...      


Dis tu sais quoi que je ne sache ? Muette je le sais, tu m'ordonnes d'inspirer ce fragment m'ayant pris en tutelle, sous le règne de mes vœux incorruptibles d'enfin assagir le gisement de ce matin noir, où j'alimente ma  transcendance mise en échec ; pourtant il est ce passage de toi à moi dont l'éperon entame la fine chair de ma hanche, qu'un amant monstrueux lécherait avec jouissance, dans la brume farouche de l'enfant de rage, que gâte un trop onéreux soulagement, que celui-là même où je me crispe à s'en tordre d'une douleur venant à saillir jusqu'à mes lèvres murmurant : grand-mère porte moi jusqu'aux portes de la connaissance ; l'ultime plaisir d'où naisse les rêves les plus nobles dansant dans la profusion sans las de nos rires enjoués !
Conquière mon âme et dispose de mon esprit comme il le faudrait ; on intente à mon siècle ,un viol cruel aux exigences crasses, bouillonnants dans l'émulsion d'un noyau éructant sa haine sans limite au levant des cratères à la lave déglutit, grisonnant un ciel si bleu au reflet vert endormit sous les cendres …
Similaire traumatisme  à ce jour de printemps où fleurissait le cœur de mes 15 ans sans limite, invoquant la pâleur de ta peau close au rideau de tes paupières violacées, où s'arrachait ce sentiment de révolte à taire ! que j'ai hurlé sous les liens brutaux de mon impuissance, qui, par respect pour un monde entier n'en ayant que faire, embrasait ta maison de retraite déjà si lointaine se fondant toujours de silence, au feu des rayons acharnés, où toi déliquescente, tu t'endormais à tout jamais... je ployais incertaine devant ta mort, m'énonçant aussi, sans que je ne sache, ma fragile existence qu'entravaient ma chair molle et spongieuse, prête à des souffrances inconnues, mais encore aujourd'hui latentes, glaciales, effleuré à l'orée sombre du poignard, indiquant de la pointe malicieuse à mon sein dénudé, la perte imprimée d'un demi-tour impossible.

Tu sais quoi de ce passage grand-mère à mes 50 ans amers ? Dois-je savoir déserté la vie dont tous souvenirs s'échappent ? dois-je aller à l’embarcadère des sans-horizons, tout au bout du ponton esquissé un drakkar, sur une ligne outrageante ? Mais ce tracé si serein dans le craquement de la quille prise par la houle... Te joindre aux commissures de la brume où s'assemblent mon abandon, alors que toi qui forte jamais, ne baissa la force intransigeante d'une vie d'humiliation rompue à la courbe de ton dos puissant, laisse ce qui est de par ta résignation indifférente qui n'est même plus de dédain.

La plèbe de mon siècle divulgue un sentiment terrible d'un mélange subtil, où se convulse la force brute derrière des barreaux inciviles, qu'affectionnent sans cesse les coups de matraque de l'enseignement retors, irritant jour à jour, les cerveaux de poisons nominales, charclant des soleils comme la moissonneuse affamée, fauche la richesse du blé. J'interrompe le cercle de l'alliance et dans ma cage, désigne un horizon qui m'apaise, j'entonne un écho d'un sensible souffle, qu'une buée familière, nappe à la surface du papier glacé où s'est mis à jaunir ton époque.
Uniquement un vœux ! Émettre un souhait, ton espace au mien laissant derrière moi un passé sans futur, s'unir sans réserve où tes battements sont en liesse, le tapis vermeille auquel mes derniers pas s'appliqueront de te dire ; divine lueur intercalaire d'acier, à la pointe du gréement sous la boue et les fleuves insipides au-delà des bords, sur les champs improduit, l'opacité des aliments de cruauté....
Mon cauchemar antédiluvien est ce soir, l'archange frémissant d'un exode si lointain
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Message par oyans Sam 13 Fév 2016, 17:39

1. Monologue
Tu sais quoi ? Non tu ne sais pas ; quoique tu ne veuilles le savoir…

De nos jours rien de plus mémorable qu’un esprit serein, vraiment rien, si seulement je pouvais m’en souvenir sans qu’il est d’effort à produire, mais qu’est-ce qui me torture à la fin !
J’aurais beau chercher au fond de moi, je n’y palpe que des impressions de rapports sans failles, tout pour conjurer le doute d’être bien enfin… pourtant les conjectures de la vie me ramène à ma médiocrité, un instant si friable, un objet esseulé et quelques personnes dans un soupirail entrouvert sur une dimension entraperçue, à peine reniflée, elle s’éclipse quand ma montre grelotte, comme si elle claquait avec force de toutes ses dents, comme si un caveau reposant à l’envers des cieux se résumerait à un espace serein, creux et si vide au bout de ma lèvre exsangue…Exigu de son rectangle sans mensurations exactes de mon gabarit. Mes veines saillantes miment une à une mes pulsions au rétrécissement ineffables de mes pupilles éteintes ; le noir exhale de pétrir le néant.
Sérénité sous les alluvions du départ frappant mes chaussures de goretex ? quelle difformité face au romanesque lui chaussant sa toile enserrant l’existence fluidifiée, amincie, disparue peut-être…
Je tressaille apeuré sans raison valable ; comment digère-t-on l’angoisse ? La fuite, la méprise, elle effraie de dédain faisant sonner le clocher de nos temples caverneux ; ils résonnent immortels !
Je me sens pudique sous mes vêtements comme on est pudique de nos sentiments, il est alors préférable d’assigner l’humanité en-dessous de la ceinture, à rire ou en pleurer mon âge est mort ! Serait-ce grandir ? Pour qui et pourquoi qu’est-ce qui me dit que rien ne me répond, pourquoi ? l’impact pétrifiée du mensonge me rend sinon écho et taciturne mes cernes creusent l’obscurité tout autour de moi. Fringuée de pourpre elle dissolve un excrémentiel acide, la menteuse aux bras de stupre et la guerre éclos en son bas-ventre sous les bravos du didactisme cérébral épousant en sa suite aux senteurs de savoir la nuit
De contractures convictions me harcèlent encore, oui mais, la sérénité à défaut de t’aimer…
Encore l’impasse ou le revers de mon costume cravate ; poches renversées à la loi des vents la boussole délire sous un globe de Jai et je tourne cette mappemonde enivrée tels que mes yeux embués cherchant latitude à la mort de ses maux.
Tu sais quoi ?
Des envies que je ne rétorque car au plus tard les ensevelir, elles siègent pour mon bel adieu, aimant marcher sur le temps comme sur une vague ivre de vie, voyager pareil à l’écume dans une tempête de rire enfantins, égrener chacun de mes syllabes tel un sable fin où se défroque des musiciens dans la vibration sourde de l’air réclamant leurs instruments au repos, tous sur leurs échasses le nez aux quatre vents respire maintenant le silence, parmi des senteurs délicates et envoûtantes j’y verse mes narines comme alpagué par le fumier d’un cadavre sur lequel serait tatoué un paysage d’or et d’argent.
Tu sais quoi ? ce pays aux branchages orageux sans époque c’est l’aube d’un désir à jamais inachevé, un jour de la grande nuit, espace inabouti d’une rivière transparente sur laquelle flotte ton visage serein
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Message par oyans Mer 17 Fév 2016, 16:29

Au théâtre

Il faut se le dire c’est assez rare que je m’y rende voire même jamais, à mon souvenir la seule représentation théâtrale à laquelle je fus spectateur est très lointaine ; j’étais gosse et le maître d’école nous avait amené à découvrir les coulisses d’une pièce s’appelant « Martonnela », brigand italien de l’ancien temps écumant les routes et dévalisant les diligences de tous ces nobles en calèches ; Nathalie Pinot fardée de maquillage se retrouvait femme à barbe et une cloque impressionnante émergeait au bout de son nez, voilà à peu près tout de mes connaissances théâtrales…

La salle était vaste et de nombreux spectateurs en rang serré dégoulinaient des entrées afin de s’installer à leur place respective, suivant le mouvement j’allais moi aussi rejoindre mon strapontin plaqué au mur le plus éloigné de la scène de représentation du spectacle.Dans le noir je distinguais les dernières ombres debout prendre place dans une légère rumeur, puis le silence se fit et le grand rideau se retira laissant place à la lumière inondant les acteurs ; acteurs que j’entrevoyais avec grande peine sur les planches dévolues à leur prestation scénique et même leurs voix pourtant si puissante n’offraient à mes oreilles qu’un grommellement intraduisible comme tout mâchonné, néanmoins je savais les interpréter grâce au bruit des spectateurs accompagnant chaque réplique ; quand tous rigolaient, je rigolais, quand tous pleuraient, je pleurais !

M’ennuyant quelque peu d’être assujetti au mimétisme, mon regard désolé parcourait l’endroit de bas-en-haut cherchant quelque chose pour me destituer de mon désarroi si pressant, car à vrai dire je ne trouvais pas ou peu de consolation à suivre les humeurs des autres sans pouvoir en saisir la raison véritable, puis projetant mon corps au fond du dosseret j’aperçus un lustre scintillant au plafond, un si beau lustre qu’il s’empara de moi plus que les ébaudissements conviviaux des spectateurs en transe… Rêvant le scintillement des cristaux je m’imaginais soudainement voir les acteurs gonflés sous le coup de l’hélium équipé de micros afin de bien entendre tous des répliques.
Le titre de la pièce m’avait paru si alléchant, un titre fameux et racoleur ; elle fut nommée d’ailleurs de « les petits Napoléons aux idées d’écrevisses » vous conviendrez et comprendrez mieux pourquoi je fus tout enjoué d’en découvrir les mécanismes des trucs, enfin j’étais enthousiaste et si déçu lorsque je me retrouvais stoïque devant le déroulement de leurs geintes inaudibles, toutes subtilités, toutes nuances auraient dû devenir un régal, un merveilleux amusement qui combleraient mon appétence, mais ce fut nullement le cas d’où ma dépréciation en faveur de ce lustre dont la luminosité est elle-même un spectacle qui puisse me ravir, du moins combler mes attentes biaisées qui malgré tout avec un peu d’attention et beaucoup d’imagination finirent en apothéose…
Cela commença fort en effet, lorsque les acteurs recroquevillés dans des boxs n’étant pas les leurs, semblaient tout de même être en ordre de bataille bien rangé, se lançant par intermittences, bananes et cacahuètes de façon sporadiques et bien étrangement n’atteignaient jamais leur cible ! Lamentablement le fruit trop mûr s’écrasait mollement à quelques centimètres du personnage visé d’une manière déplorable ; car ceci fut déplorable ! Voir incongrue que j’investisse un grain de raison dans ce marivaudage bégueule et sensiblement médiocre pour mon âme exacerbée. Puis vint le dernier entracte où tous récupéraient de ce fol amusement auquel je ne comprenais absolument rien, malgré tout le rire étant communicatif je riais encore de plus belle dans la semi-obscurité où nous étions plongés. Le dernier acte mentionnait « diviser pour régner » qui en sens inverse donnait comment régner en divisant ce qui rendait a priori la même chose, mais jamais autant d’idées ne furent contenues dans une seule phrase à vrai dire… Le rideau se leva, la dizaine d’acteurs prit   devant   de la scène tout en s’esclaffant, ce que je pouvais distinguer par de mince très blancs représentant à coup sûr leurs jolies quenottes enfin libérées parmi les applaudissements ininterrompus de la foule en liesse, les vainqueurs et les vaincus de la pièce à ce que je compris finirent par se perdre en embrassades, se sautant d’une spontanéité à faire peur au cou de leur binôme, sauf peut-être une actrice qui, frottant massivement ses yeux se jeta dans un grand apitoiement d’un effort irraisonné remplissant par je ne sais quel subterfuge le tonnelet posé à ses pieds… Certains spectateurs loin de la franche rigolade semblaient être émus d epar la désespérance inopinée de la jeune femme versant à chaudes larmes sa prétendue et inénarrable tristesse à gros bouillon, face à un public en partie médusé de par ce retournement de situation, l’auditoire de la désespérance devint plein d’émois et se mit dans un accroissement exponentiel, à pleurer de plus en plus et même à gémir pour certains, comme quoi…

Comme quoi n’ayant plus que faire de cette parodie fastidieuse, je ne fis qu’un bond pour me soustraire au reste de l’assemblée grommelant toujours de mécontentement j’arrivais dans la rue que la nuit avait avalée, je marchais flâneur le long des boulevards et des avenues, lorsque j’atteignis la terrasse d’un troquet, mon corps vivota entre les tables lorsque à l’une d’elle je reconnus dans la mêlée, certains de ces fameux filous d’artistes rassérénés troquant  à une autre soirée que celle-ci  pleine de joie de vivre et de spectateurs conciliants prêt à être grugés !
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