Description émotive
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Pieyre
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Description émotive
Incapacité à gérer ses émotions - Incapacité à ressentir ses émotions - Difficultés à les accepter - Impossibilité de les décrire
C'est topics là et ses sujets reviennent assez régulièrement sur le forum.
Il y a quelque jours, j'en ai sentie une assez puissante. J'étais assez content de me souvenir des détails et d'avoir réussi à poser des mots dessus. C'était un moment émouvant, triste. Bref, j'ai ressentie une fulgurance dans la poitrine, remontée rapidement jusque dans le nez où des picotements se sont fais sentir durant quelque seconde de manière assez diffus et intense à la fois, comme un feux d'artifice, puis le transfert de cette charge s'est effectué jusqu'aux yeux prêts à délivrer les larmes.
C'est un peu le but du topic, poser des mots, quelqu'ils soient sur une ressentie.
Le mieux étant de lier cette émotion avec une situation histoire qui nous puissions comparer et se nourrir les uns des autres.
A vous.
C'est topics là et ses sujets reviennent assez régulièrement sur le forum.
Il y a quelque jours, j'en ai sentie une assez puissante. J'étais assez content de me souvenir des détails et d'avoir réussi à poser des mots dessus. C'était un moment émouvant, triste. Bref, j'ai ressentie une fulgurance dans la poitrine, remontée rapidement jusque dans le nez où des picotements se sont fais sentir durant quelque seconde de manière assez diffus et intense à la fois, comme un feux d'artifice, puis le transfert de cette charge s'est effectué jusqu'aux yeux prêts à délivrer les larmes.
C'est un peu le but du topic, poser des mots, quelqu'ils soient sur une ressentie.
Le mieux étant de lier cette émotion avec une situation histoire qui nous puissions comparer et se nourrir les uns des autres.
A vous.
Re: Description émotive
très bonne idée.
tu as posé les mots "pendant" d'y avoir penser avant à te dire "je veillerai à y poser des mots"
ou après ?
tu as posé les mots "pendant" d'y avoir penser avant à te dire "je veillerai à y poser des mots"
ou après ?
Invité- Invité
Re: Description émotive
zabgirl a écrit:très bonne idée.
tu as posé les mots "pendant" d'y avoir penser avant à te dire "je veillerai à y poser des mots"
ou après ?
Sur le moment j'y ai porté attention ... c'est par la suite (quelque heures après) en y repensant que j'ai tenté la description.
Re: Description émotive
bien vu, bien pensé. ça me vient comme ça mais tu vas rapidement de fait les canaliser et pouvoir les "contrôler"...
Invité- Invité
Re: Description émotive
Je vous livre ici un passage de mes émotions à l'écriture.
Elle entra dans la pharmacie, fatiguée. Trois caisses ouvertes, à gauche une vieille posa des questions à la pharmacienne, au centre un jeune tendit son ordonnance à la préparatrice, à droite une mère de famille discutait. Elle se plaça derrière et regarda l'étalage de vitamines en se disant qu'elle en aurait bien besoin, là, maintenant. Elle se sentit alors de plus en plus mal. Ce n'était pas seulement le fait d'être malade physiquement mais plutôt le fait de ne pas se sentir à sa place, à ce moment précis, dans ce lieu précis. Pendant qu'une femme entra, elle sentit une bouffée d'angoisse monter. La préparatrice appela : « Personne suivante! » Enfin, elle n'en pouvait plus de stress. Elle s'avança rapidement. « Non mademoiselle, c'est mon tour » entendit- elle sur sa gauche. Elle se tourna, stupéfaite, aucun son ne daigna sortir de sa bouche, par contre sa peau, elle, réagit au millième de seconde de stress. Elle rougit pendant que la femme au centre semblait l'emmerder d'un air méprisant estimant à tord que c'était son tour. Sentant ses larmes et son malaise exploser à vitesse grand V, elle regarda ses pieds, tenta de respirer calmement, sentit ses larmes brouiller ses yeux, quitta la pharmacie rapidement sans rien dire. Tant pis pour ses médicaments, tant pis s'ils trouvaient ça bizarre, elle était fatiguée, écarlate, et en pleurs. Juste être seule et se coucher.
Extérieurement, il ne semble pas si difficile d'attendre quelques minutes dans une pharmacie. Seulement, avoir la désagréable sensation de n'avoir rien à faire là, se sentir seule, inutile et à la vue des autres, fatiguée, triste et moche. Sentir l'angoisse remonter à la surface, se sentir stupide de penser tout ça. Vouloir se contenir mais accentuer les symptômes. D'abord une bouffée de chaleur, puis très rapidement, une rougeur qu'on croirait presque fluorescente tellement elle s'impose à la face du monde. Le pouls qui s'accélère faisant grandir la sensation de malaise. Puis la goutte d'eau. L'événement insignifiant. Tellement insignifiant qu'il en est énervant. La goutte d'eau comme une phrase d'une conne hautaine et c'en est fini du combat intérieur. Le mal-être a gagné, les larmes viennent te terrasser, tu dois partir.
Elle entra dans la pharmacie, fatiguée. Trois caisses ouvertes, à gauche une vieille posa des questions à la pharmacienne, au centre un jeune tendit son ordonnance à la préparatrice, à droite une mère de famille discutait. Elle se plaça derrière et regarda l'étalage de vitamines en se disant qu'elle en aurait bien besoin, là, maintenant. Elle se sentit alors de plus en plus mal. Ce n'était pas seulement le fait d'être malade physiquement mais plutôt le fait de ne pas se sentir à sa place, à ce moment précis, dans ce lieu précis. Pendant qu'une femme entra, elle sentit une bouffée d'angoisse monter. La préparatrice appela : « Personne suivante! » Enfin, elle n'en pouvait plus de stress. Elle s'avança rapidement. « Non mademoiselle, c'est mon tour » entendit- elle sur sa gauche. Elle se tourna, stupéfaite, aucun son ne daigna sortir de sa bouche, par contre sa peau, elle, réagit au millième de seconde de stress. Elle rougit pendant que la femme au centre semblait l'emmerder d'un air méprisant estimant à tord que c'était son tour. Sentant ses larmes et son malaise exploser à vitesse grand V, elle regarda ses pieds, tenta de respirer calmement, sentit ses larmes brouiller ses yeux, quitta la pharmacie rapidement sans rien dire. Tant pis pour ses médicaments, tant pis s'ils trouvaient ça bizarre, elle était fatiguée, écarlate, et en pleurs. Juste être seule et se coucher.
Extérieurement, il ne semble pas si difficile d'attendre quelques minutes dans une pharmacie. Seulement, avoir la désagréable sensation de n'avoir rien à faire là, se sentir seule, inutile et à la vue des autres, fatiguée, triste et moche. Sentir l'angoisse remonter à la surface, se sentir stupide de penser tout ça. Vouloir se contenir mais accentuer les symptômes. D'abord une bouffée de chaleur, puis très rapidement, une rougeur qu'on croirait presque fluorescente tellement elle s'impose à la face du monde. Le pouls qui s'accélère faisant grandir la sensation de malaise. Puis la goutte d'eau. L'événement insignifiant. Tellement insignifiant qu'il en est énervant. La goutte d'eau comme une phrase d'une conne hautaine et c'en est fini du combat intérieur. Le mal-être a gagné, les larmes viennent te terrasser, tu dois partir.
kissalion- Messages : 44
Date d'inscription : 06/08/2014
Age : 41
Localisation : Bordeaux
Re: Description émotive
Apparemment il y'a un décalage entre ce que vous faites ou ce que vous souvenez et l'importance émotionnelle qui s'y rattache
Quand c'est disproportionné ou inadapté, ce que l'on m'a dit sur ce type de sujet, d'ailleurs c'est un connaisseur qui me l'a dit, c'est qu'il faut savoir prendre du recul avant que ça vire dans le rouge
il m'est arrivé un jour d'être dans un avion et d'avoir sauter en parachute, quand t'es en haut, tu trembles, tu sues, certains font même pipi dans leur culotte
et quand tu sautes, tu crois que tu vas t'écraser, plus d'orientation, plus de concentration, tu vois arriver le sol a vitesse grand V, et t'as le pouls qui s'accélère, les dents serrées, et le coeur sur le point d'exploser
puis tu te scratches, et là dernière montée d'adrénaline, tu crois que tu as perdu tes jambes, c'est ce que tu regardes en premier avant de t'apercevoir qu'elles sont toujours là.
A la différence d'un évènement plutot anodin comme la mort d'un chien, qui m'a fait passer par toutes les émotions positives ou négatives relativement longtemps que j'ai pas su contenir et qui m'ont amené aux mêmes symptomes que vous et j'en passe ...
J'ai l'impression que l'on est peut être plus vulnérable émotionnellement quand cela concerne l'extérieur plutôt que nous mêmes, j'en sais trop rien en fait, je dis ça par observation personnelle juste.
Tout ça pour dire qu'il y'a une différence entre la gestion de ses émotions et la gestion de sa raison
Certains y arrivent bien d'ailleurs, peut être en pratiquant souvent ou peut être en se confrontant souvent à ses angoisses profondes
Il faut quand même en avoir un peu, des émotions, le tout c'est une question de dosage
Ni trop, ni pas assez...
Quand c'est disproportionné ou inadapté, ce que l'on m'a dit sur ce type de sujet, d'ailleurs c'est un connaisseur qui me l'a dit, c'est qu'il faut savoir prendre du recul avant que ça vire dans le rouge
il m'est arrivé un jour d'être dans un avion et d'avoir sauter en parachute, quand t'es en haut, tu trembles, tu sues, certains font même pipi dans leur culotte
et quand tu sautes, tu crois que tu vas t'écraser, plus d'orientation, plus de concentration, tu vois arriver le sol a vitesse grand V, et t'as le pouls qui s'accélère, les dents serrées, et le coeur sur le point d'exploser
puis tu te scratches, et là dernière montée d'adrénaline, tu crois que tu as perdu tes jambes, c'est ce que tu regardes en premier avant de t'apercevoir qu'elles sont toujours là.
A la différence d'un évènement plutot anodin comme la mort d'un chien, qui m'a fait passer par toutes les émotions positives ou négatives relativement longtemps que j'ai pas su contenir et qui m'ont amené aux mêmes symptomes que vous et j'en passe ...
J'ai l'impression que l'on est peut être plus vulnérable émotionnellement quand cela concerne l'extérieur plutôt que nous mêmes, j'en sais trop rien en fait, je dis ça par observation personnelle juste.
Tout ça pour dire qu'il y'a une différence entre la gestion de ses émotions et la gestion de sa raison
Certains y arrivent bien d'ailleurs, peut être en pratiquant souvent ou peut être en se confrontant souvent à ses angoisses profondes
Il faut quand même en avoir un peu, des émotions, le tout c'est une question de dosage
Ni trop, ni pas assez...
Invité- Invité
Re: Description émotive
Un jour, je me désolais d'être encore une fois dans un état de motivation lamentable. C'était d'autant plus rageant que, lorsque j'étais avec mon amie, c'était plus facile; dans ce cas j'étais attentif, attentionné même; enfin j'étais présent à la situation, et je m'activais.
Alors j'ai suscité en pensée une forme féminine à quelque distance de moi, comme un petit spectre bienveillant, et j'ai tenté de me mettre dans les dispositions qui me viendraient si c'était une personne réelle. Je me suis senti investir davantage la surface de mon corps en réponse à la surface inconsistante du sien. Je l'accueillais comme je me montrais à elle, en tâchant de donner le meilleur de moi-même. J'étais en équilibre instable, devant toujours maintenir actives ces sensations singulières.
Et puis cet état perdurant de lui-même, j'ai tenté d'en accroître l'effet, tout en lui donnant un objet plus large. Je me suis tourné vers tout ce qui était extérieur à moi, vers le monde ou l'humanité si vous voulez, comme si j'accueillais tout et que j'étais en vue de tous, rayonnant, bienheureux comme doit l'être un croyant qui se tourne vers son Dieu.
Cet état se maintenait assez facilement, j'y trouvais davantage de cette confiance immédiate qui me manque souvent, enfin j'avais moins d'appréhension concernant tout et rien. Même s'il y avait là peu de cette excitation si favorable au travail, c'était suffisamment motivant pour que je me mette à écrire durablement.
Durant un mois j'ai pu susciter cet état modifié de conscience, même s'il me fallait faire effort tous les jours pour m'y placer, et qu'il y avait un moment où je me relâchais.
Et puis, peut-être parce qu'il y avait une dimension d'illusion dans cet état, je n'ai plus fait l'effort, et je suis retombé dans mon enfermement relatif. Mais, de temps à autre, comme en ce moment, je m'y replace, et l'effet joue encore, plus ou moins.
Essayez ! Il est possible que vous obteniez un résultat comparable.
Alors j'ai suscité en pensée une forme féminine à quelque distance de moi, comme un petit spectre bienveillant, et j'ai tenté de me mettre dans les dispositions qui me viendraient si c'était une personne réelle. Je me suis senti investir davantage la surface de mon corps en réponse à la surface inconsistante du sien. Je l'accueillais comme je me montrais à elle, en tâchant de donner le meilleur de moi-même. J'étais en équilibre instable, devant toujours maintenir actives ces sensations singulières.
Et puis cet état perdurant de lui-même, j'ai tenté d'en accroître l'effet, tout en lui donnant un objet plus large. Je me suis tourné vers tout ce qui était extérieur à moi, vers le monde ou l'humanité si vous voulez, comme si j'accueillais tout et que j'étais en vue de tous, rayonnant, bienheureux comme doit l'être un croyant qui se tourne vers son Dieu.
Cet état se maintenait assez facilement, j'y trouvais davantage de cette confiance immédiate qui me manque souvent, enfin j'avais moins d'appréhension concernant tout et rien. Même s'il y avait là peu de cette excitation si favorable au travail, c'était suffisamment motivant pour que je me mette à écrire durablement.
Durant un mois j'ai pu susciter cet état modifié de conscience, même s'il me fallait faire effort tous les jours pour m'y placer, et qu'il y avait un moment où je me relâchais.
Et puis, peut-être parce qu'il y avait une dimension d'illusion dans cet état, je n'ai plus fait l'effort, et je suis retombé dans mon enfermement relatif. Mais, de temps à autre, comme en ce moment, je m'y replace, et l'effet joue encore, plus ou moins.
Essayez ! Il est possible que vous obteniez un résultat comparable.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Description émotive
Pieyre a écrit:
Durant un mois j'ai pu susciter cet état modifié de conscience, même s'il me fallait faire effort tous les jours pour m'y placer, et qu'il y avait un moment où je me relâchais.
.
Ce dont tu parles s'appelle certainement autohypnose. Je n'arrive pas à y parvenir bien que je lise beaucoup à ce sujet. J'aime cette idée d'avoir quelqu'un en permanence avec soi. Milton Erickson l'utilisait beaucoup, par exemple il faisait apparaître sa femme à ses côtés avec la sensation d'une main posée sur lui et ses douleurs disparaissaient.
kissalion- Messages : 44
Date d'inscription : 06/08/2014
Age : 41
Localisation : Bordeaux
Re: Description émotive
Eucalyptus a écrit:Apparemment il y'a un décalage entre ce que vous faites ou ce que vous souvenez et l'importance émotionnelle qui s'y rattache
Quand c'est disproportionné ou inadapté, ce que l'on m'a dit sur ce type de sujet, d'ailleurs c'est un connaisseur qui me l'a dit, c'est qu'il faut savoir prendre du recul avant que ça vire dans le rouge
il m'est arrivé un jour d'être dans un avion et d'avoir sauter en parachute, quand t'es en haut, tu trembles, tu sues, certains font même pipi dans leur culotte
et quand tu sautes, tu crois que tu vas t'écraser, plus d'orientation, plus de concentration, tu vois arriver le sol a vitesse grand V, et t'as le pouls qui s'accélère, les dents serrées, et le coeur sur le point d'exploser
puis tu te scratches, et là dernière montée d'adrénaline, tu crois que tu as perdu tes jambes, c'est ce que tu regardes en premier avant de t'apercevoir qu'elles sont toujours là.
A la différence d'un évènement plutot anodin comme la mort d'un chien, qui m'a fait passer par toutes les émotions positives ou négatives relativement longtemps que j'ai pas su contenir et qui m'ont amené aux mêmes symptomes que vous et j'en passe ...
J'ai l'impression que l'on est peut être plus vulnérable émotionnellement quand cela concerne l'extérieur plutôt que nous mêmes, j'en sais trop rien en fait, je dis ça par observation personnelle juste.
Tout ça pour dire qu'il y'a une différence entre la gestion de ses émotions et la gestion de sa raison
Certains y arrivent bien d'ailleurs, peut être en pratiquant souvent ou peut être en se confrontant souvent à ses angoisses profondes
Il faut quand même en avoir un peu, des émotions, le tout c'est une question de dosage
Ni trop, ni pas assez...
Désolée je n'arrive pas à couper la citation pour rebondir au bon endroit, je débute sur les forums.
Le problème avec les émotions est que la raison ne l'emporte pas. J'ai beaucoup travaillé dessus mais quand un imprévu émotionnel arrive ça reste difficile.
Je suis assez d'accord avec le lien avec le parachute mais je l'analyse différemment. J'aime avoir des sensations fortes et j'ai déjà fait du parachute mais le plaisir de voler et de traverser les nuages était supérieur à la peur. C'est une sensation que tu choisis et c'est plus facile de la vivre pleinement.
Et oui je ne veux pas perdre mes émotions et mon empathie car c'est ce qui fait de moi qui je suis et ça a été une force professionnellement alors que pendant mes études on me disait que c'était une faiblesse.
kissalion- Messages : 44
Date d'inscription : 06/08/2014
Age : 41
Localisation : Bordeaux
Re: Description émotive
Merci, c'est très intéressant. J'ai vu passer parfois des références à l'autohypnose et à Erikson, mais je ne m'étais jamais renseigné. À chaque fois que j'ai parlé de ce état que je pouvais susciter, cela ne disait rien aux gens, et ils n'étaient pas bien disposés à tenter une expérience qui devait leur paraître illusoire. Et pourtant, cela me paraît tellement simple que je le rapproche d'autres circonstances dont tout le monde peut faire l'expérience. C'est semblable à ce que l'on ressent quand, enfant, à l'école ou en famille, on fait une sortie dans un lieu inconnu et que l'on commence à éprouver toute la joie que l'on va vivre; ou lors des premières prises de contacts avec une personne dont on est amoureux, où l'on est tout entier tendu vers un but, celui d'être le mieux possible devant l'autre; ou alors même lors d'une longue épreuve sur table au lycée ou en faculté, quand on sort un instant de la salle d'examen pour se détendre et qu'on est encore tout entier dans l'univers de ses pensées...kissalion a écrit:Ce dont tu parles s'appelle certainement autohypnose. Je n'arrive pas à y parvenir bien que je lise beaucoup à ce sujet. J'aime cette idée d'avoir quelqu'un en permanence avec soi. Milton Erickson l'utilisait beaucoup, par exemple il faisait apparaître sa femme à ses côtés avec la sensation d'une main posée sur lui et ses douleurs disparaissaient.
Mais je m'éloigne du sujet. Il faudra que j'écrive un texte très détaillé là-dessus un jour, en faisant le lien avec ce qu'en dit Erikson.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Description émotive
J'ai souvent beaucoup de mal à décrire mes émotions. A mettre des mots corrects dessus. Corrects pour moi. Des mots qui fassent vraiment sens.
C'est d'autant plus difficile quand mes "deux moi" se télescopent. Parce que oui, j'ai un moi qui ressent fort, et l'autre qui observe. Parfois, mais c'est rare, celui qui observe est absent. ça m'est arrivé il y a quelques jours, et j'ai clairement perdu pied. J'aurai pu faire un black out total de ce qui m'est arrivé, je le sais. Mais j'ai réussi à me retenir à quelque chose. Quoi, je ne sais pas. Mes amies, sûrement.
Parfois, j'ai l'amour et la haine en même temps. La joie et la colère. La déception profonde et une espèce de soulagement. Comment décrire alors ? Avec des mots vrais, des mots corrects ? Aucun mot n'est assez précis pour décrire, aucune périphrase, aucune métaphore. Quoique les métaphores sont encore ce qu'il y a de plus parlant, tout du moins pour ceux qui les comprennent. Et encore, allez savoir s'ils comprennent ce qu'on veut dire. Puisque chacun a son ressenti, son histoire et son vocabulaire.
Ce qui a changé depuis quelques mois, c'est que je m'autorise à dire "je suis en colère, déçue, trahie, énervée, enragée". L'impression de trahison est très forte (et à raison, selon mes plus proches amies qui, même en étant amies, n'en sont pas moins de grandes donneuses de coups de pieds au cul sans aucune tendresse, et je les en remercie du fond du coeur).
Je m'autorise à me dire "Untel m'a fait du mal, consciemment ou pas, mais il/elle n'avait pas à faire ça, ça me blesse, je ne peux pas laisser passer, j'ai le droit de me sentir mal et de lui en vouloir". Et ça prend le temps que ça prend pour passer.
Mettre des mots, même peu précis, sur ce qu'on ressent, et s'autoriser à ressentir, est une des choses les plus importantes que j'ai apprises. Et je l'ai apprise plus ou moins seule (en autodidacte, comme on dit), parce que ce n'est pas mon entourage familial qui me l'a appris.
Et en apprenant ça à 30 ans, on se demande ce qu'on a raté comme émotions et comme constructions saines pour soi-même.
Maintenant, quand je ressens quelque chose, je ne cherche même plus à moduler mes mots intérieurs. Si le mot qui me vient est "rage", c'est rage. Si le mot qui me vient est "trahison", c'est trahison. Je ne retiens pas les mots pour moi. Je les englobe dans du coton pour les autres (et encore, pas pour tout le monde : mes deux plus proches amies ont droit à la version originale) mais pour moi, c'est brut de décoffrage.
Parce que j'ai le droit de ressentir. Personne n'a le droit de me punir parce que je ressens. Personne n'a le droit de me faire la gueule pour ce que je ressens.
Ce sont MES émotions.
Et poser des mots dessus permet de les accepter.
A défaut de les maîtriser... du moins dans un premier temps
C'est d'autant plus difficile quand mes "deux moi" se télescopent. Parce que oui, j'ai un moi qui ressent fort, et l'autre qui observe. Parfois, mais c'est rare, celui qui observe est absent. ça m'est arrivé il y a quelques jours, et j'ai clairement perdu pied. J'aurai pu faire un black out total de ce qui m'est arrivé, je le sais. Mais j'ai réussi à me retenir à quelque chose. Quoi, je ne sais pas. Mes amies, sûrement.
Parfois, j'ai l'amour et la haine en même temps. La joie et la colère. La déception profonde et une espèce de soulagement. Comment décrire alors ? Avec des mots vrais, des mots corrects ? Aucun mot n'est assez précis pour décrire, aucune périphrase, aucune métaphore. Quoique les métaphores sont encore ce qu'il y a de plus parlant, tout du moins pour ceux qui les comprennent. Et encore, allez savoir s'ils comprennent ce qu'on veut dire. Puisque chacun a son ressenti, son histoire et son vocabulaire.
Ce qui a changé depuis quelques mois, c'est que je m'autorise à dire "je suis en colère, déçue, trahie, énervée, enragée". L'impression de trahison est très forte (et à raison, selon mes plus proches amies qui, même en étant amies, n'en sont pas moins de grandes donneuses de coups de pieds au cul sans aucune tendresse, et je les en remercie du fond du coeur).
Je m'autorise à me dire "Untel m'a fait du mal, consciemment ou pas, mais il/elle n'avait pas à faire ça, ça me blesse, je ne peux pas laisser passer, j'ai le droit de me sentir mal et de lui en vouloir". Et ça prend le temps que ça prend pour passer.
Mettre des mots, même peu précis, sur ce qu'on ressent, et s'autoriser à ressentir, est une des choses les plus importantes que j'ai apprises. Et je l'ai apprise plus ou moins seule (en autodidacte, comme on dit), parce que ce n'est pas mon entourage familial qui me l'a appris.
Et en apprenant ça à 30 ans, on se demande ce qu'on a raté comme émotions et comme constructions saines pour soi-même.
Maintenant, quand je ressens quelque chose, je ne cherche même plus à moduler mes mots intérieurs. Si le mot qui me vient est "rage", c'est rage. Si le mot qui me vient est "trahison", c'est trahison. Je ne retiens pas les mots pour moi. Je les englobe dans du coton pour les autres (et encore, pas pour tout le monde : mes deux plus proches amies ont droit à la version originale) mais pour moi, c'est brut de décoffrage.
Parce que j'ai le droit de ressentir. Personne n'a le droit de me punir parce que je ressens. Personne n'a le droit de me faire la gueule pour ce que je ressens.
Ce sont MES émotions.
Et poser des mots dessus permet de les accepter.
A défaut de les maîtriser... du moins dans un premier temps
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Description émotive
Pieyre a écrit:
Merci, c'est très intéressant. J'ai vu passer parfois des références à l'autohypnose et à Erikson, mais je ne m'étais jamais renseigné. À chaque fois que j'ai parlé de ce état que je pouvais susciter, cela ne disait rien aux gens, et ils n'étaient pas bien disposés à tenter une expérience qui devait leur paraître illusoire. Et pourtant, cela me paraît tellement simple
Mais je m'éloigne du sujet. Il faudra que j'écrive un texte très détaillé là-dessus un jour, en faisant le lien avec ce qu'en dit Erikson.
"De la nature de l'hypnose et de la suggestion" Tome 1, Erickson, il y a une grande partie sur les expériences d'autohypnose, c'est drôle car je lisais ça hier soir. Il s'agit de retranscriptions de séances d'hypnose (collective ou individuelle) qui sont ensuite expliquées par Erickson sous forme d'interview. J'arrive facilement à me mettre en état d'hypnose avec un hypnothérapeute mais je n'y arrive pas toute seule, même si c'est l'approfondissement d'un état naturel. Tu peux brièvement me donner tes étapes?
kissalion- Messages : 44
Date d'inscription : 06/08/2014
Age : 41
Localisation : Bordeaux
Re: Description émotive
Lyanah a écrit:J'ai souvent beaucoup de mal à décrire mes émotions.
Ce qui a changé depuis quelques mois, c'est que je m'autorise à dire "je suis en colère, déçue, trahie, énervée, enragée". L'impression de trahison est très forte (et à raison, selon mes plus proches amies qui, même en étant amies, n'en sont pas moins de grandes donneuses de coups de pieds au cul sans aucune tendresse, et je les en remercie du fond du coeur).
Je m'autorise à me dire "Untel m'a fait du mal, consciemment ou pas, mais il/elle n'avait pas à faire ça, ça me blesse, je ne peux pas laisser passer, j'ai le droit de me sentir mal et de lui en vouloir". Et ça prend le temps que ça prend pour passer.
...
Maintenant, quand je ressens quelque chose, je ne cherche même plus à moduler mes mots intérieurs. Si le mot qui me vient est "rage", c'est rage. Si le mot qui me vient est "trahison", c'est trahison. Je ne retiens pas les mots pour moi. Je les englobe dans du coton pour les autres (et encore, pas pour tout le monde : mes deux plus proches amies ont droit à la version originale) mais pour moi, c'est brut de décoffrage.
Parce que j'ai le droit de ressentir. Personne n'a le droit de me punir parce que je ressens. Personne n'a le droit de me faire la gueule pour ce que je ressens.
Ce sont MES émotions.
Et poser des mots dessus permet de les accepter.
A défaut de les maîtriser... du moins dans un premier temps
Lyanah, c'est génial que tu aies pu découvrir ça seule, c'est ma psy qui m'a aidé à en prendre conscience. Maintenant je prends toujours un peu de temps pour analyser mes émotions et ne pas répondre trop vite de peur de blesser mon entourage mais si je suis blessée je le dis et j'explique pourquoi, ce qui me permet de ne pas laisser rouler cette boule de neige qui risquerait de se transformer en avalanche (j'aime comme toi les métaphores). Et je me sens mieux et ça évite les quiproquos ou les pas en arrière.
Et si je suis heureuse je le dis aussi pour le partager ( ça peut aussi paraître étrange, j'ai envoyé cette semaine des textos à ma meilleure amie qui va bientôt accoucher pour lui dire que je l'aimais et qu'elle était la plus forte pour l'encourager et elle m'a rappelé directement pour vérifier si j'allais bien, heu oui c'était de l'amour gratuit pas un appel à l'aide
kissalion- Messages : 44
Date d'inscription : 06/08/2014
Age : 41
Localisation : Bordeaux
Re: Description émotive
À vrai dire, je ne suis pas sûr que ce que j'éprouve soit aussi profond que l'hypnose. Ce doit être l'état dans lequel se trouvent en permanence des personnes qui sont habitées par une foi ou une mission, que ce soit un mystique, un savant qui retranscrit facilement ce qu'il pense, ou un artiste ce qu'il ressent...kissalion a écrit:Tu peux brièvement me donner tes étapes?
- Les étapes:
- De mon côté j'ai à peu près tout dit, mais je précise :
— déjà j'étais particulièrement sensible à l'univers rassurant de la famille, et j'ai beaucoup espéré de la présence compréhensive d'une compagne; peut-être est-ce une disposition favorable pour s'abandonner;
— j'avais déjà évoqué autrefois la présence d'une amie, de façon littéraire, pour m'aider à écrire à la façon d'un dialogue intime que j'aurais avec elle, et puis j'ai arrêté durant une vingtaine d'années; si j'avais poursuivi, cette rêverie aurait pu m'inspirer plus tôt;
— en pratique, j'éprouve vivement une différence de fonctionnement réel, entre ce que je suis seul et ce que je suis avec quelqu'un dont je cherche à conquérir l'affection; je visualise sa présence de façon discrète et je laisse venir l'attitude à tenir pour cela; parfois je me mets debout comme juste devant elle, avec une expression de joie anticipée, les mains prêtes à se tendre vers elle, si elle le voulait bien; c'est cet état d'équilibre instable où l'on voudrait embrasser l'autre mais où on n'est pas sûr que l'autre le veuille bien...
— et puis quelque chose prend, qui ne rend plus nécessaire la visualisation d'une présence, comme une vibration qui monte dans la poitrine et dans la tête, que je cherche à renforcer bien qu'elle se maintienne sans trop d'effort, au point de ressentir comme un casque autour de la tête, et comme si les cheveux allaient se dresser; je me sens ouvert et réceptif, comme avec une personne aimée; c'est une impression d'accueil moins précis mais étendu à tout et à tous, à tout ce qui pourrait venir... je suis immobile, les bras ballants, la bouche entrouverte, sans plus aucune tension autre que de la volonté;
— enfin je reviens vers mon travail, ou mon activité, sans m'efforcer autant; il suffit de ne pas laisser fléchir, et pour cela d'y croire; cela ne prend qu'une part minime de ma volonté, et pas à tous les instants, ce qui fait que je peux l'appliquer en grande partie à la réalisation, même s'il ne reste alors en moi qu'une joie un peu triste, qui me permet d'avancer mais sans grande excitation; l'excitation peut venir plus facilement, mais en surplus, en fonction de l'intérêt que je trouve à ce que je fais;
— par ailleurs je cherche à me détendre le plus possible, à laisser les tensions se dissiper le long de mes membres, à respirer profondément ou à retenir ma respiration parfois... enfin ce que d'autres personnes décrivent je crois au sujet de la relaxation ou de la méditation.
Dernière édition par Pieyre le Ven 23 Jan 2015 - 16:13, édité 1 fois (Raison : orthographe)
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Description émotive
Il me semble que l'auto-suggestion ou auto-hypnose est d'autant plus puissante qu'elle s'inspire d'objets de situations vécues ? Je ne suis pas sûr de ce que j'avance, mais c'est un procédé aussi utilisé pour la création d'un palais de la mémoire par exemple.
Je remarque en vous lisant (et en me lisant), que, analyser ses émotions, c'est aussi réussir à se replonger dans une situation pour l'analyser étape par étape (ou pas) à son rythme, comme une sensibilisation, un moyen de contrôle d'un vécue précédemment incontrôlable.
Je remarque en vous lisant (et en me lisant), que, analyser ses émotions, c'est aussi réussir à se replonger dans une situation pour l'analyser étape par étape (ou pas) à son rythme, comme une sensibilisation, un moyen de contrôle d'un vécue précédemment incontrôlable.
Re: Description émotive
je me souviens il y a très longtemps être tombée... sur un site qui s'appelle "redpsy". j'y ai lu sur les émotions. et il me semble à vous lire qu'en fait c'est peut être le fait d'avoir appris quelles sont les émotions ? et de fait d'avoir pu les identifier ? qui m'aurait permis sans le savoir d'y trouver des parades ?
et aussi : j'aurai tendance à différencier une émotion ressentie une première fois et les autres fois (car si on prend de les analyser, de voir la charge qu'elles portent, où en intensité à quoi elles se référent, où dans la façon de les vivre, à quel déjà vécu elles ramènent) on peut à force arriver à créer sa banque "d'émotions" avec le mode d'emploi adéquat, la trousse de secours à y accrocher de façon à ce que la fois d'après...
et aussi : j'aurai tendance à différencier une émotion ressentie une première fois et les autres fois (car si on prend de les analyser, de voir la charge qu'elles portent, où en intensité à quoi elles se référent, où dans la façon de les vivre, à quel déjà vécu elles ramènent) on peut à force arriver à créer sa banque "d'émotions" avec le mode d'emploi adéquat, la trousse de secours à y accrocher de façon à ce que la fois d'après...
Invité- Invité
Re: Description émotive
Ce que j'ai ressenti à plusieurs reprises, c'est la sensation physique vraiment très perturbante d'une lance enfoncée dans mon ventre. Mon réflexe étant alors de me plier en deux, les mains sur le bide.
C'est comme ça que je vis une peine de cœur.
C'est comme ça que je vis une peine de cœur.
Deedee- Messages : 1936
Date d'inscription : 04/01/2013
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Localisation : Nantes
Re: Description émotive
Elle est plus puissante pour cela ou bien n'est-ce pas simplement une condition pour qu'elle existe ? Pour susciter l'état que je décris, je pars toujours de la petite présence féminine qui m'a inspirée la première fois, juste parce que cela a marché. Mais je suis sûr que désormais, avec un peu d'entraînement, je pourrais m'en passer complètement, y compris de la représentation seconde d'un univers accueillant. En intégrant le mécanisme, cela pourrait juste devenir un réflexe : ah, je ne suis pas bien... alors je me mets dans cet état plus favorable !Bibo a écrit:Il me semble que l'auto-suggestion ou auto-hypnose est d'autant plus puissante qu'elle s'inspire d'objets de situations vécues ? Je ne suis pas sûr de ce que j'avance, mais c'est un procédé aussi utilisé pour la création d'un palais de la mémoire par exemple.
Ça, c'est assez général. On n'intègre jamais mieux une connaissance qu'en la faisant sienne. Et si elle concerne la psychologie, eh bien c'est en fonction de ce qui vient de nous qu'on peut mieux le faire.Je remarque en vous lisant (et en me lisant), que, analyser ses émotions, c'est aussi réussir à se replonger dans une situation pour l'analyser étape par étape (ou pas) à son rythme, comme une sensibilisation, un moyen de contrôle d'un vécue précédemment incontrôlable.
Pieyre- Messages : 20908
Date d'inscription : 17/03/2012
Localisation : Quartier Latin
Re: Description émotive
il me semble remarquer du coup que toute émotion me semble passer désormais un temps dans la tête uniquement.
ça peut faire comme une espèce de tempête mais pas, enfin, du moins, de moins en moins désagréable, un moment, où je peux même faire autre chose en même temps, et ça passe.
en fait je n'avais plus d'émotions visibles depuis longtemps (sauf au contact de personnes qui ne vont pas du tout et que je n'évitais pas ou pas assez (à limiter le contact ou si obligée à ne pas creuser).
j'en ai eu de nouveau beaucoup mais je pense beaucoup en lien avec la découverte de la surdouance (ce qui a provoqué des contradictions, puisque lire d'un coté il faut répercuter dans un contexte où je ne devais plus répercuter du tout.
c'est parce que je me souviens de ma quasi première peine de coeur (est ce vraiment une émotion ? ou alors plusieurs ?) qui m'avait généré les symptômes que tu décris. ça me fait penser qu'ensuite le fait de ne pas m'attacher de même façon ou aussi profondément à quelqu'un à qui je n'aurai pas je pense a fait que je n'ai plus ces symptômes, ou du moins moins longtemps et avec beaucoup moins d'intensité.
probablement aussi parce que je n'ai plus refoulé à un moment donné. du coup je ne suis pas dans le sujet mais dedans quand même. l'idée me tilte vraiment et le sujet m'interpelle. de façon rétroactive on dirait.
ça peut faire comme une espèce de tempête mais pas, enfin, du moins, de moins en moins désagréable, un moment, où je peux même faire autre chose en même temps, et ça passe.
en fait je n'avais plus d'émotions visibles depuis longtemps (sauf au contact de personnes qui ne vont pas du tout et que je n'évitais pas ou pas assez (à limiter le contact ou si obligée à ne pas creuser).
j'en ai eu de nouveau beaucoup mais je pense beaucoup en lien avec la découverte de la surdouance (ce qui a provoqué des contradictions, puisque lire d'un coté il faut répercuter dans un contexte où je ne devais plus répercuter du tout.
c'est parce que je me souviens de ma quasi première peine de coeur (est ce vraiment une émotion ? ou alors plusieurs ?) qui m'avait généré les symptômes que tu décris. ça me fait penser qu'ensuite le fait de ne pas m'attacher de même façon ou aussi profondément à quelqu'un à qui je n'aurai pas je pense a fait que je n'ai plus ces symptômes, ou du moins moins longtemps et avec beaucoup moins d'intensité.
probablement aussi parce que je n'ai plus refoulé à un moment donné. du coup je ne suis pas dans le sujet mais dedans quand même. l'idée me tilte vraiment et le sujet m'interpelle. de façon rétroactive on dirait.
Invité- Invité
Re: Description émotive
kissalion a écrit:
si je suis blessée je le dis et j'explique pourquoi, ce qui me permet de ne pas laisser rouler cette boule de neige qui risquerait de se transformer en avalanche
Et si je suis heureuse je le dis aussi pour le partager
Dire et expliquer est l'essentiel. Même si l'entourage ne comprend pas toujours le pourquoi du comment, ils ne peuvent pas dire "bah on sait pas pourquoi t'as réagi comme ça," et ça permet à soi-même de verbaliser.
Que ce soit pour les mauvaises émotions comme pour les bonnes.
J'ai pris l'habitude de dire "merci" quand ça me prend, parfois même juste pour rien, et j'ai une amie très proche à qui je dis "je t'aime" même si je n'en suis pas amoureuse haha, mais c'est un "je t'aime" aussi fort et plein de sens qu'un "je t'aime" d'amour.
Deedee a écrit:Mon réflexe étant alors de me plier en deux, les mains sur le bide.
Quand j'ai un choc (peine de coeur, nouvelle vraiment affreuse) je le fais aussi. Et souvent je me retrouve assise par terre dans un coin, contre un mur.
Je pense que ça doit être un réflexe, dans le sens archaïque : y'a un truc qui va pas, donc on protège les organes vitaux et on prend le moins de place possible.
Avoir quelque chose autour de soi (des bras ou une couverture bien serrée couvrant le dos et croisant sur le torse, par dessus les bras et les épaules) ça aide à faire cocon dans ce genre de cas.
Là actuellement, je suis en pleine tempête émotionnelle. Je ne vais pas entrer dans le détail mais c'est un bordel pas possible. Enfin non, c'est très clair, mais c'est très fort. Et en même temps je suis "hors moi", je ne ressens pas, j'observe, j'analyse.
Et plus ce genre d'expérience se répète, plus je passe "hors moi" rapidement. Trop, diront certains. Je ne veux pas devenir un mur cachant des émotions comme une personne que je connais(sais) bien sous des airs de "je maîtrise tout" mais pouvoir intellectualiser les émotions m'a permis, et je pèse mes mots, de rester en vie.
Que ce soit actuellement ou par le passé.
Concernant le fait de revivre les émotions, c'est quelque chose que je considère, chez moi, comme un problème. Parce que chaque souvenir a son émotion, et si c'est une émotion négative, je la ressens juste un peu moins forte qu'à l'origine. Mais que ce soit un souvenir d'il y a deux semaines ou un souvenir d'il y a vingt ans, c'est kifkif. Je vous raconte pas les souvenirs d'une petite fille de 5 ans, combien ça peut être à proprement parler terrifiant quand on le revit à 30.
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Description émotive
Là actuellement, je suis en pleine tempête émotionnelle. Je ne vais pas entrer dans le détail mais c'est un bordel pas possible. Enfin non, c'est très clair, mais c'est très fort. Et en même temps je suis "hors moi", je ne ressens pas, j'observe, j'analyse.
Et plus ce genre d'expérience se répète, plus je passe "hors moi" rapidement. Trop, diront certains. Je ne veux pas devenir un mur cachant des émotions comme une personne que je connais(sais) bien sous des airs de "je maîtrise tout" mais pouvoir intellectualiser les émotions m'a permis, et je pèse mes mots, de rester en vie.
Que ce soit actuellement ou par le passé.
cela doit peut t'importer si tu as trouvé une technique pour l'instant qui te permet de...tu gères à mes yeux ta priorité, tu pourras ensuite ajuster
Concernant le fait de revivre les émotions, c'est quelque chose que je considère, chez moi, comme un problème. Parce que chaque souvenir a son émotion, et si c'est une émotion négative, je la ressens juste un peu moins forte qu'à l'origine. Mais que ce soit un souvenir d'il y a deux semaines ou un souvenir d'il y a vingt ans, c'est kifkif. Je vous raconte pas les souvenirs d'une petite fille de 5 ans, combien ça peut être à proprement parler terrifiant quand on le revit à 30.[/justify]
[/quote]
Pas sûr mais sur l'intensité, est ce que tu as ou tu t'es verbalisé plusieurs le souvenir ? afin que l'intensité baisse vraiment ? et est ce pour les souvenirs petites, tu as eu l'occasion, l'idée, l'opportunité de replacer un contexte similaire qui te permettrait de remplacer ce souvenir par un autre ?
Et plus ce genre d'expérience se répète, plus je passe "hors moi" rapidement. Trop, diront certains. Je ne veux pas devenir un mur cachant des émotions comme une personne que je connais(sais) bien sous des airs de "je maîtrise tout" mais pouvoir intellectualiser les émotions m'a permis, et je pèse mes mots, de rester en vie.
Que ce soit actuellement ou par le passé.
cela doit peut t'importer si tu as trouvé une technique pour l'instant qui te permet de...tu gères à mes yeux ta priorité, tu pourras ensuite ajuster
Concernant le fait de revivre les émotions, c'est quelque chose que je considère, chez moi, comme un problème. Parce que chaque souvenir a son émotion, et si c'est une émotion négative, je la ressens juste un peu moins forte qu'à l'origine. Mais que ce soit un souvenir d'il y a deux semaines ou un souvenir d'il y a vingt ans, c'est kifkif. Je vous raconte pas les souvenirs d'une petite fille de 5 ans, combien ça peut être à proprement parler terrifiant quand on le revit à 30.[/justify]
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Pas sûr mais sur l'intensité, est ce que tu as ou tu t'es verbalisé plusieurs le souvenir ? afin que l'intensité baisse vraiment ? et est ce pour les souvenirs petites, tu as eu l'occasion, l'idée, l'opportunité de replacer un contexte similaire qui te permettrait de remplacer ce souvenir par un autre ?
Dernière édition par zabgahangirl le Mer 11 Fév 2015 - 1:08, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Description émotive
Zabgirl, oui je gère comme je peux pour l'instant, j'ajusterai quand j'aurai trouvé un rythme de croisière.
J'ai déjà verbalisé mes souvenirs douloureux. J'en parle à mes proches amies comme si c'étaient des souvenirs "normaux" désormais. Parfois je radote un peu haha ^^
Pour ce qui est de remplacer, j'ai souvent, dans ma tête, "rejoué" la scène mais avec une autre réaction de ma part (une réaction plus logique et plus ferme, du point de vue de mes connaissances actuelles). Pour certains souvenirs, j'ai même revécu une situation similaire, mais des années plus tard, et j'ai remis à sa place la personne qui m'avait fait du mal les deux fois. Evidemment cette personne l'a très mal pris, et je me suis dit que j'avais touché du doigt mon but : dire m*rde à une personne qui m'emm*rde et qui m'intoxique.
Y'a encore beaucoup, beaucoup de boulot, mais j'arrive mieux à gérer.
Y'a un truc que je fais souvent aussi, dans les situations difficiles actuelles : je scénarise dans ma tête, toutes les situations, je les rejoue et rejoue encore, je m'énerve, je pleure, je souris, n'importe, je les retourne dans tous les sens, comme ça une fois qu'elles sont devant moi (les situations redoutées ^^) ou que je me retrouve devant des gens pour ma "vie normale", mes nerfs sont déjà un peu plus calmes. Comme si je vivais les choses avant de les vivre vraiment.
C'est franchement pas un truc toujours agréable, mais c'est ma technique pour ne pas me laisser dépasser : la cocotte minute est vide avant même de se remplir.
C'est pas toujours efficace non plus, notamment quand des situations tombent comme un cheveu sur la soupe.
J'ai déjà verbalisé mes souvenirs douloureux. J'en parle à mes proches amies comme si c'étaient des souvenirs "normaux" désormais. Parfois je radote un peu haha ^^
Pour ce qui est de remplacer, j'ai souvent, dans ma tête, "rejoué" la scène mais avec une autre réaction de ma part (une réaction plus logique et plus ferme, du point de vue de mes connaissances actuelles). Pour certains souvenirs, j'ai même revécu une situation similaire, mais des années plus tard, et j'ai remis à sa place la personne qui m'avait fait du mal les deux fois. Evidemment cette personne l'a très mal pris, et je me suis dit que j'avais touché du doigt mon but : dire m*rde à une personne qui m'emm*rde et qui m'intoxique.
Y'a encore beaucoup, beaucoup de boulot, mais j'arrive mieux à gérer.
Y'a un truc que je fais souvent aussi, dans les situations difficiles actuelles : je scénarise dans ma tête, toutes les situations, je les rejoue et rejoue encore, je m'énerve, je pleure, je souris, n'importe, je les retourne dans tous les sens, comme ça une fois qu'elles sont devant moi (les situations redoutées ^^) ou que je me retrouve devant des gens pour ma "vie normale", mes nerfs sont déjà un peu plus calmes. Comme si je vivais les choses avant de les vivre vraiment.
C'est franchement pas un truc toujours agréable, mais c'est ma technique pour ne pas me laisser dépasser : la cocotte minute est vide avant même de se remplir.
C'est pas toujours efficace non plus, notamment quand des situations tombent comme un cheveu sur la soupe.
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Description émotive
hello
mais tu rejoues toujours ça dans ta tête, donc tu fais les deux boulots, les deux rôles, etc, fatiguant ça et non verbalisé à la personne ? ... en question....
tu me fais penser au bouquin : la répétition des scénarios
et à un truc que je pratique souvent : la visualisation, par contre je pose les schémas par écrit sur mon "cahier" à schéma, ça libére ma tête de regarder la feuille comme à la télé un film plutôt que devoir me concentrer et à visualiser la scène et à l'analyser à l'intérieur.
et aussi à l'anticipation qui m'a permis je pense de ne plus être "timide" ?
et aussi au fait de me dire : oh punaise celle là elle va encore me gonfler en me disant ci ça ou ça, ce coup ci je commence de suite par lui dire : de toute façon comme d'habitude tu vas finir par me dire que tu ne me comprends alors on ne va pas débattre et de suite partir du fait que tu ne me comprends pour modifier le scénario... (ça m'évite du coup de vivre la situation (chiante) avant, pendant, et une troisième après
je dois avoir désormais la liste des personnes où y'a pas c'est chimique, le mode "cocotte" s'activera quoi qu'il arrive, alors je crée plutôt une liste "personnes fait tout avec qui ça mijote plutôt bien"
mais tu rejoues toujours ça dans ta tête, donc tu fais les deux boulots, les deux rôles, etc, fatiguant ça et non verbalisé à la personne ? ... en question....
tu me fais penser au bouquin : la répétition des scénarios
et à un truc que je pratique souvent : la visualisation, par contre je pose les schémas par écrit sur mon "cahier" à schéma, ça libére ma tête de regarder la feuille comme à la télé un film plutôt que devoir me concentrer et à visualiser la scène et à l'analyser à l'intérieur.
et aussi à l'anticipation qui m'a permis je pense de ne plus être "timide" ?
et aussi au fait de me dire : oh punaise celle là elle va encore me gonfler en me disant ci ça ou ça, ce coup ci je commence de suite par lui dire : de toute façon comme d'habitude tu vas finir par me dire que tu ne me comprends alors on ne va pas débattre et de suite partir du fait que tu ne me comprends pour modifier le scénario... (ça m'évite du coup de vivre la situation (chiante) avant, pendant, et une troisième après
je dois avoir désormais la liste des personnes où y'a pas c'est chimique, le mode "cocotte" s'activera quoi qu'il arrive, alors je crée plutôt une liste "personnes fait tout avec qui ça mijote plutôt bien"
Invité- Invité
Re: Description émotive
J'ai dit les choses à la personne, une fois.
Elle a dit que j'inventais, que ce n'était pas vrai, que j'avais imaginé.
Les personnes à qui j'en ai parlé et qui étaient là au moment des faits m'ont donné raison.
Mais elle continuait à dire que j'inventais. Donc j'ai arrêté.
D'une manière générale maintenant j'ai tendance à éviter les situations potentiellement problématiques au niveau émotionnel. C'est pas définitif, c'est juste le temps que je récupère un peu d'équilibre. Après, ils vont voir ce qu'ils vont voir, les empêcheurs de penser en rond ! Nan mais dis donc !
Et une fois que j'aurai un peu bossé sur la verbalisation de mes émotions, ça sera aussi une autre histoire !
Verbalisons ! Disons les choses ! Répétons jusqu'à ce que ça devienne aussi clair qu'une source fraîche !
... euuuh... oui je suis un peu fatiguée, ok... x)
Elle a dit que j'inventais, que ce n'était pas vrai, que j'avais imaginé.
Les personnes à qui j'en ai parlé et qui étaient là au moment des faits m'ont donné raison.
Mais elle continuait à dire que j'inventais. Donc j'ai arrêté.
D'une manière générale maintenant j'ai tendance à éviter les situations potentiellement problématiques au niveau émotionnel. C'est pas définitif, c'est juste le temps que je récupère un peu d'équilibre. Après, ils vont voir ce qu'ils vont voir, les empêcheurs de penser en rond ! Nan mais dis donc !
Et une fois que j'aurai un peu bossé sur la verbalisation de mes émotions, ça sera aussi une autre histoire !
Verbalisons ! Disons les choses ! Répétons jusqu'à ce que ça devienne aussi clair qu'une source fraîche !
... euuuh... oui je suis un peu fatiguée, ok... x)
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Description émotive
Lyanah a écrit:J'ai dit les choses à la personne, une fois.
Elle a dit que j'inventais, que ce n'était pas vrai, que j'avais imaginé.
Les personnes à qui j'en ai parlé et qui étaient là au moment des faits m'ont donné raison.
Mais elle continuait à dire que j'inventais. Donc j'ai arrêté.
D'une manière générale maintenant j'ai tendance à éviter les situations potentiellement problématiques au niveau émotionnel. C'est pas définitif, c'est juste le temps que je récupère un peu d'équilibre. Après, ils vont voir ce qu'ils vont voir, les empêcheurs de penser en rond ! Nan mais dis donc !
avec ceux là, apprends les phrases fermées qui feront que la conversation tournera court ce qui te permettra d'aller plus vite discuter en carré avec ceux qui sont sur la même diagonale que toi
Et une fois que j'aurai un peu bossé sur la verbalisation de mes émotions, ça sera aussi une autre histoire !
Verbalisons ! Disons les choses ! Répétons jusqu'à ce que ça devienne aussi clair qu'une source fraîche !
... euuuh... oui je suis un peu fatiguée, ok... x)
Invité- Invité
Re: Description émotive
zabgirl a écrit:
avec ceux là, apprends les phrases fermées qui feront que la conversation tournera court ce qui te permettra d'aller plus vite discuter en carré avec ceux qui sont sur la même diagonale que toi
Oh j'adore la formulation x)
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Description émotive
Parfois je joue au combat de regard avec les filles dans la rue. Sur 50, peut être 100, rien ne se passe vraiment, la réaction en tant que maintient ou évitement ne change rien.
Quelque fois, je me sens happé, dérobé, vidé. Je ne sais plus trop si il s'agit du ventre ou de la poitrine, mais c'est intense et très bref, une explosion, de celle qui nous rappel qu'on est vivant, de celle qui fait peur et qu'on recherche malgrè tout, encore et encore ...
Quelque fois, je me sens happé, dérobé, vidé. Je ne sais plus trop si il s'agit du ventre ou de la poitrine, mais c'est intense et très bref, une explosion, de celle qui nous rappel qu'on est vivant, de celle qui fait peur et qu'on recherche malgrè tout, encore et encore ...
exception
Au vue de ce que je peux lire sur ce forum, et de ce que j'ai pu découvrir, c'est le coté HPE qui me pose le plus de problème. Car des remarques anodines pour le citoyen lambda, sont pour moi comme des coups de poignards, elles me blessent au plus profond sans que je puisse prendre du recul ou que ça glisse sur moi. Résultat j'encaisse, sans rien dire, sans broncher, j'accumule jusqu'au jour ou la coupe est pleine.
Plus je suis proche avec la personne, plus grand est le mal causé . . .
J'ai énormément de mal à gérer cela, et cela est une des causes de ma ruptures avec mon environnement familiale et personnel. J'ai fait e choix de vivre en solitaire afin de ne plus être "détruit" par ces réflexions banales mais qui provoquent des séismes !
Plus je suis proche avec la personne, plus grand est le mal causé . . .
J'ai énormément de mal à gérer cela, et cela est une des causes de ma ruptures avec mon environnement familiale et personnel. J'ai fait e choix de vivre en solitaire afin de ne plus être "détruit" par ces réflexions banales mais qui provoquent des séismes !
American Way- Messages : 68
Date d'inscription : 30/01/2015
Age : 58
Localisation : Genlis (21)
Re: Description émotive
Une description émotive?
Depuis quelques jours, il y a une résonance sourde, en moi, qui se réveille... Une ondulation qui balance mes cellules au plus profond de mon être...
Cette vibration que je pensais apprivoisée, me submerge maintenant, me chamboule... Un raz de marée de choses/souvenirs/nouvelles impressions/sentiments complexes me transperce. Au delà de la sensation intellectuelle, cette vague devient charnelle.
Intellectuellement, je saurais l'éteindre avec quelques moyens (doux fantasme...). Mais là...Mon corps explose, des cicatrices se réouvrent, mon corps se fige, ma peau brûle et réclame enfin cet apaisement (quel qu’il soit) que pour l'instant je ne peux trouver.
Ce palpitement me lance dans des eaux troubles, qui m'attirent et me charment autant qu'elles sont incertaines, irréelles, insolvables et donc dangereuses....
J'ouvre la fenêtre, ferme les yeux et inspire l'air de la nuit... L'effet s'enfuit, mais je sais qu'il reviendra aux premières pensées.
Depuis quelques jours, il y a une résonance sourde, en moi, qui se réveille... Une ondulation qui balance mes cellules au plus profond de mon être...
Cette vibration que je pensais apprivoisée, me submerge maintenant, me chamboule... Un raz de marée de choses/souvenirs/nouvelles impressions/sentiments complexes me transperce. Au delà de la sensation intellectuelle, cette vague devient charnelle.
Intellectuellement, je saurais l'éteindre avec quelques moyens (doux fantasme...). Mais là...Mon corps explose, des cicatrices se réouvrent, mon corps se fige, ma peau brûle et réclame enfin cet apaisement (quel qu’il soit) que pour l'instant je ne peux trouver.
Ce palpitement me lance dans des eaux troubles, qui m'attirent et me charment autant qu'elles sont incertaines, irréelles, insolvables et donc dangereuses....
J'ouvre la fenêtre, ferme les yeux et inspire l'air de la nuit... L'effet s'enfuit, mais je sais qu'il reviendra aux premières pensées.
Satou223- Messages : 248
Date d'inscription : 08/02/2015
Age : 39
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