Culpabilité
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Culpabilité
Je me lance. J'ai commencé ce sujet ici, puis par manque de temps, je l'ai continué sur ma boite mail, puis je l'ai imprimé pour le finir, je vais probablement le peaufiné en le recopiant.
J'aurais d'autres choses à faire et à me coucher entre autre, mais je pense justement que c'est le bon moment.
Il est 23h42 quand je commence, je pense en avoir pour une bonne demi-heure, loupé le couchage à minuit et c'est génial.
La culpabilité : une saloperie.
Je crois que ce sentiment est le pire que j'ai pu ressentir. J'avais envie d'écrire le pire qu'il puisse exister, mais rien ne me permet de savoir si d'autres sentiments ne peuvent pas être aussi destructeur.
Je vais commencer par vous définir ce qu'est cette culpabilité que j'ai vécu.
Je ne parle pas de la "petite " culpabilité de "mince je n'aurais pas faire telle ou telle action". Je parle de cette culpabilité latente, irrationnelle, toujours là, envahissante, qui vous bouffe à chaque instant, chaque minute, chaque jour, qui vous empêche de vivre.
Je parle d'une culpabilité pour tout, absolument tout. La plus forte et la plus présente étant celle d'être en vie, d'être là. Coupable d'exister.
Coupable d'exister, c'est à dire qu'à chaque instant, tous les jours pendant au moins ces 20 dernières années, 7300 jours, je me suis injuriée d'être là. Le "T'es conne" que l'on peut se dire quand on fait une "erreur", avait une connotation bien plus violente dans ma bouche en parlant de moi qu'il n'y paraissait. Surtout que pour les gens j'étais intelligente avec juste un manque flagrant de confiance en moi. Mais j'avais bien plus qu'un simple manque d'estime. J'ai comblé ce manque d'estime, de confiance, mais la culpabilité a continué, a persisté.
Malgré ce sentiment, je n'ai fait qu'une tentative de suicide. En fait ce sentiment de "coupable de vivre" était couplé avec le sentiment de "coupable de pouvoir faire du mal à maman", ce dernier a, heureusement, toujours gagné.
Mais je me suis toujours sentie coupable de tout. Je ne pouvais rien demander à un vendeur dans un magasin quand je ne trouvais pas toute seule, ne méritant pas de vivre, je dérangeais forcément, donc je ne pouvais pas demander de l'aide à quiconque car rien que par ma présence je dérangeais.
J'ai passé ma vie, tous les jours, plusieurs fois par jour, à me demander comment faire pour m'amender de cette culpabilité, pour m'excuser auprès de tous d'être là.
Je me devais donc de m'excuser, de me faire pardonner auprès de tous et de chacun. Je ne pouvais pas dire non quand on me demandait un service. J'étais déjà coupable d'être, je me devais donc de rendre la vie des autres plus agréable. Non pas comme une personne altruiste qui ressent un bien être reposant d'aider les autres. Non je devais agir ainsi pour stopper cette culpabilité, cette souffrance, même si c'était à l'encontre de mes besoins et de mes envies.
Ce n'est pas une culpabilité rationnelle, voulue et contre laquelle on peut faire face.
Mais surtout elle était là tous les jours, tout le temps dans tous mes actes. Comme une amie dont on ne veut pas, dont on sait qu'elle est malsaine mais qui est tellement collée qu'il est impossible de s'en défaire. Mais je n'avais jamais vraiment compris que c'était cela et je pensais que tout le monde vivait la même chose.
La culpabilité en elle-même m'a rongé, mais aussi par les autres, sans forcément de volonté de leur part de me faire culpabiliser encore plus. Mais chaque terme, chaque "taquinerie" ayant un sens de culpabilisation me faisait souffrir.
Chaque terme, chaque "taquinerie" ayant une connotation de "tu n'as pas d'intérêt, tu n'as pas d'importance", comme ma sœur refusant encore et encore de me raconter un peu de sa vie. Je sais, tout le monde ayant une sœur a subit le même traitement ou presque. Mais quand on vit en étant coupable de vivre, on a aussi l'impression qu'on est insignifiant et qu'on ne mérite pas d'être là. On pense même qu'on mérite d'être traité comme une "moins que rien". Cela me faisait du mal et me confortait dans mon opinion d'être insignifiante et augmenter ce sentiment car même l'extérieur me disait que c'était vrai.
La pensée soi-même est une chose, mais en avoir confirmation par les autres est une atrocité.
Je me suis permise de temps en temps d'agir pour moi, de manière égoïste. Mais je prenais le risque d 'un contre-coup, m'amenant dans un état dépressif important.
Cette culpabilité m'a rongé, pris mes forces. J'ai petit à petit arrêté d'agir pour moi. Quand je me laissais avoir à le faire, je vivais des contres-coup qui pouvait être très assommant.
La culpabilité est une pourriture, une atrocité.
Le pire, ce sont les gens, ces personnes n'ayant pas conscience, connaissance de ce sentiment. Ces personnes pour qui la culpabilité est presque de la science-fiction et qui ne pourraient jamais imaginé qu'elle puisse ronger et pour qui c'est tellement naturel d'être là et de se sentir à sa place. Ils voient la déstabilisation des autres quand ils les taquinent, il voient ce petit désarrois, ils s'en amusent. Mais ils ne peuvent ou ne veulent pas voir la profondeur de la détresse qu'ils infligent.
Je dois avouer que je ne sais pas s'il est possible de leur faire comprendre, s'ils peuvent entendre ce genre de chose. La culpabilité, je crois, leur fait trop peur pour qu'ils puissent l'admettre comme quelque chose d'existant et d'aussi destructeur. Je vais quand même tenté, en tout cas de leur faire entendre la culpabilité, sans insisté, il y a tellement d'autres choses à faire.
Mais je peux enfin écrire cela, le dire, le comprendre car je suis libre, LIBRE (désolée sainte typo mais il y a des cas de force majeur) LIBRE
Elle est encore un peu là mais je la combat, j'arrive à ne plus m'excuser à tout bout de champ, tout le temps.
Je commence à croire, enfin à croire que c'est possible, la sérénité, le bonheur et que j'y suis presque.
Par contre il est vrai que c'est déstabilisant à près de 31 (heu 50) ans de s'affirmer de dire, je veux, j'ai le droit et j'exige car c'est de MA vie qu'il s'agit, pas de celle des autres. Mon opinion, mes envies, mes besoins, mes désirs, mes pensées, ma vie vaut autant que celle des autre, pas plus, PAS MOINS, elle vaut autant.
Je suis, j'existe et je confirme : je pense donc je suis.
J'aimerais maintenant arriver à éradiquer cette culpabilité et j'espère que ce petit laïus pourra aider certains et certaines.
PS : J'en veux à ces gens de m'avoir fait du mal en ne voyant pas cette culpabilité que même moi je n'arrivais pas à définir. Mais je les aime énormément aussi car ceux que moi j'ai rencontré sont des êtres adorables (hormis leur manie de "taquiner" les autres) et pleins de bonnes volontés et de gentillesses, mais cela ne sauve pas tout.
PS2 : il est 00h23, loupé pour mon estimations
J'aurais d'autres choses à faire et à me coucher entre autre, mais je pense justement que c'est le bon moment.
Il est 23h42 quand je commence, je pense en avoir pour une bonne demi-heure, loupé le couchage à minuit et c'est génial.
La culpabilité : une saloperie.
Je crois que ce sentiment est le pire que j'ai pu ressentir. J'avais envie d'écrire le pire qu'il puisse exister, mais rien ne me permet de savoir si d'autres sentiments ne peuvent pas être aussi destructeur.
Je vais commencer par vous définir ce qu'est cette culpabilité que j'ai vécu.
Je ne parle pas de la "petite " culpabilité de "mince je n'aurais pas faire telle ou telle action". Je parle de cette culpabilité latente, irrationnelle, toujours là, envahissante, qui vous bouffe à chaque instant, chaque minute, chaque jour, qui vous empêche de vivre.
Je parle d'une culpabilité pour tout, absolument tout. La plus forte et la plus présente étant celle d'être en vie, d'être là. Coupable d'exister.
Coupable d'exister, c'est à dire qu'à chaque instant, tous les jours pendant au moins ces 20 dernières années, 7300 jours, je me suis injuriée d'être là. Le "T'es conne" que l'on peut se dire quand on fait une "erreur", avait une connotation bien plus violente dans ma bouche en parlant de moi qu'il n'y paraissait. Surtout que pour les gens j'étais intelligente avec juste un manque flagrant de confiance en moi. Mais j'avais bien plus qu'un simple manque d'estime. J'ai comblé ce manque d'estime, de confiance, mais la culpabilité a continué, a persisté.
Malgré ce sentiment, je n'ai fait qu'une tentative de suicide. En fait ce sentiment de "coupable de vivre" était couplé avec le sentiment de "coupable de pouvoir faire du mal à maman", ce dernier a, heureusement, toujours gagné.
Mais je me suis toujours sentie coupable de tout. Je ne pouvais rien demander à un vendeur dans un magasin quand je ne trouvais pas toute seule, ne méritant pas de vivre, je dérangeais forcément, donc je ne pouvais pas demander de l'aide à quiconque car rien que par ma présence je dérangeais.
J'ai passé ma vie, tous les jours, plusieurs fois par jour, à me demander comment faire pour m'amender de cette culpabilité, pour m'excuser auprès de tous d'être là.
Je me devais donc de m'excuser, de me faire pardonner auprès de tous et de chacun. Je ne pouvais pas dire non quand on me demandait un service. J'étais déjà coupable d'être, je me devais donc de rendre la vie des autres plus agréable. Non pas comme une personne altruiste qui ressent un bien être reposant d'aider les autres. Non je devais agir ainsi pour stopper cette culpabilité, cette souffrance, même si c'était à l'encontre de mes besoins et de mes envies.
Ce n'est pas une culpabilité rationnelle, voulue et contre laquelle on peut faire face.
Mais surtout elle était là tous les jours, tout le temps dans tous mes actes. Comme une amie dont on ne veut pas, dont on sait qu'elle est malsaine mais qui est tellement collée qu'il est impossible de s'en défaire. Mais je n'avais jamais vraiment compris que c'était cela et je pensais que tout le monde vivait la même chose.
La culpabilité en elle-même m'a rongé, mais aussi par les autres, sans forcément de volonté de leur part de me faire culpabiliser encore plus. Mais chaque terme, chaque "taquinerie" ayant un sens de culpabilisation me faisait souffrir.
Chaque terme, chaque "taquinerie" ayant une connotation de "tu n'as pas d'intérêt, tu n'as pas d'importance", comme ma sœur refusant encore et encore de me raconter un peu de sa vie. Je sais, tout le monde ayant une sœur a subit le même traitement ou presque. Mais quand on vit en étant coupable de vivre, on a aussi l'impression qu'on est insignifiant et qu'on ne mérite pas d'être là. On pense même qu'on mérite d'être traité comme une "moins que rien". Cela me faisait du mal et me confortait dans mon opinion d'être insignifiante et augmenter ce sentiment car même l'extérieur me disait que c'était vrai.
La pensée soi-même est une chose, mais en avoir confirmation par les autres est une atrocité.
Je me suis permise de temps en temps d'agir pour moi, de manière égoïste. Mais je prenais le risque d 'un contre-coup, m'amenant dans un état dépressif important.
Cette culpabilité m'a rongé, pris mes forces. J'ai petit à petit arrêté d'agir pour moi. Quand je me laissais avoir à le faire, je vivais des contres-coup qui pouvait être très assommant.
La culpabilité est une pourriture, une atrocité.
Le pire, ce sont les gens, ces personnes n'ayant pas conscience, connaissance de ce sentiment. Ces personnes pour qui la culpabilité est presque de la science-fiction et qui ne pourraient jamais imaginé qu'elle puisse ronger et pour qui c'est tellement naturel d'être là et de se sentir à sa place. Ils voient la déstabilisation des autres quand ils les taquinent, il voient ce petit désarrois, ils s'en amusent. Mais ils ne peuvent ou ne veulent pas voir la profondeur de la détresse qu'ils infligent.
Je dois avouer que je ne sais pas s'il est possible de leur faire comprendre, s'ils peuvent entendre ce genre de chose. La culpabilité, je crois, leur fait trop peur pour qu'ils puissent l'admettre comme quelque chose d'existant et d'aussi destructeur. Je vais quand même tenté, en tout cas de leur faire entendre la culpabilité, sans insisté, il y a tellement d'autres choses à faire.
Mais je peux enfin écrire cela, le dire, le comprendre car je suis libre, LIBRE (
Elle est encore un peu là mais je la combat, j'arrive à ne plus m'excuser à tout bout de champ, tout le temps.
Je commence à croire, enfin à croire que c'est possible, la sérénité, le bonheur et que j'y suis presque.
Par contre il est vrai que c'est déstabilisant à près de 31 (heu 50) ans de s'affirmer de dire, je veux, j'ai le droit et j'exige car c'est de MA vie qu'il s'agit, pas de celle des autres. Mon opinion, mes envies, mes besoins, mes désirs, mes pensées, ma vie vaut autant que celle des autre, pas plus, PAS MOINS, elle vaut autant.
Je suis, j'existe et je confirme : je pense donc je suis.
J'aimerais maintenant arriver à éradiquer cette culpabilité et j'espère que ce petit laïus pourra aider certains et certaines.
PS : J'en veux à ces gens de m'avoir fait du mal en ne voyant pas cette culpabilité que même moi je n'arrivais pas à définir. Mais je les aime énormément aussi car ceux que moi j'ai rencontré sont des êtres adorables (hormis leur manie de "taquiner" les autres) et pleins de bonnes volontés et de gentillesses, mais cela ne sauve pas tout.
PS2 : il est 00h23, loupé pour mon estimations
Noumi- Messages : 1336
Date d'inscription : 28/04/2010
Age : 44
Localisation : Vers l'infini et l'au-delà...mais de mon canapé...rouge
Re: Culpabilité
Bravooo !!!!!! bravo et merci pour ton partage. Dans mes bras sœur de feu la culpabilité totale (sainte-typo n'a rien vu et t'embrasse chaleureusement sur les paupières). La culpabilité de sa propre existence est un sentiment extrême, que j'ai refoulé jusqu'à ma trentaine...
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Culpabilité
Merci Aude, je me doutais que ce serait toi qui la première me répondrait. Merci, du plus profond de mon petit cœur.
Mes yeux tout mouillés se joignent à mes remerciements.
Mes yeux tout mouillés se joignent à mes remerciements.
Noumi- Messages : 1336
Date d'inscription : 28/04/2010
Age : 44
Localisation : Vers l'infini et l'au-delà...mais de mon canapé...rouge
Re: Culpabilité
Petit cœur deviendra de plus en plus graaaaand !!!!!!! Merci — émue...
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Culpabilité
Ce n'est pas le mal, mais le bien, qui engendre la culpabilité.
(Jacques Lacan)
Merci beaucoup de m'avoir touché.
(Jacques Lacan)
Merci beaucoup de m'avoir touché.
Invité- Invité
Re: Culpabilité
merci Noumi ! c'est .....
Toomuch more- Messages : 174
Date d'inscription : 22/12/2010
Age : 61
Re: Culpabilité
pfiou ... c est aussi poignant qu un telefilm de 13h de M6
j apprecie particulierement quand on me touche ... ( je sais , je sais , ptit canaillou)
mais là j en ai l estomac noué ^^
Bien qu on ne se connaisse pas (encore) , manifestement ya eu un gros abattage , mais aujourd hui le ciel s eclaircit pour toi et sur les vestiges de ces arbre mort , la vie reprend ses droits a la lumiere de cette nouvelle aube
et ca , c est toujours un bonheur ^^( pour toi bien sur , mais aussi pour l observateur qui voit des choses bonnes en ce bas monde)
j apprecie particulierement quand on me touche ... ( je sais , je sais , ptit canaillou)
mais là j en ai l estomac noué ^^
Bien qu on ne se connaisse pas (encore) , manifestement ya eu un gros abattage , mais aujourd hui le ciel s eclaircit pour toi et sur les vestiges de ces arbre mort , la vie reprend ses droits a la lumiere de cette nouvelle aube
et ca , c est toujours un bonheur ^^( pour toi bien sur , mais aussi pour l observateur qui voit des choses bonnes en ce bas monde)
Re: Culpabilité
Bravo Noumi !!
Je suis très touché par ton témoignage.
Tu viens sûrement de faire un grand pas sur le chemin de ta lumière.
J'ai très peu de temps ce matin mais je reviendrai pour essayer de partager mes quelques réflexions et expériences personnelles sur ce sujet.
Je suis très touché par ton témoignage.
Tu viens sûrement de faire un grand pas sur le chemin de ta lumière.
J'ai très peu de temps ce matin mais je reviendrai pour essayer de partager mes quelques réflexions et expériences personnelles sur ce sujet.
Ilowan- Messages : 303
Date d'inscription : 19/01/2011
Age : 54
Localisation : Paris
Re: Culpabilité
cool Noumi
Peut-être peux-tu te dire que tu n'est pas "coupable" d'exister mais "responsable" de ton existence, ce qui est un poil différent.
Mais c'est cool d'être responsable, ça veut dire que t'as pas de chef, et que tu vas où tu veux
Peut-être peux-tu te dire que tu n'est pas "coupable" d'exister mais "responsable" de ton existence, ce qui est un poil différent.
Mais c'est cool d'être responsable, ça veut dire que t'as pas de chef, et que tu vas où tu veux
Invité- Invité
Re: Culpabilité
Wah
Processus de débisounoursisation en cours ? Bravo
Processus de débisounoursisation en cours ? Bravo
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Culpabilité
Philosophie Yétite : "La liberté n'est pas un droit mais un devoir."
Noumi ...
Tu as une tête et des mains. Tu as donc un pouvoir, une emprise, relative certes, mais bien réelle sur ta vie. C'est cette emprise qui constitue la vraie liberté, ou plus exactement, le fait de l'utiliser.
Ceci dit, ne confond pas "être bien dans sa peau" avec "être bien dans sa vie" ! Si le premier cas est une démarche éminemment personnelle et intime, la seconde dépend hélas aussi des autres (et de la société dans une plus vaste et relative mesure).
Alors fuck the world, soit belle et ta vie sera belle et surtout ne cherche as à assumer la connerie des autres ! Ça c'est LEUR problème, pas le tien. Soit surtout fidèle à toi même en tout premier lieu.
Si cela peut t'aider, voici mes trois règles d'or :
1) Une loi : Un homme ne tue pas un homme.
2) Une valeur : le respect (ciment de toute société) dont la définition pourrait être "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse". (Avec son pendant : si quelqu'un te fait quelque chose, c'est qu'il admet implicitement que c'est acceptable. Il n'y a alors aucun état d'âme à avoir à lui renvoyer l'ascenseur.)
3) Un principe : Agit toujours en accord avec ta conscience. (Bon j'avoue, plus facile à dire qu'à faire. Il y a parfois des loupé mais c'est omme tout, c'est une habitude à prendre. Comme je dis : les mots "regret" et "remord" ont été inventés pour pouvoir dire "Si j'avais su !" au lieu de "Et pourtant je le savais ...".)
Pour aller plus loin sur la notion de respect, perso je suis un "Salopard de libéral" : pour moi, chacun fais ce qu'il veut tant qu'il n'emmerde pas les autres ET QU'IL ASSUME. Partant ma philosophie est extrêmement simple : lorsque j'ai quelqu'un en face de moi, j'applique SA politique et je la pousse un cran plus loin. Si c'est une bonne politique, tant mieu pour lui,sinon, tnt pis pour lui. Et si il vient râler, la réponse est toute trouvée : mais biquet, c'est TOI qui a fixé les règles... (Voir règles d'or N°3 pour ma politique par défaut.) Enfin, le dernier avantage à être un salopard de libéral c'est que du coup il n'y à (presque) plus de mal à accepter le comportements (idées, façons d'êtres, etc...) avec lesquels nous ne sommes pas en accord. Ce n'es tsurtout as la politique du "Chacun sa merde ..." (désengagement) mais du "Tu l'as voulu, félicitations : tu l'as eu !" (honnêteté).
Hope it helps.
Bizatouss.
PS : ton avatar est celui que j'avais fini par utiliser sur un site de rencontres soit disant sérieuses mais qui partait en vrille (baisodrome dans le meilleur des cas, gamineries et absurdités la plupart du temps). Le résultat fut extrêmement drôle ...
Noumi ...
Tu as une tête et des mains. Tu as donc un pouvoir, une emprise, relative certes, mais bien réelle sur ta vie. C'est cette emprise qui constitue la vraie liberté, ou plus exactement, le fait de l'utiliser.
Ceci dit, ne confond pas "être bien dans sa peau" avec "être bien dans sa vie" ! Si le premier cas est une démarche éminemment personnelle et intime, la seconde dépend hélas aussi des autres (et de la société dans une plus vaste et relative mesure).
Alors fuck the world, soit belle et ta vie sera belle et surtout ne cherche as à assumer la connerie des autres ! Ça c'est LEUR problème, pas le tien. Soit surtout fidèle à toi même en tout premier lieu.
Si cela peut t'aider, voici mes trois règles d'or :
1) Une loi : Un homme ne tue pas un homme.
2) Une valeur : le respect (ciment de toute société) dont la définition pourrait être "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse". (Avec son pendant : si quelqu'un te fait quelque chose, c'est qu'il admet implicitement que c'est acceptable. Il n'y a alors aucun état d'âme à avoir à lui renvoyer l'ascenseur.)
3) Un principe : Agit toujours en accord avec ta conscience. (Bon j'avoue, plus facile à dire qu'à faire. Il y a parfois des loupé mais c'est omme tout, c'est une habitude à prendre. Comme je dis : les mots "regret" et "remord" ont été inventés pour pouvoir dire "Si j'avais su !" au lieu de "Et pourtant je le savais ...".)
Pour aller plus loin sur la notion de respect, perso je suis un "Salopard de libéral" : pour moi, chacun fais ce qu'il veut tant qu'il n'emmerde pas les autres ET QU'IL ASSUME. Partant ma philosophie est extrêmement simple : lorsque j'ai quelqu'un en face de moi, j'applique SA politique et je la pousse un cran plus loin. Si c'est une bonne politique, tant mieu pour lui,sinon, tnt pis pour lui. Et si il vient râler, la réponse est toute trouvée : mais biquet, c'est TOI qui a fixé les règles... (Voir règles d'or N°3 pour ma politique par défaut.) Enfin, le dernier avantage à être un salopard de libéral c'est que du coup il n'y à (presque) plus de mal à accepter le comportements (idées, façons d'êtres, etc...) avec lesquels nous ne sommes pas en accord. Ce n'es tsurtout as la politique du "Chacun sa merde ..." (désengagement) mais du "Tu l'as voulu, félicitations : tu l'as eu !" (honnêteté).
Hope it helps.
Bizatouss.
PS : ton avatar est celui que j'avais fini par utiliser sur un site de rencontres soit disant sérieuses mais qui partait en vrille (baisodrome dans le meilleur des cas, gamineries et absurdités la plupart du temps). Le résultat fut extrêmement drôle ...
Invité- Invité
Re: Culpabilité
si je te suis Yeti , un homme peut tuer une femme ? je le note ^^
quid des femmes entre elles ( hou pinaise ! r'vlà Bliss qui arrive en courant ) et des femmes vis a vis des hommes ?
et si on parle de l Homme ... ou commence l humanité et plus important , ou s arrete t elle ? .... (pour eviter tout doute , je suis tout a fait contre la peine de mort , mais je me fais l avocat du diable )
Que penser de bien des animaux ( nos plus proches cousins par exemple , les chimps ou la sous espece Bono beauX , enfin pas ceux de U2 auxquels il est facile de s identifier) qui sont souvent plus "humains" que l humain lui meme ... ?
P.S : bezodrom ? c est ou ? c est ou ? ( 17 eme ° ! )
quid des femmes entre elles ( hou pinaise ! r'vlà Bliss qui arrive en courant ) et des femmes vis a vis des hommes ?
et si on parle de l Homme ... ou commence l humanité et plus important , ou s arrete t elle ? .... (pour eviter tout doute , je suis tout a fait contre la peine de mort , mais je me fais l avocat du diable )
Que penser de bien des animaux ( nos plus proches cousins par exemple , les chimps ou la sous espece Bono beauX , enfin pas ceux de U2 auxquels il est facile de s identifier) qui sont souvent plus "humains" que l humain lui meme ... ?
P.S : bezodrom ? c est ou ? c est ou ? ( 17 eme ° ! )
Re: Culpabilité
Sorry, j'édite.
je me suis mise en mode rationnel dans ma première réponse, et je ne pense pas que ce soit approprié.
Je voulais juste te dire bravo pour ta prise de conscience, pour ton analyse intelligente et touchante, et pour ton optimisme débordant.
tu es une belle personne.
merci d'avoir partagé tout ceci avec nous.
je me suis mise en mode rationnel dans ma première réponse, et je ne pense pas que ce soit approprié.
Je voulais juste te dire bravo pour ta prise de conscience, pour ton analyse intelligente et touchante, et pour ton optimisme débordant.
tu es une belle personne.
merci d'avoir partagé tout ceci avec nous.
Dernière édition par Bochra le Ven 21 Jan 2011 - 13:05, édité 1 fois
B!- Messages : 1898
Date d'inscription : 16/07/2010
Age : 41
Localisation : Ile de France
Re: Culpabilité
Merci Noumi pour ton témoignage. Il y a des fois où ce genre de sentiment m'étreint. Comparé à toi, il ne dure que quelques instants et n'a pas la force de ce que tu ressens, mais il existe bel et bien. Je comprends bien ce que cela peut être pour toi.
Andy- Messages : 181
Date d'inscription : 13/11/2010
Localisation : Paris
Re: Culpabilité
Ouah, j'aurais pu l'écrire... A une certaine période de ma vie disons... Désormais, je me défais de ce sentiment de culpabilité pour tout et n'importe quoi.
En tous cas, tu l'as très bien décrit.
Le sentiment de culpabilité doit venir d'un problème d'altérité, si on culpabilise face à quelqu'un, c'est qu'on a perdue la notion d'altérité, c'est à dire sur l'impact qu'on peut avoir sur quelqu'un.
Comme le dit Bochra dans son article, il y'a une notion de contrôle, qui rejoint l'idée de tout puissance. Sauf qu'au lieu de le tourner VERS les autres, on le retourne sur soi.
Je suppose que pour effacer la culpabilité, il faut prendre conscience qu'on est "soi" avant d'être avec les autres.
Perso, j'ai compris d'où ça venait :
Mère qui se victimise à outrance > rejet de la victimisation > culpabilité à outrance.
Solution : prendre conscience que je suis Moi, m'assumer en tant que tel, et que j'ai peu d'impact sur les actions/sentiments des autres. Structurer (opposer, différencier) mon rapport aux autres.
En tous cas, tu l'as très bien décrit.
Le sentiment de culpabilité doit venir d'un problème d'altérité, si on culpabilise face à quelqu'un, c'est qu'on a perdue la notion d'altérité, c'est à dire sur l'impact qu'on peut avoir sur quelqu'un.
Comme le dit Bochra dans son article, il y'a une notion de contrôle, qui rejoint l'idée de tout puissance. Sauf qu'au lieu de le tourner VERS les autres, on le retourne sur soi.
Je suppose que pour effacer la culpabilité, il faut prendre conscience qu'on est "soi" avant d'être avec les autres.
Perso, j'ai compris d'où ça venait :
Mère qui se victimise à outrance > rejet de la victimisation > culpabilité à outrance.
Solution : prendre conscience que je suis Moi, m'assumer en tant que tel, et que j'ai peu d'impact sur les actions/sentiments des autres. Structurer (opposer, différencier) mon rapport aux autres.
Chat Mallow d'Oran- Messages : 118
Date d'inscription : 09/03/2010
Age : 40
Localisation : East coast
Re: Culpabilité
J'ai oublié un chti truc un poil important quand-même : il est plus facile de se "détester" que de détester le Monde.
Comme je disais il ne faut pas confondre être bien dans sa peau avec être bien dans son monde.
Or lorsqu'on est mal à l'aise, le réflexe (c'est même la seule solution logique ou sage) est de vouloir arranger les choses, rectifier ce qui ne va pas ...
Sur soi, c'est un travail qui n'est déjà pas facile mais sur le Monde ? Là ça devient impossible. Dès lors il est plus facile de culpabiliser que d'admettre qu'il y a quelque chose de pourri au royaume d'Hasgard car cela entraine une terrifiante question : "Et après ? Même si je suis pleinement moi, que vais-je donc bien pouvoir faire, espérer ou obtenir dans un tel merd... environnement ?".
Pourtant, les choses sont telles qu'elles sont et non telles qu'on les voit et encore moins telles qu'on voudrait qu'elles soient. la seule chose à faire est de s'efforcer d'y voir le plus clair possible ET de l'accepter.
Non seulement culpabiliser ne résout rien mais en plus cela créer un faux problème, purement illusoire et qui n'a pas lieu d'être, sur la perception que l'on de soi.
Enfin, si on ne peut effectivement pas refaire le Monde dans son ensemble, rien n'empêche de faire des choix et du tri concernant la partie du Monde qui nous entoure au quotidien !
La liberté n'est pas un droit mais un devoir ... Et si les autres ne l'assumes pas, s'ils préferrent rester des victimes consentantes, je n'y peut rien si ce n'est faire avec comme je l'entend. car encore une fois, les "J'existe" et les "Je veux" sont on ne peut plus légitimes et naturels.
Alors, force et robustesse !
Comme je disais il ne faut pas confondre être bien dans sa peau avec être bien dans son monde.
Or lorsqu'on est mal à l'aise, le réflexe (c'est même la seule solution logique ou sage) est de vouloir arranger les choses, rectifier ce qui ne va pas ...
Sur soi, c'est un travail qui n'est déjà pas facile mais sur le Monde ? Là ça devient impossible. Dès lors il est plus facile de culpabiliser que d'admettre qu'il y a quelque chose de pourri au royaume d'Hasgard car cela entraine une terrifiante question : "Et après ? Même si je suis pleinement moi, que vais-je donc bien pouvoir faire, espérer ou obtenir dans un tel merd... environnement ?".
Pourtant, les choses sont telles qu'elles sont et non telles qu'on les voit et encore moins telles qu'on voudrait qu'elles soient. la seule chose à faire est de s'efforcer d'y voir le plus clair possible ET de l'accepter.
Non seulement culpabiliser ne résout rien mais en plus cela créer un faux problème, purement illusoire et qui n'a pas lieu d'être, sur la perception que l'on de soi.
Enfin, si on ne peut effectivement pas refaire le Monde dans son ensemble, rien n'empêche de faire des choix et du tri concernant la partie du Monde qui nous entoure au quotidien !
La liberté n'est pas un droit mais un devoir ... Et si les autres ne l'assumes pas, s'ils préferrent rester des victimes consentantes, je n'y peut rien si ce n'est faire avec comme je l'entend. car encore une fois, les "J'existe" et les "Je veux" sont on ne peut plus légitimes et naturels.
Alors, force et robustesse !
Invité- Invité
Re: Culpabilité
Wouaouhh!!! Bravo pour ce chemin parcouru et merci d'avoir partagé avec nous ton expérience...Un peu dans le même cas qu'Andy...donc je comprends aussi...
Fleur de peau- Messages : 175
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Re: Culpabilité
Chat Mallow d'Oran a écrit:Je suppose que pour effacer la culpabilité, il faut prendre conscience qu'on est "soi" avant d'être avec les autres.
Solution : prendre conscience que je suis Moi, m'assumer en tant que tel, et que j'ai peu d'impact sur les actions/sentiments des autres. Structurer (opposer, différencier) mon rapport aux autres.
:-))
J'adore, je jubile ... (clin d'œil privé)
C'est tout à fait ça. Si j'ai pris grand soin de ne pas le formuler ainsi c'est parce qu'il appartient à chacun d'en prendre conscience et de l'assumer, c'est à dire admettre que non seulement c'est vrai mais qu'en plus il n'y a aucun mal à ça. C'est même naturel et à la base de tout.
Invité- Invité
..............- Messages : 588
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Re: Culpabilité
Noumi, ton témoignage résonne beaucoup en moi, car auparavant, j'étais tout comme toi : empreinte de culpabilité et envahie de honte pratiquement tout le temps, un vrai cauchemar.
Heureusement, je m'en suis sortie, au point où maintenant je suis plutôt fière de ce que je suis et que je me sens complètement LIBRE. Et donc ça me fait plaisir de voir que tu te diriges sur cette voie-là toi aussi !
Alors je voudrais te dire : BRAVO (pour tout ce que tu as parcouru jusqu'à maintenant) , MERCI (de partager tes ressentis avec nous de manière si généreuse) et COURAGE (tu vas y arriver, c'est sûr !! Car comme on dit, le commencement est la moitié du tout !)
Heureusement, je m'en suis sortie, au point où maintenant je suis plutôt fière de ce que je suis et que je me sens complètement LIBRE. Et donc ça me fait plaisir de voir que tu te diriges sur cette voie-là toi aussi !
Alors je voudrais te dire : BRAVO (pour tout ce que tu as parcouru jusqu'à maintenant) , MERCI (de partager tes ressentis avec nous de manière si généreuse) et COURAGE (tu vas y arriver, c'est sûr !! Car comme on dit, le commencement est la moitié du tout !)
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Culpabilité
Merci pour tous vos messages ils font chaud au coeur.
Je dois avouer que je commence à peine ce processus, mais j'ai encore besoin de pratique mais ce serait moins drôle si tout arriver tout d'un coup.
Juste une petite réponse à Lanza : non je reste bisounours. Mais je pense que nous n'avons pas la même définition de ce terme.
Dis moi si je me trompe, mais pour toi, succinctement, un bisounours est une personne qui se sacrifie au bonheur des autres, quitte à se faire marcher sur les pieds?
Non pour moi un bisounours n'a rien d'une victime, si je devais le comparer à quelque chose ce serait au girafe de Monsieur Marshall B. Rosenberg et de sa communication non Violente. C'est juste une personne qui essaie de comprendre, pas d'accepter ou d'être forcément en accord, mais de comprendre l'autre et les besoins de l'autre.
Cette compréhension permet de mieux cerner les autres et ainsi de mieux vivre en harmonie avec eux.
Cette compréhension permet également de mieux entrer en relation avec le autres car je crois que ce que souhaite le plus l'être humain c'est d'être compris par les autres, même si lui ne se comprends pas.
Bon je ferais surement un jour un poste pour expliquer cela plus en détail.
Mais Lanza tu as raison je suis sur la pente de la dévictimisation et cela fait beaucoup de bien.
Et je me joins à T-Rex pour:
Bisous à tous
Je dois avouer que je commence à peine ce processus, mais j'ai encore besoin de pratique mais ce serait moins drôle si tout arriver tout d'un coup.
Juste une petite réponse à Lanza : non je reste bisounours. Mais je pense que nous n'avons pas la même définition de ce terme.
Dis moi si je me trompe, mais pour toi, succinctement, un bisounours est une personne qui se sacrifie au bonheur des autres, quitte à se faire marcher sur les pieds?
Non pour moi un bisounours n'a rien d'une victime, si je devais le comparer à quelque chose ce serait au girafe de Monsieur Marshall B. Rosenberg et de sa communication non Violente. C'est juste une personne qui essaie de comprendre, pas d'accepter ou d'être forcément en accord, mais de comprendre l'autre et les besoins de l'autre.
Cette compréhension permet de mieux cerner les autres et ainsi de mieux vivre en harmonie avec eux.
Cette compréhension permet également de mieux entrer en relation avec le autres car je crois que ce que souhaite le plus l'être humain c'est d'être compris par les autres, même si lui ne se comprends pas.
Bon je ferais surement un jour un poste pour expliquer cela plus en détail.
Mais Lanza tu as raison je suis sur la pente de la dévictimisation et cela fait beaucoup de bien.
Et je me joins à T-Rex pour:
Bisous à tous
Dernière édition par Noumi le Dim 23 Jan 2011 - 16:09, édité 1 fois (Raison : petite inversion de lettre!!)
Noumi- Messages : 1336
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Re: Culpabilité
Noumi,
je suis tres admirative de ton parcours vis a vis de la culpabilite, et de ta facon de partager avec nous
pour ma part la culpabilite fait partie integrante de ma vie, et je n'ai pas fait le moindre petit pas, ni jamais ose partager avec qui que se soit....
Merci de m'en donner l'occasion
Je me sens coupable de tout et tout le temps
Coupable envers ma mere car je vis loin d'elle, et ca la fait souffrir
Idem vis a vis de ma soeur
Coupable lorsque je ne joue pas avec mon petit chien, et qu'il s'ennuie
Coupable envers chaque sdf que je croise,
coupable si je ne parviens pas a trouver les mots juste pour reconforter quelqu'un, ami ou pas, d'ailleurs
coupable de dormir une heure de trop le matin
Coupable de repondre non a une demande de service ( du reste, je ne reponds jamais non..)
et tant d'autres choses encore dont je ne peux encore parler....
Aussi je ne sais pas si je suis genereuse ou si, au contraire, je passe mon temps a aider tout le monde par egoisme, juste pour apaiser cette culpabilite
Encore merci Noumi de m'avoir permis de mettre une partie de ma culpabilite par ecrit, et peut etre de faire un premier petit pas
je suis tres admirative de ton parcours vis a vis de la culpabilite, et de ta facon de partager avec nous
pour ma part la culpabilite fait partie integrante de ma vie, et je n'ai pas fait le moindre petit pas, ni jamais ose partager avec qui que se soit....
Merci de m'en donner l'occasion
Je me sens coupable de tout et tout le temps
Coupable envers ma mere car je vis loin d'elle, et ca la fait souffrir
Idem vis a vis de ma soeur
Coupable lorsque je ne joue pas avec mon petit chien, et qu'il s'ennuie
Coupable envers chaque sdf que je croise,
coupable si je ne parviens pas a trouver les mots juste pour reconforter quelqu'un, ami ou pas, d'ailleurs
coupable de dormir une heure de trop le matin
Coupable de repondre non a une demande de service ( du reste, je ne reponds jamais non..)
et tant d'autres choses encore dont je ne peux encore parler....
Aussi je ne sais pas si je suis genereuse ou si, au contraire, je passe mon temps a aider tout le monde par egoisme, juste pour apaiser cette culpabilite
Encore merci Noumi de m'avoir permis de mettre une partie de ma culpabilite par ecrit, et peut etre de faire un premier petit pas
Invité- Invité
Re: Culpabilité
La culpabilité concernant son existence je connais ça. J'ai toujours l'impression que si les choses vont mal c'est ma faute, parceque j'ai mal agit. Seulement, je ne veux pas admettre que je ne suis pas infaillible, surtout avec mon hypersensibilité. Il faudrait que toujours tout se passe au mieux, que ma façon d'être soit plus proche de celle des autres. Comme je ne me sens pas bien dans ma peau, j'envie trop le bonheur des autres, mais celui la n'est pas le mien. Mais ça ne rime à rien car en effet on est soi avant d'être avec les autres, mais j'ai grandi dans la démarche inverse, avec les autres ou personne. Bref, aujourd'hui je suis une grande fille de 19 ans, mais je garde cette culpabilité qui fait que tous mes actes me parraissent "pas assez". Je ne sais pas trop non plus quel chemin prendre pour renouer avec moi même et apprendre à m'imposer aux autres sans toujours m'adapter, calquer mon comportement sur eux. Je comprends ce que tu entends par le fait que c'est extrémement douloureux de vivre avec ce sentiment. Parcequ'à force de se juger aussi durement vis à vis des autres, on ne prend plus plaisir à s'exprimer, chaque acte à un enjeu, l'impression de devoir sans cesse faire ses preuves à la fin ça pèse énormément et on en arrive à un stade ou tout ce qu'on souhaite c'est la destruction. Je suis aussi sur ce chemin pour renouer avec moi même, je tente de reconstruire mon identité propre à travers une activité qui me passione et qui j'espère m'aidera à devenir une personne forte. Mais je pense que le plus dur c'est de refermer les blessures qu'on s'est infligées, changer l'habitude qu'on avait pris de se faire du mal gratuitement pour enfin respirer et vivre.
Mitsu- Messages : 49
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Re: Culpabilité
J'suis bien contente pour toi Noumi, le chemin est long, difficile, mais il semble qu'une fois certains paliers franchis, on ne retourne pas en arrière... Alors, cool, yeah, wouahou, super!!!!
Manou- Messages : 1894
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Re: Culpabilité
Bravo et courage et tu vas y arriver !!!!!
Bon là me vient "le Procès" de Kafka adapté par Orson Welles...sur la "culpabilité d'être en vie" générée par un système absurde n'ayant aucun sens...et une loi inique...Le protagoniste est donc arrêté et doit passer en procès sans que jamais, jamais ne lui soit exposé le motif de sa condamnation...Ca c'est la glu...
Pi ben pour faire contraste, "l'Albatros" certes, facile, mais qu'on ne relit pas assez...Ses ailes de géants l'empêchent de marcher au sol, certes...Mais elles lui servent aussi à autre chose !!!
Alors je te souhaite LIBRE !!!!
Bon là me vient "le Procès" de Kafka adapté par Orson Welles...sur la "culpabilité d'être en vie" générée par un système absurde n'ayant aucun sens...et une loi inique...Le protagoniste est donc arrêté et doit passer en procès sans que jamais, jamais ne lui soit exposé le motif de sa condamnation...Ca c'est la glu...
Pi ben pour faire contraste, "l'Albatros" certes, facile, mais qu'on ne relit pas assez...Ses ailes de géants l'empêchent de marcher au sol, certes...Mais elles lui servent aussi à autre chose !!!
Alors je te souhaite LIBRE !!!!
Invité- Invité
Re: Culpabilité
Merci, de décrire ce sentiment si bien et de partager ton expérience (encore un "ah bon j'suis pas la seule ?! ça aussi c'est un truc de zèbre ?!!!")
Et bravo :-)
C'est un chemin en pente ascendante que je gravis un peu chaque jour, et ça donne du coeur à l'ouvrage de voir que d'autres ont atteint l'arrivée :-)
Les deux choses qui m'aident à avancer dans cette direction :
_ voir à quel point beaucoup profitent de mon sentiment de culpabilité et essayent de me manipuler
_ voir que parfois quand on arrête de s'excuser d'oser exister, les autres sont reconnaissants (ex : avant je ne demandais jamais rien à personne, puis je me suis rendue compte que parfois demander c'est offrir, et que ça peut faire du bien à celui à qui on demande. Maintenant parfois je demande même quand je pourrais me débrouiller toute seule, car parfois l'autre se dit "she made my day" )
_ j'essaye de remplacer la culpabilité par la gratitude , ça marche plutôt bien et c'est un sentiment positif qui se partage mieux
Merci Noumi
Et bravo :-)
C'est un chemin en pente ascendante que je gravis un peu chaque jour, et ça donne du coeur à l'ouvrage de voir que d'autres ont atteint l'arrivée :-)
Les deux choses qui m'aident à avancer dans cette direction :
_ voir à quel point beaucoup profitent de mon sentiment de culpabilité et essayent de me manipuler
_ voir que parfois quand on arrête de s'excuser d'oser exister, les autres sont reconnaissants (ex : avant je ne demandais jamais rien à personne, puis je me suis rendue compte que parfois demander c'est offrir, et que ça peut faire du bien à celui à qui on demande. Maintenant parfois je demande même quand je pourrais me débrouiller toute seule, car parfois l'autre se dit "she made my day" )
_ j'essaye de remplacer la culpabilité par la gratitude , ça marche plutôt bien et c'est un sentiment positif qui se partage mieux
Merci Noumi
Re: Culpabilité
Merci Noumi pour ton témoignage.
Tu as su mettre des mots sur ce que j'avais moi-même vécu mais que je n'ai jamais su exprimer : la culpabilité, la honte de vivre.
car de mon point de vue, une seule tentative, c'est déjà beaucoup.
Mais après réflexion, toutes ces années où je ne me respectais pas quelles que soient les circonstances (études, amitiés, travail, soin de mon corps, idylles...), où je ne respectais pas mes besoins, c'est largement équivalent à des "milliers de micro-tentatives de suicide" car je me laissais mourir à petit feu.
Aujourd'hui je vais mieux.
Je me rends compte, avec du recul, que beaucoup de gens, y compris moi-même, avons ce genre de comportement lâche.
Mon analyse a posteriori : c'est que l'on se sent si fragile qu'on profite de la moindre occasion pour "affaiblir" ou tenter d'affaiblir les autres.
On a l'impression d'être plus fort quand on écrase les autres.
(Si on a 3 parts de gâteaux, on se sent "petit" à côté de celui qui en a 10.
Mais au lieu de faire des efforts pour gagner quelques parts de gâteaux supplémentaires pour se sentir plus "fort",
on écrabouille l'unique gâteau du voisin : comme ça, on a 3 gâteaux de plus que lui, alors qu'auparavant, on n'en avait "que 2" de plus que lui.
C'est relatif)
Ça ne m'arrive presque plus d'avoir ce genre de comportements (j'ai dit "presque"), depuis que je prends davantage soin de moi et que je respecte mes besoins.
Mais alors, est-ce que ça veut dire que la majorité des gens ne se respectent pas ?
Tu as su mettre des mots sur ce que j'avais moi-même vécu mais que je n'ai jamais su exprimer : la culpabilité, la honte de vivre.
J'ai été très surprise que tu aies dit : "qu'une" (seule) tentative de suicideje n'ai fait qu'une tentative de suicide
car de mon point de vue, une seule tentative, c'est déjà beaucoup.
Mais après réflexion, toutes ces années où je ne me respectais pas quelles que soient les circonstances (études, amitiés, travail, soin de mon corps, idylles...), où je ne respectais pas mes besoins, c'est largement équivalent à des "milliers de micro-tentatives de suicide" car je me laissais mourir à petit feu.
Aujourd'hui je vais mieux.
Je dirais plutôt : il ne veulent pas voir.Mais ils ne peuvent ou ne veulent pas voir la profondeur de la détresse qu'ils infligent.
Je me rends compte, avec du recul, que beaucoup de gens, y compris moi-même, avons ce genre de comportement lâche.
Mon analyse a posteriori : c'est que l'on se sent si fragile qu'on profite de la moindre occasion pour "affaiblir" ou tenter d'affaiblir les autres.
On a l'impression d'être plus fort quand on écrase les autres.
(Si on a 3 parts de gâteaux, on se sent "petit" à côté de celui qui en a 10.
Mais au lieu de faire des efforts pour gagner quelques parts de gâteaux supplémentaires pour se sentir plus "fort",
on écrabouille l'unique gâteau du voisin : comme ça, on a 3 gâteaux de plus que lui, alors qu'auparavant, on n'en avait "que 2" de plus que lui.
C'est relatif)
Ça ne m'arrive presque plus d'avoir ce genre de comportements (j'ai dit "presque"), depuis que je prends davantage soin de moi et que je respecte mes besoins.
Mais alors, est-ce que ça veut dire que la majorité des gens ne se respectent pas ?
Invité- Invité
Re: Culpabilité
alors ça vraiment, voilà une question extraordinairement intelligente....
Invité- Invité
Re: Culpabilité
La réponse est : oui
Noumi- Messages : 1336
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Re: Culpabilité
Bon ok je vais peut être développer un peu, ce que je veux dire.
Je ne saurais dire pourquoi (et cela m'énerve de pas savoir), mais l'être humain semble avoir une propension assez énorme à agir contre eux-même.
La question que je me pose c'est : mais pourquoi?
Quelle est cette chose qui nous pousse à nous faire du mal? (en dehors de ce fichu complexe judéo-chrétien)
Je ne saurais dire pourquoi (et cela m'énerve de pas savoir), mais l'être humain semble avoir une propension assez énorme à agir contre eux-même.
La question que je me pose c'est : mais pourquoi?
Quelle est cette chose qui nous pousse à nous faire du mal? (en dehors de ce fichu complexe judéo-chrétien)
Noumi- Messages : 1336
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Re: Culpabilité
thanatos, cette saloperie...
sinon on peut aussi se demander ce qui nous pousse à nous faire du bien ? (en dehors de ce fichu complexe judéo-chrétien)
sinon on peut aussi se demander ce qui nous pousse à nous faire du bien ? (en dehors de ce fichu complexe judéo-chrétien)
Invité- Invité
Re: Culpabilité
Eros, Eros, petite patte, appose (il était une bergèèèère)
augenblick- Messages : 6243
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Re: Culpabilité
Phaedre : tu as le choix: l'humanité, le bonheur, le bon sens, la logique, le naturel, la vie, le tout, les autres. Tout devrait nous pousser à nous faire du bien.
Oui je sais tout cela est utopique et ce n'est pas ainsi qu'est notre monde, mais j'aimerais tellement.
Oui je sais tout cela est utopique et ce n'est pas ainsi qu'est notre monde, mais j'aimerais tellement.
Noumi- Messages : 1336
Date d'inscription : 28/04/2010
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Re: Culpabilité
Mais si il est aussi comme ça !! M'enfin !! Pour plein d'enfoirés qui te piétinent, y'a plein de cool qui te tendent la main ! Simplement heu...ben c'est un peu au hasard aussi quoi...
Tu dis "nous pousser"...(je te comprends hein)
Moi je te dis : porte-toi bien.
(Je transmets hein...)
Tu dis "nous pousser"...(je te comprends hein)
Moi je te dis : porte-toi bien.
(Je transmets hein...)
Invité- Invité
Re: Culpabilité
Noumi a écrit:La question que je me pose c'est : mais pourquoi?
Tout simplement parce que c'est plus facile ! Et plus rentable à condition de ne regarder QU'à court terme. Or les gens on précisément du mal à voir plus loin que le bout de leur nez.
Invité- Invité
Re: Culpabilité
Ben tien ! Et pourquoi crois-tu qu'il disait : "Ah non. C'est un peu court jeune homme ...." ?
Invité- Invité
Re: Culpabilité
loooool
J'aime Cyrano et depuis toute petite je me suis dit que j'étais pas une pintade aveugle moi
Je dirais bien "la culpabilité c'est de la merde"...
mais ça serait pas tout à fait juste, parce que ceux qui culpabilisent jamais sont de grands criminels gravement fous.
Disons que un peu, c'est normal entre soi et soi. Mais juste après faut pas laisser les autres jouer avec, et pas la laisser vous envahir en permanence...
J'aime Cyrano et depuis toute petite je me suis dit que j'étais pas une pintade aveugle moi
Je dirais bien "la culpabilité c'est de la merde"...
mais ça serait pas tout à fait juste, parce que ceux qui culpabilisent jamais sont de grands criminels gravement fous.
Disons que un peu, c'est normal entre soi et soi. Mais juste après faut pas laisser les autres jouer avec, et pas la laisser vous envahir en permanence...
Invité- Invité
Re: Culpabilité
La culpabilité non fondée, irrationnelle, c'est de la merde.
Mais c'est comme toute chose si cela existe c'est qu'il y a une raison parce que cela a été/est utile, mais comme toute chose aussi, c'est l'excessivité, l'irrationnel de la situation qui n'est pas bonne.
Mais c'est comme toute chose si cela existe c'est qu'il y a une raison parce que cela a été/est utile, mais comme toute chose aussi, c'est l'excessivité, l'irrationnel de la situation qui n'est pas bonne.
Noumi- Messages : 1336
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Re: Culpabilité
Je partage un "tilt" avec vous:
moi aussi je culpabilise tout le temps, pour plein de choses, même si je sais que rationnellement je n'ai pas à culpabiliser, mais bon c'est plus fort que moi ...
Par exemple je culpailise d'oser faire un 2è tour du monde, d'avoir gagné le billet d'avion , de voyager "malgré moi" en business class et constater le luxe (comparé aux pays en développement où je voyage) etc ...
L'autre jour dans l'avion l'hôtesse me servait une n-ième faveur scandaleuse, et lorsque je lui ai dit "thank you" au lieu de me dire "you're welcome (=de rien)" ele m'a dit "enjoy". Et ceci pendant la majeure partie du vol dès que je la remerciait.
D'où le tilt, je me suis dit , bon, pour les choses dont je me sens coupable (alors qu'objectivement je ne devrais pas) et qui ne dépendent pas de moi, le moins que je puisse faire, c'est d'être reconnaissante d'une part, mais aussi et surtout de "enjoy", d'apprécier, cette chance, cette opportunité, etc ... Quand on se sent coupable d'un truc qui ne dépend pas de nous, le seul "devoir" qu'on ait c'est en quelque sorte d'apprécier tout celà. Par extension se sentir coupable d'exister ... le moins qu'on puisse faire c'est d'apprécier chaque minute de cette vie :-)
moi aussi je culpabilise tout le temps, pour plein de choses, même si je sais que rationnellement je n'ai pas à culpabiliser, mais bon c'est plus fort que moi ...
Par exemple je culpailise d'oser faire un 2è tour du monde, d'avoir gagné le billet d'avion , de voyager "malgré moi" en business class et constater le luxe (comparé aux pays en développement où je voyage) etc ...
L'autre jour dans l'avion l'hôtesse me servait une n-ième faveur scandaleuse, et lorsque je lui ai dit "thank you" au lieu de me dire "you're welcome (=de rien)" ele m'a dit "enjoy". Et ceci pendant la majeure partie du vol dès que je la remerciait.
D'où le tilt, je me suis dit , bon, pour les choses dont je me sens coupable (alors qu'objectivement je ne devrais pas) et qui ne dépendent pas de moi, le moins que je puisse faire, c'est d'être reconnaissante d'une part, mais aussi et surtout de "enjoy", d'apprécier, cette chance, cette opportunité, etc ... Quand on se sent coupable d'un truc qui ne dépend pas de nous, le seul "devoir" qu'on ait c'est en quelque sorte d'apprécier tout celà. Par extension se sentir coupable d'exister ... le moins qu'on puisse faire c'est d'apprécier chaque minute de cette vie :-)
Re: Culpabilité
JE ne m'appelle pas Atlas. Je ne porte pas le monde sur mes épaules pas plus d'ailleurs que je ne l'ai fait. Je me contente de faire de mon mieux et autant que je peux.
T'es quiiii tôâaa ? (dixit la petit grenouille.)
T'es quiiii tôâaa ? (dixit la petit grenouille.)
Invité- Invité
Re: Culpabilité
Malheureusement, apprécier la vie, n'enlève pas cette culpabilité.
J'ai pu apprécier des moments de ma vie, je suis une jouisseuse, une affective épicurienne, je peux jouir de chaque instant.
Mais le problème c'est quand cette culpabilité revient comme une sournoise.
La combattre c'est long, c'est fatiguant et c'est compliqué.
Bon je sais je ne suis pas super positive aujourd'hui.
J'ai pu apprécier des moments de ma vie, je suis une jouisseuse, une affective épicurienne, je peux jouir de chaque instant.
Mais le problème c'est quand cette culpabilité revient comme une sournoise.
La combattre c'est long, c'est fatiguant et c'est compliqué.
Bon je sais je ne suis pas super positive aujourd'hui.
Noumi- Messages : 1336
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Re: Culpabilité
gné!!! d'abord
Noumi- Messages : 1336
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Re: Culpabilité
Bonjour, auto-coupables !
déterrage de sujet c'est parti.
Avant de taper culpabilité dans la barre de recherche j'avais notamment tapé Engagement et voilà ce que j'ai découvert grâce à Makalu : une dame qui nous parle de culpabilité et de honte et qui différencie bien les deux :
La honte est tournée sur ce que l'on est "je suis 'mauvais' " ;
La culpabilité est tournée sur ce que l'on fait : "j'ai fait qqch de mal" .
Culpabilité = "je suis désolée j'ai fait une erreur" ; honte = "je suis désolée je suis une erreur" .
Elle poursuit en disant que la honte est hautement corrélée (en tant que cause de) avec dépression, violence, agression, dépendance, suicide, désordres de l'alimentation, intimidation (écho avec ce que vous avez déjà dit il y a près d'un an et demi sur écraser les autres,...).
Et que la Culpabilité est INVERSEMENT CORRELEE avec ces comportements.... => survient en conséquence de ceux-ci.
.... Différenciation très sensée vous ne trouvez pas ?? qui désaccroche quelques trucs bien coincés .
Je me dis. Il y a qqch dans ma naissance (et qui a été renourri par la suite voir après) qui me plonge dans la honte. D'où des comportements 'inadaptés' qui prolongent le malaise puisqu'ils me font honte (me culpabilisent, je me fais honte), bref, cercle vicieux. Et est venu dans vos posts la question du pourquoi les hommes se font du mal ? Car en effet si certains se noient dans la culpabilité (conséquente par labyrinthe de la honte) et d'autres la nient, au fond ne serions-nous pas tous nés un peu dans la honte ? d'où vient-elle ?
Est-ce que la naissance - et donc nos existences !! l'existence ! - ne serait pas associée à la honte d'être né alors qu'on n'a rien fait pour ?
- je veux dire, à la fois, la honte de ne pas avoir mérité que des personnes agissent pour nous mettre au monde (puis par la suite, de nous aimer alors qu'on n'a rien fait pour ! de nous faire vivre alors qu'on ne l'a pas "mérité"!!!!!)
- voire pourquoi pas la honte de ne pas se sentir bien dans cette position... honte de ne pas apprécier ce cadeau que l'on nous fait ! de ne même pas apprécier le fruit d'un combat de l'Autre pour Soi-même !! ? (parce que et oui là aussi, on n'a pas demandé qu'ils fassent tout ce boulot, merde ???? à ça je réagis à un post de Lena : se dire qu'il faut alors au moins 'enjoy' c'est un devoir, donc encore une source de culpabilité si l'on n'y arrive pas !!! Serait-ce en fait la honte d'être "trop" aimé ??? trop dans le sens de plus qu'on ne peut aimer soi-même cette personne qui nous aime. Finalement, l'amour achète : comme l'autre m'aime, je lui dois bien d'être moi-même "heureux" -pour qu'il soit heureux puisqu'il m'aime-. Et merde mais je suis pas heureux là si ?? ben, j'ai pas l'impression.. Ben oui mais MA..chin m'aime, et merde, p***** j'ai pas le choix là faut que je me débrouille pour être heureux ou feindre que je le suis, sinon d'une je la tue si je montre que je suis pas si bien parce qu'elle se sentira triste de ne pas me suffire alors qu'apparemment je lui suffis et coupable de ne pouvoir me rendre heureux, et de deux je m'accable de culpabilité d'être à l'origine de cette tristesse et de cette culpabilité chez elle !
(la culpabilité ne pourrait donc naitre sans empathie, comme le dit la madame Brene Brown.) (cette seconde hypothèse d'origine de la "honte natale" pourrait bien être plus personnelle qu'universelle )
Mais quand meme meme s'il y avait une honte natale universelle elle donne pas une honte si présente/pesante dans tous les êtres..
Alors après il y aurait des éléments qui provoqueraient une envenimation de, une nourriture à, un déterrage de cette Honte ? Comme par exemple, les zébrures ?
Parce que, je suis un aspect injustifié. ceci, ceci, cela, pourquoi pas chez les autres ? ce truc en moi, et tel autre truc, que je ne vois nulle part en écho autour de moi, dont je ne connais du coup meme pas l'existence en moi, titille quand meme cette jolie honte en moi car j'ai beau ne pas le 'révéler' parce que personne m'en donne les moyens, il est en moi et agit. il ne sort pas de moi donc il y rebondit à l'intérieur en mugissant : je suis interdit/ridicule/plus/trop/moins/erreur/injustifié/INADEQUAT .
Pouvez-vous m'aider ?
au revoir, tous et et que l'on est tous...
carotterose.
déterrage de sujet c'est parti.
Avant de taper culpabilité dans la barre de recherche j'avais notamment tapé Engagement et voilà ce que j'ai découvert grâce à Makalu : une dame qui nous parle de culpabilité et de honte et qui différencie bien les deux :
La honte est tournée sur ce que l'on est "je suis 'mauvais' " ;
La culpabilité est tournée sur ce que l'on fait : "j'ai fait qqch de mal" .
Culpabilité = "je suis désolée j'ai fait une erreur" ; honte = "je suis désolée je suis une erreur" .
Elle poursuit en disant que la honte est hautement corrélée (en tant que cause de) avec dépression, violence, agression, dépendance, suicide, désordres de l'alimentation, intimidation (écho avec ce que vous avez déjà dit il y a près d'un an et demi sur écraser les autres,...).
Et que la Culpabilité est INVERSEMENT CORRELEE avec ces comportements.... => survient en conséquence de ceux-ci.
.... Différenciation très sensée vous ne trouvez pas ?? qui désaccroche quelques trucs bien coincés .
Je me dis. Il y a qqch dans ma naissance (et qui a été renourri par la suite voir après) qui me plonge dans la honte. D'où des comportements 'inadaptés' qui prolongent le malaise puisqu'ils me font honte (me culpabilisent, je me fais honte), bref, cercle vicieux. Et est venu dans vos posts la question du pourquoi les hommes se font du mal ? Car en effet si certains se noient dans la culpabilité (conséquente par labyrinthe de la honte) et d'autres la nient, au fond ne serions-nous pas tous nés un peu dans la honte ? d'où vient-elle ?
Est-ce que la naissance - et donc nos existences !! l'existence ! - ne serait pas associée à la honte d'être né alors qu'on n'a rien fait pour ?
- je veux dire, à la fois, la honte de ne pas avoir mérité que des personnes agissent pour nous mettre au monde (puis par la suite, de nous aimer alors qu'on n'a rien fait pour ! de nous faire vivre alors qu'on ne l'a pas "mérité"!!!!!)
- voire pourquoi pas la honte de ne pas se sentir bien dans cette position... honte de ne pas apprécier ce cadeau que l'on nous fait ! de ne même pas apprécier le fruit d'un combat de l'Autre pour Soi-même !! ? (parce que et oui là aussi, on n'a pas demandé qu'ils fassent tout ce boulot, merde ???? à ça je réagis à un post de Lena : se dire qu'il faut alors au moins 'enjoy' c'est un devoir, donc encore une source de culpabilité si l'on n'y arrive pas !!! Serait-ce en fait la honte d'être "trop" aimé ??? trop dans le sens de plus qu'on ne peut aimer soi-même cette personne qui nous aime. Finalement, l'amour achète : comme l'autre m'aime, je lui dois bien d'être moi-même "heureux" -pour qu'il soit heureux puisqu'il m'aime-. Et merde mais je suis pas heureux là si ?? ben, j'ai pas l'impression.. Ben oui mais MA..chin m'aime, et merde, p***** j'ai pas le choix là faut que je me débrouille pour être heureux ou feindre que je le suis, sinon d'une je la tue si je montre que je suis pas si bien parce qu'elle se sentira triste de ne pas me suffire alors qu'apparemment je lui suffis et coupable de ne pouvoir me rendre heureux, et de deux je m'accable de culpabilité d'être à l'origine de cette tristesse et de cette culpabilité chez elle !
(la culpabilité ne pourrait donc naitre sans empathie, comme le dit la madame Brene Brown.) (cette seconde hypothèse d'origine de la "honte natale" pourrait bien être plus personnelle qu'universelle )
Mais quand meme meme s'il y avait une honte natale universelle elle donne pas une honte si présente/pesante dans tous les êtres..
Alors après il y aurait des éléments qui provoqueraient une envenimation de, une nourriture à, un déterrage de cette Honte ? Comme par exemple, les zébrures ?
Parce que, je suis un aspect injustifié. ceci, ceci, cela, pourquoi pas chez les autres ? ce truc en moi, et tel autre truc, que je ne vois nulle part en écho autour de moi, dont je ne connais du coup meme pas l'existence en moi, titille quand meme cette jolie honte en moi car j'ai beau ne pas le 'révéler' parce que personne m'en donne les moyens, il est en moi et agit. il ne sort pas de moi donc il y rebondit à l'intérieur en mugissant : je suis interdit/ridicule/plus/trop/moins/erreur/injustifié/INADEQUAT .
Pouvez-vous m'aider ?
au revoir, tous et et que l'on est tous...
carotterose.
nid_d'abeille- Messages : 428
Date d'inscription : 08/03/2012
Age : 32
Localisation : Marne
Re: Culpabilité
L'incomplétude.Noumi a écrit:
Quelle est cette chose qui nous pousse à nous faire du mal? (en dehors de ce fichu complexe judéo-chrétien)
Et il ne s'agit pas de se remplir pour la combler mais bien au contraire de saisir le vide.
Se compléter par le vide.
"Je pense donc je suis" est une erreur à mon sens. Pour la simple raison que nous ne savons pas cesser de penser. Comment pourrait-on attribuer une valeur aussi importante à quelque chose qui nous échappe?
Je pense donc je fuis. Je fuis l'espace intérieur que je remplis par des pensées.
J'ai connu la culpabilité Noumi et je suis très ému à la lecture de cette file.
Re: Culpabilité
Il y a un truc dans ton exposé sur lequel j'ai envie de revenir :
C'est cette histoire que "l'amour achète".
L'amour que j'ai reçu de mes parents, oui, il était totalement conditionnel. Il fallait être komyfo, bien travailler à l'école, avoir 10/10 pour être digne de la façon dont mes parents m'avaient bieeeen fait réciter mes leçons, etc etc. Tout écart était sanctionné par des scènes humiliantes (je ne détaille pas) que je n'ai pas oubliées. A l'issu de cet exposé, mon psy m'a fait remarquer que dans ces conditions, ce n'était pas de l'amour et surtout pas de l'amour parental.
Tout est là, peut-être ! L'amour vrai est inconditionnel et gratuit. Si ce qu'on nous a servi comme de l'amour était accompagné d'une facture, ce n'était pas de l'amour. Et nous nous sentons honteux ou coupables, écrasés par cette facture - mais elle ne devrait pas être ! Et voilà peut-être pourquoi tout le monde ne ressent pas cette honte natale. Ceux à qui on n'a jamais laissé penser qu'ils devaient s'acquitter de la dette d'être nés, d'avoir été élevés... ils sont libres de ce poids. Et cela devrait être la situation générale.
J'ai sans cesse l'impression que ma femme attend de moi que j'aille bien, que je sois heureux, là pour elle, etc - bref que je "paie" son amour, ce qui est complètement différent "d'aimer en retour". Et elle, se désespère de réussir à me convaincre qu'elle n'attend rien de tel. Je le sais, je le vois, je le constate et elle me le dit : son amour ne m'achète pas. Elle ne me présente pas de facture. Elle n'attend pas de moi que je règle une dette. Encore une fois, l'amour partagé a beau être un échange qui se veut équitable, dans son fonctionnement, dans ses moteurs, il n'a aucun rapport avec un échange "marchand" sur de petites balances de changeur...
La première des agressions subies, celle qui engendre la honte, n'est-ce pas celle-ci : l'amour-conditionnel, l'amour-qui-endette et qui n'est pas l'amour ?
C'est cette histoire que "l'amour achète".
L'amour que j'ai reçu de mes parents, oui, il était totalement conditionnel. Il fallait être komyfo, bien travailler à l'école, avoir 10/10 pour être digne de la façon dont mes parents m'avaient bieeeen fait réciter mes leçons, etc etc. Tout écart était sanctionné par des scènes humiliantes (je ne détaille pas) que je n'ai pas oubliées. A l'issu de cet exposé, mon psy m'a fait remarquer que dans ces conditions, ce n'était pas de l'amour et surtout pas de l'amour parental.
Tout est là, peut-être ! L'amour vrai est inconditionnel et gratuit. Si ce qu'on nous a servi comme de l'amour était accompagné d'une facture, ce n'était pas de l'amour. Et nous nous sentons honteux ou coupables, écrasés par cette facture - mais elle ne devrait pas être ! Et voilà peut-être pourquoi tout le monde ne ressent pas cette honte natale. Ceux à qui on n'a jamais laissé penser qu'ils devaient s'acquitter de la dette d'être nés, d'avoir été élevés... ils sont libres de ce poids. Et cela devrait être la situation générale.
J'ai sans cesse l'impression que ma femme attend de moi que j'aille bien, que je sois heureux, là pour elle, etc - bref que je "paie" son amour, ce qui est complètement différent "d'aimer en retour". Et elle, se désespère de réussir à me convaincre qu'elle n'attend rien de tel. Je le sais, je le vois, je le constate et elle me le dit : son amour ne m'achète pas. Elle ne me présente pas de facture. Elle n'attend pas de moi que je règle une dette. Encore une fois, l'amour partagé a beau être un échange qui se veut équitable, dans son fonctionnement, dans ses moteurs, il n'a aucun rapport avec un échange "marchand" sur de petites balances de changeur...
La première des agressions subies, celle qui engendre la honte, n'est-ce pas celle-ci : l'amour-conditionnel, l'amour-qui-endette et qui n'est pas l'amour ?
Invité- Invité
Re: Culpabilité
Merci Fusain
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nid_d'abeille- Messages : 428
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