Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
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Toshi
Lyanah
Sol œil
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Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Cet amour est il la réaction d'un espoir de retour ?
Et qu'avez vous fait pour les autres sans vous nier dans se mouvement ??
...
Et qu'avez vous fait pour les autres sans vous nier dans se mouvement ??
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Sol œil- Messages : 619
Date d'inscription : 10/01/2014
Age : 36
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
J'ai très souvent beaucoup donné. Même beaucoup trop donné en me niant totalement moi-même.
Dans l'espoir d'obtenir quelque chose en retour... très sûrement. De manière assez indirecte puisque je ne peux certes m'empêcher de venir en aide aux personnes qui sont autour de moi mais c'est parce qu'à chaque fois je me dis "je me comporte avec les autres comme j'aimerais qu'ils se comportent avec moi".
Cependant, à chaque fois (j'exagère... mais bien souvent) c'est un peu la même chose... je ne récolte ni l'amour, ni la gratitude, mais tout l'inverse. Tout simplement parce que à trop aider, à trop écouter l'autre, on finit par le polluer... même quand c'est l'autre au départ qui vous sollicite.
C'est ce qui m'est arrivé l'année dernière. J'étais très proche d'une fille, en tout cas, je me sentais proche. J'avais même l'impression de m'être fait une amie. Je l'appréciais beaucoup. Mais elle était, je le constate avec le recul, peut-être un peu fragile. C'était la première fois qu'elle vivait seule, loin du foyer familial, dans une grande ville. Elle débarquait aussi à peine du lycée (alors que moi... avant la fac, j'en ai eu du parcours !).
Bref, elle a commencé à souvent me demander de petits services. Pas grand chose... l'aider dans les petites tâches de la vie... lui expliquer des trucs administratifs... comment gérer ses finances. Elle me parlait aussi de sa vie de couple, de sa famille et je l'écoutais. Elle me demandait des petits services pour les cours... lui expliquer des choses... lui corriger des devoirs... l'aider à comprendre un sujet... au point où je finissais même par faire certaines choses à sa place...bref. Insidieusement, de plus en plus de choses. Et moi à chaque fois, sans même réfléchir, je répondais à ses demandes. Je me disais simplement "si j'émettais une demande (chose que je ne fais malheureusement que très très rarement voire jamais), je n'aimerais pas qu'on m'envoie bouler".
Je "l'aidais" donc, toujours un peu plus. Et puis j'aurais dû commencer à me douter que quelque chose n'allait pas.
Lorsque j'avais de bon résultats à la fac, elle commentait souvent des choses comme "non mais comment toi t'as pu avoir une note pareille?! c'est dégueulasse !" etc.
Mais je ne relevais pas, car ça, j'en ai eu toute ma scolarité. Après, c'est compréhensible... enfin... je me mets à la place des gens qui vont assidûment en cours, qui fournissent un effort continu pour maintenir d'assez bons résultats et à côté de ça moi... je débarque à un cours une fois dans le mois, je rédige mes dossiers la veille pour le lendemain et je récolte de bons résultats. Puis on me croit souvent niaise voire carrément bête, alors il y a souvent un gros décalage entre mes résultats et cette image.
Mais... je digresse.
A côté de ça, on partageait pas mal de choses. On se confiait l'une à l'autre, on riait ensemble, on sortait pas mal... alors je l'ai vraiment pas vu venir.
Mais voilà, un jour elle a totalement craqué et m'a craché tout son venin. Elle m'a dit à quel point j'étais la dernière personne à mériter une quelconque réussite... que je la descendais vers le bas... que ça faisait un moment qu'elle ne supportait même plus de voir mon visage et j'en passe. Bref gros choc. Littéralement... gros choc ! Grosse déprime, je ne comprenais rien... ça m'a clouée au fond du lit pendant des jours et des jours. Jusqu'à ce que je me décide à revoir ma psy que je n'avais pas vu depuis des mois. Et ça m'a beaucoup éclairée. J'ai compris sa colère.
A trop aider, on s'impose à l'autre et on le maintient en quelque sorte, dans une position d'infériorité.
"Si je lui demande son aide, c'est qu'elle sait/peut faire quelque chose que je ne sais pas faire".
Et quand ça se cumule ça finit par exploser.
Donc voilà.
Je suis désolée, je raconte un peu ma vie et je ne réponds pas à la première question "comment as-tu aimé?", car c'est beaucoup plus flou. Mais voilà pour ce qui est de faire des choses pour les autres.
Dans l'espoir d'obtenir quelque chose en retour... très sûrement. De manière assez indirecte puisque je ne peux certes m'empêcher de venir en aide aux personnes qui sont autour de moi mais c'est parce qu'à chaque fois je me dis "je me comporte avec les autres comme j'aimerais qu'ils se comportent avec moi".
Cependant, à chaque fois (j'exagère... mais bien souvent) c'est un peu la même chose... je ne récolte ni l'amour, ni la gratitude, mais tout l'inverse. Tout simplement parce que à trop aider, à trop écouter l'autre, on finit par le polluer... même quand c'est l'autre au départ qui vous sollicite.
C'est ce qui m'est arrivé l'année dernière. J'étais très proche d'une fille, en tout cas, je me sentais proche. J'avais même l'impression de m'être fait une amie. Je l'appréciais beaucoup. Mais elle était, je le constate avec le recul, peut-être un peu fragile. C'était la première fois qu'elle vivait seule, loin du foyer familial, dans une grande ville. Elle débarquait aussi à peine du lycée (alors que moi... avant la fac, j'en ai eu du parcours !).
Bref, elle a commencé à souvent me demander de petits services. Pas grand chose... l'aider dans les petites tâches de la vie... lui expliquer des trucs administratifs... comment gérer ses finances. Elle me parlait aussi de sa vie de couple, de sa famille et je l'écoutais. Elle me demandait des petits services pour les cours... lui expliquer des choses... lui corriger des devoirs... l'aider à comprendre un sujet... au point où je finissais même par faire certaines choses à sa place...bref. Insidieusement, de plus en plus de choses. Et moi à chaque fois, sans même réfléchir, je répondais à ses demandes. Je me disais simplement "si j'émettais une demande (chose que je ne fais malheureusement que très très rarement voire jamais), je n'aimerais pas qu'on m'envoie bouler".
Je "l'aidais" donc, toujours un peu plus. Et puis j'aurais dû commencer à me douter que quelque chose n'allait pas.
Lorsque j'avais de bon résultats à la fac, elle commentait souvent des choses comme "non mais comment toi t'as pu avoir une note pareille?! c'est dégueulasse !" etc.
Mais je ne relevais pas, car ça, j'en ai eu toute ma scolarité. Après, c'est compréhensible... enfin... je me mets à la place des gens qui vont assidûment en cours, qui fournissent un effort continu pour maintenir d'assez bons résultats et à côté de ça moi... je débarque à un cours une fois dans le mois, je rédige mes dossiers la veille pour le lendemain et je récolte de bons résultats. Puis on me croit souvent niaise voire carrément bête, alors il y a souvent un gros décalage entre mes résultats et cette image.
Mais... je digresse.
A côté de ça, on partageait pas mal de choses. On se confiait l'une à l'autre, on riait ensemble, on sortait pas mal... alors je l'ai vraiment pas vu venir.
Mais voilà, un jour elle a totalement craqué et m'a craché tout son venin. Elle m'a dit à quel point j'étais la dernière personne à mériter une quelconque réussite... que je la descendais vers le bas... que ça faisait un moment qu'elle ne supportait même plus de voir mon visage et j'en passe. Bref gros choc. Littéralement... gros choc ! Grosse déprime, je ne comprenais rien... ça m'a clouée au fond du lit pendant des jours et des jours. Jusqu'à ce que je me décide à revoir ma psy que je n'avais pas vu depuis des mois. Et ça m'a beaucoup éclairée. J'ai compris sa colère.
A trop aider, on s'impose à l'autre et on le maintient en quelque sorte, dans une position d'infériorité.
"Si je lui demande son aide, c'est qu'elle sait/peut faire quelque chose que je ne sais pas faire".
Et quand ça se cumule ça finit par exploser.
Donc voilà.
Je suis désolée, je raconte un peu ma vie et je ne réponds pas à la première question "comment as-tu aimé?", car c'est beaucoup plus flou. Mais voilà pour ce qui est de faire des choses pour les autres.
Invité- Invité
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Kasconaute a écrit:A trop aider, on s'impose à l'autre et on le maintient en quelque sorte, dans une position d'infériorité.
"Si je lui demande son aide, c'est qu'elle sait/peut faire quelque chose que je ne sais pas faire".
C'est intéressant.
Et du coup, maintenant, tu te comporte différemment ?
Coriandre a écrit:Cet amour est il la réaction d'un espoir de retour ?
L'amour attends d'être aimé (je ne dis pas "exige")
Bon je ne vais pas philosopher en parlant d'amour et d'attente.
Pour ma part je n'ai pas su aimé je pense, parce que je n'avais pas "compris" l'amour.
Je ne suis toujours pas sure, mais j'y veille, je me surveille xD
Ce que j'ai fais pour les autres ? Comme Kasconaute je pense, me donner, souvent plus que je ne recevais.
Ce n'est pas sain, mais une chose, c'est certainement une des meilleures manières pour arriver à "comprendre" l'amour
Invité- Invité
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Quand j'aime, c'est inconditionnellement. En amour comme en amitié.
Et comme je suis très patiente, je peux supporter beaucoup de trucs même si je sais que dans 10 ans (ou même dans un seul an) ça me sortira par les oreilles. Alors en amitié, ça passe mieux, forcément, mais en amour, j'y fais un peu plus attention tout de même (parce que les amis, je vis pas avec, alors que les amours, c'est une possibilité - et d'ailleurs dans les projets de colocs avec des amis, j'ai pris en compte ce que je ne supportais pas chez eux, et... ben ça m'a un peu refroidie pour ces projets-là ^^).
Ce que j'ai fait pour les autres... Trop. Enfin de mon point de vue désormais un peu plus extérieur, trop. Je savais, à l'époque, que je faisais déjà beaucoup, mais ça me paraissait naturel. Normal. ça me faisait même plaisir. J'aidais, je soutenais, j'écoutais, même à 2h du mat'. J'ai demandé pardon alors que c'était eux qui avaient fait la faute. Parfois même je me suis oubliée, je les ai tellement fait passer avant moi, j'ai fait semblant d'être d'accord ou du moins de ne pas être pas d'accord. J'ai argumenté en faveur de leur avis alors que j'étais d'un avis opposé, j'ai suivi pour faire plaisir. Mais ça me faisait plaisir aussi, d'être avec, d'être ensemble, d'être pour.
Amour comme amitié. Inconditionnelle.
Patiente et ouverte.
Je le suis toujours, mais maintenant si je ne suis pas d'accord, je le dis. Un peu plus facilement.
Si je n'ai pas envie de faire quelque chose, je le dis. Si ça me fait plaisir de voir que ça fait plaisir, je le fais, mais ils savent que je n'ai pas trop envie. Par contre si je n'ai vraiment pas du tout envie, à tel point que je n'ai même pas envie de faire plaisir en le faisant, je ne le fais pas.
J'ai appris à ne plus m'oublier. Je ne passe pas toujours première, je ne suis pas égoïste, mais j'ai pris de l'importance à mes propres yeux. Parce que la seule personne avec laquelle je vivrai jusqu'à mon dernier souffle, c'est moi.
La plupart du temps, aucun espoir de retour. Même pas une idée de retour. Même pas le début de la pensée d'un retour.
Je suis capable d'aider et d'être à côté de la personne que j'aime, en la regardant vivre sa vie sans avoir besoin d'être aimée en retour. Evidemment, ce serait sympa d'être aimée en retour, mais parfois c'est pas faisable. Les sentiments ça se contrôle pas.
Je n'attendais pas de retour consciemment, mais au bout d'un moment j'avais besoin d'un petit peu d'écoute, d'un petit peu de soutien, parce que ma vie était vraiment dans les tréfonds des abysses... Et il n'y a pas eu grand chose. J'ai eu du soutien de deux amies de longue date, et d'une personne dont je n'attendais vraiment rien du tout et ça m'a beaucoup (et agréablement) surprise. C'était pas grand chose, juste un peu de compassion, une écoute.
Mais que ce soit bien clair, car ça l'est pour moi : je "n'attends" pas de retour. Je ne dis pas "je t'écoute donc tu devras m'écouter". Je dis simplement que c'est agréable et bienfaisant d'être écoutée quand on en a besoin, aidée quand on en a besoin, et d'autant plus quand on a aidé d'abord. Je ne demande pas qu'on fasse 500km pour me venir m'apporter une boîte de chocolats, mais juste un "oh merde... je suis désolé pour toi..." ça peut suffire si c'est sincère.
Enfin ça c'est pour le soutien mais ça peut être pour n'importe quelle autre situation d'aide.
Quant à ce que j'ai fait pour les autres sans me nier... Bon, j'avoue, beaucoup quand même. Il y a réellement peu de choses que j'ai faites en me niant complètement. La plupart des choses c'était "boarrfff ça me dérange pas, c'est pas mon truc mais ça me dérange pas". Parfois j'oubliais un peu mes propres besoins (de sommeil notamment) mais je considère que si je suis une amie et que la personne qui demande mon écoute/aide en vaut la peine à mes yeux, je le fais. Notons que ces personnes sont tout de même rares. Et que si ça se répète trop, je dis que ça suffit (surtout s'il n'y a rien de vraiment urgent).
... bref. C'est seulement depuis quelques mois, depuis que mon cercle d'amis s'est rétréci comme peau de chagrin (pour mon plus grand bien, au final, malgré une déception plus ou moins courte et plus ou moins intense selon les personnes concernées), c'est seulement depuis quelques mois donc que j'ai changé de point de vue. Je m'oublie moins, les personnes qui restent ne m'en veulent pas si je ne fais pas quelque chose, elles m'apportent plus.
Mais j'aime toujours aussi inconditionnellement.
Pavé César !
Et comme je suis très patiente, je peux supporter beaucoup de trucs même si je sais que dans 10 ans (ou même dans un seul an) ça me sortira par les oreilles. Alors en amitié, ça passe mieux, forcément, mais en amour, j'y fais un peu plus attention tout de même (parce que les amis, je vis pas avec, alors que les amours, c'est une possibilité - et d'ailleurs dans les projets de colocs avec des amis, j'ai pris en compte ce que je ne supportais pas chez eux, et... ben ça m'a un peu refroidie pour ces projets-là ^^).
Ce que j'ai fait pour les autres... Trop. Enfin de mon point de vue désormais un peu plus extérieur, trop. Je savais, à l'époque, que je faisais déjà beaucoup, mais ça me paraissait naturel. Normal. ça me faisait même plaisir. J'aidais, je soutenais, j'écoutais, même à 2h du mat'. J'ai demandé pardon alors que c'était eux qui avaient fait la faute. Parfois même je me suis oubliée, je les ai tellement fait passer avant moi, j'ai fait semblant d'être d'accord ou du moins de ne pas être pas d'accord. J'ai argumenté en faveur de leur avis alors que j'étais d'un avis opposé, j'ai suivi pour faire plaisir. Mais ça me faisait plaisir aussi, d'être avec, d'être ensemble, d'être pour.
Amour comme amitié. Inconditionnelle.
Patiente et ouverte.
Je le suis toujours, mais maintenant si je ne suis pas d'accord, je le dis. Un peu plus facilement.
Si je n'ai pas envie de faire quelque chose, je le dis. Si ça me fait plaisir de voir que ça fait plaisir, je le fais, mais ils savent que je n'ai pas trop envie. Par contre si je n'ai vraiment pas du tout envie, à tel point que je n'ai même pas envie de faire plaisir en le faisant, je ne le fais pas.
J'ai appris à ne plus m'oublier. Je ne passe pas toujours première, je ne suis pas égoïste, mais j'ai pris de l'importance à mes propres yeux. Parce que la seule personne avec laquelle je vivrai jusqu'à mon dernier souffle, c'est moi.
Coriandre a écrit:Cet amour est il la réaction d'un espoir de retour ?
Et qu'avez vous fait pour les autres sans vous nier dans se mouvement ??
La plupart du temps, aucun espoir de retour. Même pas une idée de retour. Même pas le début de la pensée d'un retour.
Je suis capable d'aider et d'être à côté de la personne que j'aime, en la regardant vivre sa vie sans avoir besoin d'être aimée en retour. Evidemment, ce serait sympa d'être aimée en retour, mais parfois c'est pas faisable. Les sentiments ça se contrôle pas.
Je n'attendais pas de retour consciemment, mais au bout d'un moment j'avais besoin d'un petit peu d'écoute, d'un petit peu de soutien, parce que ma vie était vraiment dans les tréfonds des abysses... Et il n'y a pas eu grand chose. J'ai eu du soutien de deux amies de longue date, et d'une personne dont je n'attendais vraiment rien du tout et ça m'a beaucoup (et agréablement) surprise. C'était pas grand chose, juste un peu de compassion, une écoute.
Mais que ce soit bien clair, car ça l'est pour moi : je "n'attends" pas de retour. Je ne dis pas "je t'écoute donc tu devras m'écouter". Je dis simplement que c'est agréable et bienfaisant d'être écoutée quand on en a besoin, aidée quand on en a besoin, et d'autant plus quand on a aidé d'abord. Je ne demande pas qu'on fasse 500km pour me venir m'apporter une boîte de chocolats, mais juste un "oh merde... je suis désolé pour toi..." ça peut suffire si c'est sincère.
Enfin ça c'est pour le soutien mais ça peut être pour n'importe quelle autre situation d'aide.
Quant à ce que j'ai fait pour les autres sans me nier... Bon, j'avoue, beaucoup quand même. Il y a réellement peu de choses que j'ai faites en me niant complètement. La plupart des choses c'était "boarrfff ça me dérange pas, c'est pas mon truc mais ça me dérange pas". Parfois j'oubliais un peu mes propres besoins (de sommeil notamment) mais je considère que si je suis une amie et que la personne qui demande mon écoute/aide en vaut la peine à mes yeux, je le fais. Notons que ces personnes sont tout de même rares. Et que si ça se répète trop, je dis que ça suffit (surtout s'il n'y a rien de vraiment urgent).
... bref. C'est seulement depuis quelques mois, depuis que mon cercle d'amis s'est rétréci comme peau de chagrin (pour mon plus grand bien, au final, malgré une déception plus ou moins courte et plus ou moins intense selon les personnes concernées), c'est seulement depuis quelques mois donc que j'ai changé de point de vue. Je m'oublie moins, les personnes qui restent ne m'en veulent pas si je ne fais pas quelque chose, elles m'apportent plus.
Mais j'aime toujours aussi inconditionnellement.
Pavé César !
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Narkyss a écrit:
C'est intéressant.
Et du coup, maintenant, tu te comporte différemment ?
Absolument.
J'ai fait du tri dans mon tout petit cercle d'amis, qui n'est plus "petit" donc, mais "minuscule" voire quasi inexistant.
Je ne sais pas si c'est la meilleure solution. C'est assez dur à vivre, mais du coup... je me dis aussi que maintenant que j'ai fait table rase, il ne me reste plus qu'à chercher à surpasser ma timidité et à rencontrer de nouvelles personnes et à cette fois faire attention à ça et à bien garder en tête mes erreurs passées.
La prochaine étape étant de moi-même réussir à demander de l'aide des fois, quand j'en ai besoin.
Lyanah a écrit:Je m'oublie moins, les personnes qui restent ne m'en veulent pas si je ne fais pas quelque chose, elles m'apportent plus.
C'est tout ce que je recherche, ce vers quoi je tends !
Invité- Invité
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
( je sais c'est pas une réponse à la question. Ne voyez pas ca comme un manque de respect)
Je rigole en repensant a une annecdote en vous lisant. Vous dites tous visiblement que vous avez vécu beaucoup de relations a sens unique. Du coup je repense à un jour: j'étais assise a coté d'une inconnue à une soirée. Ca parlait de film. D'un coup ma voisine se retourne vers moi et me dit " et toi tu l'a vu ce film ? ". Je crois que j'étais à deux doigts de lui demander un autographe. Depuis quand les gens se soucient-ils des autres et encore plus des étrangers?
Quelle est la theorie sociale qui explique que les personnes attentionées, qui ont le sens du sacrifice, vont immédiatement tomber sur des suceur de services rendus, ingrats et capables d'aimer tout les connards de la terre, mais pas ceux qui leur rende service et les aime? Interessant postulat je trouve mdr.
Je rigole en repensant a une annecdote en vous lisant. Vous dites tous visiblement que vous avez vécu beaucoup de relations a sens unique. Du coup je repense à un jour: j'étais assise a coté d'une inconnue à une soirée. Ca parlait de film. D'un coup ma voisine se retourne vers moi et me dit " et toi tu l'a vu ce film ? ". Je crois que j'étais à deux doigts de lui demander un autographe. Depuis quand les gens se soucient-ils des autres et encore plus des étrangers?
Quelle est la theorie sociale qui explique que les personnes attentionées, qui ont le sens du sacrifice, vont immédiatement tomber sur des suceur de services rendus, ingrats et capables d'aimer tout les connards de la terre, mais pas ceux qui leur rende service et les aime? Interessant postulat je trouve mdr.
Dernière édition par Toshi le Mar 7 Avr 2015 - 3:15, édité 1 fois
Toshi- Messages : 271
Date d'inscription : 16/03/2015
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Je ne suis pas sure de t'avoir comprise Toshi.
Invité- Invité
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Je disais que : c'est bizarre les gentils rencontrent toujours des méchants qui les aiment pas. Alors que les gentils pourraient rencontrer des gentils.
( en somme je sais pertinemment que les deux configurations existent. Seulement je constate souvent la premiere. En meme temps j'ai conscience que les gens ne racontent pas quand ça se passe bien. On raconte rarement sur un forum ou en vrai " quoi de neuf? Ben je vis une belle amitié avec untel!". J'ai cru comprendre qu'on racontait plutot nos situations problématique. D'ailleurs c'est le point de départ de tout roman. Meme si ce dernier parallele est a moitié hors sujet).
Et je racontais une annecdote. Elle illustre mon étonnement sur ce point " quelqu'un qui s'interesse aux autres spontanément c'est rare "
( en somme je sais pertinemment que les deux configurations existent. Seulement je constate souvent la premiere. En meme temps j'ai conscience que les gens ne racontent pas quand ça se passe bien. On raconte rarement sur un forum ou en vrai " quoi de neuf? Ben je vis une belle amitié avec untel!". J'ai cru comprendre qu'on racontait plutot nos situations problématique. D'ailleurs c'est le point de départ de tout roman. Meme si ce dernier parallele est a moitié hors sujet).
Et je racontais une annecdote. Elle illustre mon étonnement sur ce point " quelqu'un qui s'interesse aux autres spontanément c'est rare "
Toshi- Messages : 271
Date d'inscription : 16/03/2015
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Toshi a écrit:( je sais c'est pas une réponse à la question. Ne voyez pas ca comme un manque de respect)
Quelle est la theorie sociale qui explique que les personnes attentionées, qui ont le sens du sacrifice, vont immédiatement tomber sur des suceur de services rendus, ingrats et capables d'aimer tout les connards de la terre, mais pas ceux qui leur rende service et les aime? Interessant postulat je trouve mdr.
Tomber spécifiquement sur eux je sais pas. Être trop con et trop naïf pour s'en rendre compte et se rendre compte aussi du déséquilibre qui se crée (et qu'on crée parfois nous même) ça c'est une autre histoire. : )
Dernière édition par Kasconaute le Mar 7 Avr 2015 - 17:03, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
J'ai sacrifié ma jeunesse dans mes études et ma carrière, tout ça pour devenir chien de l'état.
Si c'est pas le summum de l'abnégation ça...
Si c'est pas le summum de l'abnégation ça...
Invité- Invité
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
dans le même style que Kasconaute...beaucoup donné parce que ça me faisait du bien de donner tout simplement. Mais finalement inconsciemment n'était-ce pas un besoin d'être aimé en retour? de se sentir utile, d'être quelqu'un d'important pour quelqu'un.
Et finalement tout mouvement vers les autres n'est qu'un mouvement vers nous même. On cherche ce qu'on veut trouver chez nous. Et cela bien inconsciemment bien sûr. Ce qui peut troubler l'autre est souvent un trouble en nous.
Ou ça peut être une question d'humanité selon son mode de vie et la grandeur de son coeur! certains peuvent donner beaucoup; d'autres moins; par éducation, par peurs...
Et finalement tout mouvement vers les autres n'est qu'un mouvement vers nous même. On cherche ce qu'on veut trouver chez nous. Et cela bien inconsciemment bien sûr. Ce qui peut troubler l'autre est souvent un trouble en nous.
Ou ça peut être une question d'humanité selon son mode de vie et la grandeur de son coeur! certains peuvent donner beaucoup; d'autres moins; par éducation, par peurs...
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Je me retrouve énormément dans le témoignage de Kasconaute, j'ai un vécu et une personnalité très similaire sur ce plan là.
En amitié et en général, j'ai beaucoup donné. Je prends du plaisir à faire plaisir aux autres et c'est d'ailleurs la base de mon fonctionnement. Alors oui, probablement, l'altruisme est égoïste car on se fait avant tout plaisir à soi-même, mais c'est autre chose.
Je me suis toujours dit qu'aider, me dévouer, organiser des choses pour les autres, non seulement c'était naturel pour moi, mais que ça allait aussi générer quelque chose de positif, et que les gens allaient m'apprécier. Que nenni. On attire les profiteurs, et on attire des gens qui estiment que tout leur est dû et que notre comportement est normal, voire attendu. Avec ces deux catégories, point de relations saines.
Et puis ça n'attire pas beaucoup d'autres personnes.
J'ai essayé le mode individualiste (principalement à la fac où j'ai énormément donné aux autres), et là j'ai pris une douche froide : "ah t'as bien changé", "ah c'est ça, maintenant tu nous aides plus, t'as pris la grosse tête", "je vois pas à quel moment on a arrêté d'être sympa avec toi (venant d'une personne qui ne me parle QUE quand elle a besoin de quelque chose)")...
Pas besoin de préciser que quand je suis mal, il n'y a plus personne autour de moi, et ce à des kilomètres à la ronde (je me sens réellement sur mon îlot désert dans ces moments là). Même quand je demande expressément de l'aide (c'est-à-dire quand ça va très très mal), la réponse sera "non". Bref, pas de retour.
En amour c'est encore pire, j'ai donné jusqu'à m'abandonner moi-même une fois. J'ai compris qu'il fallait poser une limite, que c'était aussi une question de survie et de préservation de soi dans ce cas-là. Savoir se respecter.
Mais je n'ai pas la recette pour savoir "quoi donner", "combien donner", "dans quelle mesure donner apporte quelque chose en retour". Ca reste un grand mystère pour moi, car je ne comprends pas comment les autres interprètent mon comportement. Très probablement, ils ne l'interprètent pas du tout, alors que pour moi, tout acte a une signification... Se comporter avec les autres comme on aimerait qu'ils se comportent avec nous, ça ne fonctionne jamais. C'est un sous-entendu qu'ils ne perçoivent pas on dirait...
Conclusion : Ne fais pas à toi-même ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse (je l'ai lu quelque part, j'ai trouvé ça très juste).
En amitié et en général, j'ai beaucoup donné. Je prends du plaisir à faire plaisir aux autres et c'est d'ailleurs la base de mon fonctionnement. Alors oui, probablement, l'altruisme est égoïste car on se fait avant tout plaisir à soi-même, mais c'est autre chose.
Je me suis toujours dit qu'aider, me dévouer, organiser des choses pour les autres, non seulement c'était naturel pour moi, mais que ça allait aussi générer quelque chose de positif, et que les gens allaient m'apprécier. Que nenni. On attire les profiteurs, et on attire des gens qui estiment que tout leur est dû et que notre comportement est normal, voire attendu. Avec ces deux catégories, point de relations saines.
Et puis ça n'attire pas beaucoup d'autres personnes.
J'ai essayé le mode individualiste (principalement à la fac où j'ai énormément donné aux autres), et là j'ai pris une douche froide : "ah t'as bien changé", "ah c'est ça, maintenant tu nous aides plus, t'as pris la grosse tête", "je vois pas à quel moment on a arrêté d'être sympa avec toi (venant d'une personne qui ne me parle QUE quand elle a besoin de quelque chose)")...
Pas besoin de préciser que quand je suis mal, il n'y a plus personne autour de moi, et ce à des kilomètres à la ronde (je me sens réellement sur mon îlot désert dans ces moments là). Même quand je demande expressément de l'aide (c'est-à-dire quand ça va très très mal), la réponse sera "non". Bref, pas de retour.
En amour c'est encore pire, j'ai donné jusqu'à m'abandonner moi-même une fois. J'ai compris qu'il fallait poser une limite, que c'était aussi une question de survie et de préservation de soi dans ce cas-là. Savoir se respecter.
Mais je n'ai pas la recette pour savoir "quoi donner", "combien donner", "dans quelle mesure donner apporte quelque chose en retour". Ca reste un grand mystère pour moi, car je ne comprends pas comment les autres interprètent mon comportement. Très probablement, ils ne l'interprètent pas du tout, alors que pour moi, tout acte a une signification... Se comporter avec les autres comme on aimerait qu'ils se comportent avec nous, ça ne fonctionne jamais. C'est un sous-entendu qu'ils ne perçoivent pas on dirait...
Conclusion : Ne fais pas à toi-même ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse (je l'ai lu quelque part, j'ai trouvé ça très juste).
CakeCitron- Messages : 80
Date d'inscription : 16/04/2015
Age : 31
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Je pense qu'il ya un moment où il est bon d'essayer de faire le vide; se poser; seule, dans la forme de méditation qui te plait, qui t'appartient, en musique, en silence; au milieu du chahut; seule dans ta pièce préférée et écouter ce qui se passe en toi. peut être d'abord tes sensations physiques pour arriver à autre chose. quand tu écris ça me parait comme un trop plein. Tu es une belle personne dans ta façon d'agir avec les autres; seulement et toi dans tout ça? le manque de respect qu'on peut te renvoyer est vraiment loin d'être à la hauteur de ce que tu donnes. Ecoutes se qui se passe en toi, respectes ton enfant intérieur qui a besoin de donner mais recevoir aussi. Ca me fait penser à la pureté d'un enfant tout ça; il va falloir que tu l'écoutes
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
l'enfant et ses valeurs qui sont ta base...
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Le gros problème, c'est que je suis déjà toute seule 90% du temps. Je fais énormément d'introspection, et c'est justement ça qui me rend dingue. ^^ Je suis consciente de mes valeurs, je les ai posées là où elles doivent être, mais j'en ai assez d'être isolée. J'aimerais bien être plus facilement "en société", sans spécialement donner et / ou attendre un retour. :/
CakeCitron- Messages : 80
Date d'inscription : 16/04/2015
Age : 31
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
alors..moi ce qui m'aidée...un truc con le test mbti qui m'a juste confirmée que ouai j'étais comme ça; comme la zébritude; et puis l'hypnose parce que ça t'amène à l'introspection d'une autre façon; par état modifié de conscience, donc même si tu as bien travaillé sur toi; ben ça change tout. ça s'intègre d'une autre façon; bien plus douce et plus profonde à mon sens.
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Qu'est-ce que j'ai fait pour les autres ?
À eux de me le dire.
À eux de me le dire.
Bacha Posh- Messages : 568
Date d'inscription : 21/06/2014
Re: Comment as-tu aimé et qu'as tu fait pour les autres ?
Je dirai également que j'ai "trop" aimé , dans le sens où j'ai longtemps aimé sans jugement, sans condition, "gratuitement", la plupart des personnes que j'ai pu connaître, en "amour" comme en amitié ou dans le cadre de relations plus anodines.Sol œil a écrit:Cet amour est il la réaction d'un espoir de retour ?
Et qu'avez vous fait pour les autres sans vous nier dans se mouvement ??
...
Comme je l'ai lu dans certaines réponses, j'ai aimé sans espoir de retour , juste pour le plaisir d'être en lien avec d'autres êtres humains, celui de les découvrir , d'être à leur écoute, de pouvoir analyser et comprendre leur fonctionnement, leurs émotions... une autre façon, je crois, de satisfaire ce besoin de curiosité et d'enrichissement, exacerbé par la frustration d'avoir été mise à part par les enfants et adolescents de mon âge les premières années de ma vie.
J'ai moi aussi fait pour les autres tout ce que j'aurais aimé que l'on fasse pour moi , ou du moins j'ai voulu être pour eux , à travers eux, tout ce que mes principes, mes idéaux, me dictaient d'être pour me sentir "heureuse" , le plus en accord possible avec celle que je voulais sentir exister en moi... et si ce que je pouvais faire ou être pouvait les "aider" d'une manière ou d'une autre, cela contribuait en plus à donner du sens à ma vie. Ce besoin de conformité à mes idéaux trop grands associé au sentiment de pouvoir toujours repousser davantage des limites du possible , m'a inévitablement conduite à trop donner , longtemps et souvent à mes dépens, jusqu'à ce que les limites s'imposent à moi , malgré moi.
Aujourd'hui, je donne toujours mais j'ai appris à le faire en fonction de l'énergie qui m'est disponible pour les autres et des limites que je ne veux plus franchir. Je ne sais toujours pas "recevoir" mais je n'en ai pas besoin.
J'aime toujours mais j'ai appris à me protéger et à me méfier des personnes potentiellement "dangereuses" pour mon bien-être. Je ne suis plus en lien qu'avec un nombre assez réduit de personnes ayant suffisamment de valeurs communes aux miennes pour qu'une confiance et une compréhension mutuelles assurent qualité et pérennité de chacune de ces relations. C'est peu, très peu, comparé à ce que j'ai pu expérimenter par le passé mais c'est la seule voie possible; je l'ai compris et je l'accepte !
Aïris- Messages : 36
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