Le zèbre et les chevaux : d’une relation à l'autre épanouissante

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Message par Invité Sam 28 Fév 2015 - 10:37


En fait, en lisant les uns et les autres en diagonale, je constate que le souci majeur est un souci relationnel. En amour, en amitié, au boulot, et en général, les rayures invisibles posent problèmes à leur porteur qui tente de se faire admettre parmi les bipèdes avec quelques difficultés existentielles.

J’ai eu de la chance, j’ai croisé très vite les chevaux dans ma vie. Certains se diront peut-être que chevaux, chiens, chats ou n’importe quel animal de compagnie vaut pour comblement des manques relationnels. Je ne crois pas qu’ils remplissent les mêmes fonctions. Et je pense que le cheval est de loin l’être qui nous emmène le plus loin dans l’aventure de la relation. Normal, il nous porte, me direz vous. Certes, mais ce n’est pas tout.

Dans toutes les cultures anciennes, le cheval est considéré comme un animal psychopompe. Il est non seulement un véhicule terrestre, mais aussi un véhicule de l’âme. En ce sens, il est à même de nous faire avancer en nous-même, parce qu’il nous tend un miroir grossissant de notre rapport à l’autre. Ce qui explique sans doute le développement, ces dernières années, de l’équithérapie. Cette dernière permet d’avancer sur des problèmes relationnels complexes qui justement échappent au langage parlé : problème de posture face à l’autre (celui qui ne prend pas sa place, celui qui prend trop de place, celui qui n’est pas à la bonne place sont remis en situation par le retour immédiat, physique, du corps du cheval). Elle permet aussi de travailler sur le monde des émotions face à l’autre, avec une finesse et une complexité qui à mon avis n’a pas d’égal. Parce que nos propres émotions sont renvoyées, répercutées et augmentées par le cheval. Pour certains, ce sera leur peur, pour d’autres, leur besoin d’attachement, pour d’autres, leur besoin de douceur, etc. Les problèmes auxquels le cheval nous confrontent dans la relation sont de l’ordre de l’affect dans le rapport à l’autre. Beaucoup de cavaliers les abordent en rejetant la responsabilité sur le cheval, mais d’autres, plus conscient de cet effet miroir, en profitent pour se questionner sur leurs ressentis et la façon dont ce ressenti est perçu par l’autre, et du coup renvoyé, répercuté. Les anxieux devront travailler leur anxiété, les timides apprendre à aller vers l’autre et à demander, les violents apprendre la douceur, les doux apprendre la force, etc. Le champ d’investigation infra-linguistique et pourtant spirituel (l’âme, c’est du corps !) est infini. Qu’on monte ou qu’on soit simplement à pied en interaction avec le cheval, il entre immédiatement en communication avec les couches profondes de notre être et peut nous permettre d’évoluer vers une qualité de relation supérieure. Il nous apprend aussi à clarifier dans le mental nos intentions. Les zèbres sont souvent envahis par des pensées diverses et, avec les chevaux, il faut apprendre à penser ce qu’on veut et non l’ensemble des possibilités du monde. Parce que les chevaux lisent dans nos têtes à livre ouvert. Si vous pensez chute par exemple, vous risquez fort de vous retrouver à terre. Si vous pensez menace, vous serez attaqués, si vous pensez calme, vous obtiendrez le calme. C’est donc un très bon exercice de méditation dans le relationnel.

Personnellement, le cheval qui me convient le mieux est le pur sang. Il est pour moi l’équivalent de l’HPI dans l’univers des chevaux. On le dit souvent peu intelligent, parce qu’il a une extrême réactivité, une extrême sensibilité et le désir profond que les choses aient un sens. Il peinera par exemple à accepter de marcher sur une bâche, puisque son instinct lui indique à juste titre qu’elle peut représenter un danger, un piège. Résultat, on dit qu’il est con. Je pense qu’il vous est tous arrivé ce genre de problème dans votre fonctionnement avec autrui. C’est cette réalité du besoin de sens et de la très forte réactivité (émotivité) qui me rend le pur sang très familier. Je n’ai aucun souci avec eux. On est sur la même longueur d’onde émotionnelle. Je peux prendre en compte ses émotions sur le même plan que les miennes. Non seulement il est mon miroir mais je peux être le sien, ce qui est un immense facteur d’harmonie. Être débarrassé du fatras du langage est extrêmement reposant. Apprendre à être clair dans ses émotions, pouvoir les vivre, et pouvoir aussi faire confiance à l’autre sur ce plan-là est une source de bonheur intense pour tous ceux qui, parmi les bipèdes, se sentent à l’écart d’une façon ou d’une autre. Les chevaux nous voient nus. Ils prennent soin des enfants et des handicapés mentaux, ils comprennent ce que les bipèdes moyens, enfermés dans la doxa, ont du mal à comprendre.

Être un zèbre parmi les chevaux, c’est être en paix, dans un travail d’harmonisation du relationnel. Ca ne signifie pas qu’ensuite on peut transposer tout aux bipèdes, et qu’on sera en paix avec eux, mais il est possible de transposer certaines choses quand même, qui peuvent améliorer grandement le rapport à l’autre en général.

Biblio complémentaire :
Linda Kohanov, Le Tao du cheval, Ronan Denniel, 2003.
Je vous mets l’extrait proposé par amazon qui devrait vous parler un peu… de vous-mêmes…

Einstein savait exactement ce qu'il voulait de la vie. Pendant quinze ans, il a travaillé avec assiduité pour maîtriser son métier et, bien qu'il ne soit pas encore prêt pour la retraite, il désirait intensément changer d'allure. Il ne voulait plus franchir d'obstacle. Cela ne le satisfaisait plus d'enseigner les rudiments à un groupe de dilettantes branchés qui ne pouvaient pas vraiment apprécier les idées subtiles qu'il essayait de partager. Ce qu'il désirait vraiment, c'était d'avoir une compagne sensible et bien élevée qui serait au niveau de son talent, plus intéressée à acquérir de l'expérience que de la gloire, et un patron qui l'aiderait en échange d'une formation privée dans son domaine d'expertise.
Mais Einstein avait un problème : il avait quatre jambes et ne parlait aucun des dialectes humains. Au contraire, il devenait ce que l'on nomme un cheval «difficile». Son propriétaire n'était plus sûr de lui trouver un lieu de résidence. Des personnes étaient venues l'admirer, certaines avaient même apporté de grosses liasses de billets, mais Einstein n'était pas impressionné par les vêtements coûteux et les remorques rutilantes. Il n'avait aucune considération sur les visions des autres en ce qui concerne la gloire et les récompenses. En fait, plus l'éventuel acheteur était exubérant et entraîné, plus Einstein aimait rendre l'essai de monte infernal. Il bronchait et s'emballait, et parfois même parvenait à désarçonner l'individu importun, méthode qu'il avait perfectionnée pendant une courte et frustrante carrière dans un club d'équitation. D'autres fois, il esquivait, se cabrait et s'agitait avant que quiconque puisse lui mettre une selle, en particulier lorsqu'il était en présence d'hommes qui désiraient le faire sauter.
Finalement, le propriétaire sollicita l'aide de Tamara Solange, entraîneur experte non seulement dans l'art classique de l'équitation appelé dressage, mais qui connaissait aussi différentes approches intuitives. Après avoir passé un moment à recueillir des informations sur son passé, avoir médité en silence en sa présence et avoir utilisé la méthode appelée «test musculaire» pour confirmer ses impressions sur Einstein et plusieurs chevaux qui l'entouraient, elle écrivit l'annonce suivante, avec la «bénédiction» du cheval : «Dynamique hongre Holsteiner importé. Belle présence dans une carrière. Pour cavalière formée au dressage ou professionnelle. Instructeur s'abstenir. Réservé aux cavalières expérimentées et attentionnées.»
Lorsque Allison Randall lut l'annonce dans un magazine d'équitation, son coeur s'emballa. Forte de vingt années d'expérience dans l'entraînement au dressage et au concours complet, Allison sentait qu'elle était arrivée à la croisée de sa carrière. Elle avait besoin d'un enseignant de haut niveau, connaissant tous les mouvements de niveau supérieur, qui soit patient et pourtant suffisamment exigeant pour affûter ses connaissances, qui permette d'intégrer à sa technique un sens affiné de la précision, du rythme et de l'équilibre qu'elle pourrait ensuite transmettre aux chevaux plus jeunes qu'elle avait en charge d'entraîner ou de monter en concours. Elle cherchait un cheval comme Einstein.

Voili voilo, je sais qu'il y a déjà une personne concernée par ce post… Qui d'autre?

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Message par Invité Dim 1 Mar 2015 - 0:28

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Dernière édition par moon the loon le Mer 1 Avr 2015 - 23:26, édité 1 fois

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Message par Invité Dim 1 Mar 2015 - 0:30

Cool!

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Message par Invité Dim 1 Mar 2015 - 0:31

PS: je crois pas aux coïncidences Laughing

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Message par Invité Dim 1 Mar 2015 - 1:04

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Message par 'C.Z. Dim 1 Mar 2015 - 14:54

pour être concernée, faudrait que je sois un zèbre, non ?
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Message par ShineFlower Ven 6 Mar 2015 - 17:43

Canardquin'aqu'unbec a écrit:pour être concernée, faudrait que je sois un zèbre, non ?
Ben oui! 2nd degré
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Message par Invité Sam 7 Mar 2015 - 23:25

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Dernière édition par moon the loon le Jeu 2 Avr 2015 - 0:11, édité 1 fois

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Message par 'C.Z. Mer 1 Avr 2015 - 11:43

Et qui c'est qui va passer son Galop7 avant l'été ? qui va pouvoir mettre sa jument en bride et faire la reprise de dressage avec elle ?? C'est bibi !!! Yahoo !
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Message par Invité Mer 1 Avr 2015 - 11:51

Pfff c'est pas la bride qui fait le cavalier...

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Message par Invité Mer 1 Avr 2015 - 11:51

Le G7 selon où on le passe et avec qui on travaille, c'est bien ou c'est rien…

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