Méthodes d'enseignement alternatif

Bonjour à tous,
Mon zebrillon de 5 ans vit depuis 2 ans un véritable enfer scolaire: humiliations, méchanceté, rejet et ennui extrême. il nous demande depuis un moment de changer d'école mais je sais que sur le fond ce n'est qu'une solution court terme (le décalage est trop important avec les autres enfants, malgré ses efforts).
Après plusieurs rencontre infructueuses avec ses institutrices, on va essayé de taper au niveau de la directrice avec le WPPSI mais si ça ne donne rien, on pense regarder du coté des écoles d'enseignements alternatifs.

Bref j'aimerai savoir si l'un(e) d'entre vous à essayé ce type d'écoles pour ses enfants?
Je parle de méthode type Montessori, Freinet ou Steiner.
Merci d'avance,

Bonjour

Ou là là! C'est super moche, il est évident à te lire que penser à changer ton fils d'école est essentiel.

Voilà mon expérience d'une école alternative avec deux zèbrillons, j'espère que ça t'aidera.

J'ai mis mes loulous en "école nouvelle" (ça ressemble à du Freinet, pour faire simple), en tablant sur la supposée adaptation des enseignements aux besoins des enfants.
Résultat:
Echec total pour mon zébrillon pas scolaire, avec en plus des instits limite dangereuses au début. La logique d'autonomie des enfants dans ces pédagogies ne lui convenait pas du tout, car du coup il ne faisait rien et, soit apprenait tout seul, soit ne savait pas faire, ou refusait de faire. Avec en plus au vu de ses difficultés comportementales une stigmatisation par les adultes comme les enfants. On a fini par le changer d'école, il est dans une école publique classique (avec une super équipe), avec une prof bien cadrante, et tout va bcp mieux. Pour être concrète, en fin de CP, il refusait d'écrire. A l'entrée en CE1, dans la nouvelle école, il a voulu faire pareil. En 3 jours, la prof l'a débloqué là-dessus, en plus en étant très positive.
Pour notre fille, qui est super adaptable, l'école nouvelle a été vraiment chouette, car ça lui a permis de boucler sa maternelle en deux ans, en jouant sur les doubles niveaux. Je ne pense pas que le saut de classe soit le but ultime, hein, mais pour elle c'était vraiment nécessaire, elle ne rêvait que d'apprendre à lire depuis ses 3 ans, n'était copine qu'avec les plus agés, et s'ennuyait pendant la période ou la maitresse ne lui a plus proposé de faire des activités avec les plus grands.

Après moultes échanges avec bcp de parents de zébrillons, je ne suis pas sûre que la pédagogie fasse la différence. Ce qui jouera, ça va être l'équipe sur qui vous allez tomber: vont-ils être bienveillants? Vont-ils savoir s'adapter aux besoins de vos enfants, sans demander à ce que TOUS les efforts viennent des enfants?

Et sur ces pédagogies très autonomisantes, c'est aussi votre connaissance de votre enfant et de ses fonctionnements qui va faire la différence.

BOn courage!

Merci bcp LaGamoucheZébrée

Demander à visiter les écoles, qu'elles soient alternatives ou pas.
Sinon se rendre aux journées portes ouvertes.



L'ambiance, le style, la façon dont les enfants vivent, cela se "voit".


Demander conseil aux associations locales de parents d'enfants précoces. Ils pourront guider et conseiller au niveau local.
On ne voit pas toujours toutes les structures qui peuvent accueillir des enfants précoces, publiques ou privées, de par leur projet d'établissement ou leur formation.



Rencontrer la direction peut aider aussi, pas forcément en sortant le test, pour exprimer le vécu de l'enfant et ses inquiétudes de parents devant ce que ressent votre enfant, expliquant que vous aimeriez rester dans l'école, mais que la situation de votre enfant risque de ne pas le permettre au vu des données à ce jour. Vous venez demander conseil à la direction pour voir ce qui est proposé pour la suite à venir, ce qui serait le mieux au vu de la situation.


Sinon, un référent précocité peut se trouver dans l'Académie aussi. "Référent EIP", nommé par le Recteur.
Les associations liées à la précocité ont beaucoup aidé sur ce sujet, et l'Education commence à être outillée à ce sujet et au suivi. Là aussi, ce n'est pas encore très visible, mais c'est prêt. Et la personne nommée est souvent motivée à suivre ce sujet.

Bonsoir à tous,
Permettez-moi d'intervenir en tant que zèbre et instit. La réponse de LaGamoucheZébrée me semble la plus judicieuse. Ce qui me semble essentiel est effectivement l'enseignant, voire l'équipe qui va prendre en charge votre zébrillon. Quoi qu'on en dise, l'aspect relationnel est primordial en primaire. Ces bouts de chou sont forcément dans une dimension affective.
Ceci étant dit, il faut être parfaitement conscient que l'Education nationale demeure un monolithe peu enclin aux changements et même si beaucoup d'enseignants se mettent en quatre pour bien faire, une proportion non-négligeable n'investit que l'aspect pédagogique, voire choisit de privilégier son "petit confort routinier". Je vais me vanter, tant pis, mais j'ai rencontré peu de collègues comme moi...
De plus, et j'en fais encore l'amère expérience cette année, faire différemment c'est risquer une convocation chez l'IEN.
Soyez pleinement consciente de deux réalités: l'Education nationale veut à toute force faire entrer enfants et enseignants dans un moule prédéfini et il y a une volonté délibérée de réduire le coût de la formation de nos enfants (vous comprenez, notre adorable actionnariat de ce libéralisme sauvage ne gagne pas encore assez d'argent... ).
Cordialement.
Alain.

Merci Alain.
Dans le public, tout de même, suivant les académies, les référent IEP peuvent avoir envie de se mobiliser sur le sujet.
Sur Lyon, c'est le cas, mais avec des surprises parfois. Le référent a apparemment été extrêmement surpris d'être sollicité par des parents d'enfants de primaire, l'académie concentrait ses efforts sur le secondaire (comme si les soucis apparaissaient en 6e...)
Bon courage à toi!