Envisager le futur

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Message par Mag Mer 17 Juin 2015 - 23:10

Oui moi aussi...
Mais pas ce souhait là non : ça sert à rien...
Changer de plan de conscience ?

‪Comment changer un futur déjà réalisé ?‬
https://youtu.be/ELdo3Ue48DQ

Pour ça lâcher le mental spéculatif, l'ordi, et aller rejoindre les étoiles Au dodo !
Belle soirée nuit rêves Very Happy

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Message par Invité Mer 17 Juin 2015 - 23:21

Bonsoir Mag et Ours,

Dure journée ?
Bientôt les vacances Console

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Message par Invité Jeu 18 Juin 2015 - 6:14

Oui, les vacances.
Changer de plan de réalité au moins partiellement.
La mer du Nord, la Flandre, le cap Blanc-nez avec s'il ne fait pas trop moche les jeux de lumières et s'il fait carrément beau les falaises de Douvres, les filons de pyrite qui brillent comme l'or sur l'estran découvert par le balancement des marées, les 3 monts des Flandres, (et autres, je devrais recevoir le topo guide Les Flandres à pied), Lille (J'ai reçu le topo guide de Lille pour une 20aine de ballades à pieds dont #10 en ville), revoir des amis très chers, aller saluer à Charleroi la fée qui fait des apparitions dans ma tête et dans ma vie depuis 3 ans, ...

J'ai reçu hier mes nouveaux objectifs : il va falloir que je "cliche" au niveau de ce que j'ai acheté et qui sait.... commencer à imaginer une autre vie. Il y a de joli chardons bleus, symbole du parc naturel, ils seront peut-être fleuris.

Tiens, je me suis réveillé...

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Message par Invité Dim 21 Juin 2015 - 19:10

J'ai pensé à toi en voyant cette image.

Envisager le futur - Page 2 Article-0-1A519FCE000005DC-280_964x629

http://natarajank.com/2013/06/15/view-from-cockpit-35000-ft-jaw-dropping-images/


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Message par Invité Lun 22 Juin 2015 - 7:42

Oh, merci pour cette image.
Je reviendrai là dessus plus tard

Juste un truc ce matin qui m'a fait penser à Coluche et son match nul.
Voici une copie d'écran (désolé c'est un peu petit)

Envisager le futur - Page 2 Sans_t10

Source : Google news, ce 22/06 à 7h35

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Message par Invité Jeu 25 Juin 2015 - 6:15

"Encore frissonnant
Sous la peau des ténèbres,
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
Me voici tout entier,
Je vais vers la fenêtre.
Lumière de ce jour,
Je viens du fond des temps,
Respecte avec douceur
Mes minutes obscures,
Épargne encore un peu
Ce que j'ai de nocturne,
D'étoilé en dedans
Et de prêt à mourir
Sous le soleil montant
Qui ne sait que grandir."

Jules Supervielle, Encore frissonnant

Source Isabelle Alentour via FB

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Message par mrs doubtfull Jeu 25 Juin 2015 - 6:37

Encore frissonnante dela lecture de ce si beau poème...
Impression de sentir l'odeur de corps encore chaud de la nuit, pressentir ceux qui vont monter de l'extérieur à l'ouverture de la fenêtre.
Je vois bien une image avec des à plats et des teintes douces " à la Hopper", lucidité et mélancolie...
Merci pour ce réveil!
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Message par Invité Lun 29 Juin 2015 - 6:36

Quelques jours plus tard...
Jolie multiplicité des sens exprimés et évoqués dans ton post en écho à Supervielle.

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Message par Invité Mar 7 Juil 2015 - 9:30

De temps en temps l'avenir se souvient de nous
si loin soit-il,
souvent nous recevons un vague message
écrit à toute allure
car il part sans cesse
encore plus loin.
Que faire avec ça ?
Des écrits que personne ne lit.
Personne parmi nous ne sait lire
ce que l'avenir écrit.
Si ce n'est quelques rares
et savantes espérances.
On peut toujours courir.

Kiki Dimoula (née à Athènes, Grèce en 1931) – Mon dernier corps (1981)


Source : Beauty will save the world

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Message par Phierd'ars Mar 7 Juil 2015 - 10:27

Bonjour Ours,

Je connais ce suicide social dont tu parles. 2 ans d'absence sur le forum.
Je n'avais pas coupé le lien.
Il a suffit d'un mail sur un post que je suivais pour que cela revienne.

C'est amusant : nous avons le même type de parcours. Mois découverte à 42 ans. Sauf qu'effectivement cette précocité de répond pas à toutes les problématiques et donc une amie m'a orienté vers Asperger.
Et je crois qu'il n'y a guère de doute si l'on en crois les tests.

Comme toi, je ne souhaite pas me faire tester.

Au plaisir d'échanger.
Philippe
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Message par Mag Mar 7 Juil 2015 - 17:09

Coucou l'Ours, j'ai dormis à la belle étoile vendredi dernier !!! Sous une forêt de hêtres ...j'étais bien !!! Y'a pas a dire y'a que ça de vrai Pété de rire C'est comme jeûner : t'es plus pareil après, comme un passage vers le futur au présent ...
Tiens pour une fois y'a des dessins pour mes mots, ce n'est pas moi qui les ai fait, pas moi qui les ai trouvés, mais c'est bien moi qui les aime et les fait miens, par Adox !!! Et merci à tous ces "passeurs" qui sont des frères en humanité alien
http://conscience-quantique.com/le-temps-nexiste-pas-bonne-annee-2015/
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Message par Invité Dim 12 Juil 2015 - 9:41

J'ai trouvé cela sur FB.
Cela m'a paru ... bien.
Alors je le recopie ici.
Ne vous semble-t-il pas aussi, qu'une information, une connaissance, une émotion ne s'accomplit vraiment que lorsqu'on la partage avec le plus grand nombre. Il est aussi des choses qui s'amplifie en les partageant : la lumière d'une bougie, la vie et l'amour.
La lumière, la vie, la connaissance et l'amour ; tout, essence d'une même nature, dépassant notre contingence humaine - et la poésie aussi.

"Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas ( c’était une joie faite pour un autre ), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers.

Rainer Maria Rilke – Pour écrire un seul vers (1910), Les Cahiers de Malte --
"

Source : Daniel Barbry via FB avec une vidéo de Laurent Terzief invité à Apostrophe

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Message par Invité Lun 13 Juil 2015 - 22:41

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Message par Invité Jeu 16 Juil 2015 - 9:03

si
vaste

était le mystère
de la vie

si
profonde
l'anxiété
qu'elle
véhiculait

que
presque sans raison
nous demeurions émotifs

sans raison ai-je dit

simplement
comme des âmes singulières
doutant de tout
surtout d'elles-mêmes

ainsi se faufilaient les ans
si profond étant notre étrange désir de vivre


Franck Venaille (né en 1936) - C'est à dire (2012)

Source : Beauty will save the world

La découverte de la ma surdouance (3 ans après, j'ai toujours du mal à me l'approprier réellement surtout dans ses conséquences), la rencontre de mes congénères zèbres et zèbres-aspi, le test qui s'en est suivi ont fait éclater ce qui pouvait être considéré comme une architecture interne, une sorte de squelette psychique.
S'en est suivi une dépression, enfin, je crois que cela s'appelle comme cela, tout au moins une désintégration, une lyse de ma structure. Visuellement, je me représente cela comme une château de sable à la marée montante, comme les scènes d'Inception quand Di Caprio doit revenir des limbes.
Cette dépression est partie, il reste la tristesse et la solitude, une sorte de montgolfière affaissée, l'inadhérence au monde. J'ai en quelque sorte abandonné la surface du monde.

Du monde dans lequel nous sommes plongés, je m'aperçois conserver 4 utopies :
l'espérance de la rencontre féminine en tant qu'espérance de l'altérité intime dans une complémentarité active, sorte de réplique à l'échelle de l'individu de l'harmonie globale que je crois ressentir.
l'art en tant que perturbateur des certitudes et dans ce sens toute réflexion profonde et systémique est une geste artistique. L'art dans la mesure où la création de l'un est moteur pour l'autre, l'art en tant que force de développement puis de croissance rhizomateuse, c'est à dire de proche en proche.
la création en tant que pro-action globale de l'individu vers son milieu, en tant que matérialisation de notre verticalité physique et spirituelle, en tant que surgissement de l'inattendu, en tant que trahison constructive du milieu ambiant.
la tribu "magique" (je n'ai pas encore de mots à mettre à la place), constituée de groupe d'amis différents, à la fois "Maison bleue" dématérialisée, à la fois égrégore à courants alternatifs, temps de rencontres physiques où 2 gestes et 10 mots suffisent à une vibration, une résonance commune durable. Il est d'ailleurs signifiant que dans ces temps de rencontre, il y ait souvent l'évocation des psychotropes dont chacun usât ; en quelque sorte, dernier terrain connu avant la plongée dans les eaux inconnues de la connexion. Il y a du Matrix dans ma perception. En fait à la place de "magique" je devrai mettre "chamanique", bien qu'il n'y ait pas de maitre à cette cérémonie.

Quel rapport avec l'extrait poétique cité ci dessus ? Je crois bien que le chemin que je parcours depuis quelques années m'a fait laisser mon "anxiété", pour n'être plus que "sensible", ressentant en tant "qu"âme singulière" "un étrange désir de vivre".

(Publié en 2 lieux différents)

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Message par Invité Mer 22 Juil 2015 - 20:26

Aujourd'hui, c'est la veille de la rentrée.

Je suis rentré à la MAZ hier soir après 10h00 de route. Journée de pause pour changer de répertoire, remettre dans la bonne cadence, se préparer à quitter ma vraie vie pour être dans la vie des autres.

Aujourd'hui, c'est la veille de la rentrée.

Hier c'était encore les vacances, presque. C'était samedi. Aujourd'hui, c'est dimanche soir. On parle de "no man's land", on pourrait évoquer le "no feeling time". Depuis que je suis seul, les week-end sont de vrais temps de pause, mais le dimanche soir reste le dimanche soir. Je me rends compte combien le temps des autres contrevenait le mien. Alors, pour être certain de repartir l'année prochaine, j'ai loué à nouveau dans le même lieu, le même gite, pour la même durée, aux mêmes dates.

Aujourd'hui, c'est la veille de la rentrée.

Pour ne pas plonger, j'ai fait des signes. J'ai écrit aux uns, téléphoné à un autre (un seul, il ne faudrait pas abuser... et encore, parce qu'il avait pris l'initiative de m'appeler sans succès), posté un message, répliqué quelques photos. J'ai même répondu longuement à une annonce où j'ai cru voir une lueur dans les yeux du genre de celle du lièvre dans les phares. J'ai reçu des réponses, des signes - je vis encore, rien n'est perdu.

Aujourd'hui, c'est la veille de la rentrée.

Une femme dont j'apprécie la faconde élégante, l'intelligence et les qualités professionnelles, commerciale d'une grande marque, souhaitait m'inviter à déjeuner en tête à tête dans un établissement un peu au dessus du lot. Pour une fois, j'avais accepté. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle pouvait avoir en tête (je ne le sais toujours pas, d'ailleurs). J'avais envisagé toutes les possibilités de repas et de début d'après-midi... au cas où, cette invitation ayant été précédée par quelques SMS dont j'avais cru percevoir un sens second. J'ai compris durant le repas que j'étais hors sujet, à moins que je n'ai pas su profiter d'appels que je n'ai pas vus ; comme d’habitude, au fond. J'ai retrouvé le sens de "Aujourd'hui, c'est la veille de la rentrée", le sens "des autres".

"Les autres" qu'on ne s'y méprenne, ces mots pourraient être péjoratifs, ils sont simplement différenciant entre ceux que je comprends instantanément et les neurotypiques dont je n'assimile toujours pas l'idiome. Car bon sang, il doivent bien en avoir un, non ? Une amie m'a dit un jour qu'elle s'éloignait désormais de la fréquentation des zèbres et qu'elle réussissait à construire, après ces années de doutes. Il est vrai qu'elle n'a pas de signe d'aspi. Nous ne partageons que la zébritude et c'est ce qui cimente notre amitié mais crée effectivement quelques incompréhensions.

Et puis j'ai lu ce texte sur Facebook. La médiatisation de l'autisme et du syndrome d'Asperger conduit certains à s'en réclamer sans raison fondamentale et d'autres, "certifiés" à brailler contre ces imposteurs. Entre ces deux pôles, il y a les silencieux, testés ou non, qui par moment se manifestent.
Je suis entre les deux, pas testé et ne désirant pas vraiment l'être. Je ne sais pas ce que j'ai à gagner à 56 ans à être identifié comme porteur de symptômes d'Asperger, la douance compensant partiellement un certain nombre de comportements.

Pourtant, à chaque fois que je suis en vacances "des autres", j'ai tendance à l'oublier. Cette atypicité me revient alors en pleine face, ce repas de midi en est un exemple concret.

Si vous saviez combien j'aurais aimé vivre vraiment, si vous saviez combien j'aimerai vous aimer, ...

Hier c'était encore les vacances, presque.

Aujourd'hui, c'est la veille de la rentrée.

=============================================

Citation :

"Ai-je le droit d’être agacée ?

Depuis la parution d’un billet dénonçant les faux autistes, l’agitation gagne la mouvance autiste sur le réseau et plus particulièrement son satellite le plus actif, la blogosphère aspergirl.
Ce billet*, je l’attendais depuis un certain temps. Je ne suis qu’une spectatrice dans ce monde, pas une activiste ; je porte en moi 45 ans d’autisme, approuvée et reconnue par un CRA*. Je devrais me sentir légitime, moi qui ne me suis jamais sentie légitime chez les non-autistes, pourtant j’en ai fait des sacrifices, j’en ai commis des stratégies pour qu’ils m’acceptent et qu’ils m’aiment au point de m’oublier, de me perdre. Aujourd’hui, je marche à nouveau dans mes pas, ceux de la petite fille, sauvage, pas comme les autres, qui entend mieux, mais qui n’y comprend rien à leur drôle de vie, à leurs mensonges, et à la nécessité des apparences trompeuses.
Le paradoxe est là. Passer d’un monde à l’autre, et retrouver dans son monde des personnes qui veulent à tout prix en être, qui pensent qu’il suffit de quelques traits pour devenir autiste, sans en avoir le vécu, ni la souffrance qu’impose la différence.

Dans la cour de l’école, j’étais entre les ordinaires et les déficientes, les handicapées. Seule, isolée et ne saisissant aucune des subtilités de ce que signifie le vivre ensemble.
Encore hier, je me suis surprise à considérer qu’un enfant de 3 ans a plus de capacités sociales que je n’en ai. Je peux certes donner le change pendant une heure, je peux faire semblant à un guichet, je peux sourire lorsqu’il faut et même lorsqu’il ne faut pas, si jamais je suis en dépassement de mon quota d’heures sociales. Mais, jamais, je n’aurais cette facilité à communiquer qui fait de nous des êtres humains fonctionnels et sans cette capacité, obligatoirement, vous êtes rejetés à la marge. Mais il ne suffit pas d’être à la marge pour être autiste. Il ne suffit pas d’une dépression, l’autisme ne s’acquiert pas. Il est en vous, voyage avec vous tout au long de votre vie, c’est votre compagnon de route et vous devez chaque jour vivre avec, vivre un peu à part tout en appréciant votre vie, parce que c’est la vôtre, et c’est votre place.

Je n’ai découvert l’expression « je suis pareille » « comme toi, je « je ressens la même chose » « oui, moi aussi. » « j’aurais pu écrire ça » seulement lorsque j’ai rejoint les groupes aspergers/autistes.
Enfin, le sentiment de ressembler à d’autres êtres humains sans la nécessité de tricher et sans ressentir de honte.
Écrire que marcher dans la rue à une heure d’affluence est une épreuve pour moi. Oser écrire que je m’habille tous les jours de la même façon. Je ne change de tenue qu’à la nouvelle saison météorologique. Je mange tous les jours la même chose. Je bois dans la même tasse et seulement des tisanes aux fruits rouges à la Volvic, je ne vais jamais dans un café, trop de bruit, trop de gens et puis, ils ne servent pas de tisanes aux fruits rouges à la Volvic. Je n’ai jamais pris l’avion. Je n’ai pas peur de l’avion, j’ai peur de l’aéroport, des immenses couloirs, des multiples portes qui se ressemblent toutes, du bruit, du monde, des informations successives qui s’enchaînent trop vite.
J’anticipe tout, chaque sortie, chaque heure de ma vie sont organisées, préparées, formatées automatiquement dans mes fichiers mémoire. Un imprévu, un impondérable et je m’effondre, je fais une crise de panique, qui peut devenir une crise de colère et ainsi j’ai ruiné toute relation amicale ou amoureuse.

Elle continue, à vous faire rêver ma vie d’autiste ??

En revanche, je peux être fascinée par un son naturel, le chant de l’eau qui court, au point de sentir l’odeur du ruisseau dans ma bouche, et sur ma peau, sa fluidité. Une musique peut m’envelopper et physiquement m’émouvoir. Je garde en mémoire des goûts, des sensations, et je les ressors quand je veux comme des berceuses pour calmer l’enfant au fond de moi. Je dis bonjour aux chiens et aux chats, je souris aux oiseaux et à un coin de ciel bleu.

C’est ma vie. Il faut tout prendre, le bon comme le mauvais. Comme dans toute vie, puisque nous n’en avons qu’une seule, alors vivons la nôtre, au plus près de nous, sans chercher à nous travestir, sans perdre de temps à nous déguiser. Nous sommes tous beaux comme nous sommes. Acceptons-nous et nous serons encore plus beaux, encore plus grands, encore plus heureux, et nous rendrons les autres encore plus heureux, en leur démontrant que chacun peut s’épanouir en étant soi-même dans sa différence, son unicité, sa particularité, son humanité et sa réalité."

Source : http://lecoeurauboutdesdoigts.overblog.com/2015/07/un-agacement-passager.html

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Message par Doom666 Mer 22 Juil 2015 - 20:42

Bonsoir à tous,
De la très belle écriture, pas seulement les mots mais aussi les sensations inhérentes à leur lecture. Emouvant également. Merci de les avoir écrits. Téléportation Téléportation
Cordialement.
Alain.
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Message par Invité Jeu 23 Juil 2015 - 17:34



Spoiler:

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Message par Invité Ven 31 Juil 2015 - 8:58

Et bien des choses de ce compositeur....



Slow living, slow listening, slow eating, slow cuddling...

source - http://art-sheep.com/erotic-photographs-of-the-tangled-bodies-of-lovers-by-daisuke-yokota-nsfw/ :

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Message par Invité Ven 31 Juil 2015 - 11:59

Envisager le futur - Page 2 Suitte-0239

C'était bien ces vacances alors ?

Envisager le futur - Page 2 TOUR-BRETAGNE-5-9717

Beach art

Envisager le futur - Page 2 Perros+Guirec_beach_art_1_24_5_2012

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Message par Invité Ven 31 Juil 2015 - 16:20

C'est toujours beau les aquarelles. Je me suis demandé si la première était de toi.
Et toi, rentrée ?

Sinon, ce nouvel avatar... quel charme !

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Message par Invité Ven 31 Juil 2015 - 16:26

Oui rentrée mais bientôt repartie.

Les deux premières aquarelles sont de Yann LESACHER (Yal). J'aurai adoré que ce soit de moi Very Happy
Et mon avatar est de Malika Favre. Elle a fait des illustrations du Kamasutra qui sont bien sympas (mais j'ai pas osé aller jusque là, je crois que la modération n'aurait pas apprécié, faut pas pousser le bouchon Maurice ^^)

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Message par Invité Ven 31 Juil 2015 - 16:54

J'ai oublié de préciser que mon avatar c'est Lisa Minelli ^^

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Message par Invité Sam 1 Aoû 2015 - 14:01

Trouvé cela....
Comparaison n'est pas raison, mais enfin.

Envisager le futur - Page 2 Quebec10

Source : Lyne Laporte sur FB

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Message par Invité Dim 2 Aoû 2015 - 18:06

Pour toutes celles et tous ceux qui partent, sont ou reviennent de vacances

Source Facebook : ART of AIR - DJ MISS FTV

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Message par Invité Dim 2 Aoû 2015 - 20:30

Clément Rosset – Loin de moi – Essai sur l'identité.
Je ne suis pas un autre, je ne suis jamais un autre, voilà ce qu'affirme la conscience commune, contre la formulation contraire de Rimbaud dans Une saison en enfer : Je est un autre. Autrement dit : je suis moi et je suis toujours moi de la naissance à la mort. Je puis naturellement paraitre autre ; mais c'est alors le moi social qui change à la faveur par exemple d'une double identité rendues possible par de faux papiers ou l'appartenance à des réseaux d'espionnage – le moi social et pas le moi réel qui ne change jamais. Le problème tourne ici autour du sentiment, véritable ou illusoire, de l'unité du moi, dont on nous assure qu'il est indubitable et constitue un des faits majeurs de l'existence humaine, encore qu'on soit incapable de le justifier ou même simplement de le décrire. On sait que c'est David Hume qui mit le doigt le premier sur cette impasse philosophique dans un passage important de Traité de la nature humaine
…/…
Le sens de l'argument de Hume est qu'il n'y a pas de perception du moi – comme il peut y avoir perception d'une chaise ou d'une table  - mais seulement des perceptions des qualités ou d'états psychologiques ou somatiques que nous prouvons éprouver à un moment donné ; ainsi ajoutait Pascal dans un passage des Pensées qui annonce (sans toutefois encore la constituer) l'analyse de Hume, que des qualités qui me représentent aux yeux du monde :
"Qu'est-ce que le moi ?
Un homme se met à la fenêtre pour voir les passants, si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier. Mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ? Non : car la petite vérole qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus.
Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on moi ? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Où est donc ce moi s'il n'est ni dans le corps ni dans l'âme ? Et comment aimer le corps ou l'âme sinon pour ses qualités qui ne sont pas ce qui fait le moi puisqu'elles sont périssables ? Car aimerait-on la substance de l'âme abstraitement, et quelques qualités qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités.
Qu'on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n'aime personne que pour des qualités empruntées"
Cette dernière réflexion – "Qu'on ne se moque dons plus, etc.." – explique un fait curieux mais à mes yeux indubitables sur lequel j'aurai l'occasion de revenir mais que je voudrais dire et commencer à analyser dès à présent : chaque fois que se produit une crise d'identité, c'est l'identité sociale qui est la première à craquer et à menace le fragile édifice de ce qu'on croit éprouver comme le moi : c'est toujours une déficience de l'identité sociale qui en vient à perturber l'identité personnelle et non le contraire comme on aurait généralement tendance à le penser. On reconnait aisément cette vérité d'apparence paradoxale au fait que je commence à m'inquiéter "quant à moi" ou "quant au moi", non pas quand je cesse de me reconnaître (qui pourrait d'ailleurs se reconnaître ?), mais bien au contraire lorsque ce sont les autres qui cessent de me reconnaître …/…


Extrait des paroles :


Philosophie Magazine – Hors série Nietzsche – Georges Liebert, Nietzche et la musique.
…/… Au piano, le jeune Nietzsche s'habituait surtout à interpréter : une notion qui occupera une place centrale dans la pensée du philosophe. "Non, il n'ay a pas de fait seulement des interprétations" : cette formule célèbre où s'exprime ce que l'on a appelé son perpectivisme, est d'abord d'un musicien. La musique, en effet, n'existe qu'interprétée. Aussi précise paraisse-t-elle, la partition offre seulement de l'œuvre un état virtuel, que chaque exécution, pour autant, bien sûr, qu'elle satisfasse à la correction technique, transmue en une réalité sonore différente, unique et légitime. Une interprétation sera plus ou moins séduisante, convaincante, sans qu'on puisse du tout la qualifier de plus ou moins "vraie".

-----------------------------

Que Clément Rousset disserte autour de cette notion soulevée par Hume ou que Nietzsche qui "allégorise" la vie comme une partition musicale ne s'incarnant que parce qu'on la joue, on peut lire ces deux extraits comme l'affirmation de la constitution duale de notre identité : la réelle, inaccessible et quelque sorte non constituée et la sociale construite par l'action sur notre réalité et par le feed-back de la réalité sur nous-même (on n'est d'ailleurs pas loin du fond conceptuel de la théorie des Gender Studies de Judith Butler…)
Pour en faire quoi et quand quelle mesure y-a-t-il un intérêt à commenter ou au moins souligner ces éléments ici ?
Pour penser différemment, pour arriver à segmenter la fureur qui circule dans nos têtes.
Pistes de réflexion :
- Quelles sont nos actions, nos positions, nos mots, nos certitudes proférées qui ne sont que des positions de principe constituant une identité sociale que nous construisons espérant ainsi la rendre aimable ? Mais également construction qui nous autorise ou nous impose d'entrer si souvent en conflit ?
- Comme par notre humanité, nous sommes dotés d'une capacité réflexive et que nos actions suivent intensément une certaine logique gouvernée par l'adhésion à des "valeurs", sorte de métaphysique chimérique engendrée par la raison et la foi, que se passe-t-il quand la vie réelle contredit les qualités de cette construction, notre personnalité sociale ?
- Dans la mesure de l'intensité qui nous caractérise et de la confrontation de notre identité sociale avec les aléas de la vie, que reste-t-il de notre cohérence au moment du "choc" et dans quelle mesure la violence de ce choc n'est-elle pas une explication au moins partielle à notre prévalence au suicide ?
- La distinction à faire entre personnalité réelle inaccessible et construction d'une identité sociale mouvante n'est-elle pas un rempart à la tentation du passage à l'acte ?

Petit extrait de film pour conclure : la fille de nulle part - film de Jean-Claude Brisseau avec Virginie Legeay, Jean-Claude Brisseau



La fille de nulle part – extrait de dialogue :

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Message par Invité Dim 2 Aoû 2015 - 21:24

C'est une absence qui nous accompagne
un vide
qui nous approfondit

c'est l'ombre
qui a pouvoir d'éclairement
et mûrit le silence à la lueur des sèves

c'est un aria inapaisé
la voix troublante dans sa nudité
l'accord irrésolu

qui portent l'invisible chant
au coeur
de notre incomplétude désirante.

Gilles Baudry – C’est une absence…


Mais aussi



C'est aussi un choix (a-)social....

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Message par Invité Dim 2 Aoû 2015 - 22:10

Ça ne semble pas aller bien fort Ours.
Les dimanches sont des journées difficiles à laisser passer sans trop penser...

Un poème à mon tour :

Sully Prudhomme
Les Vaines Tendresses, 1875

CE QUI DURE
 
Le présent se fait vide et triste,
Ô mon ami, autour de nous ;
Combien peu de passé subsiste !
Et ceux qui restent changent tous.
 
Nous ne voyons plus sans envie
Les yeux de vingt ans resplendir,
Et combien sont déjà sans vie
Des yeux qui nous ont vus grandir !
 
Que de jeunesse emporte l’heure,
Qui n’en rapporte jamais rien !
Pourtant quelque chose demeure :
Je t’aime avec mon cœur ancien,
 
Mon vrai cœur, celui qui s’attache
Et souffre depuis qu’il est né,
Mon cœur d’enfant, le cœur sans tache
Que ma mère m’avait donné ;
 
Ce cœur où plus rien ne pénètre,
D’où plus rien désormais ne sort ;
Je t’aime avec ce que mon être
A de plus fort contre la mort ;
 
Et, s’il peut braver la mort même,
Si le meilleur de l’homme est tel
Que rien n’en périsse, je t’aime
Avec ce que j’ai d’immortel.

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Message par Invité Dim 9 Aoû 2015 - 16:37



Quand de tout vous serez lassés
Juste un canal à traverser
Rejoignez-moi
À Éléor
Avant que la vie ne se défile
Avant de gagner l'autre bord
Rejoignez-moi
À Éléor

Les vestes pendues aux patères
Et l'immuable pour bréviaire
Les tracés blancs sous la chaussée
Fourmillement de mille pensées
Les galeries à ciel ouvert
Où vont les figurines pressées

Quand de tout vous serez lassés
Juste un canal à traverser
Rejoignez-moi
À Éléor
Avant que la vie ne se défile
Avant de gagner l'autre bord
Rejoignez-moi
À Éléor

Ville d'abandon de bord de mer
Longue semaine à négocier
Ô Dieu que ce silence rend fou
Dans la brume en pièces détachées
Qu'avons-nous encore à cacher
Quand il reste si peu de nous ?

Ô Dieu que ce silence rend fou !


Quand délibèrent nos cellules
Comme alors l'air est minuscule
Même l'air

Quand de tout vous serez lassés
Juste un canal à traverser
Rejoignez-moi
Avant que la vie ne se défile
Avant de gagner l'autre bord
Rejoignez-moi
À Éléor

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Message par Invité Dim 9 Aoû 2015 - 19:38

Mais on n'est jamais lassé du rêve, de l’illusion, de l'illusoire.
On n'est jamais lassé de ce qui masque l'évidence de la soumission, de la peur, de l'angoisse, de la mort.

Pour pouvoir accueillir cette "fille de nulle part" qu'est la vie, il faut conscientiser cette brume qui recouvre la perception du réel et chercher à voir au travers de celle-ci l'inanité des illusions dont le bercement prétend nous rassurer, nous contenter, soulager notre peine à vivre.
Il faut accepter et comprendre que nous avons la force, comme tout être humain de quitter ce royaume synthétique et faire comme Orchidée me disait (ou du moins ce que j'en ai retenu) : accueillir et aimer ses profondeurs. Non pour en jouir dans une tentative nihiliste autodestructrice mais pour les appréhender comme constituant de soi, comme notre moitié puante et par là en déduire la suavité de notre moitié parfumée.

Combattre nos addictions, nos soumissions, nos peurs, nos angoisses en recherchant un supplément de force animale, intellectuelle ou chimique ne fait que renforcer ce que l'on croyait pouvoir surmonter. Pour ce que j'en vis, l'intégration consciente de ces obscurités et leur observation au crible (d'origine jungienne si j'ai bien compris) qu'est le triptyque enfant-censeur-sage libère en moi une force profonde et douce.
Au prix de cette recherche permanente de cohérence et de centrage, les refus et les désirs qui se construisent en moi m'apparaissent comme complets, intégraux et sains (pour ne pas dire saints - je suis trop orgueilleux pour prétendre à une foi).

En quelque sorte, tendre à se centrer sur une symétrie mentale dont je crois qu'elle a un rapport avec une symétrie corporelle mais dont l'harmonie pour le moment m’échappe encore (bien que j'ai pu en avoir fugitivement l'expérience), nous ouvre une voie d'harmonie "universelle".

Alors, il n'y a plus lieu d'aller chercher ailleurs qu'en nous même, les aliments de l'âme et du corps (sens et sensualités) mais, dans le partage avec l'altérité la plus autre possible à laquelle on a accès, recevoir l'évidence d'autrui dans sa globalité, âme et corps. Accueillir l'autre dans ce qu'il est en vérité et en intégralité, alimente et renforce notre vérité, notre intégralité et notre intégrité.
La lumière et la vie grandissent quant on les partage. Les gourous, les modèles, les théories, les dogmes, les conventions au sens de packing social, les "produits" deviennent alors inutiles.

Quelques exemples-pistes-questions extraits d'une vie "grand public" :
Pourquoi fumons nous ou buvons nous et surtout pourquoi est-ce si difficile pour certains de s'arrêter et apparemment si simple pour d'autres ?
Pourquoi devons-nous nous doper chimiquement et sensuellement pour accéder à un état festif ?
Pourquoi psychiatres, psychologues, thérapeutes de tout poil, coach et produits psycho-actifs semblent-ils prendre de plus en plus d'importance dans nos vies ? La société s'en porte-t-elle mieux ?
Quel est le sens de l'opposition entre "la loi du talion" et l'image de "l'autre joue"
Dans le film, le 5ème élément, dans quelle direction installer une réflexion "philosophique" autour de l'affrontement du bien et du mal matérialisé par cette planète de feu qui se précipite vers la Terre.
.....

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Message par Mag Dim 9 Aoû 2015 - 20:56

Ce dimanche je suis allée à la source dans la forêt, impossible de parler aux gens : le samedi aussi difficile que le dimanche me lestait encore, alors je me suis baignée dans la fraîcheur des grands arbres y plongeant ma vie pour en effacer les formes...

Je vous en apporte ça :

Envisager le futur - Page 2 Cropped-coeur-sur-la-main-326x235

Finalement c'est bien ça : la vie comme l'eau prend la forme que l'on lui donne et son essence est de couler,
pour les gros obstacles lui laisser le temps de monter pour passer par dessus, ou la suivre dans ses filets qui s'échappent de partout...
A quoi bon m'offusquer d'avoir été prise en otage plutôt que rencontrée par d'autres puisque "je" prend "moi", otage d'une histoire que "je" raconte, met en forme, alors que ma vie coule encore et encore ?
Vibrer l'altérité n'est ce pas vibrer soi m'aime, attendant que les vieilles histoires se finissent, que l'eau passe par dessus le barrage ?
Ou comme autrefois autour du feu sous les étoiles se raconter des histoires pour rêver le futur ? Marcher ensuite le lendemain dans l'histoire de la veille ? Et recommencer tous les soirs !
Ah oui c'est vrai j'ai oublié : y'a les médias et le réveil de la marmote  clown

Moi aime la fin d'un jour sans fin : qu'y a-t-il derrière le rideau ???



Et c'est là que l'Ours se met à imaginer tandis que sur la pointe des touches je me sauve le laissant avec sa belle...
(en espérant que mon flash désactivé ne mette pas dans mon dos une vidéo pourrave What a Face

Damned!!! je vois qu'il a écris pendant que j'écrivais sur ma petite fenêtre,
plutôt que de reprendre des textes il à écrit lui,
le message est autre...
scratch encore un coup de la prise d'otage par projection, me suis faite avoir par "je", ça m'apprendra  Pété de rire )


Edit : la prise d'otage est plus grande que moi : elle m'a volé l'image de l'eau dans les mains qui prend la forme vibratoire du coeur...


Dernière édition par Mag le Lun 10 Aoû 2015 - 16:01, édité 1 fois
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Message par Doom666 Lun 10 Aoû 2015 - 9:07

Bonjour à tous,
De bien beaux assemblages de mots (de maux ?) qui poussent à la réflexion.
Cordialement.
Alain.
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Message par Invité Lun 10 Aoû 2015 - 16:01

Samedi soir, 19h00.

Je m'obstine à écrire et rien ne prend une forme convenable.

Je suis invité à l'anniversaire d'un copain. Un chef d'entreprisel avec qui j'entretiens depuis longtemps des relations régulières bien que souvent très espacées.
Samedi, cela faisait bien 3 ans que l'on n'avait pas passé de moments ensemble. Entre temps, l'un et l'autre avions divorcé, ainsi qu'un troisième larron également qui constituait un petit noyau improbable quant à nos modes de vie et moyens matériels, mais un petit noyau qui perdurait étrangement. Bref, de sortie la veille au soir, d'invitation le mardi suivant, voilà en peu de temps une socialisation intense qu'il me fallait gérer, non sans une certaine angoisse.
J'avais bien songé à me porter pâle…. Dans la masse de gens, je passerai forcément inaperçu ! Mais ce que l'on croit à son propos est rarement vrai et j'ai appris peu à peu que même en retrait ma présence "existait" dans une réunion.

Alors, lâchement, au lieu d'être sous la douche et de passer une lame sur mes joues, je trainais cradingue et indécis, dans la cuisine, assis au bout de ma table sur tréteaux, un clavier rétif sous les doigts, un fond d'eau gazeuse tiède dans une bouteille en plastique : "Elle a mis le sud en bouteille", sous-titrage d'un marketing cliché pour habitant du nord de Lyon.

L'invitation courrait à partir de 19h00 ; à 19h30 je bougeais, 20h15 dans la voiture, 20h45 garé, moteur éteint, arrêtant de fait le flot rassurant des paroles de France Culture, que de toute façon je n'écoutait plus, simplement ouaté par un univers sonore aux intonations habituelles. J'hésitais encore au milieu des autres véhicules, alignés dans le champ jauni qui servait de parking à la soirée. Je me dis que ma voiture ne dépareillait pas parmi les autres. Je suis conscient de l’ersatz phallique que représente pour un homme la dimension de sa voiture - j'ai choisi mon véhicule à sa longueur...

Pour revenir à la soirée, j'avais confirmé ma présence pour ne pas reculer, mais la portière me paraissait impossible à ouvrir. Je n'avais plus d'échappatoire, pour tenir mon engagement, je m'étais bordé la liberté.
Haussant ma motivation vacillante par un simulacre de colère intérieure, je quittais mon véhicule, et remontait le parking. Je cadençais mes pas pour ne pas céder à la panique, comme quand je passais un oral à l'université, comme à chaque rendez-vous en un lieu inconnu, comme il y a un an, près de l’Étoile.
Scander sa respiration, conserver la focalisation du regard, veiller aux aspérités du chemin, tenter d'avoir l'air dégagé, se fier au bruit pour rejoindre le lieu de réception. Mes faux-selfs brillant comme des sous neuf, parfaitement au point, une expression avenante installée sur le haut de mes joues et aux commissures des lèvres… je fis mon entrée : en avant pour 5h00 de concours.

Un instant d'angoisse, je ne reconnais personne. Est-ce bien ici ? Des américains rient bruyamment en jouant à la pétanque, des adolescents survoltés immortalisent leurs parades avec l'automate à selfie, deux ou trois adultes se groupent autour d'une quatrième, pilote et propriétaire d'un drone qui photographie l'assemblée, d'autres plus conventionnels, un verre à la main, semblent commenter la carrière débutante de leur progéniture grandie si vite.
Somme toute, contexte bourgeois, mais contexte connu. L'angoisse baisse d'un ton. De ce fait apparait dans mon champ de vision, notre hôte. Salutation et embrassade conviviale, peut-être un peu guindée tout de même mais les invités sont nombreux. Il se doit à eux et disparait.
C'est alors que peu à peu, sortis de l'ombre surgissent des copains qui viennent me saluer tour à tour. Pour certains, la vie nous avait éloigné depuis dix ans environ.
Nous échangeâmes donc des nouvelles. J'eu droit à des "Tu es venu seul ? Véronique ne t'a pas accompagné ?" auquel je répondais non sans malice "Et non, cela fait 2 ans que nous avons divergé, le divorce sera prononcé fin 2015". Mais à la facilité avec laquelle ils accueillaient la nouvelle, j'en déduit qu'ils étaient parfaitement au courant. Quel besoin avaient-ils de tenter de poser un piège ? Pour d'autres j'appris leur séparation, leur mutation. Tel supporte les insultes et les appels nocturnes de l'amant de sa femme dans l'espoir de renouer contact avec ses enfants ; tel autre travaille de bimestre en bimestre tant que son département n'est pas supprimé par la direction générale ; tel autre a créé sa boîte avec son épouse qui désormais vit sa vie en dehors du lit conjugal mais pas en dehors de la boîte ; tel autre en pré-retraite "amiante" est menacé de tumeurs pulmonaires ; tel autre, saqué par l'évêché, me confirme qu'un troisième, prêtre défroqué travaille à nouveau pour un évêché, comme quoi, Dieu ou Diable y reconnaitra les siens ; telle enfin, épouse malheureuse d'un des premiers sidaïques – grâce à Dieu par transfusion suite à une agression…. qui a subi toutes les manipulations et expositions médiatiques durant l'agonie de son mari, de chaînes de prières en guérisons miraculeuses par une extrême-droite catholique homophobe très remontée aux temps des début du sida et de cette "ignominie laïque qu'est le PACS", se retrouve ou s'est installée dans une position victimaire auprès d'un homme pris de boisson et de cocaïne ; …

Finalement, je retrouvais tout le monde, tout ce monde auquel j'avais préféré l'isolement et la vérité de quelques-uns plutôt que les avanies plus noires que les petits arrangements décrits par David Lodge dans le monde universitaire anglais. J'étais quand même nauséeux au-delà d'une vraie sympathie pour certains, apparemment heureux de m'avoir revu.
Puis l'un de ces copains, m'amena une femme. Jolie et assez magnétique au demeurant, de 10 ans ma cadette. Elle sentait bon. "Je te présente "X", tu sais, elle est vraiment connectée, quand je la croise elle sait tout de moi instantanément, elle soigne avec les mains, …". Cette personne est très tactile et n'hésite pas à s'installer au plus près de son interlocuteur. Au fil de nos échanges qui durèrent un petit quart d'heure je me suis retrouvé papouillé de mains et de doigts, frôlé de cheveux châtains clairs, en contact physique quasi permanent par la poitrine et les cuisses.
Je ne suis pas un gars facile, mais enfin, au bout d'un moment, les fils se touchent. Je n'étais pas venu sans rien, sait-on jamais comment ce genre de soirée finit. Mais il m'intéressait de savoir de quelle nature cette personne pouvait être, tant elle utilisait des mots croisés dans l'univers des surdoués et de la médecine chinoise mais aussi tant mon instinct ne percevait qu'une sorte de mise en scène. Au moment où je commençais à poser des questions plus incisives, elle disparût.
Une heure plus tard environ, je me trouvais seul au bar, équipé d'une bouteille de Côtes de Provence blanc, donc déjà beaucoup moins seul. Elle arriva de nulle part et me pris mon verre en me tendant le sien.
Je lui pris les mains et cherchait à sonder son âme. Je pris possession de ses yeux, puis je posai mes mains sur ses épaules, étonné de la froideur cadavérique de ses mains. Elle vibrait, sa peau était froide mais sa chair était en colère. Je ne sus que lui dire : "Ne tremble pas, tu ne crains rien". "Oh, je n'ai pas peur" dit-elle. "Tu sais, depuis vingt ans, tous les soirs, pour me déconnecter de là-haut, je fume un pétard. Et en été, comme je suis plutôt festive, de temps à autre et ce soir en particulier, je me fais un rail de coke. C'est la coke qui fait cela". La mort était en elle.
Je relâchai puis à sa demande parce qu'elle se sentait gênée, arrêtai ma présence "manuelle". Je recherchais ses yeux, mais ils étaient en partie vitreux et allaient de gauche à droite et de droite à gauche, fuyant mon regard. Nous trouvâmes une manière de terminer notre conversation et elle rejoint ses amies. Ce ne fut pas "un samedi soir sur la Terre" comme chante Francis Cabrel.
Un moment après, je pris congés. J'allai l'embrasser et la serrer contre moi, tentant de lui donner de la vie et de la paix. Elle ne se déroba pas, mais elle était vaincue.

En rentrant vers ma voiture, je repensais à la veille au soir, où, avec une toute jeune femme de trente ans ma cadette, j'avais échangé un hug fraternel et sensuel au beau sens du terme après avoir regardé avec d'autres quelques étoiles filantes et évoqué les inclinaisons des Asperger.
Au moment où elle fut dans mes bras, elle dit d'instinct : "Oh, que c'est bon". Oui, c'était bon parce que c'était vrai, simple, pudique et sans frontière.

En une journée, j'avais circulé du monde zèbres-aspi jusqu'au monde neurotypique. S'il avait été nécessaire que je révise, je ne pouvais avoir de doute. Je sais à quelle tribu j'appartiens.

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Message par Mag Lun 10 Aoû 2015 - 20:29

Ours : Je veux te dire : le poids des mots se fait léger quand vibre la vie de celui qui les écrit/prononce.

La vibrance engendre à ma lecture des harmoniques, tant dans les basses, que dans les aigus, les mots font alors surgir des embryons de co-naissances... Peut être deviendront elles des mots, ce qui n'est pas sûr : ce n'est pas obligé.

Je m'émerveille depuis l'histoire de "faire bouger la structure", que j'ai raconté ailleurs, de la précision du mouvement de la vie, sa fureur du détail infinitésimal, que seule une attention multiniveaux : temporelle et vibratoire peut capter. C'est pourquoi certains "décrits" de vie, qu'ils soient miens ou d'autres, me parlent mieux que des textes empruntés aussi beaux soient ils, ou même des films...

Des traces de pas dans le sable, que la mer n'a pas encore emportées, me parlent ainsi... Je peux y regarder chaque détail d'ombre et de lumière sans avoir à supporter le poids de ceux qui les ont posés, le sable m'en donne l'essence : une vie est passée par là…

Ce qui m'émerveille c'est de voir émerger ce que la signature que j'ai choisie exprime, il y a dans ton récit un élément de mes prises de consciences actuelles : celui qui tourne autour de l'effroi au contact avec l'hyperconscience, que je commence à peine à comprendre chez les autres…

Comme je remercie ma vie de m'avoir apprivoisée avec de vrais lézards, de vrais caméléons, de la vraie foudre, de la vraie tempête et d'autres vrais moments d'effrois où j'ai traversé le voile et qui m'ont amenés à fréquenter innocemment et avec gratitude cette hyperconscience dans son aspect naturel et sain…
Comme je suis contente de ne pas avoir classifié cela, mais de l'avoir vécu assez longtemps pour que cela s'imprime en moi en conscience (épigénétique ?)…

Une autre étape est à franchir, je le sent, et en aborde à peine le fait d'oser en prendre la responsabilité…
Je la manie doucement, dans des éléments anodins qui pourtant me font peur, car ma vie précaire leur donne l'importance qu'une vie aisée balaie sans peine…

Oui je crois que je comprend une nouvelle couche de ce qu'il y a derrière la voie de l'individuation Jungienne : oser prendre la responsabilité de sa vie face à l'hyperconscience, sinon elle nous balaie or la vie est énergie en mouvement, la conscience est énergie statique, entre les deux la désespérante tentative de figer le tout en une représentation stable : ridicule à tous les coups !
La contemplation me met au milieu du mouvement dans l'espace de la conscience, son hypervitesse me donne l'illusion de la stabilité, si je ne veux pas la saisir mais continue à baigner dedans la laissant me traverser, me forger, acceptant que ce moi, éphémère comme une mince membrane délimitant ma vie, soit porté par le vent tandis que par l'intention choisie je donne un corps à mon être… Peut être est ce ça la responsabilité : l'intention choisie placée au niveau du coeur conscient en faisant le nouveau moteur de l'intelligence... ??

Merci de ton récit Very Happy

Long hug
Mag
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Message par Invité Lun 10 Aoû 2015 - 21:28

Mag a écrit:.../...
Oui je crois que je comprend une nouvelle couche de ce qu'il y a derrière la voie de l'individuation Jungienne : oser prendre la responsabilité de sa vie face à l'hyperconscience, sinon elle nous balaie or la vie est énergie en mouvement, la conscience est énergie statique, entre les deux la désespérante tentative de figer le tout en une représentation stable : ridicule à tous les coups !
La contemplation me met au milieu du mouvement dans l'espace de la conscience, son hypervitesse me donne l'illusion de la stabilité, si je ne veux pas la saisir mais continue à baigner dedans la laissant me traverser, me forger, acceptant que ce moi, éphémère comme une mince membrane délimitant ma vie, soit porté par le vent tandis que par l'intention choisie je donne un corps à mon être… Peut être est ce ça la responsabilité : l'intention choisie placée au niveau du coeur conscient en faisant le nouveau moteur de l'intelligence... ??

Je ne comprends pas exactement ce que tu dis là. Il me faut passer par une série d'image, comme faire un dessin pour percevoir.
Mais ce que je sais/sens, c'est qu'il y a une cohérence profonde avec la physique quantique qu'une amie est en train de découvrir et dont je n'ai que des notions somme toute peu précises.

Dans le jeu des vitesses et des stabilités relatives des particules/vibrations qui nous entourent, définir sa vie comme un contenant incarné délimitant un être est une étape. Conscientiser l'individuation de cet être, en tant qu'être plongé dans la vibration globale et généralisée de la vie, ouvre à la responsabilité de l'observateur, à la circonspection de l'acteur. La chose observée n'accède à notre conscience que du fait même que nous l'observons, de même l'acte n'existe que par la conscience des conséquences de celui-ci. Du point de vue de l'être conscient, l'existence dépend donc de l'observence (rime à la noix pour marquer l'idée d'un son mnésique).

Le sens d'un mot, d'un concept nourrit notre raison, établissant une médiation entre l'observation et la conscience ; de même nos sens physiques nous conduisent de la sensation à la conscience. Il est d'ailleurs remarquable que le même mot adresse les 2 niveaux de l'être, autrefois disjoints par la tradition cartésienne. Plus nous sommes centrés, plus nous sommes fluides, plus nos sens sont stables et harmonieux et relient le flux de vie à notre conscience. L'harmonisation de ces média, ouvre à une dimension esthétique, émotion intense qui survient lors de la confrontation à l'art, à la mathématique, à la nature et nous amène à une hyperconscience de la réalité.

Ainsi en tant qu'être vivant, nous pouvons étre harmonique du milieu vibratoire qui nous entoure si l'on s'en tient à notre instinct, résonance suppléant à la conscience. Or en tant qu'humain, cela ne nous est plus accessible. En tant qu'être vivant doté d'une capacité réflexive, nous devons cultiver cette individuation, ce centrage pour accéder à un lâcher prise hyperconscient, condition d'accès à l'harmonique vitale qui nous est dédiée.

Dit comme cela, ai-je correctement reformulé ce que tu as dit ?

Allez, dodo, la suite un autre jour !

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Message par Mag Lun 10 Aoû 2015 - 22:46

Dit comme cela, ai-je correctement reformulé ce que tu as dit ?
Non, c'est autres choses,
dessins ou images auraient sans doute serré au plus près ce vécu Wink
S'pô grave, mes mots ont servis à d'autres qui passent à travers les vortex trous noirs en ce moment, dont moi Very Happy
Bonne nuit !
Mag
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Message par Invité Mar 11 Aoû 2015 - 13:18

Envisager le futur - Page 2 YiYmE7EsXMGPcdEe7rauJL7VKWs@500x375

Me fait penser à quelqu'un.
Source : http://asperger.eklablog.com/

No comment, sujet sensible.


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Message par Invité Mar 11 Aoû 2015 - 18:11

Cockpit du Concorde - source : http://beautiful-lines-321.tumblr.com/
Envisager le futur - Page 2 Tumblr_nsa7d4Tdew1u0kmm0o1_540

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Message par Invité Mar 11 Aoû 2015 - 19:11

Voici deux dessins que mon fils à fait, un dans un resto et dessous dans l'avion (vous reconnaissez la pochette vomito ? Very Happy)
Celui du haut c'est un robot avec sa télécommande (l'explication a duré très longtemps mais je vous épargne les détails).

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Message par Mag Mar 11 Aoû 2015 - 19:26

suite le lendemain, je tente une analyse de texte de ton dernier écrit à 4h du matin,
mais c'est trop tôt pour me prendre la tête à cette heure proche de l'état hypnagogique de conscience, je me contente de séparer le texte en phrases tout en ressentant ok pas ok,
il me faut associer images sons sensations internes,
alors je me branche "en haut" et demande tout en laisant mon corps vivre ses rituels actuels, mes doigts courent sur le clavier, mes pas suivent les courbes de mon plancher, ma voix énonce les questions qui comme des rémanences de rêves surgissent de mon mental…
je suis le vent sans l'être,
et peu à peu ce qui suit à émergé offrant à mes sens les images de mes songes et leurs contexte physique scientifique :

avant de passer à la physique quantique mentalement pourquoi ne pas explorer la physique classique là où elle nous est bêtement cachée ?
http://www.ufo-science.com/wpf/?page_id=209
http://ufo-science.com/fr/telechargements/pdf/PLS31mai1980.pdf
accélérateur magnétohydrodynamique J.P. Petit et M. Viton
http://ufo-science.com/fr/telechargements/pdf/soucoupe_coanda.pdf
cent microsondes pour changer votre vision de l'univers
http://www.ufo-science.com/fr/telechargements/pdf/100microsec.pdf
etc...
===
Ours Tu triche c'est pas ton dessin !

la maman de F a écrit:..//.. un lien avec l'univers dans son infinité
oui et dans toutes les dimensions et champs d'expérience !

Ours a écrit:Le sens d'un mot, d'un concept nourrit notre raison, établissant une médiation entre l'observation et la conscience ; de même nos sens physiques nous conduisent de la sensation à la conscience. Il est d'ailleurs remarquable que le même mot adresse les 2 niveaux de l'être, autrefois disjoints par la tradition cartésienne. Plus nous sommes centrés, plus nous sommes fluides, plus nos sens sont stables et harmonieux et relient le flux de vie à notre conscience. L'harmonisation de ces média, ouvre à une dimension esthétique, émotion intense qui survient lors de la confrontation à l'art, à la mathématique, à la nature et nous amène à une hyperconscience de la réalité.

Ainsi en tant qu'être vivant, nous pouvons étre harmonique du milieu vibratoire qui nous entoure si l'on s'en tient à notre instinct, résonance suppléant à la conscience. Or en tant qu'humain, cela ne nous est plus accessible. En tant qu'être vivant doté d'une capacité réflexive, nous devons cultiver cette individuation, ce centrage pour accéder à un lâcher prise hyperconscient, condition d'accès à l'harmonique vitale qui nous est dédiée.
Remplacer ce qui est barré par l'introduction de "la conscience physique", ce que tu nomme instinct et que l'exploration du corps m'a montré autrement plus ... plus élevé? non ça fait j'me la joue supérieure, plus complexe et plus profondément intelligent ? ça veux rien dire...
Et mince ! J'abandonne ! Pi  t'avais mis "no comment" Wink

C'est sympa de voir ta bouille Very Happy
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Message par Invité Mer 12 Aoû 2015 - 15:21

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Message par Mag Mer 12 Aoû 2015 - 15:43

Toi t'a été voir la nuit des étoiles !? heing ?
T'es au boulot là ?
C'est maintenant que tu sens ça ?
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Message par Invité Mer 12 Aoû 2015 - 18:37

Peut-être un bout d'effondrement "dabrovkien".... quelque chose a changé dans ma tête aujourd'hui, un renoncement, un abandon, encore un.
J'avais mal, cela vibrait, cela pressait, comme le gif vertigineux qui s'agite plus haut.

Je voulais écrire sur mon grand père, j'ai trouvé une chanson qui s'y prête. Mais j'ai voulu documenter et retrouver des illustrations du temps de l'imprimerie France Soir rue Réaumur. J'aurai pas dû. Des images de ma mère sont remontées, de je ne sais où ; ou plutôt si. Ma sœur trie les greniers de la grosse maison dont elle prend possession et qui contient 70 ans de vie de sa mère et de mon père.

Alors, elle m'amène de temps à autre des photos anciennes, pleine de vieilles et de vieux et de jeunes aussi ... quelle différence maintenant, ils sont tous morts.
Je fais mine de m'intéresser ; j'ai toujours brûlé mon passé avec rage et détermination. Mais depuis tout ce merdier d'ici, j'ai envie de les collationner ; pas pour moi, pour quelqu'un. La logique voudrait que ce soit pour ma fille ainée. Mais je n'ai pas encore décidé de partir, pas décidé de faire ce bagage.
Non, en fait, je voudrais les montrer, les montrer et crier "MOI AUSSI, j'ai un passé - MOI AUSSI, j'ai été enfant - TU VOIS, MOI AUSSI JE SUIS NORMAL !". Juste le crier à quelqu'un qui n'aurait pas peur que je crie, crier à quelqu'un en qui j'aurai confiance absolument.
Juste vivre, finalement.

J'aimerai faire cet album photo.
Peut-être faut-il que je l'aborde seul, c'est peut-être cela qui m'agite.
Finalement, un album photo, c'est comme un test de QI : c'est la preuve matérielle qu'une partie de soi est bien une partie de soi.

J'ai attrapé cette tristesse à pleine bouche et j'ai cherché des chansons pour l'exorciser.
Ne cliquez pas si vous ne voulez pas plonger.















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Message par Invité Mer 12 Aoû 2015 - 18:39

Et avec cela il faudrait que j'aille me draguer une nénette ...
Ridicule !

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Message par Invité Mer 12 Aoû 2015 - 19:02

États-Unis: un randonneur tué et partiellement dévoré par un ours dans un parc
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J'ai changé d'avatar pour le moment, mais méfiez vous des ours....

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Message par Mag Mer 12 Aoû 2015 - 19:57

Very Happy:
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Message par Invité Jeu 13 Aoû 2015 - 21:03



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Message par Invité Sam 15 Aoû 2015 - 12:36

J'avais acheté ce livre en 2012, juste après ma la découverte de la ma douance et la perception qu'il fallait aller au delà de la structure mentale, qu'il fallait aller nettoyer mes "écuries".

Ce qu'il y a dans mes écuries ne regarde que moi, les partager à l'encan de la plus grosse réaction empathique, n'apporte pas plus de sens à ce que l'on peut avoir vécu, chacun dans sa chair et dans son âme.

J'avais donc acheté ce livre mais j'avais largement sous-estimé les tempêtes et le naufrage final que j'allais endurer. De toute cette période je m'en remets ou m'en suis remis (c'est selon les jours et les moments du jour) grâce à de bonnes âmes qui m'ont accompagné et au rhum que j'ai depuis réussi à abandonner dans le quotidien (le tabac était déjà expulsé de ma vie courant 2012). Je ne sais pas ce qui est plus toxique : les psychotropes distillés ou les psychotropes synthétisés.... Mais ceci est un autre débat, ce fut en tout cas mon chemin.

Ce livre de Frédéric Worms ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A9d%C3%A9ric_Worms ) est affublé d'un titre qui "plombe" : Revivre. Ah, le pouvoir des mots : faire instantanément jaillir les sons, les odeurs, l'anxiété des salles d'attente des -iâtres, -logues et -peutes en tout genre (Je connais, j'ai une hypnothérapeute .... mais à son propos, on serait malade de la tête rien que pour le plaisir de la consultation...).

Hier soir, une publication de la semaine m'y a fait penser. J'ai donc été dé-bibliothéquer ce livre parmi ceux en attente de lecture et j'ai attaqué.
Effectivement le titre n'est pas fringant, mais la notion est riche. Notion de reviviscence c'est à dire vivre à nouveau dans le sens de délier ses chaines du passé sans pour autant les nier, revivre au sens de passer et repasser l'évènement jusqu'à l'user et lui faire perdre de sa violence perçue et transformer cette ancre qui maintient au fond en ancrage qui permet une construction solide (dans un terrain mou).

Je vais donc publier au fur et à mesure de mes baguenaudes, des extraits qui me paraissent "édifiants". Baguenauder dans ce livre, comme l'auteur le suggère. Joli mot, jolie image : connaissez vous le baguenaudier ?

En voilà un qui pousse non loin d'un terril à Lens mais on retrouve cet arbre plus souvent dans le sud.

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Amusant, on pourrait le voir comme un arbre à prières shintoïste ou bouddhiste (les spécialistes sauront bien me corriger) Baguenauder dans un livre et confier au vent ses prières, ses envies, ses souhaits, ses peurs aussi. Je trouve l'image pleine de poésie ; il faut avouer que j'écoute le chant des peupliers (je ne suis plus à cela près).

Allez, deux extraits lus hier soir :

"Que l'on me demande maintenant si tout cela ne tient pas du jeu de mot, d'une homonymie, d'un hasard qui fait que le même terme, "revivre", a deux sens en français, je dirai sans hésiter que plus j'avançais, plus semblait se vérifier cette dualité, cette tension, qui est, encore une fois une épreuve mais aussi une orientation. Comme si la vie avait un sens, d'en avoir deux, et, dans sa tension entre les deux, de pouvoir perdre et retrouver ce sens.
Cela pourrait surprendre. On pourrait croire que notre vie a du sens ou n'en a pas, qu'il faille être mystique ou nihiliste, mais comment admettre que ce sens puisse varier ? Pourtant toute notre expérience le prouve, le sens de la vie ne lui est pas donne, ou enlevé à priori définitivement, d'une manière métaphysique, mais selon les expériences que nous vivons et que nous revivons, qui varient, et qui dépendent en partie de nous.
S'il y a une expérience qu'il s'agit ici de retrouver, c'est donc celle de ce sens lui-même. Elle ne relève pas que de la philosophie, qui lui est cependant nécessaire et vitale mais qui peut aussi la masquer. Nous en faisons l'épreuve réelle dans deux types d'expériences simples, quoique rares, et qui nous orientent. C'est quand on se retrouve ou se rejoint en quelque sorte soi même, avec un sentiment de certitude et de surprise. Mais c'est aussi quand dans une conversation, tout à coup, celui qui parle est entendu par celui qui écoute et qui lui répond. La question que pose ce dernier et la remarque qu'il fait révèlent alors à chacun quelque chose de lui-même."
L'art aussi et particulièrement le cinéma sont des vecteurs puissants de reviviscence.

"Cela peut surprendre, mais cela arrive : on revit parfois ce que l'on n'a pas vécu soi-même. Je revois, je revis le récit d'une perquisition de soldats allemands dans votre refuge en Auvergne. Qui me l'a raconté ? Je ne le sais plus. Ce n'est pas moi qui était là. Et pourtant je le revis. Comment est-ce possible ? Qui est donc ce moi ?Il faut se poser la question. Mais la réponse semble s'imposer. Je suis ce que je revis. Nous nous définissons par ce que nous "revivons", souvent sans le vouloir, sans le savoir, par ce qui revient en nous, plus fortement que ce que nous vivons ici, maintenant, plus vif que cette sensation, cette lumière qui m'éblouit, me réchauffe, mais qui n'arrive pas à dissipper un souvenir qui, en un sens pourtant, n'est pas même le mien"
Où l'on retrouve la notion de partition musicale qui n'acquiert sa musicalité que parce qu'un interprète lui donne vie (Nietzsche). Mais aussi le fait que ce et ceux qui nous entourent, écrivent pour une part, quelque fois importante ce que nous vivons, transférant alors leur part éventuelle d'angoisse, de perversité et de toxicité. Ce que nous prenons par la suite comme notre "toxicité" n'est en fait que celle que nous font rejouer à notre insu nos ascendants et nos voisins.
Et peut-être pouvons nous étendre ceci à la transmission et la répétition transgénérationnelle des comportements pervers, violents : un enfant violenté violente ou prend plaisir à continuer à l'être, un enfant envahi par une personnalité toxique revit cette enfance en répétant cette toxicité.

Allez, pour conclure ce post, une chanson qui m'accompagne ou plutôt devrai-je dire me hante depuis mes 17 ans, que j'ai toujours fait mienne sans pouvoir la partager, et que je viens à peine de comprendre avec cette lecture-recopie-commentaire (modeste les commentaires).


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Message par Invité Sam 15 Aoû 2015 - 18:31

Jean-Luc Wauthier – Si parfois le silence… (1999)

Si parfois le silence
t'écoute
au coeur des feuilles
et des branches

Si la rivière parfois
se tait
au coeur de la mer
et du vent

Si l'oiseau qui chante
ne dit pas l'essentiel
au coeur des nids
et des écorces nues

Si la secrète mutilation
de la peur
te sépare de la vie
au coeur des cris et des angoisses,

garde
garde tes mains prisonnières
crispées sur la liberté.

Source : Beauty will save the world

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Message par Invité Lun 17 Aoû 2015 - 5:57

Autre extrait poétique, que l'on croirait écrit par et pour un zèbre.
Pour une fois, il y a une dynamique de vie qui conclut ce qui n'aurait pu être qu'une longue plainte.

Charles Juliet – Quand tu ne savais rien… (1997)


quand tu ne savais rien
de l'aventure
ce feu en toi était
malaise souffrance

il était cette brûlure
qui rongeait
mais ne parvenait pas
à consumer ce fatras
accumulé dans ton oeil

il était
ce refus du quotidien
ce refus de ce que tu étais
ce non qui t'empêchait
de vivre

il était aussi
cette infernale question
plantée en toi
comme un fer
chauffé au rouge

il était surtout
l'immensité
de cette peur
qui t'interdisait
d'avancer

au fil du temps
il s'est mué
en cette flamme
constante et claire
qui prépare le chemin
en avant de tes pas

Source : Beauty will save the world

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Message par Invité Jeu 20 Aoû 2015 - 14:24

L'idée est assez simple, mais le rendu parait "merveilleux".
A voir plein écran, en boucle.

Vu sur le site de Courrier International que j'étais allé voir pour mon horoscope, sur recommandation spéciale.


Un petit peu dans la même idée mais moins immersif à mon sens :

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Message par Invité Jeu 20 Aoû 2015 - 14:56

D'ailleurs :


Verseau
20 janvier – 18 février

“Tout ce que j’ai laissé filer porte des marques de griffes”, avouait le génial écrivain David Foster Wallace. Ne reconnais-tu pas là une expérience familière, Verseau ? Auquel cas, les événements des mois à venir t’aideront à rompre avec ce schéma pernicieux. Plus qu’à aucun autre moment depuis dix ans, tu auras le pouvoir de te libérer par le lâcher prise. Au lieu de t’accrocher par la force et la contrainte à des attachements arrivés en bout de course, tu apprendras peu à peu à les laisser filer avec grâce et amour.


Vous laisserai-je donc filer avec grâce et amour ?

Oh, je sais que je vais vous laisser filer. Vous laisser filer sans avoir encore une fois senti votre peau contre la mienne, sans que nos larmes se soient mêlées pour célébrer dans un ultime frisson des relations "trop tout" et donc trop irréelles. Les minutes, les heures, les semaines n'effaceront pas les souvenirs sensibles, nos amitiés perdureront par delà nos mémoires, qui heureusement se perdront dans les limbes.
Nous ne pourrions tout garder, la folie nous prendrait.

Le fait d'accepter cet oracle sonne comme des agressions, des blessures, des ruptures que je vous inflige et pourtant je sais que la vérité est là.
Il y a une chanson que je me suis refusé à endosser jusqu'ici, bien que je comprenne depuis longtemps qu'elle s'imposera à moi le jour venu.
Depuis 2005 environ, je sais qu'elle entrera dans ma vie,
L'intuition, l'âme n'a pas à obéir aux lois physiques.

Elle semble cesser sa course effrénée de synapse en synapse ; elle vient de trouver sa place.



Je vais tristement bien.

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