Solitude fébrile.
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Solitude fébrile.
Je pose ici devant vous la PERCEPTION de ma solitude profonde. Elle m'a choisi. J'aimerais savoir si cela trouve un écho en vous, ce sentiment comme disait Henri Michaux, dans vos relations avec les autres, de "traîner un landau sous l'eau". Je ne suis pas un logicien. Je suis du coté de l'intelligence émotionnelle. C'est de là que j'écris.
Si vous reconnaissez dans cette voix quelque chose de votre voix, faîtes-le moi savoir.
J'essaie de DIRE (et non de décrire) ici la substance de ma solitude. La solitude est un fait relationnel. Mettre en relation est l'œuvre de l'intelligence; mais mettre en relation les hommes, combien plus encore ! j'aimerais savoir si d'une manière ou d'une autre vous reconnaissez le "chant" de cette solitude. Ou non. Ce n'est pas un jeu, j'en ai besoin. j'ai besoin de vous entendre. Ce me sera un discernement. Merci.
Solitude ontologique.
Savoir, c'est se taire, surtout !
Tu es nu devant moi. Je sens là une faille, là un sanglot et là une aigreur. Alors je te souris comme on fait quand on écoute. Tu n'as pas vu que j'ai vu, et je suis seul.
Comment ne vois-tu pas que tout ce que tu comptes n'est pas différent de l'unité ? La tenture du cirque ne tient-elle pas par en-haut ? Et je suis seul, un, dans le multiple décomposeur.
Nan, c'est pas ça... Nan, c'est pas encore ça ! j'en ai marre de t'attendre ! Quand fera t-on ensemble la ronde ? Et je suis seul, exclu par ta vanité compensatoire.
Je ressens un soleil dans mon plexus. Un infini bleu. En veux-tu ? Non ? tu te défends ? Et je suis seul avec ma lumière qui décroit.
Je suis rentré, tapi dans l'ombre, et là j'ai ruminé cent mille images-forces qui se sont photographiées en moi pendant la soirée. J'ai quelque chose de ton âme collé à la rétine de mon œil invisible. Et je suis seul à te relire dans le soir.
"Je te vois" dit avatar. Oui, je te vois. Et tu ne le vois pas. Et tu ne te vois pas. Comment me verrais-tu ? Regarde-moi, regarde dans mon cœur cette efflorescence embrasée ! Non ? Mais que faire de mon amour ? Et je suis seul isolé par la bulle de la méfiance spontanée, mammifère.
Sens-tu ma danse alors qu'assis je t'attends, où que tu sois et qui que tu sois ? Non, je danse immobile et seul, et toi tu ris, à rien, à du vent. Tu es happé par les formes.
Tu sens (non ?) L'ivresse qui couve et l'élan vital à sa source qui pleure du désir de nous entraîner ?
(Visiblement non. Tu normes, morne.) Et je suis seul. Tu me prives de notre âme commune !
Suis-je seulement l'écho de tes péroraisons futiles ? Un miroir qui chante que tu es le plus beau/la plus belle/le plus fort/la plus gracile - (GRACIEL) ? Pourquoi me bornes-tu à ce que tu voudrais que je vois en toi ? Et je suis seul, je suis étranger parce que tu t'es étranger(e).
Tu me juges. Ça te rend fort CONTRE moi. Je regarde passer ton nez pincé et je n'ai pas de la peine pour moi mais pour nos cœurs qui souffrent désunion. Et je suis seul parce que tu t'es trompé et que de toute façon tu ne veux pas le savoir. Tu ne veux pas dialoguer, tu veux seulement l'emporter dans une épreuve.
Faire semblant est le secret absolu. Faire semblant d'être. Si je dis "sois" tu vois le vide s'ouvrir devant tes pas. Quoi, tu n'as pas appris la chorégraphie de la vie qui court dans tes veines ? Alors quand naîtras-tu ? Et je suis orphelin, d'une famille qui n'est jamais venue au monde.
Je veux m'éclore en toi. Transfuser cette âme enflammée, et déverser en toi ma rosée de soleil. Comment vivre quand on a eu un coup de foudre pour tout ce qui est ? Mais la froideur glace les langues et les regards, et le silence d'un non-dit hostile nimbe le monde. Je jette un regard vers la beauté, qui suit mon regard ?
Pourquoi n'arrive t-on jamais à l'essence ? Au point nodal ? Pourquoi se contenter de cette absurde orbite à distance de la vie ?
Tu es intelligent. Tu fais de tout un rubicube. Et je suis seul, parce que je veux vivre. C'est à dire caroler, chantonner, "chantoyer".
Si vous reconnaissez dans cette voix quelque chose de votre voix, faîtes-le moi savoir.
J'essaie de DIRE (et non de décrire) ici la substance de ma solitude. La solitude est un fait relationnel. Mettre en relation est l'œuvre de l'intelligence; mais mettre en relation les hommes, combien plus encore ! j'aimerais savoir si d'une manière ou d'une autre vous reconnaissez le "chant" de cette solitude. Ou non. Ce n'est pas un jeu, j'en ai besoin. j'ai besoin de vous entendre. Ce me sera un discernement. Merci.
Solitude ontologique.
Savoir, c'est se taire, surtout !
Tu es nu devant moi. Je sens là une faille, là un sanglot et là une aigreur. Alors je te souris comme on fait quand on écoute. Tu n'as pas vu que j'ai vu, et je suis seul.
Comment ne vois-tu pas que tout ce que tu comptes n'est pas différent de l'unité ? La tenture du cirque ne tient-elle pas par en-haut ? Et je suis seul, un, dans le multiple décomposeur.
Nan, c'est pas ça... Nan, c'est pas encore ça ! j'en ai marre de t'attendre ! Quand fera t-on ensemble la ronde ? Et je suis seul, exclu par ta vanité compensatoire.
Je ressens un soleil dans mon plexus. Un infini bleu. En veux-tu ? Non ? tu te défends ? Et je suis seul avec ma lumière qui décroit.
Je suis rentré, tapi dans l'ombre, et là j'ai ruminé cent mille images-forces qui se sont photographiées en moi pendant la soirée. J'ai quelque chose de ton âme collé à la rétine de mon œil invisible. Et je suis seul à te relire dans le soir.
"Je te vois" dit avatar. Oui, je te vois. Et tu ne le vois pas. Et tu ne te vois pas. Comment me verrais-tu ? Regarde-moi, regarde dans mon cœur cette efflorescence embrasée ! Non ? Mais que faire de mon amour ? Et je suis seul isolé par la bulle de la méfiance spontanée, mammifère.
Sens-tu ma danse alors qu'assis je t'attends, où que tu sois et qui que tu sois ? Non, je danse immobile et seul, et toi tu ris, à rien, à du vent. Tu es happé par les formes.
Tu sens (non ?) L'ivresse qui couve et l'élan vital à sa source qui pleure du désir de nous entraîner ?
(Visiblement non. Tu normes, morne.) Et je suis seul. Tu me prives de notre âme commune !
Suis-je seulement l'écho de tes péroraisons futiles ? Un miroir qui chante que tu es le plus beau/la plus belle/le plus fort/la plus gracile - (GRACIEL) ? Pourquoi me bornes-tu à ce que tu voudrais que je vois en toi ? Et je suis seul, je suis étranger parce que tu t'es étranger(e).
Tu me juges. Ça te rend fort CONTRE moi. Je regarde passer ton nez pincé et je n'ai pas de la peine pour moi mais pour nos cœurs qui souffrent désunion. Et je suis seul parce que tu t'es trompé et que de toute façon tu ne veux pas le savoir. Tu ne veux pas dialoguer, tu veux seulement l'emporter dans une épreuve.
Faire semblant est le secret absolu. Faire semblant d'être. Si je dis "sois" tu vois le vide s'ouvrir devant tes pas. Quoi, tu n'as pas appris la chorégraphie de la vie qui court dans tes veines ? Alors quand naîtras-tu ? Et je suis orphelin, d'une famille qui n'est jamais venue au monde.
Je veux m'éclore en toi. Transfuser cette âme enflammée, et déverser en toi ma rosée de soleil. Comment vivre quand on a eu un coup de foudre pour tout ce qui est ? Mais la froideur glace les langues et les regards, et le silence d'un non-dit hostile nimbe le monde. Je jette un regard vers la beauté, qui suit mon regard ?
Pourquoi n'arrive t-on jamais à l'essence ? Au point nodal ? Pourquoi se contenter de cette absurde orbite à distance de la vie ?
Tu es intelligent. Tu fais de tout un rubicube. Et je suis seul, parce que je veux vivre. C'est à dire caroler, chantonner, "chantoyer".
Dernière édition par Fata Morgana le Mar 29 Mar 2011 - 11:09, édité 2 fois
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
j'ai souvent ressenti de la solitude, surtout au milieu des gens. Mais cela ne m'a pas inspirée à ce point.
Question sensible, pas encore trouvé de réelle réponse si ce n'est accepter les limites des autres parce que leur présence m'apporte de la chaleur, même si aussi de l'ennui. J'ai appris aussi à repérer d'autres zébrés même si parfois je me trompe et je suis déçue...
Quant à la froideur des autres, quitter les grandes villes pour la montagne m'a permis d'y échapper, par chez nous, c'est plutôt accueillant...
Question sensible, pas encore trouvé de réelle réponse si ce n'est accepter les limites des autres parce que leur présence m'apporte de la chaleur, même si aussi de l'ennui. J'ai appris aussi à repérer d'autres zébrés même si parfois je me trompe et je suis déçue...
Quant à la froideur des autres, quitter les grandes villes pour la montagne m'a permis d'y échapper, par chez nous, c'est plutôt accueillant...
ganja- Messages : 36
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 42
Localisation : isère
Re: Solitude fébrile.
Je ne veux plus trop intervenir sur ce fil, pour le laisser vivre. Il est à vous et non à moi. Mais moi aussi je suis dans la montagne et surtout, sauf le soir et la nuit, je suis tout le temps tout seul et je m'y sens déliCIEUsement bien. A vous la parole si le cœur vous en dit.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
Tiens ? Pourquoi le mot "solitude" apparaît-il en rouge ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
J'ai mozilla. Mais ce n'est pas moi qui ai édité en rouge. Il y a forcément un message...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
Retour au sujet.
J'ai un tilt !
Le surdoué est quelqu'un qui apprend à transformer "l'intelligé" en intelligible pour lui-même, via les autres. Ensacher le multiple dans l'écrin de l'un. Se réunit en se disant. Se rejoint en lançant un pont par-dessus son brouhaha.
Convertir son chaos en phrases, mettre des noms sur ses points de suspension. Élabore l'expression de l'inexprimable. Verbaliser l'insu diffus. Transforme l'idéel en réel. Incarne ses envols, travaille tout au long de sa vie SA phrase, unique, son chant. En exhausse l'harmonique. Et alors seulement, repose en paix.
J'ai un tilt !
Le surdoué est quelqu'un qui apprend à transformer "l'intelligé" en intelligible pour lui-même, via les autres. Ensacher le multiple dans l'écrin de l'un. Se réunit en se disant. Se rejoint en lançant un pont par-dessus son brouhaha.
Convertir son chaos en phrases, mettre des noms sur ses points de suspension. Élabore l'expression de l'inexprimable. Verbaliser l'insu diffus. Transforme l'idéel en réel. Incarne ses envols, travaille tout au long de sa vie SA phrase, unique, son chant. En exhausse l'harmonique. Et alors seulement, repose en paix.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
Et ben c'est pas gagné pour moi... J'ai encore du taff !Fata Morgana a écrit:Convertir son chaos en phrases, mettre des noms sur ses points de suspension. Élabore l'expression de l'inexprimable. Verbaliser l'insu diffus. Transforme l'idéel en réel. Incarne ses envols, travaille tout au long de sa vie SA phrase, unique, son chant. En exhausse l'harmonique. Et alors seulement, repose en paix.
Moi qui saisi a peine les bribes du début de l'analyse transactionnelle....
Invité- Invité
Re: Solitude fébrile.
"L’une des grandes forces de l’analyse transactionnelle est de proposer, à côté d’une théorie de la communication interpersonnelle, une théorie de ce que l’on appelle l’intrapsychique. Le postulat est le suivant : ce que j’exprime à l’extérieur de moi trouve une origine à l’intérieur de moi."
Je parlais donc ci-dessus de ce qui se passe au niveau intrapsychique. Enfin il me semble.
La souffrance du surdoué est pour l'essentiel une souffrance de la communication. S'il parvient à convertir en un développement organisé le brouhaha envahissant de ses pensées au point de parvenir, en remettant chaque jour son ouvrage en chantier, à le formuler de façon CLAIRE, synthétique et aboutie, il aura en quelque sorte domestiqués son tyran. Et ce dernier alors se mettra à son service au lieu de l'inverse. La clarté pour lui-même et par ricochet, pour les autres (c'est une opinion personnelle) est le but qu'il poursuit.
Je parlais donc ci-dessus de ce qui se passe au niveau intrapsychique. Enfin il me semble.
La souffrance du surdoué est pour l'essentiel une souffrance de la communication. S'il parvient à convertir en un développement organisé le brouhaha envahissant de ses pensées au point de parvenir, en remettant chaque jour son ouvrage en chantier, à le formuler de façon CLAIRE, synthétique et aboutie, il aura en quelque sorte domestiqués son tyran. Et ce dernier alors se mettra à son service au lieu de l'inverse. La clarté pour lui-même et par ricochet, pour les autres (c'est une opinion personnelle) est le but qu'il poursuit.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
Je bats ici des records de non-fréquentation. J'en tirerais bien une leçon, mais laquelle ?
N'empêche, CQFD...
N'empêche, CQFD...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
C'est parceque tu ne comptes pas tout les silences.
Du paradoxe d'essayer de partager sa solitude...
En fait cette difficulté que tu exprimes me parle énormément. J'aime bien quand tu écris:
J'aime bien et en même temps, je me rends compte pour ma part, que cette recherche compulsive de CLARTE est épuisante, fastidieuse et rarement satisfaisante. Et est peut être en partie la CAUSE même de ce sentiment de solitude. Peut-être y' a t-il d'autres voies plus prometteuses pour traiter cette souffrance. Le choix d'un certain type de silence par exemple. Mais aussi peut être un certain travail sur soi. Bref, chercher une voie praticable entre la volonté stérilisante d'ordre et la résignation au chaos psychique.
Je viens de finir un livre (La parole Malheureuse, de Jacques Bouveresse) sur la philosophie de L. Wittgenstein pour lequel, un des sujets de préoccupations majeur était l'usage que nous faisons des mots, et les souffrances philosophiques et mais surtout psychiques qui en résultent parfois. Je te le conseille. C'est juste passionant...
Certains mots sont en rouge lorsqu'on a utilisé l'outil de recherche par mots-clés. Mais c'est peut être aussi un message...
Du paradoxe d'essayer de partager sa solitude...
En fait cette difficulté que tu exprimes me parle énormément. J'aime bien quand tu écris:
Fata Morgana a écrit:La souffrance du surdoué est pour l'essentiel une souffrance de la communication. S'il parvient à convertir en un développement organisé le brouhaha envahissant de ses pensées au point de parvenir, en remettant chaque jour son ouvrage en chantier, à le formuler de façon CLAIRE, synthétique et aboutie, il aura en quelque sorte domestiqués son tyran. Et ce dernier alors se mettra à son service au lieu de l'inverse. La clarté pour lui-même et par ricochet, pour les autres (c'est une opinion personnelle) est le but qu'il poursuit.
J'aime bien et en même temps, je me rends compte pour ma part, que cette recherche compulsive de CLARTE est épuisante, fastidieuse et rarement satisfaisante. Et est peut être en partie la CAUSE même de ce sentiment de solitude. Peut-être y' a t-il d'autres voies plus prometteuses pour traiter cette souffrance. Le choix d'un certain type de silence par exemple. Mais aussi peut être un certain travail sur soi. Bref, chercher une voie praticable entre la volonté stérilisante d'ordre et la résignation au chaos psychique.
Je viens de finir un livre (La parole Malheureuse, de Jacques Bouveresse) sur la philosophie de L. Wittgenstein pour lequel, un des sujets de préoccupations majeur était l'usage que nous faisons des mots, et les souffrances philosophiques et mais surtout psychiques qui en résultent parfois. Je te le conseille. C'est juste passionant...
Certains mots sont en rouge lorsqu'on a utilisé l'outil de recherche par mots-clés. Mais c'est peut être aussi un message...
braifs- Messages : 257
Date d'inscription : 12/07/2010
Localisation : Montreal
Re: Solitude fébrile.
Une hypothèse...
Tu touches le très intime. Tu le fais de façon poétique ce qui n'est pas facilement abordable par le plus grand nombre. C'est un partage de ce que tu ressens, tu ne cherches pas à questionner.
Parfois, il faut laisser à un texte le temps de cheminer. Parfois, il ne trouve jamais son destinataire. En aucun cas, il ne faut t'imaginer qu'il s'agit d'un complot contre toi (j'exagère, mais, tu comprends, j'en suis sûre...).
Tu touches le très intime. Tu le fais de façon poétique ce qui n'est pas facilement abordable par le plus grand nombre. C'est un partage de ce que tu ressens, tu ne cherches pas à questionner.
Parfois, il faut laisser à un texte le temps de cheminer. Parfois, il ne trouve jamais son destinataire. En aucun cas, il ne faut t'imaginer qu'il s'agit d'un complot contre toi (j'exagère, mais, tu comprends, j'en suis sûre...).
Re: Solitude fébrile.
Vlady a écrit:Une hypothèse...
Tu touches le très intime. Tu le fais de façon poétique ce qui n'est pas facilement abordable par le plus grand nombre. C'est un partage de ce que tu ressens, tu ne cherches pas à questionner.
Parfois, il faut laisser à un texte le temps de cheminer. Parfois, il ne trouve jamais son destinataire. En aucun cas, il ne faut t'imaginer qu'il s'agit d'un complot contre toi (j'exagère, mais, tu comprends, j'en suis sûre...).
Je n'ai jamais pensé cela, je te rassure. Globalement, j'ai vraiment confiance en vous, pour vous avoir lu ici ou là, et comme dit Proust, "ce n'est pas aux yeux d'un homme intelligent qu'un autre homme intelligent aura peur de passer pour un imbécile."
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
fabris a écrit:C'est parceque tu ne comptes pas tout les silences.
Du paradoxe d'essayer de partager sa solitude...
En fait cette difficulté que tu exprimes me parle énormément. J'aime bien quand tu écris:Fata Morgana a écrit:La souffrance du surdoué est pour l'essentiel une souffrance de la communication. S'il parvient à convertir en un développement organisé le brouhaha envahissant de ses pensées au point de parvenir, en remettant chaque jour son ouvrage en chantier, à le formuler de façon CLAIRE, synthétique et aboutie, il aura en quelque sorte domestiqués son tyran. Et ce dernier alors se mettra à son service au lieu de l'inverse. La clarté pour lui-même et par ricochet, pour les autres (c'est une opinion personnelle) est le but qu'il poursuit.
J'aime bien et en même temps, je me rends compte pour ma part, que cette recherche compulsive de CLARTE est épuisante, fastidieuse et rarement satisfaisante. Et est peut être en partie la CAUSE même de ce sentiment de solitude. Peut-être y' a t-il d'autres voies plus prometteuses pour traiter cette souffrance. Le choix d'un certain type de silence par exemple. Mais aussi peut être un certain travail sur soi. Bref, chercher une voie praticable entre la volonté stérilisante d'ordre et la résignation au chaos psychique.
Je viens de finir un livre (La parole Malheureuse, de Jacques Bouveresse) sur la philosophie de L. Wittgenstein pour lequel, un des sujets de préoccupations majeur était l'usage que nous faisons des mots, et les souffrances philosophiques et mais surtout psychiques qui en résultent parfois. Je te le conseille. C'est juste passionant...
Certains mots sont en rouge lorsqu'on a utilisé l'outil de recherche par mots-clés. Mais c'est peut être aussi un message...
Merci fabris, je me suis empressé de noter les références ! ( Et puis Wittgenstein ça résonne en moi)
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
Bienvenue
Lanza- Messages : 1913
Date d'inscription : 14/04/2010
Age : 48
Localisation : Finistère sud
Re: Solitude fébrile.
Le mec qui arrive après la bagarre...
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Solitaire / Solitude, la difference très mince
Je suis un solitaire de nature et aujourd'hui ( ou ces derniers jours ) je me rends compte que cela se transforme en solitude ce qui me dérange énormément, car jusqu'à maintenant j'arrivais à tenir la distance avec cette solitude et maintenant je me bats pour qu'elle ne m'envahisse pas. C'est d'ailleurs par ces moments de solitude que j'ai cherché un forum de gens qui me ressemble pour pouvoir partager tout en étant compris, j'ai eu du mal à le trouver je dois dire =), mais j'espère trouvait parmi vous des amis dignes de ce nom... A qui l'entendra...
Re: Solitude fébrile.
On peut aimer la solitude pour les ressources qu'elle nous apporte, et en souffrir en même temps. En tout cas, ne la blâme pas trop puisqu'elle t'a amenée jusqu'ici. Quant au fait qu'elle t'envahisse, ce n'est peut être qu'une période. Profites en pour reprendre des forces!
Mélanie- Messages : 1246
Date d'inscription : 11/07/2010
Age : 44
Localisation : Banlieue parisienne
Re: Solitude fébrile.
Vamphidan a écrit:Je suis un solitaire de nature et aujourd'hui ( ou ces derniers jours ) je me rends compte que cela se transforme en solitude ce qui me dérange énormément, car jusqu'à maintenant j'arrivais à tenir la distance avec cette solitude et maintenant je me bats pour qu'elle ne m'envahisse pas. C'est d'ailleurs par ces moments de solitude que j'ai cherché un forum de gens qui me ressemble pour pouvoir partager tout en étant compris, j'ai eu du mal à le trouver je dois dire =), mais j'espère trouvait parmi vous des amis dignes de ce nom... A qui l'entendra...
Moi j'entends à fond ! ( Lis ma/mes présentations, dans ce contexte, je suis certain qu'elle peuvent te servir à quelque chose ! niveau sentiment d'isolement)
Après la causette sera plus facile.
On peut être un solitaire sans être une solitude.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
Je parlais de moi.
Ah ah... Le souffle un peu aigre du doute commence à courir dans mes veines. Mes pensées se font observatrices, et plus grave, je me tais.
Peu à peu je me retire, rabattant sur moi-même un voilage fait de presque rien, vu du dehors, mais rigide tel le diamant, vu du dedans. Je replie sur mon visage les ailes troubles d'un ange sourcilleux, et mes égards alors s'opacifient, deviennent immobiles et pleins de méfiance et je lance par en-dessous le regard du serpent. j'empoigne la hampe de la fermeté. J'ai la position du guerrier et le silence têtu de la force qui se concentre. Je me bute. Le point auquel il ne faut pas me mener. Un méchant roi me couronne.
Je n'attendrai plus, plus jamais comme le mendiant rencogné dans son coin de mur !
Je jaillirai de mon ombre avec violence et discipline pour ordonner que l'on me respecte. Un parfum glacé rôde dans mes veines. Un éther mêlé de colère froide et calme et de déception blanche et distanciée. L'heure passe. Je passe avec elle. Je rabats sur mon front le capuchon du silence, mon plus grand complice. Tapi dans l'ombre, toutes et tous, je vous observe. Du dehors.
Sainte solitude, breuvage d'amertume aux reflets pâles que je goûte à gorgées minuscules et brûlantes. Tous les babils de ce monde se figent dans ma vigilance de plomb. Ce n'est pas pour rire que j'aime. Je sens en moi le danger. Front contre front, inamovible, enraciné dans le sol. Dense et grave. Un "non" se forge lentement dans mon âme.
Ah ah... Le souffle un peu aigre du doute commence à courir dans mes veines. Mes pensées se font observatrices, et plus grave, je me tais.
Peu à peu je me retire, rabattant sur moi-même un voilage fait de presque rien, vu du dehors, mais rigide tel le diamant, vu du dedans. Je replie sur mon visage les ailes troubles d'un ange sourcilleux, et mes égards alors s'opacifient, deviennent immobiles et pleins de méfiance et je lance par en-dessous le regard du serpent. j'empoigne la hampe de la fermeté. J'ai la position du guerrier et le silence têtu de la force qui se concentre. Je me bute. Le point auquel il ne faut pas me mener. Un méchant roi me couronne.
Je n'attendrai plus, plus jamais comme le mendiant rencogné dans son coin de mur !
Je jaillirai de mon ombre avec violence et discipline pour ordonner que l'on me respecte. Un parfum glacé rôde dans mes veines. Un éther mêlé de colère froide et calme et de déception blanche et distanciée. L'heure passe. Je passe avec elle. Je rabats sur mon front le capuchon du silence, mon plus grand complice. Tapi dans l'ombre, toutes et tous, je vous observe. Du dehors.
Sainte solitude, breuvage d'amertume aux reflets pâles que je goûte à gorgées minuscules et brûlantes. Tous les babils de ce monde se figent dans ma vigilance de plomb. Ce n'est pas pour rire que j'aime. Je sens en moi le danger. Front contre front, inamovible, enraciné dans le sol. Dense et grave. Un "non" se forge lentement dans mon âme.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
On peut fusionner les deux topics ?
[Note de la modération : topics fusionnés. Prière de ne pas créer de topics en double]
[Note de la modération : topics fusionnés. Prière de ne pas créer de topics en double]
augenblick- Messages : 6243
Date d'inscription : 05/12/2009
Localisation : Paris
Re: Solitude fébrile.
???
Quand la bouderie devient un kriss. Il y a un baiser entre la lame et les veines et un krissement de verre.
Qui êtes-vous ? Vous tous ? Les fruits de votre imagination !
Un soupir.
La lame ophidienne que j'approche en silence siffle immobile.
Le fouet si vif qu'imperçu zèbre un recoin de nuit.
Mon âme est d'obsidienne.
Quand la bouderie devient un kriss. Il y a un baiser entre la lame et les veines et un krissement de verre.
Qui êtes-vous ? Vous tous ? Les fruits de votre imagination !
Un soupir.
La lame ophidienne que j'approche en silence siffle immobile.
Le fouet si vif qu'imperçu zèbre un recoin de nuit.
Mon âme est d'obsidienne.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Solitude fébrile.
Je suis seul dans la prairie savaneuse !
Les surdoués font dodo !
Je broute les herbes attendries par la première rosée. Hé hé hé...
Qui dois-je être ? Le cambrioleur furtif, ou le bon papy qui veille sur la jeunesse endormie ?
Les surdoués font dodo !
Je broute les herbes attendries par la première rosée. Hé hé hé...
Qui dois-je être ? Le cambrioleur furtif, ou le bon papy qui veille sur la jeunesse endormie ?
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 67
Localisation : Un pied hors de la tombe
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