04 octobre 1971 – 04 octobre 2041

Je suis venu au monde le 04 octobre 1971.

Je suis décédé le 04 octobre 2041.

70 années d’une vie intense, composée de tumultes, de rires, de joies et de peines.

En vain, j’ai cherché ma Muse tout au long de mon existence, j’ai hurlé au-delà des mondes son nom afin qu’elle puisse entendre l’espoir et l’amour que je portais en moi.
Cette insensée croyance que l’amour est similaire à la flamme d’une bougie que l’on protège au cœur de la tempête.

J’ai rencontré des femmes au cœur pur, portant en elles, l’âme du monde, l’essence de la vie.
Des femmes pour lesquelles j’aurais donné ma vie dans l’instant si tel avait été leurs souhaits.
Elles ont été Muses… Elles le seront toujours…
Nous nous sommes brûlés au cœur du soleil par l’amour que nous avions l’un pour l’autre jusqu’au dernier instant.
Cette Utopie que j’ai tant rêvé, je l’ai effleuré du bout des doigts parce que j’en étais le créateur.
Toutes ces vies vécues sur Terra depuis la nuit des temps m’ont permis de façonner les fondements d’Utopie.
Ma tâche ne s’accomplira pas avant de longues vies à venir mais qu’importe le temps car l’éternité est mienne.

Au soir de mon existence, j’ai observé Terra une dernière fois.
J’ai laissé couler mes larmes dans l’espoir d’un monde meilleur avant de fermer les yeux une dernière fois.
La flamme de la bougie que je portais en moi s’est éteinte à jamais.
Cette vie était à présent terminée, ma tâche à accomplir dans cet univers achevée.
Je n’aurais souhaité une vie différente car j’ai aimé follement, à en perdre la raison.

Mon retour sur Terra prendra sans doute une autre forme mais qu’importe car l’éternité est mienne.
A toi, qui lira ces lignes un soir,

Homme ou Femme,
Fermes les yeux, ouvres ton esprit et pars à la recherche de ta Muse.
Allumes une bougie et protèges cette flamme au cœur de la tempête.

Très joli et idée très originale

Comme quoi un z ça peut penser tout droit  d'un point précis à un autre et avec du bien au milieu bien clair

J'adore

Merveilleux, merci

C'est beau Félicitations !

On dira que c'est pas mal...
Peut mieux faire...

bon d'accord, tu n'as plus qu'à obtempérer lol

C'est fait...

où ?

" Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : " J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui."

On ne badine pas avec l'amour, Alfred de Musset, éd. Bordas, 1995, acte II, scène 5, p. 26.

J'ai lu ces lignes ce soir, comme si demain n'était plus.
Puis, j'ai ouvert les yeux maquillés à l'encre de la nuit,
Cherchant la Lune comme le battement de mon cœur;
Son halo de platine dessinant les ténèbres.

Le jour naissant sera donc grand.
Bienvenue au monde à chaque seconde.

Merci pour ces pas fébriles,
Vêtus de ta nudité!

Cécile
En aparté

J'aime beaucoup te lire Enfant Sauvage, tes lignes me font voyager