"seniors" hp & cas de conscience
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"seniors" hp & cas de conscience
Bonjour.
Âgé de 37 ans, je suis testé depuis 3 ans, et j'ai tout de suite saisi que ma mère était tout aussi concernée. A l'époque, je ne lui ai pas parlé, ni de moi, ni a fortiori d'elle, car je me rendais compte à quel point ses 45 dernières années étaient marquées souvent négativement par le HP.
Dans les livres sur les adultes surdoués, je remarque que l'on parle des 30, 40, 50 ans... jamais plus loin... comme si c'était "trop tard".
Au vu des problèmes familiaux liés à son HP, je me suis décidé à avancer quelques pions en lui disant que j'avais été diagnostiqué surdoué (elle m'a dit n'être en rien surprise), et que c'était en partie héréditaire (elle a, je vous le donne en mille, typique, rétorqué que "mon père n'était pas bête", alors que, je puis vous l'assurer, pour mon père, c'est juste risible.) Je lui ai ensuite laissé un flyer de résumé (elle a dit le lendemain l'avoir lu 2 fois, et il m'a semblé à son visage que la nuit avait été blanche...) ainsi que le livre de Kermadec, mais là, elle m'a expliqué qu'elle lirait ça "pendant l'été", entendez les calendes grecques... Il faut dire que ça fait belle lurette qu'elle s'est "résignée", qu'elle ne lit même plus rien (ils sont loin les prix de poésie quand elle était gamine), aucun contact, pas de sortie, pas d'ordi, pas de portable, j'en passe et des meilleures, alors qu'elle n'a "que" mais aussi "déjà" 61 ans. Le décalage HP a créé un énorme retard sur tous les plans.
Donc je me demande : dois-je aller plus loin, par exemple en amenant sur mon ipad une interview de Siaud-Facchin (celle par ex chez Sophie Davant est pas mal, sauf qu'on parle d'une femme qui s'est "découverte HP très tardivement à 40 ans") ?
D'où aussi cette question : l'âme humaine est-elle ainsi faite que si les implications étaient trop lourdes / rameutaient trop le passé, le sujet évacuerait nécessairement toute documentation dans le déni, ou y a-t-il réellement un risque de déflagration d'avoir à la fois compris et d'être dans l'incapacité de changer parce que "trop tard"? Y a-t-il un "trop tard" dans ces questions-là?
J'y vois un problème philosophique, voire un cas de conscience. Croyez-vous que ce soit encore une fausse question typique de HP (moi), ou au moins une bonne question?
Voilà, si ce sujet vous intéresse, parlez de vos papys et autres
JP
Âgé de 37 ans, je suis testé depuis 3 ans, et j'ai tout de suite saisi que ma mère était tout aussi concernée. A l'époque, je ne lui ai pas parlé, ni de moi, ni a fortiori d'elle, car je me rendais compte à quel point ses 45 dernières années étaient marquées souvent négativement par le HP.
Dans les livres sur les adultes surdoués, je remarque que l'on parle des 30, 40, 50 ans... jamais plus loin... comme si c'était "trop tard".
Au vu des problèmes familiaux liés à son HP, je me suis décidé à avancer quelques pions en lui disant que j'avais été diagnostiqué surdoué (elle m'a dit n'être en rien surprise), et que c'était en partie héréditaire (elle a, je vous le donne en mille, typique, rétorqué que "mon père n'était pas bête", alors que, je puis vous l'assurer, pour mon père, c'est juste risible.) Je lui ai ensuite laissé un flyer de résumé (elle a dit le lendemain l'avoir lu 2 fois, et il m'a semblé à son visage que la nuit avait été blanche...) ainsi que le livre de Kermadec, mais là, elle m'a expliqué qu'elle lirait ça "pendant l'été", entendez les calendes grecques... Il faut dire que ça fait belle lurette qu'elle s'est "résignée", qu'elle ne lit même plus rien (ils sont loin les prix de poésie quand elle était gamine), aucun contact, pas de sortie, pas d'ordi, pas de portable, j'en passe et des meilleures, alors qu'elle n'a "que" mais aussi "déjà" 61 ans. Le décalage HP a créé un énorme retard sur tous les plans.
Donc je me demande : dois-je aller plus loin, par exemple en amenant sur mon ipad une interview de Siaud-Facchin (celle par ex chez Sophie Davant est pas mal, sauf qu'on parle d'une femme qui s'est "découverte HP très tardivement à 40 ans") ?
D'où aussi cette question : l'âme humaine est-elle ainsi faite que si les implications étaient trop lourdes / rameutaient trop le passé, le sujet évacuerait nécessairement toute documentation dans le déni, ou y a-t-il réellement un risque de déflagration d'avoir à la fois compris et d'être dans l'incapacité de changer parce que "trop tard"? Y a-t-il un "trop tard" dans ces questions-là?
J'y vois un problème philosophique, voire un cas de conscience. Croyez-vous que ce soit encore une fausse question typique de HP (moi), ou au moins une bonne question?
Voilà, si ce sujet vous intéresse, parlez de vos papys et autres
JP
eucalyptus77- Messages : 50
Date d'inscription : 15/05/2012
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: "seniors" hp & cas de conscience
Tout ça me semble fort intéressant mais la question rôde dans ma tête depuis quelques temps sans réponse à venir.
Je pense que si la question s'est formée -même floue- dans l'esprit de la personne concernée, ce peut être soulageant d'y trouver réponse même si elle est tardive. Mais après tout, si la personne s'est débrouillée jusqu'à présent sans connaissance du sujet, ne peut-elle pas continuer ainsi? Car effectivement, ce peut être un fameux chamboulement d'avoir accès à cette documentation après tant de temps...
J'y pense parce que j'ai mis le sujet à table il y a quelques mois, mon père visé directement. Bizarrement, il n'a pas tenu long feu. C'est passé comme deux secondes de vent dans un vacarme. La façade d'indifférence m'a répondu et la discussion est passée bien ailleurs...
Bref je ne t'avance pas beaucoup malheureusement.
Mais je peux au moins te donner une vision sur ta dernière question: elle ne me semble nullement une "fausse" question. Plutôt pleine de sens et ce à divers niveaux... Pleine de conséquences aussi...
Mais je donne plus crédit à tes questions qu'y trouver des réponses
Je pense que si la question s'est formée -même floue- dans l'esprit de la personne concernée, ce peut être soulageant d'y trouver réponse même si elle est tardive. Mais après tout, si la personne s'est débrouillée jusqu'à présent sans connaissance du sujet, ne peut-elle pas continuer ainsi? Car effectivement, ce peut être un fameux chamboulement d'avoir accès à cette documentation après tant de temps...
J'y pense parce que j'ai mis le sujet à table il y a quelques mois, mon père visé directement. Bizarrement, il n'a pas tenu long feu. C'est passé comme deux secondes de vent dans un vacarme. La façade d'indifférence m'a répondu et la discussion est passée bien ailleurs...
Bref je ne t'avance pas beaucoup malheureusement.
Mais je peux au moins te donner une vision sur ta dernière question: elle ne me semble nullement une "fausse" question. Plutôt pleine de sens et ce à divers niveaux... Pleine de conséquences aussi...
Mais je donne plus crédit à tes questions qu'y trouver des réponses
Eoos- Messages : 39
Date d'inscription : 09/05/2015
Age : 28
Re: "seniors" hp & cas de conscience
Je comprend parfaitement ton cas de conscience, néanmoins dans ce que tu racontes, je crois plutôt que ta mère sait parfaitement de quoi tu parles, est parfaitement consciente que c'est génétique et que cela vient d'elle. Evidemment je peux me tromper je ne me base que sur ton écrit.
Maintenant si elle n'aborde plus le sujet c'est tout simplement qu'elle n'est pas prête à l'entendre et qu'en effet elle peut se mettre dans le déni. Malgré tout je pense qu'il ne servirait à rien de forcer les choses si elle ne souhaite pas les entendre.
JE vois plutôt les choses comme un moment de digestion, peut être que dans 6 semaines, 3 mois , 1 an, 10 ans, elle abordera d'elle même le sujet avec toi ou peut être jamais parce qu'elle ne le souhaite pas. Ce qui compte c'est de respecter son choix.
Ceci ne vaut que pour mon avis évidement.
eucalyptus77 a écrit:j'avais été diagnostiqué surdoué (elle m'a dit n'être en rien surprise), et que c'était en partie héréditaire
"mon père n'était pas bête", alors que, je puis vous l'assurer, pour mon père, c'est juste risible.
Je lui ai ensuite laissé un flyer de résumé (elle a dit le lendemain l'avoir lu 2 fois
qu'elle s'est "résignée"
Maintenant si elle n'aborde plus le sujet c'est tout simplement qu'elle n'est pas prête à l'entendre et qu'en effet elle peut se mettre dans le déni. Malgré tout je pense qu'il ne servirait à rien de forcer les choses si elle ne souhaite pas les entendre.
JE vois plutôt les choses comme un moment de digestion, peut être que dans 6 semaines, 3 mois , 1 an, 10 ans, elle abordera d'elle même le sujet avec toi ou peut être jamais parce qu'elle ne le souhaite pas. Ce qui compte c'est de respecter son choix.
Ceci ne vaut que pour mon avis évidement.
Zebraskaroll- Messages : 67
Date d'inscription : 17/05/2015
Re: "seniors" hp & cas de conscience
Tant qu'on n'est pas mort il n'est jamais trop tard pour vivre
Le tournant des 60/61 ans est encore un tournant délicat comme celui des 30 ans, celui que je passe en est encore une marche.
Mais je suis trop marginale je ne connais pas ta mère pour pouvoir te conseiller autre chose que ce que j'ai fait pour mon petit fils et mon fils : prendre conscience encore plus joyeusement de ce que je suis pour en atténuer les effets pervers, le leur manifester, en leur précisant mes fonctionnements (comme ça ils sont libres de se reconnaître et se lâcher les leurs )
Ce sont surtout les livres de Christelle Petitcollin : Je pense trop et surtout le dernier : Je pensetrop mieux, celui de Cecile Bost : Différence et souffrance de l'adulte surdoué, des blogs plutôt Asperguer, les émissions de Planète Douance, qui m'ont aidés à reprendre la totalité (ou presque) de mes billes
(les fora m'ont plutôt coulés par contre... sans doute ma marginalité y est pour quelque chose : je n'ai plus de tenue de combat sociale )
J'avais pendant des années étudié, travaillé, me suis formée, déformée, ai changé de vie plusieurs fois aussi, ce qui fait que le champ psychologique était bien labouré en profondeur quand à 60 ans je me suis tournée vers celui de la douance que j'avais déjà vu passer dans mon paysage.
Je poursuit mon entraînement avec p'tit fiston, et fiston, seul le premier est testé maintenant mais comme l'éducation nationale française ne l'est pas...
le second commence à reprendre aussi une partie de ses billes mais son travail ne lui laisse pas assez de sérénité...
Moi, ben, je me refuse (après 3 ans sur ZC) maintenant sereinement et joyeusement à dépenser le peu que je reçois de retraite assistée autrement que pour reprendre mes recherches utiles à mes yeux, continuer à m'améliorer pour pouvoir mourir en pleine forme
Voilà mon fils a ton âge et je crois qu'il rigolerait à te lire, lui qui me pousse à prendre mon camion pour aller faire la route
Mais moi je veux créer...
Moi qui a envie qu'il arrête son entreprise, qu'il parte en bateau faire le tour du monde
Mais lui veux continuer d'assurer pour sa famille...
C'est bien les idées pour les autres, mais ils ont les leurs pour eux, l'expérience n'est pas transmissible puisqu'il faut la vivre soi même.
Bonne chance pour l'éducation de ta mère Je vous souhaite de bien rigoler : c'est vital
Le tournant des 60/61 ans est encore un tournant délicat comme celui des 30 ans, celui que je passe en est encore une marche.
Mais je suis trop marginale je ne connais pas ta mère pour pouvoir te conseiller autre chose que ce que j'ai fait pour mon petit fils et mon fils : prendre conscience encore plus joyeusement de ce que je suis pour en atténuer les effets pervers, le leur manifester, en leur précisant mes fonctionnements (comme ça ils sont libres de se reconnaître et se lâcher les leurs )
Ce sont surtout les livres de Christelle Petitcollin : Je pense trop et surtout le dernier : Je pense
(les fora m'ont plutôt coulés par contre... sans doute ma marginalité y est pour quelque chose : je n'ai plus de tenue de combat sociale )
J'avais pendant des années étudié, travaillé, me suis formée, déformée, ai changé de vie plusieurs fois aussi, ce qui fait que le champ psychologique était bien labouré en profondeur quand à 60 ans je me suis tournée vers celui de la douance que j'avais déjà vu passer dans mon paysage.
Je poursuit mon entraînement avec p'tit fiston, et fiston, seul le premier est testé maintenant mais comme l'éducation nationale française ne l'est pas...
le second commence à reprendre aussi une partie de ses billes mais son travail ne lui laisse pas assez de sérénité...
Moi, ben, je me refuse (après 3 ans sur ZC) maintenant sereinement et joyeusement à dépenser le peu que je reçois de retraite assistée autrement que pour reprendre mes recherches utiles à mes yeux, continuer à m'améliorer pour pouvoir mourir en pleine forme
Voilà mon fils a ton âge et je crois qu'il rigolerait à te lire, lui qui me pousse à prendre mon camion pour aller faire la route
Mais moi je veux créer...
Moi qui a envie qu'il arrête son entreprise, qu'il parte en bateau faire le tour du monde
Mais lui veux continuer d'assurer pour sa famille...
C'est bien les idées pour les autres, mais ils ont les leurs pour eux, l'expérience n'est pas transmissible puisqu'il faut la vivre soi même.
Bonne chance pour l'éducation de ta mère Je vous souhaite de bien rigoler : c'est vital
Dernière édition par Mag le Sam 23 Mai 2015 - 5:24, édité 1 fois (Raison : style)
Re: "seniors" hp & cas de conscience
De mon temps (j'aurai cent ans dans 21 ans) il a fallu attendre longtemps pour que tout ce que JSF révèle aux HP c'est qu'ils l'étaient. Et, aux autres, ceux de la norme, qu'il en existait.eucalyptus77 a écrit:Dans les livres sur les adultes surdoués, je remarque que l'on parle des 30, 40, 50 ans... jamais plus loin... comme si c'était "trop tard".
(...) Il faut dire que ça fait belle lurette qu'elle (note : ma mère) s'est "résignée", qu'elle ne lit même plus rien (ils sont loin les prix de poésie quand elle était gamine), aucun contact, pas de sortie, pas d'ordi, pas de portable, j'en passe et des meilleures, alors qu'elle n'a "que" mais aussi "déjà" 61 ans. Le décalage HP a créé un énorme retard sur tous les plans.
Donc je me demande : dois-je aller plus loin, par exemple en amenant sur mon ipad une interview de Siaud-Facchin (celle par ex chez Sophie Davant est pas mal, sauf qu'on parle d'une femme qui s'est "découverte HP très tardivement à 40 ans") ?
De mon temps il n'y avait que les surdoués souvent réduits, à tort bien sûr, aux premiers de classe. Et parfois des drôles de zèbres qui se dissimulaient derrière leur faux-self.
Pas étonnant que les HP d'alors se soient dit lors de la diffusion des livres de JSF : "C'était donc ça"
Si je ne me mêle plus, ici, aux interrogations des moins de 60, 50, 40 ans... c'est qu'à bientôt 80 ans le temps des interrogations et des difficultés existentielles est révolu. J'ai appris à faire avec. ou bien j'ai continué à ne plus m'en soucier outre mesure.eucalyptus77 a écrit:D'où aussi cette question : l'âme humaine est-elle ainsi faite que si les implications étaient trop lourdes / rameutaient trop le passé, le sujet évacuerait nécessairement toute documentation dans le déni, ou y a-t-il réellement un risque de déflagration d'avoir à la fois compris et d'être dans l'incapacité de changer parce que "trop tard"? Y a-t-il un "trop tard" dans ces questions-là?
J'y vois un problème philosophique, voire un cas de conscience. Croyez-vous que ce soit encore une fausse question typique de HP (moi), ou au moins une bonne question? Voilà, si ce sujet vous intéresse, parlez de vos papys et autres
Je ne crois pas que ce que tu dis est "une fausse question typique de HP". Tu souffres de voir ta mère résignée (ou pas) devant l'éventualité d'un "coming out HP" (rien à voir avec l'autre Tu voudrais pourtant la voir venir.
Pourquoi serait-il trop tard? Si tu accompagnes ta mère avec beaucoup d'affection et patience, il se peut que les choses fassent leur chemin. Tiens, pourquoi pas un ordi, une tablette avec un moteur de recherche qui titillerait s curiosité, ou un portable pour son anniversaire ou la prochaine fête des mères
Granny (79)
Dernière édition par Granny le Sam 23 Mai 2015 - 10:56, édité 2 fois
Granny- Messages : 584
Date d'inscription : 06/01/2011
Re: "seniors" hp & cas de conscience
La question à évaluer, c'est la balance du positif et du négatif d'amener un tel sujet. Imagines-tu qu'un bénéfice puisse être tiré de l'identification de son HPI si cela est confirmé ? A-t-elle des problèmes d'image d'elle-même, de décalage avec la société et les relations interpersonnelles qui pourraient être adoucies en les attribuant à une particularité cognitive ?dois-je aller plus loin, par exemple en amenant sur mon ipad une interview de Siaud-Facchin
Est-ce que tu ne peux pas avoir une conversation directe avec ta mère, en lui disant que tu penses qu'elle est HPI et que identifier cette caractéristique pourrait lui permettre de mieux vivre avec ses différences ?
En matière de contenu en ligne, ma préférence va à la conférence Mensa qui accueillait Véronique Burban :
FULL DISCLOSURE : je suis moi-même membre de Mensa, ce qui pourrait influencer ma préférence de contenu. Mais je n'ai jamais croisé V. Burban.
- Spoiler:
Cécile Bost => ouiMag a écrit:Ce sont surtout les livres de Christelle Petitcollin : Je pensetropet surtout le dernier : Je pense trop mieux, celui de Cecile Bost : Différence et souffrance de l'adulte surdoué, des blogs plutôt Asperguer, les émissions de Planète Douance, qui m'ont aidés à reprendre la totalité (ou presque) de mes billes Very Happy
Par contre Petitcollin et Planète Douance flirtent avec les dérives sectaires. Donc à
ErikFromFrance- Messages : 2873
Date d'inscription : 11/04/2014
Age : 46
Localisation : Roci Nantes
Re: "seniors" hp & cas de conscience
Comme Zebraskaroll, je pense qu'une période de digestion est nécessaire.
61 ans, ma voisine tout récemment rencontrée et qui s'est présentée à moi comme PESM doit en être proche. Je n'ai pas encore beaucoup échangé avec elle, mais le peu qu'elle m'en a dit, c'est que de découvrir cela a mis un sens sur énormément de choses dans sa vie et que depuis elle se sentait enfin vivre et s'autorisait maintenant à rencontrer et à construire avec les autres, forte de cette différence. Elle en parlait de façon très touchante. Si mes déductions sont bonnes, c'est une dépression la conduisant chez le psy qui lui aura permis le diagnostic.
Bref, j'ai l'impression que même à 61 ans, et comme d'autres en témoignent, il n'est pas trop tard
Après comment l'accompagner ... c'est délicat, chaque relation est différente.
De ce que tu écris, tu avances masqué, mais il y a de fortes chances qu'elle t'ait bien vu arriver avec tes gros sabots Perso je tenterais quelque chose basé sur le partage émotionnel, proche de ce que tu écris ici. Dans un premier temps lui dire que tu aimerais passer un peu de temps avec elle pour discuter. Et quand ce moment est venu, quelque chose du genre "maman, je me sens mal à l'aise, car quand j'ai découvert tout ce que le diagnostic HP impliquait, je me suis reconnu, et je t'ai reconnu toi. C'est pour ça que je t'avais laissé le flyer et le livre. Il me semble que tu as mal dormi suite à la lecture du flyer et j'ai peur que tu ne creuses pas le sujet. Pourtant je crois que de le savoir pourrait t'apporter beaucoup et j'ai à coeur de te voir heureuse. Mais peut-être est-ce trop douloureux pour toi ? Est-ce qu'on peut en parler ?"
Et quoiqu'elle réponde respecter son choix...même si ce n'est pas celui que tu as envie d'entendre
61 ans, ma voisine tout récemment rencontrée et qui s'est présentée à moi comme PESM doit en être proche. Je n'ai pas encore beaucoup échangé avec elle, mais le peu qu'elle m'en a dit, c'est que de découvrir cela a mis un sens sur énormément de choses dans sa vie et que depuis elle se sentait enfin vivre et s'autorisait maintenant à rencontrer et à construire avec les autres, forte de cette différence. Elle en parlait de façon très touchante. Si mes déductions sont bonnes, c'est une dépression la conduisant chez le psy qui lui aura permis le diagnostic.
Bref, j'ai l'impression que même à 61 ans, et comme d'autres en témoignent, il n'est pas trop tard
Après comment l'accompagner ... c'est délicat, chaque relation est différente.
De ce que tu écris, tu avances masqué, mais il y a de fortes chances qu'elle t'ait bien vu arriver avec tes gros sabots Perso je tenterais quelque chose basé sur le partage émotionnel, proche de ce que tu écris ici. Dans un premier temps lui dire que tu aimerais passer un peu de temps avec elle pour discuter. Et quand ce moment est venu, quelque chose du genre "maman, je me sens mal à l'aise, car quand j'ai découvert tout ce que le diagnostic HP impliquait, je me suis reconnu, et je t'ai reconnu toi. C'est pour ça que je t'avais laissé le flyer et le livre. Il me semble que tu as mal dormi suite à la lecture du flyer et j'ai peur que tu ne creuses pas le sujet. Pourtant je crois que de le savoir pourrait t'apporter beaucoup et j'ai à coeur de te voir heureuse. Mais peut-être est-ce trop douloureux pour toi ? Est-ce qu'on peut en parler ?"
Et quoiqu'elle réponde respecter son choix...même si ce n'est pas celui que tu as envie d'entendre
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: "seniors" hp & cas de conscience
ErikFromFrance a écrit:
Par contre Petitcollin et Planète Douance flirtent avec les dérives sectaires. Donc àéviterfuir.
Pourquoi dis-tu cela?
(conversation à suivre ici...>>> si tu le veux bien)
Yul- Messages : 4076
Date d'inscription : 14/06/2014
Age : 40
Localisation : Dieppe
Re: "seniors" hp & cas de conscience
Bonjour,
Je me permets ce petit témoignage car j'ai été très touchée par tes interrogations.
Suite au test de QI de ma fille, passé il y a 4 ans, sur conseil d'une psychologue thérapeute (car gros soucis lors de son entrée en secondaire), il s'est avéré qu'elle était belle et bien "particulière".
Cela a beaucoup chamboulé ma maman (ainsi que moi même évidemment) et nous en avons beaucoup parlé.
D'abord sous l'angle "que peut-on faire pour l'aider?" ensuite le questionnement sur les particularités de ce type de profil (qui nous était méconnu), avec retour sur les difficultés de ses propres enfants (moi et mon frère de 50 ans qui a été un enfant "intelligent" et un adulte "à problèmes" ).
Un jour je lui ai demandé si elle aimerait passer ce test et sa réponse à été "pour quoi faire?".
Je n'ai pas insisté, car je sais qu'elle sait..et qu'une "quantification" de son fonctionnement cognitif ne lui apporterait rien de plus.
Petit à petit elle se permet de revisiter sa propre vie, ses choix, ses difficultés sous cet angle.
Quand nous parlons de nous, cela lui permet de parler plus librement d'elle et cela lui fait du bien, je le vois.
Elle se sent mieux comprise, je crois, dans ses ressentis, et plus soutenue, et j'estime que c'est cela qui m'importe.
C'est l'échange et le dialogue "plus vrais" qui paraissent lui apporter du positif.
Nous l'encourageons, l'invitons et l'accompagnons parfois à des sorties ou activités qu'elle "aurait toujours aimé faire", quand l'énergie, le physique ou le moral n'y est pas trop.
Ma maman a bientôt 70 ans, admet...assume...intègre depuis 4 ans qu'elle est quelqu'un d'extra-ordinaire.
Je me permets ce petit témoignage car j'ai été très touchée par tes interrogations.
Suite au test de QI de ma fille, passé il y a 4 ans, sur conseil d'une psychologue thérapeute (car gros soucis lors de son entrée en secondaire), il s'est avéré qu'elle était belle et bien "particulière".
Cela a beaucoup chamboulé ma maman (ainsi que moi même évidemment) et nous en avons beaucoup parlé.
D'abord sous l'angle "que peut-on faire pour l'aider?" ensuite le questionnement sur les particularités de ce type de profil (qui nous était méconnu), avec retour sur les difficultés de ses propres enfants (moi et mon frère de 50 ans qui a été un enfant "intelligent" et un adulte "à problèmes" ).
Un jour je lui ai demandé si elle aimerait passer ce test et sa réponse à été "pour quoi faire?".
Je n'ai pas insisté, car je sais qu'elle sait..et qu'une "quantification" de son fonctionnement cognitif ne lui apporterait rien de plus.
Petit à petit elle se permet de revisiter sa propre vie, ses choix, ses difficultés sous cet angle.
Quand nous parlons de nous, cela lui permet de parler plus librement d'elle et cela lui fait du bien, je le vois.
Elle se sent mieux comprise, je crois, dans ses ressentis, et plus soutenue, et j'estime que c'est cela qui m'importe.
C'est l'échange et le dialogue "plus vrais" qui paraissent lui apporter du positif.
Nous l'encourageons, l'invitons et l'accompagnons parfois à des sorties ou activités qu'elle "aurait toujours aimé faire", quand l'énergie, le physique ou le moral n'y est pas trop.
Ma maman a bientôt 70 ans, admet...assume...intègre depuis 4 ans qu'elle est quelqu'un d'extra-ordinaire.
Trèfle- Messages : 240
Date d'inscription : 30/08/2012
Age : 56
Localisation : Belgique
Re: "seniors" hp & cas de conscience
Trèfle, j'aime beaucoup ton témoignage.
Pour ma part j'avais 50 piges quand je me suis réellement intéressée au sujet et que j'ai découvert que j'avais tous les symptômes du HP. ce fut un choc, en même temps il y a un "mais c'est bien sûr" qui s'est imposé, ça expliquait tant de choses ! Pour moi il n'y a pas d'âge pour ça. Si la personne est titillée par ce sujet, elle va naturellement se renseigner. Je me dis que ça devait arriver à ce moment-là et pas avant, parce que le le moment était venu pour une raison x que j'ignore mais peu importe. Il y a des choses qui nous échappent.
Eucalyptus, tu as déjà fait un grand pas pour ta maman, tu lui as mis la puce à l'oreille. C'est beaucoup ! Laisse-là mariner un peu dans son coin pour qu'elle s'en remette, qu'elle cherche un peu des infos par elle-même, si ça l'intéresse. Peut-être qu'elle est déjà en train de lire Jeanne SF secrètement ! (ce qui ne m'étonnerait pas). A mon avis tu devrais lui en reparler dans quelques temps, vous aurez des choses à échanger, je pense. Ne force rien, ça doit venir d'elle-même, mais vu ce que tu dis elle ne laissera pas tomber le sujet. Il y a une période de doutes, "meuuuuh non c'est pas possible ! pourquoi moi ?", mais un jour ça s'impose et tout prend un autre sens. Il n'est jamais trop tard.
(j'ai édité pour corriger l'orthographe)
Pour ma part j'avais 50 piges quand je me suis réellement intéressée au sujet et que j'ai découvert que j'avais tous les symptômes du HP. ce fut un choc, en même temps il y a un "mais c'est bien sûr" qui s'est imposé, ça expliquait tant de choses ! Pour moi il n'y a pas d'âge pour ça. Si la personne est titillée par ce sujet, elle va naturellement se renseigner. Je me dis que ça devait arriver à ce moment-là et pas avant, parce que le le moment était venu pour une raison x que j'ignore mais peu importe. Il y a des choses qui nous échappent.
Eucalyptus, tu as déjà fait un grand pas pour ta maman, tu lui as mis la puce à l'oreille. C'est beaucoup ! Laisse-là mariner un peu dans son coin pour qu'elle s'en remette, qu'elle cherche un peu des infos par elle-même, si ça l'intéresse. Peut-être qu'elle est déjà en train de lire Jeanne SF secrètement ! (ce qui ne m'étonnerait pas). A mon avis tu devrais lui en reparler dans quelques temps, vous aurez des choses à échanger, je pense. Ne force rien, ça doit venir d'elle-même, mais vu ce que tu dis elle ne laissera pas tomber le sujet. Il y a une période de doutes, "meuuuuh non c'est pas possible ! pourquoi moi ?", mais un jour ça s'impose et tout prend un autre sens. Il n'est jamais trop tard.
(j'ai édité pour corriger l'orthographe)
Cleore- Messages : 1019
Date d'inscription : 13/01/2014
Age : 61
Localisation : complètement à l'ouest
Re: "senior" HP & cas de conscience
@ eucalyptus C'est simple si ta mere est réellement surdouée, elle ne lâchera pas l'affaire. Petit à petit ca fera son chemin. Faut lui laisser simplement le temps de digérer l'info. Un surdoue n'est jamais ad vitam aeternam
dans le déni. Alors faire confiance au futur ne pourra que l'aider.
dans le déni. Alors faire confiance au futur ne pourra que l'aider.
ShineFlower- Messages : 3583
Date d'inscription : 04/07/2013
Age : 65
Localisation : Chez Dieu
Re: "seniors" hp & cas de conscience
Merci à tous pour vos réflexions et commentaires.
Merci à Granny & Mag pour votre optimisme.
Malheureusement, vous semblez pour la plupart ne pas saisir à quel point des gens peuvent se couper du monde. Peut-être vous êtes-vous dans vos différents cas simplement SENTI "coupé du monde" de nombreuses années tout en interagissant tout de même avec ce monde. Mais certains s'y coupent totalement et REELLEMENT : Non, ma mère n'ira pas en librairie chercher JSF puisqu'elle ne va pas en ville Je lui avais bien acheté un portable pour son anniversaire, mais elle l'a laissé dans le tiroir etc. etc.
Comme l'explique si bien Kermadec, le milieu d'origine joue beaucoup bien sûr... Les obsessions et turbulences intellectuelles peuvent se référer uniquement au passé (individuel ou collectif) : on peut avoir un fonctionnement HP et pas nécessairement curieux du monde d'aujourd'hui ou de demain. Névroses, "conservatisme", Aspie, HP, tout cela s'entremêle alors de manière assez diabolique. Et en même temps, quand elle fait 4 à la suite en regardant Lepers, alors qu'elle ne lit pas un bouquin, je trouve ça si... surnaturel!
Si elle avait 85 ans, je ne me poserais pas toutes ces questions, et je la laisserais "tranquille". Mais elle n'a "que" 61 ans et je suis son seul contact (embrouillamini de dépendance + "militantisme pro-névrose" + manipulation + mauvaise conscience), ce qui bien sûr tend à me freiner personnellement... Bref, dans mon intérêt, il faut aussi qu'elle évolue. Ou au moins que je détermine si ce sont simplement des blocages psychologiques, ou aussi de mauvaises intentions.
Demain, je compte prendre les choses par le côté neuro-sciences ("il y a des gens avec un cerveau différent", "comment les surdoués souffrent des amygdales, de céphalées, etc.") plutôt que par le côté psy analytique qui a quelque chose de personnel et de trop impudique, et pour lequel je suis en plus très mal placé (juge et partie).
Bonne soirée.
Merci à Granny & Mag pour votre optimisme.
Malheureusement, vous semblez pour la plupart ne pas saisir à quel point des gens peuvent se couper du monde. Peut-être vous êtes-vous dans vos différents cas simplement SENTI "coupé du monde" de nombreuses années tout en interagissant tout de même avec ce monde. Mais certains s'y coupent totalement et REELLEMENT : Non, ma mère n'ira pas en librairie chercher JSF puisqu'elle ne va pas en ville Je lui avais bien acheté un portable pour son anniversaire, mais elle l'a laissé dans le tiroir etc. etc.
Comme l'explique si bien Kermadec, le milieu d'origine joue beaucoup bien sûr... Les obsessions et turbulences intellectuelles peuvent se référer uniquement au passé (individuel ou collectif) : on peut avoir un fonctionnement HP et pas nécessairement curieux du monde d'aujourd'hui ou de demain. Névroses, "conservatisme", Aspie, HP, tout cela s'entremêle alors de manière assez diabolique. Et en même temps, quand elle fait 4 à la suite en regardant Lepers, alors qu'elle ne lit pas un bouquin, je trouve ça si... surnaturel!
Si elle avait 85 ans, je ne me poserais pas toutes ces questions, et je la laisserais "tranquille". Mais elle n'a "que" 61 ans et je suis son seul contact (embrouillamini de dépendance + "militantisme pro-névrose" + manipulation + mauvaise conscience), ce qui bien sûr tend à me freiner personnellement... Bref, dans mon intérêt, il faut aussi qu'elle évolue. Ou au moins que je détermine si ce sont simplement des blocages psychologiques, ou aussi de mauvaises intentions.
Demain, je compte prendre les choses par le côté neuro-sciences ("il y a des gens avec un cerveau différent", "comment les surdoués souffrent des amygdales, de céphalées, etc.") plutôt que par le côté psy analytique qui a quelque chose de personnel et de trop impudique, et pour lequel je suis en plus très mal placé (juge et partie).
Bonne soirée.
eucalyptus77- Messages : 50
Date d'inscription : 15/05/2012
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: "seniors" hp & cas de conscience
Eucalyptus,
Permet-moi de réagir en complétant mon témoignage...
Il a été nécessaire pour notre famille, à certaines périodes, de passer par des thérapies, individuelles et familiales,
incluant même,bon gré mal gré, ma grand-mère qui avait 80 ans (en "dépression profonde" depuis 60 ans et qui ne connaissait des soins psychologiques que les traitements médicamenteux).
Ce fut pour nous tous des démarches douloureuses mais incontournables. Elles nous ont permit de déserrer quelques nœuds et par la suite d'aborder la place du haut potentiel dans notre famille à sa juste mesure...du moins je l'espère.
Les neurosciences et la compréhension du haut potentiel ne fournissent pas toutes les clés des boîtes à secrets de nos existences, de plus les mécanismes relationnels intra-familiaux sont éminemment complexes...mais cela je suis sure que tu le sais.
Je te souhaite beaucoup de clairvoyance et de courage dans tes démarches.
Permet-moi de réagir en complétant mon témoignage...
Il a été nécessaire pour notre famille, à certaines périodes, de passer par des thérapies, individuelles et familiales,
incluant même,bon gré mal gré, ma grand-mère qui avait 80 ans (en "dépression profonde" depuis 60 ans et qui ne connaissait des soins psychologiques que les traitements médicamenteux).
Ce fut pour nous tous des démarches douloureuses mais incontournables. Elles nous ont permit de déserrer quelques nœuds et par la suite d'aborder la place du haut potentiel dans notre famille à sa juste mesure...du moins je l'espère.
Les neurosciences et la compréhension du haut potentiel ne fournissent pas toutes les clés des boîtes à secrets de nos existences, de plus les mécanismes relationnels intra-familiaux sont éminemment complexes...mais cela je suis sure que tu le sais.
Je te souhaite beaucoup de clairvoyance et de courage dans tes démarches.
Trèfle- Messages : 240
Date d'inscription : 30/08/2012
Age : 56
Localisation : Belgique
Re: "seniors" hp & cas de conscience
On dirait qu'elle avait (qu'elle a) trouvé sa "zone de confort". Il serait peut-être utile de savoir pourquoi "ses 45 dernières années étaient marquées souvent négativement par le HP"eucalyptus77 a écrit:Âgé de 37 ans, je suis testé depuis 3 ans, et j'ai tout de suite saisi que ma mère était tout aussi concernée . A l'époque, je ne lui ai pas parlé, ni de moi, ni a fortiori d'elle, car je me rendais compte à quel point ses 45 dernières années étaient marquées souvent négativement par le HP.
Granny- Messages : 584
Date d'inscription : 06/01/2011
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