Combattre l'anxiété...

Bonjour

J'aimerais savoir si cette anxiété/stress m'accompagnera toute ma vie.. ?

Je stresse à un point pas imaginable, si bien qu'en oral ou même pour lire un texte en cours, (ça ne se limite pas qu'à ça, mais c'est ce que j'ai sous la main) je bafouille, n'articule pas, me perds,..
De plus, je déteste quand les regards sont tournés vers moi ! Quand c'est le cas, j'ai des tremblements, je transpire,... Bref, ça va mal. Ce que j'ai ressemble à de la "phobie sociale". Vous n'aurez pas des conseils pour (éventuellement ^^) passer ce stade ?  

merci  

Qu'as-tu déjà essayé de faire pour résoudre ce problème ?

Tu as beaucoup d'alternative. Que ce soit medicamenteuse, environnementale ou psychologie comportementale. Personnellement, je conseillerais d'abord ces deux derniers. 

Le problème de donner des conseils à la volée c'est que on ne connait pas réellement ton problème, tes habitudes, et l'intensité de ton mal. Du coup au lieu de te donner la recette d'une tisane miraculeuse, je te conseille de voir un psychologie clinicien près de chez toi ( bon je connais mal le système psy en belgique, on va donc éviter des détails).

Bon courage !

Ce que j'ai déjà tenté de faire..?

 J'essaye au quotidien d'aller de l'avant, dépasser cette peur, cette gêne, cette angoisse. J'essaye tous les jours de vivre comme tout le monde, vivre sans avoir à supporter ces regards et pensées inexistantes..
J'essaye de me dire que le monde ne tourne pas autours de ma petite personne, que non, tout le monde ne me regarde pas.
Rien y fait, je stresse toujours autant, et ce, même en me préparant psychologiquement. J'ai beau me dire que je ne suis, pour le caissier, qu'un visage parmi tant d'autre, cette appréhension me suit quand même. De plus, je suis constamment en train d'anticiper, de faire des scénarios. Je marche dans la rue, j'observe les gens,me fais des histoires "et s'il me demande l'heure" , "et si je le bouscule".. et (essaye de) devine(r) ce que les gens pensent, ce qui n'aide pas !
A titre d'illustration, je déteste au plus haut point quand un prof vante mes résultats à haute voix, je me sens très (très très) mal à l'aise. (et ce n'est pas vraiment question de modestie, bien que je ne me considère pas comme particulièrement vantard)

 Le psy, j'y ai pensé, mais la seule fois où je m'y suis rendu, j'étais devenu tous rouge,transpirais, mon cou "tremblait",...  ce qui m'a empêché d'expliquer la raison de ma venue..

Belgiquien a écrit:J'essaye au quotidien d'aller de l'avant, dépasser cette peur, cette gêne, cette angoisse. J'essaye tous les jours de vivre comme tout le monde, vivre sans avoir à supporter ces regards et pensées inexistantes..
J'essaye de me dire que le monde ne tourne pas autours de ma petite personne, que non, tout le monde ne me regarde pas.
Rien y fait, je stresse toujours autant, et ce, même en me préparant psychologiquement. J'ai beau me dire que je ne suis, pour le caissier, qu'un visage parmi tant d'autre, cette appréhension me suit quand même. De plus, je suis constamment en train d'anticiper, de faire des scénarios. Je marche dans la rue, j'observe les gens,me fais des histoires "et s'il me demande l'heure" , "et si je le bouscule".. et (essaye de) devine(r) ce que les gens pensent, ce qui n'aide pas !

Puisque tout ceci ne marche pas, inutile de continuer ce genre d'effort. Inutile de chercher à passer inaperçu en se comportant comme tout le monde.

Avec ton avatar, tu te fais remarquer et c'est très bien. C'est sans doute une meilleure voie.

Tu peux aussi chercher du côté de la relaxation (Edmund Jacobson) et de la désensibilisation systématique.

Belgiquien a écrit:Ce que j'ai déjà tenté de faire..?

 J'essaye au quotidien d'aller de l'avant, dépasser cette peur, cette gêne, cette angoisse. J'essaye tous les jours de vivre comme tout le monde, vivre sans avoir à supporter ces regards et pensées inexistantes..
J'essaye de me dire que le monde ne tourne pas autours de ma petite personne, que non, tout le monde ne me regarde pas.
Rien y fait, je stresse toujours autant, et ce, même en me préparant psychologiquement. J'ai beau me dire que je ne suis, pour le caissier, qu'un visage parmi tant d'autre, cette appréhension me suit quand même. De plus, je suis constamment en train d'anticiper, de faire des scénarios. Je marche dans la rue, j'observe les gens,me fais des histoires "et s'il me demande l'heure" , "et si je le bouscule".. et (essaye de) devine(r) ce que les gens pensent, ce qui n'aide pas !
A titre d'illustration, je déteste au plus haut point quand un prof vante mes résultats à haute voix, je me sens très (très très) mal à l'aise. (et ce n'est pas vraiment question de modestie, bien que je ne me considère pas comme particulièrement vantard)

 Le psy, j'y ai pensé, mais la seule fois où je m'y suis rendu, j'étais devenu tous rouge,transpirais, mon cou "tremblait",...  ce qui m'a empêché d'expliquer la raison de ma venue..

D'après ce que tu racontes c'est quand même un peu plus que de l'anxiété. Et je pense très sincèrement que tu ne peux faire l'économie d'un psy qui t'aidera, t'expliquera et te soutiendra pendant les périodes où rien n'avance. 

La question reste donc quel genre de psy. Tout d'abord il y a le psychologue clinicien. J'insiste sur le clinicien. Pour le coup tu as plutôt besoin de quelque chose de concret plutôt que savoir ce qui se passait durant ton enfance.
Ou alors il y a le psychiatre, ici même chose, un type qui bosse dans un centre ou à l'hôpital.

Comment les contacter ? Au vu de ce que tu me racontes et vu que tu es sur un forum: il me semble une bonne idée que tu écrives tout ça. Une sorte de lettre. Si tu es à l'aise au téléphone, alors téléphone. Tu peux aussi choper un mail d'un professionnel. 
Sinon ce que tu peux faire, c'est aller dans le ça cabinet d'un type et lui présenter ta lettre ( pour la secraitere tu lui diras que c'est pour de la phobie sociale même si c'est faux. Pourquoi ? Parce que d'après ce que tu dis, ça a l'air tellement gênant dans le quotidien que le mot anxiété ne suffira plus, et forcera le psy à chercher plus loin même si tu deviens rouge). 

Tu peux commencer en cabinet, ça sera même une bonne idée pour commencer en douceur. Mais pourquoi j'insiste sur l'hôpital ou la clinique ? Tout simplement parce que d'après ce que tu racontes, un cap sera dépassé quand tu pourras : parler avec d'autres patients avec le même problème, et après faire peut être des thérapie de groupe ( pour l'anxiété proprement dit ça marche super bien et en plus tu ne seras jamais tout seul avec ton problème). Enfin avantage qui n'est a négligé : si le psy est incompétent pour toi, le changement de praticien sera très facile. 

Il y a pas avoir honte, j'ai vu des gamins issus de HEc, de grandes écoles, de normal sup´ suivre ce genre de thérapie et ça les a réellement aidé. J'oserais même dire que si eux ont réussi des écoles aussi dures c'est aussi parce que les mecs ne se sont rien refusé pour être aidé. ( dans l'hôpital où j'étais les mecs qui était issus d'école prestigieuse étaint largement majoritaire). 

Enfin, aller voir un psy ça sera le commencement de ta guérison. Tu auras combattu la peur du regard de l'autre. C'est l'étape la plus difficile j'en conviens.  

Bon courage ! Réellement : ne te refuse rien....

Il faut, je pense, de toute façon rester dans le domaine médical professionnel, avéré et sérieux. Nul besoin de s'enfermer dans un folklore dit "alternatif". Je rejoins Molina.

Comme le dit tout le monde : fais-toi aider.
Si l'argent devait être un problème, tourne-toi vers le CMP le plus proche.
Un professionnel t'aidera à te comprendre, t'accepter et te dépasser... plutôt que de jeter un voile sur qui tu es et essayer de te fondre dans la masse (ce qui est une solution à rien-personne-jamais).
Un bon psy essaiera de te mettre en confiance ; si ça doit prendre plusieurs séances avant que tu réussisses à expliquer, alors ça prendra plusieurs séances. Tout progrès dans ce sens sera déjà une réussite.
Si tu peux avoir un soutien parmi tes proches/amis, ce sera bien.

Si jamais tu n'arrives pas à t'exprimer l'oral, écris ; quitte à présenter une lettre préparée à l'avance à ton psy avant la séance.

Mais dans tous les cas, ne sois pas seul.

Je te souhaite d'aller mieux, vite ou pas, mais sûrement

Tout d'abord, je tiens à tous vous remercier !

Je pense que vous avez raison. Mon problème, ayant pris une trop grande ampleur, ne se résoudra certainement pas sans de l'aide externe (et comme vous l'avez si bien souligné, professionnelle). Durant ces vacances, j'aspire à faire un face à face avec ce fardeau (et un psy !) pour en finir une bonne fois pour toutes.(enfin... je l'espère..)

Quant à l'origine de cette "anxiété", elle m'est inconnu. Je peux, néanmoins, préciser qu'elle ne date pas d'aujourd'hui. Je me rappelle, petit, ma mère me demandant de demander l'adresse à des inconnus (une sorte de défi, pour oser), et moi de toujours refuser.. Elle a donc elle, aussi, remarqué ce problème depuis toujours, mais l'a pris à la légère, voyant cela comme une inoffensive forme de timidité. D'ailleurs, elle me fait toujours la remarque

Je tiens cependant à souligner le fait que je suis comme (...je suis) cela uniquement avec les "inconnus"et les personnes qui ne me sont pas proches (sauf s'il s'agit de 'performer' en public, dans ce cas là, le nombre de personnes présentes sera facteur de ma ""timidité"".) Avec mon entourage, je suis une autre personne !

Je n'ai pas honte d'aller chez un psy, ni de faire quoi que ce soit. Mais une fois confronté au psychologue (ou toutes autres choses), le problème se déclenche. Une fois confronté à ces maudites ( je sais, c'est plutôt mon problème qui est maudit ) situations mon corps et mon esprit me contredisent..

Et pour mon avatar, en ligne je ne suis pas mal à l'aise (quoique... )

PS : je ne me suis pas relu, on fermera les yeux sur mes fautes

.

Belgiquien je me reconnais dans ce que tu décris. Comme toi les pensées type :

Belgiquien a écrit:J'essaye de me dire que le monde ne tourne pas autour de ma petite personne, que non, tout le monde ne me regarde pas. [...]
J'ai beau me dire que je ne suis, pour le caissier, qu'un visage parmi tant d'autre [...]

ne suffisent pas. C'est un cercle vicieux, il faut trouver un point où commencer, j'ai du admettre comme dit précédemment avoir besoin d'une aide extérieure.  
Je vois une psychiatre, à la base je voyais les médicaments comme une façon de taire le problème, le masquer. Actuellement j'accepte de voir ce que ça donne, de faire confiance à son point de vue : c'est une béquille qui peut être efficace pour pouvoir être en mesure de réfléchir plus calmement et faire des petites choses.

Même avis, demande de l'aide. Si tu ne le sens pas n'hésite pas à aller voir ailleurs, et à faire à ta façon, même si c'est atypique

Juste en passant, t'as pensé à l'humour ?

Je pense à ton exemple de prof qui te vante devant les autres.
As tu déjà essayé de répondre : "oui, c'est vrai et je suis content que vous le souligniez et qu'enfin mon talent soit reconnu et plébiscité par une personnalité telle que la vôtre !" en levant le menton et en y apposant ton index, dans un regard vaguement lointain.

Dédramatise !

Quand tu décris certaines de tes petites manies, ça peut me rappeler ce travers que j'ai moi aussi d'anticiper 10 situations à la seconde. Ma réplique : l'humour (même vaseux)
Quand je ou on me bouscule : "désolée, je voulais passer sous votre bras "
Une fois, j'ai fait attendre du monde derrière moi à la caisse, à cause d'une étiquette manquante, j'ai dit un truc à la con genre : "c'était prévu j'ai tout organisé, j'ai moi même retiré le code barre afin de faire perdre le maximum de temps à tout le monde, gniark gniark gniark" en regardant les gens derrière. Tout le monde a ri.

Bref, dédramatise en devenant créatif, via l'humour.

Bonjour, je ne te connais pas mais il semble que ton anxiété soit la conséquence d’un manque de confiance en toi assez extrême. Il en résulte une peur chronique de l’autre et surtout de l’échec, couplée d’une dévalorisation constante. Dans ces conditions, comment avancer ? Si tu remets toujours tout en cause et que tu penses systématiquement que tes actions ne vont pas plaire ou pire, vont blesser quelqu’un, comment agir ? C’est un cercle vicieux.
Il faut avant tout accepter l’échec. Car c’est le seul moyen d’avancer, il faut oser, se tromper, puis apprendre de ses erreurs. Il faut croire en soi, personne n’est « inférieur » à autrui. Nous sommes simplement tous différents, avec nos forces et nos faiblesses. Assume tes forces (sans pour autant t’en vanter) et recherche tes faiblesses (pour essayer de t’améliorer ou simplement pour reconnaître que certaines choses ne sont pas forcément faites pour toi, ou en tout cas pas pour le moment).
Tu ne t’es pas suffisamment livré ici (ce n’est en aucun cas un reproche) pour que l’on puisse réellement t’aider à partir de tes problèmes qui te sont propres, mais si jamais tu te reconnais un peu dans ce que j’ai écrit, alors rassure-toi, la réponse à ta question est NON : ton anxiété ne t’accompagnera pas toute ta vie ! Cependant je ne vais pas te mentir, elle va encore t’accompagner pendant au moins quelques années…
Contrairement à d’autres je ne suis pas persuadé de l’efficacité des « psys », simplement parce que comme partout y en a des biens et des moins biens, des gentils et des cons, et il est très difficile de trouver celui ou celle qui pourra te convenir. Donc essayer d’en trouver pourquoi pas mais la quête du « bon » psy peut être longue et douloureuse. L’idéal est encore d’effectuer un travail sur soi de manière constante, et toujours épaulé par une personne de confiance, qui saura être là pour toi en toutes circonstances. Si tu as de la famille, des amis, un ou une amoureuse qui pourraient correspondre, alors franchis le pas et livre toi, demande de l’aide et commence ton chemin vers le bonheur !
Quoi qu’il en soit, il faut savoir se détendre (plus facile à dire qu’à faire) en toute circonstance, et pour ça il ne faut jamais oublier que le corps et l’esprit sont indissociables. Une piste pour commencer pourrait déjà être d’examiner ton hygiène de vie et de te concentrer sur ton corps ? Est-ce que tu te sens bien ? Indépendamment de l’image que tu as de toi, est-ce que tu as souvent mal au ventre ou à la tête par exemple ? Le stress et l’anxiété amènent souvent tout un tas de pathologies qui ne font que renforcer ton état émotionnel et psychologique. Dans ce registre, je t’invite à t’intéresser au ventre, « deuxième cerveau », car il est très dur d’être bien dans sa tête quand on n’est pas bien dans son ventre.
Voilà, désolé si c’est un peu long ou si ce que j’ai dit ne t’aide pas mais si jamais tu veux que je développe un point ou te reconnais dans certaines choses, n’hésite pas !

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Je remercie du fond du coeur tout ceux qui ont répondu ! Je n'aurais jamais cru avoir des réponses aussi complètes, explorant la plupart des aspects de mon problème. C'est vraiment très gentil de votre part ! J'ai pris en compte tous vos conseils !

LionBlanc a écrit:Mais là où je suis d'accord, c'est d'éviter des thérapies qui refont sans cesse le "procès" des parents.

D'accord avec toi, pour avoir fait le procès de mes parents, à un moment de ma vie.
Plus précisément, je pense qu'il peut être positif de reconnaître le rôle de ses parents à un moment x ; mais nous sommes devenus des adultes depuis, et nous avons désormais toute la responsabilité de ce qui se trouve dans notre psyché.
En d'autres termes : attention, comprendre le rôle qu'ont eu nos parents ne doit pas nous servir à échapper à une responsabilité qui est la nôtre, et seulement la nôtre.