Ma mer d'émotions

Mes émotions sont comme des vagues, comme des vagues elles arrivent, puis repartent…
Je ne suis pas sur la plage à les regarder… Je suis dans l’eau, je n’ai pas pied. Ma mer n’est pas un lac ou une mer intérieur calme, c’est un océan un jour de grande marée.

Longtemps j’ai cru me noyer, je me faisais balloter par ces vagues, j’avais à peine repris mon souffle que la suivante arrivait… Je buvais la tasse, je hoquetais, j’avais peur…
Et ces gens sur la rive qui me criaient… « T’inquiètes pas, c’est une petite vague de rien ! ». Visiblement ils ne voient pas ce que je vis. Ils n’imaginent pas que ça soit possible…

J’ai essayé d’ignorer, de combattre ces émotions, de les maitriser… autant essayer de raisonner la mer… Je me suis épuisée, je me suis presque noyée, j’ai failli me perdre…

J’ai fini par les accepter, par décider de me laisser porter. Et en acceptant ces émotions, je maitrise, non pas la vague qui toujours déferle, mais l’effet qu’elle aura sur moi. Et je m’aperçois que je peux choisir.

Telle un surfeur j’utilise les vagues pour me porter sur celles qui sont belles. Je traverse rapidement celles qui me pèsent, celles qui me chamboulent… Et je cherche les vagues magnifiques, je les surfe, je reste dessus le plus longtemps possible… Et je suis vivante !

J’adore mes vagues, j’adore savoir les surfer, passer rapidement sur les mauvaises vagues (ou en tout cas le tenter !).
J’adore anticiper une belle vague, me réjouir de la voir arriver, bien la surfer, et en garder la rémanence ensuite…
La belle vague m’entraine vers le soleil, me réchauffe, m’exalte… Elle est source de vie.


Parfois les vagues sont dangereuses…
Une vague de fond qui m’attire, qui souhaite m’entrainer vers mes angoisses…
Plus j’apprends à surfer et à repérer les belles vagues, mieux je sais aller les chercher, et moins ces vagues de fond ont de prise sur moi.

Le manque est comme un courant froid, qui reste là et me glace les pieds, mais que j’ignore en cherchant les belles vagues. Parfois il surgit et me glace… Il tente de me faire croire qu’il est la mémoire et le miroir des plus belles vagues, mais c’est faux, il est froid et sans lumière, il est sans vie.
Il ne passe pas rapidement, ce courant va rester près de moi longtemps, tentant de me gâcher le plaisir du surf… A moi de le laisser à sa place, en attendant qu’il reparte au fond.

L’amertume est une vague pleine de détritus, qui s’accrochent à moi et me salissent. Cette vague est traitresse, elle arrive sans prévenir, n'est jamais bienvenue, je déteste me sentir salie par elle.
Je cherche les belles vagues qui vont m’en laver, m’en débarrasser.
Plus la déception est grande, plus les détritus s’accrochent, mais je veux me souvenir qu’ils ne sont que ça, des saletés importunes, et pas des éléments importants.

La colère arrive en mode tsunami, c’est la vague la plus compliquée à gérer. Je m’accroche aux souvenirs des belles vagues pour ne pas m’y noyer, et y entrainer les autres présents à ce moment-là…
Je bats des pieds, je flotte, elle me ballotte, mais maintenant j’arrive le plus souvent à garder la tête hors de l’eau.

Savoir que les vagues viennent, et surtout repartent, m’aide. Le flux est rassurant, je sais que les mauvaises vagues vont passer, je n’ai plus peur des abysses.
Je sais aussi que la mer est pleine de belles vagues, de vagues de vie, et qu’il m’appartient d’aller les chercher, et de les faire durer, en les anticipant, puis les surfant, puis en les gardant en mémoire.

La tristesse est comme une averse glacée qui vient troubler mon surf.

Elle me trempe, me paralyse parfois de froid... puis passe et je peux à nouveau surfer vers le soleil.

Beau. Similaire à mon océan mais j'ai pas encore trouvé le surf.

Accroche-toi, conscientise... CA s'apprend, d'anticiper le plaisir à l'avance, de le savourer à fond pendant, et de le garder "en bouche" après... Mais ça vaut le coup ;-)

De fil ou de reins?

Chère Gamouche au lieu de te "taper la mega frime" en nous expliquant que tu es une "championne olympique au top niveau" du "surf sur les émotions", ça pourrait être super sympa de nous expliquer comment nager.

Une approche "moniteur de surf" par exemple ?

Accessoirement ça nous permettra probablement d'avoir des mega-orgasmes aussi sans passer par la case 'Tantra'

Je ne pense pas me positionner comme une championne de quoi que ce soit...
Et mon intention en postant ici n'était pas de frimer mais bien de tenter de comprendre (en l'expliquant) mon fonctionnement au niveau émotionnel...
Quant a donner des leçons... Et bien, faudrait effectivement etre plus calée que moi la dessus... J'ai déjà mon énergie bien pompée par cet océan déchaîné, je ne suis pas en mesure de donner des leçons mm si c flatteur qu'on en demande...

Merci beaucoup pour cette explication Je ne suis pas sûr que ce récit "homérique" de tes émotions permettait de bien comprendre que tu exprimais en fait une difficulté que tu souhaites résoudre.
D'où peut-être le peu de réponses

Mais le sujet m'intéresse (par une situation diamétralement opposée) et je vais lancer un fil en prenant le "problème" par l'autre bout, en espérant avoir des réponses car c'est un sujet "sensible" (by the way)

Je ne sais pas si du haut de mes 16, je peux vraiment parler sur ce sujet aussi vaste qu'est les émotions mais je vais le faire quand même... (J'suis un vrai rebelle dans ma tête)

Personnellement, j'aime beaucoup l'image des vagues, c'est très juste... Moi, j'en ai une autre. J'imagine plutôt mes émotions, ma tête et mon cerveau comme une pièce,un pièce de maison, vide parfois,remplie de chaleur à d'autre moment, glaciale quand je suis en colère, elle est réchauffée (ou refroidie) par une cheminée, large et vaste qui inonde toute la pièce... Enfin. 

Comme tu dis, étant donné qu'on ne peut pas contrôler nos émotions, et que contrôler un tel truc est bien plus fatiguant que les accepter j'ai préféré les accepter. Je m'explique. La joie, je l'apprécie, je m'y accroche mais je la jette quand je sais qu'elle peut être tachée par de la déception, du dégoût ou que sais-je. Je ne me dirige pas vers la colère, la haine, la tristesse d'avoir perdu cette joie mais vers l'envie d'une autre, je vagabonde ici et là, cherchant toujours un petit coin chaud, un bout de bois pour ma cheminée. Évidemment que je me met aussi en colère, mais encore une fois, je l'ai accepté, être en colère, c'est humain, c'est normal, ça ferait presque du bien parfois. Et pour ne pas être en colère? Et bien....  Je sais maintenant éviter toutes les situations ou je pourrais être en colère, et pour ce qui est de gérer celle qui m'attaquent, je tape dans un coussin. Véridique! J’extériorise le surplus et je garde uniquement l'énergie, celle qui pousse à régler le problème... 

Bon, je sais pas si j'en ai aidé un ou deux, j'ai la très désagréable sensation de me répéter inlassablement, mais si vous avez des questions, un truc que vous n'avez pas compris (je suis sur qu'il y aura quelque chose d'incompréhensible dans mon blabla), dites-le moi

Tes vagues elle me parlent.
Mais moi elles peuvent être si grosses, si puissantes, que je n'arrive pas à garder la tête hors de l'eau.
Et ma machine à psychoter, me faire des films, tout interpréter en permanence, sans jamais pouvoir s'arrêter, la nourrit intensément. Elles s'aiment, s'attirent et me détruisent d'une façon ou d'une autre.

Je n'en peux plus. Souvent je voudrais mourir pour que ça s'arrête. Je suis à bout d'être moi.

@Pounee

Mon cher, mourir n'y changera rien, ce topic date un peu pour moi depuis j'arrive à mieux les contrôler...

Ce que je peux te dire avec mes émotions c'est que j'ai appris à les accepter et à vivre avec, je connais mes limites (notamment ma colère) et je sais comment la gérer et surtout l'éviter. De plus je me suis installé dans mon esprit et physiquement des piliers pour m'y accrocher quand les vagues sont trop fortes. Je m'y amarre littéralement et je n'en bouge plus jusqu'à ce que la crise passe. C'est une gymnastique mentale que j'ai développé... Je peux peut être te guider si ça t’intéresse ^^ 

De plus j'ai compris que le physique importait beaucoup sur la pensée et les émotions alors je fais attention à dormir régulièrement (notamment en cours u.u) et à méditer dès que je peux. C'est des moment où je peux éteindre mes émotions et m'isoler du monde pour les voir sans problèmes pour pouvoir les analyser et savoir comment vivre avec. 

Enfin.... Reste en vie. T'es émotions c'est peut être aujourd'hui une des pires choses que tu possèdes mais un jour tu te rendras surement compte (comme un ami en fait) que c'est quand elles disparaissent qu'elles te manquent.

Courage l'ami je te soutient

Merci pour tes pensées mon jeune ami.

L'image des vagues de l'océan est bien trouvée je trouve, reste effectivement à savoir comment naviguer sans trop de dégâts :-)