Pourquoi stalkons-nous ?

C'est venu au détour d'une conversation sur le tchat, mais la plupart d'entre nous trouvons amusant de "stalker" ( = suivre, surveiller, aller voir ce qu'une personne ciblée poste ou dit sur le forum... ou sur Internet aussi... ou partout ailleurs, bref, vous avez compris le concept).

Quand une réponse ou une personne nous intrigue ou simplement parce que nous n'avons rien d'autre à faire à ce moment là, nous aimons nous renseigner sur les gens. En tout cas, c'est mon cas.

Mais je suis vraiment curieuse de connaître vos raisons à vous ? Pourquoi stalkez-vous ? Que faites-vous des informations que vous récoltez ? Qu'apportent-elles à votre avis sur les personnes visées ?
Avez-vous parfois envie d'en savoir davantage sans oser prendre contact ? Êtes-vous frustré de ne pas en savoir assez ? Vous faites-vous des films suite à l'image que vous vous faites de quelqu'un à travers ce qu'il écrit ?

Dites-moi tout !

Je ne sais pas, quand je ne connais pas quelque chose, je cherche pour en apprendre davantage (Google's my best frieeeeend)

Et c'est pareil pour les personnes.
J'imagine que ça n'a pas forcément de but. Des fois un truc m'interpelle et je me demande qui est cette personne ? Des fois non.

Senn a écrit:Je ne sais pas, quand je ne connais pas quelque chose, je cherche pour en apprendre davantage (Google's my best frieeeeend)

Et c'est pareil pour les personnes.
J'imagine que ça n'a pas forcément de but. Des fois un truc m'interpelle et je me demande qui est cette personne ? Des fois non.

Ouais, mais googler, c'est ce qu'on doit quasiment tous faire. (Top 10 des inventions du millénaire ce truc)

Le stalke, c'est tout de même limite malsain et ça doit bien traduire quelque chose en terme de psychologie ou de rapport à l'autre. Non ?

Je ne trouve pas ça malsain de stalker quelqu'un.
Tu veux dire qu'on pourrait lui demander les infos que l'on va chercher directement et que du coup c'est un peu (je ne trouve plus le mot) hypocrite ?

On fait tous des recherches Google mais on n'a pas tous le réflexe non plus. Je vois énormément de gens autour de moi qui ne googlise pas à tort et à travers des centaines de fois par jour.
Moi oui et je suis tellement habituée à le faire que je fais la même chose hyper naturellement pour les gens ! Je pourrais aussi demander mais je n'ai pas forcément envie de leur parler ou de créer un lien avec eux.

Du coup je comprends mieux ce que tu veux dire (je pense et j'écris en même temps) : c'est peut-être le fait de chercher à connaître quelqu'un sans chercher à le connaître vraiment qui serait malsain.
Peut-être que stalker permet d'établir un filtre à partir duquel on va décider si la personne nous intéresse ou pas ? Je ne sais pas si c'est vraiment malsain. Si on opte pour la conversation, ça permet aussi d'avoir des éléments de discussion, c'est un point positif.

En tout cas je ne suis pas du tout étonnée ou dérangée quand je m'aperçois qu'on me stalk, je trouve ça normal, pas toi ?

Aaaaah c'est ce qu'a fait Intitus avec moi !!!! ;-) (si tu passes par là :-D )

Senn a écrit:
Du coup je comprends mieux ce que tu veux dire (je pense et j'écris en même temps) : c'est peut-être le fait de chercher à connaître quelqu'un sans chercher à le connaître vraiment qui serait malsain.  
Peut-être que stalker permet d'établir un filtre à partir duquel on va décider si la personne nous intéresse ou pas ?

Oui ! Voila ! Et puis, je pense qu'il doit y avoir une sorte de compétition sous-jacente ou alors un intérêt un peu étrange envers cette personne. En gros, on stalke soit parce qu'une personne nous intéresse (dans le sens "ouuuuh, ce gars là pense bien, écrit bien, j'aimerais bien faire connaissance avec, mais j'suis une grosse moule et j'ai pas le courage. Alors j'vais rester derrière mon ordi à fantasmer sur lui) ou alors qu'on se dit qu'elle peut avoir des intérêts communs avec nous et devenir notre ami. Et, parce que ça m'est déjà arrivé, glâner des infos pour s'en servir contre la personne. Trouver des dossiers, ricaner dans son coin, se rassurer et (je n'en suis pas là) éventuellement les retourner contre la personne.

Senn a écrit:Je ne sais pas si c'est vraiment malsain. Si on opte pour la conversation, ça permet aussi d'avoir des éléments de discussion, c'est un point positif.

Oui, mais imagine que la personne finisse par te demander "mais hey, comment tu sais tout ça toi ? ", tu vas lui mentir ou assumer de passer pour quelqu'un d'étrange qui suit l'autre.
Parce que sur internet, ça peut rester secret, mais si on stalkait en vrai, ça ferait peur XD

Senn a écrit:En tout cas je ne suis pas du tout étonnée ou dérangée quand je m'aperçois qu'on me stalk, je trouve ça normal, pas toi ?

Quand ça m'arrive, je suis flâttée souvent. Je me dis qu'on s'est intéressé à moi, que j'ai suscité la curiosité. En tous les cas, pour mon stlaker, je suis un peu sortie du lot parmi la masse. Et j'aime bien ^^

Alors alors... to stalk or not ?

A mon humble avis, il y a trois sortes de stalker:

The wise one :

Exemple 1. La fille qui a un rdv adopte un mec et qui check sur google l'identité du gars en question, histoire de vérifier qu'elle ne va pas tomber sur un gros pervers ou un looser². Je le suis devenue après avoir vu débarquer à un rencart un pauv' type qui bouffait les manches de son pull et qui n'avait pas pensé qu'en volant les photos d'un de ses meilleurs potes, il allait se faire envoyer chier... Oui, oui, quand il a porté sa manche à sa bouche en me voyant, de colère, je lui ai sorti "si tu mets ça dans ta bouche, je te colle une tarte". Il me faisait tellement pitié, le pauv', que j'ai quand même bu un café avec, dans l'espoir qu'il ne se suicide pas après... J'estime que j'ai de la chance, ça aurait pu être quelqu'un de dangereux. Bref, il y a des cas où il faut jouer les stalker.

Exemple 2. C'est bien beau les C.V. et les lettres de motivations, mais si jamais je cherche à embaucher quelqu'un(e), tout cela à intérêt à être vrai et s'il/elle est assez con(ne) pour partager des photos de lui en train de fumer un spliff, et bien... Next. L'image, ça se respect un minimum (dixit la meuf qui fait plein de commentaires salaces sur ZC).

The loser one :

Exemple 1. La pauvre fille qui s'est faite larguer par l'amour de sa vie et qui pour se complaire dans sa détresse, check régulièrement la page de son ex, #beaugosse #dieudusexe #àmarierabsolument. Ex qui soit dit en passant a eu le temps de se marier depuis et de faire des gosses...

Exemple 2. L'hystérique de haut vol. Celle qui n'hésite à sortir de sa voiture hache à la main pour menacer celui ou celle qui a osé un jour parler d'elle (véridique). Celle-ci s'embrouille avec tout le monde, menace, critique, mythonne, sans compter que le sexe est son seul but dans la vie. Celle ci n'hésitera pas à se créer une fausse page facebook pour infiltrer les pages de sa batterie d'ennemi(e)s, persuadée que tout le monde parle d'elle. Le pire, c'est qu'elle est assez maline pour savoir se faire discrète. Cependant, on la remarque vite, car de rage de voir que tout le monde s'en fout, elle supprime son compte tous les mois, mais ne peut s'empêcher de l'ouvrir à nouveau quelques jours plus tard. Oui, oui, je la classe dans les loosers, car finalement, à part se faire du mal à elle même, elle fait juste pitié aux autres.

The creepy one :

Pour celui là, heureusement pour moi, je n'ai pas d'exemple ou sinon ces vidéos d'avertissement facebook qui nous disent de faire attention avec nos webcams parce qu'il existe des hackers/violeurs/serial killer qui suivent tous nos faits et gestes jusqu'au moment propice où... Oui, oui, c'est à cause de lui que tu mets un post-it sur ta webcam et que tu utilises pseudo, âge et adresse bidon. Je ne vais pas prétendre que la menace n'est pas réelle, mais vu la taille de mes boobs, je pense qu'il ira vite voir ailleurs. (Je mets quand même un post-it au cas où).

Ah ! J'oubliais, il y en a un 4ème !!

The don't mess with me one :

Celui qui n'est pas vraiment un stalker, mais à qui vous avez lancé un défi... Du genre, il a votre prénom, connait votre passion, a déjà vu votre tête et à qui vous avez osé dire : "j'ai bien fait attention à mon image sur le net, tu ne me retrouveras pas facilement"... Bref, café, clopes, quelques heures devant moi, j'ai retrouvé son nom de famille, son adresse, son numéro de téléphone, son compte facebook (même sans photo profil) et j'aurais pu pousser le vice en retrouvant également son lieu de travail, voire pire...

Tout ça pour dire que oui, nous sommes dans la merde. Je ne suis pas Lisbeth Salander et pourtant, il m'a juste suffi d'être déterminée et de varier les mots clés pour trouver ce que je voulais : des informations sur quelqu'un de pourtant discret. Nous protégeons très mal nos informations...

Dormez bien ce soir

Pourquoi stalkons nous ? Et bien, ça va de la petite névrose de chacun, à la névrose pathologique, en passant par la psychose et la perversion.

Je crois que tu exageres, je connais des gens qui stalkent parce qu ils ne peuvent faire autrement dans leur relation à l autre. Genre: ils sont timides et ont besoin de se rassurer.

louise a écrit:Je crois que tu exageres,  je connais des gens qui stalkent parce qu ils ne peuvent faire autrement dans leur relation à l autre. Genre: ils sont timides et ont besoin de se rassurer.

Je n'ai pas prétendu rédiger une liste exhaustive non plus. Tu peux d'ailleurs classer ton exemple dans The wise one si tu veux, ça ne me dérange pas, au contraire, si l'intention est bonne, que ça permet à certains de s'insérer socialement, why not ?

Si tu voulais parler du fait que l'origine de cette pratique soit la névrose, la psychose ou la perversion, alors là, je persiste. Il n'existe pas à ma connaissance d'autre pôle psychique. L'homme le plus sain est au minimum très légèrement névrosé. La timidité est une névrose comme une autre.

C est le mot perversion qui m à choque. Et je ne vois pas en quoi stalker quelqu un lui permettrait de s insérer socialement ce serait plutôt l inverse. Disons que ça peut le rassurer sur sa capacité à aborder la personne. Mais c'est est vrai il peut y avoir des cinglés.

@Centaure Z'ailée je stalk beaucoup et pourtant je ne me retrouve dans aucun de tes types.

Pour moi c'est naturel, ça fait partie de ma culture du net.

@Eloa : tu trouves le stalk malsain et en même temps tu es flattée d'en être la cible. Une explication ?

louise a écrit:C est le mot perversion qui m à choque. Et je ne vois pas en quoi stalker quelqu un lui permettrait de s insérer socialement ce serait plutôt l inverse. Disons que ça peut le rassurer sur sa capacité à aborder la personne.

Tu joues sur les mots là... aborder quelqu'un et s'insérer socialement, tu m'excuseras, mais c'est un peu la même chose sur les bords...

Le fait est que tout le monde peut être amené à jouer les stalkers un jour où l'autre... J'ai les classés pour rire, et donner des exemples de ma connaissances, mais le fait est que c'est la motivation profonde qui caractérise le stalker. Etant donné qu'il y a trois pôles psychiques, il y a donc trois types d'intention de base plus ou moins légères, plus ou moins pathologiques.

Senn a écrit:@Centaure Z'ailée je stalk beaucoup et pourtant je ne me retrouve dans aucun de tes types.

Pour moi c'est naturel, ça fait partie de ma culture du net.

@Eloa : tu trouves le stalk malsain et en même temps tu es flattée d'en être la cible. Une explication ?

Je vous adore. Où ai-je prétendu que cette liste était exhaustive ?

Quoi qu'il en soit, je persiste. Il y a trois pôles psychiques : névrotique, psychotique et pervers. Maintenant, vous y êtes, tout comme moi. Vous êtes certainement moins atteints que moi, ça j'en conviens, cependant, chacun de vos actes a pour origine un ou plusieurs de ses pôles à des degrés divers.

Centaure Z'ailée a écrit:Alors alors... to stalk or not ?

A mon humble avis, il y a trois sortes de stalker:

Ah oui, j'ai écris qu'il y en avait trois en ajoutant "humble avis"... Faut il que j'ajoute un smiley pour confirmer qu'il s'agit d'humour ??

Écoute peu importe ces histoires de pôle, l essentiel étant que tu nous adore. Au fait tu fais du cheval (je viens de stalker ton avatar)

louise a écrit:Écoute peu importe ces histoires de pôle, l essentiel étant que tu nous adore. Au fait tu fais du cheval (je viens de stalker ton avatar)

CHEVVVVVVAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAALLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL

J espère que tu lui murmures à l oreille...

Perso si je stalk, c'est pour prendre des nouvelles.

Je ne suis pas hyper communicatif, et franchement, mes quelques-uns de mes amis non plus. "Pas de nouvelles, bonne nouvelle!"... en gros tant que j'apprend pas qu'un pote est mort ou qu'il est gravement malade, c'est qu'il va bien.

Cela dit, ça ne veux pas dire qu'ils ne m'intéressent pas du coup je stalk, afin de voir un peu ce qu'il devient : photos à Venise, état de forme du matou, toussa...

C'est plutôt cool de voir les amis s'épanouir

Regarder la page FB d'un pote c'est pas du stalk... Pour moi un stalker, c'est quelqu'un qui fait des recherches sur une personne qui ne cherche pas à délivrer ces informations à un "non ami".

louise a écrit:J espère que tu lui murmures à l oreille...

Même pas. Il lit mes intentions dans mes gestes, ça lui suffit. Mais bon, je suis tellement forte à ce jeu là que tous prétendent que je fais de la télépathie !! Heureusement, je ne suis pas perverse au point d'en profiter

Centaure Z'ailée a écrit:.

J'ai ri en lisant ton pavé. C'est vrai en plus.
Mais à choisir je me retrouverais plutôt dans la catégorie de la looseuse qui stalke l'amour de sa vie (ainsi que ses autres exs, les exs de ses exs, les actuelles de ses exs et qui ressasse tout ça dans un joyeux bordel).

Senn a écrit:
@Eloa : tu trouves le stalk malsain et en même temps tu es flattée d'en être la cible. Une explication ?

Malsain est peut-être un mot un peu fort, j'avoue.
Mais il y a tout de même une dimension un peu fourbasse de notre part. On se prend pour de supers espions le temps de googler un peu, on ne prend pas la peine de poser la question directement à "la cible", soit de peur de passer pour un con, ou alors de peur qu'il mente (les traces qu'ont laissé les gens ne sont pas toujours celles qu'ils auraient voulu qu'on voit), ou d'autres raisons que je n'ai pas en tête pour le moment.
Je suis flattée parce qu'en soit, qu'on me stalke par méchanceté ou curiosité, je suis assez bien dans mes baskets pour n'avoir honte ni peur de rien. J'assume tout ce que j'ai posté et j'ai fait en sorte de ne rien trop donner afin qu'on ne puisse pas me faire de mal.

Ouais, j'écris des pavés, c'est tout moi et je ne vais pas m'en excuser, j'aime ce que j'écris, même si je me dévoile beaucoup comme je vais le faire ici… Je suis un peu hystérique, que voulez vous, je suis juste heureuse de ne pas l'être au point sortir la hache quand on parlera de ce que je vais dire sous spoiler.


En fait, je ne me situe dans aucune de ces catégories en général et dans toutes de temps en temps. J'ai juste caricaturé à mort ces comportements qui existent, que nous reproduisons parfois, sans que cela fasse de nous des sages, des loosers ou pire ; nous le sommes juste de temps en temps.

On est humain et quand le doute nous assaille, notre ego apparaît comme un petit diable sur notre épaule pour guider notre souris, mais nous ne sommes pas ce petit diable 24h/24, juste davantage depuis qu'internet et les réseaux sociaux nous ont permis de développer ces comportements... Faut juste se remettre en questions pour ne pas trop tomber dans les pièges de notre ego, car le vrai stalker est celui creuse ces comportements jusqu'à en faire un mode de vie pathologique qui lui fait perdre le sens de la réalité des relations humaines.

Déballage de mon intimité pour les stalkers avisés:

Bref (général), stalker sans culpabiliser, mais n'attendez à demain, cueillez dès aujourd'hui les amours de votre vie.

Oh mais j'adore tes pavés moi ! J'en veux encore encore !

C'est vrai que le détachement a du bon et puis l'amour qu'on porte pour une personne avec laquelle ça n'a pas marché, ça finit par se dissoudre lentement. On a tendance à se remémorer les bons souvenirs, mais les mauvais reviennent aussi en tête. Donc pas de regrets. Dans l'ensemble, je suis souvent contente de la réussite ou du bonheur de mes exs. Même si on ne se parle plus, même si on était en mauvais termes, même si aucun de nous deux ne se soucie vraiment de l'autre.

Et oui, j'pense qu'il est plus important de faire un véritable travail sur soi pour bien gérer les rapports qu'on a aux autres.

Eloa :
Je vois que tu penses à moi.

J'aime stalker les nouveaux car c'est amusant, voili voulou.

Aussi, on peut tomber sur des gens intéressants parazar

Makouye a écrit:Eloa :
Je vois que tu penses à moi.

Le dis pas à tout le monde, t'es mineur, j'veux pas finir en taule...

Le "stalk" implique que la personne stalkée est inconsciente du fait de l'être (sinon on utiliserais plutôt le mot "suivre"). Par ailleurs, le mot transmet une certaine forme de violence à l'encontre de la personne stalkée (ce que encore une fois le terme "suivre avec intérêt la vie en ligne" ne fait pas). Alors oui Stalker c'est glauque et c'est mal, et c'est une perversion, pas directement du fait de l'action de suivre, mais de l'action de suivre à l'encontre du bon gré de la personne, qui dans le terme "stalker", par définition ne sait pas, et NE SOUHAITE PAS qu'on suive ses activités.

Par extension "stalker" signifie aussi pour le coup "suivre" : Holala, je suis trop contente, y a un mec qui s'intéresse à moi sur internet ! Dans ce cas le terme "stalker" devient en quelque sorte un abus de langage ou subit peut être juste une évolution naturelle du fait de la fréquence d'un comportement à la fois ordinaire, et en même temps un peu inquiétant.

Car une personne inconnue qui nous connait, c'est inquiétant, et souvent c'est un peu chiant. C'est chiant pour tout le monde : pour la personne qui nous connait, et qui ne pourra jamais partager avec nous son enthousiasme. Et pour nous qui somme stalké, et du coup on se retrouver avec un besoin de gérer une image, que pourtant on se passerait bien de gérer en l’occurrence.

Bref, plutôt que stalker, je préfère le terme "suivre en ligne une personne sans que celle ci sache que ce suivi à lieu". Et là on se retrouve face à un défi moral : est ce que c'est moralement répréhensible ? Qu'est ce qu'on y trouve ? Pourquoi ? Comme dit sur ce fil, cela arrive quand on s'ennuie, qu'on a besoin de rêver, rêver de rencontres, rêver d'amour, ou parfois rêver de choses plus répréhensibles.

Tant qu'on le fait dans le respect de la personne, et que chacun l'ignore, on ne fait objectivement de mal à personne. Mais on obtient par ce biais un certain pouvoir de nuisance, qui peut se manifester de façon fort simple : il suffit qu'un jour on dise ce qu'on sait. Dire ce qu'on sait d'une personne qui elle ignore qu'on le sait, ou juste ignore qu'on existe, constitue une forme de violence, une violence personnelle et sociale qui la fera réagir.

Par extension, le "stalking" n'est donc pas limité à ce qu'on peut faire en ligne. Etre un peu observateur, écouter ce qui se dit, avoir de la mémoire, des fiches, ou juste des avis éventuellement arbitraires conduit à peu près au même résultat : on est en mesure d'affirmer des choses sur une personne qui pourtant ne nous connait pas, et qui ignore qu'on est susceptible d'affirmer ces choses. Importe peu à la limite que les choses en question soient justes ou non, la simple fait d’énoncer quelque chose à propos d'une personne non prévenue est déjà moralement répréhensible.

Le stalk est donc un intérêt non désiré, qui implique une cascade de conséquences micro-sociales potentielles, qui sont vécues en dernier recours comme une violence, soit par la personne stalkée, soit par son entourage (proche ou distant), soit finalement, par la personne qui elle même stalk, et a conscience ce faisant, de sortir au moins légèrement du cadre de la bienséance.

Quelles alternatives ?  Je ne sais pas, avoir des relations avec les autres plus traditionnelles, et plus symétriques. Prendre son courage à deux mains, et découvrir les autres à travers un dialogue qui se construit à deux, plutôt que de manière unilatérale (En vérité cet axe là porte également en lui les graines d'autres formes de dangers, ce qui fait qu'en pratique, on a pas du tout la garantie de sortir en tant que personne meilleure de cette tentative là).

Normalement si on a beaucoup d'amis, qu'on est socialement très impliqué, que par ailleurs on a quelques passions un peu tempus-ivores, on ne ressent plus le besoin de Stalker. Stalker serait donc l'expression d'une envie, d'un mal être, une solitude.

~Eloa~ a écrit:Dans l'ensemble, je suis souvent contente de la réussite ou du bonheur de mes exs. Même si on ne se parle plus, même si on était en mauvais termes, même si aucun de nous deux ne se soucie vraiment de l'autre.

Et oui, j'pense qu'il est plus important de faire un véritable travail sur soi pour bien gérer les rapports qu'on a aux autres.

Il va sans dire

Stauk a écrit:.

Normalement si on a beaucoup d'amis, qu'on est socialement très impliqué, que par ailleurs on a quelques passions un peu tempus-ivores, on ne ressent plus le besoin de Stalker. Stalker serait donc l'expression d'une envie, d'un mal être, une solitude.

+1

J'ajoute que le stalker du dimanche ne doit pas culpabiliser de vivre ce mal être de temps en temps... Y'a rien de pire que le sentiment de culpabilité pour se mettre à angoisser et se lancer dans un cercle vicieux.

Oui, stauk. Et ca implique des changements (positifs, le négatif ce n'est pas un changement) ou bien c'est statu qquo ?

Centaure Z'ailée a écrit:Regarder la page FB d'un pote c'est pas du stalk... Pour moi un stalker, c'est quelqu'un qui fait des recherches sur une personne qui ne cherche pas à délivrer ces informations à un "non ami".

Ah?
Ok.
Sorry.

Du coup, est-ce que lire Paris Match, Voici, Gala ou la Gazette de l'Ouest est du stalking?

Pas exactement, puisque les personnages publiques se donne en spectacle.

Tiens Yul, voici le résultat quand on se donne en spectacle... on a le droit à encore plus de spectacle !!

https://www.zebrascrossing.net/t22127-centerbla-sulfureuse-de-l-ouest-b-center

Oui, j'ai lu.