Trophée d'épée et de plumes !
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Asaka
Horhplise
6 participants
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Trophée d'épée et de plumes !
But : Défier !
Chers Zèbres.
Je vais vous conter une histoire d'un temps reculé ou n'étaient ni les knacki ni la télé ( dur dur >< ) en ce temps là, était un village d'irréductibles écrivains qui vouaient leur vie aux mots et aux lettres. La littérature tenait une telle importance dans leurs vies, qu'ils ne mangeaient pas de sanglier comme leurs voisins, mais se nourrissaient de la spiritualité de leurs arabesques, ils n'aimaient que par les poèmes, et c'est ainsi qu'ils disaient "je t'aime" c'était un monde onirique ou chacun était le créateur de sa propre vie, il la cousait ou la décousait au fil des pages, des chapitres et créait ainsi le volupté de leur vie, qu'elle soit romantique, réaliste, fantastique, à leur guise.
En ce temps reculé, vécu le trophée d'or bleu, celui que bien vite tout le monde nomma le "Trophée Zécri" une statuette aux couleurs des larmes et à la pureté des cieux qui n'existait que par la sueur des mains de l'écrivain. Son détenteur était le roi ou la reine de leur peuple car sa plume était jugée sans égal, mais chaque fois qu'une autre personne du village se sentait la tête et le coeur à posséder le trophée, il défiait en duel le roi Zebre. Mais comme tout dans ce village, le duel n'était point d'épée et de sang, mais de plume et d'encre et alors que le novice décidait du thème et du temps donné, les deux partis se préparaient à la guerre écrite qui s'ouvraient pour décider qui sera le roi futur de leur adorée littérature. Le peuple était seul jury de cette bataille sans merci. Et les maux faisaient rage.
Les descends de ce peuple gardèrent toujours endormi en leur âme le besoin de l'écriture et, malgré les années qui s'écoulèrent et les destins qui furent rudement séparés, en l'an de grâce 2010, un appel fut donné sur un forum pour que les batailles reprennent enfin et que le Trophée Zécri puisse être la source de l'inspiration inespérée d'un monde figé, l'aube nouvelle d'une ode telle une apogée. La guerre écrite devait être per la pace della mente ! ( La paix de l'esprit ( Oui oui c'est des Dieux donc ils connaissent l'Italien! ))
Et aujourd'hui, mes chers Zèbres, l'un d'entre vous, le détenteur du trophée, doit être défié pour que se rééquilibrent nos moeurs, et ce détenteur n'est autre que... le premier qui osera poster à la suite de ce message pour être défié !
Les règles :
1) Celui qui veut défier le détenteur du Trophée doit proposer un thème et un temps limite, il peut également exiger une forme spécifique pour l'œuvre ou d'autres contraintes qui peuvent cependant être rejetées.
2) Le Détenteur du Trophée ne peut pas refuser un défi, il peut cependant le décaler d'une semaine si son emploi du temps ne lui permet pas d'être disponible à son œuvre.
3) Les deux partis devront poster leur oeuvre avant la date limite, les votes se feront dans les trois jours qui suivent la date limite par tous les zèbres qui le souhaitent afin de savoir qui gardera le trophée. (Votez!)
4) Un non respect des consignes données est éliminatoire.
5) En cas de match nul ou de non présentation du texte pour les deux participants. C'est le détenteur du trophée qui est privilégié et garde donc son titre ( et le trophée ).
Chers Zèbres.
Je vais vous conter une histoire d'un temps reculé ou n'étaient ni les knacki ni la télé ( dur dur >< ) en ce temps là, était un village d'irréductibles écrivains qui vouaient leur vie aux mots et aux lettres. La littérature tenait une telle importance dans leurs vies, qu'ils ne mangeaient pas de sanglier comme leurs voisins, mais se nourrissaient de la spiritualité de leurs arabesques, ils n'aimaient que par les poèmes, et c'est ainsi qu'ils disaient "je t'aime" c'était un monde onirique ou chacun était le créateur de sa propre vie, il la cousait ou la décousait au fil des pages, des chapitres et créait ainsi le volupté de leur vie, qu'elle soit romantique, réaliste, fantastique, à leur guise.
En ce temps reculé, vécu le trophée d'or bleu, celui que bien vite tout le monde nomma le "Trophée Zécri" une statuette aux couleurs des larmes et à la pureté des cieux qui n'existait que par la sueur des mains de l'écrivain. Son détenteur était le roi ou la reine de leur peuple car sa plume était jugée sans égal, mais chaque fois qu'une autre personne du village se sentait la tête et le coeur à posséder le trophée, il défiait en duel le roi Zebre. Mais comme tout dans ce village, le duel n'était point d'épée et de sang, mais de plume et d'encre et alors que le novice décidait du thème et du temps donné, les deux partis se préparaient à la guerre écrite qui s'ouvraient pour décider qui sera le roi futur de leur adorée littérature. Le peuple était seul jury de cette bataille sans merci. Et les maux faisaient rage.
Les descends de ce peuple gardèrent toujours endormi en leur âme le besoin de l'écriture et, malgré les années qui s'écoulèrent et les destins qui furent rudement séparés, en l'an de grâce 2010, un appel fut donné sur un forum pour que les batailles reprennent enfin et que le Trophée Zécri puisse être la source de l'inspiration inespérée d'un monde figé, l'aube nouvelle d'une ode telle une apogée. La guerre écrite devait être per la pace della mente ! ( La paix de l'esprit ( Oui oui c'est des Dieux donc ils connaissent l'Italien! ))
Et aujourd'hui, mes chers Zèbres, l'un d'entre vous, le détenteur du trophée, doit être défié pour que se rééquilibrent nos moeurs, et ce détenteur n'est autre que... le premier qui osera poster à la suite de ce message pour être défié !
Les règles :
1) Celui qui veut défier le détenteur du Trophée doit proposer un thème et un temps limite, il peut également exiger une forme spécifique pour l'œuvre ou d'autres contraintes qui peuvent cependant être rejetées.
2) Le Détenteur du Trophée ne peut pas refuser un défi, il peut cependant le décaler d'une semaine si son emploi du temps ne lui permet pas d'être disponible à son œuvre.
3) Les deux partis devront poster leur oeuvre avant la date limite, les votes se feront dans les trois jours qui suivent la date limite par tous les zèbres qui le souhaitent afin de savoir qui gardera le trophée. (Votez!)
4) Un non respect des consignes données est éliminatoire.
5) En cas de match nul ou de non présentation du texte pour les deux participants. C'est le détenteur du trophée qui est privilégié et garde donc son titre ( et le trophée ).
Horhplise- Messages : 136
Date d'inscription : 11/01/2011
Age : 32
Localisation : Lyon
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Héhé, je suis la Détentrice du Trophée si j'ai bien compris, et il faut qu'un autre membre poste à la suite et me donne un thème, une date limite...bon, moi je suis partante, j'aime écrire et ça m'a l'air sympathique tout ça x)
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Je défierai bien, juste pour enquiquiner, mais je n'ai pas le temps, pas avant deux semaines...
Invité- Invité
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Alors tu peux soit donner la date, le thème ect maintenant.
Soit laisser pour voir si personne ne veut défier avant 2semaine. ; )
Soit laisser pour voir si personne ne veut défier avant 2semaine. ; )
Horhplise- Messages : 136
Date d'inscription : 11/01/2011
Age : 32
Localisation : Lyon
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Yataaaaaa ! Je défie Azaka
Thème : Par une nuit sans étoiles, une jeune fille s'éloigne dans l'ombre, un myosotis serré contre son coeur. Où va-t-elle ? Qui est-elle ? ...
Forme : Nouvelle (avec fin de l'histoire claire et définie) ou Extrait (avec ouverture sur un récit plus long, comme un chapitre de roman). Nb de lignes illimité. Le texte commence au cours ou après la situation décrite dans le thème.
Temps : Jusqu'au Dimanche 13 mars à 0h00. Le délai peut être repoussé jusqu'au 20 mars par l'un des deux partis si besoin.
Bon courage, Détentrice du trophée !
Thème : Par une nuit sans étoiles, une jeune fille s'éloigne dans l'ombre, un myosotis serré contre son coeur. Où va-t-elle ? Qui est-elle ? ...
Forme : Nouvelle (avec fin de l'histoire claire et définie) ou Extrait (avec ouverture sur un récit plus long, comme un chapitre de roman). Nb de lignes illimité. Le texte commence au cours ou après la situation décrite dans le thème.
Temps : Jusqu'au Dimanche 13 mars à 0h00. Le délai peut être repoussé jusqu'au 20 mars par l'un des deux partis si besoin.
Bon courage, Détentrice du trophée !
Tiwële- Messages : 254
Date d'inscription : 21/12/2010
Age : 28
Localisation : Paris
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Étant donné que l'on n'a pas de réponse d'Asaka, je suis pour Du coup, tu deviens troisième parti et tu peux également repousser jusqu'au 20 mars. (D'ailleurs à mon avis je repousserai, si je veux que mon histoire tienne la route, il me faut du temps, et la reprise des cours s'amorce...)
À nos plumes !
À nos plumes !
Tiwële- Messages : 254
Date d'inscription : 21/12/2010
Age : 28
Localisation : Paris
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Désolée, j'ai eu un joli bug d'ordi^^
...donc si je comprends bien, nous avons jusqu'au 20 mars?
...donc si je comprends bien, nous avons jusqu'au 20 mars?
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Oui, en gros. Cependant, on peut le rendre avant sans problème !
Tiwële- Messages : 254
Date d'inscription : 21/12/2010
Age : 28
Localisation : Paris
Re: Trophée d'épée et de plumes !
C'est plus haut
Tiwële- Messages : 254
Date d'inscription : 21/12/2010
Age : 28
Localisation : Paris
Re: Trophée d'épée et de plumes !
A qui doit-on envoyer le texte? Ou bien le poste-t-on directement là?
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Le mieux est que vous le postiez en même temps (pour laisser exactement une semaine à tous les autres pour voter)
Cependant comme je suis curieuse et que je n'aurais surement pas le temps de le lire en semaine, je veux bien que tu me l'envoies dès maintenant x) (à titre tout à fait personnel)
Cependant comme je suis curieuse et que je n'aurais surement pas le temps de le lire en semaine, je veux bien que tu me l'envoies dès maintenant x) (à titre tout à fait personnel)
Horhplise- Messages : 136
Date d'inscription : 11/01/2011
Age : 32
Localisation : Lyon
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Bon, au cas où, j'annonce que je jette honteusement l'éponge, même si j'ai pas encore commencé, et que je saurai attendre le bon moment pour défier en de bonnes conditions, étant exceptionnellement très occupé en ce moment. Désolé...
Invité- Invité
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Bon, euh, on est le 20 à en croire ma montre alors je poste^^
Rappel du sujet: Par une nuit sans étoiles, une jeune fille s'éloigne dans l'ombre, un myosotis serré contre son coeur. Où va-t-elle ? Qui est-elle ? ...
Rappel du sujet: Par une nuit sans étoiles, une jeune fille s'éloigne dans l'ombre, un myosotis serré contre son coeur. Où va-t-elle ? Qui est-elle ? ...
- Spoiler:
- Dans la clarté blafarde des réverbères, la jeune fille semblait une quelconque forme spectrale échappée d’un rêve ou d’un cauchemar, revenante n’appartenant que si peu à notre monde de vivants, fantôme au pas vif. Passant d’un cône de lumière à l’autre, elle ne se laissait pas perturber par les ombres qui s’allongeaient et se contractaient sous ses pieds, projections d’elle-même sur l’asphalte frais de cette nuit de printemps, terreau fertile pour les chimères nées de son imagination foisonnante. Combien de fois s’arrêta-t-elle, alertée, scrutant de ses yeux clairs une obscurité que nul regard ne semblait pouvoir percer ? La rue, débonnaire de jour, prenait la nuit des aspects de guet-apens, ce muret devenait silhouette et les branches griffues de cet arbres, des bras prêts à la happer. Le chat qui filait sur le toit paraissait un quelconque dragon échappé d’un songe, le hurlement d’un chien au loin rappelait à l’esprit de la jeune fille la peur ancestrale du loup ; par cette nuit d’encre, même la clarté scintillante des étoiles, vigilantes gardiennes du monde de l’obscurité, ne perçait pas l’opacité du ciel, et la lune n’était qu’un pâle reflet, diffuse lueur au loin, derrière un trompeur nuage. Ombres et silhouettes se confondaient en une danse effrayante pour l’esprit fertile de l’humain, et les pupilles dilatées de la demoiselle eurent beau parcourir les volutes de la nuit, nulle clarté ne vint l’apaiser.
Elle reprit sa route d’un pas vif, jusqu’au bas de la rue, cette rue au pied de laquelle s’étendait, serpent luisant dans l’ombre, la ligne sinueuse du chemin de fer et les trompeuses voûtes d’un chemin forestier. Le dernier réverbère l’illumina un instant de sa pâleur blanchâtre, et la jeune fille marqua l’arrêt dans le rassurant cercle de clarté, élevant à hauteur de son visage sa main droite, ornée d’une superbe fleur. Une fleur bleue aux reflets violacés fugaces, aux pétales soyeux et plus doux au toucher qu’une peau aimée ; une fleur-joyau, un saphir scintillant, une œuvre d’art née du printemps ; un myosotis, paré de mystère par l’ombre de la nuit dans laquelle la jeune fille s’engagea résolument, longeant le chemin de fer par le biais d’un petit chemin qui, elle le savait, l’amènerait au cœur du village.
La clarté du dernier réverbère, ultime chance de renoncer, s’estompa derrière elle tandis que ses pieds frôlaient la première pierre du vieil escalier, usé et poli par des années de pas et de courses, promeneurs pressés, lycéens regagnant leur fief, chiens égarés ; une pierre aux angles adoucis par les années et les milliers d’histoires et de vie qui l’avaient parcourus. A tâtons, la jeune fille quêta de sa main gauche la rassurante fraîcheur de la rampe métallique ; elle prit une profonde inspiration, comme l’apnéiste se prépare à s’enfoncer dans un milieu hostile, et posa le pied sur la première marche en frémissant. Elle en descendit lentement cinq autres, avant qu’un frôlement d’ombre dans les fourrés ne la contraigne à s’arrêter, pétrifiée d’appréhension ; son cœur battant à tout rompre, elle étreignit la dure rampe glacée, seul soutien tangible dans les ténèbres qui l’environnaient, et ferma les yeux comme pour se calmer dans une obscurité née de son propre esprit, où tournoyaient, fugaces, images et souvenirs.
Elle s’asseyait toujours sur un vieux fauteuil rembourré et velouté, incapable de rester debout trop longtemps ; le chat se cachait dans les hauteurs et la jeune fille partait à sa recherche tandis que son interlocutrice passait la main dans ses cheveux blancs clairsemés et discutait paisiblement. Malgré tous ses efforts, le félin ne se dissimulait pas longtemps au haut de l’escalier et c’était en grondant qu’il se trouvait redescendu à bras par la demoiselle ; grondant sans se hérisser ni attaquer, simplement informant l’indélicate de son mécontentement animal. Puis, le chat posé et maintenu sur ses genoux, la jeune fille l’observait et tout en le caressant, lui faisait avaler ce comprimé récalcitrant ; ou en répandant entre les poils ce produit antipuce que la propriétaire de l’animal ne parvenait pas à maîtriser. L’animal était alors rendu au plancher des vaches et feulait en filant se dissimuler, mais demeurant sur les marches de l’escalier afin de surveiller l’inconnue en visite, laquelle échangeait quelques mots avec l’habitante puis repartait vivement vers ses devoirs, ses occupations et sa jeune existence.
L’ombre reflua et libéra soudain les pensées de la jeune fille qui vacilla et reprit sa progression, lente et hardie à la fois, un pied après l’autre sur les pierres dissimulées dans la nuit, un pied après l’autre dans le silence oppressant du village endormi. Devant elle apparaissaient, comme au bout d’un tunnel, lointaines, les lumières de la place en contrebas ; mais la nuit demeurait autour d’elle, l’environnant et l’étouffant. Un pas après l’autre, la jeune fille posa enfin la semelle de sa chaussure sur le goudron de la rue principale, qu’elle traversa dans la nuit, aussi furtive qu’une ombre, le myosotis serré contre elle, avant de remonter à l’opposé par un autre trottoir illuminé à intervalles réguliers. Et de nouveau, ce fut cette progression s’étirant à l’infini dans un monde sans contrastes, sous la clarté étrange des réverbères indifférents. Ombres, lumières et de nouveau ombres ; le décor changeait sans cesse, comme au sein d’un rêve et par acquit de conscience elle s’assura que tout était bien réel autour d’elle. Oui, le monde était vrai, le monde était là. Elle trébucha un instant et craignit de lâcher le myosotis, mais la fleur demeura fièrement dressée entre ses doigts, et la jeune fille put se raccrocher à…à quoi ? Elle n’aurait su le dire, mais poursuivit sa route jusqu’au haut de la rue, ne sachant que trop bien où elle se rendait. Elle par venait à un carrefour, et devant elle s’étendaient les ombres d’une rue sans éclairage, entre deux maisons qui, dans la nuit, semblaient les portes d’un enfer étrange.
Elle franchit les portes, mais dans les abysses de la nuit, se raccrochant au myosotis, elle laissait vagabonder ses pensées, portées par les volutes d’encre, comme les nuages par le vent. Pensées et souvenirs, sous l’ombre de la lune, se superposaient en d’étranges assemblages et c’était perdue dans son monde intérieur qu’elle avançait désormais, serrant le myosotis sur son cœur.
Ces derniers temps, elle n’allait pas bien…souvent en robe de chambre, souvent ayant oublié qu’elle avait de la visite, parfois complètement ailleurs et n’écoutant pas, ne suivant pas la conversation…Le chat le sentait, qui se cabrait entre les mains de sa soigneuse et rechignait à avaler le comprimé, mais restait désormais auprès de sa maîtresse âgée, ses deux yeux luisant dans la clarté des lampes tandis que la vieille horloge sonnait les coups de quatre heures. Elles parlaient, mais la conversation était laborieuse et il fallait souvent reprendre. Oui, cette personne s’enfonçait doucement, et sous les yeux de la jeune fille impuissante. Elle s’enfonçait et c’était bien normal.
La porte était naturellement verrouillée, mais la jeune fille connaissait bien les alentours, et notamment une brèche dans le mur d’enceinte…et puis, le cas échéant, qui l’empêcherait d’escalader ? Sûrement pas le gardien ! Elle pénétra donc dans cette enceinte normalement close, et circula entre les constructions, petites et grandes, discrètes ou ostentatoires, silhouettes étranges sous la clarté de la lune, qui transperçait l’ombre des nuages rassemblés devant l’astre. Nulle étoile ne scintillait dans le ciel. Un oiseau de nuit fredonna une mélopée de son cru, lugubre et tendre à la fois, qui parvint aux oreilles de la jeune fille tandis que ses pieds foulaient les gravillons, lentement, comme perdue dans les méandres d’une rêverie où elle se complaisait et dont nul ne l’extirperait sans son consentement, ses doigts frôlant la courbe soyeuse des pétales de myosotis, petite fleur fragile, contre son cœur.
C’était le lendemain du jour où on lui avait appris la nouvelle, qu’elle était venue dans le jardin. Sans mot dire, caressant le chat qui ne se déroba pas, elle cueillit délicatement une de ces fleurs qu’elle aimait tant, dans la lourde soupière en argent recyclée en pot de fleurs , un de ces myosotis dont elle lui parlait souvent, répétant les mêmes mots sans s’en apercevoir, le chat ronronnant près d’elle. Solitude…Elle avait caché le myosotis contre son cœur et le soir même…
La jeune fille marqua soudain un arrêt, devant une construction que rien, en apparence, ne distinguait des autres. Rien, à l’exception d’un nom. Un nom, et deux dates se suivant…elle les déchiffra sans rien dire, remuant silencieusement les lèvres, ces lettres en relief aisément lisibles, ces lettres, une identité, un être et un nom. Sur une pierre dressée, comme les menhirs des landes de Bretagne. Une pierre dressée, une pierre qui durerait encore et encore, bravant la tempête et le soleil, la pluie et le vent, l’ombre et la lumière des années durant, entretenue avec amour par tous ceux qui se souvenaient, tous ceux qui s’étaient tenus là quelques heures auparavant, graves et silencieux. Silence…elle se baissa sans rien dire, agenouillée devant la pierre couchée, couchée, étrange symétrie avec celle qui dormait plus bas…ses doigts effleurèrent les gerbes de fleurs et les bouquets, sans un mot, ni un souffle, et lentement, très lentement, presque à regret, elle effleura la pierre lisse du dos de la main, puis y déposa un myosotis, un saphir végétal qui frémit un instant dans la brise légère de la nuit. Pourquoi cette nuit ? Et pourquoi ce jour là ? Ses yeux coururent encore sur la pierre pour y déchiffrer les mots qu’elle connaissait, désormais. Un nom. Deux dates…dernier hommage rendu par les vivants à celle qui avait disparu, celle qu’on avait cru éternelle, âgée de presque un siècle, celle qui laissait un vide immense, un abîme ouvert par son absence et qui faisait comprendre à certains à quel point sa présence avait compté, alors qu’elle n’était plus…pourquoi n’avait-elle pas posé la fleur dans la soirée ? Probablement pour bénéficier d’un moment de tranquillité…une conversation interrompue, des questions sans réponses, un monologue, seul manquait le chat. Tout était pareil, tout se ressemblait, comme si le passé allait soudain revivre grâce à un myosotis posé sur une tombe, sous la lune silencieuse.
A qui parlait-elle ? A quoi s’adressait-elle ? Quel que soit le destinataire de ce monologue intérieur, dans son souvenir évoluait une vieille dame avec la grâce d’un autre siècle, un chat sur les genoux et un gentil sourire aux lèvres, comme pour s’excuser d’être encore vivante, une voisine discrète mais qui laissait un abîme derrière elle, qui aimait les myosotis et vivait seule avec le chat. Le chat qui serait sûrement assis sur l’appui de fenêtre tandis qu’elle rentrerait chez elle…
La lune s’était libérée de son carcan de nuages lorsque la jeune fille se redressa et s’éloigna d’un pas lent, comme à regrets, puis plus vivement, éveillée, libérée du fardeau du chagrin et ne ressentant plus que l’incroyable légèreté du souvenir, et le petit pincement d’un manque et une absence avec lesquels elle apprendrait à composer, au fil du temps, le temps qui filait comme l’eau et userait ses blessures, adoucissant les angles vifs des fissures. Silhouette, elle s’enfuit dans la nuit, retournant vers la lumière du pas de sa porte, vers la clarté de sa lampe de bureau et demain, celle du soleil, retournant vers la chaleur et la compagnie, vers la vie. Et vers demain.
Ne laissant derrière elle qu’une fleur, myosotis, joyau fragile et délicat, sur une tombe semblable à tant d’autres.
Comme un dernier hommage.
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Ce que je pense de ton texte :
- Spoiler:
- Les points positifs :
- Le respect du sujet et la place donné au myosotis
- Durant tout le texte, le parallèle avec la personne qui est morte ( "ombre", "cône de lumière" (comme le cheminement vers la mort), "pâle", etc)
- Le chat qui s'amuse à éclairer ton texte
- Les récits entremêlés entre passé/souvenir et présent
- Le vocabulaire recherché
- L'évocation implicite du cimetière
Les points négatifs :
- Fin trop "banale/attendue"
- Je ne comprends pas le parallèle avec le merveilleux du début, quel but a t'il?
- Texte peut-être trop descriptif
Globalement :
J'aime tout le cheminement de ton texte avec les jeux multiples d'ombre et lumière (vie et mort, nuit et jour, les sources de lumière, la façon dont nous sommes éclairés sur l'histoire, ect), on se représente très bien la scène jouée devant nous, en évoquant si peu les émotions (ce qui est dommage?) tu sais quand même nous pincer le coeur, bravo.
Horhplise- Messages : 136
Date d'inscription : 11/01/2011
Age : 32
Localisation : Lyon
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Asaka croisait le fer avec la grâce du cygne. Et ce soir, plus que tout autre soir, ses cheveux s'élançaient, libres, entre les vents de la contrée, prônant à la fois sa peur mais aussi sa rage et sa ténacité. Comme toutes les jeunes fille de son rang, elle magnait avec habilité les arts du combat et de l'écriture, et cette nuit, elle en avait décidé ainsi, les attaquants ne pourront même pas s'approcher de son Trophée, remettre en cause à son statut de princesse des mélodies.
La nuit s'écoula lentement, très lentement, mais personne n'osa s'approcher de la jeune fille, pas même le sommeil ne vint toucher sa fureur.
Au petit matin aucune goutte d'encre ou de sang n'avait toucher le sol, et c'est avec un sourire incertain que la princesse regagna son trône, elle qui était si jeune, aurait-elle pu faire face à un réel défi?
Laissant sur la colline une part de regret, elle déposa au sommet son premier myosotis, fruit de son talent, fleur de sa victoire.
La nuit s'écoula lentement, très lentement, mais personne n'osa s'approcher de la jeune fille, pas même le sommeil ne vint toucher sa fureur.
Au petit matin aucune goutte d'encre ou de sang n'avait toucher le sol, et c'est avec un sourire incertain que la princesse regagna son trône, elle qui était si jeune, aurait-elle pu faire face à un réel défi?
Laissant sur la colline une part de regret, elle déposa au sommet son premier myosotis, fruit de son talent, fleur de sa victoire.
ASAKA RESTE DÉTENTRICE DU TROPHÉE
Horhplise- Messages : 136
Date d'inscription : 11/01/2011
Age : 32
Localisation : Lyon
Re: Trophée d'épée et de plumes !
J'te propose un mini défi Asaka
Titre imposé: “Car ces yeux n'étaient pas les miens”
Sujet : Vous êtes volage, en moins de 150 mots vous tenterez de l'expliquer à votre mari qui a découvert un de vos amants. Attention, vous ne devrez pas vous excuser !
Contraintes :
- Placer les mots suivants: chien, recyclage(ou du même champs lexical), moteur, andive.
- Ne pas utiliser le mot “amour” et son champs lexical
- Expliciter un lien avec le texte du précédent défi
A rendre pour: Le 15 juin
Titre imposé: “Car ces yeux n'étaient pas les miens”
Sujet : Vous êtes volage, en moins de 150 mots vous tenterez de l'expliquer à votre mari qui a découvert un de vos amants. Attention, vous ne devrez pas vous excuser !
Contraintes :
- Placer les mots suivants: chien, recyclage(ou du même champs lexical), moteur, andive.
- Ne pas utiliser le mot “amour” et son champs lexical
- Expliciter un lien avec le texte du précédent défi
A rendre pour: Le 15 juin
Horhplise- Messages : 136
Date d'inscription : 11/01/2011
Age : 32
Localisation : Lyon
Re: Trophée d'épée et de plumes !
va falloir que je défie quelqu'un un de ces jours
Benjamin- Messages : 270
Date d'inscription : 10/05/2011
Age : 42
Localisation : Marseille
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Je suis désolée, je suis au coeur des révisions du bac, et je pense que je n'aurai pas le temps ni l'envie pour rédiger quoi que ce soit; alors, je préfère t'annoncer tout de suite que je ne rendrai pas de texte, même si tu décales d'une semaine^^'
Re: Trophée d'épée et de plumes !
J'avais oublié le bac, désolée.
Disons pour Juillet ?
Disons pour Juillet ?
Horhplise- Messages : 136
Date d'inscription : 11/01/2011
Age : 32
Localisation : Lyon
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Un de ces jours, je lancerai un défit digne de ce nom Cette idée me plaît
qwertyuioplkjhf- Messages : 668
Date d'inscription : 26/05/2011
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Tiens, j'en ai un pas trop long. Je défis n'importe qui de faire un texte poétique libre de forme, sur un sujet plutôt complexe. Je dirais, voir sous forme métaphorique, une chute (psychologique, social, physique, etc.) en relation étroite avec l'amour qui doit, soit le faire plonger dans une forme de détresse, soit le remonter moralement, voir, les deux. Entre 5 et 20 lignes, a rendre avant dimanche 05/06/2011. Donc, dans que seulement 3 jours. Peu être repousser une semaine après. Si je ne suis pas claire, demander!
qwertyuioplkjhf- Messages : 668
Date d'inscription : 26/05/2011
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Je te demanderai surtout de suivre le fil des défis donc d'attendre qu'Asaka ait passé le bac avant de la défier elle ; )
Ou alors de re-créer un topic !
Ou alors de re-créer un topic !
Horhplise- Messages : 136
Date d'inscription : 11/01/2011
Age : 32
Localisation : Lyon
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Et un défit comme ça alors, ça pourrait aussi? nan? Pas de gagnant, pas de perdant... (je m'éloigne donc du sujet :/) Prenons ça comme un entrainement Qu'en dis tu?
qwertyuioplkjhf- Messages : 668
Date d'inscription : 26/05/2011
Re: Trophée d'épée et de plumes !
J'accepte.
Elijah Kvar- Messages : 581
Date d'inscription : 20/04/2011
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Voili voilou
- Spoiler:
- Vide, morne, terne,
La route est calme, moral en berne
Le volant d’une main, une clope de l’autre
Perdre son regard, loin du vôtre…
Si loin peut-être,
Se perdrait dans sa tête,
Mais soudain
Devant, une ombre,
Crier, piler
Mais
Vive, déchaînée,
La vague est forte, l’homme entraîné
Le mât d’une main, mouvement spontané
Agrippé, secoué…
Poing serré, rage
Emotion nouvelle
Quand
Grondement sourd
Décollage
Joyeux, amusé,
Le ciel est doux, la valse entamée
Main dans la main, regard embué
D’une force tendre
Mais
Tremblement
Terreur
Chute
Craindre le pire,
Cœur en bataille
Hurler
Hurler
Mais…
Se poser, pieds à terre
Dans une vaste clairière
Etonnamment entier
Flot apaisé
Elijah Kvar- Messages : 581
Date d'inscription : 20/04/2011
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Voilà mon texte:
L’ange déchut
Mon cœur s’est enflammé, et mes ailes se sont embrasées. Je suis alors tombé dans une superbe vallée, où ce lieu qui est celui-ci, rime avec paradis. J’ai lâché le corps de ma victime et ai fait place à mon coté intime. J’ai changé de bord, je ne suis plus signe de mort, mon apparence jadis noircis, se voit maintenant blanchis. Mais mon cœur est calciné, et il le sera pour l’éternité. Seul un ange déchut, peu être un peu crut, peut venir le relever, de ses cendres éparpillées. Seul quelques plumes reste sur ma peau, mais quand tu es là avec moi, il n’y a rien de plus beau. Je ne pourrais plus m’envoler, à moins que tu ne vienne m’aider, la haut je voulais t’emmener, pour te voir à mes cotés. Mon plumage n’est plus, et qu’en je regarde ces villes, et que j’y vois ces rues, je voudrais être sur une île. Dans ce champ de fleurs, j’essuie mes pleures, qui brillent à la lueur de mes malheurs. La flèche qui m’a touchée, n’était que ma destinée, après toutes ces années, je regrette de ne pas l’avoir évitée.
L’ange déchut
Mon cœur s’est enflammé, et mes ailes se sont embrasées. Je suis alors tombé dans une superbe vallée, où ce lieu qui est celui-ci, rime avec paradis. J’ai lâché le corps de ma victime et ai fait place à mon coté intime. J’ai changé de bord, je ne suis plus signe de mort, mon apparence jadis noircis, se voit maintenant blanchis. Mais mon cœur est calciné, et il le sera pour l’éternité. Seul un ange déchut, peu être un peu crut, peut venir le relever, de ses cendres éparpillées. Seul quelques plumes reste sur ma peau, mais quand tu es là avec moi, il n’y a rien de plus beau. Je ne pourrais plus m’envoler, à moins que tu ne vienne m’aider, la haut je voulais t’emmener, pour te voir à mes cotés. Mon plumage n’est plus, et qu’en je regarde ces villes, et que j’y vois ces rues, je voudrais être sur une île. Dans ce champ de fleurs, j’essuie mes pleures, qui brillent à la lueur de mes malheurs. La flèche qui m’a touchée, n’était que ma destinée, après toutes ces années, je regrette de ne pas l’avoir évitée.
qwertyuioplkjhf- Messages : 668
Date d'inscription : 26/05/2011
Re: Trophée d'épée et de plumes !
J'aime, j'aime, j'aime! Bravo Eleu! Un vrai plaisir à lire...
qwertyuioplkjhf- Messages : 668
Date d'inscription : 26/05/2011
Re: Trophée d'épée et de plumes !
- Spoiler:
- Eleu:
Ce que j'ai aimé:
- Les vers sont une très bonne idée,
- J'aime beaucoup le côté "amour non évoqué" et la sinusoïde cachée avec les "mais" (mais j'aime pas les mais cf plus bas)
- Le mot valse va très bien en revanche, "valse entamée" est très bien choisi
- Le début est bien mené, petit coup de coeur pour "la clope."
Ce que je n'ai pas aimé:
- La pénurie de verbes.
- A mon oreille c'est beaucoup trop haché, ça manque de structure et les "mais" sonnent lourdement et mal
- Le parallèle avec les vagues/l'eau est pas mal mais confus (dans le sens ou ça a tendance à nous éloigner quand on lit son texte sans le sujet)
- Le vocabulaire aurait pu être plus riche
Tatoon56:
Ce que j'ai aimé:
- La métaphore filée du feu,
- La rime île/ville (je ne sais pas pourquoi mais elle va bien là ou elle est)
- La fin avec la flèche à éviter
- Le jeu feu = noirci // blanchi = acquitté
- Seul quelques plumes reste sur ma peau
Ce que je n'ai pas aimé:
- Les rimes ont l'air forcées, c'est dommage, en outre tu aurais pu soigner la mise en page
- Pareil que pour Eleu ça sonne très hâché comme texte
- Vocabulaire basique, thème basique aussi
Bref, des textes qui sont sur une bonne voie mais non terminé.
(Euh... je pars du principe que tous les textes présentés ici sont là pour être critiqués, si cela dérange dites le moi)
Dernière édition par Horhplise le Sam 4 Juin 2011 - 7:04, édité 1 fois
Horhplise- Messages : 136
Date d'inscription : 11/01/2011
Age : 32
Localisation : Lyon
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Au contraire! Ça va me permettre d'avancer... Merci! J’attendrai Asaka pour lancer un défit! No problèmo...
qwertyuioplkjhf- Messages : 668
Date d'inscription : 26/05/2011
Re: Trophée d'épée et de plumes !
Oui, c'est plutôt sympa même, je trouve ^^
Elijah Kvar- Messages : 581
Date d'inscription : 20/04/2011
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