Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
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Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
J'ai besoin de péter les plombs. Je crois que j'ai besoin, aussi, de me dire que ce n'est pas possible, que je ne suis pas toute seule, qu'on est plusieurs à ne pas supporter ça...
Après 3 ans de travail en commun avec mes collègues, moins 1 au milieu d'arrêt pour congés de grossesse + parental, enfin, enfin !, on a pris la décision avec deux de mes collègues de cesser notre collaboration avec nos deux brebis galeuses.
Je le fais vite fait : infirmière libérale, cabinet dans lequel on travaille à 5 en tant qu'associées,
- Brebis galeuse 1 : 1) alcoolisme signalé plusieurs fois par les patients : tremblements, propos incohérents, attitude, faciès... Des patients ont pris un autre cabinet à cause de ce motif, l'une nous a fait une lettre pour expliquer ses suspicions, un autre a dit "elle ferait mieux d'arrêter la picole", un jour... Constatation par brebis galeuse 2 de bouteille d'alcool fort présente dans sa voiture, constatation par elle + une autre de mes collègues de propos incohérents, parfois lors de relèves + (parce que ça ne s'arrête pas là) 2) comportements à la limite de la maltraitance avec les patients : va vite, va trop vite, les bouscule, les conjoints finissent parfois par préférer faire les soins eux-mêmes plutôt que la laisser faire, des patients ont quitté notre cabinet aussi pour ça, va jusqu'à avouer elle-même profiter du fait que l'un de nos patients, en stade terminal, soit aveugle, pour mettre ses écouteurs sur ses oreilles quand elle est chez lui de manière à ne pas avoir à l'écouter quand il parle + 3) manque de professionnalisme : soins prescrits non faits, oubliés, transmissions aux médecins non faites, etc.,
- Brebis galeuse 2 : cumule 1) patients dérivés en cachette pour elle seule : leur proposant d'être la seule à leur faire les soins, etc. (les embobine ainsi) sans nous en parler et se les garde derrière pour elle toute seule, 2) extorcation illégale d'argent aux patients : est restée un soir une demie heure à discuter avec une patiente stressée, a trouvé normal de lui réclamer derrière 30 euros de la main à la main pour "aide psychologique" (ce qui fait pourtant partie de notre travail d'infirmière et pour lequel on est déjà payé par la sécurité sociale), 3) démarchage à la limite du légal auprès de nos patients pour ses séances d'aide psychologiques indépendantes : a décidé il y a un moment de faire des consultations non remboursées d'aide psychologique, se récupère ses clients dans notre patientèle en profitant de son statut d'infirmière (or, le démarchage en tant qu'infirmière pour ce faire est illégal), 4) manque de professionnalisme : arrête des soins de son propre chef sans en informer le médecin, alors que c'est justement des soins qu'il ne faut absolument pas arrêter (patients étant en hospitalisation à domicile, en fin de vie pour cancer compris), soins prescrits non faits, oubliés, transmissions aux médecins non faites, etc. 5) on ne compte plus, depuis longtemps, le nombre de patients partis à cause d'elle (c'est notre recordwoman de très très loin sur ce plan-là).
(et je dois en oublier...)
(je précise que tout ceci était déjà présent avant que je rejoigne ce cabinet, je ne l'ai appris/découvert que petit à petit après avoir acheté ma part dans cette association)
Eh bien, finalement, parce que dans cette cession survient soudain une peur de perdre des patients (ben oui, vu qu'il y a séparation, ils peuvent bien décider d'aller avec qui ils veulent et pourquoi pas avec elles, puisque tout ceci a toujours été passé sous silence), donc il pourrait y avoir une perte de sous de notre côté (eh oui, les sous !), mes deux collègues veulent soudain faire marche arrière ! On va leur redonner une chance, à nos deux pauvres brebis. Pour l'une, ça fait déjà 7 ans que ça dure, ça lui a déjà été dit plein de fois ça n'a jamais changé et, pour l'autre, ça dure depuis quelque chose comme une quinzaine d'années (tout ça, c'était avant que j'arrive mais j'ai appris que ces mêmes problèmes étaient déjà là). La séparation a déjà été annoncée à Brebis galeuses 1 et 2, on s'en fout ! La propriétaire du cabinet a déjà été informée, il lui a été demandé de résilier l'ancien bail pour en faire un nouveau, l'EDF, l'assurance, l'eau... ont fait l'objet de démarches, une date de scission a été décidée, les courriers ont été rédigés, signés par toutes trois d'un commun accord, prêts à être postés... osef ! L'alcoolisme, osef ! La maltraitance, osef ! Le risque pour les patients chez qui des soins importants ne sont pas faits ou sont mal faits... osef ! La mamie de 80 ans qui est obligée de laver son mari en fin de vie parce que, sinon, il est bousculé, osef ! L'engagement de notre propre responsabilité si un jour elles font une faute grave qui a des conséquences vitale (parce que les fautes graves, c'est bon, là elles ont déjà été faites), osef ! Aucun patient n'est encore mort (ha ha), tout va bien...
Ça fait deux fois que ça m'arrive, cette merde, en plus, deux fois : mon ancien boulot en réanimation à l'hôpital, je l'ai quitté pour la même raison : un infirmier, de nuit, qui se droguait lors de ses heures de services (il se barrait du service pour aller se shooter dans sa voiture, le brave gars), qui faisait des oublis et des erreurs répétées et graves, tout le monde laissait faire ! Même cas : moi, je n'avais jamais rien constaté directement de moi-même, mais on me le racontait, et quand je disais : "il faut le dire, là", "il faut avertir la hiérarchie", personne ne voulait se mouiller à ce sujet ! Et quand, un jour, j'ai fini par lui dire moi-même ce que j'avais entendu sur lui et qu'une réunion a été organisée derrière, tout le monde a fermé sa gueule quand il a été demandé aux soignants de témoigner !
Je voudrais savoir si c'est moi qui ai un problème ? J'ai un sens moral trop fort par rapport aux autres, c'est ça ? J'ai une conscience professionnelle anormale ? Je me monte le bourrichon pour des points qui ne le méritent pas ? (sérieusement ?)...
Vraiment, vraiment, j'aimerais savoir...
Après 3 ans de travail en commun avec mes collègues, moins 1 au milieu d'arrêt pour congés de grossesse + parental, enfin, enfin !, on a pris la décision avec deux de mes collègues de cesser notre collaboration avec nos deux brebis galeuses.
Je le fais vite fait : infirmière libérale, cabinet dans lequel on travaille à 5 en tant qu'associées,
- Brebis galeuse 1 : 1) alcoolisme signalé plusieurs fois par les patients : tremblements, propos incohérents, attitude, faciès... Des patients ont pris un autre cabinet à cause de ce motif, l'une nous a fait une lettre pour expliquer ses suspicions, un autre a dit "elle ferait mieux d'arrêter la picole", un jour... Constatation par brebis galeuse 2 de bouteille d'alcool fort présente dans sa voiture, constatation par elle + une autre de mes collègues de propos incohérents, parfois lors de relèves + (parce que ça ne s'arrête pas là) 2) comportements à la limite de la maltraitance avec les patients : va vite, va trop vite, les bouscule, les conjoints finissent parfois par préférer faire les soins eux-mêmes plutôt que la laisser faire, des patients ont quitté notre cabinet aussi pour ça, va jusqu'à avouer elle-même profiter du fait que l'un de nos patients, en stade terminal, soit aveugle, pour mettre ses écouteurs sur ses oreilles quand elle est chez lui de manière à ne pas avoir à l'écouter quand il parle + 3) manque de professionnalisme : soins prescrits non faits, oubliés, transmissions aux médecins non faites, etc.,
- Brebis galeuse 2 : cumule 1) patients dérivés en cachette pour elle seule : leur proposant d'être la seule à leur faire les soins, etc. (les embobine ainsi) sans nous en parler et se les garde derrière pour elle toute seule, 2) extorcation illégale d'argent aux patients : est restée un soir une demie heure à discuter avec une patiente stressée, a trouvé normal de lui réclamer derrière 30 euros de la main à la main pour "aide psychologique" (ce qui fait pourtant partie de notre travail d'infirmière et pour lequel on est déjà payé par la sécurité sociale), 3) démarchage à la limite du légal auprès de nos patients pour ses séances d'aide psychologiques indépendantes : a décidé il y a un moment de faire des consultations non remboursées d'aide psychologique, se récupère ses clients dans notre patientèle en profitant de son statut d'infirmière (or, le démarchage en tant qu'infirmière pour ce faire est illégal), 4) manque de professionnalisme : arrête des soins de son propre chef sans en informer le médecin, alors que c'est justement des soins qu'il ne faut absolument pas arrêter (patients étant en hospitalisation à domicile, en fin de vie pour cancer compris), soins prescrits non faits, oubliés, transmissions aux médecins non faites, etc. 5) on ne compte plus, depuis longtemps, le nombre de patients partis à cause d'elle (c'est notre recordwoman de très très loin sur ce plan-là).
(et je dois en oublier...)
(je précise que tout ceci était déjà présent avant que je rejoigne ce cabinet, je ne l'ai appris/découvert que petit à petit après avoir acheté ma part dans cette association)
Eh bien, finalement, parce que dans cette cession survient soudain une peur de perdre des patients (ben oui, vu qu'il y a séparation, ils peuvent bien décider d'aller avec qui ils veulent et pourquoi pas avec elles, puisque tout ceci a toujours été passé sous silence), donc il pourrait y avoir une perte de sous de notre côté (eh oui, les sous !), mes deux collègues veulent soudain faire marche arrière ! On va leur redonner une chance, à nos deux pauvres brebis. Pour l'une, ça fait déjà 7 ans que ça dure, ça lui a déjà été dit plein de fois ça n'a jamais changé et, pour l'autre, ça dure depuis quelque chose comme une quinzaine d'années (tout ça, c'était avant que j'arrive mais j'ai appris que ces mêmes problèmes étaient déjà là). La séparation a déjà été annoncée à Brebis galeuses 1 et 2, on s'en fout ! La propriétaire du cabinet a déjà été informée, il lui a été demandé de résilier l'ancien bail pour en faire un nouveau, l'EDF, l'assurance, l'eau... ont fait l'objet de démarches, une date de scission a été décidée, les courriers ont été rédigés, signés par toutes trois d'un commun accord, prêts à être postés... osef ! L'alcoolisme, osef ! La maltraitance, osef ! Le risque pour les patients chez qui des soins importants ne sont pas faits ou sont mal faits... osef ! La mamie de 80 ans qui est obligée de laver son mari en fin de vie parce que, sinon, il est bousculé, osef ! L'engagement de notre propre responsabilité si un jour elles font une faute grave qui a des conséquences vitale (parce que les fautes graves, c'est bon, là elles ont déjà été faites), osef ! Aucun patient n'est encore mort (ha ha), tout va bien...
Ça fait deux fois que ça m'arrive, cette merde, en plus, deux fois : mon ancien boulot en réanimation à l'hôpital, je l'ai quitté pour la même raison : un infirmier, de nuit, qui se droguait lors de ses heures de services (il se barrait du service pour aller se shooter dans sa voiture, le brave gars), qui faisait des oublis et des erreurs répétées et graves, tout le monde laissait faire ! Même cas : moi, je n'avais jamais rien constaté directement de moi-même, mais on me le racontait, et quand je disais : "il faut le dire, là", "il faut avertir la hiérarchie", personne ne voulait se mouiller à ce sujet ! Et quand, un jour, j'ai fini par lui dire moi-même ce que j'avais entendu sur lui et qu'une réunion a été organisée derrière, tout le monde a fermé sa gueule quand il a été demandé aux soignants de témoigner !
Je voudrais savoir si c'est moi qui ai un problème ? J'ai un sens moral trop fort par rapport aux autres, c'est ça ? J'ai une conscience professionnelle anormale ? Je me monte le bourrichon pour des points qui ne le méritent pas ? (sérieusement ?)...
Vraiment, vraiment, j'aimerais savoir...
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
C'est partout pareil. Sauf que dans le médical, vous travaillez sur le l'humain. Ce ne sont pas les même conséquences.
Dans l'informatique, ce sont les commerciaux qui vendent dont n'importe quoi qui soit n'existe pas, soit est infaisable en l'état, soit va demander 3 fois plus de temps.
Dans toutes les boites que j'ai vu, les bons s'en vont (car ils ont le bagage le leur permettant) et les mauvais restent, trop contents d'avoir un job.
Dans l'informatique, ce sont les commerciaux qui vendent dont n'importe quoi qui soit n'existe pas, soit est infaisable en l'état, soit va demander 3 fois plus de temps.
Dans toutes les boites que j'ai vu, les bons s'en vont (car ils ont le bagage le leur permettant) et les mauvais restent, trop contents d'avoir un job.
bm28- Messages : 25
Date d'inscription : 10/06/2015
Age : 45
Localisation : Entre Chartres et Rambouillet
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
Ça doit effectivement être ça... Sauf que, comme tu le dis, les enjeux, là, ont une gravité toute particulière.
Quand je vois ça, je pense toujours à ces faits divers dont on entend parler parfois, tu sais, et qui pousse à se dire : "mais attends, là, le maître/la maîtresse, ils n'ont rien vu ?" et "les voisins, ils n'ont rien entendu ?" et "le médecin, l'infirmière, l'assistante sociale, ils ne se sont pas rendus compte que... ?"
Et la réponse, on la connaît : bien sûr que si...
Aujourd'hui, on a vu une conciliatrice (c'est moi qui ai demandé à la rencontrer en urgence après l'annonce d'envie de faire marche arrière de mes collègues), c'est elle qui nous a sorti ça : "il n'y a rien sur quoi vous ne puissiez pas revenir, il n'y a pas eu de faute ayant entraîné la mort d'un patient, non ?".
Je suppose qu'il faudrait attendre ça, donc. Il y a quelques temps, dans ma ville, un bébé de 7 mois est mort suite aux négligences d'un anesthésiste ayant un problème d'alcoolisme. C'est vrai qu'on ferait mieux d'attendre que quelque chose comme ça arrive, hein ?...
Quand je vois ça, je pense toujours à ces faits divers dont on entend parler parfois, tu sais, et qui pousse à se dire : "mais attends, là, le maître/la maîtresse, ils n'ont rien vu ?" et "les voisins, ils n'ont rien entendu ?" et "le médecin, l'infirmière, l'assistante sociale, ils ne se sont pas rendus compte que... ?"
Et la réponse, on la connaît : bien sûr que si...
Aujourd'hui, on a vu une conciliatrice (c'est moi qui ai demandé à la rencontrer en urgence après l'annonce d'envie de faire marche arrière de mes collègues), c'est elle qui nous a sorti ça : "il n'y a rien sur quoi vous ne puissiez pas revenir, il n'y a pas eu de faute ayant entraîné la mort d'un patient, non ?".
Je suppose qu'il faudrait attendre ça, donc. Il y a quelques temps, dans ma ville, un bébé de 7 mois est mort suite aux négligences d'un anesthésiste ayant un problème d'alcoolisme. C'est vrai qu'on ferait mieux d'attendre que quelque chose comme ça arrive, hein ?...
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
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Dernière édition par pseudoacacia le Lun 31 Aoû 2015 - 2:34, édité 1 fois
pseudoacacia- Messages : 86
Date d'inscription : 21/06/2015
Localisation : Paris
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
La tolérance, il y a des maisons pour ça.
Car à force de tolérance à tous les étages, il n'y a plus de respect : respect des autres, respect du travail des autres, respect du travail à faire car il peu avoir une incidence sur celui des autres, ...
Personnellement, je trouve la tolérance pourrie les relations entre les personnes.
Dans le cas de VK, à force d'être tolérant envers les brebis galeuses, ce sont les patients qui en pâtissent.
Car à force de tolérance à tous les étages, il n'y a plus de respect : respect des autres, respect du travail des autres, respect du travail à faire car il peu avoir une incidence sur celui des autres, ...
Personnellement, je trouve la tolérance pourrie les relations entre les personnes.
Dans le cas de VK, à force d'être tolérant envers les brebis galeuses, ce sont les patients qui en pâtissent.
bm28- Messages : 25
Date d'inscription : 10/06/2015
Age : 45
Localisation : Entre Chartres et Rambouillet
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
Non je dirais que tu as un sens moral tout court
Tu as raison de faire ce que tu fais, d'autant plus que potentiellement des vies sont en jeu
Tu as raison de faire ce que tu fais, d'autant plus que potentiellement des vies sont en jeu
vorkosigan13- Messages : 209
Date d'inscription : 26/02/2015
Age : 52
Localisation : Marseille V 3 bâtons
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
Oui, 100% d'accord : sens moral tout court.
Peut-être me suis-je mal exprimée.
Ici : le contexte, le métier, les conséquences, les dangers, les personnes, ne prêtent à aucune tergiversation ; des vies en jeu.
Peut-être me suis-je mal exprimée.
Ici : le contexte, le métier, les conséquences, les dangers, les personnes, ne prêtent à aucune tergiversation ; des vies en jeu.
Dernière édition par pseudoacacia le Lun 31 Aoû 2015 - 2:34, édité 1 fois
pseudoacacia- Messages : 86
Date d'inscription : 21/06/2015
Localisation : Paris
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
Tu t'es très bien exprimée en fait et je suis 100% d'accord avec toi
Je réagissais par rapport au premier post qui parle de sens moral "trop fort". J'aurais du l'indiquer.
Je réagissais par rapport au premier post qui parle de sens moral "trop fort". J'aurais du l'indiquer.
vorkosigan13- Messages : 209
Date d'inscription : 26/02/2015
Age : 52
Localisation : Marseille V 3 bâtons
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
Merci beaucoup pour vos réactions. Ça me rassure un peu, quand même, et ça fait du bien. Est-ce que ça serait lié à notre zébritude ? Plus d'empathie, comme il l'est généralement dit, plus de sensibilité, plus de prise de conscience de ce qu'il pourrait se passer ?
Ou est-ce que ce serait seulement parce que, quand on est extérieur, il est plus facile de se prononcer sur ce genre de sujet : que quand on est dedans, on a plus vite fait de se voiler la face, de trouver des excuses, de minimiser, de parier sur "mais non, ça n'arrive qu'ailleurs, ici ça n'arrivera pas"... ?
Je me demande.
Ou est-ce que ce serait seulement parce que, quand on est extérieur, il est plus facile de se prononcer sur ce genre de sujet : que quand on est dedans, on a plus vite fait de se voiler la face, de trouver des excuses, de minimiser, de parier sur "mais non, ça n'arrive qu'ailleurs, ici ça n'arrivera pas"... ?
Je me demande.
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
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Dernière édition par pseudoacacia le Lun 31 Aoû 2015 - 2:35, édité 1 fois
pseudoacacia- Messages : 86
Date d'inscription : 21/06/2015
Localisation : Paris
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
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Dernière édition par zelle le Ven 10 Juil 2015 - 21:53, édité 1 fois (Raison : KGB)
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
mmmmhh... oui zelle, ton expérience de terrain vaut davantage que les remarques un peu trop absolues.
Oh oui !!!Le seul qui a des problèmes c'est celui qui a vu, qui a dit et redit.
pseudoacacia- Messages : 86
Date d'inscription : 21/06/2015
Localisation : Paris
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
VK. a écrit:Je voudrais savoir si c'est moi qui ai un problème ? J'ai un sens moral trop fort par rapport aux autres, c'est ça ? J'ai une conscience professionnelle anormale ? Je me monte le bourrichon pour des points qui ne le méritent pas ? (sérieusement ?)...
Vraiment, vraiment, j'aimerais savoir...
Dans mes braaaaassss
Cela m'a fait plaisir de lire ton message, ou plutôt tes réactions face à tout ce à quoi tu es confrontée (par contre je déplore ce qui s'est passé avec les patients et je comprends ta colère). Ravie de voir que je ne suis pas seule. Et donc, si je ne le suis pas, toi non plus! Faisons un club!
Le pire c'est que tellement de gens s'accommodent du manque de rigueur professionnelle ou morale et du manque de considération pour les autres, que si jamais tu pointes quelque chose qui ne va pas, on considère que c'est toi qui a un problème! Tu es au choix psychorigide, coincée, mal baisée, avec un balai dans le cul... enfin que des images sympathiques . Au final, la discussion est rarement possible car en fait, on ne parle pas le même langage. Dès que tu as des principes et certaines valeurs, et surtout que tu les appliques en vivant selon ce qui te semble important, tu es obligée de te heurter à ceux qui n'en ont pas ou alors seulement dans le discours mais pas dans les actes. Et là ça pique!
Je te souhaite bon courage et j'espère que tout rentrera dans l'ordre.
Lilou- Messages : 598
Date d'inscription : 25/07/2009
Age : 44
Localisation : Ailleurs
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
Bonjour à tous,
Bravo pour ton éthique et ton sens moral. Surtout, ne change pas et ne vend pas ton âme. Personnellement, je suis du genre à trancher dans le vif donc, si tu en as les moyens, laisse tomber et monte ton propre cabinet. Les patients ne s'y tromperont pas et te suivront.
Courage.
Cordialement.
Alain.
Bravo pour ton éthique et ton sens moral. Surtout, ne change pas et ne vend pas ton âme. Personnellement, je suis du genre à trancher dans le vif donc, si tu en as les moyens, laisse tomber et monte ton propre cabinet. Les patients ne s'y tromperont pas et te suivront.
Courage.
Cordialement.
Alain.
Doom666- Messages : 946
Date d'inscription : 23/04/2015
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
Je suis aussi dans ce cas, à tel point que parfois, je me demande si c'est moi ou l'autre le souci.
Je voulais devenir infirmière et ce que j'ai vu en stage m'a dégoûtée! Les "soignants" qui infantilisent les patients, leur parlent mal; en maison de retraite, les aliments mixés mélangés sans demander (déjà qu'au goût, ça doit être moyen, si on mélange voilà). A la question, "c'est quoi?" "de la viande et de la purée". Ok... Et vas-y que je t'enfourne la cuillère violemment dans la bouche pour aller plus vite!
Je me souviendrais toujours d'une "petite vieille" à qui on faisait la toilette. On allait changer sa protection, ce qui devait arriver arriva: elle avait uriné entretemps. Il fallait de nouveau la nettoyer et changer les draps. L'aide-soignante l'a engueulée comme une gamine! "vous le faites exprès pour me donner plus de travail!". J'étais choquée de chez choquée!
Les médicaments écrasés, mis dans la confiture... généreusement étalée sur la tartine! Moi, je les mettais dans une bonne cuillère de confiture, "on avale" et après, il reste la tartine pour chasser le goût des médocs.
Au bout de près d'une année, j'ai arrêté: le milieu est trop dur. Mais quand j'en parlais à mes collègues, ils ne semblaient pas choqués.
Je suis devenue assistante de direction et j'ai eu un patron qui gonflait les factures en mentant sur le temps qu'il passerait réellement sur le chantier et le prix des matériaux quand il faisait ses devis... Sachant qu'il prenait sa marge par-dessus, j'avais du mal avec ça.
Je pense que l'empathie, le sens de la justice et la lucidité des zèbres les rend plus sensibles à ces maltraitances.
Je voulais devenir infirmière et ce que j'ai vu en stage m'a dégoûtée! Les "soignants" qui infantilisent les patients, leur parlent mal; en maison de retraite, les aliments mixés mélangés sans demander (déjà qu'au goût, ça doit être moyen, si on mélange voilà). A la question, "c'est quoi?" "de la viande et de la purée". Ok... Et vas-y que je t'enfourne la cuillère violemment dans la bouche pour aller plus vite!
Je me souviendrais toujours d'une "petite vieille" à qui on faisait la toilette. On allait changer sa protection, ce qui devait arriver arriva: elle avait uriné entretemps. Il fallait de nouveau la nettoyer et changer les draps. L'aide-soignante l'a engueulée comme une gamine! "vous le faites exprès pour me donner plus de travail!". J'étais choquée de chez choquée!
Les médicaments écrasés, mis dans la confiture... généreusement étalée sur la tartine! Moi, je les mettais dans une bonne cuillère de confiture, "on avale" et après, il reste la tartine pour chasser le goût des médocs.
Au bout de près d'une année, j'ai arrêté: le milieu est trop dur. Mais quand j'en parlais à mes collègues, ils ne semblaient pas choqués.
Je suis devenue assistante de direction et j'ai eu un patron qui gonflait les factures en mentant sur le temps qu'il passerait réellement sur le chantier et le prix des matériaux quand il faisait ses devis... Sachant qu'il prenait sa marge par-dessus, j'avais du mal avec ça.
Je pense que l'empathie, le sens de la justice et la lucidité des zèbres les rend plus sensibles à ces maltraitances.
Invité- Invité
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
Bleuenn a écrit:
Je pense que l'empathie, le sens de la justice et la lucidité des zèbres les rend plus sensibles à ces maltraitances.
C'est possible. Mais il y a surement des gens sensibles à tout cela sans être zèbres. Quelque part c'est aussi une question de nature, de caractère. On est honnête, ou pas (référence à ton patron que tu évoques). Etant profondément honnête (inenvisageable pour moi de tricher, frauder, truander, profiter d'un truc alors que je n'y ai pas droit, etc...), on m'en a déjà fait le reproche. Ce qui me parait être un comble. Le monde à l'envers quoi! "Toi forcément, avec ton honnêteté là!" Bah oui... je ne vais pas m'excuser tout de même! Et mon honnêteté, elle vous emm..... na! Allez, gardons la foi : l'existence de cette discussion prouve que nous ne sommes pas seuls, c'est une bonne nouvelle non?
Lilou- Messages : 598
Date d'inscription : 25/07/2009
Age : 44
Localisation : Ailleurs
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
[
Dernière édition par zelle le Ven 10 Juil 2015 - 21:54, édité 1 fois
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
La psychiatrie dans notre métier, c'est le pire... Maltraitance, abus de pouvoir... C'est le seul type de service dans lequel j'ai quasi toujours refusé de bosser depuis que je suis diplômée et ce n'est pas pour rien : je ne supporte pas ça. J'ai eu une expérience de l'autre côté du miroir la fois où c'est ma meilleure amie de l'époque qui s'y est retrouvée (elle-même infirmière psy à la base, d'ailleurs, soudain hospitalisée pour décompensation schizophrénique, dont elle n'est jamais revenue, depuis) qui était édifiante. C'était quelque chose d'attendre 10 minutes devant la porte du service avant que quelqu'un vienne m'ouvrir (alors que d'expérience, je sais très bien que les soignants passent les 3/4 de leur temps à glander dans la salle à café en fumant leurs clopes - à l'époque, c'était encore autorisé), de voir une infirmière au visage patibulaire m'ouvrir la porte en grognant et en me regardant si j'étais une conne (parce que, forcément, en tant que personne rendant visite à une shizo, je ne pouvais qu'être une conne), d'entendre une infirmière refuser d'aider un petit papi dément à aller aux toilettes en lui répondant qu'il n'avait qu'à faire dans sa couche, de voir mon amie fumer dans le couloir et éteindre sa clope dans le pot d'une plante verte gavé de mégots sans que personne ne s'en soucie, de la voir sortir son portable gardé en douce comme tous plein d'autres patients qui faisaient ailleurs sans que personne n'y fasse gaffe... Et de ré-attendre encore un bon quart d'heure après avoir sonné devant la porte pour sortir avant qu'un soignant daigne bien sortir de la salle à café où ils ne foutaient rien (je les voyais derrière la porte vitrée) pour pouvoir repartir.
Et les services d'hospitalisation pour personnes âgées dépendantes (un peu le même cas que la psy, finalement, soit des personnes démunies de tout pouvoir) ne sont guère mieux, c'est clair...
- patients qui quittent le cabinet pour problèmes avec brebis galeuses 1 et 2 : non évoqué,
- comportements à la limite de la maltraitance avec les patients : non évoqué,
- manque de professionnalisme : soins prescrits non faits, oubliés, transmissions aux médecins non faites, etc. : non évoqué,
- patients dérivés en cachette pour elle seule : non évoqué,
- extorcation illégale d'argent aux patients : non évoqué,
- démarchage à la limite du légal auprès de nos patients pour ses séances d'aide psychologiques indépendantes : non évoqué,
- alcoolisme : évoqué à la fin seulement par moi (alors que je suis la seule à n'avoir jamais rien constaté), tellement j'hallucinais sur le fait que celles qui avaient pourtant voulu cette réunion passaient tout sous silence, en demandant à mes collègues de poser le problème sur la table et de dire vraiment ce qui a été dit. Et, bien évidemment, personne n'a rien dit ! Tout le monde par contre s'est empressé de dire que, elle personnellement, n'avait jamais rien constaté (et fuck tout ce qu'elles m'ont reporté de la part des patients, fuck celles qui m'ont assurée que c'était sûr de chez sûr qu'elle buvait, qu'elles l'avaient vu plusieurs fois tenir des propos incohérents et cacher une bouteille d'alcool fort dans sa voiture... fuck tout). Celles qui ont été les plus promptes à dire qu'elles ne l'avaient jamais vu saoule (et pour cause ! C'est ça être infirmière à domicile : on ne travaille jamais en même temps donc on ne se voit pas durant les heures passées chez les patients) ont justement été celles qui avaient le plus reporté les paroles des patients et assuré avec le plus de certitudes son alcoolisme.
Par contre, la seule qui s'est prise de vraies critiques de la part de tout le monde, forcément... eh bien ça a été moi ! Je suis responsable d'une mauvaise ambiance dans l'équipe, vilaine que je suis. J'écoute trop ce que disent les patients... et mes collègues aussi, d'ailleurs, puisque c'est elles qui m'ont raconté beaucoup de choses (j'ai quand même dû le leur rappeler, mais ça, ça a vite été passé sous silence). Je m'occupe trop de ce que font les autres ! (mais bien sûr, ça concerne des personnes qui sont mes patients, et des mauvais traitements/légèretés/risques concernant leur santé, conne que je suis)...
Merci à tous, sinon.
Concernant mon cas, finalement (la bonne blague), ce sont nos deux brebis galeuses qui préfèrent partir. En même temps, on les comprend : vu comment elles se sont fait jeter à la base, c'est sûr que ce n'est pas le genre de choses qui donne envie aux gens de continuer à bosser avec celles-la mêmes qui les ont jetés. Par contre, leur départ est reporté en janvier 2016 ! Ce qui est un moindre mal, certes (puis bon, des arguments de "poids" ont été apportés : il ne faut pas bouleverser les plannings avec les dates de repos prévues pour chacune pour noël, non mais la santé des patients on s'en fout mais avec ça il ne faut pas déconner), mais je préfère ne pas penser au nombre d'autres rebondissements, problèmes et manipulations qu'il va y avoir encore durant ce temps (si elles ne changent pas d'avis d'ici là...). J'essaye de me consoler en me disant que, au moins, les deux avec qui je vais rester sont des infirmières qui sont respectueuses envers les patients (même si avec clairement pas la même conscience professionnelle/la même importance accordée à des points plutôt que d'autres que moi) et que, vu tout ce qu'il s'est passé, nos deux brebis galeuses vont peut-être se tenir correctement durant les 6 mois qu'il reste à attendre...
Et les services d'hospitalisation pour personnes âgées dépendantes (un peu le même cas que la psy, finalement, soit des personnes démunies de tout pouvoir) ne sont guère mieux, c'est clair...
C'est exactement ça.zelle a écrit:Plus je disais, moins on m'écoutait. Depuis quelques mois je ne dis plus trop. Personne ne voient. Et en cas de problème, personne ne se rappelle, personne ne savait, personne n'est concerné. Air de sainteté et gros problèmes de mémoires.
Le seul qui a des problèmes c'est celui qui a vu, qui a dit et redit.
Et c'est exactement ça aussi. Pour donner la suite, on a finalement fait une réunion à 5 pour se dire les choses et... faisons le point :Lilou a écrit:Le pire c'est que tellement de gens s'accommodent du manque de rigueur professionnelle ou morale et du manque de considération pour les autres, que si jamais tu pointes quelque chose qui ne va pas, on considère que c'est toi qui a un problème! Tu es au choix psychorigide, coincée, mal baisée, avec un balai dans le cul... enfin que des images sympathiques Bravo ! . Au final, la discussion est rarement possible car en fait, on ne parle pas le même langage. Dès que tu as des principes et certaines valeurs, et surtout que tu les appliques en vivant selon ce qui te semble important, tu es obligée de te heurter à ceux qui n'en ont pas ou alors seulement dans le discours mais pas dans les actes. Et là ça pique!
- patients qui quittent le cabinet pour problèmes avec brebis galeuses 1 et 2 : non évoqué,
- comportements à la limite de la maltraitance avec les patients : non évoqué,
- manque de professionnalisme : soins prescrits non faits, oubliés, transmissions aux médecins non faites, etc. : non évoqué,
- patients dérivés en cachette pour elle seule : non évoqué,
- extorcation illégale d'argent aux patients : non évoqué,
- démarchage à la limite du légal auprès de nos patients pour ses séances d'aide psychologiques indépendantes : non évoqué,
- alcoolisme : évoqué à la fin seulement par moi (alors que je suis la seule à n'avoir jamais rien constaté), tellement j'hallucinais sur le fait que celles qui avaient pourtant voulu cette réunion passaient tout sous silence, en demandant à mes collègues de poser le problème sur la table et de dire vraiment ce qui a été dit. Et, bien évidemment, personne n'a rien dit ! Tout le monde par contre s'est empressé de dire que, elle personnellement, n'avait jamais rien constaté (et fuck tout ce qu'elles m'ont reporté de la part des patients, fuck celles qui m'ont assurée que c'était sûr de chez sûr qu'elle buvait, qu'elles l'avaient vu plusieurs fois tenir des propos incohérents et cacher une bouteille d'alcool fort dans sa voiture... fuck tout). Celles qui ont été les plus promptes à dire qu'elles ne l'avaient jamais vu saoule (et pour cause ! C'est ça être infirmière à domicile : on ne travaille jamais en même temps donc on ne se voit pas durant les heures passées chez les patients) ont justement été celles qui avaient le plus reporté les paroles des patients et assuré avec le plus de certitudes son alcoolisme.
Par contre, la seule qui s'est prise de vraies critiques de la part de tout le monde, forcément... eh bien ça a été moi ! Je suis responsable d'une mauvaise ambiance dans l'équipe, vilaine que je suis. J'écoute trop ce que disent les patients... et mes collègues aussi, d'ailleurs, puisque c'est elles qui m'ont raconté beaucoup de choses (j'ai quand même dû le leur rappeler, mais ça, ça a vite été passé sous silence). Je m'occupe trop de ce que font les autres ! (mais bien sûr, ça concerne des personnes qui sont mes patients, et des mauvais traitements/légèretés/risques concernant leur santé, conne que je suis)...
Hélas, ça ne marche pas aussi facilement (sinon, ce serait cool). Je suis actuellement dans une maison médicalisée hyper bien placée, avec relations avec les médecins et les autres professionnels de santé, et les patients ne vont pas toujours là où on l'imagine : j'ai eu l'occasion de l'apprendre en voyant d'autres cabinets se séparer, ainsi : ils ne vont pas avec le meilleur soignant mais avec celui qui sait le mieux les embobiner, soit celui qui se met le mieux en valeur en descendant au passage les autres, ce qui est à ce jour la méthode la plus méprisable et la plus efficace à la fois de se faire passer pour quelqu'un de génial. Donc, à l'arrivée, ils vont rarement avec les meilleurs (et, comme tu dois t'en douter, avoir un tel comportement est quelque chose qui me répugne, donc je ne le ferais jamais).Dooom66 a écrit:si tu en as les moyens, laisse tomber et monte ton propre cabinet. Les patients ne s'y tromperont pas et te suivront.
Merci à tous, sinon.
Concernant mon cas, finalement (la bonne blague), ce sont nos deux brebis galeuses qui préfèrent partir. En même temps, on les comprend : vu comment elles se sont fait jeter à la base, c'est sûr que ce n'est pas le genre de choses qui donne envie aux gens de continuer à bosser avec celles-la mêmes qui les ont jetés. Par contre, leur départ est reporté en janvier 2016 ! Ce qui est un moindre mal, certes (puis bon, des arguments de "poids" ont été apportés : il ne faut pas bouleverser les plannings avec les dates de repos prévues pour chacune pour noël, non mais la santé des patients on s'en fout mais avec ça il ne faut pas déconner), mais je préfère ne pas penser au nombre d'autres rebondissements, problèmes et manipulations qu'il va y avoir encore durant ce temps (si elles ne changent pas d'avis d'ici là...). J'essaye de me consoler en me disant que, au moins, les deux avec qui je vais rester sont des infirmières qui sont respectueuses envers les patients (même si avec clairement pas la même conscience professionnelle/la même importance accordée à des points plutôt que d'autres que moi) et que, vu tout ce qu'il s'est passé, nos deux brebis galeuses vont peut-être se tenir correctement durant les 6 mois qu'il reste à attendre...
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
Et bien bon courage à toi.
En tout cas merci pour cette discussion.
En tout cas merci pour cette discussion.
Dernière édition par zelle le Ven 10 Juil 2015 - 21:55, édité 1 fois (Raison : KGB)
zelle- Messages : 1184
Date d'inscription : 27/03/2015
Age : 54
Localisation : à l' ouest
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
Dans notre métier, sauf cas très particulier (représentant d'équipement médical ?) on est obligé de travailler en équipe, c'est toute la difficulté. En libéral, moins : ça fait partie des choses que j'ai apprécié en y arrivant : bosser comme, toi, tu le veux : faire les protocoles que tu estimes être les plus adaptés (et bon sang, ça marche ! Quand je prends en charge un pansement qui traîne, il guérit toujours vite après), avoir la relation avec les patients que tu estimes être juste, gérer ton rythme comme tu le veux, etc. ... Et, après, il y a tes collègues qui prennent le relai et qui foutent en l'air tout ce que tu as mis en place...
La psy, la gériatrie, voire la pédiatrie, soit tous ces services dans lesquels les soignants ont les pleins pouvoirs vis à vis des malades, j'ai toujours trouvé que c'était des services très rudes. En pédiatrie, encore, les enfants ne sont pas maltraités, mais les parents, qu'est-ce qu'ils ramassent !!! En psy, c'est à la tête du patient, comme tu le dis. En gériatrie c'est pareil...
Tu peux essayer un service général, en effet, si tu veux voir, ou pourquoi pas le libéral ? Tu peux demander 1 an de disponibilité et faire cet essai. Le libéral, avant de s'installer, le bon plan est de faire des remplacements : ça t'assure du taf (pour peu que tu te bouges pour démarcher les cabinets à ce sujet) et t'apprends à découvrir le métier. Maintenant, il n'y a pas d'Eldorado, de toute façon. J'ai passé les 15 années de ma carrière jusque-là à le chercher, et j'ai bougé plus qu'un peu... et il n'existe pas.
La psy, la gériatrie, voire la pédiatrie, soit tous ces services dans lesquels les soignants ont les pleins pouvoirs vis à vis des malades, j'ai toujours trouvé que c'était des services très rudes. En pédiatrie, encore, les enfants ne sont pas maltraités, mais les parents, qu'est-ce qu'ils ramassent !!! En psy, c'est à la tête du patient, comme tu le dis. En gériatrie c'est pareil...
Tu peux essayer un service général, en effet, si tu veux voir, ou pourquoi pas le libéral ? Tu peux demander 1 an de disponibilité et faire cet essai. Le libéral, avant de s'installer, le bon plan est de faire des remplacements : ça t'assure du taf (pour peu que tu te bouges pour démarcher les cabinets à ce sujet) et t'apprends à découvrir le métier. Maintenant, il n'y a pas d'Eldorado, de toute façon. J'ai passé les 15 années de ma carrière jusque-là à le chercher, et j'ai bougé plus qu'un peu... et il n'existe pas.
VK.- Messages : 320
Date d'inscription : 17/01/2015
Age : 45
Re: Sens moral et/ou conscience professionnelle totalement décallés des autres...
Bonjour VK,
Oui cela fait plaisir de voir que nous ne sommes pas seuls !
Dans beaucoup de boite c'est l'abandon a tous les niveaux.
Et c'est celui qui lance l'alerte qui est rejeté.
C'est un peu l'effet Madof : les gens font des fautes, voient qu'elles ne sont pas sanctionnées. Donc ils recommencent et cela devient une habitude.
Et la majorité laisse faire. Le laxisme à tous les étages.
De temps en temps il y a un hiérarchique qui réagit mais dans ton cas, ce n'est pas possible puisque vous êtes au même niveau.
Le problème est que toute personne normale dans un système pareil se démotive. Et si il ne réagit pas : malheureusement souvent par un départ, il rentre dans le système petit à petit.
Pour ma part, je suis incapable de fonctionner. Donc dans ces cas là je bloque. La seule solution qui reste c'est de trouver autre chose.
Mais malheureusement, aujourd'hui je n'ai pas jamais trouvé une organisation dans laquelle il n'y a pas ce type de dérive.
J'espère pourtant un jour la trouver. C'est vital pour moi !
Oui cela fait plaisir de voir que nous ne sommes pas seuls !
Dans beaucoup de boite c'est l'abandon a tous les niveaux.
Et c'est celui qui lance l'alerte qui est rejeté.
C'est un peu l'effet Madof : les gens font des fautes, voient qu'elles ne sont pas sanctionnées. Donc ils recommencent et cela devient une habitude.
Et la majorité laisse faire. Le laxisme à tous les étages.
De temps en temps il y a un hiérarchique qui réagit mais dans ton cas, ce n'est pas possible puisque vous êtes au même niveau.
Le problème est que toute personne normale dans un système pareil se démotive. Et si il ne réagit pas : malheureusement souvent par un départ, il rentre dans le système petit à petit.
Pour ma part, je suis incapable de fonctionner. Donc dans ces cas là je bloque. La seule solution qui reste c'est de trouver autre chose.
Mais malheureusement, aujourd'hui je n'ai pas jamais trouvé une organisation dans laquelle il n'y a pas ce type de dérive.
J'espère pourtant un jour la trouver. C'est vital pour moi !
Phierd'ars- Messages : 306
Date d'inscription : 09/04/2013
Age : 54
Localisation : banlieue Lyon
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