Pas mal paumé...

Bonjour à tous.

J'ai 28 ans et je pense être "surdoué". Pour être franc, c'est un truc auquel j'ai très peu porté attention dans mon existence, et les rares fois où je m'en étais souvenu, j'ai réagi bizarrement.

Petit résumé rapide : très bonnes notes en primaire, bon feeling en cours avec peut-être une exception (une institutrice très énervante en CE2), mais globalement, la primaire fut une bonne expérience.
Au collège, pas de souci non plus, très bon en maths, participation à des concours, etc... Jusque là, je me définissais par mes bons résultats scolaires.
En quatrième/troisième, j'ai commencé à être largué en maths, ce qui correspond en gros au moment où la logique laisse place au par cœur (théorèmes et formules).

Arrivé au lycée, une de mes pires années, j'ai été très vite catégorisé comme "intello" (superbe répartition de la classe), je remontais dans mes notes (méthode déductive en cours, mon prof ayant un handicap, il ne pouvait pas enseigner de façon "classique"). Puis en 1ère (S) et terminale, le plongeon. Suite aux brimades en seconde, je voulais rester dans la norme et je me fichais complètement de toute compétition. J'ai pu passer mon bac en bossant quelques semaines avant, mais c'était juste (petite mention au passage).

Bref, je file en fac de droit, considérant cela comme un nouveau départ et ça marche plutôt bien. J'apprends à bosser dur, je lis et relis mes cours, etc... et je finis la première année avec succès.
Arrivé en deuxième année, un bon matin, ma mère, qui voulait sans doute m'encourager, me révèle que j'avais été détecté (mais non diagnostiqué) comme un éventuel surdoué par mon institutrice.

Et c'est là que je suis retombé dans ce que je viens de découvrir comme "l'imposteur" en regardant quelques documentaires. Je ne comprenais pas : est-ce que mon "travail", mes efforts avaient une valeur ? Est-ce que c'était faux ? Et parallèlement, je voyais aussi une excuse pour en faire le moins possible...

Bref, ça a plutôt mal continué, j'ai pu aller en master mais je n'ai jamais fini le mémoire de recherches, ayant eu quelques soucis d'ordre privé au passage.

Durant tout ce temps, mon truc de surdoué, je le voyais comme du gâchis, un potentiel perdu.

Puis arriva la période de recherche d'emploi, et mes soucis avec mon entourage, que je trouvais lent et parfois stupide. Les repas en famille, additionnés à mes autres problèmes, ont souvent fini en disputes. Je devinais tout ce qu'ils allaient dire, comment ça allait finir, et ça me lassait.
De plus, je suis plutôt solitaire, et passer des moments en famille ou en groupe, c'est très rapidement épuisant pour moi. Je reviendrai là-dessus plus bas.

Bref, beaucoup de choses se sont passés, et j'ai fini par être très arrogant. Ce comportement s'est brisé plus tard et aujourd'hui, j'ai la chance d'avoir un job intéressant à l'étranger (enseignant de français).

Venons-en à mon problème. Cette dernière année, je me suis aperçu que j'alternais entre phases solitaires et phases en groupe. Du jour au lendemain, je pouvais décider de m'isoler complètement des autres (dans la vie comme sur internet). J'avais déjà ça depuis des années, mais je l'attribuais à mes problèmes et aux circonstances de la vie. Mais pourquoi aujourd'hui quand tout va bien ? J'ai cru tout d'abord que je m'étais habitué à vivre seul.

Puis il y a quelques jours, j'ai lu quelques articles après avoir vu une conférence en vidéo sur les problèmes de l'adulte surdoué. Et apparemment, l'empathie et l'analyse permanente serait ce qui fatigue socialement.

J'ai l'impression de découvrir un truc qui ne me plaît pas... Pour moi, être surdoué, c'était un moyen de réfléchir vite, et de réussir mieux en général. Mais apparemment, c'est tout un mode de pensée différent. Le pire, c'est que je comprends que ce que je pensais être normal, ma façon de penser, de parler et d'agir, est différent aux yeux du monde... Qui plus est, un nombre incroyable de choses (bonnes ou mauvaises) dans ma vie semble découler de ça : réussites ou échecs, problèmes d'organisation, centres d'intérêt, difficultés à me faire comprendre et à choisir mes mots (j'écris mes conversations dans ma tête avant de m'adresser aux gens).

Bref, je suis un peu perdu. Je rentre en France demain et je dois être sûr. J'avais déjà fait des tests de QI il y a longtemps pour le fun, et j'en ai refait un hier sur le site de MENSA, et ça donne 131-132. Je me reconnais aussi dans tous les "symptômes" et les remarques de mon entourage depuis mon enfance tendent à confirmer qu'il y a un truc différent.
Mais je dois en être sûr, et pour ça, je dois passer un test auprès d'un psychologue. Je voudrais savoir :
-Comment trouver un psychologue formé à ça.
-Le temps que ça prendrait (je ne reste qu'un mois).

Mais aussi : dois-je en parler ? Ma mère est déjà au courant, et ma famille sait que je suis "intelligent", donc ça ne va pas les surprendre outre mesure, mais je m'inquiète de leur réaction. J'aimerais expliquer à mes amis pourquoi certaines semaines, je n'ai pas envie de les voir, à mes parents pourquoi je veux rester seul, etc... mais j'ai l'impression d'insulter leur intelligence en évoquant la chose.

Sans compter tous les autres problèmes relationnels futurs...

Merci beaucoup de lire ce pavé, et j'espère que vous pourrez m'aider. J'ai volontairement utilisé le terme de "surdoué" parce que j'ai toujours connu le phénomène sous cette appellation, même si je la trouve assez fausse. Le terme de "zèbre" est nouveau pour moi, et un peu bizarre.

Bienvenue DSieg dans la savane

Bienvenue!

Soit le bienvenu Dsieg.

Tout ce que tu écris résonne pas mal avec mon propre vécu, notamment, les arrêts alors que tout va bien dans les études, les chutes puis les réussites.

Va faire un tour dans la savane tu devrais pouvoir trouver des réponses à certaines de tes questions.
Va dans Test et selon ta région, il y aura certainement des personnes prêtes à te conseiller.

En parler ou pas, chacun est différent et chaque famille est différente aussi prend le temps de faire ton choix.

Merci pour l'accueil. J'avais déjà commencé à lire plusieurs sujets, dont la diversité sur ce forum est agréablement surprenante.
Parallèlement, j'ai commencé à en parler avec quelques membres de ma famille et pas de cris ou de pleurs...
J'ai aussi commandé quelques ouvrages sur le sujet. Intéressants mais certains passages me semblent un peu teintés de surnaturel. J'attends de finir avant de juger (par contre, laisser autant d'erreurs avant de publier un livre, c'est difficilement pardonnable, mais je dévie du sujet).
En tout cas, merci.

Bonjour à tous,
Bienvenue parmi nous. Pareil, je me retrouve assez dans ton parcours. Tu devrais trouver quelques éléments de réponse ici.
Cordialement.
Alain.

Suis moi si tu veux...


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Au vu de l'Histoire, j'ai plutôt tendance à me méfier des Guides (point Godwin sous-entendu). :p

Salut et bienvenu.