Faut il continuer à croire en ses rêves ?
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valerian
Oscania
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Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Je lance un sujet sur lequel je réfléchis beaucoup depuis que je sais que je suis zèbre.
Ce qui m'a permis d'avancer jusqu'ici ce sont mes rêves ... Et en particulier le rêve d'être un jour sereine (ne pas être polluée par des pensées négatives), d'être heureuse (profiter de l'instant présent et l'apprécier) et d'avoir plein d'amis...
Depuis que je sais que je suis zèbre, je sais que je cours après un idéal qui n'existe pas et encore moins pour un zèbre ... On sera toujours insatisfait, on continuera à être pollué par des émotions négatives, on aura toujours un sentiment de solitude...
Alors faut il abandonner ses rêves pour éviter de se brûler les ailes ? Faut il se contenter de vivre au jour le jour sans se poser de questions sur l'avenir ?
Mais quand j'y pense ça ne me ressemble pas... Et d'ailleurs peut on y arriver quand on est zèbre
Vos avis m'intéressent
Ce qui m'a permis d'avancer jusqu'ici ce sont mes rêves ... Et en particulier le rêve d'être un jour sereine (ne pas être polluée par des pensées négatives), d'être heureuse (profiter de l'instant présent et l'apprécier) et d'avoir plein d'amis...
Depuis que je sais que je suis zèbre, je sais que je cours après un idéal qui n'existe pas et encore moins pour un zèbre ... On sera toujours insatisfait, on continuera à être pollué par des émotions négatives, on aura toujours un sentiment de solitude...
Alors faut il abandonner ses rêves pour éviter de se brûler les ailes ? Faut il se contenter de vivre au jour le jour sans se poser de questions sur l'avenir ?
Mais quand j'y pense ça ne me ressemble pas... Et d'ailleurs peut on y arriver quand on est zèbre
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Oscania- Messages : 69
Date d'inscription : 22/06/2015
Age : 52
Localisation : Lille
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
je ne sais trop quoi dire ... mais pour ma part j'essaye de suivre mes rêve mes envie parce que s'est la seule chose qui me rende heureux !
et je terminée par une citation d'un james bond "la vie ne vaux pas la peine d’être vécue si elle n'est pas vécue comme un rêve" -electra
et je terminée par une citation d'un james bond "la vie ne vaux pas la peine d’être vécue si elle n'est pas vécue comme un rêve" -electra
valerian- Messages : 5852
Date d'inscription : 31/03/2014
Age : 26
Localisation : nantes
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Salut
Aussi bizarres que pourraient paraitre mes mots, être serein et heureux n'a rien d'exceptionnel. C'est un choix, ça se décide. Se vouloir du bien, ça devrait être une normalité pour tout le monde
La clé que tu cherches, elle est dans ce sentiment de solitude. Bien vivre seule, avant de bien vivre avec les autres.
On ne peut qu'y arriver quand on est zèbre.
Normalement, ce ne sont pas des rêves cela. Ce sont des besoins : lienOscania a écrit:Ce qui m'a permis d'avancer jusqu'ici ce sont mes rêves ... Et en particulier le rêve d'être un jour sereine (ne pas être polluée par des pensées négatives), d'être heureuse (profiter de l'instant présent et l'apprécier) et d'avoir plein d'amis...
Aussi bizarres que pourraient paraitre mes mots, être serein et heureux n'a rien d'exceptionnel. C'est un choix, ça se décide. Se vouloir du bien, ça devrait être une normalité pour tout le monde
Tu le vois sous un angle négatif. En reformulant de manière positive ... on aura à se satisfaire de peu, on aura à gérer des émotions moins plaisantes, on aura à s'assumer seul.Oscania a écrit:Depuis que je sais que je suis zèbre, je sais que je cours après un idéal qui n'existe pas et encore moins pour un zèbre ... On sera toujours insatisfait, on continuera à être pollué par des émotions négatives, on aura toujours un sentiment de solitude...
La clé que tu cherches, elle est dans ce sentiment de solitude. Bien vivre seule, avant de bien vivre avec les autres.
Non. Mais il faut avoir un objectif réaliste, et se dire qu'il est potentiellement inatteignable. Mais malgré tout garder espoir de l'atteindre.Oscania a écrit:Alors faut il abandonner ses rêves pour éviter de se brûler les ailes ?
Non. Mais il faut d'abord voir le jour et l'avenir avec des lunettes roses. Puis après poser ses lunettes roses pour l'envisager de manière moins idyllique.Oscania a écrit:Faut il se contenter de vivre au jour le jour sans se poser de questions sur l'avenir ?
Qu'est-ce qui ne te ressemble pas ?Oscania a écrit:Mais quand j'y pense ça ne me ressemble pas... Et d'ailleurs peut on y arriver quand on est zèbre
On ne peut qu'y arriver quand on est zèbre.
Invité- Invité
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Bonjour Oscania.
Je vais répondre en vrac, comme ça me vient, comme à mon habitude...
Pourquoi cette réflexion depuis l'étape "je sais que je suis zèbre"?
Distinguer Rêve et Illusion.
Pour moi, c'est une aspiration, inspiration, instinct que j'ai depuis mon plus jeune âge également. Jusqu'a ma crise de vie, j'étais plus dans l'illusion quant aux moyens d'y parvenir (un jour ça sera parfait. je peux y arriver. "je peux changer le monde...").
Aujourd'hui, je m'autorise et peut enfin rêver à une vie juste suffisamment satisfaisante. Ca ne sera jamais parfait, mais cela peut être suffisamment bon pour apprécier mon quotidien et le sens/mouvement que je donne à ma vie.
Y'aura toujours des tâches sombres, et des moments délicats, douloureux, peu agréables, car la vie ne peut être lisse et d'une seule teinte (sauf si on broie du noir^^ il a tendance à absorber toutes les nuances...).
Cela permet le contraste avec les moments colorés que je suis en mesure aujourd'hui de m'offrir.
Principalement parce que je ne "subis" plus mes émotions négatives (j'ai baigné et pataugé dedans tant bien que mal de loooongues années, j'ai bu pas mal la tasse, manqué de me noyer, et j'ai rarement été sur la terre ferme à faire bronzette au bord du lagon...).
Je comprends et acceptent d'où elles viennent, et elles me permettent aujourd'hui de me guider.
Je connais la souffrance et le mal-être, que trop bien. Je peux aujourd'hui le supporter. Mais je ne souhaite pas baigner dedans toute ma vie.
Mon rêve est donc de me sentir entière, et de pouvoir faire et être ce que je suis. Ne plus culpabiliser d'avoir cette part de souffrance. Etre capable d'en faire quelque chose, plutot que de chercher à l'effacer, chose tout bonnement impossible (malgré tous mes efforts...).
Ça me change la vie de pouvoir appréhender les choses de cette manière. Je ne m'excuse plus de qui je suis et de ce qui m'anime. Je fais de mon mieux, avec ce que je suis. J'apprends à m'aimer, me respecter, parfois aux dépens de certains, malgré mon altruisme fondamental, mais cela me permet d'être en accord et bienveillance envers moi-même, et donc de partager de belles choses avec d'autres. Auparavant, je partageais avant tout et toujours ma part de souffrance, en quête de support pour apprendre à composer avec. Aujourd'hui, je parle toujours à partir de ce fond de souffrance, mais de manière assumée. Il me semble que cela est bien plus enrichissant et nourrissant pour moi comme pour mes interlocuteurs. Et cela me permet des moments de joie, et de sérénité. (chose impossible si/quand je dois me couper d'une partie de moi pour être avec autrui => me sens amputée, pas complète).
Cela restreint certes les personnes avec qui partager, car c'est un fonctionnement assez classique et prôné par notre système que de se cliver, mais je préfère la qualité à la quantité. Ma solitude me devient aujourd'hui précieuse, car elle me permet d'être en bonne compagnie avec moi-même, de me poser petit à petit. Je n'ai plus la nécessité de m'adapter
aux autres pour ne plus me sentir seule.
On est seul dès que l'on naît. L'accepter permet de ne plus s'agiter pour fuir cette réalité. Et quand on ne s'agite plus et qu'on flane, et ben on peut rêver^^.
Les rêves ne brûlent pas les ailes, ils donnent un cap de vie (c'est pas l'issue du chemin qui compte, mais c'est d'apprécier le chemin en cours de route)
L'illusion, le fantasme, oui, ça brûle les ailes (Icare...). J'ai du me les brûler et faillir de ne pas me relever pour le réaliser...
Vivre au jour le jour sans se poser de questions...survie pure et dure à mon sens. et antinomique du fonctionnement zébresque à mon avis également. (pour moi, l'intelligence zébresque est un des moyens de défense mis en place par le tout petit face aux traumas inhérents de la vie)
Mais c'est pas tout de pouvoir penser et conscientiser tout ça...le changement s'est effectué parce que je l'ai intégré "dans mes tripes".
Pendant 3 ans, ma tête pensait de belles choses, mes tripes étaient à vif et laissaient remonter tout ce que j'avais tenté de contenir/effacer/changer. C'était aliénant au possible de me sentir multiple comme ça. Je (ma tête) ne voulait pas avoir ça en moi (dans mes tripes). Mais c'était là. Je l'ai (re)vécu, j'ai re(survécu), maintenant, je commence à VIVRE. En accord avec moi. Réunie. C'est tout nouveau.
Voila voila mes tergiversations matinales à la lecture de ton post...
Je vais répondre en vrac, comme ça me vient, comme à mon habitude...
Pourquoi cette réflexion depuis l'étape "je sais que je suis zèbre"?
Distinguer Rêve et Illusion.
être un jour sereine (ne pas être polluée par des pensées négatives), d'être heureuse (profiter de l'instant présent et l'apprécier) et d'avoir plein d'amis...
Pour moi, c'est une aspiration, inspiration, instinct que j'ai depuis mon plus jeune âge également. Jusqu'a ma crise de vie, j'étais plus dans l'illusion quant aux moyens d'y parvenir (un jour ça sera parfait. je peux y arriver. "je peux changer le monde...").
Aujourd'hui, je m'autorise et peut enfin rêver à une vie juste suffisamment satisfaisante. Ca ne sera jamais parfait, mais cela peut être suffisamment bon pour apprécier mon quotidien et le sens/mouvement que je donne à ma vie.
Y'aura toujours des tâches sombres, et des moments délicats, douloureux, peu agréables, car la vie ne peut être lisse et d'une seule teinte (sauf si on broie du noir^^ il a tendance à absorber toutes les nuances...).
Cela permet le contraste avec les moments colorés que je suis en mesure aujourd'hui de m'offrir.
Principalement parce que je ne "subis" plus mes émotions négatives (j'ai baigné et pataugé dedans tant bien que mal de loooongues années, j'ai bu pas mal la tasse, manqué de me noyer, et j'ai rarement été sur la terre ferme à faire bronzette au bord du lagon...).
Je comprends et acceptent d'où elles viennent, et elles me permettent aujourd'hui de me guider.
Je connais la souffrance et le mal-être, que trop bien. Je peux aujourd'hui le supporter. Mais je ne souhaite pas baigner dedans toute ma vie.
Mon rêve est donc de me sentir entière, et de pouvoir faire et être ce que je suis. Ne plus culpabiliser d'avoir cette part de souffrance. Etre capable d'en faire quelque chose, plutot que de chercher à l'effacer, chose tout bonnement impossible (malgré tous mes efforts...).
Ça me change la vie de pouvoir appréhender les choses de cette manière. Je ne m'excuse plus de qui je suis et de ce qui m'anime. Je fais de mon mieux, avec ce que je suis. J'apprends à m'aimer, me respecter, parfois aux dépens de certains, malgré mon altruisme fondamental, mais cela me permet d'être en accord et bienveillance envers moi-même, et donc de partager de belles choses avec d'autres. Auparavant, je partageais avant tout et toujours ma part de souffrance, en quête de support pour apprendre à composer avec. Aujourd'hui, je parle toujours à partir de ce fond de souffrance, mais de manière assumée. Il me semble que cela est bien plus enrichissant et nourrissant pour moi comme pour mes interlocuteurs. Et cela me permet des moments de joie, et de sérénité. (chose impossible si/quand je dois me couper d'une partie de moi pour être avec autrui => me sens amputée, pas complète).
Cela restreint certes les personnes avec qui partager, car c'est un fonctionnement assez classique et prôné par notre système que de se cliver, mais je préfère la qualité à la quantité. Ma solitude me devient aujourd'hui précieuse, car elle me permet d'être en bonne compagnie avec moi-même, de me poser petit à petit. Je n'ai plus la nécessité de m'adapter
aux autres pour ne plus me sentir seule.
On est seul dès que l'on naît. L'accepter permet de ne plus s'agiter pour fuir cette réalité. Et quand on ne s'agite plus et qu'on flane, et ben on peut rêver^^.
Les rêves ne brûlent pas les ailes, ils donnent un cap de vie (c'est pas l'issue du chemin qui compte, mais c'est d'apprécier le chemin en cours de route)
L'illusion, le fantasme, oui, ça brûle les ailes (Icare...). J'ai du me les brûler et faillir de ne pas me relever pour le réaliser...
Vivre au jour le jour sans se poser de questions...survie pure et dure à mon sens. et antinomique du fonctionnement zébresque à mon avis également. (pour moi, l'intelligence zébresque est un des moyens de défense mis en place par le tout petit face aux traumas inhérents de la vie)
Mais c'est pas tout de pouvoir penser et conscientiser tout ça...le changement s'est effectué parce que je l'ai intégré "dans mes tripes".
Pendant 3 ans, ma tête pensait de belles choses, mes tripes étaient à vif et laissaient remonter tout ce que j'avais tenté de contenir/effacer/changer. C'était aliénant au possible de me sentir multiple comme ça. Je (ma tête) ne voulait pas avoir ça en moi (dans mes tripes). Mais c'était là. Je l'ai (re)vécu, j'ai re(survécu), maintenant, je commence à VIVRE. En accord avec moi. Réunie. C'est tout nouveau.
Voila voila mes tergiversations matinales à la lecture de ton post...
Ayla- Messages : 562
Date d'inscription : 30/09/2014
Age : 39
Localisation : Ici et ailleurs
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Distinguer rêve et illusion, c'est très bien dit.
Il y a des choses qu'on ne pourra jamais avoir, ou vraiment très difficilement : acheter un motu en polynésie et vivre de poissons et de noix de coco... ou être parfaitement sereine tout le temps, heureuse à en ch*er des papillons... quel serait l'intérêt d'être tout le temps sur un nuage ? ça deviendrait routinier, "normal", et ça n'aurait plus de sens. Je ne dis pas pour autant qu'il faut être constamment dans le noir et la rumination hein
Mais le rêve d'être paisible, de mener une vie "potable" (à mon niveau d'exigence ^^), trouver un métier/mode de vie qui me plaise, ça, c'est un rêve réalisable. Je ne sais pas encore de quoi sera fait ce mode de vie ou quel sera ce métier, puisque je n'ai pas encore trouvé, ni testé ce que j'imagine "sympa", mais y'a moyen de faire quelque chose.
Je pense qu'un jour on pourra trouver une forme de paix, de sérénité, dans notre vie. La semaine prochaine ou dans 20 ans, l'essentiel est d'y croire, "d'aller vers". Une fois qu'on y sera arrivés, on aura autre chose à chercher de toute façon
Je ne sais plus quel sage disait que le but du voyage n'est pas d'arriver, mais de cheminer. Certes, quand on est la tête dans le trou on aimerait bien arriver plutôt que de se faire des ampoules sur les chemins, mais quand on arrive à voir le ciel plutôt que les nuages, le chemin commence à paraître sympathique, et imaginer l'arrivée est un bon motivateur pour se lever le matin.
... j'ai l'impression que ce que je raconte ne veut strictement rien dire, mais je suis sûre que vous comprenez le concept ^^
Il y a des choses qu'on ne pourra jamais avoir, ou vraiment très difficilement : acheter un motu en polynésie et vivre de poissons et de noix de coco... ou être parfaitement sereine tout le temps, heureuse à en ch*er des papillons... quel serait l'intérêt d'être tout le temps sur un nuage ? ça deviendrait routinier, "normal", et ça n'aurait plus de sens. Je ne dis pas pour autant qu'il faut être constamment dans le noir et la rumination hein
Mais le rêve d'être paisible, de mener une vie "potable" (à mon niveau d'exigence ^^), trouver un métier/mode de vie qui me plaise, ça, c'est un rêve réalisable. Je ne sais pas encore de quoi sera fait ce mode de vie ou quel sera ce métier, puisque je n'ai pas encore trouvé, ni testé ce que j'imagine "sympa", mais y'a moyen de faire quelque chose.
Je pense qu'un jour on pourra trouver une forme de paix, de sérénité, dans notre vie. La semaine prochaine ou dans 20 ans, l'essentiel est d'y croire, "d'aller vers". Une fois qu'on y sera arrivés, on aura autre chose à chercher de toute façon
Je ne sais plus quel sage disait que le but du voyage n'est pas d'arriver, mais de cheminer. Certes, quand on est la tête dans le trou on aimerait bien arriver plutôt que de se faire des ampoules sur les chemins, mais quand on arrive à voir le ciel plutôt que les nuages, le chemin commence à paraître sympathique, et imaginer l'arrivée est un bon motivateur pour se lever le matin.
... j'ai l'impression que ce que je raconte ne veut strictement rien dire, mais je suis sûre que vous comprenez le concept ^^
Lyanah- Messages : 470
Date d'inscription : 12/11/2014
Age : 40
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
valerian a écrit:je ne sais trop quoi dire ... mais pour ma part j'essaye de suivre mes rêve mes envie parce que s'est la seule chose qui me rende heureux !
et je terminée par une citation d'un james bond "la vie ne vaux pas la peine d’être vécue si elle n'est pas vécue comme un rêve" -electra
Merci Valérian ! Mais à ton âge, heureusement que tu as plein de rêves et d'envie ! A 16 ans on a encore tout l'avenir devant soi pour réaliser un tas de belles choses ! Continue !
Oscania- Messages : 69
Date d'inscription : 22/06/2015
Age : 52
Localisation : Lille
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Aimant a écrit:Normalement, ce ne sont pas des rêves cela. Ce sont des besoins : lien
Ah ouais ... des besoins ... Ben pour l'instant, seuls les besoins physiologiques sont satisfaits
Aimant a écrit:
Qu'est-ce qui ne te ressemble pas ?
On ne peut qu'y arriver quand on est zèbre.
Ce qui ne me ressemble pas c'est d'arrêter de rêver, d'arrêter de m'imaginer mieux ...
Oscania- Messages : 69
Date d'inscription : 22/06/2015
Age : 52
Localisation : Lille
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Bonjour Isam,
Merci pour ton superbe message et ta philosophie de vie qui me plaît beaucoup !
Bah ... cette réflexion tout simplement parce qu'avant je croyais vraiment qu'un jour j'atteindrai mon idéal de vie (bien-être, sérénité, bonheur, un réseau social, des amis avec lesquels partager des moments de bonheur, etc.) Et je travaillais dur pour y arriver parce que j'y croyais ... vraiment … puis, quand j'ai appris que j'étais zèbre, j'ai commencé à lire des bouquins là-dessus et j'ai compris que les zèbres rêvaient tous d’un idéal et qu’ils n’étaient jamais satisfaits, qu’ils galéraient aussi pas mal dans la poursuite de leurs objectifs parce que leur cerveau très vite encombré et leurs émotions intenses les rendaient moins efficaces … Effectivement, c’est moi … J’ai lu aussi que les zèbres avaient du mal à se faire des amis. Oh … Je savais bien que j’avais du mal à me faire des amis mais je croyais que ça changerait … Je me disais : quand je serai bien dans ma peau, que mon boulot me satisfera pleinement, je dégagerai forcément plus de positif et je me ferai des amis plus facilement … Mais maintenant … j’ai des doutes et je me dis … puisque je serai toujours insatisfaite, pourquoi ne pas me contenter de ce que j’ai même si ce n’est pas l’idéal … et arrêter de courir comme une dingue …
Pour la petite histoire … J’ai pris la décision de divorcer de mon mari parce que ma vie ne me satisfaisait plus … alors que vu de l’extérieur on a tout pour être heureux … 3 beaux enfants en bonne santé et plein de vie, une belle maison, une résidence secondaire … Du coup, je me suis dit que je faisais peut-être une connerie parce que je ne pars pour personne … et sans projet … je pars, juste pour être libre de réaliser ce qui me tente sans être dépendante des projets de l’autre … qui ne correspondent pas forcément aux miens … (un peu égoïste, la nana !) Et puis, sérieusement, je ne me vois pas vieillir avec lui …
Qu’appelles-tu ta crise de vie ?
Bravo !!! Comment as-tu fais pour en arriver là ?
Parce que moi aussi je baigne et patauge dedans depuis de looooongues années. Et si mes 2 seules amies m’ont tout simplement abandonnée dans cette période difficile de ma vie (divorce, difficultés au boulot, burnout) c’est qu’elles n’en pouvaient plus de ressentir tout ce que je dégageais de mal-être et de déprime, etc. Quand j’ai essayé de leur expliquer ce truc avec l’hypersensibilité émotionnelle et toute la panoplie, ça a été pire que mieux … elles m’ont prise pour une malade mentale … Et c’était plié, ce qui bien sûr n’arrange rien à mes émotions négatives qui prennent le pas sur tout en ce moment.
Ça c’est aussi quelque chose que je suis en train d’apprendre en ce moment … Que je dois davantage m’aimer et me respecter … parce qu’il ne faut pas compter sur les autres pour ça …
Qu’entends-tu par « parler à partir de ce fond de souffrance de manière assumée » ? J’explique ma question : je vis un passage difficile donc je ressens des émotions négatives. Comme je les ressens plus fort que la moyenne, j’ai une tendance à les exprimer très fort (ça déborde), mais … c’est moi … A ce moment-là, je suis moi-même … Et là, on me reproche d’être pessimiste, négative => on me rejette => ça ne me donne pas du tout de sérénité … Donc j’en suis arrivée à la malheureuse conclusion que je ne devais plus être moi-même pour garder mes amis et que je devais leur dire que tout va bien et faire comme si tout allait bien même quand tout va mal … Mais … de toute manière je n’y arrive pas … Et comme je n’y arrive pas, je perds quand même les gens que j’aime …
Je suis tellement complexe que ce que je vois comme un rêve un jour me paraît être une illusion le lendemain et vice versa.
En tout cas, j’ai relu ta réponse 3 fois et tu m’as apporté beaucoup … Seule, abandonnée et incomprise comme je le suis en ce moment, j’étais sur le point de revenir auprès de mon mari … par peur de la solitude … par peur de l’insécurité … (lui ne veut pas du divorce … il y a des intérêts financiers). Mais tu m’as remis les idées en place. Le gros problème de mon mari c’est qu’il ne m’accepte pas comme je suis … Tout ce que je fais n’est jamais assez bien, il me reproche sans cesse que je ne me comporte pas comme il faut en société … que je suis autiste (bon … peut-être que je suis aussi un peu Asperger) … Alors non basta !!! Je suis zèbre et il faut que j’assume … Si ce que je suis ne lui plaît pas (ou plus), il faut que je parte, même vers la solitude … pour vivre …
Ouhhh … Et c’est moi qui dit ça ???
Merci pour ton superbe message et ta philosophie de vie qui me plaît beaucoup !
Isam a écrit:Pourquoi cette réflexion depuis l'étape "je sais que je suis zèbre"?
Bah ... cette réflexion tout simplement parce qu'avant je croyais vraiment qu'un jour j'atteindrai mon idéal de vie (bien-être, sérénité, bonheur, un réseau social, des amis avec lesquels partager des moments de bonheur, etc.) Et je travaillais dur pour y arriver parce que j'y croyais ... vraiment … puis, quand j'ai appris que j'étais zèbre, j'ai commencé à lire des bouquins là-dessus et j'ai compris que les zèbres rêvaient tous d’un idéal et qu’ils n’étaient jamais satisfaits, qu’ils galéraient aussi pas mal dans la poursuite de leurs objectifs parce que leur cerveau très vite encombré et leurs émotions intenses les rendaient moins efficaces … Effectivement, c’est moi … J’ai lu aussi que les zèbres avaient du mal à se faire des amis. Oh … Je savais bien que j’avais du mal à me faire des amis mais je croyais que ça changerait … Je me disais : quand je serai bien dans ma peau, que mon boulot me satisfera pleinement, je dégagerai forcément plus de positif et je me ferai des amis plus facilement … Mais maintenant … j’ai des doutes et je me dis … puisque je serai toujours insatisfaite, pourquoi ne pas me contenter de ce que j’ai même si ce n’est pas l’idéal … et arrêter de courir comme une dingue …
Pour la petite histoire … J’ai pris la décision de divorcer de mon mari parce que ma vie ne me satisfaisait plus … alors que vu de l’extérieur on a tout pour être heureux … 3 beaux enfants en bonne santé et plein de vie, une belle maison, une résidence secondaire … Du coup, je me suis dit que je faisais peut-être une connerie parce que je ne pars pour personne … et sans projet … je pars, juste pour être libre de réaliser ce qui me tente sans être dépendante des projets de l’autre … qui ne correspondent pas forcément aux miens … (un peu égoïste, la nana !) Et puis, sérieusement, je ne me vois pas vieillir avec lui …
Isam a écrit: Pour moi, c'est une aspiration, inspiration, instinct que j'ai depuis mon plus jeune âge également. Jusqu'a ma crise de vie, j'étais plus dans l'illusion quant aux moyens d'y parvenir (un jour ça sera parfait. je peux y arriver. "je peux changer le monde...")
Qu’appelles-tu ta crise de vie ?
Isam a écrit: Principalement parce que je ne "subis" plus mes émotions négatives (j'ai baigné et pataugé dedans tant bien que mal de loooongues années, j'ai bu pas mal la tasse, manqué de me noyer, et j'ai rarement été sur la terre ferme à faire bronzette au bord du lagon...).
Bravo !!! Comment as-tu fais pour en arriver là ?
Parce que moi aussi je baigne et patauge dedans depuis de looooongues années. Et si mes 2 seules amies m’ont tout simplement abandonnée dans cette période difficile de ma vie (divorce, difficultés au boulot, burnout) c’est qu’elles n’en pouvaient plus de ressentir tout ce que je dégageais de mal-être et de déprime, etc. Quand j’ai essayé de leur expliquer ce truc avec l’hypersensibilité émotionnelle et toute la panoplie, ça a été pire que mieux … elles m’ont prise pour une malade mentale … Et c’était plié, ce qui bien sûr n’arrange rien à mes émotions négatives qui prennent le pas sur tout en ce moment.
Isam a écrit:J'apprends à m'aimer, me respecter, parfois aux dépens de certains.
Ça c’est aussi quelque chose que je suis en train d’apprendre en ce moment … Que je dois davantage m’aimer et me respecter … parce qu’il ne faut pas compter sur les autres pour ça …
Isam a écrit:Auparavant, je partageais avant tout et toujours ma part de souffrance, en quête de support pour apprendre à composer avec. Aujourd'hui, je parle toujours à partir de ce fond de souffrance, mais de manière assumée. Il me semble que cela est bien plus enrichissant et nourrissant pour moi comme pour mes interlocuteurs. Et cela me permet des moments de joie, et de sérénité. (chose impossible si/quand je dois me couper d'une partie de moi pour être avec autrui => me sens amputée, pas complète).
Qu’entends-tu par « parler à partir de ce fond de souffrance de manière assumée » ? J’explique ma question : je vis un passage difficile donc je ressens des émotions négatives. Comme je les ressens plus fort que la moyenne, j’ai une tendance à les exprimer très fort (ça déborde), mais … c’est moi … A ce moment-là, je suis moi-même … Et là, on me reproche d’être pessimiste, négative => on me rejette => ça ne me donne pas du tout de sérénité … Donc j’en suis arrivée à la malheureuse conclusion que je ne devais plus être moi-même pour garder mes amis et que je devais leur dire que tout va bien et faire comme si tout allait bien même quand tout va mal … Mais … de toute manière je n’y arrive pas … Et comme je n’y arrive pas, je perds quand même les gens que j’aime …
Isam a écrit:Les rêves ne brûlent pas les ailes, ils donnent un cap de vie (c'est pas l'issue du chemin qui compte, mais c'est d'apprécier le chemin en cours de route)
L'illusion, le fantasme, oui, ça brûle les ailes (Icare...). J'ai du me les brûler et faillir de ne pas me relever pour le réaliser...
Je suis tellement complexe que ce que je vois comme un rêve un jour me paraît être une illusion le lendemain et vice versa.
En tout cas, j’ai relu ta réponse 3 fois et tu m’as apporté beaucoup … Seule, abandonnée et incomprise comme je le suis en ce moment, j’étais sur le point de revenir auprès de mon mari … par peur de la solitude … par peur de l’insécurité … (lui ne veut pas du divorce … il y a des intérêts financiers). Mais tu m’as remis les idées en place. Le gros problème de mon mari c’est qu’il ne m’accepte pas comme je suis … Tout ce que je fais n’est jamais assez bien, il me reproche sans cesse que je ne me comporte pas comme il faut en société … que je suis autiste (bon … peut-être que je suis aussi un peu Asperger) … Alors non basta !!! Je suis zèbre et il faut que j’assume … Si ce que je suis ne lui plaît pas (ou plus), il faut que je parte, même vers la solitude … pour vivre …
Ouhhh … Et c’est moi qui dit ça ???
Oscania- Messages : 69
Date d'inscription : 22/06/2015
Age : 52
Localisation : Lille
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Lyanah a écrit:Distinguer rêve et illusion, c'est très bien dit.
Il y a des choses qu'on ne pourra jamais avoir, ou vraiment très difficilement : acheter un motu en polynésie et vivre de poissons et de noix de coco... ou être parfaitement sereine tout le temps, heureuse à en ch*er des papillons... quel serait l'intérêt d'être tout le temps sur un nuage ? ça deviendrait routinier, "normal", et ça n'aurait plus de sens. Je ne dis pas pour autant qu'il faut être constamment dans le noir et la rumination hein
Mais le rêve d'être paisible, de mener une vie "potable" (à mon niveau d'exigence ^^), trouver un métier/mode de vie qui me plaise, ça, c'est un rêve réalisable. Je ne sais pas encore de quoi sera fait ce mode de vie ou quel sera ce métier, puisque je n'ai pas encore trouvé, ni testé ce que j'imagine "sympa", mais y'a moyen de faire quelque chose.
Je pense qu'un jour on pourra trouver une forme de paix, de sérénité, dans notre vie. La semaine prochaine ou dans 20 ans, l'essentiel est d'y croire, "d'aller vers". Une fois qu'on y sera arrivés, on aura autre chose à chercher de toute façon
Je ne sais plus quel sage disait que le but du voyage n'est pas d'arriver, mais de cheminer. Certes, quand on est la tête dans le trou on aimerait bien arriver plutôt que de se faire des ampoules sur les chemins, mais quand on arrive à voir le ciel plutôt que les nuages, le chemin commence à paraître sympathique, et imaginer l'arrivée est un bon motivateur pour se lever le matin.
... j'ai l'impression que ce que je raconte ne veut strictement rien dire, mais je suis sûre que vous comprenez le concept ^^
Si, c'est super ce que tu dis ... Ca me parle ... Ca me redonne du courage !!!
Oscania- Messages : 69
Date d'inscription : 22/06/2015
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Localisation : Lille
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Isam,
Je n'arrête pas de penser à ta réponse... Ça fait 17 ans que je ne vis pas ma vie avec cet homme... !!! Que je ne suis pas moi même !!! Que je m'adapte !!!
Je vais tout recommencer !!! Je vais renaître !!!
Je n'arrête pas de penser à ta réponse... Ça fait 17 ans que je ne vis pas ma vie avec cet homme... !!! Que je ne suis pas moi même !!! Que je m'adapte !!!
Je vais tout recommencer !!! Je vais renaître !!!
Oscania- Messages : 69
Date d'inscription : 22/06/2015
Age : 52
Localisation : Lille
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Bonsoir,
Cela me fait plaisir de lire ces posts surtout Oscania car cela exprime vraiment aussi ce que j ai au fond de moi, même si j éprouve encore énormément de peurs même en ce moment lorsque j écris ces phrases.
Cela me fait plaisir de lire ces posts surtout Oscania car cela exprime vraiment aussi ce que j ai au fond de moi, même si j éprouve encore énormément de peurs même en ce moment lorsque j écris ces phrases.
louise- Messages : 1420
Date d'inscription : 18/10/2014
Age : 68
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Peur pourquoi ? Tu as l'air si sûre de toi Louise quand je te lis ...
Oscania- Messages : 69
Date d'inscription : 22/06/2015
Age : 52
Localisation : Lille
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Ben non c'est n est qu un paravent, l angoisse est profonde chez moi. J ai peur de blesser, de faire mal, de pas comprendre,... Bref c'est pas du tout rigolo tout ça.
louise- Messages : 1420
Date d'inscription : 18/10/2014
Age : 68
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
si tu blesses on te le dira et tu diras ta volonté de ne pas le faire, si tu fais mal, on te le dira et tu diras ta volonté de ne pas le faire, si tu ne comprends pas, on te le dira et tu riras de n'avoir pas compris avec ton interlocuteur qui te reexpliquera.
dans des échanges normaux, tout peut (et doit être ? ) rigolo, sinon à quoi ça sert ?
dans des échanges normaux, tout peut (et doit être ? ) rigolo, sinon à quoi ça sert ?
Invité- Invité
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
allez soldat Louise c'est le premier riff qui est dur, après le morceau vient tout seul
Invité- Invité
louise- Messages : 1420
Date d'inscription : 18/10/2014
Age : 68
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Bonjour à tous,
Pour en revenir au sujet, pour ma petite personne, pas (enfin plus) de rêves que ce soit au propre ou au figuré. Je prends ce qui vient et j'essaie de me ménager, le plus souvent possible, des temps où je suis peinard. Pas très fun, j'en conviens.
Cordialement.
Alain.
Sans chercher à railler mais simplement pour que tu ne fasses plus l'erreur, Electra est un personnage DC Comics, on la voit apparaître dans le film Daredevil où elle donne cette réplique à Ben Affleck. Rien à voir avec James Bond. Je pense que ta confusion vient de certains titres comme Vivre et laisser mourir, Meurt un autre jour, Demain ne meurt jamais...valerian a écrit:je ne sais trop quoi dire ... mais pour ma part j'essaye de suivre mes rêve mes envie parce que s'est la seule chose qui me rende heureux !
et je terminée par une citation d'un james bond "la vie ne vaux pas la peine d’être vécue si elle n'est pas vécue comme un rêve" -electra
Pour en revenir au sujet, pour ma petite personne, pas (enfin plus) de rêves que ce soit au propre ou au figuré. Je prends ce qui vient et j'essaie de me ménager, le plus souvent possible, des temps où je suis peinard. Pas très fun, j'en conviens.
Cordialement.
Alain.
Doom666- Messages : 946
Date d'inscription : 23/04/2015
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Merci pour ton retour Oscania. Et Oups si ma réponse t'a trottée dans la tête
En même temps, ravie si mes propos et mon partage profitent à ceux/celles qui le souhaitent. Me suis tellement sentie brasser de l'air et galérer pour m'exprimer de manière entendable et supportable par autrui pendant si longtemps, ce forum me fait grandement du bien pour ça. De sentir que je peux être entendue, et qu'on ne me fasse pas fermer mon clapet ni bloquer/freiner ma réflexion, c'est gratifiant, réparateur, et je consolide ma confiance et mon expression libre depuis que je squatte ZC et mon fil. Je sors de ma chrysalide et ça me redonne de nouvelles ailes.
(NB: j'ai adoré l'expression de Lyanah, "heureuse à en ch*er des papillons" )
Les non zèbres aussi rêvent d'un idéal, mais ils arrivent à s'illusionner et le rester plus facilement et longtemps que le zèbre qui sent que ça cloche quelque part quand même^^.
C'est pas aisé d'être zébrée, mais pour autant, je n'envie pas ce que je vois et ressens émanant de ceux qui ne le sont pas (par extension...qui ne "réfléchissent" pas, ne se remettent pas en question, qui se complaisent dans leur injustesse...)
Bon , et pis y'a peut-être des zèbres comme ça aussi, et des non-zèbres qui cogitent quand même... J'aime pas trop les cases. Éventuellement des tiroirs fourre-tout thématiques, ça me va mieux...Car selon comment on souhaite organiser les choses, ça se range pas au même endroit, ou ça pourrait aller dans plusieurs tiroirs. Bref...
Chapeau pour la prise de décision. C'est audacieux. Mûrement réfléchie ou plutôt de manière impulsive? Bref, la tête et/ou les tripes qui t'ont mises en mouvement? Un peu schématique comme question, mais c'est pour me faire une idée.
(NB: réflexion spontanée sur clavier...
Le lien entre les deux, c'est le cœur.
Quand tête et tripes sont en phase => joie et rayonnement, douces vibrations, épanouissement.
Si désaccord/conflit tête/tripes => cœur serré, contenu contenant beaucoup d'émotions et sensations désagréables douloureuses, vibrations de colère et frustration car dysharmonie interne => Seule solution, juste à mon sens :que la tête accepte ce que les tripes ont à exprimer...sinon, on clive l'un ou l'autre et ça donne résultats pas jojo,voire chaotique
Un dialogue permanent à avoir en conscience pour gagner en maturité et en sagesse et en plaisir de vivre)
Ma crise de vie...comment la résumer sans m'étaler?...2010. 5 ans. En vie active depuis 3 ans, en couple stable depuis 7 ans, achat de maison, stabilité de début de vie active installée. Et tout pour être heureuse aux yeux des autres aussi. Mais j'avais toujours ce vide engouffrant en moi qui se pointait dès que mon homme n'était pas là pour me contenir, éponger mon trop-plein émotionnel et remplir du mieux qu'il pouvait ce puits sans fond. C'était les années les plus conforts que j'ai pu connaître jusque là, car c'était la première personne capable de m'apporter cela. Je pouvais me projeter vieillir à ses côtés, mais difficile d'envisager fonder une famille. Climat trop anxiogène sans enfants, on craignait tous les deux (à juste titre) que cela déséquilibre ce semblant d'équilibre.
Donc, c'était bien, mais pas top. J'avais peu de projets, peu de sérénité. Je me raccrochais à lui et à mon boulot qui me passionnait. En dehors ce ça, je n'étais que souffrance angoissée.
Quelque chose en moi aspirait à plus. Aspirait à l'épanouissement, par extension à l'autonomie. Etre capable de voler de mes propres ailes. J'avais à cette époque, et le besoin d'être couvée, et le besoin de me sentir libre de mes mouvements. Or je ne pouvais que virevolter autour du nid, donc pseudo sensation de liberté, sans pouvoir aller bien loin...
Je dis ça rétrospectivement. J'en n'avais pas conscience de cette manière à l'époque. (seulement que quelque chose clochait, et des idées noires, un non-goût à la vie qui me rattrapaient régulièrement).
Donc crise : feu intérieur embrasé par mon prof de boxe : c'est quoi cet oiseau rare, qui prône la liberté et le côté sauvage? bizarre, y'a un truc qui cloche mais ça m'intrigue tellement que je veux goûter à ça. Ce feu intérieur, quelque chose en moi souhaitait le raviver. C'est celui-là même qui m'a fait me brûler les ailes...
Cela a éclairé toutes mes parties sombres, tout ce que je m'efforçais de conjurer. J'ai vu mes ténèbres en pleine lumière, leur ai laissé toute la place, avec la volonté illusoire de vouloir les embellir.
Cela m'a fait faire un sacré travail d’introspection personnelle.
Péter mes mécas de défense/survie que j'avais mis en place jusque là, qui marchaient pour ne pas les voir/ressentir, mais inefficace en étant dedans. 3 ans de souffrance, d'incompréhension, de sensation de confusion, de folie, de perdre pied, malgré toute ma bonne volonté et les efforts dont je redoublais pour pas me noyer plus, mais comme dans du sable mouvant, plus je m'agitais, plus je m'enfonçais...
Bref, j'ai rejoué mon enfance, et réactivé mon vécu originel, en plus fort car y'avait la résonance passée plus le moment présent.
Cela fait seulement 4-5 mois que je commence à reprendre pied. Que je digère, sédimente...
Formation psycho psychanalyse ferenczienne, formation haptonomie, 2 ans dans le sous-sol parental à digérer mon échec, déprimer, accepter mes faiblesses, refuser de retourner dans la vie active avec autant d'amertume, de rage, de désespoir, et si peu de goût et d'entrain à la vie, apprendre la solitude, être capable de l'apprécier plutôt que de baigner dans un environnement qui m'agitait encore plus ou me bayonnait complètement...
J'ai également accepté un traitement anti-d depuis 3 mois, cela accompagne et facilite ce qui se passe dans le fond et a bien tempéré la sensation syphonnante du gouffre dans lequel j'avais plongé. La remontée n'en est que plus fluide. Mais sans ce travail interne, ils ne serviraient qu'à me camisoler.
L'élan vital est enfin revenu pour un projet pro cohérent, fin avril. Depuis, tout se recolle et se remet enfin en place. Je ne regrette aucunement de l'avoir attendu!
Les amis...que ce mot est dur à attribuer à une personne pour moi! Vu mes exigences, je parle bien plus facilement de connaissances, collègues, potes de distraction que d'amis à proprement parler. A juste titre il me semble vu la définition que je m'en fais.
Très peu de personnes ont pu me comprendre et être bienveillants dans leur attitude durant cette traversée (j'ai perdu toutes mes connaissances d'avant mon changement de vie, à une ou deux personnes près, et toutes celles que je rencontrais étaient dans tout sauf de la bienveillance...).
La plupart juge, donne une opinion, cherche à (se) distraire pour fuir la noirceur sans savoir si cela correspond à mon besoin, ou alors ne font plus signe tant qu'on ne dit pas "tout baigne" à la question bateau "comment ça va?"....bref, de l'échange formalitaire de confort, très peu pour moi. Et j'en étais littéralement incapable à mes heures sombres.
Je ne leur en veux pas à ce jour, je comprends qu'il est très difficile de pouvoir supporter des émotions aussi sincères et fortes, mais je garde mon opinion que ce ne sont pas des amis. Et par la même occasion, cela m'apprend à créer des relations aujourd'hui sincères, authentiques, enrichissantes. Avec ceux qui en sont capables. C'est plus équitable, écologique, juste. Je choisis ce que je souhaite partager, et avec qui.
Ça me change la vie.
(NB: il est vrai que certains aiment brasser et se complaire dans la noirceur, les caliméros qui passent leur temps à se décharger sur les bonnes poires qui absorbent en mode décharge publique le trop-plein des autres en espérant qu'une bonne âme lui rendra la pareille (bibi jusqu'il y a peu), mais ces caliméros là, ils se déversent, puis "pfiu tout va mieux msieurs dames je repars faire de la merde dans ma vie jusqu'au prochain déversoir".
C'est loin d'être mon cas (la caliméro attitude) me semble-t-il, mais peu de personnes sont susceptible de sentir la différence de tonalité (et à part les bonnes poires like me, quand quelqu'un se met à parler des côtés pas roses de la vie, les personnes sachant se protéger filent vite ailleurs pour pas se faire charger ou faire résonner leur partie souffrante inconsciente).
Ça restreint là encore les possibilité de dialogue enrichissant)
Je pense que mon pavé écrit plus haut te donne un petit aperçu de ce que j'entends par « parler à partir de ce fond de souffrance de manière assumée »...
Je peux nommer mon passé, mes émotions, mes sensations de mieux en mieux. Je comprends de mieux en mieux aussi la réaction que cela suscite chez l'Autre, donc je ne culpabilise plus.
Je suis ce que je suis. Je ressens ce que je ressens. C'est tout à fait légitime et compréhensible si on le souhaite.
Donc quand ça braque, que mes propos font faire des bonds ou fuir la personne avec qui j'essaie de communiquer, avant, je me mettais hors de moi car je me sentais rejetée, dans l'incapacité de communiquer. => estime - 10000. culpabilité d'avoir tout ça en moi +10000. Reste 0, le néant.
Par contre, orienter le choix des personnes avec qui je souhaite et peut échanger (faire le deuil d'être entendue comprise et acceptée des personnes qui me sont les plus chères, papa, maman, pépé, mon dernier amoureux (un beau mix de ces trois derniers)), là, j'ai la sensation d'échanger, de faire circuler quelque chose de manière fluide et douce quelque soit la profondeur des propos, et ça c'est bon pour moi. Et ça, ça m'apporte de la sérénité et de la satisfaction.
Je ne peux pas changer les autres. Je ne peux que changer mon attitude et mon positionnement face à ces autres. Du coup, je m'adoucis de plus en plus.
Parole de sage-femme...(se) donner naissance, sans péridurale, amène à être face à Soi, ses capacités face à la douleur et à la souffrance, et nous amène face à son rapport à la Mort...plus ou moins physiologique selon l'histoire de chacune!
Pour ma part, comble de sage-femme, mon accouchement psychique a frisé la dystocie et j'ai stagné de longues heures en phase de dilatation!! (et vinzou symboliquement, psychiquement, que ça fait mal des contractions sur un col qui résiste!! => alors je ne peux pas imaginer la douleur physique réelle vécue lors de réelles naissances de cet acabit...juste savoir/sentir à quoi ça confronte...et accompagner du mieux que je peux avec empathie et soutien les parents que j'ai été et serai amenée à côtoyer...et surtout ne pas en rajouter et être délétère sur ce qui est déjà énoooooorme à vivre...ça c'est une petite pique gratuite au système actuel)
Bref....j'ai pondu un gros pavé, mais je te remercie de m'offrir ce support pour exprimer tout cela. Cela me fait toujours du bien de mettre des mots.
NB: si tu n'y vois pas d'inconvénient, j'aimerai mettre cette réponse sur mon fil également (c'est là-bas que je me rapièce^^)
En même temps, ravie si mes propos et mon partage profitent à ceux/celles qui le souhaitent. Me suis tellement sentie brasser de l'air et galérer pour m'exprimer de manière entendable et supportable par autrui pendant si longtemps, ce forum me fait grandement du bien pour ça. De sentir que je peux être entendue, et qu'on ne me fasse pas fermer mon clapet ni bloquer/freiner ma réflexion, c'est gratifiant, réparateur, et je consolide ma confiance et mon expression libre depuis que je squatte ZC et mon fil. Je sors de ma chrysalide et ça me redonne de nouvelles ailes.
(NB: j'ai adoré l'expression de Lyanah, "heureuse à en ch*er des papillons" )
Les zèbres rêvaient tous d’un idéal et qu’ils n’étaient jamais satisfaits, qu’ils galéraient aussi pas mal dans la poursuite de leurs objectifs parce que leur cerveau très vite encombré et leurs émotions intenses les rendaient moins efficaces …
Les non zèbres aussi rêvent d'un idéal, mais ils arrivent à s'illusionner et le rester plus facilement et longtemps que le zèbre qui sent que ça cloche quelque part quand même^^.
C'est pas aisé d'être zébrée, mais pour autant, je n'envie pas ce que je vois et ressens émanant de ceux qui ne le sont pas (par extension...qui ne "réfléchissent" pas, ne se remettent pas en question, qui se complaisent dans leur injustesse...)
Bon , et pis y'a peut-être des zèbres comme ça aussi, et des non-zèbres qui cogitent quand même... J'aime pas trop les cases. Éventuellement des tiroirs fourre-tout thématiques, ça me va mieux...Car selon comment on souhaite organiser les choses, ça se range pas au même endroit, ou ça pourrait aller dans plusieurs tiroirs. Bref...
Pour la petite histoire … J’ai pris la décision de divorcer de mon mari parce que ma vie ne me satisfaisait plus … alors que vu de l’extérieur on a tout pour être heureux … 3 beaux enfants en bonne santé et plein de vie, une belle maison, une résidence secondaire … Du coup, je me suis dit que je faisais peut-être une connerie parce que je ne pars pour personne … et sans projet … je pars, juste pour être libre de réaliser ce qui me tente sans être dépendante des projets de l’autre … qui ne correspondent pas forcément aux miens … (un peu égoïste, la nana !) Et puis, sérieusement, je ne me vois pas vieillir avec lui …
Qu’appelles-tu ta crise de vie ?
Chapeau pour la prise de décision. C'est audacieux. Mûrement réfléchie ou plutôt de manière impulsive? Bref, la tête et/ou les tripes qui t'ont mises en mouvement? Un peu schématique comme question, mais c'est pour me faire une idée.
(NB: réflexion spontanée sur clavier...
Le lien entre les deux, c'est le cœur.
Quand tête et tripes sont en phase => joie et rayonnement, douces vibrations, épanouissement.
Si désaccord/conflit tête/tripes => cœur serré, contenu contenant beaucoup d'émotions et sensations désagréables douloureuses, vibrations de colère et frustration car dysharmonie interne => Seule solution, juste à mon sens :que la tête accepte ce que les tripes ont à exprimer...sinon, on clive l'un ou l'autre et ça donne résultats pas jojo,voire chaotique
Un dialogue permanent à avoir en conscience pour gagner en maturité et en sagesse et en plaisir de vivre)
Ma crise de vie...comment la résumer sans m'étaler?...2010. 5 ans. En vie active depuis 3 ans, en couple stable depuis 7 ans, achat de maison, stabilité de début de vie active installée. Et tout pour être heureuse aux yeux des autres aussi. Mais j'avais toujours ce vide engouffrant en moi qui se pointait dès que mon homme n'était pas là pour me contenir, éponger mon trop-plein émotionnel et remplir du mieux qu'il pouvait ce puits sans fond. C'était les années les plus conforts que j'ai pu connaître jusque là, car c'était la première personne capable de m'apporter cela. Je pouvais me projeter vieillir à ses côtés, mais difficile d'envisager fonder une famille. Climat trop anxiogène sans enfants, on craignait tous les deux (à juste titre) que cela déséquilibre ce semblant d'équilibre.
Donc, c'était bien, mais pas top. J'avais peu de projets, peu de sérénité. Je me raccrochais à lui et à mon boulot qui me passionnait. En dehors ce ça, je n'étais que souffrance angoissée.
Quelque chose en moi aspirait à plus. Aspirait à l'épanouissement, par extension à l'autonomie. Etre capable de voler de mes propres ailes. J'avais à cette époque, et le besoin d'être couvée, et le besoin de me sentir libre de mes mouvements. Or je ne pouvais que virevolter autour du nid, donc pseudo sensation de liberté, sans pouvoir aller bien loin...
Je dis ça rétrospectivement. J'en n'avais pas conscience de cette manière à l'époque. (seulement que quelque chose clochait, et des idées noires, un non-goût à la vie qui me rattrapaient régulièrement).
Donc crise : feu intérieur embrasé par mon prof de boxe : c'est quoi cet oiseau rare, qui prône la liberté et le côté sauvage? bizarre, y'a un truc qui cloche mais ça m'intrigue tellement que je veux goûter à ça. Ce feu intérieur, quelque chose en moi souhaitait le raviver. C'est celui-là même qui m'a fait me brûler les ailes...
Cela a éclairé toutes mes parties sombres, tout ce que je m'efforçais de conjurer. J'ai vu mes ténèbres en pleine lumière, leur ai laissé toute la place, avec la volonté illusoire de vouloir les embellir.
Cela m'a fait faire un sacré travail d’introspection personnelle.
Péter mes mécas de défense/survie que j'avais mis en place jusque là, qui marchaient pour ne pas les voir/ressentir, mais inefficace en étant dedans. 3 ans de souffrance, d'incompréhension, de sensation de confusion, de folie, de perdre pied, malgré toute ma bonne volonté et les efforts dont je redoublais pour pas me noyer plus, mais comme dans du sable mouvant, plus je m'agitais, plus je m'enfonçais...
Bref, j'ai rejoué mon enfance, et réactivé mon vécu originel, en plus fort car y'avait la résonance passée plus le moment présent.
Principalement parce que je ne "subis" plus mes émotions négatives (j'ai baigné et pataugé dedans tant bien que mal de loooongues années, j'ai bu pas mal la tasse, manqué de me noyer, et j'ai rarement été sur la terre ferme à faire bronzette au bord du lagon...).
Comment as-tu fais pour en arriver là ?
Cela fait seulement 4-5 mois que je commence à reprendre pied. Que je digère, sédimente...
Formation psycho psychanalyse ferenczienne, formation haptonomie, 2 ans dans le sous-sol parental à digérer mon échec, déprimer, accepter mes faiblesses, refuser de retourner dans la vie active avec autant d'amertume, de rage, de désespoir, et si peu de goût et d'entrain à la vie, apprendre la solitude, être capable de l'apprécier plutôt que de baigner dans un environnement qui m'agitait encore plus ou me bayonnait complètement...
J'ai également accepté un traitement anti-d depuis 3 mois, cela accompagne et facilite ce qui se passe dans le fond et a bien tempéré la sensation syphonnante du gouffre dans lequel j'avais plongé. La remontée n'en est que plus fluide. Mais sans ce travail interne, ils ne serviraient qu'à me camisoler.
L'élan vital est enfin revenu pour un projet pro cohérent, fin avril. Depuis, tout se recolle et se remet enfin en place. Je ne regrette aucunement de l'avoir attendu!
Et si mes 2 seules amies m’ont tout simplement abandonnée dans cette période difficile de ma vie (divorce, difficultés au boulot, burnout) c’est qu’elles n’en pouvaient plus de ressentir tout ce que je dégageais de mal-être et de déprime, etc. Quand j’ai essayé de leur expliquer ce truc avec l’hypersensibilité émotionnelle et toute la panoplie, ça a été pire que mieux … elles m’ont prise pour une malade mentale … Et c’était plié, ce qui bien sûr n’arrange rien à mes émotions négatives qui prennent le pas sur tout en ce moment.
Les amis...que ce mot est dur à attribuer à une personne pour moi! Vu mes exigences, je parle bien plus facilement de connaissances, collègues, potes de distraction que d'amis à proprement parler. A juste titre il me semble vu la définition que je m'en fais.
Très peu de personnes ont pu me comprendre et être bienveillants dans leur attitude durant cette traversée (j'ai perdu toutes mes connaissances d'avant mon changement de vie, à une ou deux personnes près, et toutes celles que je rencontrais étaient dans tout sauf de la bienveillance...).
La plupart juge, donne une opinion, cherche à (se) distraire pour fuir la noirceur sans savoir si cela correspond à mon besoin, ou alors ne font plus signe tant qu'on ne dit pas "tout baigne" à la question bateau "comment ça va?"....bref, de l'échange formalitaire de confort, très peu pour moi. Et j'en étais littéralement incapable à mes heures sombres.
Je ne leur en veux pas à ce jour, je comprends qu'il est très difficile de pouvoir supporter des émotions aussi sincères et fortes, mais je garde mon opinion que ce ne sont pas des amis. Et par la même occasion, cela m'apprend à créer des relations aujourd'hui sincères, authentiques, enrichissantes. Avec ceux qui en sont capables. C'est plus équitable, écologique, juste. Je choisis ce que je souhaite partager, et avec qui.
Ça me change la vie.
(NB: il est vrai que certains aiment brasser et se complaire dans la noirceur, les caliméros qui passent leur temps à se décharger sur les bonnes poires qui absorbent en mode décharge publique le trop-plein des autres en espérant qu'une bonne âme lui rendra la pareille (bibi jusqu'il y a peu), mais ces caliméros là, ils se déversent, puis "pfiu tout va mieux msieurs dames je repars faire de la merde dans ma vie jusqu'au prochain déversoir".
C'est loin d'être mon cas (la caliméro attitude) me semble-t-il, mais peu de personnes sont susceptible de sentir la différence de tonalité (et à part les bonnes poires like me, quand quelqu'un se met à parler des côtés pas roses de la vie, les personnes sachant se protéger filent vite ailleurs pour pas se faire charger ou faire résonner leur partie souffrante inconsciente).
Ça restreint là encore les possibilité de dialogue enrichissant)
Qu’entends-tu par « parler à partir de ce fond de souffrance de manière assumée » ? J’explique ma question : je vis un passage difficile donc je ressens des émotions négatives. Comme je les ressens plus fort que la moyenne, j’ai une tendance à les exprimer très fort (ça déborde), mais … c’est moi … A ce moment-là, je suis moi-même … Et là, on me reproche d’être pessimiste, négative => on me rejette => ça ne me donne pas du tout de sérénité … Donc j’en suis arrivée à la malheureuse conclusion que je ne devais plus être moi-même pour garder mes amis et que je devais leur dire que tout va bien et faire comme si tout allait bien même quand tout va mal … Mais … de toute manière je n’y arrive pas … Et comme je n’y arrive pas, je perds quand même les gens que j’aime …
Je pense que mon pavé écrit plus haut te donne un petit aperçu de ce que j'entends par « parler à partir de ce fond de souffrance de manière assumée »...
Je peux nommer mon passé, mes émotions, mes sensations de mieux en mieux. Je comprends de mieux en mieux aussi la réaction que cela suscite chez l'Autre, donc je ne culpabilise plus.
Je suis ce que je suis. Je ressens ce que je ressens. C'est tout à fait légitime et compréhensible si on le souhaite.
Donc quand ça braque, que mes propos font faire des bonds ou fuir la personne avec qui j'essaie de communiquer, avant, je me mettais hors de moi car je me sentais rejetée, dans l'incapacité de communiquer. => estime - 10000. culpabilité d'avoir tout ça en moi +10000. Reste 0, le néant.
Par contre, orienter le choix des personnes avec qui je souhaite et peut échanger (faire le deuil d'être entendue comprise et acceptée des personnes qui me sont les plus chères, papa, maman, pépé, mon dernier amoureux (un beau mix de ces trois derniers)), là, j'ai la sensation d'échanger, de faire circuler quelque chose de manière fluide et douce quelque soit la profondeur des propos, et ça c'est bon pour moi. Et ça, ça m'apporte de la sérénité et de la satisfaction.
Je ne peux pas changer les autres. Je ne peux que changer mon attitude et mon positionnement face à ces autres. Du coup, je m'adoucis de plus en plus.
Je vais tout recommencer !!! Je vais renaître !!!
Parole de sage-femme...(se) donner naissance, sans péridurale, amène à être face à Soi, ses capacités face à la douleur et à la souffrance, et nous amène face à son rapport à la Mort...plus ou moins physiologique selon l'histoire de chacune!
Pour ma part, comble de sage-femme, mon accouchement psychique a frisé la dystocie et j'ai stagné de longues heures en phase de dilatation!! (et vinzou symboliquement, psychiquement, que ça fait mal des contractions sur un col qui résiste!! => alors je ne peux pas imaginer la douleur physique réelle vécue lors de réelles naissances de cet acabit...juste savoir/sentir à quoi ça confronte...et accompagner du mieux que je peux avec empathie et soutien les parents que j'ai été et serai amenée à côtoyer...et surtout ne pas en rajouter et être délétère sur ce qui est déjà énoooooorme à vivre...ça c'est une petite pique gratuite au système actuel)
Bref....j'ai pondu un gros pavé, mais je te remercie de m'offrir ce support pour exprimer tout cela. Cela me fait toujours du bien de mettre des mots.
NB: si tu n'y vois pas d'inconvénient, j'aimerai mettre cette réponse sur mon fil également (c'est là-bas que je me rapièce^^)
Ayla- Messages : 562
Date d'inscription : 30/09/2014
Age : 39
Localisation : Ici et ailleurs
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Waouh !!! Waouh !!! Waouh !!! Je ne sais que dire d'autre ... Tout cela me parle énormément !!! Et bien sûr que tu peux mettre ta réponse sur ton fil ... après tout ... elle t'apparatient ! Et si ça peut aider d'autres personnes qui se cherchent, qui ne savent pas par où commencer ... alors vas-y !!! Merci beaucoup de m'avoir fait part de ton expérience, de ta souffrance, de la manière dont tu vois les choses aujourd'hui ...
Oscania- Messages : 69
Date d'inscription : 22/06/2015
Age : 52
Localisation : Lille
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Première IRL today ... J'ai adoré rencontré des gens comme moi ... Topissime !!!
Oscania- Messages : 69
Date d'inscription : 22/06/2015
Age : 52
Localisation : Lille
Re: Faut il continuer à croire en ses rêves ?
Bonjour à tous,
Ca fait plaisir à lire.
Je suis sûr que tu as hâte d'être à la seconde.
Cordialement.
Alain.
Ca fait plaisir à lire.
Je suis sûr que tu as hâte d'être à la seconde.
Cordialement.
Alain.
Doom666- Messages : 946
Date d'inscription : 23/04/2015
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