Entipathe

Le monde tout entier. Voyez, c'est comme ces petits reliefs de sable quand la mer les fouette. Tant et tant s'écroule et s'effondre, effondrements sans nombre, dissolutions, brèches, éboulements. La mer aime le plat. Elle s'adosse aux monts et les aplanit.
La mer à la plate houle, plate, houle, obsédée.
Des continents sombrent avec toutes leurs foules. On les jette à la mer, on les jette à la terre, on les déverse, on les régurgite.

Je suis là en tant que morceau de marbre. Prenant acte des deuils. Croque-mort immobile sur le rivage. Je prends note de la mort du monde. Que de viande !
Calme, serein, reposé, détendu, blasé, indifférent, méthodique presque au point de porter distraitement le deuil de l'humanité.
Ce n'était qu'un tressaillement de l'histoire. La mer tourne ces pages. Il ne reste de tout ce chambard qu'une étendue lisse.
Une page vierge.

Fata Morgana a écrit:Le monde tout entier. Voyez, c'est comme ces petits reliefs de sable quand la mer les fouette. Tant et tant s'écroule et s'effondre, effondrements sans nombre, dissolutions, brèches, éboulements. La mer aime le plat. Elle s'adosse aux monts et les aplanit.
La mer à la plate houle, plate, houle, obsédée.
Des continents sombrent avec toutes leurs foules. On les jette à la mer, on les jette à la terre, on les déverse, on les régurgite.

Je suis là en tant que morceau de marbre. Prenant acte des deuils. Croque-mort immobile sur le rivage. Je prends note de la mort du monde. Que de viande !
Calme, serein, reposé, détendu, blasé, indifférent, méthodique presque au point de porter distraitement le deuil de l'humanité.
Ce n'était qu'un tressaillement de l'histoire. La mer tourne ces pages. Il ne reste de tout ce chambard qu'une étendue lisse.
Une page vierge.

Et à la page 172, tu as écrit quoi ? :-)