Je présente..

Je présente ma colère..
Elle est brûlante, hautement corrosive envers l'hôte et totalement aveuglante. Elle se prépare lentement à feu doux.
Elle est marinée bien en avance car je le sens toujours quand on va me faire un sale coup... souvent, l'univers se mobilise pour me prévenir mais je suis incorrigible dans ma naïveté, je continue à donner et donner et donner jusqu'à l'épuisement. Alors, quand la colère arrive, je suis déjà à terre... je me débats dans le vide... et je me sens seule comme au tout début.
Ensuite, elle arrive, ma colère, elle se dirige contre moi, elle m'en veut. Elle monte comme la mousse d'un café épicé, elle a des effluves de mélancolie, mélancolie de ce temps où j'étais seule, unique, égoïste.. et une note de désespoir très fugace car je ne désespère jamais totalement, définitivement.

J'ai très souvent l'impression que je ne peux pas avoir un rapport très équilibré avec l'autre, car pour avoir besoin de moi, je dois avoir besoin de lui. Or, je n'ai jamais vraiment besoin de l'autre, je le sais au fond de moi que je n'ai pas d'équivalent (je ne dis pas que je n'ai pas de Supérieur mais, non, pas d'équivalent ni de moitié :wink:). Je suis unique et je compte le rester over* my dead body.

Je présente ma vie..
Elle est une suite de déceptions sans relâche. Je me nourris de ce qui est impossible, imparfait pour deviner le possible et le parfait. Je pousse les meubles du continuum contre les murs pour faire de la place. Je me rassure en tâtant les limites, j'ai horreur des espaces trop ouverts et des horizons très lointains. Ainsi, je vis au sommet d'une falaise sans cesse balayée par les vents violents du néant, souvent fouettée par les vagues de la calculatrice humaine et totalement exposée aux Foudres alarmantes, constamment alerte.

Je dors malgré moi, mange peu et boit de cette eau qui a longtemps et lentement filtré à travers les rocheuses approximations coupantes de la vie. Je déteste les "à peu près" donc à peu près tout.

Je présente mon dégoût..
Il est actuellement dominant, il s'imisce partout. Il est reposant et absolu. Je sens que je vais le befriend pour une bonne durée.

Je t'ai lue.
Je voulais poster un truc au second degré. Un truc de le lol avec des dauphins, tavu.

Mais, non, pas cette fois. Alors je poste, sur le forum en plus (ce qu'il faut pas faire), pour te dire : je t'ai lue.
Je plussoie la colère amazonienne.

Ta جريب صديقة .

2

3

4

aaaand..

FTW

Je me demande sérieusement si les rapports humains sont ainsi faits: incomplets, frustratogènes.. ou est-ce seulement moi ? ou est-ce seulement le support virtuel ou est-ce encore le conditionnement virtuel qui fait que je vois toujours les autres -même IRL- en pixels.. jusque là je crois que je n'ai eu souvent que des relations alibi.. ou alors j'utilise les autres pour compléter mon propre manque, fuir l'ennui et le vide dans l'impatience et l'immédiateté, construire ma propre image propre dans leurs yeux.. exister, être, vouloir être, devenir ou paraître et se voir exister et être.. un peu comme le flash qui vient remplir la photo prise face à un miroir.. mon rapport avec l'autre est biaisé et projectif..

et là ma mère rentre, elle me cherche.. elle m'aperçoit et me regarde avec des yeux grand ouverts, éblouis par la lumière dans le jardin, et je me vois enfant dedans.. je me suis longtemps cherchée, et j'ai toujours été là, dans ses yeux ! Je lui ai souri..