Présentation.

Bonjour.

Je suis un homme de 37 ans. Je ne sais trop que dire pour me présenter. Si ce n'est que le sentiment de décalage permanent m'a amené à prendre conscience de mon surdouement et que, pour de nombreuses raisons, je n'accepte pas du tout cela et ce que ça me semble impliquer. J'aspire à me fondre dans l'anonymat réconfortant de la norme mais un long travail sur moi m'amène à admettre que ça ne sera sans doute pas possible. Je suis assez sensible, à fleur de peau et mon estime de soi est proche du zéro absolu aussi, je demande comme un service de ne pas être trop virulent avec moi si je dis une énormité.

Je ne sais pas si j'interviendrai beaucoup, aujourd'hui, j'essaie surtout de comprendre.

Bonne journée.

" Qui est le Docteur ?"

Quand la question sera posée, le Silence devra régner. (Doctor Who, saison et épisode oubliés).

Sois le bienvenu docteurwho !

Bonsoir,
Bienvenue ,docteurWho.
Je suis moi aussi une personne très sensible,
ainsi, je peux te dire que je serai là pour t'écouter, sans te juger,ni avoir de réaction trop virulente.

C'est vrai qu'avant de se montrer, trouver ses propres réponses est important.
Je suis moi aussi arrivée récemment sur le forum,
je souhaite de bonnes choses pour la suite.

Bonne lecture et bonne participation sur le forum.

Bienvenue sur le forum ou j'espère que tu te sentiras bien.

Bonjour et merci à tous pour votre accueil chaleureux.

Fleurblanche : apparemment tu connais bien la série. Le Silence est un adversaire du docteur mais je ne vais pas spoiler la série.

Etoile : merci de me rassurer. J'ai déjà navigué sur des forums et ça s'est toujours terminé très mal avec des attaques personnelles qui m'ont toujours énormément blessé ( et que je trouvais d'autant plus injuste que je tente toujours de ne froisser personne), je suis donc réticent à l'idée de revivre cette expérience, surtout dans la mesure où je parle de quelque chose que je n'assume pas du tout.

Je me demandais comment aborder toutes ces questions : dois-je les scinder en plusieurs sujets à répartir sur le forum? Parler de moi avec un déroulé chronologique sur un sujet que j'aurais créé spécialement pour l'occasion? Quels sont les usages ici?

Bonjour, je viens aussi de 'inscrire sur le forum après maintes hésitations, il aura fallu passer aussi par l'acceptation de nos spécificités... Être surdoué avec une estime de soi à zéro, ça paraît pas cohérent de prime abord!
Bon courage à toi pour ton cheminement.

Merci pour tes encouragements. Dans mon cas, j'en suis à me considérer comme un looser et être très mordant envers moi-même quand j'ose me considérer comme un surdoué. Je n'aime pas ce mot, je préfère me qualifier d'arborescent (parce que la pensée en arborescence ça me parle méchamment) ou de Gibon (il passe sa vie à arpenter des arbres). Le pire, c'est, durant mes études, le décalage entre les compliments à la chaîne de mes professeurs et les notes catastrophiques que j'avais.

Salut le doc' (que penses tu de sa dernière incarnation d'ailleurs? Je m'étais bien habitué à celle d'avant)

Au diable les usages, fais comme bon te semble . Par te fondre dans l'anonymat réconfortant de l'anonyme, tu entends par là l'acceptation d'autrui, qui ne te semble pas pour l'instant acquise ? Je pense qu'il faut d'abord passer par ta propre acceptation, tu nous dis être un loser, ce que je ne crois pas une seule seconde, regardes déjà par là. Qu'est ce que tu aimes ? Quelles activités suscitent en toi une satisfaction suffisante pour être juste bien avec toi même?

J'ai pris le temps de réfléchir à ta question H Hess puis j'ai pris encore plus de temps pour lui donner une réponse à peu près courte.

L'anonymat représente pour moi le statut d'une personne que l'on désignerait comme banal, sans relief, un individu fréquent qu'on ne met pas à distance. Une des choses qui me rend fou à m'en cogner la tête contre les murs, c'est un grand écart permanent entre jugement souvent très mélioratif et mes résultats concrets qui sont proches de zéro, que ce soit durant ma scolarité ou sur le marché du travail. J'ai tenté une auto-critique, parce que ça, je fais très bien et j'ai corrigé tout ce qui semblait aller de travers dans mon comportement. Sans résultat. Puis j'ai écouté les conseils des amis, idem. J'ai envisagé des causes externes : jalousie, hypocrisie, logique de réseau, étroitesse d'esprit, etc... A ce niveau, j'ai obtenu quelques réponses (oui l'être humain n'est pas que lumière et bonheur) mais il demeurait encore trop de zones qui ne répondaient pas à ces explications. Bref, je sens que l'on me met "sur le côté" et que je suis différent. Je l'ai moins senti à l'étranger, surtout aux USA mais en France, je le sens particulièrement.

Je réalise que je ne suis pas parvenu à faire une réponse courte.

Soit le bienvenu.
Ne t'inquiètes pas pour la taille des réponses, tu trouveras ici des gens capables de les lire.
Et, normalement, la bienveillance est ici un des principe de base.
Prends le temps de parcourir, de lire de poser des questions, de papillonner à gauche à droite, cela t'aidera sûrement à avancer dans tes cheminements.

En attendant, je me permet un hug.:

Belle journée

Merci pour le hug Kalimsha.

Je papillonne un peu sur le site, pour trouver d'éventuelles réponses à des questions que je me pose ou que je me poserai un jour. J'avoue être surpris des bonnes ondes qui émanent du lieu.

Quelqu'un a déjà vécu ce que je décris? Je me demande encore si ça tient à ce qu'on appelle le surdouement ou si c'est dû à ma personnalité ou à mes données sociologiques.

Et sur tout autre chose, ton image d'avatar n'est pas celle de Clara Oswald, l'une des compagnons du docteur?

Kalimsha, c'était donc toi la Femme Impossible ? !

Personnellement, parmi toutes les "accompagnatrices" du Docteur, je préfère de loin River Song.    

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Pile poil , je suis the Impossible Girl. Celle qui reste un mystère pour la plupart des gens.
Et moi aussi j'adore ce cher professeur, qui est quand même bien plus qu'une simple passagère du Tardis.

L'une et l'autre:

Pour cette sensation, beaucoup la connaissent. Elle est puissante, presque grisante. Par contre il faut prendre garde à ne pas s'y perdre, c'est arrivé à certains.

River Song a un côté "peau de vache" avec le docteur qui me fait sourire de bonne humeur. Je n'ai pas accroché à Rose même si j'étais content que des cockneys soient mis en lumière. Je retiens surtout Martha Jones parce qu'elle me rappelle des femmes de mon passé m'avouant un jour que je ne les calculais pas du tout et Clara pour le mystère autour d'elle (et parce que l'actrice a énormément de charme soyons honnête).

Le docteur est beaucoup plus qu'un simple seigneur du Temps in fine.

@ Kalimsha : de quelle sensation parles-tu?

Et moi aussi j'adore ce cher professeur, qui est quand même bien plus qu'une simple passagère du Tardis.

CV de River Song :
- fille de 2 accompagnateurs du Docteur
- à moitié Seigneur du Temps parce que conçue dans le Tardis
- meilleure amie d'enfance de ses propres parents
- entremetteuse entre ses parents dont elle fait la connaissance en ayant le même âge qu'eux
- archéologue
- pseudo-assassin du Docteur
- épouse du Docteur
.....
Oui, elle est bien plus qu'une simple passagère du Tardis !

Et Rose a regardé dans le coeur du Tardis, créant Harkness l'éternel aka Face de Boe. ^^

Les premiers souvenirs que je peux relier à la zebritude remontent à mes 3 ou 4 ans. Une institutrice de maternelle qui parle avec ma mère à la sortie de l'école et qui est ébahie par mon ''éveil" et ma "maturité". Je revois cette dame. Elle est scotchée par ce qu'elle évoque de moi. Je revois ma mère qui minorise tout cela. Des années plus tard, j'apprendrai que plusieurs de mes institutrices de l'époque conseilleront à ma mère de me placer dans une école spéciale hors du département et ma mère refusera.

De l'époque, je me rappelle surtout être très éveillé en dessin, ne pas pouvoir tenir sur une chaise, je pose des questions incessantes et ma mère m'a dit que j'avais toujours le nez dans les encyclopédies. C'est une période plutôt simple mais à mes 5 ans ma mère divorce et les choses vont de mal en pis ensuite.

On change de papa et on change de pays. Le pays d'accueil est francophobe et je le vivrai difficilement jusqu'à mon retour en France.

Niveau scolarité, on me renvoie en maternelle ''pour m'adapter". Je suis dans l'école publique. J'y resterai jusqu'à l'équivalent du CE2. Mon vocabulaire et ma maturité surprendront tout le monde. Je caracole en tête de la classe au niveau des notes, ce qui me vaut des ratonnades régulières à la récré. Mon frère s'adaptera très mal à cette école et mes parents décident de me placer dans une école catho, réputée moins dangereuse. A ce changement d'école se superpose le changement de nom et de nationalité, mon beau-père m'ayant adopté. Ma mère nous demande de cacher notre nom de naissance, un premier ''faux-self" se met en place.

Ecole primaire catho. Je tombe sur instit qui ne pouvait pas me sentir (il me l'avouera lorsque je le croiserai dix ans plus tard) et me tourne en ridicule. Le prof de religion enchaîne derrière. Je deviens le mouton noir de la classe qui invente un jeu "la peste". Le principe est simple, on doit me traiter en pestiféré. Aucun échange, aucun contact, aucune parole avec moi et on fuit si je m'approche et le jeu durera jusqu'à la fin des primaires. Les plus virulents à ce jeu sont les filles. Il me faudra un an pour avoir des amis dans cette école...

Les instituteurs des autres classes ne sont pas comme ça et assez ouverts mais ils ne me parlent que dans le cadre de la cour de récré.

J'essaie de gagner la sympathie des autres en faisant le pitre. Parrallèlement, je m'ennuie en cours malgré quelques moments de fulgurance involontaire où je laisse tout le monde derrière (math et français surtout). Mes notes baissent de 10% en moyenne chaque année. Je découvre qu'être au fond de la classe près de la fenêtre est un endroit où je peux me faire oublier, être en paix. Le système catho est basé sur l'humiliation des enfants et sur des "dossiers". Ces derniers ne sont jamais effacés, chaque erreur de l'enfant s'ajoute aux précédentes et "aggravent son cas". J'ai détesté cette période et vers la fin des primaires, quelque chose en moi a abandonné, je me suis grandement descolarisé.