Fil sidéral de sylphide
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Fil sidéral de sylphide
Nouvelle zébrette sur zebra, avec la meme poisse et les memes raisons que la plupart. Décidément on se lance à poster quand on en peut plus.
Est-ce que le cycle peut se briser ?
Sept ans, je ne les ai pas vu passer.
SEPT ANS. Qui vont de plus en plus vite. Les deux derniers c'était un battement de cils. Moi hier j'étais en 2013, je ne sais pas pour vous..
Et il ne s'est rien passé qui dénote une réelle avancée. Disons que mon corps s'est remis à bouger, lentement mais sûrement, et toute attentive à ces changements il m'a semblé que tout allait vite, alors que non, tout va lentement, lentement. Le temps passe, les années filent. Je reste immobile comme un arbre qui croît tout en douceur, indifférent aux saisons. Je reste seule sans même y penser et la fletrissure viendra.
J'ai changé de vie il y a sept ans, j'ai donc sept ans dans cette vie là.
Comme dans Les métamorphoses je suis devenue végétal, il y a sept ans. (Oui, ça implique que j'ai végété, si vous voulez). La dépression rend le monde muet, c'est Cioran qui l'a dit. On n'interagis plus avec, n'y comprenant plus rien, on y respire et y capte la lumière, on en fait de la chlorophyle...et on pompe l'air des gens.
Est-ce que le cycle peut se briser ?
J'en ai assez.
Est-ce que le cycle peut se briser ?
Sept ans, je ne les ai pas vu passer.
SEPT ANS. Qui vont de plus en plus vite. Les deux derniers c'était un battement de cils. Moi hier j'étais en 2013, je ne sais pas pour vous..
Et il ne s'est rien passé qui dénote une réelle avancée. Disons que mon corps s'est remis à bouger, lentement mais sûrement, et toute attentive à ces changements il m'a semblé que tout allait vite, alors que non, tout va lentement, lentement. Le temps passe, les années filent. Je reste immobile comme un arbre qui croît tout en douceur, indifférent aux saisons. Je reste seule sans même y penser et la fletrissure viendra.
J'ai changé de vie il y a sept ans, j'ai donc sept ans dans cette vie là.
Comme dans Les métamorphoses je suis devenue végétal, il y a sept ans. (Oui, ça implique que j'ai végété, si vous voulez). La dépression rend le monde muet, c'est Cioran qui l'a dit. On n'interagis plus avec, n'y comprenant plus rien, on y respire et y capte la lumière, on en fait de la chlorophyle...et on pompe l'air des gens.
Est-ce que le cycle peut se briser ?
J'en ai assez.
Dernière édition par Sylphide le Lun 24 Juil 2017, 22:45, édité 1 fois
Sylphide- Messages : 93
Date d'inscription : 30/09/2015
Localisation : Paris
Re: Fil sidéral de sylphide
bienvenue à toi
Simplement moi même- Messages : 112
Date d'inscription : 14/05/2015
Localisation : brest
Re: Fil sidéral de sylphide
toi même
Sylphide- Messages : 93
Date d'inscription : 30/09/2015
Localisation : Paris
Re: Fil sidéral de sylphide
Ca ne me réussit pas d'écrire dans les topics, quand je m'exprime soit je n'ai pas réactions soit j'ai des réactions défense. Comme si ce que je disais était agressif.
Ca l'est, mais je ne vise personne. Je vise mes fantômes c'est tout.
Donc plutôt que de monologuer sur des topics je vais le faire dans mon fil. Personne ne va venir regarder, c'est pas grave.
J'avais oublié que déjà en octobre 2015 je trouvais que je n'avais pas vraiment bougé depuis sept ans. C'est toujours un peu le cas, en juillet 2017.
Je suis toujours ce végétal qui pousse lentement. J'ai neuf ans maintenant.
Car j'ai été changée en plante, comme dans les Métamorphoses d'Ovide, à mes 18 ans.
Tout à l'heure une autre métaphore m'est venue. Je n'ai pas "fait mon trou" durant ces presques dix années d'âge adulte, mais plutôt le sentiment d'avoir passé mon temps à remplir le trou. J'étais tout au fond, comme dans une tombe, et j'ai passé quelques années à me sortir du trou. Ca marchait très mal, et puis un jour j'ai commencé à remplir le trou patiemment. Comme ça j'ai fini par sortir biensûr, puis j'ai essayé de cacher qu'il y avait eu une tombe, que j'étais tombée jadis et que j'étais prête à m'enterrer.
C'était chez moi pendant des années ce trou, ma tombe. Et tout le monde en a une un jour, même si ce ne sont pas des choses desquelles on parle. C'est aussi réel que le reste de la vie. Ce sont des expériences de vie, c'est valable, c'est quelque chose, moi aussi je sais, je sais aussi; mais ce que je sais, que les autres le savent ou non aussi, il ne faut pas en parler.
Alors silence. Je me reccueille sur ma tombe vide, sidérée d'y avoir été. Pour ne pas qu'on me voit sur ma tombe, j'ai fait comme si c'était un jardin, j'ai arrosé, j'ai camouflé. Mon jardin secret où j'ai tous mes souvenirs d'au moins cinq ans de ma première vie d'adulte.
J'y vais pour me reccueillir et me rappeler où j'étais pendant cinq ans, pourquoi je n'ai pas fait mon trou comme les autres. Et depuis les années passent, deux ans, puis quatre.
Je pousse lentement au bord d'un tas de fumier.
Ca l'est, mais je ne vise personne. Je vise mes fantômes c'est tout.
Donc plutôt que de monologuer sur des topics je vais le faire dans mon fil. Personne ne va venir regarder, c'est pas grave.
J'avais oublié que déjà en octobre 2015 je trouvais que je n'avais pas vraiment bougé depuis sept ans. C'est toujours un peu le cas, en juillet 2017.
Je suis toujours ce végétal qui pousse lentement. J'ai neuf ans maintenant.
Car j'ai été changée en plante, comme dans les Métamorphoses d'Ovide, à mes 18 ans.
Tout à l'heure une autre métaphore m'est venue. Je n'ai pas "fait mon trou" durant ces presques dix années d'âge adulte, mais plutôt le sentiment d'avoir passé mon temps à remplir le trou. J'étais tout au fond, comme dans une tombe, et j'ai passé quelques années à me sortir du trou. Ca marchait très mal, et puis un jour j'ai commencé à remplir le trou patiemment. Comme ça j'ai fini par sortir biensûr, puis j'ai essayé de cacher qu'il y avait eu une tombe, que j'étais tombée jadis et que j'étais prête à m'enterrer.
C'était chez moi pendant des années ce trou, ma tombe. Et tout le monde en a une un jour, même si ce ne sont pas des choses desquelles on parle. C'est aussi réel que le reste de la vie. Ce sont des expériences de vie, c'est valable, c'est quelque chose, moi aussi je sais, je sais aussi; mais ce que je sais, que les autres le savent ou non aussi, il ne faut pas en parler.
Alors silence. Je me reccueille sur ma tombe vide, sidérée d'y avoir été. Pour ne pas qu'on me voit sur ma tombe, j'ai fait comme si c'était un jardin, j'ai arrosé, j'ai camouflé. Mon jardin secret où j'ai tous mes souvenirs d'au moins cinq ans de ma première vie d'adulte.
J'y vais pour me reccueillir et me rappeler où j'étais pendant cinq ans, pourquoi je n'ai pas fait mon trou comme les autres. Et depuis les années passent, deux ans, puis quatre.
Je pousse lentement au bord d'un tas de fumier.
Sylphide- Messages : 93
Date d'inscription : 30/09/2015
Localisation : Paris
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