L'ennui chez les zèbres

https://www.dailymotion.com/video/xc9jzb_allo-docteur-les-adultes-surdoues-p_lifestyle

Cette vidéo a déclenché une grande gêne chez moi : j'ai toujours été assez active, passant d'un projet à l'autre, sans pour autant être touche-à-tout. J'ai donc toujours eu des projets que j'ai menés à bien, des études, au couple, à la famille, en passant par des projets plus mineurs mais qui contribuent aussi à mon épanouissement comme apprendre la musique, l'équitation...
Mais j'ai toujours du pain sur la planche et plusieurs projets en cours. Cependant, je ressens toujours cet ennui, ce vide, plus ou moins fortement, comme si je courais après un absolu... Quel absolu ? Quelle est ma quête ? Ai-je besoin de combler un vide en permanence pour remplir ma vie ?
Cette vidéo me pose un problème : ne suis-je pas en train de me fourvoyer à courir après des projets pour me donner l'impression de vivre ?

Tu dis que tu passes d'un projet à l'autre, il n'y a donc pas de moment de vide entre deux projet. Tu ressens donc cet ennui pendant la réalisation des projets, si j'ai bien compris. Est ce que c'est parce que leur réalisation ne correspond pas à l'idée que tu t'en faisais?

Comme dit Jeanne dans la vidéo, et c'est peut-être pas faux, contrer l'ennui par une vie émotionnellement plus intense serait un début d'idée

Je ne sais pas si je peux me comparer à cette situation-là.
Mais je sais que quand j'étais plus jeune, j'ai pratiqué plusieurs sports différents. Changeant d'activité au bout de 1 ou 2 ans, pour expérimenter autre chose. Je ne sais pas s'il y avait de l'ennui, ou seulement de la curiosité.
Aujourd'hui, quand je me retrouve à ne rien faire, je ressens un ennui assez profond qui est pesant. C'est pour ça que j'essaye toujours de m'occuper, autant que possible.

Oui Mélanie de l'ennui pendant et entre mais surtout entre, ce qui me fait trouver très rapidement un nouveau projet !
...ce qui revient à dire que les "entre" sont très courts !

_Sam_ a écrit:Comme dit Jeanne dans la vidéo, et c'est peut-être pas faux, contrer l'ennui par une vie émotionnellement plus intense serait un début d'idée

Je ne sais pas si je peux me comparer à cette situation-là.
Mais je sais que quand j'étais plus jeune, j'ai pratiqué plusieurs sports différents. Changeant d'activité au bout de 1 ou 2 ans, pour expérimenter autre chose. Je ne sais pas s'il y avait de l'ennui, ou seulement de la curiosité.
Aujourd'hui, quand je me retrouve à ne rien faire, je ressens un ennui assez profond qui est pesant. C'est pour ça que j'essaye toujours de m'occuper, autant que possible.

Il y a de ça en effet, allez vers tout ce qui émotionnellement enrichi, nourri, notre âme et notre être, mais aussi peut-être s'affranchir de la culpabilité de ne rien faire...Aujourd'hui, je n'ai quasiment plus la sensation de m'ennuyer, et si cela m'arrive encore parfois (car cela m'arrive encore), je sais que c'est de cet ennui que je vais tirer la source de l'énergie créatrice qui me fera sortir de cet état...tout est une question d'équilibre entre ces phases et les phases d'activité, s'accommoder des périodes de vide en les accueillant comme des périodes nécessaires à un repos régénérateur....peut-être un truc dans ce genre là...

C'est très intéressant ce qui est dit sur l'ennui. Effectivement il m'est arrivé de changer beaucoup d'activité, d'en avoir plusieurs en même temps, mais de ressentir tout de même cet ennui. Cet horrible ennui qui ronge, mais qui disparaît quand on vit des émotions fortes.

Merci pour le tuyau JSF!

Oui, c'est cette course aux émotions que je pratique et qui me fait parfois douter de ma stabilité et de mes motivations : les raisons de mes actions sont-elles vraiment intéressées par l'activité en question ou bien ne sont-elles qu'une recherche d'adrénaline supplémentaires ?

Cela me préoccupe parce que parfois, pour un nouveau projet je prends des décisions qui n'engagent pas que moi, mais mes motivations sont-elles vraiment pures ?

Vous arrivez à terminer tous les projets que vous entamez ? Moi, j'en suis pas capable, dès que je les commence, je m'en lasse rapidement. Je suis incapable de finir les choses.

Oui j'ai aussi ce problème. J'accumule les trucs pas finis. Mais parfois je les ressors des mois après et je les finis.

Commencer des trucs sans les finir, je connais aussi.
La lassitude, ou un intérêt encore plus grand pour autre chose...

Merci Ilowan pour ces pistes de réflexion

video tres interessante!

"life is about escaping boredom" James Heltfield

Dans mon cas, je parlerai plus d'une sorte d'ennui existentiel.
En réalité, je m'ennuie rarement. Tout simplement parce que je ne m'en laisse pas le temps. Je passe d'un projet à l'autre, que je ne finis évidemment jamais . Mais il y a tant de choses passionnantes à faire. Je trouve toujours quelque chose à faire, à lire, à écrire, à bricoler, à apprendre, à composer, à peindre...
Et les rares moments où je ne fais rien, je culpabilise. Je constate que si je ne suis pas submergée de projets, de choses à faire je déprime et je procrastine. Je crois que j'ai besoin de stress, d'un minimum de pression pour me sentir exister, pour être productive et créative.

Par contre la vie m'ennuie, ou devrais-je dire MA vie m'ennuie, mon boulot, et tout le reste, je n'arrive pas à me dire que ce n'est que ça...

Je dirais même, je n'arrive pas à me résigner au fait que ce ne soit que ça !

Certaines phases d'ennui, celles qui suivent les phases actives et intenses, ressemblent pour moi à de la dépression...

Christelle a écrit:Je dirais même, je n'arrive pas à me résigner au fait que ce ne soit que ça !.

C'est tout à fait ça... au fond, ce qui est profondément ennuyeux c'est que c'est juste ça, qu'on tourne vite en rond.
Rien ne semble pouvoir combler remplir ce besoin, rien n'est "assez"
on s'agite mais au fond ça n'est que pour passer le temps qui nous sépare de l'issue finale

liya a écrit:Dans mon cas, je parlerai plus d'une sorte d'ennui existentiel.
En réalité, je m'ennuie rarement. Tout simplement parce que je ne m'en laisse pas le temps. Je passe d'un projet à l'autre, que je ne finis évidemment jamais   . Mais il y a tant de choses passionnantes à faire. Je trouve toujours quelque chose à faire, à lire, à écrire, à bricoler, à apprendre, à composer, à peindre...
Et les rares moments où je ne fais rien, je culpabilise. Je constate que si je ne suis pas submergée de projets, de choses à faire je déprime et je procrastine. Je crois que j'ai besoin de stress, d'un minimum de pression pour me sentir exister, pour être productive et créative.

Par contre la vie m'ennuie, ou devrais-je dire MA vie m'ennuie, mon boulot, et tout le reste,  je n'arrive pas à me dire que ce n'est que ça...

Je me retrouve beaucoup dans tout ça. L'ennui que je ressens est cette impression que je ne me ferai jamais à la vie de tout le monde : les attentes sociales, les contraintes sociales, le train-train quotidien. Je suis dans une grande ville pour mes études, et cette impression est encore plus forte. Attendre que le petit bonhomme soit vert pour traverser, répondre au téléphone, prendre un ticket où il est écrit "Vous êtes le N°234, il y a 36 personnes avant vous", gagner de l'argent et contribuer à la société de consommation, être tassé dans le métro ... BREF, je trouve cette manière de vivre particulièrement ennuyante et PATHÉTIQUE en fait. J'ai peur de ne jamais me contenter d'une vie pareil ... J'ai envie de voyage, découvrir des peuples et des manières de vivre différentes, j'ai envie de rencontrer des gens sages, faire des sports insolites, se fixer des objectifs physiques et mentaux (courir un marathon, monter le Mont-blanc ...), voir des paysages époustouflants, vivre des sensations, partir en mission humanitaire, faire un travail spirituel, sauver les guépards des braconniers, ...
Je préférais mourir à 30 ans en ayant fait tout ça que de devoir faire semblant encore pendant 80 ans que je me contente de faire du shopping et d'aller au cinéma et prétendre que "J'adore ça !"

Alors, même quand je suis occupée physiquement, intellectuellement, je m'ennuie. Quel fatalisme ! Ce n'est pas dans mes habitudes, mais la pour le moment je ne vois pas comment je vais arriver encore longtemps à rester sagement dans des cases pré-établies pour moi ... Peut-être que j'en suis plus capable que je n'ose l'imaginer !
C'est vrai les capacités d'adaptation sont quand même épatantes chez le Zèbre ! A tord ou à raison ...