Februa's
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Februa's
Suspendu au bout d'un fil, il déploie ses bras comme des ailes, les jambes droites et les pieds en pointe, il dévisage le vide...
Rien n'est vraiment réel à Londres... à force de rêvasser, j'ai finalement réussi à perdre la notion du temps. Une transe humaine où les jours passent et se ressemblent étrangement. La météo n'aidant en rien d'ailleurs. Elle nous fait un caprice journalier, et ce à tel point qu'au bout du compte, tu n'arrives ainsi plus à savoir si c'est l'été, l'automne, l'hiver ou encore le printemps. C'est un peu comme assister à chaque moment de la journée, à un changement d’acte et à chaque heure qui passe, à un changement de partition qui annonce l’arrivée d’une nouvelle saison. C’en devient presque symphonique, un peu comme si un Verdi mélancolique avait décidé de réécrire le monde à sa façon. J’ai pris mes quartiers au 18e étage d’un immeuble de la zone ouest de Londres. Sans doute un bâtiment des années 80-90. Un de ces édifices à vocation sociale, comparable à ces termitières géantes africaines. Une ruine débordante de vie où s’entassent des gens de toutes nationalités venues chez Albion dans l’espoir d’une vie meilleure, et qui ont sans doute troqué un enfer pour un autre… L’appart je le partage avec un Australien et un Anglais, deux boucaniers nocturnes battant pavillon arc-en-ciel. Le logement, que j’aime à appeler tendrement ma chaumière, ressemble à un bidonville miniature où vagabonde librement une quantité impressionnante de blattes, qui avec arrogance et dédain, t’ignorent bourgeoisement. La déco, d’une autre époque, n’est rien d’autre qu’une reconstitution kitch de l’habitat naturel de l’homme des années 70. Dans le quartier, je trouve tout le minimum nécessaire pour survivre dans cette banlieue en manque d’affection; à savoir : un supermarché, un arrêt de bus, une mosquée et un tabac. Ici, on vit hors du temps. Tous les jours, les habitants du secteur, assis tranquillement à la terrasse des cafés à narguilé, attendent généralement impatiemment la timide entrée en scène du soleil. Un rituel bien précis et seulement interrompu par les pluies bretonnes. Alors que les plus vieux attendent en embuscade l’astre divinisé, les gamins imperturbables jouent au foot en bas de la cour. Les filles, formant des bandes soudées de vestales, se payent une tranche pour un ou pour un non. Il y a quelque chose de très léger dans cette routine institutionnalisée. Quelque chose de très doux et sucré qui rend la vie ici moins amère. Le temps passe et les jours se ressemblent… du haut de ma tour, j’assiste par la fenêtre le regard vide et perdu dans le ciel, à la nouvelle symphonie quotidienne du maître Verdi…
Rien n'est vraiment réel à Londres... à force de rêvasser, j'ai finalement réussi à perdre la notion du temps. Une transe humaine où les jours passent et se ressemblent étrangement. La météo n'aidant en rien d'ailleurs. Elle nous fait un caprice journalier, et ce à tel point qu'au bout du compte, tu n'arrives ainsi plus à savoir si c'est l'été, l'automne, l'hiver ou encore le printemps. C'est un peu comme assister à chaque moment de la journée, à un changement d’acte et à chaque heure qui passe, à un changement de partition qui annonce l’arrivée d’une nouvelle saison. C’en devient presque symphonique, un peu comme si un Verdi mélancolique avait décidé de réécrire le monde à sa façon. J’ai pris mes quartiers au 18e étage d’un immeuble de la zone ouest de Londres. Sans doute un bâtiment des années 80-90. Un de ces édifices à vocation sociale, comparable à ces termitières géantes africaines. Une ruine débordante de vie où s’entassent des gens de toutes nationalités venues chez Albion dans l’espoir d’une vie meilleure, et qui ont sans doute troqué un enfer pour un autre… L’appart je le partage avec un Australien et un Anglais, deux boucaniers nocturnes battant pavillon arc-en-ciel. Le logement, que j’aime à appeler tendrement ma chaumière, ressemble à un bidonville miniature où vagabonde librement une quantité impressionnante de blattes, qui avec arrogance et dédain, t’ignorent bourgeoisement. La déco, d’une autre époque, n’est rien d’autre qu’une reconstitution kitch de l’habitat naturel de l’homme des années 70. Dans le quartier, je trouve tout le minimum nécessaire pour survivre dans cette banlieue en manque d’affection; à savoir : un supermarché, un arrêt de bus, une mosquée et un tabac. Ici, on vit hors du temps. Tous les jours, les habitants du secteur, assis tranquillement à la terrasse des cafés à narguilé, attendent généralement impatiemment la timide entrée en scène du soleil. Un rituel bien précis et seulement interrompu par les pluies bretonnes. Alors que les plus vieux attendent en embuscade l’astre divinisé, les gamins imperturbables jouent au foot en bas de la cour. Les filles, formant des bandes soudées de vestales, se payent une tranche pour un ou pour un non. Il y a quelque chose de très léger dans cette routine institutionnalisée. Quelque chose de très doux et sucré qui rend la vie ici moins amère. Le temps passe et les jours se ressemblent… du haut de ma tour, j’assiste par la fenêtre le regard vide et perdu dans le ciel, à la nouvelle symphonie quotidienne du maître Verdi…
Februa- Messages : 7
Date d'inscription : 04/11/2015
Re: Februa's
Eh bien, pour un coup d'essai (tout-premier message posté sur le forum), c'est un coup de maître !
J'aime beaucoup, notamment, l'idée joliment paradoxale de la colonie de blattes qui "t’ignorent bourgeoisement", un peu comme si ces stigmates de la misère et du sordide se payaient là une posture dandiesque, "avec arrogance et dédain" à l'endroit de ceux qu'elles répugnent et qui les méprisent - nous. On dit bien que "le mépris engendre le mépris", et ce passage de ton estimable texte semble l'incarner à la perfection - avec, qui plus est, une réelle licence poétique.
Bien d'autres commentaires à faire à propos de ce texte inspiré et inspirant, mais il est tard, n'est-ce pas, et je ne voudrais pas m'étendre ailleurs que sur mon lit, cette nuit.
Je salue ton geste littéraire, en tout cas, Februa.
J'aime beaucoup, notamment, l'idée joliment paradoxale de la colonie de blattes qui "t’ignorent bourgeoisement", un peu comme si ces stigmates de la misère et du sordide se payaient là une posture dandiesque, "avec arrogance et dédain" à l'endroit de ceux qu'elles répugnent et qui les méprisent - nous. On dit bien que "le mépris engendre le mépris", et ce passage de ton estimable texte semble l'incarner à la perfection - avec, qui plus est, une réelle licence poétique.
Bien d'autres commentaires à faire à propos de ce texte inspiré et inspirant, mais il est tard, n'est-ce pas, et je ne voudrais pas m'étendre ailleurs que sur mon lit, cette nuit.
Je salue ton geste littéraire, en tout cas, Februa.
Kadjagoogoo- Messages : 900
Date d'inscription : 15/11/2014
Localisation : Lyon (Dabrowski Point)
Re: Februa's
Salut Kadjagoogoo! Désolé pour la réponse tardive :/ Merci pour ton commentaire! J'ai toujours aimé écrire mais j'ai jamais osé montrer quoi que ce soit. Donc, merci encore une fois, ça fait du bien par où ça passe D'ailleurs à ce propos, et si tu as le temps, j'aimerai beaucoup entendre le reste de tes commentaires, je pense que ton analyse m'aidera à améliorer mon écriture.
Februa- Messages : 7
Date d'inscription : 04/11/2015
Re: Februa's
Tant mieux si mon commentaire t'a fait plaisir !
Après, c'est ton goût pour un vocabulaire inusité et des images neuves et poétiques qui me séduit. Par exemple, ces "deux boucaniers nocturnes battant pavillon arc-en-ciel", que tu fais exister originalement ici, alors même qu'ils auraient probablement été évoqués avec quelque maladresse programmée par un autre, ce genre d'apparition pittoresque dans un récit étant à mon sens délicat à introduire avec justesse. La légèreté musardine et le ludisme qui irriguent ton texte sont autant de biais avantageux par lesquels tu nous plantes le décor et nous présente ce petit monde. Et l'on y croit, à ces "bandes soudées de vestales" qui s'en "payent une tranche pour un ou pour un non", qu'on emmènerait bien danser (si l'on faisait naturellement ce genre de choses, j'entends ) ; on y croit à ces gosses footeux qui occupent infatigablement la cour de l'immeuble transformée en terrain de jeu ; on y croit à ces "vieux qui tuent le temps qu'ils n'ont plus, assis sur des bancs." (Je cite Jean-Jacques Goldman, ouais ! ).
Bref, tu nous fais basculer dans ton décor, tu nous le rends tangible, crédible. Et c'est l'essentiel lorsqu'on raconte une histoire ou que, comme ici, l'on évoque des sensations, sur un mode plus impressionniste. Je me souviens cette répartie de Blaise Cendrars à un journaliste trop inquisiteur et soupçonneux qui lui demandait, à propos de son Transsibérien : "Vous l'avez pris, ce train, au moins ?" Cendras de rétorquer, exaspéré : "Je t'ai donné le sentiment de monter d'dans, pas vrai ? Alors qu'est-ce que ça peut t'foutre si je l'ai pris ou non !?"
Après, c'est ton goût pour un vocabulaire inusité et des images neuves et poétiques qui me séduit. Par exemple, ces "deux boucaniers nocturnes battant pavillon arc-en-ciel", que tu fais exister originalement ici, alors même qu'ils auraient probablement été évoqués avec quelque maladresse programmée par un autre, ce genre d'apparition pittoresque dans un récit étant à mon sens délicat à introduire avec justesse. La légèreté musardine et le ludisme qui irriguent ton texte sont autant de biais avantageux par lesquels tu nous plantes le décor et nous présente ce petit monde. Et l'on y croit, à ces "bandes soudées de vestales" qui s'en "payent une tranche pour un ou pour un non", qu'on emmènerait bien danser (si l'on faisait naturellement ce genre de choses, j'entends ) ; on y croit à ces gosses footeux qui occupent infatigablement la cour de l'immeuble transformée en terrain de jeu ; on y croit à ces "vieux qui tuent le temps qu'ils n'ont plus, assis sur des bancs." (Je cite Jean-Jacques Goldman, ouais ! ).
Bref, tu nous fais basculer dans ton décor, tu nous le rends tangible, crédible. Et c'est l'essentiel lorsqu'on raconte une histoire ou que, comme ici, l'on évoque des sensations, sur un mode plus impressionniste. Je me souviens cette répartie de Blaise Cendrars à un journaliste trop inquisiteur et soupçonneux qui lui demandait, à propos de son Transsibérien : "Vous l'avez pris, ce train, au moins ?" Cendras de rétorquer, exaspéré : "Je t'ai donné le sentiment de monter d'dans, pas vrai ? Alors qu'est-ce que ça peut t'foutre si je l'ai pris ou non !?"
Kadjagoogoo- Messages : 900
Date d'inscription : 15/11/2014
Localisation : Lyon (Dabrowski Point)
Re: Februa's
Quietly settling in, like a poison that would of distilled its corrosive and destructive self over the course of many years. Depression is a deceptive and misleading entity. It imposes itself on you through negative reinforcement. A deleterious propaganda of self-hatred, vomiting on the daily its load of filthy and pernicious lies. Its dogma is made out of false affirmations and its anthem glorifies, if not deifies, self destruction. Necrosing to its very core, central command ain't thinking straight anymore... positive disintegration of one's personal revolution...
Deus ex machina, I am an emotional war machine fueled by pure empathy, ephemeral impersonation of alienation powered by absolute entelechy, I am curiosity...
Deus ex machina, I am an emotional war machine fueled by pure empathy, ephemeral impersonation of alienation powered by absolute entelechy, I am curiosity...
Februa- Messages : 7
Date d'inscription : 04/11/2015
Re: Februa's
Les émeutes se propagent rapidement à travers tout Londres et je ne te mentirais pas, les rues ne sont plus vraiment aussi sures. Les gens ont peur et évitent de sortir une fois la nuit tombée. Tous les jours, après 17h, les sirènes commencent en chorale une cacophonie polyphonique sans aucune harmonie. On s'y habitue et on regarde toujours avec attention dans quelle direction condés et ambulances se rendent à tombeaux ouverts. Je ne sors plus avec mon portefeuille et c'est toujours avec angoisse que je quitte le bar dans lequel je travaille. Plus qu'un chambardement civil, on a étrangement la sensation d'assister à une révolution des laissés pour compte de la grande Albion. Si auparavant les londoniens passaient leur journée à parler du temps qu'il fera demain et à maudire un été indécis, maintenant on ne parle plus que des quartiers qui s'embrasseront dès demain et de l'inaction dramatique des politiques.
Februa- Messages : 7
Date d'inscription : 04/11/2015
Re: Februa's
Une poudrière incandescente… mes pensées s’embrassent au moindre mot. Mon esprit pareil à un immense brasier analytique provoque ces brulures psychologiques qui t’acculent à faire le vide. Le charbon qui a servi à nourrir le foyer de mes angoisses retourne à la terre, celle-là même qui m’a vue naître, la pacha mama, mère nourricière et source de vie universelle… Se laisser consumer pour que mes angoisses partent en fumée…
Le pommeau de douche crache de l’eau chaude qui s’écrase avec fracas au fond du bac dans lequel je suis avachi. La vapeur embrume mon esprit et des gouttes d’eau perlent sur ce visage déformé par ces douleurs de poitrines et ces souffrances intestines… cette gueule cassée ravagée par les cicatrices, ce visage usé par ces ongles destructeurs qui ont labouré cette peau si fragile et creusé ces sillons si profonds dans lesquels l’eau s’infiltre… Elle a toujours eu cette vertu thérapeutique qui calme ces sentiments endémiques ; comme si j’étais né angoissé, condamné dès la naissance à subir ces spasmes irrationnels et si douloureux pour l’éternité…
Le pommeau de douche crache de l’eau chaude qui s’écrase avec fracas au fond du bac dans lequel je suis avachi. La vapeur embrume mon esprit et des gouttes d’eau perlent sur ce visage déformé par ces douleurs de poitrines et ces souffrances intestines… cette gueule cassée ravagée par les cicatrices, ce visage usé par ces ongles destructeurs qui ont labouré cette peau si fragile et creusé ces sillons si profonds dans lesquels l’eau s’infiltre… Elle a toujours eu cette vertu thérapeutique qui calme ces sentiments endémiques ; comme si j’étais né angoissé, condamné dès la naissance à subir ces spasmes irrationnels et si douloureux pour l’éternité…
Februa- Messages : 7
Date d'inscription : 04/11/2015
Re: Februa's
Enfin de retour ! Ravi de prendre des nouvelles de Londres puisées à l'encre chagrine de ta plume mitigée. Notons que le ton anthracite de ton récit est en parfaite adéquation avec l'idée que l'on se fait de la capitale anglaise, du cliché mouillé et grouillant de cette mégalopole tentaculaire. Je suis séduit, là encore, par le caractère anxiogène et délétère de ce portrait ténébreux, dystopique, que tu dresses d'une uchronie londonienne cauchemardesque. Vivement la suite...
Ton dernier post, captivant, est un autre tour de force, qui oscille entre la noirceur morbide des écrits dérangeants de la regrettée Sarah Kane, ou encore ceux de Lorette Nobécourt (cf. « La Démangeaison », fascinante plongée dans une intimité polluée par le psoriasis, qui aliène l'esprit, le tourmente et le contamine) et la fougue impétueuse d'Ariane Efron (digne fille de la poétesse russe Marina Tsvetaïeva), qui déclarait : « La vie ne m'a pas figée, je suis prête à m'embraser et je brûle généreusement sur tout un vaste horizon ; il me semble n'être qu'une parcelle de l'incendie. »
Quant à ce fragment en anglais, je ne me risquerais pas à le commenter avec précision, ton choix de t'exprimer dans la langue de Shakespeare (happy birthday, Sir !) rendant plus opaque à mes yeux ses vertus littéraires, sa prosodie. Mais son sens ne m'échappe pas, qui vient coïncider de façon troublante avec mes propres préoccupations du moment. Car, oui, je suis effectivement en plein « désintégration positive », à espérer que Dabrowski veille sur moi dans mes turpitudes...
Echo(s).
Ton dernier post, captivant, est un autre tour de force, qui oscille entre la noirceur morbide des écrits dérangeants de la regrettée Sarah Kane, ou encore ceux de Lorette Nobécourt (cf. « La Démangeaison », fascinante plongée dans une intimité polluée par le psoriasis, qui aliène l'esprit, le tourmente et le contamine) et la fougue impétueuse d'Ariane Efron (digne fille de la poétesse russe Marina Tsvetaïeva), qui déclarait : « La vie ne m'a pas figée, je suis prête à m'embraser et je brûle généreusement sur tout un vaste horizon ; il me semble n'être qu'une parcelle de l'incendie. »
Quant à ce fragment en anglais, je ne me risquerais pas à le commenter avec précision, ton choix de t'exprimer dans la langue de Shakespeare (happy birthday, Sir !) rendant plus opaque à mes yeux ses vertus littéraires, sa prosodie. Mais son sens ne m'échappe pas, qui vient coïncider de façon troublante avec mes propres préoccupations du moment. Car, oui, je suis effectivement en plein « désintégration positive », à espérer que Dabrowski veille sur moi dans mes turpitudes...
Echo(s).
Kadjagoogoo- Messages : 900
Date d'inscription : 15/11/2014
Localisation : Lyon (Dabrowski Point)
Re: Februa's
@ Februa's j'ai lu ton premier post comme on lit un message ("voyons voir..."), puis peu à peu j'ai quitté cet état d'esprit pour entrer dans les mots exactement comme cela se produit dès que s'ouvre devant nous un bon livre et tes mots m'ont attrapée et c'est fabuleux, en si peu de lignes surtout : bravo donc (et je suis plutôt avare en compliments en général.....).
Invité- Invité
Re: Februa's
J’aurais envie de hurler à m’en exploser les poumons. J’aurais envie d’expulser cette colère ardente et dévorante, ces souvenirs bien réels et non fantasmés. J’aimerais qu’ils soient tous en face de moi pour que je puisse vomir ma haine et ma frustration. Hurler comme un dément à en perdre mon souffle, à en crever leurs tympans. Hypocrites et utopiques, sourds et aveugles à la fois, il semblerait qu’ils n’aient rien vu, rien n'entendu… et pourtant, comment occulter toute cette violence, cette souffrance qu’ils disent uchroniques…
Les injustices et les contradictions constantes et permanentes sont devenues le terreau de la rancœur et de ses ressentiments qui vous poussent à vouloir voir crever ces bourreaux qui vous sont si proche…
Rongé par la rage et consumé par cette haine cancérigène qui a grandi dans cette atmosphère anxiogène d’une absurdité tentaculaire et à la perversité délétère.
Je n’aspire plus qu’à une chose et ce n’est pas de vivre, mais bel et bien de les voir dépérir et dévorer par les regrets. Malgré tout cela, comment en vouloir à des infirmes ?
Tu as cette sensation de sécréter ton propre venin, ton propre chagrin… tu te l’injectes comme un junky, par la langue, parce que tu n’as plus de veine disponible, car à présent elles roulent toutes comme des billes…
Tu as l’impression d’être aliéné, dégénéré. Rire sardonique et euphorie atomique, le visage déformé par le délire tu commences à vivre... Faire le vide, plus rien n’a d’importance, le vide absolu dépourvu d’incohérence, c’est une transe défendu d’omnipotence… plus rien ne l’atteint et il chante l’Alabama song avant que la nuit ne tombe… antes que se anochezca, il chante et rêve la paloma de l’Alabama song…
Les injustices et les contradictions constantes et permanentes sont devenues le terreau de la rancœur et de ses ressentiments qui vous poussent à vouloir voir crever ces bourreaux qui vous sont si proche…
Rongé par la rage et consumé par cette haine cancérigène qui a grandi dans cette atmosphère anxiogène d’une absurdité tentaculaire et à la perversité délétère.
Je n’aspire plus qu’à une chose et ce n’est pas de vivre, mais bel et bien de les voir dépérir et dévorer par les regrets. Malgré tout cela, comment en vouloir à des infirmes ?
Tu as cette sensation de sécréter ton propre venin, ton propre chagrin… tu te l’injectes comme un junky, par la langue, parce que tu n’as plus de veine disponible, car à présent elles roulent toutes comme des billes…
Tu as l’impression d’être aliéné, dégénéré. Rire sardonique et euphorie atomique, le visage déformé par le délire tu commences à vivre... Faire le vide, plus rien n’a d’importance, le vide absolu dépourvu d’incohérence, c’est une transe défendu d’omnipotence… plus rien ne l’atteint et il chante l’Alabama song avant que la nuit ne tombe… antes que se anochezca, il chante et rêve la paloma de l’Alabama song…
Dernière édition par Februa le Mar 26 Avr 2016 - 22:23, édité 1 fois
Februa- Messages : 7
Date d'inscription : 04/11/2015
Re: Februa's
Bon très bien cette rage elle gît en toi et après elle va te dévorer et te gâcher le reste du temps qui te reste à vivre alors que ton trésor te réclame attention et soins?
Invité- Invité
Re: Februa's
Rongé par la haine et la colère, son cœur s’est embrasé. Rongé par la haine et la colère, son cœur n’est plus qu’un charbon ardent de ce brasier incandescent qui le consume lentement. Son esprit sadique est devenu le foyer d’un feux colérique, nourrit par les peines chroniques et attisé par les désillusions automatiques.
La matière grise est entrée en fusion… les fumées qui se dégagent de ce magma mental, menacent ma boite crânienne d’implosion cérébrale… Je suis une éruption d'entelechie, d’une puissance volcanique et animée par une énergie tellurique… l’odeur de la chair brulée… un charnier apocalyptique d’émotion calcinée, figée dans des positions grotesques dans une atmosphère dantesque… Je suis l’incarnation chaotique d’une déflagration anachronique…
Nous sommes des machines de guerre émotionnelle à l’âme révolutionnaire… Nées contestataires sur cette prison planétaire, nous ne sommes en réalité qu’une cohorte extraordinaire de mange misère. Prisonniers d’une oasis de vie qui s’auto détruit… perdue dans ce désert astral à la profondeur sidéral, aux dimensions célestes et à la beauté abyssale, sous l’œil indiffèrent et nonchalant du firmament et de ces panthéons de pléiade, c’est avec une impotence et une inaction divine que les constellations assistent, à la vitrification de la désintégration chagrine de ces créatures éphémères, ces curiosités odysséennes, à la noirceur obsidienne…
La matière grise est entrée en fusion… les fumées qui se dégagent de ce magma mental, menacent ma boite crânienne d’implosion cérébrale… Je suis une éruption d'entelechie, d’une puissance volcanique et animée par une énergie tellurique… l’odeur de la chair brulée… un charnier apocalyptique d’émotion calcinée, figée dans des positions grotesques dans une atmosphère dantesque… Je suis l’incarnation chaotique d’une déflagration anachronique…
Nous sommes des machines de guerre émotionnelle à l’âme révolutionnaire… Nées contestataires sur cette prison planétaire, nous ne sommes en réalité qu’une cohorte extraordinaire de mange misère. Prisonniers d’une oasis de vie qui s’auto détruit… perdue dans ce désert astral à la profondeur sidéral, aux dimensions célestes et à la beauté abyssale, sous l’œil indiffèrent et nonchalant du firmament et de ces panthéons de pléiade, c’est avec une impotence et une inaction divine que les constellations assistent, à la vitrification de la désintégration chagrine de ces créatures éphémères, ces curiosités odysséennes, à la noirceur obsidienne…
Dernière édition par Februa le Jeu 28 Avr 2016 - 7:51, édité 6 fois
Februa- Messages : 7
Date d'inscription : 04/11/2015
Re: Februa's
Alimenté par l'espérance et la paix, son cœur s'est embrasé. Nourri par l'espérance et la paix, son cœur n'est plus qu'un chardon fleurissant de cette floraison flamboyante qui l’absorbe rapidement. Son esprit paisible est devenu le foyer d'un feu aimant nourri par les joies chroniques et attisé par les espoirs infinis.
La matière blanche est entrée en fusion...les fumeroles qui se dégagent de ce magna mental, menacent ma boite crânienne d'explosion cérébrale. Je suis une éruption d'empathie, d'une puissance océanique et animée par une énergie fluide...le parfum de la chair avivée...un reposoir serein d'émotions vives, figées dans des positions humbles dans une atmosphère légère...Je suis l'incarnation harmonieuse d'une déflagration harmonique. ...
Nous sommes des êtres de paix à l'âme révolutionnaire...Nées interrogatifs sur cette cellule planétaire, nous ne sommes en réalité qu'une cohorte extraordinaire de rage de vivre. Libres dans une oasis en effet en danger..perdue dans ce désert astral à la profondeur vertigineuse, aux dimensions célestes et à la beauté abyssale, sous le regard bienveillant et doux du firmament de ces panthéons d'empyrées, c'est avec une puissance et une action divine que les constellations assistent, à l’effervescence de l'incarnation de ces créatures durables, ces curiosités élyséennes, à la blancheur virginale.
La matière blanche est entrée en fusion...les fumeroles qui se dégagent de ce magna mental, menacent ma boite crânienne d'explosion cérébrale. Je suis une éruption d'empathie, d'une puissance océanique et animée par une énergie fluide...le parfum de la chair avivée...un reposoir serein d'émotions vives, figées dans des positions humbles dans une atmosphère légère...Je suis l'incarnation harmonieuse d'une déflagration harmonique. ...
Nous sommes des êtres de paix à l'âme révolutionnaire...Nées interrogatifs sur cette cellule planétaire, nous ne sommes en réalité qu'une cohorte extraordinaire de rage de vivre. Libres dans une oasis en effet en danger..perdue dans ce désert astral à la profondeur vertigineuse, aux dimensions célestes et à la beauté abyssale, sous le regard bienveillant et doux du firmament de ces panthéons d'empyrées, c'est avec une puissance et une action divine que les constellations assistent, à l’effervescence de l'incarnation de ces créatures durables, ces curiosités élyséennes, à la blancheur virginale.
Invité- Invité
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