Se soutenir ou s'entraîner ?
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JCVD- Messages : 6627
Date d'inscription : 03/03/2013
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
♚ Strigide ♚ a écrit:JCVD, oui c'est pour cela que dans mon premier message dans ce topic je parlais d'un aspect ludique car je pense que c'est essentiel pour trouver un vague intérêt à la chose, ce qui est essentiel pour la mener à bien.
C'est vrai.
C'est extrêmement vrai.
JCVD- Messages : 6627
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Age : 106
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
J'hésite à éditer tous mes messages ou presque...
JCVD- Messages : 6627
Date d'inscription : 03/03/2013
Age : 106
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Bon, je vais revenir à plus de rationalité, je serai plus efficace.
Ça évoque un burn-out.
Tu as sans doute besoin de repos.
Tu te dévalorises. Pourquoi de tels termes ?
Tu ne peux peut-être pas faire face à tout, soit. Qui le peut vraiment ? Mais pourquoi cette incapacité serait-elle crasse et surtout, honteuse ?
C'est légèrement différent. Il y a une nuance affectueuse dans le mot "andouille". Cependant, on n'est pas très loin d'un registre un peu dévalorisant.
Peut-être qu'un bon médecin pourrait te prescrire quelque chose de mieux. J'en sais rien, je ne suis pas toubib.
Et voir avec un pro comment améliorer votre relation. Résoudre les problèmes.
Des trucs simples : quelqu'un qui t'aide pour le ménage ou la gestion.
Pyeire parlait de se faire aider, Fata l'a dit aussi.
Moi je m'en fous, mais si y fallait, je prendrais une femme de ménage.
Pour le reste, je t'ai mp.
Fusain a écrit:C'est ce que je crains.
Depuis ces derniers jours, il m'est arrivé à plusieurs reprises un sentiment de trop-plein, j'aurais eu envie de tout lâcher, de me mettre à pleurer.
Ça évoque un burn-out.
Tu as sans doute besoin de repos.
Fusain a écrit:D'un point de vue interne, je dirais, le problème est que cela révèle mon incapacité crasse et honteuse à encaisser des situations sérieuses
Tu te dévalorises. Pourquoi de tels termes ?
Tu ne peux peut-être pas faire face à tout, soit. Qui le peut vraiment ? Mais pourquoi cette incapacité serait-elle crasse et surtout, honteuse ?
Fusain a écrit:du point de vue du couple, je sais que ç'aurait été pire que tout, on se serait mis à chialer comme deux andouilles et à s'entraîner vers le fond, comme disait le titre du topic.
C'est légèrement différent. Il y a une nuance affectueuse dans le mot "andouille". Cependant, on n'est pas très loin d'un registre un peu dévalorisant.
Fusain a écrit:Alors je serre les dents et je prends un Xanax sous la langue.
Peut-être qu'un bon médecin pourrait te prescrire quelque chose de mieux. J'en sais rien, je ne suis pas toubib.
Et voir avec un pro comment améliorer votre relation. Résoudre les problèmes.
Des trucs simples : quelqu'un qui t'aide pour le ménage ou la gestion.
Pyeire parlait de se faire aider, Fata l'a dit aussi.
Moi je m'en fous, mais si y fallait, je prendrais une femme de ménage.
Pour le reste, je t'ai mp.
JCVD- Messages : 6627
Date d'inscription : 03/03/2013
Age : 106
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Je ne prétends pas savoir et encore moins être une référence mais je peux, peut-être, j’espère, servir à quelque chose ou du moins en avoir l’impression.
(tin c’est chaud sans alcool je parle pas et avec on comprend rien, on est pas dans le merde)
J’ai vécu pendant 15 ans avec un thqi plus jeune que moi et j’ai été, je pense dans une situation « similaire » (si je me trompe arrête de lire, oublie et pardonne moi d’être intervenue). J’ai été celle qui gère ABSOLUMENT tout, compte (on va pas en mourir), ménage (ca va on peut encore marcher), courses (on a des pates), lessives, enfants (2), bouffe, trajet de métro quand il avait un rendez-vous (parce qu’on verra ca plus tard on s’en fou, ah merde suis en retard), raccord entre son pantalon et sa chemise (ça te choque ? mais on s’en fou non ?) … mais aussi ses faiblesses, pleures incontrôlés, craquages, burn out et autre démission sur un coup de tête alors que j’étais enceinte (parce qu’ils font chié ces débiles) … Sans exposer ma vie (mais c’est dur un peu de contexte quand même pardon), il m’a dit le jour où il m’a quitté une chose qui me marque encore «tu m’as mal élevé, tu n’es devenu rien ». J’ai mis du temps à comprendre mais après être passée par toutes les phases aujourd’hui je crois que j’ai compris. J’ai merdé. J’ai toujours tout porté sur mes épaules, j’ai voulu compenser ses faiblesses parce que pour moi c’était ca l’amour, j’ai pris sur moi mes défauts et surtout les siens, parce que pour moi c’était ça les concessions, j’ai surcompensé. Je l’ai connu jeune, très, trop peut-être, nous étions fusionnel, une seule et même entité, puis j’ai endossé sans vouloir m’en rendre compte le rôle de la maman et non plus de la maitresse. J’étais toujours la quand il avait besoin de parler mais sans jamais lui parler de mes angoisses de mes craintes pour ne pas le fragilisé plus qu’il ne l’était déjà. Avec les années j’avais créé une situation où je n’avais plus le droit de craquer, un mur ne cède pas ou alors quand il se fissure on ne comprend pas, parce que inconsciemment, maitre de tout, devenu maniaque de mon monde par la force des choses, je ne supportais pas l’idée d’être déçue, sans jamais lui avoir laissé le temps de me prouver qu’il pouvait être à la hauteur, j’ai serré les dents à m‘en faire mal. Comme avec un adolescent, j’étais tellement dans l’angoisse de son échec et de ses reproches après tout ce que j’avais fait (dans le fond il ne m’avait jamais rien demandé) que je ne lui laissai pas l’occasion de me prouver qu’il était capable à sa façon (qui n’était pas plus mauvaise que la mienne surement). Sauf que j’étais devenu inhumaine à ses yeux, une mère à qui on ne peut/veut pas parler, un automate qui s’est oubliée, quelqu’un avec qui ça me sert à rien d’échanger parce que j’avais tellement peur du conflit, de la surenchère, de l’émotion que JE ne pourrais pas gérer, que je ne disais plus rien. J’étais devenu le mur mais au sens propre. Il s’était perdu avec moi par la force des choses, j’étais son point d’encrage dans la réalité qu’il ne voulait pas voir et il était mon bout de folie à moi que j’avais été obligé d’oublier parce qu’adulte pour deux, dans la vrai vie on a pas le choix. J’avais fini par accepter de ne pas pouvoir/vouloir « me soulager avec lui ». Il me fallait un exutoire mais j’étais trop fière pour l’accepter, parler c’est faillir.
Tout ça pour te dire que ce qui, je crois, te rend fou aujourd’hui est peut être malheureusement votre point d’équilibre, tu as l’air de chercher en elle quelque chose qui n’est pas dans sa nature et n’est-ce pas ce qui t’a plus le jour où tu l’as aimée ? Cette insouciance et ce côté adolescent que tu avais renié (je t’assure on peut être adulte/parent et ado en même temps quand on accepte l’idée). Tu peux peut être essayé de lâcher prise (un peu pas longtemps juste pour voir) sans que ça prête trop à conséquence irl, tout attendra et rien n’est irrattrapable, et tu verras. Et si de toi justement elle attendait que tu cèdes en total confiance, pour pouvoir te prouver sa place de soutient a sa façon et pas de soutenu ?
P.S je suis trop maniaque pour supporter l'idée d'une femme de ménage, pour moi c'est un faux soulagement de surface qui ne regle pas le problème du pourquoi la répartition des taches est devenu un poids.
(tin c’est chaud sans alcool je parle pas et avec on comprend rien, on est pas dans le merde)
J’ai vécu pendant 15 ans avec un thqi plus jeune que moi et j’ai été, je pense dans une situation « similaire » (si je me trompe arrête de lire, oublie et pardonne moi d’être intervenue). J’ai été celle qui gère ABSOLUMENT tout, compte (on va pas en mourir), ménage (ca va on peut encore marcher), courses (on a des pates), lessives, enfants (2), bouffe, trajet de métro quand il avait un rendez-vous (parce qu’on verra ca plus tard on s’en fou, ah merde suis en retard), raccord entre son pantalon et sa chemise (ça te choque ? mais on s’en fou non ?) … mais aussi ses faiblesses, pleures incontrôlés, craquages, burn out et autre démission sur un coup de tête alors que j’étais enceinte (parce qu’ils font chié ces débiles) … Sans exposer ma vie (mais c’est dur un peu de contexte quand même pardon), il m’a dit le jour où il m’a quitté une chose qui me marque encore «tu m’as mal élevé, tu n’es devenu rien ». J’ai mis du temps à comprendre mais après être passée par toutes les phases aujourd’hui je crois que j’ai compris. J’ai merdé. J’ai toujours tout porté sur mes épaules, j’ai voulu compenser ses faiblesses parce que pour moi c’était ca l’amour, j’ai pris sur moi mes défauts et surtout les siens, parce que pour moi c’était ça les concessions, j’ai surcompensé. Je l’ai connu jeune, très, trop peut-être, nous étions fusionnel, une seule et même entité, puis j’ai endossé sans vouloir m’en rendre compte le rôle de la maman et non plus de la maitresse. J’étais toujours la quand il avait besoin de parler mais sans jamais lui parler de mes angoisses de mes craintes pour ne pas le fragilisé plus qu’il ne l’était déjà. Avec les années j’avais créé une situation où je n’avais plus le droit de craquer, un mur ne cède pas ou alors quand il se fissure on ne comprend pas, parce que inconsciemment, maitre de tout, devenu maniaque de mon monde par la force des choses, je ne supportais pas l’idée d’être déçue, sans jamais lui avoir laissé le temps de me prouver qu’il pouvait être à la hauteur, j’ai serré les dents à m‘en faire mal. Comme avec un adolescent, j’étais tellement dans l’angoisse de son échec et de ses reproches après tout ce que j’avais fait (dans le fond il ne m’avait jamais rien demandé) que je ne lui laissai pas l’occasion de me prouver qu’il était capable à sa façon (qui n’était pas plus mauvaise que la mienne surement). Sauf que j’étais devenu inhumaine à ses yeux, une mère à qui on ne peut/veut pas parler, un automate qui s’est oubliée, quelqu’un avec qui ça me sert à rien d’échanger parce que j’avais tellement peur du conflit, de la surenchère, de l’émotion que JE ne pourrais pas gérer, que je ne disais plus rien. J’étais devenu le mur mais au sens propre. Il s’était perdu avec moi par la force des choses, j’étais son point d’encrage dans la réalité qu’il ne voulait pas voir et il était mon bout de folie à moi que j’avais été obligé d’oublier parce qu’adulte pour deux, dans la vrai vie on a pas le choix. J’avais fini par accepter de ne pas pouvoir/vouloir « me soulager avec lui ». Il me fallait un exutoire mais j’étais trop fière pour l’accepter, parler c’est faillir.
Tout ça pour te dire que ce qui, je crois, te rend fou aujourd’hui est peut être malheureusement votre point d’équilibre, tu as l’air de chercher en elle quelque chose qui n’est pas dans sa nature et n’est-ce pas ce qui t’a plus le jour où tu l’as aimée ? Cette insouciance et ce côté adolescent que tu avais renié (je t’assure on peut être adulte/parent et ado en même temps quand on accepte l’idée). Tu peux peut être essayé de lâcher prise (un peu pas longtemps juste pour voir) sans que ça prête trop à conséquence irl, tout attendra et rien n’est irrattrapable, et tu verras. Et si de toi justement elle attendait que tu cèdes en total confiance, pour pouvoir te prouver sa place de soutient a sa façon et pas de soutenu ?
P.S je suis trop maniaque pour supporter l'idée d'une femme de ménage, pour moi c'est un faux soulagement de surface qui ne regle pas le problème du pourquoi la répartition des taches est devenu un poids.
pititechose- Messages : 8
Date d'inscription : 31/05/2015
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Localisation : Paris
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Une question que je me pose extrêmement maladroitement.
Voilà : si je ne me trompe, on a évoqué le syndrome d'Asperger.
Parce que j'ai l'impression que plusieurs scénarios se croisent : les problèmes spécifiques aux SA, la "dépendance affective" (avec toutes les réticences que l'on peut avoir vis-à-vis de ce "concept"), etc.
Je peux être totalement à côté de la plaque alors soyez indulgents SVP.
Est-ce que l'on peut attendre de certaines personnes qu'elles se "prennent en mains" et se comportent "en adulte" ou pas ?
Peut-on comparer un THQI qui se fout de tout sauf de ce qu'il juge intéressant et un SA ? Sachant que certains surdoués peuvent présenter des traits autistiques.
Il y a aussi la question de la façon dont chacun conçoit le couple.
La manipulation au sein du couple, qui peut aussi, malheureusement, exister.
Manipulation plus ou moins consciente.
On parle en psychologie de personnalités dépendantes ou évitantes, etc.
Peut-être pourrait-on, c'est une interprétation genre psycho de comptoir, penser que certains personnalités - attention, je parle dans l'abstrait, je ne parle ni de Fusain, ni de petitechose, ni de moi ni de quelqu'un ou quelqu'une d'autre - dépendantes se mettent en couple avec des SA.
D'un point de vue logique, ce serait cohérent.
J'en sais rien.
Là, on rentre dans le très compliqué. Et je pense que chaque cas est individuel et difficile à débrouiller sans l'aide d'un psy compétent.
Mais je trouve qu'on est dans le flou.
On met en commun nos expériences respectives mais parle-t-on tous du même problème, je n'en suis pas si sûr.
Après, j'ai probablement une idée très fausse du syndrome d'Asperger.
Et c'est compliqué car l'éducation doit jouer un rôle aussi…
C'est un problème assez complexe…
Difficile...
Voilà : si je ne me trompe, on a évoqué le syndrome d'Asperger.
Parce que j'ai l'impression que plusieurs scénarios se croisent : les problèmes spécifiques aux SA, la "dépendance affective" (avec toutes les réticences que l'on peut avoir vis-à-vis de ce "concept"), etc.
Je peux être totalement à côté de la plaque alors soyez indulgents SVP.
Est-ce que l'on peut attendre de certaines personnes qu'elles se "prennent en mains" et se comportent "en adulte" ou pas ?
Peut-on comparer un THQI qui se fout de tout sauf de ce qu'il juge intéressant et un SA ? Sachant que certains surdoués peuvent présenter des traits autistiques.
Il y a aussi la question de la façon dont chacun conçoit le couple.
La manipulation au sein du couple, qui peut aussi, malheureusement, exister.
Manipulation plus ou moins consciente.
On parle en psychologie de personnalités dépendantes ou évitantes, etc.
Peut-être pourrait-on, c'est une interprétation genre psycho de comptoir, penser que certains personnalités - attention, je parle dans l'abstrait, je ne parle ni de Fusain, ni de petitechose, ni de moi ni de quelqu'un ou quelqu'une d'autre - dépendantes se mettent en couple avec des SA.
D'un point de vue logique, ce serait cohérent.
J'en sais rien.
Là, on rentre dans le très compliqué. Et je pense que chaque cas est individuel et difficile à débrouiller sans l'aide d'un psy compétent.
Mais je trouve qu'on est dans le flou.
On met en commun nos expériences respectives mais parle-t-on tous du même problème, je n'en suis pas si sûr.
Après, j'ai probablement une idée très fausse du syndrome d'Asperger.
Et c'est compliqué car l'éducation doit jouer un rôle aussi…
C'est un problème assez complexe…
Difficile...
JCVD- Messages : 6627
Date d'inscription : 03/03/2013
Age : 106
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Hélas, trois fois hélas.Pieyre a écrit:La motivation, ce n'est pas seulement une question de méthode ou d'estimation rationnelle de notre intérêt.
♚ Strigide ♚ a écrit:Bérénice, je ne sais pas si on peut comparer l'administratif (qui est un mal nécessaire) et les tâches ménagères. Sans s'occuper de l'administratif on va au devant de sacrés ennuis et de sources de stress infiniment pires que le stress "de base" lié au fait de se mettre à l'administratif, dans le cas des tâches ménagères je pense qu'on s'impose chacun un degré d'accomplissement de la tâche mais contrairement à l'administratif il n'y aura aucune autorité pour nous en mettre plein la tête (bon on va mettre de côté le cas du petit enfant qui a refusé de ranger sa chambre pendant trop longtemps au goût de ses parents ).
Je te suis, Strigide, sur les conséquences.
Mais j'ai la conviction que la dynamique initiale est la même.
Tu fais ou tu ne fais pas.
Je déteste m'atteler à mes tâches ménagères.
Quant à l'administratif, plus Thévenoud que moi, tu meurs !
J'agis par phases !
Mais à force... j'ai fini par régler et systématiser pas mal de petites choses.
Et j'y vois aujourd'hui plus clair. J'ai plus de confort.
Ce qui me pesait, c'était de voir les choses m'être imposées et reprochées par mon conjoint.
Le syndrome d'Asperger complique les choses.
Mais reprocher ne sert à rien.
@Fusain : Tiens, une idée... : pourquoi, Fusain, ne pas formuler des demandes claires et strictement définies à ta femme.
Exemple : "pourrais-tu s'il te plaît classer les papiers de telle date à telles date ? j'ai besoin d'avoir telle info à telle date pour faire ceci et cela."
Quelque chose de très précisément formulé et circonscrit.
Face à des demandes aussi gigantesque que vagues, ta femme se noie.
J'ai souvenir d'un membre de ce forum, aspie, qui m'expliquait qu'il avait besoin de "trouver un système pour classer ses verres", sans quoi il était sérieusement perturbé.
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Nous rentrons d'un WE où nous devions intervenir à une table ronde. Tous les deux. Avec à la table, des "pointures".
ça s'est bien passé, je crois, mais vous devinez la charge de stress. Inouïe, dans le contexte général anxiogène de l'actu.
D'abord, je dois dire que j'admire profondément ma femme, parce qu'elle arrive à faire ça. Une Aspie. Vous imaginez. Les relations sociales et tout. Déjà que moi qui ne le suis pas, je galère. Et dans ce registre là c'est elle qui me tire vers l'avant et vers le haut. Savoir qu'on va tableronder avec des intellectuels assez connus, ça exige de préparer son truc, le documenter, le structurer. Se dépasser, quoi, ce qui est déjà plaisant pour l'ego quand ça ne marche pas mal, et là en plus, c'est utile. Les gens apprécient. C'est bien.
Du coup, j'ai relu tous vos messages, y vos MP. Déjà, merci à tous.
Je ne peux pas répondre à tous individuellement. Il y a des choses que j'ai déjà tentées et ça ne marche pas. J'ai beau être avec elle depuis 10 ans, m'être aussi documenté sur le SA, il y a des trucs que je n'arrive pas à comprendre/accepter. En fait, il serait plus juste de dire que sur certains points, j'ai un besoin aigu qu'elle se secoue et s'améliore. Je sais que c'est difficile pour elle. Il y a la réciproque. Il y a des points sur lesquels elle a le besoin aigu que je m'améliore. Notamment dans la façon dont je réagis quand elle se loupe sur un truc du domaine du pratique qui va nous ajouter dans le planning le grain de sable fatal, saboter le temps de repos espéré, que sais-je. Parce que là, ben je craque. C'est comme si un affamé voyait son bol de riz perdu parce que la personne qui le cuisait l'a maladroitement renversé.
Et je me heurte au fait que peut-être il y a de tels blocages, liés au SA, que jamais ça ne marchera.
L'un de vous a parlé de lâcher prise, ou de lui laisser la main pour qu'elle devienne vraiment autonome sur ces points où elle ne l'est pas. Le faire pour de bon. C'est sans doute la bonne piste et ça exige de moi que je remette aussi ses "erreurs" à leur vraie place. Mais ça nécessite aussi qu'on soit moins tendus dans l'ensemble. Il y a plein de petits cercles vicieux. Le principal est qu'on est sans cesse sur le fil du rasoir, question planning de boulot, finances de la maison, condition physique et repos, et que du coup, on ne peut pas se permettre beaucoup d'erreurs. On a la chance de faire et de vivre des trucs assez géniaux, qui nourrissent sur le plan spirituel, stimulent sur le plan intellectuel, offrent l'occasion de rencontres humaines d'une diversité et d'une richesse qu'on adore - pas seulement des rencontres "intellos", je dis bien humaines - et tout cela, je l'espère, apporte son petit caillou à un peu de bien commun. Mais ça nous éprouve aussi, à tous les sens du terme, et tire durement sur les points faibles.
Il ne faudrait pas en conclure n'importe quoi quand même. J'aurais du mal à décrire, à verbaliser ce qui va bien (c'est toujours moins clair, c'est normal: si ça va bien, on ne se préoccupe pas de l'examiner au microscope) mais ça doit être assez solide, pour que l'ensemble tienne bon malgré ces cahots et ces tiraillements.
ça s'est bien passé, je crois, mais vous devinez la charge de stress. Inouïe, dans le contexte général anxiogène de l'actu.
D'abord, je dois dire que j'admire profondément ma femme, parce qu'elle arrive à faire ça. Une Aspie. Vous imaginez. Les relations sociales et tout. Déjà que moi qui ne le suis pas, je galère. Et dans ce registre là c'est elle qui me tire vers l'avant et vers le haut. Savoir qu'on va tableronder avec des intellectuels assez connus, ça exige de préparer son truc, le documenter, le structurer. Se dépasser, quoi, ce qui est déjà plaisant pour l'ego quand ça ne marche pas mal, et là en plus, c'est utile. Les gens apprécient. C'est bien.
Du coup, j'ai relu tous vos messages, y vos MP. Déjà, merci à tous.
Je ne peux pas répondre à tous individuellement. Il y a des choses que j'ai déjà tentées et ça ne marche pas. J'ai beau être avec elle depuis 10 ans, m'être aussi documenté sur le SA, il y a des trucs que je n'arrive pas à comprendre/accepter. En fait, il serait plus juste de dire que sur certains points, j'ai un besoin aigu qu'elle se secoue et s'améliore. Je sais que c'est difficile pour elle. Il y a la réciproque. Il y a des points sur lesquels elle a le besoin aigu que je m'améliore. Notamment dans la façon dont je réagis quand elle se loupe sur un truc du domaine du pratique qui va nous ajouter dans le planning le grain de sable fatal, saboter le temps de repos espéré, que sais-je. Parce que là, ben je craque. C'est comme si un affamé voyait son bol de riz perdu parce que la personne qui le cuisait l'a maladroitement renversé.
Et je me heurte au fait que peut-être il y a de tels blocages, liés au SA, que jamais ça ne marchera.
L'un de vous a parlé de lâcher prise, ou de lui laisser la main pour qu'elle devienne vraiment autonome sur ces points où elle ne l'est pas. Le faire pour de bon. C'est sans doute la bonne piste et ça exige de moi que je remette aussi ses "erreurs" à leur vraie place. Mais ça nécessite aussi qu'on soit moins tendus dans l'ensemble. Il y a plein de petits cercles vicieux. Le principal est qu'on est sans cesse sur le fil du rasoir, question planning de boulot, finances de la maison, condition physique et repos, et que du coup, on ne peut pas se permettre beaucoup d'erreurs. On a la chance de faire et de vivre des trucs assez géniaux, qui nourrissent sur le plan spirituel, stimulent sur le plan intellectuel, offrent l'occasion de rencontres humaines d'une diversité et d'une richesse qu'on adore - pas seulement des rencontres "intellos", je dis bien humaines - et tout cela, je l'espère, apporte son petit caillou à un peu de bien commun. Mais ça nous éprouve aussi, à tous les sens du terme, et tire durement sur les points faibles.
Il ne faudrait pas en conclure n'importe quoi quand même. J'aurais du mal à décrire, à verbaliser ce qui va bien (c'est toujours moins clair, c'est normal: si ça va bien, on ne se préoccupe pas de l'examiner au microscope) mais ça doit être assez solide, pour que l'ensemble tienne bon malgré ces cahots et ces tiraillements.
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Ouahhhh !
Quels changements dans le ton.
Bravo pour ce que je crois être une première amorce !
Y a plus qu'à entretenir "ce fil-là".
Ce que tu as écrit, là (j'admire ma femme parce que...), est-ce que tu le lui a dit à elle ?
Quels changements dans le ton.
Bravo pour ce que je crois être une première amorce !
Pas vrai du tout, tu viens précisément de le faire ! Enfin, tu viens précisément de "commencer à le faire".Fusain a écrit:J'aurais du mal à décrire, à verbaliser ce qui va bien.
Y a plus qu'à entretenir "ce fil-là".
Ce que tu as écrit, là (j'admire ma femme parce que...), est-ce que tu le lui a dit à elle ?
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Bien sûr, et souvent !
Mais c'est extrêmement fragile chez elle la confiance en soi, pire que chez moi. Et j'ai l'impression que le diag Aspie a détruit le peu qu'elle avait pu construire. Elle a réalisé qu'un paquet de difficultés auxquelles elle faisait face ne pourraient jamais être totalement résolues, vu qu'elles venaient de ça. Qu'elle pourrait apprendre à compenser avec un coût énergétique qui ira décroissant, mais qui restera significatif...
Or, notre mode de vie est extrêmement sollicitant par rapport à nos angoisses à l'un et à l'autre, ce qui fait que nous sommes, depuis plus d'un an, chroniquement en "mode survie", et tous les deux en même temps...
Mais c'est extrêmement fragile chez elle la confiance en soi, pire que chez moi. Et j'ai l'impression que le diag Aspie a détruit le peu qu'elle avait pu construire. Elle a réalisé qu'un paquet de difficultés auxquelles elle faisait face ne pourraient jamais être totalement résolues, vu qu'elles venaient de ça. Qu'elle pourrait apprendre à compenser avec un coût énergétique qui ira décroissant, mais qui restera significatif...
Or, notre mode de vie est extrêmement sollicitant par rapport à nos angoisses à l'un et à l'autre, ce qui fait que nous sommes, depuis plus d'un an, chroniquement en "mode survie", et tous les deux en même temps...
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Fusain a écrit:Notamment dans la façon dont je réagis quand elle se loupe sur un truc du domaine du pratique qui va nous ajouter dans le planning le grain de sable fatal, saboter le temps de repos espéré, que sais-je. Parce que là, ben je craque. C'est comme si un affamé voyait son bol de riz perdu parce que la personne qui le cuisait l'a maladroitement renversé.
Je ne te mentirais pas, ça ne va pas changer du jour au lendemain.
Moi ça m'a pris des années. Mais sans doute que je m'y suis pris très mal, c'est toujours plus facile de conseiller les autres sur les erreurs à ne pas faire qu'éviter de les faire soi-même justement.
Toujours est-il que décider de lui laisser un certain nombre de choses à faire ne suffit pas. Elle doit travailler sur ça mais toi aussi.
Et si échec il y a, ce ne sera pas juste le sien mais le vôtre. Il faut bien en prendre conscience parce que sinon c'est voué à l'échec il me semble. Car ta réaction sera primordiale dans sa progression ou au contraire sa régression.
Je sais que moi, je réagissais toujours très mal à ses (nombreux) échecs et ça avait deux impacts ultra négatifs. Le premier était que je finissais par ne plus lui laisser faire les choses, pensant gagner du temps. Le second était que je lui reprochais de mal faire. Ce qui était sans doute la plus pire des réactions que je pouvais avoir. Il faut donc accepter dès maintenant que ce qu'elle fera sera mal fait. Si tu pars de ce principe, déjà tu te prépares mentalement à anticiper les conséquences de son échec, prévoir d'avance une solution B, et mieux gérer le stress de son échec. Mécaniquement en faisant ainsi tu as beaucoup moins de risques de lui reprocher quoique ce soit, tu continues de faire la transition en ne la laissant pas complètement seule (et responsable elle toute seule de son échec). J'aurais du faire ça. Je ne l'ai pas fais et ça c'est toujours fini en engueulade et elle qui se plaignait qu'elle était nulle et que je n'étais jamais cool avec elle. J'étais tellement irrité parce qu'elle ne réussissait rien que j'en devenais méchant. Surtout parce que je m'attendais à ce qu'elle fasse aussi bien que moi ce qui n'était tout simplement pas possible ni d'ailleurs le but quand j'y repense.
Mais voilà, autant que mes erreurs profitent à un autre.
Fusain a écrit:
L'un de vous a parlé de lâcher prise, ou de lui laisser la main pour qu'elle devienne vraiment autonome sur ces points où elle ne l'est pas. Le faire pour de bon. C'est sans doute la bonne piste et ça exige de moi que je remette aussi ses "erreurs" à leur vraie place. Mais ça nécessite aussi qu'on soit moins tendus dans l'ensemble. Il y a plein de petits cercles vicieux. Le principal est qu'on est sans cesse sur le fil du rasoir, question planning de boulot, finances de la maison, condition physique et repos, et que du coup, on ne peut pas se permettre beaucoup d'erreurs.
C'est un choix difficile, étant ultra perfectionniste et manique du contrôle (on est jamais mieux servi que par soit-même) je me trouvais toutes les excuses du monde pour ne jamais la laisser faire. Tu dois décider au calme, de ce que tu es prêt à lâcher et lui laisser faire. Prendre aussi en compte dès maintenant qu'elle va échouer, donc anticiper son échec, et considérer au contraire que le succès de sa tâche est exceptionnel et que ce n'est pas ce que tu attendais d'elle. Attention toutefois à ne pas trop lui laisser croire que ce serait parce que tu n'as pas confiance en elle. Mais je pense que tu peux pas être opé sur tous les aspects, il va falloir choisir ceux qui te permettront de mieux gérer l'équilibre de votre couple. Libre à toi de régler les marqueurs différemment mais j'aurais tendance à penser que si ton "organisation" n'est pas trop apparente ça vaut le coup de la laisser (mal) faire tout en prévoyant déjà qu'elle n'y arrivera pas. Tu lui feras sans doute moins ressentir son échec de cette façon là. Je sais que c'est difficile, les reproches sont souvent légions et difficiles à retenir au bout de la 10ème erreur mais je ne vois pas d'autre façon de faire concrète.
Fait les choses progressivement surtout.
pounee- Messages : 308
Date d'inscription : 15/10/2015
Age : 44
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Fusain a écrit:
Ce que tu as écrit, là (j'admire ma femme parce que...), est-ce que tu le lui a dit à elle ?
Bérénice a raison.
On ne pense pas assez souvent à se féliciter. Sauf que l'autre finit par le remarquer.
pounee- Messages : 308
Date d'inscription : 15/10/2015
Age : 44
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
pounee, j'ai l'impression que sur ce point au moins, on a des fonctionnements assez proches, donc je vois très bien ce que tu veux dire.
J'espère simplement avoir la force de faire ce que tu dis: la laisser faire en anticipant "l'échec" et son rattrapage. Car cela veut dire que pendant pas mal de temps, je vais devoir plus que jamais "penser à tout", et même à rattraper des erreurs plutôt que de les éviter, alors que la raison pour laquelle cette situation nous pèse est que je n'y arrive plus.
Il faut commencer à un moment, mais ce n'est pas le meilleur. J'ai l'impression d'une montagne démentielle de "trucs à gérer", le premier étant quand même de réussir à gagner notre vie.
J'espère simplement avoir la force de faire ce que tu dis: la laisser faire en anticipant "l'échec" et son rattrapage. Car cela veut dire que pendant pas mal de temps, je vais devoir plus que jamais "penser à tout", et même à rattraper des erreurs plutôt que de les éviter, alors que la raison pour laquelle cette situation nous pèse est que je n'y arrive plus.
Il faut commencer à un moment, mais ce n'est pas le meilleur. J'ai l'impression d'une montagne démentielle de "trucs à gérer", le premier étant quand même de réussir à gagner notre vie.
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Je sais que c'est dur.
Au début j'étais heureux de tout porter, je me sentais utile, important même et ça devait assouvir mon perfectionnisme qui s'est largement accentué pendant cette période.
Moi aussi au bout d'un moment j'ai commencé à ployer et en avoir marre que tout repose toujours sur mes épaules. Mais à l'inverse, lorsque je l'ai poussé à faire plus de choses, voir lui en abandonner certaines, j'étais encore plus usé par le fait qu'elle ne faisait pas aussi bien que j'attendais.
Et ça a été pire que tout parce que j'ai commencé à lui reprocher beaucoup de choses.
Peut être que justement, si je n'étais pas parti du principe qu'elle devait faire aussi bien que moi, je n'aurais pas réagi de cette façon et que cela se serait mieux passé entre nous.
Le hic c'est qu'à la fin, elle n'osait plus rien faire, plus rien dire de peur de mal faire ou mal dire parce que je lui tombais dessus directement. La situation était devenu invivable pour elle comme pour moi parce que j'enrageais des problèmes qu'elle créait et qu'on aurait jamais eu si c'était moi qui avait fait.
Tu aimerais que les choses changent rapidement mais ce n'est pas vraiment toi qui décide. Il faut accepter de ne pas avoir le contrôle sur tout (le truc sur lequel j'essaye de bosser avec ma psy… mais c'est dur). En t'y prenant mal ça risque d'être pire qu'aujourd'hui.
Il faut absolument que tu cadres au maximum les choses.
Pour ne pas qu'elles empiètent l'une sur l'autre. C'est l'enchevêtrement des tâches à réaliser qui peuvent te donner cette sensation de vertige. Force-toi à ne t'occuper que d'une chose à la fois.
Idem pour elle.
Ne lui demande pas 50 choses en même temps. Cadre au maximum, ça sera plus facile à gérer pour toi et pour elle. Et pense aussi à gérer la difficulté / importance de ce que tu vas lui demander aussi. Faut y aller doucement.
Pour le côté double emploi, rassure-toi ce sera pas plus difficile que si c'est toi qui fait tout.
Ce sera même plus gratifiant car faisant partie d'une noble démarche.
Et si elle fait mal, ça ne te mettra pas la tête dans la cave parce que pour apprendre à marcher il faut savoir tomber. Je regrette tellement de ne pas avoir su comprendre ça à temps.
Enfin bon… si y avait que ça.
Bon courage à toi en tout cas.
Et surtout, n'oublie pas de l'encourager, de lui dire qu'elle vaut plus que ça, que tu crois en elle, que tu lui fais confiance et que tu es prêt à l'aider à dépasser ses propres limites.
Au début j'étais heureux de tout porter, je me sentais utile, important même et ça devait assouvir mon perfectionnisme qui s'est largement accentué pendant cette période.
Moi aussi au bout d'un moment j'ai commencé à ployer et en avoir marre que tout repose toujours sur mes épaules. Mais à l'inverse, lorsque je l'ai poussé à faire plus de choses, voir lui en abandonner certaines, j'étais encore plus usé par le fait qu'elle ne faisait pas aussi bien que j'attendais.
Et ça a été pire que tout parce que j'ai commencé à lui reprocher beaucoup de choses.
Peut être que justement, si je n'étais pas parti du principe qu'elle devait faire aussi bien que moi, je n'aurais pas réagi de cette façon et que cela se serait mieux passé entre nous.
Le hic c'est qu'à la fin, elle n'osait plus rien faire, plus rien dire de peur de mal faire ou mal dire parce que je lui tombais dessus directement. La situation était devenu invivable pour elle comme pour moi parce que j'enrageais des problèmes qu'elle créait et qu'on aurait jamais eu si c'était moi qui avait fait.
Tu aimerais que les choses changent rapidement mais ce n'est pas vraiment toi qui décide. Il faut accepter de ne pas avoir le contrôle sur tout (le truc sur lequel j'essaye de bosser avec ma psy… mais c'est dur). En t'y prenant mal ça risque d'être pire qu'aujourd'hui.
Il faut absolument que tu cadres au maximum les choses.
Pour ne pas qu'elles empiètent l'une sur l'autre. C'est l'enchevêtrement des tâches à réaliser qui peuvent te donner cette sensation de vertige. Force-toi à ne t'occuper que d'une chose à la fois.
Idem pour elle.
Ne lui demande pas 50 choses en même temps. Cadre au maximum, ça sera plus facile à gérer pour toi et pour elle. Et pense aussi à gérer la difficulté / importance de ce que tu vas lui demander aussi. Faut y aller doucement.
Pour le côté double emploi, rassure-toi ce sera pas plus difficile que si c'est toi qui fait tout.
Ce sera même plus gratifiant car faisant partie d'une noble démarche.
Et si elle fait mal, ça ne te mettra pas la tête dans la cave parce que pour apprendre à marcher il faut savoir tomber. Je regrette tellement de ne pas avoir su comprendre ça à temps.
Enfin bon… si y avait que ça.
Bon courage à toi en tout cas.
Et surtout, n'oublie pas de l'encourager, de lui dire qu'elle vaut plus que ça, que tu crois en elle, que tu lui fais confiance et que tu es prêt à l'aider à dépasser ses propres limites.
pounee- Messages : 308
Date d'inscription : 15/10/2015
Age : 44
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Je réagis à trois points
J'ai la conviction que ce n'est pas le fait d'être moins tendus qui fera que vous lâcherez prise, mais précisément le contraire.
C'est le lâcher-prise qui vous conduira à être moins tendus.
Quand je dis lâcher-prise je ne veux pas dire lâcher l'affaire, ni laisser tomber, ni baisser les exigences.
Cela veut dire vivre la même chose, mais autrement.
Depuis combien de temps parvenez-vous à faire ce que vous faites ?
Si à chaque fois "ça marche" et ça même très bien, peut-être devriez-vous vous autoriser à vous faire confiance, et à vous focaliser sur le "ça marche très bien", pour laisser moins de prise au stress.
J'ai envie de faire un parallèle avec le diag zèbre.
Dans mon cas, par exemple, je n'ai bénéficié d'aucun accompagnement spécifique et suis "royalement" partie en vrille pendant près de deux ans.
Je me suis même surprise à "vouloir absolument porter le costume zèbre".
Résultat : une très douloureuse crise identitaire (comme l'appellent les spécialistes).
Fort heureusement, tout cela est désormais très bien décrit dans les bouquins spécialisés.
Je me suis rassurée avec ça et j'ai lâché l'affaire.
Le diag zèbre, aujourd'hui, je n'en fais plus toute une affaire (d'autant moins que j'ai un profil "hétérogène" donc pas totalement zèbre).
Ceci pour dire que : si le diagnostique aspie est récent (diagnostic médical ou auto-diagnostic ?), ta femme peut traverser ce type de phase = tout voir ou presque à travers le prisme aspie. Si oui, gageons que le temps passant, cette lecture va perdre de sa pertinence.
Elle ne se sentira plus "obligée de coller malgré elle aux caractéristiques aspie et va retrouver un autre équilibre.
Il faut du temps pour apprivoiser ses angoisses.
Elles sont là, puis on se dit, finalement, que les choses ne fonctionnent pas si mal... et un jour, pouf, on se lève et on constate que l'angoisse a disparu.
Essayez de "faire équipe", je veux dire "consciemment".
Et transformez vos angoisses en forces !
En mode "ce que l'on te reproche, cultive-le".
Que vos angoisses deviennent la "force de l'excellence" par exemple.
Fusain a écrit:
L'un de vous a parlé de lâcher prise, ou de lui laisser la main pour qu'elle devienne vraiment autonome sur ces points où elle ne l'est pas. Le faire pour de bon. C'est sans doute la bonne piste et ça exige de moi que je remette aussi ses "erreurs" à leur vraie place. Mais ça nécessite aussi qu'on soit moins tendus dans l'ensemble.
J'ai la conviction que ce n'est pas le fait d'être moins tendus qui fera que vous lâcherez prise, mais précisément le contraire.
C'est le lâcher-prise qui vous conduira à être moins tendus.
Quand je dis lâcher-prise je ne veux pas dire lâcher l'affaire, ni laisser tomber, ni baisser les exigences.
Cela veut dire vivre la même chose, mais autrement.
Depuis combien de temps parvenez-vous à faire ce que vous faites ?
Si à chaque fois "ça marche" et ça même très bien, peut-être devriez-vous vous autoriser à vous faire confiance, et à vous focaliser sur le "ça marche très bien", pour laisser moins de prise au stress.
Fusain a écrit:Et j'ai l'impression que le diag Aspie a détruit le peu qu'elle avait pu construire. Elle a réalisé qu'un paquet de difficultés auxquelles elle faisait face ne pourraient jamais être totalement résolues, vu qu'elles venaient de ça. Qu'elle pourrait apprendre à compenser avec un coût énergétique qui ira décroissant, mais qui restera significatif...
J'ai envie de faire un parallèle avec le diag zèbre.
Dans mon cas, par exemple, je n'ai bénéficié d'aucun accompagnement spécifique et suis "royalement" partie en vrille pendant près de deux ans.
Je me suis même surprise à "vouloir absolument porter le costume zèbre".
Résultat : une très douloureuse crise identitaire (comme l'appellent les spécialistes).
Fort heureusement, tout cela est désormais très bien décrit dans les bouquins spécialisés.
Je me suis rassurée avec ça et j'ai lâché l'affaire.
Le diag zèbre, aujourd'hui, je n'en fais plus toute une affaire (d'autant moins que j'ai un profil "hétérogène" donc pas totalement zèbre).
Ceci pour dire que : si le diagnostique aspie est récent (diagnostic médical ou auto-diagnostic ?), ta femme peut traverser ce type de phase = tout voir ou presque à travers le prisme aspie. Si oui, gageons que le temps passant, cette lecture va perdre de sa pertinence.
Elle ne se sentira plus "obligée de coller malgré elle aux caractéristiques aspie et va retrouver un autre équilibre.
Fusain a écrit:Or, notre mode de vie est extrêmement sollicitant par rapport à nos angoisses à l'un et à l'autre, ce qui fait que nous sommes, depuis plus d'un an, chroniquement en "mode survie", et tous les deux en même temps...
Il faut du temps pour apprivoiser ses angoisses.
Elles sont là, puis on se dit, finalement, que les choses ne fonctionnent pas si mal... et un jour, pouf, on se lève et on constate que l'angoisse a disparu.
Essayez de "faire équipe", je veux dire "consciemment".
Et transformez vos angoisses en forces !
En mode "ce que l'on te reproche, cultive-le".
Que vos angoisses deviennent la "force de l'excellence" par exemple.
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Fusain a écrit:pounee, j'ai l'impression que sur ce point au moins, on a des fonctionnements assez proches, donc je vois très bien ce que tu veux dire.
J'espère simplement avoir la force de faire ce que tu dis: la laisser faire en anticipant "l'échec" et son rattrapage. Car cela veut dire que pendant pas mal de temps, je vais devoir plus que jamais "penser à tout", et même à rattraper des erreurs plutôt que de les éviter, alors que la raison pour laquelle cette situation nous pèse est que je n'y arrive plus.
Il faut commencer à un moment, mais ce n'est pas le meilleur. J'ai l'impression d'une montagne démentielle de "trucs à gérer", le premier étant quand même de réussir à gagner notre vie.
Hop, hop, hop... là tu te reprogrammes en mode échec !
Tu étais bien parti et bim !
Normal, il y en aura d'autres. Cela s'appelle des rechutes.
Sois-en conscient !
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Non, je ne retombe pas en mode échec. Je regarde notre agenda.
Faire les choses les unes après les autres, ce n'est possible que tant que tout rentre décemment dans une journée de 24h. Quand ça ne rentre pas, et bien, on fait plusieurs choses à la fois. C'est vrai qu'on y arrive, mais c'est aussi ce qui est en train de nous mener, de l'avis de nos médecins respectifs, vers des pépins graves. Tout ce que j'arrive à faire est de ne pas trop culpabiliser d'avoir dû renoncer à un de nos projets, qui était d'apprendre à parler suédois. Comme ça. Pour le plaisir et pour s'imaginer qu'on soit un peu dans un beau pays plein de lacs et de forêts. On a les bouquins, tout. J'adorais m'y plonger. Mais on n'a pas le temps alors on a tiré un trait dessus.
Ce n'est pas tant la confiance qui manque, c'est le temps et la force. Nous en sommes au point où j'ai deux bonnes heures de boulot bénévole, pour nos engagements divers, pratiquement tous les soirs, si on compte les réunions, mais sans compter les éventuelles confs et autres le WE. Cumuler un temps plein salarié et un temps plein bénévole, j'ai déjà fait. Mais je l'ai fait il y a plus de 10 ans. J'étais plus jeune, je vivais seul, et ça s'est fini par mon premier burn-out. Tout le monde alentour aimerait bien qu'on soit capables de faire pareil. Beaucoup de gens, si on cumule tout, travaillent 60 à 70 heures/semaine et s'occupent de leur famille par surcroît. Nous on n'y arrive pas.
Pour le diag aspie, c'est exactement ce que tu décris, sauf qu'elle a du mal à l'admettre. Pour elle, la priorité est que je reconnaisse son aspisme. Sauf que je ne le conteste absolument pas, mais elle persiste à surjouer l'aspie pour bien montrer qu'elle remplit les critères...
Faire les choses les unes après les autres, ce n'est possible que tant que tout rentre décemment dans une journée de 24h. Quand ça ne rentre pas, et bien, on fait plusieurs choses à la fois. C'est vrai qu'on y arrive, mais c'est aussi ce qui est en train de nous mener, de l'avis de nos médecins respectifs, vers des pépins graves. Tout ce que j'arrive à faire est de ne pas trop culpabiliser d'avoir dû renoncer à un de nos projets, qui était d'apprendre à parler suédois. Comme ça. Pour le plaisir et pour s'imaginer qu'on soit un peu dans un beau pays plein de lacs et de forêts. On a les bouquins, tout. J'adorais m'y plonger. Mais on n'a pas le temps alors on a tiré un trait dessus.
Ce n'est pas tant la confiance qui manque, c'est le temps et la force. Nous en sommes au point où j'ai deux bonnes heures de boulot bénévole, pour nos engagements divers, pratiquement tous les soirs, si on compte les réunions, mais sans compter les éventuelles confs et autres le WE. Cumuler un temps plein salarié et un temps plein bénévole, j'ai déjà fait. Mais je l'ai fait il y a plus de 10 ans. J'étais plus jeune, je vivais seul, et ça s'est fini par mon premier burn-out. Tout le monde alentour aimerait bien qu'on soit capables de faire pareil. Beaucoup de gens, si on cumule tout, travaillent 60 à 70 heures/semaine et s'occupent de leur famille par surcroît. Nous on n'y arrive pas.
Pour le diag aspie, c'est exactement ce que tu décris, sauf qu'elle a du mal à l'admettre. Pour elle, la priorité est que je reconnaisse son aspisme. Sauf que je ne le conteste absolument pas, mais elle persiste à surjouer l'aspie pour bien montrer qu'elle remplit les critères...
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Fusain a écrit:
Ce n'est pas tant la confiance qui manque, c'est le temps et la force. Nous en sommes au point où j'ai deux bonnes heures de boulot bénévole, pour nos engagements divers, pratiquement tous les soirs, si on compte les réunions, mais sans compter les éventuelles confs et autres le WE. Cumuler un temps plein salarié et un temps plein bénévole, j'ai déjà fait. Mais je l'ai fait il y a plus de 10 ans. J'étais plus jeune, je vivais seul, et ça s'est fini par mon premier burn-out. Tout le monde alentour aimerait bien qu'on soit capables de faire pareil. Beaucoup de gens, si on cumule tout, travaillent 60 à 70 heures/semaine et s'occupent de leur famille par surcroît. Nous on n'y arrive pas.
Ah c'est fou je me retrouve dans ton histoire.
Pareil, on consacrait énormément de temps à mon asso, je l'avais impliqué elle dedans alors que sinon jamais elle ne s'y serait intéressée.
Du coup, on était devenu un peu mono-sujet.
Puis bb est arrivé, ça a fait exploser plein de choses mais je suis reparti sur un autre truc, tout aussi prenant… sans elle.
Et là ça a commencé à partir en sucette.
Je crois que c'est quelque chose à propos duquel on doit faire des choix. Je n'ai pas su le faire moi et même quand elle me quittait je n'ai pas réussi à arrêter de travailler sur mes projets. Certes ils n'étaient pas la cause de notre séparation, enfin pas entièrement, mais avec le recul je crois que c'était une façon pour moi de faire l'autruche et de fuir la réalité. Après j'ai découvert les rayures donc probable que finalement cela est un autre sens.
Mais en tout cas, clairement ça m'a empêcher de faire ce qu'il fallait pour m'investir (sauver) dans mon couple et ma famille.
Souvent j'ai cette sensation d'être dédié à mon job ou mon projet. Je ne sais pas m'arrêter.
Je ne sais pas penser à autre chose.
Je ne sais pas faire autre chose.
Partir en vacances est une énorme source de culpabilité pour moi, même si je peux y trouver du plaisir et regretter parfois que ça se termine.
C'est ce paradoxe qui me complique tellement tout.
Un peu comme celui dont tu parlais avec ta femme. Tu veux l'aider à prendre plus d'initiatives mais en même temps tu n'es pas prêt à accepter le prix à payer pour y arriver. Parce qu'il va à l'encontre de tes propres exigences en terme de temps et d'efficacité.
Bérénice a raison, c'est à nous d'accepter de lâcher prise.
Pour tout dire, j'ai aussi les mêmes difficultés avec mon fils maintenant.
Avec sa mère il est assez autonome alors qu'avec moi il ne fait presque rien. Parce que je n'arrive pas à trouver la patience de le laisser faire et mal faire.
Du coup je l'empêche de prendre des initiatives, d'aller à son rythme et de faire les choses tout seul.
C'est tellement plus agréable pour lui (et moi) que je fasse les choses à sa place. Ce qui n'est vraiment pas lui rendre service.
Mon objectif du coup c'est d'arriver à lui laisser faire plus de choses, et avec un enfant de 4 ans c'est tout de même plus compliqué
pounee- Messages : 308
Date d'inscription : 15/10/2015
Age : 44
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Fusain a écrit:
Pour le diag aspie, c'est exactement ce que tu décris, sauf qu'elle a du mal à l'admettre. Pour elle, la priorité est que je reconnaisse son aspisme. Sauf que je ne le conteste absolument pas, mais elle persiste à surjouer l'aspie pour bien montrer qu'elle remplit les critères...
Ça va se faire tout seul...
Plus facile à dire qu'à vivre, mais c'est bien ce qui va se passer.
Moins facile pour toi : ça lui appartient en propre ! Alors oui : reconnais son aspisme et laisse passer.
Ne commente pas, ne conseille pas, n'aide pas. Dis juste : oui et "sois là" (mais sincèrement là) en la laissant expérimenter le truc toute seule.
Jacques Salomé (très contesté par ailleurs) dit un truc intéressant : écouter l'autre, c'est d'abord savoir la mettre en veilleuse !
Je crois que j'ai fait le tour, là, de ce que j'avais envie de partager.
Bon courage pour tout.
Bien sincèrement.
Bérénice
PS : salutations à Pounee également.
Vous savez quoi ?
C'est chouette d'avoir une petite cinquantaine.
On se reparle dans 10 ans ?
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Ouep, décidément on se ressemble.
Je pense malgré tout que lorsque des enfants paraîtront, si nous avons cette chance, je n'aurai pas trop de mal à lâcher le reste, parce que notre famille, ben... ça sera un "projet". Quand on est un couple, c'est plus compliqué. Surtout qu'on a toujours été, l'un et l'autre, de tempérament militant, engagé. On s'est rencontrés comme ça. Et notre vie a toujours été centrée sur des engagements ensemble. C'est tout un. C'est du reste "l'unité de vie" chrétienne, c'est un rempart contre l'hypocrisie classique ("priez comme je prie mais faites pas ce que je fais derrière"), bref n'y revenons pas.
C'est ce qui nous donne de vivre tout ce dont j'ai parlé précédemment, mais on en fait trop, quoi.
Mais on arrive d'autant moins à arrêter que chaque conf, chaque colloque, chaque événement lui permet à elle, journaliste débutante, d'accroître son réseau et potentiellement d'obtenir plus d'articles, parce qu'actuellement on ne s'en sort pas trop financièrement.
N'était cette pression à l'arrière-plan, on serait peut-être un peu plus sereins pour se consacrer à "prendre soin de nous".
Je pense malgré tout que lorsque des enfants paraîtront, si nous avons cette chance, je n'aurai pas trop de mal à lâcher le reste, parce que notre famille, ben... ça sera un "projet". Quand on est un couple, c'est plus compliqué. Surtout qu'on a toujours été, l'un et l'autre, de tempérament militant, engagé. On s'est rencontrés comme ça. Et notre vie a toujours été centrée sur des engagements ensemble. C'est tout un. C'est du reste "l'unité de vie" chrétienne, c'est un rempart contre l'hypocrisie classique ("priez comme je prie mais faites pas ce que je fais derrière"), bref n'y revenons pas.
C'est ce qui nous donne de vivre tout ce dont j'ai parlé précédemment, mais on en fait trop, quoi.
Mais on arrive d'autant moins à arrêter que chaque conf, chaque colloque, chaque événement lui permet à elle, journaliste débutante, d'accroître son réseau et potentiellement d'obtenir plus d'articles, parce qu'actuellement on ne s'en sort pas trop financièrement.
N'était cette pression à l'arrière-plan, on serait peut-être un peu plus sereins pour se consacrer à "prendre soin de nous".
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Fusain a écrit:
Je pense malgré tout que lorsque des enfants paraîtront, si nous avons cette chance, je n'aurai pas trop de mal à lâcher le reste, parce que notre famille, ben... ça sera un "projet".
C'est exactement ça, du moins c'est comme ça qu'elle en parlait. Le bb, la famille, c'était son projet. Pas le mien. Même si à côté, mon projet à moi était d'une certaine façon un investissement pour notre famille. Mais ça n'a pas marché… et elle ne l'avait pas compris comme ça. Puis elle a fini aussi par trouver le temps long. En fait, ça nous a complètement éloigné l'un de l'autre.
On ne partageait plus que les murs.
De repenser à tout ça me rend tellement triste… désolé
vais aller me pendre tiens
pounee- Messages : 308
Date d'inscription : 15/10/2015
Age : 44
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Bon, voilà. Tout à l'heure, j'étais épuisé, à bout de nerfs, révolté par des trucs que je venais d'apprendre au boulot. J'aurais eu envie, besoin même de tout lâcher et de pleurer.
Elle m'appelle (c'est la pause de 13h) également la tête à l'envers à cause d'une histoire familiale.
Je fais quoi ?
Ben comme d'habitude. Je la console et je serre les dents...
Elle m'appelle (c'est la pause de 13h) également la tête à l'envers à cause d'une histoire familiale.
Je fais quoi ?
Ben comme d'habitude. Je la console et je serre les dents...
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Fusain a écrit:Il y a le long terme et le court terme.
Je dirais même plus, il y a certes le court terme... mais surtout le long terme...
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Et bien ça fait un peu longtemps que je serre les dents à court terme "parce que ça ne pourra changer que sur le long terme"...
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Hum...
Promis, ceci sera mon dernier post sur ce fil.
Je vais me répéter mais peu importe.
Fusain : prends tes responsabilités pour sortir de la plainte.
Je te souhaite très sincèrement de parvenir à exprimer ce que toi tu ressens et ce dont toi tu as besoin.
Promis, ceci sera mon dernier post sur ce fil.
Je vais me répéter mais peu importe.
Fusain : prends tes responsabilités pour sortir de la plainte.
Je te souhaite très sincèrement de parvenir à exprimer ce que toi tu ressens et ce dont toi tu as besoin.
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Muahaha. Et j'allais craquer au téléphone ?
Ben non. Faut se taire et continuer à porter. Mais après tout, ceci a été très éclairant.
A ceux qui portent, de porter. L'essentiel est qu'il y en ait toujours. C'est leur lot, mais on leur demande de se taire.
Est-ce qu'un admin peut verrouiller ce fil ? Merci.
Ben non. Faut se taire et continuer à porter. Mais après tout, ceci a été très éclairant.
A ceux qui portent, de porter. L'essentiel est qu'il y en ait toujours. C'est leur lot, mais on leur demande de se taire.
Est-ce qu'un admin peut verrouiller ce fil ? Merci.
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Fusain, tu dis que ta femme "surjoue l'aspie" pour te prouver qu'elle rentre dans les critères - mais c'est peut-être aussi (voire surtout) pour le prouver à elle. Un diagnostic d'Asperger est très difficile à accepter, surtout s'il est tardif et qu'on se trouve dans une position qui semble complètement à l'encontre de ce qu'on connaît du SA. (Même après s'être documenté dessus.) Alors on essaie de se persuader soi-même que ce diagnostic est légitime, que c'est vraiment ça, alors qu'on se demande encore si ce n'est pas une erreur, si on n'a pas joué un rôle et que du coup faussé le diagnostic... Parce qu'on a tellement pris l'habitude de jouer un rôle au quotidien qu'on n'arrive même plus à le reconnaître. Et effectivement, pour accepter que c'est dans ce sens-là, pour lâcher un peu ce rôle omniprésent, il faut du temps.
Il faut aussi partir à la recherche d'aides spécifiques, même si c'est difficile. Y a-t-il des groupes d'habiletés sociales par chez vous? Cela peut être une piste. A-t-elle préparé un dossier pour la MDPH? On peut demander des aides pour mieux gérer le quotidien aussi. Il semble assez évident que si ta femme a pu passer comme invisible pendant si longtemps, c'est aussi parce que tu étais là pour compenser ses difficultés. Comme ce n'est pas vraiment ton rôle, il doit y avoir matière de demander des aides. Les associations sur l'autisme peuvent souvent donner de bonnes pistes aussi pour savoir ce qui existe, parfois il y en a même qui proposent des choses elles-mêmes (groupes d'habiletés sociales, aide pour les démarches administratives, etc.). Donc je vous conseille de contacter celles de votre région pour savoir ce qui peut être fait. Le SA est un handicap réel, qui est reconnu comme tel et qui donne droit à des aides - il faut les demander, même si c'est difficile et que la prise en charge des adultes reste insuffisante.
Il faut aussi partir à la recherche d'aides spécifiques, même si c'est difficile. Y a-t-il des groupes d'habiletés sociales par chez vous? Cela peut être une piste. A-t-elle préparé un dossier pour la MDPH? On peut demander des aides pour mieux gérer le quotidien aussi. Il semble assez évident que si ta femme a pu passer comme invisible pendant si longtemps, c'est aussi parce que tu étais là pour compenser ses difficultés. Comme ce n'est pas vraiment ton rôle, il doit y avoir matière de demander des aides. Les associations sur l'autisme peuvent souvent donner de bonnes pistes aussi pour savoir ce qui existe, parfois il y en a même qui proposent des choses elles-mêmes (groupes d'habiletés sociales, aide pour les démarches administratives, etc.). Donc je vous conseille de contacter celles de votre région pour savoir ce qui peut être fait. Le SA est un handicap réel, qui est reconnu comme tel et qui donne droit à des aides - il faut les demander, même si c'est difficile et que la prise en charge des adultes reste insuffisante.
fleur_bleue- Messages : 3764
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Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Le pire, c'est que les démarches dans ce sens font partie des choses qu'elle procrastine, malheureusement. Ne serait-ce que retourner voir la psy qui l'a dépistée.
Dans l'ensemble, elle ne "passait pas pour invisible" mais toutes les difficultés étaient mises sur le dos du thqisme. Plusieurs années d'avance en classe et évidemment les centres d'intérêt "intello", ça suffit à engendrer une scolarité humainement très difficile. C'est un peu par hasard qu'elle a rencontré une personne Aspie qui l'a aiguillée sur la piste. Jusque-là, elle était parfaitement consciente de ce qui lui était facile ou difficile mais sans savoir que cela venait de là.
Bérénice, je suis désolé de m'être emporté, mais ta réponse n'était pas super-adroite. J'ai pris bonne note de tous vos conseils sur le long terme, mais il me faut aussi quelques clés pour éteindre l'incendie avant de se préoccuper d'ignifuger la maison.
Dans l'ensemble, elle ne "passait pas pour invisible" mais toutes les difficultés étaient mises sur le dos du thqisme. Plusieurs années d'avance en classe et évidemment les centres d'intérêt "intello", ça suffit à engendrer une scolarité humainement très difficile. C'est un peu par hasard qu'elle a rencontré une personne Aspie qui l'a aiguillée sur la piste. Jusque-là, elle était parfaitement consciente de ce qui lui était facile ou difficile mais sans savoir que cela venait de là.
Bérénice, je suis désolé de m'être emporté, mais ta réponse n'était pas super-adroite. J'ai pris bonne note de tous vos conseils sur le long terme, mais il me faut aussi quelques clés pour éteindre l'incendie avant de se préoccuper d'ignifuger la maison.
Invité- Invité
Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
Fusain a écrit:Bérénice, je suis désolé de m'être emporté, mais ta réponse n'était pas super-adroite. J'ai pris bonne note de tous vos conseils sur le long terme, mais il me faut aussi quelques clés pour éteindre l'incendie avant de se préoccuper d'ignifuger la maison.
Fusain : j'apprécie beaucoup cette remarque.
Je comprends que tu aies été agacé.
Avoir face à soi quelqu'un qui essaie de te donner des clés que tu ne peux pas entendre parce que tu te trouves dans une situation extrêmement critique, c'est juste très, très, très, très pénible !!!
J'aimerais te rassurer : je te plains, je te plains vraiment beaucoup, parce que ta situation est vraiment très difficile.
Si je t'avais face à moi, j'aurais probablement un geste sinon maternel, du moins affectueux, pour t'entendre et te soutenir sans réserve.
Aucun problème pour moi, rassure-toi. Ma réponse est ma réponse. La façon dont tu la vis t'appartient, elle parle de toi à un instant T.
C'est ainsi. Et cela fait partie de ton processus et n'a absolument rien de surprenant (d'autant moins via des échanges virtuels, sur un forum..., sur lequel il est déjà difficile de faire passer le verbal, alors le non verbal... bref !).
Je n'ai donc absolument aucune raison de t'en vouloir.
Je t'ai dit ce qui me semblait approprié.
Et je crois avoir dit tout ce qui me semblait utile.
Cette interaction est au contraire très intéressante.
J'en tire moi aussi quelque chose.
La preuve ! En d'autres temps j'aurais pris ton message pour une attaque personnelle.
Aujourd'hui, j'observe ta réaction avec toute la bienveillance possible et le plus grand respect... C'est le signe que j'ai fait un sacré chemin, moi aussi !
- Un site sur lequel j'ai trouvé quelques clés que j'ai déjà formulées dans cet échange :
- http://www.j-salome.com/02-methode/0201-communiquer/concepts.php
Personne ne peut t'aider. Croire le contraire serait extrêmement arrogant et surtout, totalement vain !
Tu trouveras tes réponses seul et cette réaction, que tu as, là maintenant (à la fois agacé et désolé), me dit que je peux avoir confiance pour toi.
Dernière édition par Bérénice le Jeu 26 Nov 2015 - 14:34, édité 3 fois
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Re: Se soutenir ou s'entraîner ?
S'entraîner dans un précipice sans retour.
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